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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Ven 25 Nov 2016 13:26 
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Sans dire un mot, Elysha Kartage écouta mes paroles, tâchant de ne montrer que peu de réactions à mes propos, sans y parvenir toutefois très bien. Ostensiblement troublée, elle se montra un temps réflexive, avant d’à nouveau appeler son chien de garde pour lui ordonner de quérir sa sœur. Je levai un sourcil intrigué. Ainsi la Maison Kartage avait deux têtes. Pourquoi faire appel à celle-ci maintenant ? Elysha n’était-elle que la vitrine visible de la maison ? J’attendis de voir venir avant de trop conclure, et écoutai la réponse de la jeune femme au décolleté girond, sans me laisser distraire par l’idée que sa frangine serait peut-être aussi bien pourvue que Tina dans ce domaine.

Avant que ladite sœur ne vienne, du coup, elle s’adressa à moi avec gravité, affirmant qu’elle était fort concernée par ces informations, et troublée par la facilité avec laquelle je lui en avais parlé. Elle était compréhensive de mes doutes envers Valaï, mais trouvait assez déplacés mes aveux à une parfaite inconnue. Elle donna quelques exemples de ce qui aurait pu m’arriver si elle avait été « une dangereuse et ambitieuse noble désirant conquérir Izurith ». Je ne doutais pas qu’elle le soit, à sa manière. Pas forcément dangereuse, mais au moins ambitieuse. Nul ne pouvait détenir sa position sans l’avoir cherchée. Aussi, je répondis avec sincérité, mes yeux noirs plongés dans les siens avec une insoutenable insistance.

« Ne m’avez-vous pas fait promettre d’être sincère, dame ? Je n’en attends pas moins de vous. Plutôt que de me torturer et me condamner à mort, nul doute que vous auriez perçu l’intérêt d’un agent double dans cette histoire, les projets de Valaï ne trouvant pas raison en mon cœur. Vous auriez, peut-être, pu me convaincre du bienfondé d’une action allant à l’encontre de sa personne ou de sa manière de gouverner, et alors peut-être vous aurais-je rejoint. »

Je marquai une pause avant de poursuivre, un maigre sourire au bord des lèvres.

« Je ne suis pas seul, non. Mais je dois être seul à subir les conséquences de mes choix. Aussi aurais-je préféré la mort, même douloureuse, à une trahison de mes pairs. Vous n’auriez rien gagné à m’exécuter. »

Elle avoua alors ne pas être liée au complot, ni même sa connaissance de celui-ci. Je plissai les yeux, un peu déçu. Elle poursuivit en détaillant les raisons de cette non-participation, arguant avoir trop de problèmes avec les affaires internes de la maison Kartage, notamment la réhabilitation des quartiers Orange et Rouge, et que jamais sa maison n’aurait pris le risque de se lier avec une force politique extrême ne souhaitant que l’assouvissement des humains. Mes sourcils, à cette écoute, se froncèrent plus sévèrement.

« Je vous pensais plus mesurée, au propos des elfes, Dame. Sont-ils vraiment tous si extrémistes, sans demi-mesure ? N’y en a-t-il pas que la guerre écœure, et qui rêvent d’une union pacifique entre vos peuples ? Les elfes sont des êtres séculaires, et avec le temps peut, parfois, venir la sagesse. Je doute qu’il n’existe pas des esprits clairs sur cet état de fait chez eux. Je pensais le prouver en mettant à jour ce complot, personnellement, pour éventuellement m’y joindre, si cette mesure était présente. Pensez-vous qu’une telle chose ne pourrait signifier que la ruine d’Izurith et de ses habitants ? »

Il n’était pas question que je lâche l’affaire.

« J’aimerais que vous me le disiez, si vous connaissiez l’existence d’un tel complot, et des personnes le dirigeant. Peut-être vous auraient-elles contactées. En échange de quoi, vous auriez ma gratitude et la certitude de tout mon soutien, et mon aide, pour vos affaires internes. Je suis être à ne pas engager ma parole à la légère, Dame. Et je hais les faux-semblants quand il s’agit d’affaires si importantes, quand bien même m’ont-ils été utiles pour parvenir jusqu’à vous. Pourquoi faire venir votre sœur, si cette affaire ne vous concerne pas directement ? »

Et je laissai la question en suspens, dans l’attende de sa réponse. Il fallait que j’en apprenne le plus possible avant l’arrivée d’un nouveau pion dans ce jeu complexe de lutte du pouvoir.


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    [692 mots]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Ven 25 Nov 2016 20:52 
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Maison Kartage – Salon d'Elysha


    Elysha écouta attentivement Vadokan avant de s'adosser à son siège en poussant un soupir. Elle semblait hésiter. Mais elle fut bien vite interrompue par l'arrivée en trombe d'une autre femme, qui poussa les portes et s'engouffra dans la pièce sans plus de cérémonie alors que les deux lourds battants claquaient derrière elle.

    Image
    (On clique on zoom)


    Elle était vêtu d'une combinaison moulante intégrale grise qui mettait des formes généreuses, quoique très nettement plus modestes que celles de l'autre femme de la pièce, ainsi qu'une musculature visiblement développée. Il y avait des armes ressemblant à des catalyseurs à sa ceinture ainsi que le manche d'une épée dont la lame était invisible, glissée dans son fourreau.

    « Elysha, tu voulais me voir ? » demanda-t-elle immédiatement. « Allan m'a dit que cela ressemblait à une urgence. »

    Elysha se redressa à ces mots et s'approcha de sa sœur.

    « Didon, voici Vadokan Og'Elend, » fit-elle, présentant le bâtard. « Vadokan, veuillez nous excuser un instant. »

    Puis, sans que sa sœur ait le temps de dire quoique ce soit, Elysha l'attrapa par le bras et l'écarta quelque peu, murmurant des mots inaudibles pour Vadokan. Lorsqu'elles revinrent, à peine trente secondes plus tard, ce fut la dénommée Didon qui prit la parole.

    « Suivant le jugement de ma sœur, nous avons toutes deux décidé de te faire confiance, » expliqua-t-elle sans détour ni gant.
    « Nous sommes bel et bien à l'origine d'un rapprochement avec les elfes, » poursuivit sa sœur. « Cependant la tâche est ardue, car ils sont présentement dirigés par des personnes désireuses de nous asservir de nouveau. Dans cette histoire, nous sommes seuls contre tous. Car nous devons faire en sorte de pacifier les elfes afin qu'ils ne soient pas une menace, et ce sans pouvoir compter sur le soutien d'aucune autre Maison, qui verrait ce rapprochement comme une hérésie et en profiterait pour nous détruire nous et les elfes. Comprenez mes mensonges, Vadokan : une erreur entraînerait une guerre entre les elfes et les humains. Mais ne rien faire entraînerait leur fin. Et probablement la nôtre aussi, à terme. »

    Toutes deux observaient le Noir avec inquiétude, apparemment peu certaines de leur choix. Mais Didon continua.

    « Cette situation est le fait des elfes, » expliqua-t-elle. « Du moins à l'origine : car nous-sommes aussi coupables qu'eux de n'avoir rien fait pour inverser la tendance. Par peur des elfes qui arpentaient les Terres Désolées, nous nous sommes renfermés sur nous-mêmes, dans une Cité qui n'a plus les ressources pour nous abriter. »

    Elysha reprit place sur son fauteuil avant de conclure.

    « Voilà, nous avons été honnêtes, » déclara-t-elle.« A vous : que savez-vous d'autre ? Quelles informations détenez-vous qui pourraient nous aider à résoudre ce conflit sans faire couler le sang ? »



[Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (questions) ; 0,5 (bonus longueur) ; -0,5 (retard)]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Jeu 1 Déc 2016 15:15 
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Mon discours fut accueilli par la maîtresse des lieux par un soupir que j’identifiai d’hésitation plus que de lassitude. La situation l’ennuyait non pas d’un ennui lourd à supporter, mais parce qu’elle n’avait plus prise sur celle-ci, quoiqu’elle eut voulu paraître. Le silence tomba entre nous, un silence méditatif pendant lequel je l’observai se plonger dans ses pensées, et qui ne prit fin qu’à l’arrivée impromptue d’une seconde femme, la sœur de cette dernière, sans aucun doute. La ressemblance n’était pas frappante, d’un premier regard. Elysha était blonde et d’un port altier, d’une apparence noble, et sa sœur était noire de cheveux, plus masculine, plus femme d’action que de salons. Elle arborait une curieuse prothèse de métal sur la mâchoire, qui lui remontait jusqu’aux tempes, masquant des cicatrices qui filtraient pourtant sur le reste de son visage pourtant doux, dans les traits plus que dans l’expression. En lieu et place d’une robe aux atours fastueux, elle arborait une combinaison moulante entièrement grise qui, bien que mettant presque outrageusement ses formes féminines en valeur – qu’elle avait moins prononcées que sa sœur ou même Tina – était sans doute plus pratique qu’élégante. Femme d’action, donc. J’avais face à moi les deux dirigeantes de la maison Kartage, un binôme dont on devinait clairement les rôles : diplomatie, communication, présentation publique et gestion intellectualisante pour la première ; gestion concrète sur le terrain, supervision des missions d’action, gestion des quartiers difficiles appartenant à la maison noble pour la seconde. Des tâches fort différentes pour un partage bien mené.

Alors qu’elle s’inquiéta de la demande urgente de sa sœur pour la faire venir ici, je détaillai les armes à sa ceinture. Des catalyseurs, ou en tout cas des objets y ressemblant fortement, et une garde d’épée sans lame. Elle confirmait son statut de femme d’action en plein. Elysha me présenta brièvement à sa sœur, Didon, et s’excusa de me mettre un instant à l’écart. D’un signe respectueux de tête, je saluai la bien nommée et laissai pudiquement ces retrouvailles se faire sans intervenir.

Je me rassis sur le fauteil qui m’avait été présenté, et dont j’avais levé le fessier pour saluer l’arrivante, en attendant leur retour, qui après quelques messes basses desquelles je me désintéressai, les yeux fixés sur mon téléphone pour constater la réception de deux messages. L’un de Yuélia, la jeune diplomate elfe, qui indiquait apparemment la marche à suivre pour l’utilisation d’une machine de ce monde nommée ordinateur, sur laquelle je passai rapidement, et un autre, de Tina la plantureuse, qui indiquait que Valaï n’avait parlé de son accident qu’à nous, le cachant à tous même aux plus proches de ses amis. La discrétion serait donc de rigueur, bien que le dirigeant d’Izurith ne semblait pas en faire grand cas, lorsqu’il nous en parla. Je rangeai l’appareil subrepticement lorsque les deux jeunes femmes tournèrent leur attention vers moi pour m’adresser la parole et me dresser la conclusion de leur bref aparté.

Didon prit la parole en premier, relativement à l’aise, me tutoyant naturellement en dérogeant à toute notion de politesse. Je n’en pris pas ombrage : je préférais cette familiarité ouverte qu’une froide politesse dédaigneuse. Elle annonça, tout de go, qu’elles avaient pris la décision de me faire confiance. Je levai un sourcil curieux pour écouter la suite de cette mise en bouche interpelante. Ce fut de la bouche d’Elysha que vinrent les révélations attendues : La maison Kartage était bien à l’origine d’un rapprochement délicat avec les elfes, tel que je m’y attendais. Chose qui m’avait pourtant été niée juste avant. Elle s’en justifia en précisant la délicate difficulté de l’affaire. Les elfes, tel qu’elle l’avait soutenu, étaient présentement dirigés par des fanatiques voulant asservir les peuplades humaines d’Izurith. Ce qui était bien entendu exclu. La mission, ardue, de la Maison Kartage était à la fois de pacifier les elfes en mettant, je l’imaginai, à leur tête les bons éléments, mesurés et dignes d’un accord équitable entre les peuples de ce monde, et cacher ces projets à toutes les autres maisons nobles de la capitale, qui les prendraient pour des hérétiques de tenter une telle approche progressiste. À ces mots, je sentis mes mâchoires se serrer. Les habitants de cette cité étaient vraiment rongés par des clichés extrémistes et racistes, trouvant racine dans les événements d’antan, peut-être, mais qui méritaient d’être remis au goût du jour, comme le tentait la Maison Kartage, qui attirait de plus en plus ma sympathie. Elysha termina sur un constat simple : une erreur de leur part entrainerait une inévitable guerre entre elfes et humains, et un laisser-aller comme le prônaient toutes les autres maisons, Valaï en tête, viserait à un déclin total de ce monde, elfes en premier, puis humains ensuite.

Leurs regards inquiets me fixaient. Et à raison, j’étais jusqu’alors resté muet tant de parole que d’expression, préservant sur mon visage une mine fermée et analytique, réflexive, sourcils froncés et lèvres pincées, passant de temps à autre une main distraite dans ma barbe. Didon prit la parole pour préciser que la situation actuelle de ce monde était le fait des elfes, initialement, mais que les humains, couillons retranchés dans leur cité sans plus de ressources vitales, étaient aussi responsables de la situation actuelle. Elysha, prenant à nouveau place dans son fauteuil, alors que sa sœur restait irrémédiablement debout, telle la femme d’action toujours prête à toute éventualité qu’elle semblait être, conclut les révélations en affirmant qu’elles avaient finalement été honnêtes, et demandant ce que je pouvais savoir d’autre sur tout ça, et qui pourrait aider pour vaincre ce conflit sans faire couler le sang.

Je restai un moment silencieux, soupirant, l’air perdu dans mes pensées. Le temps pour moi de poser une réflexion sur toutes ces nouvelles informations. Puis, je pris la parole d’une voix profonde, grave et sévère.

« Je comprends les raisons de vos mensonges, Dame. Mais alors que vous quémandiez ma sincérité, j’avais espéré que vous imiteriez celle-ci en une franche discussion sans masque. Attente qui a été déçue, mais je consens à vous pardonner cet écart du fait de ces révélations finales. Vous marchez sur des œufs, indéniablement, et pourrez pour vos œuvres me compter parmi vos alliés fidèles. Ne me cachez plus d’autres informations, ceci dit, sans quoi vous risqueriez effectivement de détruire tout espoir de voir ce monde sauvé. »

Pas une menace, juste une précision. Je n’aimais pas être trahi, alors que je me projetais entièrement dans une affaire tendue qui ne me concernait pas initialement, mais dont les raisons profondes surent toucher la mienne.

« Je n’ai pour l’instant d’autres informations que cette paranoïa, justifiée, des Maisons Valaï et Kobayashi. En qualité d’enquêteur, j’ai la possibilité d’accéder à des informations de ces maisons qui vous seraient cachées, mais que je ne détiens pas pour le moment. J’ai promis à la déplaisante Colonelle Shizune que j’allais lui rendre visite pour enquêter sur ses pairs, chez elle. Je n’ai guère apprécié le ton de sa discussion, et ses idées trop arrêtées sur les elfes des terres dévastées. Je pourrai, à l’avenir, servir de relai entre vous et le reste des enquêteurs, pour vous mettre au courant des découvertes, dans le secret le plus strict. Je vous déconseille fortement de faire confiance à quiconque viendrait vous voir : mes collègues ne partagent pas forcément mon ouverture d’esprit sur la situation, et pourraient se complaire à simplement suivre les ordres qui leur ont été donnés. Cette confiance que vous m’avez accordée, ne l’accordez à d’autres qu’après m’avoir consulté. »

Je repris ma respiration pour poursuivre, tel un général militaire mettant sur place un plan de campagne.

« Mais avant toute chose, j’ai besoin d’un compte-rendu de la situation actuelle de vos projets. Qui sont vos contacts chez les elfes ? Quelles sont la nature de vos relations ? Qui dirige ces elfes, et qui serait mieux à leur place ? Avez-vous déjà attenté quelques actions contre le gouvernement en place ? Avez-vous, même, des liens avec d’autres personnes en cette cité ? Le Seigneur Valaï nous évoquait un groupe terroriste anti-technologie : y êtes-vous associés d’une quelconque manière ? En savez-vous plus sur eux ? Quelles sont vos ressources sur le terrain pour cette bataille dans l’ombre ? »

Je soupirai.

« J’ai conscience du nombre élevé de mes questions, mais puisqu’il semblerait que nous devions sceller ici-même un pacte d’entraide pour parvenir à vos objectifs, je crois pertinent de vous demander le plus d’informations possible sur la situation. Serait-il également possible d’avoir vos contacts téléphoniques directs, afin de vous communiquer au plus vite les informations que je pourrais recevoir de mes pairs ? »

En ce monde, je passais de coup de poker en coup de poker. C’était risqué, très risqué, mais j’avais décidé de faire confiance à ces deux sœurs qui partageaient, bien plus que Valaï ou Shizune, mes idées et valeurs concernant leur propre monde, tel qu’il m’avait été présenté jusqu’ici. Je devrais sans doute trouver des alliés de confiance parmi les autres aventuriers venus de Yuimen pour mener à bien tous les projets, mais je ne voyais pas vraiment sur qui m’appuyer. Je ne les connaissais que peu, et ils pourraient très bien voir mon positionnement comme une trahison envers Valaï, celui qui payerait leur salaire à la fin… Yuélia, peut-être, bien qu’elle soit un peu trop ingénue… Je devrais réfléchir à la question, à la lumière des informations que la sororité me faisant face voudrait bien me communiquer.


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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Ven 2 Déc 2016 19:08 
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    Les deux femmes écoutèrent attentivement les propos de Vadokan, ainsi que ses questions. Quand il eut terminé, ce fut Didon qui prit la parole.

    « Nos contacts chez les elfes sont, pour l'instant, les autorités dominantes. Nous avons été forcées de passer par eux pour contacter les elfes, mais nous avons vite compris leurs positions... alarmantes. Ainsi ils pensent que nous voulons leur aide pour fomenter un complot visant à nous catapulter Maison dirigeante d'Izurith. Nous essayons tant bien que mal de nous informer sur leur société pour trouver un groupuscule qui serait prêt à soutenir une paix durable entre nos deux peuples, mais tant que la Maison Kobayashi contrôle le Mur Ouest, c'est une tâche particulièrement complexe. Nous n'avons, pour l'instant, que peu conversé avec eux, et les seuls que nous avons pu voir étaient d'éminents ambassadeurs du Clan de la Rose, la faction au pouvoir. Autrement dit, nous sommes encore aux prémisses de notre plan et n'en savons pas forcément bien plus que toi. »

    Elle réfléchit quelques instants avant de continuer sur les questions relatives à la cité.

    « Non, aucune action concrète. Seulement des tentatives de dialogue - de sourd, évidemment. Nos relations dans cette cité sont à la fois vastes et minces. Tu connais la noblesse : nous nous côtoyons tous, régulièrement, nous faisons mine d'être amis, nous nous serrons la main, certains demandent Elysha en mariage, puis après deux ou trois plaisanteries guindées nous repartons chacun de notre côté. Nos vraies relations dans cette Cité sont avec les criminels les moins dangereux. Des faussaires, des escrocs, des voleurs, des vendeurs d'alcool ou de drogues à la sauvette... Rien d'aussi dangereux que la GPET, non.  »
    « Et c'est très bien comme cela, » intervint Elysha. « Ces gens-là sont de simples terroristes, Vadokan. Je ne compte plus le nombre de mes amis morts de leurs mains pour leur lutte fanatique. »
    « Effectivement, » reprit l'autre. « Nous connaissons certaines de leurs planques, dans le Quartier Cramoisi évidemment. J'ai pu, récemment, converser par téléphone avec L, leur leader, sans vraiment en apprendre plus à leur propos. Ils seront bientôt de l'histoire ancienne, cependant. Avec ton aide, peut-être. Tant que ce groupuscule agit librement sur ce monde, nos chances de paix avec les elfes sont compromises, aussi est-il primordial de les mettre hors d'état de nuire. Nous avons, au fil des ans, pu constituer une petite armée d'anciens criminels repentis ou de filous sans grande envergure. Sans compter nos soldats officiels. »
    « Tu penses sage de l'aiguiller vers le Quartier Cramoisi ? » demanda la femme blonde. « J'avais plutôt pensé à demander son aide à l'Arbre de Vie. »

    La brune haussa les épaules avant de se tourner de nouveau vers le bâtard.

    « Comptes-ti au moins nous apporter ton aide dans l'immédiat, ou vas-tu d'abord te rendre à la Maison Kobayashi comme tu le disais plus tôt ? Parce que nous avons maintes tâches potentielles à te confier si tu voulais bien travailler avec nous. »

    Les réponses bouclées et les nouvelles questions posées, les deux femmes donnèrent leur numéro de téléphone à Vadokan. Mais c'est à ce moment là que le visage d'Elysha se décomposa.

    « Ce téléphone... est Izurithois, » fit-elle. « L'avez-vous obtenu de la Maison Valaï ? »



[Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (questions) ; 1 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Jeu 8 Déc 2016 12:45 
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Lorsque j’eus terminé mon long monologue, Didon, la sœur au cœur de l’action, prit la peine de me répondre précisément d’un long discours que j’écoutai avec la plus précise des attentions. J’appris ainsi que les seuls contacts qu’ils avaient chez les elfes, contrairement à ce qui avait pu paraître plus tôt, étaient bel et bien les chefs et dirigeants. D’où leur crainte qu’ils ne veuillent que dominer les humains d’Izurith, les connaissant mieux que quiconque ici. La maison Kartage leur aurait laissé penser qu’ils auraient besoin de leur aide pour se propulser dans les plus hautes sphères du pouvoir de la Cité. Essence même de la crainte de Valaï. Cependant, elle m’affirma qu’il n’en était rien, et les deux sœurs cherchaient depuis activement un groupuscule plus raisonné et mesuré qui comprendrait leurs réelles intentions de révolution sociétale du monde entier, vision idéaliste mais pertinente d’un monde meilleur. Ça sonnait vraiment de plus en plus comme une double trahison de la Maison Kartage, qui les plaçait dans une position précaire, d’où leur prudence extrême.

Et pour accéder à ce rêve, plus difficile à atteindre que la poitrine opulente de l’élégante Tina, plusieurs os se dressaient sur leur chemin, et ils devaient prendre garde de ne pas buter dessus ni d’y choir. Le plus visible jusqu’ici : la maison Kobayashi. Comme par hasard. Leur surveillance accrue du mur Ouest empêchait tout contact aisé avec les oreilles pointues autre que les ambassadeurs du Clan de la Rose, les chefs elfes, nouvelle faction dont je pris note mentalement.

Elle affirma ensuite qu’aucune action concrète n’avait été menée à l’encontre de Valaï. Ils n’étaient donc pas liés à l’attentat dissimulé ayant défiguré le dirigeant. Leurs relations se limitant à des palabres de politiciens issus de la haute noblesse. La Maison Kartage n’était pas à sa place dans ce monde de luxe : ils semblaient n’aimer rien de plus que les petites frappes et criminels de petite envergure : faussaires, escrocs, voleurs et contrebandiers. Elles niaient cependant toute deux toute relation avec les terroristes de la GPET, qui n’étaient que des meurtriers tuant à l’aide de ce qu’ils combattaient : la technologie. Didon précisa néanmoins connaître la position de plusieurs de leurs caches dans le quartier Cramoisi, et s’être récemment entretenue avec L, le dirigeant mystérieux de ce groupe néfaste. Une information ambiguë, au vu de la suite du discours qui parlait assez clairement d’extermination de ceux-là à l’aide d’une armée formée de hors-la-loi. Une guerre intestine au sein même de la ville. Je m’interrogeai subitement :

« Le dirigeant de la GPET ? En quelle occasion avez-vous eu ce contact, si ce n’est pas indiscret ? Demandait-il quelque chose de vous ? Vous menaçait-il ? »

Quitte à m’impliquer dans leurs affaires, autant le faire pleinement, et en connaître le plus possible. Avant de me répondre, elles firent part d’un désaccord ostensible sur l’utilisation de mon potentiel pour les aider. L’une souhaitait me voir rallier le quartier Cramoisi pour prendre part à cette guerre civile, l’autre régler le problème de l’Arbre de Vie, dont je n’avais pas encore entendu parler jusqu’ici. Je les regardai, pensif.

« Je compte bien évidemment vous aider, même si me rendre à la Maison Kobayashi sera, tôt ou tard, aussi partie du plan. Elle semble vous poser souci, et j’ai toute crédibilité à aller y mettre mon grain de sel. Nul doute que vous aurez besoin de ça, un moment ou un autre. Quant aux autres tâches, décrivez-les-moi, et je déciderai laquelle réaliser. Je pourrais même faire les deux, avec un peu d’organisation. »

Je pêchais un peu par orgueil, sans doute, mais sans en savoir plus, je ne pouvais affirmer quoique ce soit. Autant avoir toutes les cartes en main, une fois de plus. Mais subitement, alors que je lisais mes messages sur mon téléphone, Elysha tiqua sur celui-ci, me demandant, effarée, s’il était originaire de la Maison Valaï. J’acquiesçai.

« Effectivement, oui. J’imagine qu’ils peuvent aisément me géo-localiser grâce à celui-ci, mais il n’est pas incongru de penser que je puisse enquêter sur votre Maison, mesdames. Que craignez-vous ? Ceci dit, si vous en avez un autre à disposition, c’est avec plaisir que je vous laisserai celui-ci. Voire le détruire moi-même, pour gagner en indépendance sans perdre les avantages de cet objet pour communiquer avec mes pairs enquêteurs. »

Sortir cet appareil de malheur était tout à fait conscient, afin d’en apprendre plus dessus. Et la réaction d’Elysha était criante : qu’est-ce que Valaï et ses sbires avaient encore pu me cacher ?


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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Ven 9 Déc 2016 15:47 
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    Le visage de Didon s'éclaira lorsque Vadokan demande à quelle occasion elle avait pu discuter avec le chef de la GPET.

    « Il m'a contacté de lui-même après que j'ai fait exploser l'une de ses bases dans le Quartier Orange, » fit-elle, un sourire carnassier aux lèvres.

    Son sourire s'élargit lorsque le Noir accepta de les aider et lui demanda de décrire les tâches qu'elle avait pour lui.

    « Tout d'abord il nous faudrait toute l'aide imaginable pour cette guerre contre la GPET. J'aimerais éviter au plus possible des bains de sang et tu me sembles être plutôt doué en diplomatie, ce ne serait pas inutile. Pour les trouver puis leur demander de se rendre, calmer les ardeurs des gars de chez nous... Enfin bref, ça manque pas. Mais il y a des chances que l'usage de la force soit nécessaire. »
    « Mais en même temps, nous avons un besoin urgent d'alliés. » intervint sa sœur. « Dans cette cité, nous sommes seuls contre tous. Aussi aimerions-nous améliorer nos relations avec certaines factions. Notamment les Gardiens de l'Arbre de Vie. Ils sont... Un peu comme une GPET sans violence. En plus... »
    « Illuminés, » conclut Didon.
    « Tolérants, » rectifia la blonde. « Ils n'ont absolument aucun pouvoir politique, les habitants de la cité ne connaissent même pas leur existence. Mais je pense qu'une alliance avec eux pourrait nous être utile de biens des manières. »
    « D'un autre côté, pour éviter une guerre future il nous faudra un jour ou l'autre nous entendre avec les autres grandes Maisons. »

    Puis Elysha se réintéressa au cas du téléphone de Vadokan, pinçant les lèvres.

    « Pas besoin de vous en débarrasser. Il faut juste que quelqu'un vous débarrasse du logiciel espion. Dites moi juste que vous n'avez envoyé aucune information capitale par message ou appel, » demanda-t-elle.

    Puis, après une seconde de réflexion, elle continua.

    « Vous venez de Yuimen, n'est-ce pas ? »



[Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (questions) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Mar 13 Déc 2016 12:10 
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Les raisons de l’appel du dirigeant de la GPET ayant appelé la sœur « Action » de la famille Kartage étaient bien loin de celles que j’avais pu imaginer. Peut-être étais-je trop sur la défensive, sur ce monde où les complots allaient bon train. Ça m’avait plutôt réussi jusqu’ici, en vérité, et je n’avais pas besoin de changer de ligne de mire pour la suite, dussé-je commettre quelques erreurs d’appréciation heureusement vite corrigées par ma curiosité naturelle et mon manque de gêne pour poser les bonnes questions. Ainsi, j’appris qu’il l’avait contactée uniquement parce qu’elle avait fait exploser l’une de ses bases d’action dans le Quartier Orange, sous leur juridiction. Pour l’engueuler, donc. Ou lui demander des comptes. La satisfaction se lisait néanmoins sur le sourire carnassier de la Didon, presque aussi affamé que le regard du Sergent Colline devant les seins de Tina. Sourire qui s’accentua lorsque j’acceptai de les aider. Il ne pouvait en être autrement : c’était la condition de notre accord. J’aurais été fort impoli d’engranger toutes ces informations sans leur donner un digne retour de ma personne.

Elles m’exposèrent ainsi toutes deux les deux « missions » qu’elles pouvaient me confier. Didon exposa son point de vue, concernant l’aide que je pouvais apporter pour soutenir leurs efforts d’élimination de la GPET. Elle évoqua, non sans me complimenter, la voie diplomatique pour se faire. Je levai un sourcil surpris à cette annonce, l’ayant crue plus véhémente, vindicative et belliqueuse. À tort, peut-être. Elle affirma vouloir éviter un bain de sang, mais pour cela il fallait quelqu’un pour parlementer avec eux, et calmer les ardeurs meurtrières de leurs propres alliés criminels, bien décider à dérouiller du terroriste en chaîne. J’opinai du chef, conscient que cette mission pouvait m’aller comme un gant.

Sa sœur, Elysha, évoqua quant à elle leur besoin urgent d’alliés, puisqu’ils étaient seuls contre tous. Il leur fallait pouvoir compter sur des forces supplémentaires pour mener à bien leurs projets. Et la sœur « Diplomatie » de la Maison Kartage semblait mettre beaucoup de considération envers une faction d’illuminés, de fanatiques religieux menant les mêmes objectifs que la GPET mais de manière pacifique. Je me grattai la barbe à cette annonce, y voyant moins d’urgence, bien qu’elle assura pouvoir en retirer beaucoup. Après que Didon eut opposé son argument de volonté d’entente avec les autres Maisons Nobles de la cité, je me permis moi-même une question sur ces Gardiens de l’Arbre de Vie.

« En quoi, exactement, ces détracteurs de la technologie pourraient être utile à vos plans ? Gonfler vos rangs de pacifistes illuminés n’est peut-être pas la meilleure idée si vous voulez toucher les autres Maisons Nobles. Surtout s’ils sont si secrets. Ainsi, vous devez avoir de bonnes raisons, je n’en doute pas, mais je ne les perçois pas, pour l’instant. »

Et je me tournai vers Didon, afin d’évoquer une potentialité à laquelle je venais de penser.

« Nous pourrions faire d’une pierre deux coups, dans cette histoire. Il ne fait nul doute que la Maison Valaï, et peut-être d’autres maisons nobles, ont dans le nez la GPET autant que vous. Au vu de mes contacts avec le Palais, je pourrais peut-être essayer de dénicher une alliance entre ces maisons qui renforcerait vos ententes respectives contre cet ennemi commun. Vous gagneriez peut-être des soldats du Palais, venus gonfler les rangs de vos hors-la-loi, et ainsi une plus grande force persuasive contre la GPET pour éviter un bain de sang, et je pourrais m’assurer que les doutes de Valaï à votre égard concernant un complot dirigé contre lui de votre part tombent à néant. Que pensez-vous de cette opportunité ? »

Elle pouvait être risquée, d’une certaine manière, mais j’avais foi en sa réussite. Je tendis mon téléphone à Elysha lorsqu’elle évoqua sa capacité de le débarrasser du logiciel espion implémenté par la Maison Valaï. C’était exactement ce que je voulais, en plus de voir clair dans le jeu brumeux de ces tyrans éclairés qui n’avaient aucune confiance en personne. Le Sergent Colline n’avait pas été mal à l’aise pour rien, tel que je me l’étais dit il y a quelques heures.

« Débarrassez-m ’en, oui. Et ajoutez dans ma liste de contact les deux vôtres, afin que je puisse directement vous rendre compte de mes avancées futures sans passer par vos sous-fifres. »

J’avais hésité à ajouter l’adjectif « incompétent » à ma dernière mention, mais m’étais retenu. Allan semblait un bon chien de garde. Abruti au possible, mais il avait leur confiance. Je rassurai les sœurs :

« N’ayez crainte, j’ai depuis le départ des doutes sur cet objet confié par les hommes de Valaï. Je n’ai communiqué que par code, et ne signifiant que mes intentions, et non le résultat de mes recherches. Aucune information n’a filtré de ma part : je suis assez prudent pour esquiver ce genre d’erreurs. »

Valaï était tombé sur un aventurier plus débrouillard qu’il ne devait s’y attendre, en ma personne. Il restait néanmoins le problème des informations que les autres volontaires de Yuimen pouvaient lui rendre compte, affirmant une position de surveillance accrue qui n’était pas sans danger pour les plans de la Maison Kartage. Je posai une question me semblant pertinente.

« Me sera-t-il possible, si je croise un de mes pairs, d’ôter moi-même de leur téléphone ce logiciel espion ? Qui devrais-je contacter, le cas échéant, pour ce faire ? Je ne tiens pas à ce que Valaï en apprenne plus que de rigueur sur ce qui se passe ici. Pas via cette manière détournée, en tout cas. Je n’apprécie guère qu’on se joue de moi, et il pourra l’apprendre à ses dépens. »

Puis, vint la question qui ne manqua pas de me déstabiliser, prononcée par Elysha. Elle demanda si je venais bien de Yuimen. Je ne pus masquer le trouble qu’elle dégagea en moi. Elle n’était pas censée connaître l’existence de ce monde d’où je venais. Je fronçai les sourcils, décidant malgré tout de rester sincère.

« Oui. Oui, Yuimen est mon monde. Mais… Comment pouvez-vous l’avoir deviné ? Valaï nous a assuré qu’il était impossible que quiconque ici en ait entendu parler. Ni d’aucun moyen en leur possession de quitter ce monde, d’ailleurs. »

Elle me devait des explications. Je devais savoir si mon monde pouvait être mis en danger par ces technophiles fous.


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    [1058 mots]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Sam 17 Déc 2016 21:15 
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    A la question sur l'utilité des Gardiens de l'Arbre de Vie, ce fut Elysha qui répondit.

    « Comme vous avez peut-être pu le constater, les Izurithois ne vivent pas dans des conditions de vie optimales, » expliqua-t-elle. « Si les Gardiens de l'Arbre de Vie sont inconnus pour la plupart, je suis à peu près certaine qu'un message de paix et d'un retour à un cadre de vie plus... floral... saurait les toucher et les convaincre. L'intérêt ici est de gagner de la crédibilité auprès de la population le moment venu pour leur faire accepter les changements radicaux que nous voulons leur proposer. »
    « Je persiste à dire que ce n'est pas urgent, » intervint sa sœur, « mais elle a raison : les Gardiens sont très sages et tolérants et ils pourraient séduire une partie de la population. C'est également une arme contre les extrémistes qui rejoignent la GPET : leur donner une alternative pacifiste pourrait éviter que tant de jeunes gens se tournent vers les armes de cette manière. »

    La sœur blonde hocha la tête à ces paroles. Puis, au plan de Vadokan concernant une alliance avec Valaï, elle grimaça.

    « Le problème est que si nos propres alliés coopèrent avec Valaï, il lui sera terriblement aisé de prouver nos accointances avec certaines factions illégales des Quartiers Est. Ce qui pourrait mener à notre... »
    « Arrestation, » conclut Didon. « Mais les Atalante pourraient être intéressés. Qu'en penses-tu ? » ajouta-t-elle en se tournant vers sa sœur.

    Celle-ci sembla réfléchir quelques secondes avant d'opiner du chef, convaincue.

    « Ils sont les plus réfractaires à l'idée de coopérer avec les elfes, aussi ce ne sera pas forcément une grande victoire pour nous, mais leur proposer la GPET sur un plateau pourrait nous attirer leur sympathie. Cependant, je ne crois pas que vous ayez des contacts avec eux, n'est-ce pas ? » fit-elle à l'attention de Vadokan.

    Didon récupéra le téléphone du bâtard lorsqu'il leur présenta, avant d'appeler le chef de la sécurité d'une voix forte. Celui-ci ouvrit la porte immédiatement, à l'écoute.

    « Fais monter Nyleïm, » ordonna-t-elle.

    Et, aussitôt, le garde disparut derrière les imposantes portes doubles. Puis c'est Elysha qui répondit aux interrogations de Vadokan.

    « C'est un procédé plutôt difficile, il me semble, » fit-elle à propos du retrait du logiciel espion. « Mais si vous rencontrez l'un de vos semblables, le mieux est encore de nous dévoiler votre position pour que l'on vous indique la position du spécialiste le plus proche. De confiance, évidemment. »

    Puis la sœur blonde se mordilla la lèvre inférieur aux paroles du bâtard sur Yuimen.

    « C'est... » Elle hésita quelques secondes. « Il est compliqué pour moi de vous dévoiler la manière dont j'ai obtenu des informations sur votre monde, car c'est un secret qui ne m'appartient pas pleinement. Seriez-vous satisfait si je vous disais que l'un des miens a accès à l'intimité d'une personne dans la confidence ? »


[Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (plan) ; 0,5 (questions) ; 1 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Jeu 22 Déc 2016 16:29 
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Il s’avéra que les Gardiens de l’Arbre de Vie, tel que me l’expliqua Elysha, étaient des pacifistes à tendance botaniste. Une image purifiée de cette ville uniformément grise, en quelque sorte, qui visait à un retour aux sources et aux vraies valeurs de la nature. Des nostalgiques naturalistes. Des gens bien, en somme. Pourquoi eux, du coup ? Ça aussi la réponse me fut apportée par la blonde des deux sœurs. Une sensibilisation progressive de la population pour mieux accepter les lourds changements proposés par la Maison Kartage. Et sur ce point, même Didon, qui signala tout de même que ce n’était pas une cause urgente, indiqua qu’elle était d’accord avec le processus, appuyant la sagesse des Gardiens comme outil de séduction de la population, et comme arme contre les méfaits terroristes de la GPET, et contre leur campagne de recrutement anti-technologie, pour offrir aux jeunes rebelles une alternative pacifique à la haine des tueurs.

En revanche, le plan que je proposai d’une alliance éventuelle avec la Maison Valaï contre la GPET ne parut pas leur plaire. Elysha y vit un moyen trop aisé pour les hommes de Valaï de trouver des informations sur les plans délétères de la maison Kartage, et leurs liens avec des factions illégales des Quartiers Est. Je restai méditatif pendant qu’elles devisaient sur une quelconque intervention de la Maison Atalante, qui bien que anti-elfes extrémistes, trouveraient sympathique l’idée de se débarrasser définitivement de la GPET. Cependant, il fallait avoir des contacts avec eux. Et je ne les avais pas. Je restai un instant silencieux avant de me permettre d’insister sur ma proposition.

« Je n’ai aucun lien avec les Atalantes, non. Et il me semble tout aussi risqué de faire appel à eux s’ils sont si rigides sur leurs positions envers les elfes. Je suis cependant persuadé que la Maison Valaï pourrait fermer les yeux sur vos accointances si vous leur servez la GPET sur un plateau. Le Seigneur Valaï a plus de raisons que quiconque de leur en vouloir. Et l’argument selon lequel aux grands maux, il faut des grands remèdes saura vous dédouaner de vos troubles amitiés des quartiers Est. Ils n’auront pas besoin de savoir que la collaboration s’étend au-delà de cette simple élimination : eux aussi y seront mêlés, autant que vous. Je pourrais même affirmer avoir trouvé les contacts pour recruter moi-même ces hors-la-loi repentissents. Des factions renégates qui sauraient se racheter une conduite en se débarrassant d’un mal plus grand encore. »

Et je revins sur la question de la possibilité de contacter les membres de l’Arbre de Vie pendant que Didon appelait un certain Nyleïm pour se débarrasser du logiciel espion de mon téléphone.

« Je serais partisan de nous débarrasser prioritairement de la GPET tant que l’occasion nous sourit. Avec l’aide ou non de la Maison Valaï, que je crois pouvoir convaincre sans qu’aucun préjudice vous soit réclamé, bien que la décision soit vôtre. Mais ce n’est pas pour autant que je mets totalement de côté l’opportunité offerte par l’Arbre de vie. Je ne suis pas seul, sur ce monde, comme je vous l’ai précisé. Et il est une personne en qui je pense avoir confiance, même si je gage qu’il est meilleur qu’elle en sache le moins possible sur vous et vos plans. Elle pourrait se rendre auprès de la Société de l’Arbre de Vie pour les convaincre de se joindre à votre cause, pendant que je serai sur le front de l’Est, à saccager les locaux de la GPET. Si vous le souhaitez, je pourrais la faire venir ici, à la station de monorail, si vous m’en donnez le nom, pour ne pas éveiller trop de soupçons, puisqu’elle a encore le logiciel espion. Vous pourriez ainsi la briefer sans trop lui en dire, et lui ôter son propre logiciel espion en vue de communiquer avec elle sur sa progression. Qu’en pensez-vous ? »

Yuélia ne me trahirait pas. Je le savais. Et si elle venait à en apprendre plus, elle saurait que je prône là la bonne solution. Elle était elfe, après tout. Et de Cuilnen, proche de la nature, de la forêt. Elle trouverait sans doute ces pacifistes illuminés fort à propos. Quelle meilleure mission, après tout, pour une diplomate en devenir ? J’aurais pu penser à Tina aussi, et à sa forte poitrine, mais je ne la connaissais pas suffisamment, même si elle m’avait semblé sagace.

Les sœurs me précisèrent d’autres informations sur comment se débarrasser des logiciels espion. Bien que le procédé soit difficile, je pourrais les contacter si je croise les autres envoyés de Yuimen pour leur donner la position de la boutique spécialisée la plus proche pour qu’ils se débarrassent de cet outil intrusif, dont je me voyais déjà reprocher l’existence à la Maison Valaï une fois tout ceci terminé. Elles avaient donc des contacts de confiance dans la cité, et c’était une bonne chose. Dans l’attente de leur spécialiste maison, Elysha commença, hésitante, à répondre à mes interrogations sur ses connaissances de Yuimen. Prudente, elle refusa poliment d’indiquer comment elle avait obtenu les informations sur l’existence de mon monde, et du lien possible avec Izurith. Elle invoqua le fait que le secret ne lui appartenait pas pleinement, et qu’un de ses agents avait accès à l’intimité d’une personne dans la confiance de Valaï. Et elle me demanda ensuite si ça me satisfaisait comme explication.

Bien sûr que non ça ne me satisfaisait pas ! Elles avaient une taupe parmi la Maison Valaï, et je devais apprendre de qui il s’agissait. C’était une information trop importante pour que je passe à côté. La mission pourrait se révéler bien plus aisée si des liens étaient tissés. Plus j’en savais, plus il me serait aisé d’accéder à de nouvelles informations et à maîtriser ce petit jeu dont je commençais à me plaire en tant que maître dans l’ombre. J’inspirai avant de lui répondre, tâchant de trouver les bons mots.

« Je dois avouer… n’être pas pleinement satisfait, non. Vous savez avoir ma confiance, et je pense avoir la vôtre, désormais. Toute information de ce genre ne sera qu’une plus-value pour notre mission commune. De plus, avec moi, ce secret sera bien gardé, et ne filtrera pas hors de cette pièce et de ma caboche. Le sieur Valaï avait précisé être l’un des seuls à connaître l’existence de ce monde, avec quelques éléments de confiance, bien rares dans sa maison. Je vous conjure de me faire confiance, une fois encore, et de me dire de quoi il retourne. »

Le regard implorant, j’appelais à leur sagesse pour me répondre. Elles n’avaient plus de raison de se défier de moi.


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    [1108 mots]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Ven 23 Déc 2016 20:34 
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    Les deux sœurs écoutèrent de nouveau attentivement Vadokan alors qu'il opposait son propre point de vue à leurs avis respectifs. Lorsqu'il évoqua de nouveau une alliance avec Valaï, toutes deux grimacèrent. Elysha capitula cependant face à ses arguments.

    « Si vous jouez à l'intermédiaire pour nous, alors peut-être est-ce un risque que nous pouvons prendre. Quant à votre solution concernant les Gardiens de l'Arbre de Vie, elle me semble également intéressante. Si vous avez confiance en elle, alors contactons-la donc. »

    A ce moment là, les portes s'ouvrirent de nouveau pour laisser passer la jeune femme aux courbes généreuses que le Noir avait pu observer à l'accueil en montant.

    « Ah, Nyleïm, » fit-elle en se levant pour la saluer proprement.

    Didon se contenta d'un signe de tête avant de lui tendre le téléphone de Vadokan.

    « Il y a un logiciel espion de Hynt là-dedans. Tu penses pouvoir t'en charger ? »

    La jeune femme grimaça à l'évocation du scientifique mais hocha la tête.

    « C'est rarement compliqué à retirer. Mais on parle de Hynt, là. »
    « Tu es un génie, oui ou non ? » s'amusa la sœur guerrière.
    « Oui, mais ça va prendre deux minutes quand même, » s'agaça-t-elle en commençant à démonter le téléphone.

    Les deux sœurs, elles, se tournèrent de nouveau vers le bâtard.

    « Voici Nyleïm, » présenta Elysha. « Nyleïm, voici Vadokan. »
    « Tu peux lui faire confiance, » continua Didon à l'adresse de Vadokan. « Elle est celle qui fait la jonction entre les activités légales et illégales de notre Maison. Ainsi, elle se doit de tout savoir. Tu peux donc imaginer le degré de confiance que nous plaçons en elle. »

    Loin de se glorifier de ces louanges, la jeune femme continuait de farfouiller la machine sans même prêter un regard aux protagonistes présents.

    « Et en parlant de confiance... » intervint la belle blonde. « Je dois vous avouer ne pas avoir été complètement honnête avec vous. »

    Sa sœur, à ces paroles, lui jeta un regard sévère, mais ne pipa mot, la laissant continuer malgré l'opposition qu'elle affichait de manière ostensible.

    « Lorsque je vous ai dit que nous étions parfaitement seuls, c'était un mensonge. Aylin ? » appela-t-elle ensuite.

    Quelques secondes plus tard, une jeune femme sortit d'une pièce jusqu'alors fermée, derrière le fauteuil d'Elysha.

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    (On clique on zoom)


    Timidement, elle s'approcha des protagonistes jusqu'à s'asseoir à la gauche de la sœur diplomate, visiblement tendue.

    « Vadokan, j'espère que vous méritez la confiance que je porte en vous. Il faut parfois savoir prendre des risques, mais celui-ci est... » elle hésita quelques secondes, le visage sombre. « C'est un risque que j'évite de prendre. »

    C'est Didon qui expliqua cette pensée, le visage toujours aussi sévère qu'auparavant.

    « Avec Allan, ma fille et ma nièce, nous sommes ici présent les seules personnes à connaître les dispositions particulière d'Aylin. Et si quelqu'un d'autre en avait la connaissance... Alors sa vie pourrait être en danger. »
    « Tu veux bien lui expliquer ? » demanda alors Elysha, prenant doucement la main de la jeune femme aux cheveux bleus.
    « Je... » commença l'intéressée. « Je suis la sœur jumelle du Sergent Collin, que vous avez certainement rencontré en venant ici. Et... Et je peux lire en lui. Littéralement. Toutes ses pensées, toutes ses envies, toutes ses émotions, m'apparaissent aussi clairement que les lettres d'un livre. »
    « C'est une arme exceptionnelle contre Valaï et les Kobayashi, » expliqua Didon. « Mais compte tenu de l'importance de Collin au sein des Forces Spéciales, et du nombre d'informations secrètes auquel il a accès, la méthode la plus rapide et efficace que le gouvernement aurait pour nous retirer cette source d'informations serait d'éliminer simplement Aylin. D'où le secret que nous gardons. »


[Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (plan) ; 0,5 (questions) ; 1 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Dim 15 Jan 2017 13:43 
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Mes arguments firent mouche, finalement. Les sœurs admirent d’un regard conciliant ma proposition d’aide concernant les troupes de Valaï au sein de leur guerre dans les quartiers chauds de la cité. Un ennemi commun, une cause commune, ça ne pouvait que rapprocher ces deux maisons qui n’étaient de base pas faites pour s’entendre. Il ne me restait plus qu’à convaincre Valaï de se plonger dans le projet qui devrait lui tenir à cœur au vu de son passif avec cette organisation terroriste. Il devrait saisir cette opportunité de se débarrasser durablement de ces gêneurs inopportuns. J’avais confiance en ma solution. Et je mentirais suffisamment bien pour que la Maison Kartage en retire l’entier bénéfice, sans être impliquée plus que de rigueur dans une association de malfaiteurs. Engager des mercenaires, même pouilleux, ne pourrait leur être reproché, si leur but était noble. Et ça serait présenté comme une offre uniquement professionnelle, sans autre lien que celui de l’argent. J’inclinai la tête et précisai :

« Vous faites le bon choix, mesdames. »

Ce fut à ce moment que la porte s’ouvrit sur une jeune femme que j’avais déjà vu précédemment. Un bref regard sur son décolleté tiniesque, ses cheveux violacés et son maintien cambré me remirent ses traits en mémoire : c’était la demoiselle charmante qui s’occupait de l’accueil. Elle fut saluée, puis présentée, sous le pseudonyme de Nyleïm. Ça commençait à faire beaucoup de personne au courant de ma couverture ici, au sommet de la Maison Kartage. Et ça n’était pas forcément pour me plaire. Le rôle que j’avais joué auprès du primaire Allan tombait à l’eau face aux traits de la demoiselle aux binocles de verre. Didon lui demanda d’ôter le logiciel espion de mon téléphone, ce qu’elle sembla réticente à réaliser lorsqu’elle entendit le pseudonyme de Hynt, le scientifique rétif de la maison Valaï. Elle céda toutefois sous la pression d’un compliment, qui indiqua qu’elle était sans doute fort intelligente, puisque le qualificatif de génie lui fut associé par la sœur « action » de la famille Kartage. Confiante, elle indiqua que ça lui prendrait deux minutes. J’écarquillai un instant les yeux. Si peu de temps ? Et elle voyait ça comme une difficulté ? J’avais du mal à considérer la situation sérieusement, et un bref sourire passa sur mes lèvres, dévoilant malgré moi mes protubérantes canines.

Didon, comme si elle avait perçu mon trouble, plus tôt, assura que je pouvais faire confiance à cette Nyleïm. Elle était chargée de la jonction entre les activités légales et illégales de la maison, et à ce titre se devait de tout savoir, y compris les plus sombres secrets des deux sœurs, apparemment. J’acquiesçai silencieusement de la tête, peu convaincu toutefois de la multiplication des personnes au courant de mon plan. Poliment, bien plus que le personnage que j’avais joué au rez-de-chaussée de la tour, je lui adressai un signe courtois de la tête pour la saluer, cette fois sans hargne.

Puis, Elysha enchaîna sur le thème de la confiance, et prolongea mes dires en y répondant par la positive, choisissant une nouvelle fois de me faire crédit d’une confiance totale. Elle avoua, une fois encore, un nouveau mensonge : nous n’étions, initialement, pas seuls. Je fronçai les sourcils, à la fois interloqué et mécontent d’apprendre une nouvelle duperie de sa part. Elle prononça deux courtes syllabes, Aylin, et un passage dissimulé derrière le fauteuil de la responsable de la maison Kartage s’ouvrit sur une jeune femme à l’apparence singulière. Elle avait l’air moins assurée que les trois autres personnes présentes là. Timidement, elle s’avança, mal à l’aise, vers notre groupe jusqu’à prendre place à côté d’Elysha, qui assura prendre un risque considérable en me révélant son existence, et son identité. Je posai plus intensément mon regard sur la jeune femme, et lui détaillai le visage. Des yeux d’ambre, des cheveux bleus aux mèches violettes, une peau pâle, un air ingénu, innocent. Des lèvres bien dessinées, légèrement charnues, qui donnait à son expression un côté juvénile. Elle portait une marque sur sa pommette saillante. De petits hexagones qui n’étaient pas sans rappeler les marques que portait Valaï lui-même.

Didon prit la parole pour expliquer ce qu’elle appela elle-même les « dispositions particulières d’Aylin ». Intrigué, je tendis l’oreille pour l’entendre dire que ce secret n’était connu que d’Allan le chien de garde, sa fille et sa nièce. Je levai brièvement un sourcil. Ainsi, les sœurs étaient mères toutes les deux ? Leur physique engageant n’en révélait rien. Elles savaient se conserver, les mères de ce monde ! A la liste, et avant que la principale intéressée ne prenne la parole, j’indiquai toutefois :

« Et demoiselle Nyleïm, du coup. »

Comme pour rappeler sa présence, je la visai du regard, toujours occupée à démonter mon téléphone, mais bien présente dans la pièce. Une maladresse de la part des sœurs ? Peut-être. Ou un oubli de précision, juste. Elysha pria, familièrement, avec la douceur d’une mère, Aylin de me révéler son secret. Attentif, j’écoutai la jeune femme avouer être la sœur jumelle du Sergent Colline, et posséder le pouvoir surprenant de lire dans ses pensées à l’envi. Elle connaissait tout des désirs de son frère, de ses émotions, de ses doutes et réflexions. C’était surprenant, et je restai un instant interloqué. Didon précisa que c’était une arme puissante contre la Maison Valaï, au vu de la position importante de Colline au sein des Forces Spéciales – ce que j’avais du mal à considérer, au vu de l’attitude hésitante qu’il avait eue avec moi – qu’ils préservaient secrète surtout pour la garder en vie. Les hommes de main de Valaï ne trouveraient, face à un tel danger pour leurs secrets, d’autre solution que de s’en débarrasser définitivement. Je restai un instant coi, sans savoir comment réagir. La Maison Kartage était bien plus impliquée dans la politique de ce monde que je ne l’avais pensé, ou qu’il ne m’avait été révélé par les sœurs. Une fois encore, je me sentais partiellement trahi par les mensonges de ces dernières, qui tombaient heureusement petit à petit. Je décidai de ne pas leur en tenir rigueur, mais de leur faire remarquer par une pique complice.

« Vous avez une notion toute personnelle de la confiance, effectivement. Combien de secrets gardez-vous encore dissimulés, qui puissent compromettre mon engagement auprès de vous ? »

Je m’étais livré ouvertement, et elles continuaient à me cacher des indices, qui pourraient complètement me mettre en danger. Je n’appréciai pas ça, et elles devaient le savoir. J’enchainai néanmoins, considérant qu’elles s’ouvriraient désormais foncièrement à moi.

« Je dois avouer ma perplexité face à cette nouvelle révélation. Comment êtes-vous assurées que Colline lui-même ne possède pas des pouvoirs semblables vis-à-vis de sa sœur ? L’hypothèse me semble tout à fait pertinente. Auquel cas cette jeune femme jouerait ici aussi un dangereux double-jeu. Pouvez-vous lui faire entièrement confiance ? Et pourquoi ? J’imagine que la notion d’agent double ne vous est pas inconnue… »

Je me tournai vers la jeune femme.

« Sans offense, bien entendu. Je ne peux cependant prendre de risque concernant cette affaire. Trop de choses sont en jeu. Aussi, j’ai également une question pour vous, Aylin : Comment se fait-il que vous trahissiez aussi conséquemment votre jumeau et ses accointances personnelles avec la Maison Valaï. Comment vos routes ont-elles pu prendre des détours si différents ? »

Puisque les aveux étaient engagés, autant prendre la peine d’en connaître les moindres détours.



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    [1240 mots]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Mer 18 Jan 2017 17:09 
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    Aux remontrances de Vadokan concernant leurs secrets, Elysha fronça les sourcils, visiblement agacée.

    « Notre alliance demande-t-elle que vous sachiez tout de nous, Messire Og'Elend ? Je ne crois pas que vous ayez pris la peine de nous dévoiler toutes les informations que vous possédez à propos des autres aventuriers de Yuimen, n'est-ce pas ? De plus, cette conversation est justement là pour décider quelles informations il est utile que nous partagions. Ou bien voulez-vous tout savoir de nous, jusqu'à la couleur de nos sous-vêtements ? »
    « Rouge, » intervint Nyleïm, toujours penchée sur le téléphone de Vadokan.

    Un silence inconfortable s'installa alors qu'Elysha tentait de jeter un regard noir à sa sous-fifre, qui l'ignora royalement. Après deux secondes de latence, la chef des Kartage réprima un soupir avant de se retourner vers le Noir, en revenant à ses questions.

    « Si le Sergent Collin possède les mêmes pouvoirs, alors il le cache très bien. Nous pouvons difficilement parler de certitude avec un phénomène aussi mystérieux, cependant il semble très peu probable qu'il puisse cacher ces choses là à Aylin, à moins qu'il n'ait développé ces aptitudes bien avant elle et n'ai eu le temps de blinder son esprit. »
    « A moins, effectivement, que je ne mente et ne sois une espionne à la solde de Valaï, » intervint l'intéressée, semblant sortir légèrement de sa coquille.
    « Hypothèse que je comprends, » déclara Elysha. « Mais ai jugée impossible. »

    Elle se redressa quelque peu dans son siège avant de continuer, semblant en profiter pour chercher les mots juste.

    « Pourquoi vous ferais-je confiance, Messire, lorsque vous-même pourriez être un agent double ? Je ne vous connais après tout que depuis quelques minutes. Alors que je me suis occupée d'Aylin depuis son adolescence. Elle n'est pas un agent double tout simplement car je refuse catégoriquement de croire en cette hypothèse. »
    « Et je n'ai pas trahi mon frère, » intervint la jeune femme à son tour. « Seulement lorsqu'il s'est engagé dans l'armée, à quinze ans, il avait pour objectif de changer le monde, de changer les choses depuis l'intérieur. Disons simplement qu'il s'est... perdu en chemin. Devant l'immensité de la tâche. Et à cause de ses affinités avec le Colonel Shizune, qu'il vénère sans discernement. »

    Nyleïm se fit de nouveau entendre à cette seconde, tendant le téléphone à Vadokan.

    « Voilà, » déclara-t-elle simplement. « Et j'ai mis nos numéros dedans. »



[Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (questions) ; 1 (bonus longueur) ; 2 (noyeux joël, excuse d'absence, et puis je suis d'excellente humeur, mais ce gain d'xp commence à prendre beaucoup de place alors je vais m'arrêter là)]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Lun 23 Jan 2017 11:30 
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Elysha, lorsque je m’insurgeai de ses nouveaux mensonges, dévoila un visage que je ne lui connaissais pas. Le visage d’une gamine prise la main dans le sac qui tentait de se dédouaner de sa propre erreur en la reportant sur autrui, comme si j’étais responsable de son mensonge par un trop plein de curiosité. Je la regardai en fronçant les sourcils, trouvant ce revers de caractère plus que déplaisant, là où elle s’était jusque-là montrée ouverte et positive, compréhensive. Pire, encore, elle alla jusqu’à porter au ridicule l’intégrité de mes demandes, en imaginant que je voulais tout savoir d’elle, jusqu’à la couleur de ses sous-vêtements. Une fois encore, j’étais victime, comme je l’avais été avec le primaire chien de garde du bâtiment, d’un procès d’intention. Elle avait compris de travers mes paroles et s’emportait au-delà de toute bienséance et logique. Était-elle finalement plus bête qu’il ne m’avait initialement paru ? La plaisanterie mordante de la dénommée Nyleïm, qui dévoila d’un air nonchalant et détaché la couleur des siens, de sous-vêtements, ne parvint pas à ôter la chape de lourdeur qui s’était subitement jetée sur la conversation. Je profitai du silence réprobateur et du regard courroucé de la maîtresse des lieux pour sa subalterne adorablement provocatrice pour placer un commentaire face à cette fallacieuse accusation à mon encontre.

« Ai-je jamais demandé que vous me confiiez tous vos secrets ? Je n’ai que faire de vos affaires privées, Dame Elysha. Tout ce que je demandais, dans notre accord, et il me semblait que la chose était claire, c’était de la sincérité et de la franchise. Pas de mensonges. Je ne vous ai pas caché la présence d’autres aventuriers, je vous ai par contre expliqué pourquoi il m’était impossible de vous en dire plus à leur sujet. Vous m’excuserez, après le second aveu de mensonge que vous me servez, de mes doutes sur le nombre d’informations erronées que vous m’avez fournies et qui courent encore. De mon côté, il n’y en a aucun, et je vous l’ai assuré dès le début de cette audience. »

Je remettais les choses à leur place. Je n’avais pas eu un comportement déplacé, à aucun moment. Elle, en revanche, m’avait menti par deux fois, et fini par avouer ceux-ci. Mais combien de mensonges couraient encore dans ses dires ? Combien de secrets de polichinelle remettant en cause la confiance que je leur ai bien aveuglément donnée ? De passages secrets et de témoins inopportuns ? Si elle ne comprenait pas mon mécontentement, c’est qu’elle ne valait guère mieux que le dénommé Allan. Autrement dit pas grand-chose. Et il pourrait m’être pertinent de revoir mon avis sur la sagesse de la Maison Kartage, une fois l’entretien terminé. Qu’elle se montre encore vindicative mal à propos, bouffie de fierté mal placée, et c’est toute ma vision d’une alliance avec eux qu’elle perdrait sans doute.

Je la laissai néanmoins poursuivre sur la réponse à mes questions, sans me déparer, pour l’heure, de ma mine plus sombre et déçue, fermée. Elle évoqua le peu de probabilité d’un pouvoir partagé entre les deux jumeaux d’une fratrie. Ainsi, Colline ne serait pas un danger, car Aylin aurait décelé celui-ci depuis bien longtemps. L’argument se tenait… SI tant est qu’on puisse faire confiance à la jeune femme, qui perdit un instant de sa farouche timidité pour lancer, à son tour, une provocation à mon encontre, admettant qu’elle pourrait effectivement être une traitresse. Cette fois, Elysha se montra compréhensive face à mes doutes, mais jugea ceux-ci peu probables, une fois de plus, arguant qu’elle connaissait Aylin mieux que quiconque, puisqu’elle s’était occupée de la jeune fille depuis son adolescence. Une confiance aveugle qui me fit secouer la tête, de dépit. Le biais d’égocentrisme de cette Elysha grimpait de minute en minute. Elle avait décidé qu’elle n’était pas une traitresse, donc elle ne l’était pas ? Quel culot mal placé. Quelle prétention. Aylin, elle se montra moins bête, et explicita son histoire. Celle de son frère, aussi. Elle le décrivit comme un rêveur voulant changer le monde, et s’inscrivant dans l’armée dès son plus jeune âge pour participer à ce changement, depuis l’intérieur. Une illusion déçue, un rêve qui s’oublia face à la réalité d’une nouvelle allégeance, et une admiration sans faille pour le Colonel Shizune. Je grimaçai à cette nouvelle, sans pouvoir m’en retenir. Comment pouvait-on se lier avec cette tigresse enragée sans compassion ni chaleur ? Shizune était sans doute la personne la plus désagréable que j’eus rencontré sur ce monde. Avec Allan, sans doute. Et même si Elysha semblait faire moult efforts pour entrer dans mon top-trois, elle qui partait si bien, ce duo de tête était loin devant, et ne changerait sans doute pas.

Le retour de mon appareil téléphonique rompit le fil de mes pensées alors que Nyleïm me le rendit, libéré de tout logiciel espion, et après y avoir intégré leurs numéros. Mon regard se perdit un instant dans son décolleté, et je me demandai ce que Tina, de son côté, avait bien pu dénicher comme information, et si la belle pouvait elle aussi se rendre compte de la manipulation de Valaï et des siens, et du bienfondé des buts de la Maison Kartage. Il était trop tôt pour le dire, ceci dit. Je ne la connaissais que peu, même si elle m’avait paru plus censée que les autres volontaires pour cette aventure. Je remontai le regard vers ses yeux avant de lui adresser posément la parole.

« Merci. Vos efforts me sont précieux, dans ma recherche d’indépendance en ce monde. »

Puis, je tournai le regard vers Elysha, d’un air maussade. Il fallait mettre les choses au clair.

« Je n’ai aucune preuve de n’être pas un agent double. Et vous ne pourrez en trouver aucune, si ce n’est le témoignage d’Aylin d’avoir dès mon arrivée en ce monde tenu tête à la position de Valaï sur sa politique, en présence de Colline. Alors de deux choses l’une : soit vous me faites confiance, et êtes dès à présent entièrement sincère à mon égard, et nous pourrons mettre nos plans à exécution, soit vous rejetez mon aide, et je repartirai d’où je viens en mettant fin à notre accord, sans toutefois révéler à quiconque la moindre information que j’ai pu apprendre ici. Car je ne suis pas sans ignorer la signification du mot confidentiel. »

Une petite pique, qui lui ferait peut-être comprendre son erreur. Les cartes étaient entre ses mains. Quoi qu’il en était, que j’aie ou non l’accord des sœurs Kartage, j’allais avoir besoin du soutien de la jeune Yuélia pour dénicher une alliance avec les Gardiens de l’Arbre de vie. La réponse d’Elysha déciderait du fait qu’elle en profite ou non. Aussi, je ne tardai pas à envoyer un message à l’intéressée, tapotant sur mon clavier pour lui faire passer l’information d’un rendez-vous, suffisamment obscur pour que Valaï ne comprenne rien de travers.


Citation:
« Retrouve-moi à la station de monorail non loin du Siège Kartage. Ai grand besoin de ton aide.
Le Noir.
»


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    [1171 mots]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Dim 29 Jan 2017 15:19 
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Maison Kartage – Salon d'Elysha


    Les lèvres d'Elysha se pincèrent aux accusations de Vadokan.

    « Je n'avais aucune idée de qui vous étiez lorsque vous avez pénétré cette pièce, Messire Og'Elend. Et vous auriez voulu que je vous parle de la jeune femme en danger de mort que je protège depuis des années et qui se cache dans ma chambre ? »

    Elle poussa un léger soupir avant de reprendre, plus apaisée.

    « Je comprends votre agacement, mais si j'ai fini par vous en parler c'est bien que j'ai décidé de vous faire confiance. »

    Après cela, ce fut au tour de Didon de prendre la parole.

    « Si nous pouvions mettre ces querelles politiques de côté, nous avons un groupe terroriste à éliminer. »

    [HJ : On peut continuer cette conversation par MP pour gagner du temps si tu le désires.]

[Vadokan : 0,5 (introspection) ; 0,5 (bonus longueur)]

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 Sujet du message: Re: Maison Kartage (Izurith)
MessagePosté: Ven 3 Fév 2017 12:14 
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Elysha semblait mal prendre les accusations dont je parais son être, telles des guirlandes ou des cornes qu’il était rude de porter au beau milieu des siens. Elle savait être en tort, et pourtant contre argumentait encore, indiquant que parce qu’elle ignorait qui j’étais lorsque j’étais arrivé dans son bureau, elle avait eu le droit de me dissimuler la présence de la jeune femme qu’elle protégeait depuis la prime adolescence. Je secouai la tête, peu convaincu de son argumentaire hasardeux et bancal. Et puisqu’elle attendait de ma part une réponse à ses assertions, je lui livrai celle qui me parut la plus adaptée.

« Certes non, grande dame. Vous avez, comme je l’ai dit, droit à vos secrets. Mais avoir des secrets ne signifie pas mentir, et c’est là qu’est votre tort : vous avez assuré que nous étions seuls et sans témoin, bien que la conversation eut pu être enregistrée. Vous m’avez trompé en me mettant en confiance mal à propos, et j’ai révélé des choses que je n’aurais peut-être pas dites si j’avais été au courant d’une telle surveillance. Comprenez, à votre tour, ma déception. »

J’insistai un instant de mon regard sombre sur son être tout de lumière et de clarté, puis apportai une conclusion à cet échange malheureux, alors qu’Elysha avouait comprendre mon agacement, et s’en remettre à ma confiance, et que Didon s’impatientait dans son coin du mal d’action de ces derniers instants. Je lui jetai une œillade entendue, et m’adressai à la sœur diplomate :

« Cela, pourtant, n’enlève rien à ce que j’ai pu dire ici. Je suis un être qui tient ses promesses, et je vous ai donné ma parole. »

Puis, me tournant vers Didon avec une expression assurée et déterminée :

« Vous avez raison. Nous avons suffisamment bavassé pour l’heure. Je vous tiendrai au courant de l’avancement de ma mission auprès de la Maison Valaï au plus vite, et vous confirmerai notre ordre de marche sur les quartiers chauds, où l’attaque aura lieu. Pourriez-vous, à ce titre, indiquer sur mon plan où se situe le siège des terroristes visé ? Que je m’y rende sans attendre, seul ou bien accompagné, en fonction de ma réussite auprès du dirigeant de cette cité. »

Je tendis mon téléphone à Didon pour qu’elle y indique la position, et profitai de ce temps pour me tourner vers Nyleïm, afin de lui faire une demande :

« J’enverrai très prochainement une jeune elfe blonde à l’accueil de votre maison. Elle est également en possession d’un téléphone provenant des laboratoires de Hynt. Pourriez-vous débarrasser son appareil du logiciel espion, et lui indiquez quelle marche à suivre pour entrer en contact avec les Gardiens de l’Arbre de Vie ? Je lui fais toute confiance pour régler cette mission. Ne lui donnez cependant pas d’autre information concernant mes agissements. Moins nous serons à le savoir, plus je pourrai être efficace. »

Je me tournai ensuite vers Aylin et Didon.

« Aurai-je de la compagnie de votre part pour œuvrer chez Valaï, pour légitimer mes contacts avec vous, ou vous retrouverai-je directement dans le quartier orange ? »

Puis, englobant la pièce du regard, comme une main ferme pourrait englober la poitrine généreuse de Tina, je conclus :

« Il est temps de nous mettre à l’œuvre, désormais. Puis-je récupérer mes effets ? »

Et lorsqu’elle m’auraient toute répondu, je me hâterais de rejoindre le rez-de-chaussée pour retrouver, si elle s’y trouvait, Yuélia à la station de transport.



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    [583 mots]

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