Simaya s’exécuta, sans sciller, elle frappa l'elfe noir d'une baffe magistrale qui raisonna dans le silence des cieux. Le temps était suspendu à la beauté et la célérité du geste de la mage. Le visage rougie et surpris d'Endar montrait la force avec laquelle elle avait exécuté la sentence. Le temps repris et le subterfuge prit racine dans l'esprit des soldats. Le côté désagréable et prétentieux d'Endar et les gesticulations de douleurs du vagabond, avait achevé la démonstration. Les deux simulacres de prisonniers furent soulevé et traîner de force, tandis que la procession était inviter, sans amabilité, à rejoindre Vallel.
Simaya avait prit soins de récupérer les armes de leur compères. Sirat l'observait, tandis qu'ils descendaient les étroits escaliers en colimaçons de la tour. Il ne parvenait pas à voir autre chose chez elles qu'une profonde détermination. Il s'inquiétait de sa réaction au moment de la rencontre avec Vallel. Il devait la protéger, il le ferait, le reste appartenait au destin. Réfléchir à un plan, lui paraissait complexe, à mesure qu'il descendait, le bruit des troupes se faisait plus puissant et cela n'aidait pas à être serein. Que souhaitait réellement son maître et le sens de cette prophétie qui le hantait et lui échappait. Le sans magie... une idée germa dans son esprit, aidée par Simaya et ce qu'elle avait raconté. Si le sans magie était Vallel, il avait bien été exclu pour cela.
Le cortège déboula dehors, sans cérémonie, mais avec la plus grande attention du monde autours. Là, dans un dédale de ruine, une armée entière bivouaquait. Orque et Gobelin se préparaient, minutieuse fourmilière, appliqué et avisé, ils languissaient en attendant l'ordre émancipateur qui libérerait leur rage. La tempête de Xel, n'avait semblé pour eux, n'être qu'une brise. Ils avançaient dans la cité et débarquèrent sur une place. En son sein, Trois guerrier, un arborant une armure acier, teinté de carmin était au centre, les deux autres ressemblaient à des créatures entièrement noires. Leur cuirasse ébène, arborait des piques et leur face mutilé n'évoquait rien de chaleureux. Des expériences, immenses aberration magique et organique, dont le seul but étaient de servir Vallel.
Le chevalier, retira son casque et découvrit le visage de l’apôtre maléfique. Calme, et beau, une dureté à peine dissimulé dans le regard, il dévisagea le quatuor que présentait le Garzok aux dents proéminentes. Vallel d'un signe impérieux, congédia, tout le monde, les laissant seuls avec lui et les deux mastodontes mutiques. Comme prévue, sa première phrase fut pour Simaya. Puis il tourna son attention sur l'envoyé de Khynt, l'interrogeant sur son échec. Xel restait prostré, apeuré et fomentant un plan qui n'aurait de logique que pour sa propre raison. Sirat le regarda du coin de l’œil inquiet. Il n'eut pas à s'en préoccuper longtemps, car si la jeune mage avait, par modération joué son rôle, sans faire d'esclandre, le shaakt lui était égale à lui même. Il insulta Vallel, ses lieutenants, insinua avoir tuer un Gorzol. Oui, il était un conspirateur née et après sa diatribe, même Sirat ne comprenait plus si ils étaient alliés ou ennemis. Il parla de la prophétie, cette même annonciation qui contrariait le zélote car son sens restait propre à chacun.
Les Shaakts sont des carres coupantes et agaçantes.
Il caressa sa barbe avant de répondre à la question de Vallel.
On peut parler d’échec ou pas, tout dépend du point de vue. Khynt m'a prit sous son aile car il m'a reconnue une certaine capacité d'adaptation. Mais répondre à un ordre au pied de la lettre ne fait pas partit de mes qualités. Et d'un certain point de vue, madame Sombreroc est la moins esserothéenes des esserothéens, un peu comme vous.
Il reprit doucement.
Quand je suis arrivé à Nagorin, il manquait déjà des esserothéens, des yuméniens avait déjà réussit à en soustraire à la surveillance des aveugles. J'ai donc suivit les fuyards jusqu’à Fan-ming. Là-bas j'avoue, j'ai sous-estimé les forces en présence. J'ai ravit votre sœur d'apprentissage avec son consentement. Je ne suis pas naïf, je sais qu'elle sert un intérêt personnel, mais je sais aussi que Khynt trouvera en elle un lieutenant de premier ordre, les contre-parties les regardent. Avant de partir, nous avons fait une entaille de cinq mètres de large dans la muraille de la cité et tué par la même occasion plusieurs soldat qui préparaient votre venue. Leurs défenses sont mise à mal, leur moral est au plus bas et les portes sont ouvertes.
Il passa sa main dans son sac et attrapa une grappe de pierre bleuté qui gisait dans la boite. La main toujours dans sa sacoche, machinalement il les frottait tout en continuant à parler.
Quand je suis revenue à Nagorin, la ville était détruite, le dragon a tout détruit, apparemment de frustration de ne pas avoir trouvé les esserothéens. maintenant deux question me taraudent, la première pourquoi envoyer deux personnes pour faire le même travail, ou alors n'étiez-vous pas au courant de cette initiative de Naral-Sham. La seconde, que cherchez-vous dans ses ruines, j'ai l'impression que vous suivez un but différent que l'attaque d'Onaran. Le shaakt parle de vengeance, mais il y a plus que cela, non?
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