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 Sujet du message: Les terres cultivées autour de Balsinh
MessagePosté: Dim 12 Fév 2017 13:22 
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Les terres cultivées autour de Balsinh


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Bien qu'arides, les terres autour de Balsinh produisent de nombreuses ressources agricoles pour toute la ville durant toute l'année. Les Sindeldi qui n'ont pas embrassé une carrière honorable se retrouvent à faire des travaux manuels dans ces champs.

Utilisant des techniques d'irrigation ancestrales, les agriculteurs peuvent ainsi faire tous types de cultures. Leurs maisons sont généralement situées à flanc de colline, leur permettant d'être au frais en soirée, la chaleur Balsinaire étant souvent insoutenable.
Ainsi des canaux d'irrigation séparent les différents champs, apportant par la même occasion de la fraîcheur à toutes les personnes effectuant des travaux agricoles.
Deux routes traversent les champs, celle menant à la capitale Sindel Tahelta et celle menant à Cyniar. Les deux sont relativement bien entretenues et aucun péril ne vous attend lors de vos trajets.

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 Sujet du message: Re: Les terres cultivées autour de Balsinh
MessagePosté: Dim 19 Fév 2017 23:14 
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Localisation: Kendra Kâr
En arrivant au niveau de la fourche permettant de choisir sa route, je regardai de plus près le sol pour retrouver la trace de Tamìa. Des traces de pas fraîches partaient vers l’ouest, elle partait donc vers Cyniar. Parfait, je me relevai et me remis à courir à sa suite.

(Tu es sur la bonne route. Elle n’est plus très loin devant toi, elle n’a pas ton entraînement.)

Ceci me redonna confiance en mes capacités et j’augmentai la vitesse de mes pas tout en prenant bien soin de respirer le plus régulièrement possible. Ma poitrine devint du feu, je devais réduire le rythme de ma course sinon Tamìa m’échapperait. Je diminuai ma vitesse de course pour passer du sprint à la course d’endurance.

A l’horizon, une forme commença à se dessiner au fur et à mesure que j’avançai. Je savais que c’était Tamìa devant moi, la silhouette se précisait un peu plus à chaque minute, un peu plus à chaque fois que la distance se réduisait. Mon adversaire ralentissait alors que je me rapprochai un peu plus.

La silhouette de Tamìa devint plus claire avec la distance qui se réduisait, ses cheveux blonds, sa robe en lambeau, ses pieds nus. Je me rapprochai toujours plus à tel point que je pus la voir trottiner plus que courir pour sauver sa vie.

- « Tu comptes vraiment fuir devant moi toute ta chienne de vie ? »

Touchée au vif, elle se tourna vers moi et nous nous retrouvâmes face à face de nouveau mais dans un espace ouvert où je pouvais facilement laisser libre cours à mes pouvoirs. Je ne risquais pas de créer de dégâts supplémentaires si j’en venais à utiliser mon attaque ultime.

- « Tu penses pouvoir me vaincre encore une fois ? Thimoros m’a donné sa force dans ce rituel, je suis plus forte que lors de notre premier affrontement. »

- « Et toi, tu n’as pas la moindre idée de ce dont je suis réellement capable. »

- « Voyons Aenaria, toi comme moi, nous savons que tu ne me vaincras pas par la force des armes ! »

- « Ce n’est que ce que ton esprit étriqué pense ma chère Tamìa. »

- « Toi aussi une part de toi le pense, je le vois dans tes yeux ! Tu as peur de voir ce dont je suis réellement capable ! Je m’étais retenue chez toi, te pensant moins résistante que cela. »

La colère monta doucement en moi, je devais la retenir afin de contrôler mes pouvoirs. Crystallia m’avait enseigné les vertus d’une respiration maîtrisée, je m’enjoignis donc à appliquer les exercices de respiration que nous avions travaillé quelques jours auparavant.

Cependant je devais également laisser la place à la rage qui bouillait en moi, celle qui voulait voir la mort de Tamìa, celle qui était inspirée par l’elfe que j’aimais de tout mon cœur et dont l’esprit avait été perverti par la sindel que j’avais devant moi. Je sentis progressivement mes fluides affluer vers mes mains, je devais à tout prix garder le contrôle.

Des pas se firent entendre alors derrière moi, en tournant la tête, je distinguai les uniformes de la milice de Balsinh, les renforts arrivaient avec à leur tête Saraï et Ashar qui de toute évidence avaient réussi à se débarrasser des loups de Thimoros. Je levai la main pour signaler aux troupes de ne pas avancer plus.

- « N’intervenez pas, c’est mon combat ! »

Les pas s’arrêtèrent progressivement. Sans avoir des yeux derrière la tête, je me doutai bien que par mesure de protection, les soldats s’étaient placés sur une ligne afin d’attaquer au moindre signal alarmant de ma part.

- « La milice te vient en aide, comme c’est mignon ! Tu sais pertinemment que je vais en faire une bouchée ! »

- « Non, ces soldats sont juste là pour voir ta déchéance une bonne fois pour toute ! »

Je fis alors monter mes quatre fluides au bout de mes mains, créant une boule de chaque élément que j’avais dans le sang. Au fur et à mesure que je la préparation de mon attaque avançait, je voyais le visage de Tamìa qui changeait, passant de l’interrogation, à l’incrédulité, à l’incompréhension la plus totale.

- « Tu comptes me battre avec ces boules de fluides que je peux repousser d’une simple pichenette ? »

- « Attends donc de voir ce que ces boules de fluides te réservent vraiment ! »

La quatrième boule sortit de mes mains et avec ses trois compatriotes elles se mirent à tourner en cercle devant moi. D’un mouvement des mains, je les réunis pour n’en former qu’une seule dont la puissance dévastatrice ne pourrait pas être arrêté même par le plus puissant des sorts de Tamìa.

Je voulais voir à quel point je pouvais m’amuser sans me faire de mal, l’expérience contre Nayri m’avait bien mouché. Je passai cette sphère magique d’une main à l’autre, jouant comme le ferait un enfant avec une balle. Je plantai fermement mes pieds dans le sol avant de lancer mon attaque.

Tamìa sentit que ce que j’avais en main était potentiellement dévastateur alors elle se prépara à contrer mon attaque avec un de ses sorts mais je ne lui en laissai pas l’occasion. Soulevant légèrement ma boule de fluide de la main gauche, j’attendis qu’elle retombe quelque peu à hauteur d’épaule pour la lancer vers Tamìa de la main droite en donnant presque un coup de poing dedans.

La force du coup de poing permit au sort de partir très vite vers sa destination. Mon adversaire ne put rien faire pour contrer mon attaque magique et fut touchée de plein fouet, la massa explosant au contact la faisant valser loin en arrière. Je courus vers elle afin de vérifier dans quel état elle était.

Sur place, je pus constater qu’elle respirait à peine. De nombreuses brûlures jonchaient son corps, du sang coulait abondamment de sa bouche mais aussi de ses oreilles. Je sortis mon épée de son fourreau prête à la lui planter dans le cœur.

- « Aenarion saura t’arrêter. »

- « Je suis revenue d’entre les morts pour faire en sorte de voir le jour où sa tête se retrouvera sur une pique, crois-moi, il ne pourra pas arrêter mes pouvoirs ou ma lame. »

A ces mots, je lui plantai la lame dans le cœur et la vit expirer pour la dernière fois. Une sorte de fluide magique sombre sortit de son corps, sa magie était partie, tout comme sa vie. Elle avait choisi la route de la facilité, elle était maintenant près de son maître et moi je venais de m’enlever une sacré épine du pied.

La réalité de l'action que je venais de mener me frappa alors de plein fouet, je venais de tuer Tamìa, une personne qui malgré son sale caractère avait été mon amie depuis ma plus tendre enfance. Une personne qui avait fait parti de mon entourage direct durant toute ma vie, le femme qui avait été choisi pour épouser Ehemdim, la femme qui avait choisi de se venger sur lui et sur moi, la femme qui avait fait une alliance avec mon jumeau dans le but de prendre le pouvoir.

Une elfe à qui j'aurais très bien pu confier ma vie des années auparavant mais qui m'avait sciemment trahi ainsi que sa famille et toute la communauté balsinaise. Le poids de cet acte aussi brave et valeureux fut-il me retomba durement sur les épaules, j'allais devoir vivre avec sa mort sur la conscience, la mort d'une personne qu'à une certaine époque j'avais estimé.

Mes doigts s'écartèrent tout en lâchant mon arme, et le long de mes yeux se mirent à couler des larmes. Je ne comprenais pas pourquoi les dieux m'avaient épargné, il me semblait claire que j'avais une bonne étoile au-dessus de la tête, des personnes qui me protégeaient. Levant la tête vers le ciel, j'adressai un remerciement silencieux à ma famille.

Derrière moi des cris de joie se firent entendre me sortant de ma léthargie réflexive, reprenant pied dans le moment présent, j'essuyai rapidement les gouttes d'eaux salées sur mes joues, récupérai mon épée et la rangeai dans son fourreau. Mes spectateurs exultaient de joie alors même que Saraï et Ashar arrivaient à ma hauteur.

- « Une bonne chose de faite ! Félicitations Aenaria ! »

- « Merci Ashar. Mais le mérite nous revient à tous les trois. »

- « Tu possèdes une puissance magique impressionnante Aenaria. »

- « Merci Saraï mais aussi puissante que je puisse être, ce n’est pas sans danger. »

- « Tu dois t’astreindre à des exercices de contrôle magique régulier pour maîtriser complètement cette puissante attaque. »

- « Oui c’est le cas. »

Ce fut le moment que choisirent les miliciens pour arriver près du corps sans vie de Tamìa. Ils regardèrent leur capitaine d’un air interrogatif.

- « Vous allez emmener ce corps à la milice. Même si elle a accompli des actes terribles, ses parents voudront probablement l’enterrer décemment. »

- « C’est très noble de ta part. »

Le milicien le plus musclé attrapa le corps sans vie de Tamìa et la souleva pour la placer sur son épaule. Ashar prit la tête de ses troupes et prit le chemin du retour. Saraï resta en arrière avec moi.

- « Puis-je te parler librement ? »

- « Bien sur. »

Il fit un geste de la main comme pour me montrer que nous pouvions discuter tout en avançant.

- « As-tu regardé le ciel dernièrement ? »

Je ne comprenais pas vraiment le sens de sa question, était-elle rhétorique ? Dans le doute, je mis à admirer le ciel qui était en train de changer pour se transformer en voûte céleste car la nuit approchait à grand pas. De grandes lignes de couleur parcouraient le ciel illuminant notre route.

- « Qu’est-ce que c’est ? »

- « Ce sont des aurores polaires. »

- « C’est magnifique mais je ne comprends pas le sens profond de la question. »

- « De toute évidence, c’est la première fois que tu en vois. »

- « Oui et je dois avouer que je pourrais les regarder des heures durant. »

- « Comme beaucoup d’entre nous et cela m’inquiète. »

- « Comment cela ? »

- « De nombreuses rumeurs commencent à circuler au sujet de ses manifestations. Certains disent qu’elles sont divines, d’autres qu’elles annoncent la fin des temps, mais qui croire ? »

- « J’ai beau avoir eu une mère prêtresse de Sithi, je ne connais que peu de choses en matière de religion. Je ne vois pas comment je peux vous être utile. »

- « Le roi des humains a lancé un appel à la population pour l’aider à trouver une solution. Je ne sais pas quels sont tes projets suite à la mort de Tamìa mais si jamais tu devais rentrer à Kendra Kâr pour, disons, y retrouver Ehemdim, pourrais-tu enquêter pour nous et le compte de la famille royale ? »

- « La question ne se pose même pas, je mènerai ma petite enquête à l’occasion. »

- « Merci Aenaria, il est tellement rare de pouvoir compter sur les gens que lorsqu’on trouve la bonne personne, on a tendance à la surcharger. »

- « Ce compliment me va droit au cœur. »

Nous terminâmes la route jusqu’aux portes de la ville en discutant de la magie et de sa pratique mais également de la manière de contrôler ses pouvoirs.

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