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 Sujet du message: Les remparts de la ville
MessagePosté: Lun 27 Oct 2008 23:01 
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Les remparts de la ville


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Jadis construite en bois, au tout début de la cité, l'enceinte s'est vite transformée en une véritable muraille de pierre épaisse qui s'élève à quelques sept mètres de haut. C'est grâce à l'argent de cette cité devenue riche au fil du temps que ces remparts ont pu être érigés. Ils apportent une certaine fierté aux habitants qui vivent à l’intérieur de ces murs, ainsi que beaucoup de sécurité puisque c'est le but principal de l'édifice.

Des gardes font souvent des rondes pour surveiller les alentours mais, en général, ils sont bien plus fréquentés par les habitants et les nombreux visiteurs que par le corps militaire.

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 Sujet du message: Auprès du fleuve.
MessagePosté: Sam 18 Avr 2009 00:57 
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Les Portes de Yarthiss

Drysis longea les remparts de Yarthiss de l'intérieur, vers le couchant. Elle ne croisa personne, l'heure étant matinale. Arrivée enfin à la rive du fleuve, elle tomba, à bout de forces ; dans ce corps inconscient l'alcool devait peser plus que l'eau, les tissus dermiques et musculaires ou les os. Elle le laissa allongé là, l'aspergea de l'eau assez claire qui coulait devant eux ; nettoya sa tête et ses mains, le fit boire, puis le traîna sous l'ombre d'un grand arbre qui s'élevait à quelques pas de là.

Loki vint se poser sur son épaule. Elle lui adressa quelques mots en une langue étrange, et l'oiseau s'envola immédiatement.

Drys resta deux heures auprès du jeune pâmé. C'était un humain tout juste adulte. Malgré le trait d'énergie qu'il avait reçu, c'était encore l'alcool qui était le plus grave, et il faudrait une sérieuse diète pour que tout cela s'évapore. Assise sur une haute branche de l'arbre, dérobée aux regards par le feuillage, elle le surveillait distraitement tout en rêvant.

Au bout de ces deux heures, le gueux donna quelque signe d'éveil. Dès lors, elle sauta à terre, fit lever l'ivrogne et, le soutenant vaguement, l'emmena. Elle marchait rapidement, fut rejointe par Loki qui la guida sans hésiter vers la taverne de l'Au-delà. Très agacée.

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Drysis Kantoeller, semi-elfe, guérisseuse.
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Tout sera-t-il vraiment toujours vain?


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 Sujet du message: Lumière !
MessagePosté: Lun 27 Juil 2009 17:55 
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Comme le soleil, perçant enfin un ciel de nuées obscures, frappait de ses obliques la veste vermeil de Llewelyn. Celui-ci n’avait qu’une obsession : atteindre la forêt car il y était sûr d’y retrouver la mystérieuse demoiselle. Les grandes dalles encore humides de la légère rosée du matin renvoyaient une image de mort et de tourment, y mêlant d’éparses et minuscules flaques de sang ci et là.

(Autour du manoir, c’est tout à fait identique au manoir. Sous mes pas, il n’y a aucune image de ma personne mais seulement un reflet de mort. Ne te laisses point accabler à la douleur, à la tristesse ; ne laisse pas en toi murir la sensation de peur. Quittons cet endroit, vite. )

Le peuple des forêts, de la protection sylvestre et la préservation de la faune et de la flore risquait de s’agiter autour du mage. Loin de lui l’idée de croiser cette peuplade, et si quand même cela se produirait, il avait pour ambition de se faire discret une fois arrivée dans la forêt.
Le vent doux des terres, se glissant amoureusement dans les cheveux du jeune Llewelyn, étalait sa douce caresse sur les feuilles parsemées sur le vieux chemin descendant vers la forêt sans couper dans la cité. Plus question de couper par la ville pour Llewelyn.


(Je n’ai que trop goûté les médisances ainsi que les soucis que cette ville pouvait m’apporter. Je me risque bien mieux de tomber sur une meute d’hérisson enragée que chez des fous ! )

Il y avait tout de même un soupçon de vie hors de la ville: de nombreux voyageurs de fortune et, fatigués des roulis lointains, las d’avoir tant marché pendant des jours et des nuits sur des terres qui ne connaissaient guère, ces lourdauds du commerce se reposaient pesamment, étirant vers les cieux si fantasque de la contrée de Yarthiss leurs grands bras impassibles.
Le regard du mage, visant vers la forêt qui lui semblait fort lointaine, alla jusqu’à un bâtiment en forme de tour mais se rapprochant d’un temple. Ledit temple possédait une large voute et, à la distance du grand infortuné, on ne voyait que celle-ci ; le reste étant caché par les quelques habitations autour. Ce temple attestait la myriade de siècles que la ville possédait, des siècles de gloire et de commerce inégalé. Il était certain que ce temple allait devenir la prochaine visite du mage. Mais son attention se tourna d’abord plus proche de lui, vers la route détruite, vers un petit garçon.

Il était debout, cambré dans les lambeaux d’une jaquette d’adulte qui lui descendait jusqu’aux genoux, pieds nus, la chevelure blonde et les yeux noirs ; une bonne expertise pouvait lui donner entre huit et dix ans. Une sangle limée en cuir mal ouvragé passée en bretelle sur l’épaule maintenait à côté de lui un sac de toile. Sa main droite était noire de crasse qu’il mettait en évidence en la plaçant à la taille tandis qu’il se tenait droit avec un bâton de sa main gauche, un bâton de marche de taille modeste. Pourtant le bâton présentait une particularité bien singulière: le morceau de métal au pied. L’enfant ne bougeait pas et restait contemplatif. Llewelyn, intrigué par le personnage, lui demanda :


« Que fais-tu ici, en plein milieu de la route ? »


La réponse fut immédiate:


« Je suis chasseur de gob’s ! Et … de poire aussi ! »

Il paraissait fort fier d’être chasseur de … poire et négligea bien de demander l’aumône comme le faisaient les petits chenapans peu aisé. Encore plus intrigué, Llewelyn lui parla encore :

« Tu chasses … les poires ? »

Mais cette fois, il garda le silence, car il semblait attentivement veiller l’arbre. Llewel fit de même, et se contenta de regarder le ‘maître’ en action.
Les deux étaient non loin d’un poirier de taille assez modeste, un poirier sableux, et aussi d’une roulotte maraichère que Llewel n’avait pas vu avant. Le marchand arrivant avec sa roulotte ne nous regarda même pas, puis, celui-ci arrivé en destination de l’arbre se servit avec une sorte de perche à fruit. Le marchand trop gourmand avait remplis sa roulotte de poires sableuses et de nombreuses poires dégringolèrent de son véhicule de commerce. Les poires épousèrent le sol sans pour autant perdre leurs formes. Le chasseur sautilla comme un petit ratissa puis s’arma de son bâton et piqua les poires par terre. La moitié des fruits disparurent dans son sac. Joyeux, il plongea son petit nez dans le sac pour en croquer une.


« Régale-toi, jeune homme » lui répondis Llewelyn.

« Monsieur, moi, je n’aime que les fruits. »

« Magnifique alors, mais je suppose que tu ne dois pas chasser tout les jours ? »

« Bah, après je les vends au marché ! »

(Je te souhaite une bonne chance, jeune homme. Avec tout les fous qui trainent dans cette ville, il faut vraiment bien connaître ce lieu pour y survivre. )

« Bonne initiative, mais que fait ton père ? »


Le petit homme se lécha les lèvres encore humide du jus de poire puis lui répondit amèrement:

« Mon père ne travaille plus. Avant, il me racontait l’histoire de nos ancêtres, qui travaillait dans les mines il y a loooongteeemps !! Mais plus maintenant, il boit et on a des dattes à régler … »


Llewel eut à se moment un petit rictus puis le coupa en le corrigeant:

« Dattes ? Tu ne veux pas dire dettes ? »

« Hum, oui, oui c’est un truc du genre oui. On doit payer des choses à d’autre gens car c’est pas à nous. Enfin, voilà, j’aime pas et puis moi ça me regarde pas, je suis petit ! Alors je vais chasser des poires ! Mais certain soir, les gob’s viennent manger les poires aussi, j’en ai vu ! Je te jure, personne ne me crois ici. »

(Des gobelins mangeurs de poires ? Pourquoi pas. Lesdites poires doivent avoir quelque chose, je pense. Ou alors, il aime juste les poires. Oh, je ne vais pas mener l’enquête sur ce genre de choses ! Avec mes pourquoi je dégèlerai Noveria ! Haha. Et bien, je ne me savais pas aussi ‘comique’, je devrais me produire à Tulorim, on dit qu’ils ont un centre pour les gens qui aiment raconter n’importe quoi.)

« Monsieur ! »


Llewelyn, souriant bizarrement - car complètement perdu dans ses pensées -, ne faisait presque plus attention au garçon. Le ‘monsieur’ le réveilla légèrement de sa douce léthargie et, il se mit à répondre:

« Moi, je te crois et peut-être qu’un jour, je guetterai leur venues. M’aideras-tu, jeune homme ? »

« Euh … oui, oui. Mais pourquoi me tu m’appelles jeune homme ? »

« Bonne question, mon brave. »

« Et pourquoi mon brave ? »

« C’est à réfléchir, petit garçon. »

« Petit garçon ? C’est rabaissant ! »

« Je te prie de m’excuser, enfant humain. »

« Eh ! »

« Adieu, ce fut un plaisir. Attention à toi »


Et c’est ainsi que Llewelyn partit en laissant complètement le petit garçon derrière lui. De nature à s’exaspérer rapidement, il détestait qu’on lui pose trop de questions sans but particulier. Pour être franc, Llewelyn Vermelh avait en horreur les enfants, les enfants qui parlaient beaucoup pour être plus précis.
Mais, il n’était pas aisé de laisser un enfant de cette manière car celui ne comprendrais pas pourquoi on le laissait seul, sans explication ; c’était pourquoi l’autre bambin le rattrapa en criant:


« Eeeeeeeeeeeeehhh, le drôle de monsieur ! Pourquoi m’as-tu laissé tout seul comme ça ! »

Llewelyn lui répondit sèchement:

« Parce-que tu parles trop. »

« Et toi, tu n’es même pas capable de parler à un enfant ! »


« Parce-que, toi, tu es là pour me dire comment je dois parler à un enfant ? »

(Le mépris n’est pas la solution, rappelle-toi que ce qui n’ont rien d’autre que l’innocence sont plus aptes à t’apprendre que ta propre personne.)

« Oui, eh, oui ! Moi je sais qu’on doit être avec les enfants, on part en disant ‘Adieu’ comme ça, c’est triste. »

« Et bien, excuse-moi. Au revoir alors. »


(Voilà, maintenant du vent petit bout de chair.)


L’enfant s’était d’abord senti mécontent de la seconde réaction du bien maladroit mage, ce qui en soi ne suscitait aucune inquiétude. Il avait une envie morne mêlée à un violent désir de rentrer chez lui mais, en pensant à ce qu’il l’attendait en rentrant il préférait encore le mage que les supplices d’un incapable père. Ces sentiments, à la vue de Llewelyn, se résolurent en un appétit dévorant toute compréhension ; Llewel inspirait chez le jeune garçon une forme d’inconnu à comprendre. C’est le point qui toucha l’enfant qui était réellement difficile à saisir pour Vermelh, quand un enfant était touché par la grâce de la curiosité, rien n’était possible pour l’arrêter.
L’enfant reprit:


« Alors, pourquoi t’es méchant avec moi maintenant ? T’es bizarre aussi, tes vêtements sont pas très propres mais c’est un peu ceux des nobles, t’es riche alors ? Ça doit être pour que tu m’aimes pas, tu parles pas avec des paysans comme moi ! Bin, sache que nous on était très riche avant car on avait plein d’or ! »

( Idiot. Mais tu ne peux pas savoir, je ne veux pas te parler parce-que j’ai d’autres choses à faire. )


« Si tu veux, maintenant je suis pressé. »

« Je peux venir avec toi ? »

« C’est dangereux. »

« Tu vas au temple de Moura ? »

« Je vais y passer. »


(Merci jeune homme. Maintenant je sais dans quel temple je vais passer. Et dans celui-ci, nulles prêtresses ne me courtiseront et aucun prêtre ne cherchera à me tuer. )

« Alors je viens. »

« … Bien. »

« Vrai..vrai-ment ? »

« Oui, mais ne t’éloigne pas de la route, jeune homme. »


Il prit la pose des gardes de Yarthiss et effectua leur salut en guise de confirmation. Llewelyn ne put s’empêcher de sourire.
Son plan n’était pas de faire route avec un enfant mais dorénavant il ne risquait plus de faire la route seul. La solitude lui semblait plus agréable en tout cas … faire face à un enfant n’était pas de tout repos.


« Dis … pourquoi tu m’as appelé enfant humain ? Tu es un elfe ? Ça se voit pas pourtant, tu sembles assez humain et puis j’en ai jamais vu des elfes ! Ils te ressemblent tous ? »

« Non, je ne suis pas un elfe mais je ne suis pas humain non plus. Je suis un peu des deux. Les elfes ne sont pas comme moi, ils ne s’occupent pas des enfants de ton âge, ils les confient à d’autres elfes pour que les plus jeunes apprennent à travailler et à avoir un métier. Ça empêche les soucis que ton père a par exemple. »

« Oh, tu en sais des choses ! Mais c’est possible ça ? Un peu d’homme et un peu d’elfe ? »

« Si j’existe ? Ah, jeune garçon, oui cela existe mais tu ne risques pas de les reconnaitre à l’œil. Où alors si tu vois une très belle dame, qui cache ses oreilles, tu pourras te dire que c’est une semi-elfe. »

« Des filles comme toi ? C’est possible ? Dis-moi, comment on fait ça ? »

« Oh, par processus de repro… enfin, l’histoire au million de fins. »


( Bien rattrapé cette fois-ci. Je vais tenter de lui faire écouter d’autre chose.)

« Hein ? C‘est quoi ?»


« Oui, tu veux que je te raconte une histoire pour passer le temps ? »

« Bah … oui, si tu m’expliques. »

« Tout est dedans. »

« Alors, vas-y. »

Les deux marchèrent vers le temple qui était à environ une bonne trentaine de minutes d’eux. Le paysage ne différait pas, la population augmentait même avec le temps, les nombreux arbres vers le sud-ouest était visible pour Llewel. Cela signifiait qu’il ne s’était pas trompé de chemin.

« Je commence... »

Soudain le petit l'arrêta net comme pour lui dire quelque chose d'important.

« J'm'appelle Ashtim ! Et ça, c'est important. »

(Coupe moi la parole, oui. Il n'importe, tu as oublié l'histoire en même pas deux secondes, cela m'arrange.)

« En quoi cela est-ce important ? »


« Bah, c'est bien de savoir à qui on parle, nan ? »

« Il est vrai. Je me nomme Llewelyn. »


« Bah, merci c'était pas trop tôt ! T'es peut-être elfe ou un truc du genre mais t'es pas toujours très poli ! Pourquoi es-tu tout sale, hein ? »

« Affirmation renvoyée et question aussi. Tu l'es aussi, non ? Garçon … enfin Ashtim, il y a des choses qu'on ne demande pas à des gens … qu'on ne connait pas, le savais-tu ? »

Ashtim fit une moue digne de tout bon petit enfant puis fâché, il lui tira la langue en lui répondant d'un air colérique:

« Si c'est comme ça, je m'en vais ! Na ! Tu vas te perdre et mourir comme ça ! »

( Petit insolent, il … me rappelle un peu Barc. En moins gros et plus petit mais quand même... ah, où es-tu … 'le premier')

« Que la lumière noire t'emporte et que les ombres blanches éclaircissent tes pas. Bonne chance mon garçon, nous nous reverrons. »


« C'est ça ! C'est quoi cette phrase, tu fais parti des méchants des ombres ? Je le savais, faut pas parler à eux ! »

Llewelyn sourit puis regarda courir tragiquement le petit bambin avec son bâton plus grand que lui et sa veste plus grande que lui aussi. Une image revint à l'esprit du mage ; image s'étant métamorphosée en souvenir bien précis et bien cadré dans le temps, une réminiscence aux accents douloureux et comique.

(« Si c'est comme ça, je m'en vais. Vous allez mourir force de chagrin car moi, Barc roi des rois, le tireur ultime se retire, s’évapore dans la fumée du monde, s’oublie dans un avenir incertain ! »

« Oui, oui. Tu nous manqueras... le dernier des tireurs.»

On l'avait dit ensemble, je me souviens... Litrana, es-tu vraiment morte ? Pourquoi suis-je le seul à ne pas maîtriser un seul fluide d'ombre parmi les trois ? Pourtant on sait que …

« Que la lumière noire t'emporte et que les ombres blanches éclaircissent tes pas ! »

« Litrana, Llwelyn vous êtes incroyable. »

« Tiens, ça te ressemble pas de dire cela. »

« N'oubliez pas la p... » )


Son souvenir se coupa par le cri strident d'un enfant. Et quel enfant ! C'était la voix d'Ashtim hurlant non loin des « à l'aide, Llewelyn si t'es encore là, viiieeeeeennnss !! »

(Une blague ? Peut-être mais allons voir quand même.)

De faibles nuages revinrent perturber la marche du soleil, comme pour le cacher de sinistres évènements, des nuages grisâtres lent et semblant assez lourd dans le ciel. Llewelyn retraça le chemin de Ashtim puis à sa grande surprise il vit …

_________________


Dernière édition par Llewelyn le Jeu 30 Juil 2009 14:40, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Et si on gagnait ?
MessagePosté: Lun 27 Juil 2009 18:11 
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« Hin, hin une belle prise ! Des poires des sables en plus du marchand de tout à l'heure ! »

La voix résonnait perfidement à l'oreille de Llewelyn. Une voix saccadée aux tonalités stridente, parsemée d'un léger enrayement. Il n’y avait pas de doute, c'était un gobelin. Le mage se mit en position offensive et dégaina sa rapière et examina plus sérieusement l'être verdâtre qui gisait devant lui. Une étrange créature au visage bien triangulaire et aux oreilles pointues, un nez moins crochu que la moyenne gobeline et des yeux assez effrayant: un gobelin, oui.

Le gobelin se retourna légèrement en ricanant du fait qu'il sentit une nouvelle proie.


« Ha ! Une nouvelle... »

« Cible ? Oui, pour moi, je pense. »


Pour un gobelin, il est normal d'être apeuré à la vue d'un être armé et bien plus grand mais ce ne fut que de courte durée. De très courte durée. Il courut vers Llewelyn puis avec sa masse bien rouillée il s'empressa de le charger en frappant dans le vide.


(Est-il fou ? Il me prend pour un enfant, je ne vais pas rester devant sa minable charge. Bon, depuis que tu es arrivée ici, tu as vraiment tout perdu en matière de rixe … je ne vais pas perdre contre un gobelin inconscient ! )

La charge trop prévisible du gobelin rata comme prévu pour le jeune mage. Llewel enchaina le gobelin d'un coup de pied pour le faire chuter. Une réussite sans trop de fierté vu la charge frénétique du gobelin, le faire trébucher ne fut pas bien difficile. Une chance même pour le jeune Llewelyn et que le gobelin s'était prit sa masse en pleine tête lors de sa chute, chose qui l'estourbit pendant un instant ; un bel instant qui ne fut pas du temps de perdu pour notre mage car il s'empressa de charger toute l'énergie magique aux alentours pour la concentrer dans son sort.
Il pointa son épée devant lui, ladite épée brillait d'un blanc bleuâtre car elle se chargea en glace puis Llewelyn Vermelh se mit dans une position d'incantation: c'est-à-dire l'épée pointée verticalement et les deux pieds à égale mesure. L'incantation prenait la forme d'une danse, Llewelyn plaça son pied gauche devant puis le droit en inclinaison à celui de gauche tout en comptant dans sa tête une sorte de « un, deux, un, deux, un, deux ».

L'épée brillait encore plus, suffisamment pour passer à la seconde étape du sortilège ; dans celle-ci, il lâcha sa garde et donc la rapière n'était plus verticale mais s'inclinait doucement pendant que Llewelyn commençait vraiment son incantation:



« Contemplez !

Comprenez que l'eau est l'omnipotence du mortel ! Si l'eau se soulève tout mortels se soulèveront sous sa force. Mais force de courtiser les hauteurs des monts, force de courtiser ce qui la transforme avec un sourire de cristal elle s'est transformée en éternel ! En invincible !

Yuia ! Accordez-moi cette transformation ! Soudez l'eau autour de moi pour qu'elle devienne mienne, pour qu'elle devienne ma glace.

Je vous gèlerai au nom de la déesse de la beauté éternelle ! A moi ! »


Sa demande fut acceptée, la température tomba doucement, l'air semblait plus lourd: l'eau qui était aux alentours de Llewelyn s'était transformée ; on pouvait admirer de douces vagues de froid survolant le jeune mage, mais icelui ne tardant pas, concentra son énergie à lancer cette vague de froid vers le gobelin qui se relevait douloureusement.

« Kaaaa ! Tu vas m'le payer sale humain ! »

« Si... si je n'avais que du sang d'humain en moi, je ne serai pas là à te tuer, gobelin. »


Il leva fièrement sa rapière vers le gobelin et la vague de froid s'abattit sur la petite créature. Sa peau se bleuit doucement, la douleur ne devait pas être directe mais d'un genre sournois, ses membres devaient en pâtir mais les gobelins ne sont pas du genre à tomber pour rien. Beaucoup affirmèrent qu'ils étaient dans une sorte de perpétuel combat, leurs vies étaient uniquement vouées à l'art de tuer, de piller et encore tuer et piller. D'où leur résistance accrue. Mais ici, le gobelin n'en avait plus pour longtemps même si il tenait encore debout.


« Maudit maaaaaa-ma-mage, tu oses ! Je vais t'aplatir ! »

( Il tient encore debout ? Je suis un bien piètre magicien face à Litrana ou à Cuello. Je n'aurais pas le temps d'incanter une seconde fois, je dois faire attention au corps à corps. )


« Approche, créature. »

Et cela se fit. Le gobelin empoigna sa masse et rechargea, plus lentement car il était bien plus affaiblit qu'au départ mais sa vigueur restait une arme dangereuse. La petite créature bondit pour donner un coup de masse mais l'attaque fut déviée par la rapière, ce qui fit dévier aussi la créature vers la gauche. Le gobelin relança son assaut et Llewelyn para ses assauts car ils étaient bien trop prévisibles mais soudain dans l'esprit du mage. Il comprit quelque chose que sa fierté à pouvoir parer et esquiver des attaques aussi faible filtrait.


(Abruti ! J'aurai dû le finir avant, il se réchauffe ! Il n'est pas stupide, il fait tout pour regagner plus d'endurance étant donné que le frimas l'avait douloureusement ralenti. )

La pluie d'attaque se finit effectivement par un coup plus puissant que les autres et Llewelyn ne put le parer entièrement. La masse dévia vers sa hanche pour le blesser, la douleur était surmontable et même mieux: l’horion se termina par terre, la masse s'enterra et le gobelin chercha par tout les moyens de reprendre son arme.

(La douleur n'est rien, c'est ta chance, tue ce gobelin ! )


Il serra son arme puis concentra son attaque sur la tête du gobelin mit en évidence puis Llewelyn transperça de sa lame, la tête du gobelin. La créature mourut juste après avoir prononcée quelques mots.

« Sollicite... mine... or, tribu ... »

« Adieu. Ton but est achevé. Ta destinée, écrite. »


Vermelh se mit à genou pour se reposer un peu quand soudain, le petit Ashtim qui avait tout regardé derrière un buisson courut vers lui.

« Llewelyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyn ! Llewelyyyyyyyyyyyyn ! Tu n'as … rien ? »

« Me connais-tu une fois que mon sang ait coulé pour toi, enfant ? »


« Je me nomme Ashtim et si tu le prends comme ça je pars ! Mais je te conseille de bien regarder car le gob's a laissé un cadavre de marchand au loin. Avec un petit coffre … c'est tentant, non ? »

« Je ne suis pas un voleur. »

« Et moi, chasseur de poire ! Et … de gob's. Car moi monsieur, je n'aime que les fruits. »

« Et le butin des victimes que les gobelins n'arrivent pas à prendre. J'ai compris pourquoi tu te dis chasseur de gobelins. Tu pilles les cadavres de marchands et ceux des gobelins car ce lieu est un nid à combat entre marchands et gobelins. Ah! Tu es … marrant Bar...enfin Ashtim. »

( Cet enfant lui ressemble de plus en plus. C'est incroyable.)

« Barre ? Barre de bois ? »

« Non, ce n'est rien. Ouvrons ce coffre, juste pour toi. Mais avant, apporte-moi un morceau du tissu du marchand, je vais faire un petit bandage... Vois-tu, la blessure n'est pas grande mais je dois quand même arrêter le sang. »


Le petit garçon s'exécuta et déchira un grand morceau non taché de sang pour l'apporter à Llewelyn. Celui-ci s'empressa -dans la mesure du possible avec la blessure qui l'empêchait d'agir très vite- de faire un bandage avec pour stopper pour un moment l'hémorragie. Le petit Ashtim sans même demander apporta le coffret aussi, son sourire montrait son désir de savoir quels trésors il pouvait y avoir à l’intérieur.
Le coffret était assez large dans une qualité de bois assez médiocre, la serrure était en cuivre mais facilement cassable, son contenu était encore inconnu mais il y avait des choses assez lourde.


(Ce qu'il y a dedans est magique, je ne vais pas laisser cet enfant jouer avec des objets qui peuvent le tuer. Ou alors, je dis cela par cupidité ?)


« Comment allons-nous l'ouvrir ? »

« Avec la masse ! Tu vas casser la serrure avec ! »

« Ce n'est pas une mauvaise idée. »


Il saisit avec peine la masse à moitié déterrée grâce au défunt gobelin puis posa le coffret sur une pierre. La petite masse aux rares piques restant fit son œuvre en détruisant la fragile serrure.

« Voyons ce que tu nous caches coffrounet … »


Le coffre une fois ouvert contenait un petit fluide magique d'un bleu éteint ainsi que des bijoux de mauvaises factures. Il y avait aussi une très belle tiare ouvragée que Llewel fixait avidement.

« Beuh, les bijoux ne valent rien ! »

Le petit garçon déçu tenta de jeter la minable joaillerie mais Llewelyn l'arrêta en prenant sa main.

« Attends Ashtim ! Regarde celui-ci... le collier, tu ne ressens rien ? »

Ashtim se gratta le nez, l'air de dire « si il y a quelque chose à comprendre, c'est bien que tu es un peu fêlé. »


« Il émane une lueur magique mais je vois que tu n'es pas réceptif à cela. Je le prends. Ainsi que la tiare qui est ici. »

« Mais tu prends tout ! »

« Mais j'ai tout fait. »


« C'est qui qui a crié, hein, c'est qui ? Donne-moi quelque chose ! »


Llewelyn regarda le fluide puis le donna au petit en souriant ; Ashtim encore plus boudeur lui jeta le fluide bleu dans la figure.

« J'en veux pas de ça ! Ça ne se vend pas ! Espèce de malin ! »

« Merci, je savais que tu réagirais ainsi. »


Llewelyn, titubant un peu, se retourna et reprit sa route en direction du temple de Moura. Son sourire, malgré la douleur qui était toujours présente, rayonnait grâce au petit Ashtim. Le petit lui rappelait son ancien ami Barc, ami disparu depuis un certain temps maintenant ; reconnaître les signes que ces amis avaient dans d’autres personnes le faisait sourire.

« Prends le reste Ashtim et viens avec moi je t'en prie. »

Le petit ayant fini de se décrotter ramassa le reste des affaires susceptible d'avoir de la valeur s'empressa de se placer derrière lui.

« Alors, au temple. Oui. »

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 Sujet du message: Re: Les Remparts de la Ville
MessagePosté: Dim 18 Avr 2010 10:17 
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Chapitre 1: Oublier le passé.
Partie 1: Entrée discrète (!)

Spectre se tenait devant le mur nord de Yarthiss. Un passant éventuel aurait du savoir qu'il était la pour le distinguer. Son corps était caché dans une tenue noire, ses bras dans des bandeaux et des gants et sa tête étaient recouvert d'une capuche, noir aussi. Son visage extrêmement pale avait été noirci grâce à du charbon. Mais la tenue seule ne permettrait pas d'atteindre un tel degré d'invisibilité. Non, ce qui faisait fondre Spectre dans la nuit était ses mouvements, ou plutôt l'absence de ceux-ci. Dans les 2 heures que Spectre avait attendu la, il n'avait pas plus bougé qu'une statue des anciens temps. Même ses pensées se limitaient à un mantra qu'il se répétait sans cesse:

(Je suis la pierre, immuable et immobile. Je suis la pierre, immuable et immobile. Je suis...)

Il attendait le moment exact ou il pouvait mettre en application le plan qu'il avait préparé au cours des semaines précédentes. Puis, au moment ou le garde sur le mur se retirait pendant 10 minutes pour estimer à leur juste valeur les plaisirs offertes par une bouteille de vin, Spectre se mit en branle avec cette économie de mouvements auquel un proche aurait pu le reconnaître, s’il en avait eu. En quelques mouvements rapides, Spectre escaladait le mur, dont l'état déplorable expliquait la raison que Spectre avait choisi cet endroit pour entrer la ville. La rivière était protégée par des patrouilles aux endroits ou elle quittait l'enceinte de la ville et entrer par les portes après le tomber de la nuit était impensable à moins de disposer d'une armée. Arrivé en haut de la muraille, il ne perdit pas une seconde et s'agrippa aux créneaux de l'autre coté. Il se laissait pendre à bout de bras, cherchant avec ses pieds l'arbre qu'il avait repéré dans les semaines précédentes. Ensuite il descendit lentement, d'appuie en appuie

(Je suis la brise, légère et agile. Je suis la brise légère et agile....)

Arrivé à la base de l'arbre, il se laissait tomber pour les quelques mètres restants. Tout à coup, il sentit que son bras droit fut tiré vers le haut. Un rapide coup d'œil permit à Spectre de découvrir que l'un de ses protège-bras s'était accroché à une des branches les plus basses de l'arbre. Etant incapable de soutenir son poids, le morceau de tissu céda rapidement, révélant son avant-bras blanc comme la neige. Interrompant les mantras qu'il récitait toujours quand il était sur un boulot, Spectre se concentra sur ce nouveau problème.

(Note à moi même: la prochaine fois, mettre du charbon sur toutes les parties du corps. Il faut que je trouve quelque chose pour cacher ce bras, sinon je vais être aussi discret qu'un homme honnête dans l'ancienne vile de Yarthiss. Ah, voila un tas de détritus.)

Spectre se pencha au-dessus du tas de saleté et en rependait un peu sur son bras. Le résultat était loin d'être satisfaisant, mais c'était assez.

(Bon, assez de retard, la nuit va encore être longue.)

Sur ce, Spectre commença à longer le mur en direction du fleuve

(Je suis l'ombre, invisible et silencieux. Je suis l'ombre, invisible et silencieux...)

(((Suite: bain nocturne)))

_________________
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Spectre, Homme des dunes, voleur

On m'a torturé, brulé, meprisé et pourchassé.
Maintenant je reviens.


Dernière édition par Spectre le Mar 29 Juin 2010 20:26, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les Remparts de la Ville
MessagePosté: Lun 3 Mai 2010 23:12 
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>Les habitations, demeure de Askin<

Karkaras alla jusqu'aux remparts en essayant d'être le plus discret possible. Non pas en se cachant, car cela aurait l'effet contraire. Être le seul ou presque à avoir une apparence de shaakt n'aidait vraiment pas pour ne pas être remarqué. De plus s'il faisait quelque chose d'étrange il ne serait que plus facile de s'en souvenir pour un passant. Non, Karas traversa la ville en restant en plein milieu de la rue, en plein soleil même si cette lumière le dérangeait. Il alla comme tout un chacun jusqu'au rempart nord de la cité et il s'assit aux pieds du mur, le dos contre celui-ci pour profiter de son ombre.

Karkaras fit un petit bilan. Il avait besoin de davantage de pouvoir pour faire face à sa nouvelle vie. Il avait besoin d'un nouveau sort.

Il ferma les yeux pour ignorer la foule et les activités de la cité. Il se ferma ensuite aux bruits extérieurs. Le fanatique oublia ensuite son odorat. Fermer ses trois sens permettait d'être au calme relatif. Un état plus profond était possible en oubliant également le toucher, mais il fallait être en sécurité pour cela. Et en pleine ville la sécurité n'était pas présente, encore moins pour un Shaakt. Conserver le sens du toucher permettait d'être sensible aux vibrations ainsi si une personne s'approchait pour le tuer, il ne serait pas totalement prit au dépourvu.

Cet état de non perception sensitive permettait donc de ne plus être distrait par le monde extérieur, pour se concentrer la magie.
(La force vital d'un être est protégé par l'aura que celui-ci dégage. C'est pourquoi on ne peut pas simplement voler la vie d'autrui. Bien évidemment il est possible de s'approprier la vie des autres mais c'est difficile et requière un grand pouvoir.
En comparaison soigner par magie est élémentaire, le guérisseur sacrifie sa propre vitalité qu'il fait don à d'autre. Ainsi les mages blancs, car il n'y a qu'eux pour être aussi stupides pour faire de tel sacrifice aussi inutilement, réduisent de eux-même leur aura pour que la vie stimule la vie.

Mais à moindre puissance il est possible par le biais des ombres d'obtenir la vie des autres pour son propre compte. La raison à cela est simple, car les ombres existent par-delà le monde physique. Ils peuvent donc ignorer la barrière de l'aura pour prendre ce qu'ils veulent.
Restait encore à provoquer cette ombre vampire. Mais en usant des fluides obscures ça ne devrait pas être bien difficile.)


Karkaras se concentra sur lui-même, sur les fluides en lui-même. En réponse l'humeur noir sembla bouillir comme avide d'être utilisé.
Par une simple pensée il ramena ce flot de noirceur jusqu'à sa main droite. L'ordre donné était simple, car il était la volonté de créer l'ombre. Malheureusement le passage dans le corps ne se fit pas sans douleur. En effet le fluide nécessitait un nouveau canal de cheminement. On pourrait comparer l'effet ressentit à du sang acide incandescent qui se creusait de nouveaux vaisseaux sanguins dans la chaire de pratiquant de l'Art.
Les mages seraient fous de continuer s'il n'y avait que la douleur, mais il y avait également le plaisir. À chaque fois qu'un pratiquant usait de ses fluides, il se sentait plus vivant, plus réceptif au monde l'environnant.
Le fluide de la couleur nuit partit donc du fond de son être, remonta le long de son bras, puis de sa main, s'y concentrant pour former un amas d'obscurité qui s'échappa de la peau sous la forme d'une ombre, celle-ci grandit de plus en plus.
Il ne restait plus qu'à trouver quelque chose de vivant.

Karkaras ouvrit les yeux, tout en restant concentré, et vit un rat. Un gros rat. Ce n'était certes pas le parangon type de la quintessence de la vie. ce qui était dommage car avoir accès à une créature débordant de vitalité comme un phénix aurait été d'un point de vue symbolique encore plus marquant. Mais Karkaras n'avait pas le temps de trouver autre chose. Au moins ce rat était vivant et en bonne santé, il faisait donc un cobaye non pas idéal mais acceptable.


Le fanatique n'eut même pas à formuler l'idée que l'ombre s'abattait déjà sur le rat. La noirceur enveloppa le rongeur et sembla grandir tandis qu'elle absorbait l'énergie vital du rongeur, a contrario l'animal à qui cette vie était ôtée dépérissait. L'ombre retourna ensuite jusqu'au demi Shaakt et se fondit en lui, lui apportant la vitalité du rongeur.


-->Les marais du Nord

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"La vie est vaine, prendre une vie n'a pas d'importance."
Karkaras fanatique niv2


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 Sujet du message: Re: Les Remparts de la Ville
MessagePosté: Mar 18 Mai 2010 11:52 
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>Rencontre sur la route<

Vers la fin de l'après-midi, enfin, ils aperçurent les lointaines fumées de la ville. Comme faisait écho à cette sombre vision, une volée de flèches les atteignit et cinq humains s'arrachèrent des hautes herbes qui bordaient le chemin, épée en main. Une douleur se répandit dans la cuisse de Karkaras, tandis qu'Harald était touché en pleine poitrine malgré la protection que lui offrait son armure.

Harald sortit son épée et engagea le combat. Il chargea le premier des bandits et abattit sa lourde épée tenue à deux mains comme une hache. Le coup vertical exécuté de main de maître surprit le voleur par la vitesse d'exécution. La lame ouvrit la poitrine de l'homme et brisa quelques côtes au passage, projetant une pluie de sang.
Devant une telle maitrise les bandits se concertèrent du regard. La peur s'opposant à la colère de voir leur compagnon ainsi succombé. La rage l'emporta et trois des brigands encerclèrent l'homme d'arme qu'ils jugèrent le plus dangereux. Le dernier porta son attention sur Karkaras. En retrait les archers attendirent, ne pouvant tiréer à proximité de leur complice, mais prêt à décocher leur projectile en cas de tentative de fuite.

L'adversaire de Karkaras voulant en finir au plus vite tenta un coup de taille des plus basiques, que Karkaras n'eut point de mal à éviter en reculant. Le sourire aux lèvres, le Demi-Shaakt para ensuite de sa lame sombre une seconde attaque similaire. Lorsqu'il observa que le bandit armait une nouvelle fois son bras pour porter une troisième attaque, Ii profita de l'ouverture pour planter "Baki barra" dans l'espace intercostal, perforant ainsi le poumon gauche de l'homme lui offrant ainsi une longue agonie. Karkaras profita par la même occasion de la propriété de la lame Vorpale. L'apport de vitalité volé réduisit instantanément la douleur à la cuisse du Karas.

L'un des trois adversaires d'Harald fut plus impulsif que ses comparses et il tenta un coup d'estoc en direction du visage du guerrier. Mais Harald ne se laissa pas avoir et il évita le coup d'une rotation du bassin, dans le même temps il remonta son arme tranchant net le bras armé.
Le manchot recula en hurlant, tenant son moignon pour tenter de stopper l'hémorragie sans grand succès.

Les deux bandits plus calme encerclant Harald attaquèrent, mais cette fois de manière concertée. Chacun attaqua d'un côté en un coup d'estoc pour frapper le torse de l'homme. Harald réussit à dévier l'une des lames, mais la seconde lui taillada le flanc gauche.

Karkaras constata que son compagnon de route était en difficulté. Il pouvait se joindre à la bataille, mais il n'était pas sûr d'être utile ainsi. Les deux bandits savaient se battre.
Le Demi-Elfe opta donc pour une autre approche, plus spectaculaire. Le souffle de Thimoros.
Il tendit la main gauche en direction de l'un des brigands. L'espace d'un instant, des marques ressemblant à des tatouages noirs semblèrent suinter de son corps pour se dessiner sur la peau de sa paume ouverte. Les étranges motifs se tortillèrent comme s'ils se regorgeaient d'énergie avant de s'estomper. Dès que le motif s'effaça de la main de Karkaras il apparut sur la peau du bandit. Le teint de celui-ci devient grisâtre pendant les quelques secondes que dura la malédiction, lorsque la vitalité de l'homme lui était ôtée.

Le sort fournit la diversion nécessaire à Harald pour en finir avec le bandit non maudit, avant d'abréger le dernier. Karkaras pour sa part porta son attention vers les herbes, ne pouvant observé que la fuite des deux archers.

Karkaras fouilla ensuite les cadavres et y découvrit une petite quantité d'or.
"Elles appartiennent certainement aux paysans, nous devrons les leur rendre", lança Harald.
"Elles étaient plutôt la propriété de voyageurs comme nous. Maintenant elles m'appartiennent."

Harald baissa inconsciemment la tête avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres:
"Tu...Tu es ce qu'on appelle un Mage ?"
"Quand cesseras-tu de poser des question stupides ?" Lança le Demi-Elfe d'une voix cinglante.
"Je suis Karkaras, c'est tout. Si tu pense que je suis un sorcier, eh bien pourquoi pas ! Mais ne va pas le chanter sur les toits !"

Harald enterra les morts pendant que Karkaras s'occupait de sa blessure. À l'aide de sa dague, il élargit la plaie et réussit à extraire la pointe de flèche. Harald coupa lui sa propre flèche le plus près possible de son armure tout en déclarant qu'ils auraient tous deux besoins d'un Guérisseur. En reprenant la route Karkaras constata avec plaisir qu'Harald était beaucoup moins bavard, ce qui reposait agréablement les oreilles du jeune fanatique.



La nuit était tombée depuis un bon moment lorsqu'ils arrivèrent enfin au abord de la ville sous une pluie battante.
Karkaras fit un petit détour pour mener son compagnon jusqu'à l'écurie de Frédrich. Ils eurent de la chance, car malgré l'heure tardive l'établissement n'était pas encore fermé.
C'est le propriétaire en personne qui les accueillit. L'homme fut un temps sur ses gardes à la vue des armes et surtout de la nature ténébreuse de Karkaras, mais la vision du monstrueux étalon le rassura. L'amoureux des chevaux examina la bête en connaisseur et Montevent ne fut indifférent ni aux remarques sur sa force ni au quartier de pomme que l'homme lui donna. Harald de Blins et Fridriche Dunwalt échangèrent des remarques sur les chevaux, au grand dam de Karkaras qui n'y connaissait rien et surtout que cela n'intéressait pas, avant d'entré dans le vif du sujet c'est-à-dire la négociation des fraies d'hébergements du noble animal. Harald n'ayant pu obtenir une réduction dut payer 15 Yus pour cinq jours, temps que le Guerrier comptait passer en ville.
Après avoir échanger son cheval contre un jeton métallique, Harald retrouva le Demi-Shaakt à l'entré de l'écurie qu'il suivit sous la pluie jusqu'aux portes de la ville.

En ces temps troublés la méfiance rôdait. Cela explique que, lorsque le deux arrivants ne furent qu'à une portée de flèche de la lourde porte de bois ferré une voix puissante les arrêta :

"Holà, qui va là à cette heure ?"
"Des voyageurs à la recherche d'une bonne taverne où manger une bonne soupe fumante. Nous avons été retardés par l'état de la route.", répondit le Fanatique d'une voix ferme.
"D'où venez-vous, marauds ?" Lança de nouveau la voix.
"Des villages desl'ouest, irrespectueux défenseur de la grande cité ! Répondit Karkaras sans s'émouvoir pour un sous.
Un rire gras leur parvint, leur apprenant que la partie était gagnée.
"Ouvrez les portes à ces joyeux drilles. Et conseillez-leur l'auberge la Porte des Enfers où ils pourront se dépoussiérer le gosier à ma santé."

-->Recrutement forcé

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 Sujet du message: Re: Les Remparts de la Ville
MessagePosté: Jeu 23 Jan 2014 23:07 
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La nuit était tombée depuis déjà une heure quand Siam, qui attendait à quelques mètres de l'endroit indiqué par le marchand, aperçu deux silhouettes sombres se diriger vers les remparts. Quelques minutes plus tard, une autre personne vêtue de noir et le visage masqué prit une direction semblable. Inspirant une grande bouffée d'air pour chasser son anxiété, la jeune fille patienta encore un instant avant d'emprunter le même chemin.

Elle savait parfaitement que son action comportait une grande part de risque. Se rendre au rendez-vous de ce curieux groupe auquel appartenait son suspect - sa proie, comme elle se plaisait désormais à l’appeler sans bien savoir lequel des deux était la proie - était suicidaire. Cependant elle avait bon espoir d'en apprendre plus sur l'affaire, qui commençait à devenir de plus en plus inquiétante. Afin de ne pas être reconnue par l'homme qu'elle traquait, Siam avait modifié sa corpulence en plaçant des pans de tissus roulés en boule sous ses vêtements, ce qui faisait paraître son profil plus épais, voire même masculin. Elle gardait également baissé le capuchon de sa cape.

Après quelques pas, elle remarqua une minuscule place coincée entre les remparts et le mur arrière d'une habitation. Les personnes qu'elle avait repérées s'y trouvaient déjà, frappant du pied contre le sol pour se tenir chaud. Elle se mêla à eux et attendit.
D'autres individus arrivèrent et, de plus en plus mal à l'aise, la jeune fille baissait la tête autant que possible quand elle remarqua une agitation au sein du groupe.
Son suspect venait d'arriver tandis que les autres personnes présentes s'écartaient pour lui céder le passage. Bien que son visage fût masqué, elle aurait reconnu entre mille son pas un peu glissé, qui semblait présager de la nature fourbe du personnage. Il prit la parole:

"Bien le bonsoir, compagnons. Avant de commencer cette, hum... disons réunion, je vous demanderais de présenter vous insignes à la vue de tous; vous savez pourquoi, bien sur."

Tous sortirent d'un même geste un bijou semblable à celui que possédait Siam et elle fit de même avec soulagement: tout son plan reposait sur cet insigne, et la jeune fille n'osait imaginer son sort si celui-ci n'avait pas été le laissez-passer espéré. D'un regard, le chef du groupe vérifia que chacun en possédait bien un puis il continua:

"Malheureusement, j'ai quelques mauvaises nouvelles à vous annoncer; pour commencer, je me vois au regret de vous dire que nos activités ont été repérées par la milice, qui nous a envoyé un de ses membres. J'ai moi même fait la connaissance de ce pisteur, mais n'ai pas pu l'éliminer."

Quelques murmures dans l'assistance. La perspective d'être découverts semblait inquiéter les individus présents.

"Cependant, reprit l'homme, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. La milice n'a pas jugé notre action d'un grand péril, puisqu'elle nous a envoyé une gamine sans aucune expérience. C'est un miracle qu'elle ait réussi à me retrouver, mais je ne pense pas qu'elle poussera plus loin les recherches. Après tout, je lui ai certainement fait une belle peur hier, et cette pauvre petite doit encore être toute tremblante." Plaisanta-t-il.

Furieuse, Siam suivit du doigt la mince ligne marquant sa joue gauche, vestige de son premier véritable combat qu'elle garderait probablement toute sa vie. Elle avait à l'instant besoin de se souvenir de sa défaite pour ne pas commettre une action imprudente, et cette cicatrice était un excellent rappel.

(Ça ne s'est pas exactement passé comme tu l'a dit, mon vieux. Certes, j'ai été décontenancée au début. Mais je n'ai pas été la seule à laisser des plumes dans ce combat. Peur de te décrédibiliser auprès de tes chers amis en avouant avoir été mis en fuite par une gamine? Eh bien cette même gamine t'arrêtera!)

L'homme continua avec plus de sérieux.

"Malgré cela, le fait d'avoir été retrouvé si vite m'a empêché de vendre mon produit et donc d'obtenir de nouveaux corps. De plus, j'ai quelques ennuis avec le fossoyeur qui les récupérait pour moi, ce vaurien tente de me faire chanter pour augmenter sa rétribution. Je vais prestement régler ce problème, mais nous sommes pour en manque de marchandises. Vous comprendrez bien que je me vois obligé de monter les prix, d'autant qu'il me faudra également embaucher un intermédiaire pour vendre les potions à ma place sur le marché; je ne désire pas m'exposer directement aux foudres de la milice..."

Il coupa court aux sourdes protestations qui s'élevaient en annonçant d'une voix plus forte:

"Sur ce, mes amis, je vous propose de commencer les négociations. Combien seriez-vous prêts à donner pour un corps?"

Sous le regard horrifié de la jeune fille commença alors un débat acharné entre les différentes personnes présentes. Le ton monta en même temps que les offres, tandis que chacun tentait de faire valoir sa cause. Prirent successivement la parole un médecin désirant un sujet de dissection, une femme persuadé que la peau d'un jeune enfant lui permettrait d'obtenir la vie éternelle et un membre d'une secte étrange dont le culte consistait, pour autant que Siam puisse le comprendre, à boire dans une coupe le sang d'un mort. Et face à ces hommes se disputant pour un cadavre, le fournisseur souriait, hochait la tête aux remarques et faisait monter les prix. Finalement, ce fut le médecin qui réussit à le convaincre en avançant une somme exorbitante; l'homme au pas glissant mit fin au débat en frappant deux coups secs dans ses mains.

"Bien. J'ai donc un acquéreur. Quand à ceux qui n'ont pu obtenir satisfaction, je les invite à revenir d'ici quelques temps, lorsque l'intérêt de la milice pour nos activités se sera quelque peu atténué. N'oubliez pas qu'il vous est interdit de divulguer la moindre information à mon sujet. Si un membre de votre entourage se montre intéressé par ces transactions, soumettez moi une demande; j'aviserai de sa sûreté et lui transmettrai notre passe le cas échéant. Je vous souhaite le bonsoir, n'oubliez pas que comme d'habitude vous devez partir avant moi."

(Il est intelligent, songea Siam. Ainsi, il est en mesure de s'en aller sans être suivi. Je suppose qu'il vérifiera que personne ne l'attend à un croisement pour le filer. C'est donc le moment de mettre en application ce que j'ai appris en repérant les lieux tout à l'heure.)

La semi-elfe quitta la place entourée par les autres ombres, mais bifurqua dans une minuscule ruelle sur sa gauche. Après avoir continué sur quelques pas dans une obscurité quasi totale, elle tâta le mur jusqu'à y trouver un renfoncement à environ un mètre du sol, dans lequel elle se hissa. Elle avait juste la place de s'y dissimuler, en sortant légèrement la tête pour surveiller la rue qui venait de la place. Le lieu était idéalement choisi pour une embuscade, car il était indécelable de l'extérieur: la ruelle étant bien plus sombre que la voie empruntée par les membres de ce morbide marché noir, la jeune fille pourrait aisément voir la silhouette de celui qu'elle recherchait de détacher dans la lumière froide de la nuit, sans que celui-ci ne la remarque. De plus, elle était assez près pour surgir rapidement de sa cachette et, espérait-elle, surprendre le malfrat. Si elle avait bien cerné le personnage, celui-ci serait seul tant il semblait craindre une trahison. Siam avait donc une nouvelle chance de le vaincre. Anxieuse, elle gardait la main sur la poignée de son épée.

Alors qu'elle commençait à se demander si il n’existait finalement pas un autre chemin que l'homme aurait pu emprunter, elle le vit s'avancer d'un pas prudent dans la rue transversale. A pas de loup, la jeune fille se glissa hors de sa cachette se coula dans l'ombre de la croisée des deux allées. Resserrant sa prise sur son arme, elle expira silencieusement avant de s'élancer le plus discrètement possible vers lui vers lui sans se soucier de l'attaquer de manière déloyale.

Avertit sans qu"elle sache comment, l'homme se retourna brusquement avec un brusque saut de côté afin de se mettre hors de portée de son attaque; cela lui laissa le temps de tirer sa rapière qui fendit l'air avec un sifflement de mauvais augure. Refusant de se laisser aller à la précipitation, la jeune semi-elfe recula d'un pas tout en maintenant sa lame levée, prête à parer un coup qui ne vint pas. Au contraire, son adversaire avait adopté la même posture qu'elle, les deux mains sur la garde de son arme tandis qu'il la jaugeait du regard. Pour l'un comme pour l'autre, il n'était plus question de sous estimer l’ennemi; aussi restèrent-ils plusieurs secondes dans cette position, attendant une faille. Impassible, la jeune fille fixait le visage maintenant découvert de son assaillant, sachant que chaque attaque envisagée par un escrimeur s'affichait sur ses traits une fraction de seconde avant d’être effectuée. A l'inverse, l'homme tenait ses yeux baissés sur les mains de Siam.

Elle fut la première à briser l'équilibre instable qui s'était installé entre eux. D'un large mouvement du bras, elle visa la jambe; il para avec aisance, et ses yeux se posèrent sur l'épaule droite de la jeune fille. Aussitôt, elle remonta sa lame, qui se trouva fort opportunément sur la trajectoire de l'arme ennemie. Sans attendre de la dégager, elle fit pression sur sa lourde épée afin d'obliger son adversaire à incliner sa lame. Puis la jeune fille retira prestement son arme avant de la lâcher d'une main pour porter un coup au niveau de la taille de l'ennemi, qu'il parvint à bloquer avec difficulté.

Malgré la fatigue qui commençait à l'assaillir, elle sourit en sentant la victoire proche.

Dans un ultime effort, Siam utilisa sa main libre pour appuyer sur le plat de sa lame de donner plus de puissance à son coup, qui fit vaciller l'homme; enfin, elle reprit son arme à deux mains afin effectuer une infime rotation autours de la rapière de son adversaire, qui s'envola et retomba un mètre plus loin. Avant qu'il n'ait le temps de la récupérer, elle donna un vigoureux coup de pied dans sa poitrine: il bascula en arrière.

(Magnifique botte!) Se félicita t'elle intérieurement, avec une once d'orgueil qui n'était pourtant pas adaptée à la tension qu'elle ressentait.

D'un geste rendu maladroit par l'épuisement, la jeune fille posa la pointe de son épée sur la gorge du malfrat.

"Te rends-tu?" Interrogea t'elle en tentant tant bien que mal de reprendre son souffle.

L'homme parcourut les environs d'en regard affolé, mais son arme était trop loin pour qu'il puisse la récupérer. Il finit par renoncer:

"Oui."


Il soupira.

"Je dois vous féliciter pour vos talents de déguisement, demoiselle. Vous m'avez bien eu! Cependant, votre attaque était tout sauf honnête."

"Silence. Vous parlerez lorsque vous serez face aux autorités de la milice."

Siam lui ordonna de se relever d'un geste de l'épée. Avec un sourire effrayant sur un visage aussi jeune, elle lança:

"Et je n'ai jamais prétendu être honnête!"

La jeune fille le fit avancer en s'assurant que ses mains restaient en évidence. Malgré l'heure tardive, elle se dirigeait vers la milice.

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