L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 6 Mar 2016 20:04 
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Trajet entre Ouesseort et les Plaines Ynoriennes.

Xël : sort : réussite.

    Simaya, acceptant les dons de Sirat, opina silencieusement du chef et suivit son protecteur dans la cohorte des troupes ennemies. Mais tous les regards alentours furent tournés vers Xël, lorsqu’il lança finalement son sortilège. Plus puissant qu’il ne l’aurait cru, il fit choir par terre Endar et son colosse, bien qu’il le maintenait toujours fermement. Le sien, de colosse, il ne le repoussa pas : il l’implosa littéralement. Les pièces reliées par magie furent défaites par la puissance du vent qu’il émit de son corps. Le monstre noir fut réparti partout aux alentours, ce qui laissa amplement le temps à Xël d’invoquer son cheval et de s’échapper vers Fan-Ming sans plus attendre. (je te fais la suite là-bas dès que je màj Fan-Ming).

    Vallel se tourna vers l’évènement, sévère et mécontent, mais ne s’y attarda guère, reprenant la route.

[HJ : Cinq jours de trajet libre vont suivre cette màj. Je propose qu’on divise ça en 5 mises à jour, une par jour de voyage, durant laquelle vous serez libre de RP, chaque semaine, le voyage du jour, et aurez la possibilité d’intervenir avec les PNJ présents, et entre vous. Je vous conseille tous deux d’user de nombreuses interactions entre vous, si vous en avez envie. Vous pouvez entrer en contact avec moi par MP pour que les réponses des PNJ soient directement intégrées, en salves, à votre RP. J’y répondrai par MP au plus vite.

Le premier jour de trajet se résume comme ceci : 16h de marche, 2h de pause pour les repas, et 6h de repos pour la nuit. Vous voyagez sur une bande de plaines herbeuses avec, au nord, une mer immense à perte de vue, et au sud, une sombre forêt. Aucun incident majeur, sauf si vous le créez. La marche est constante, et nul ne se plaint. Le monstre noir maintient Endar tout le long de ce premier jour, quoiqu’il advienne. Vallel peut venir rendre visite au prisonnier ou à Sirat, selon votre bon vouloir. Mais il semble de sombre humeur. (Endar, je réponds à ton MP au plus vite pour te donner les réponses de Vallel). Simaya reste assez taiseuse également, d’elle-même, sauf si vous lui adressez la parole. Là encore on voit par MP. Libre à vous de faire « vivre », ce voyage au sein d’une armée. Si vous avez des questions, le sujet approprié y répondra sans peine !]


[Sirat : 0,5 (dons à Simaya). Mot : 1 bon ! - bancasse.
Endar : 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. - bayle.
Xël : 0,5 (meurtre) + 1,5 (exploit : évasion spectaculaire) + 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0.]

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Ven 11 Mar 2016 06:20 
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Xel démontra encore une fois son entêtement et un vent violent se leva. Sirat lança un regard silencieux à Simaya et observa la situation. Le cerbère ébène du mage, vola en éclats, le cyclone qui venait de se créer projeta une gerbe de terre et de poussière qui aveugla partiellement l'assemblée. Quand il eut fini, le Bohémien avait disparu. Vallel eut une moue d'énervement, mais n'eut aucune autre réaction et reprit sa route. La troupe entière fit de même comme si rien ne venait de se passer. Ils laissèrent le gazouillement des oiseaux et le bruissement de la brise dans l'herbe reprendre leur droit, sans moufter. Sirat plissa les yeux, l'assurance de l'apôtre maléfique cachait surement un plan, mais lequel. Resté, dans l'ombre, aveugle, n'était pas chose aisé. Cela provoquait angoisse et énervement, quand on est zélote on aime à contrôler ce qui doit être, en cela l'humoran comprenait sa nouvelle fonction. Il se retourna vers sa partenaire.

Je vais aller voir Vallel, en attendant rester discrète et voyez ce que vous pouvez apprendre ou observer. Si vous avez besoin de moi, utiliser la pierre, sinon on se retrouve dans un instant.

Elle ne répondit que pas un hochement de tête, soumise à la fatalité. Sirat accéléra son cheval et remonta la garnison. Il avait le besoin d'en savoir plus. Le bruit des pas des fantassins en mouvement raisonnait dans la plaine. L’amalgame de cavalerie d'Ormyre aux montures infernales, d'hommes, d'orques, de géant, esclaves se déplaçant en formation, formait une chenille énorme et noirâtre, un serpent, qui se répandait insidieusement le long de la côte marine. Le tout, avançaient, ordonner, prêt, farouche comme si leurs existences n'avaient été que de vivre pour ce but commun. Impressionné, Sirat en oublia presque le paysage idyllique qui s'offrait à lui. Au nord, une vallée longeant une mer bleue cristal et immense sur un bord de falaise taillé d'arabesque de sédiment. Une véritable cathédrale naturelle, foyer d'une faune hétéroclite et amusé de cet attroupement. Au sud, une forêt épaisse, sombre et opaque. Une canopée mystérieuse et feutré qui comme un coffre pouvait recéler milles et un trésor cachés.

Vallel était là, entouré de disciple, l'air sévère et distant. L'humoran se fraya un passage devant les regards médisant et conspuant ce nouvel arrivant.Il se rapprocha autant que son rang lui permettait, faisant fit de leur désapprobation.

Seigneur, l'humain est surement repartit à Fan-ming, c'est ce que j'aurais fait à sa place. Qu'attendrez-vous de moi une fois sur place ? Désirez-vous que je dirige des hommes, je ne l'ai jamais fait avant, mais cela est possible, ou voulez-vous que je reste a vos côtés ou que j'attaque sous vos ordres, quels sont vos plans ?

Mes plans dépendront de la situation sur place. Mais oui, je pense à vous faire diriger une unité. Vous connaissez les lieux plus que quiconque dans cette armée. Un avantage dont je compte tirer parti sur place. Vous semblez à l’aise quand vous avez le choix de vos actions, je n’interviendrai donc que peu dans celles-ci, vous laissant une grande liberté d’action.

Sirat en éprouva presque de la fierté. Bien que cette décision pouvait s'avérer à double tranchant.

Merci... Lui accordait-il vraiment sa confiance, Sirat restait surpris et tenta de le dissimuler. Était-il digne de crédit, lui qui ne jurait que par Zewen. Assurément, non, mais les volontés de son dieu semblaient vouloir aller dans le sens de Vallel.

je n'ai pas vue le magicien garzok qui vous accompagnait à notre dernière rencontre ?

Il est là, pourtant. Bien du monde m’accompagne, ici. Il n’est guère mon suivant personnel.

Combien de jour pour arriver jusqu'à destination ?

Nous voyagerons près de cinq jours durant pour rejoindre les Plaines Ynoriennes, où nous établirons notre campement. Nos ennemis pouvant arriver du nord ou du sud, dépendamment des actes de Shaam à Andel’Ys, il va falloir nous montrer vigilants dans son élaboration.

Sirat resta pensif. Le ciel se glissait dans l'océan dans un camaïeux céruléen. Le décor était si paisible, alors qu’une armée semant la mort le traversait.

Si on passe le fluide avec l'armée, car notre but est bien Oranan, comment cela-ce passe ?

Vallel jeta un regard en coin vers son interlocuteur, bien curieux.

Une fois Fan-Ming prise, nous attendrons des nouvelles d’Oaxaca en personne. L’assaut sur Oranan se fera tant par l’intérieur que par l’extérieur. Nous devrons frapper communément, vite et fort. Et possiblement prendre le contrôle de la milice en priorité, afin qu’ils n’aient plus l’accès à leurs autres fluides.

Cela fera deux fois que je la rencontrerai, si c'est le cas...

Dit-il.

La première fois, c'était assez impersonnel, la seconde sera surement pareille.

Il jaugea préoccupé, Vallel, rien chez lui ne laissait paraitre une quelconque faiblesse, Simaya avait peut-être raison. L'annonciation laissait le choix final et celui-ci serait peut-être la mort, l'évolution d'un monde en mutation comme il l'avait déjà fait auparavant.

La prophétie nous dit vainqueur, pourquoi craindre les esserothéens. Vous avez maitrisé Simaya avec aisance. Que pourrait-il bien nous faire ?

La prophétie nous dit vainqueur, sauf si les mages libres parviennent à nous empêcher de l’être. Je ne doute pas de ma puissance, mais j’ai toujours considérer qu’il valait mieux écraser le moindre risque, sans laisser nul doute sur notre victoire totale. Je ne déteste rien de plus que cette lueur vaine d’espoir dans leurs yeux.

Cela va de soi.

Il avait réponse à tout et semblait si précautionneux. Le "si" était la pièce d'angle d'un échafaudage précis mais si instable.

Voyant que Vallel n'en dirait pas plus et ne voulant risquer d'excéder son interlocuteur avec ses interrogation, sirat tira sa révérence, lui précisant qu'il se tenait à sa disposition. Un signe de tête eut été la seul réponse qu'il eut ce jour là.
Il retourna vers Simaya. Le cortège progressait rapidement et il le descendit pour arrivé jusqu’à sa hauteur. la magicienne blonde était le regard triste un peu perdu. Sirat lui esquissa un sourire qu'elle ne lui rendit pas.

Tout vas bien? vous avez appris quelques choses?

Rien, non. Leurs regards sur moi n’engagent pas à ce que je converse avec eux. Ils ne me font pas confiance.

Sirat, acquiesça, comprenant que trop bien la situation. Le silence qui s'en suivit était lourd et gênant. Sirat le coupa en interpellant un sekteg, près de lui. Celui-ci s'approcha et l'humoran lui demanda une bande de tissu pour nouer ses cheveux. Le soldat s’exécuta et revint quelques minutes plus tard avec un ruban que le colosse maltais attrapa pour attacher sa tignasse en une queue à l’arrière de son crâne. Il ne pouvait rien faire pour l'instant pour sa barbe, qu'il arborait. Avant que celui-ci reparte, sirat demanda.

Dis moi, tu sais ce qu'il y a derrière cette forêt ?


Le petit être vert, secoua la tête, il ne savait pas et ne voulait pas le savoir. Sirat plissa les yeux, suspicieux en direction des bois.

On ne connaît pas ce monde, prenez trois hommes rapides et alertes avec vous. Vous allez naviguer le long de sa lisière, en marge de la troupe. Rester à bonne distance, ne vous en approchez pas, mais soyez suffisamment proche pour donner l'alerte en cas d'attaque venant de là.


Il s'éloigna de lui, espérant que le ton impérieux allait suffire pour qu'on lui obéisse. A deux foulées de lui, Simaya était resté stoïque, il lui dévoila son catogan.

C’est mieux ainsi!

Lui fit-il, mais elle ne daigna pas répondre. Il leva les yeux en l’air et soupira. La traversé continua, il tenta de compter les régiments, mais fatigué et peu motivé, il se perdait toujours dans ses comptes. Les heures s'avéraient des siècles pour le guerrier, qui bâilla régulièrement. La colonne fit enfin une halte. Après huit heures de marche sous le soleil, les soldats apprécièrent avoir un temps pour se détendre.

Sirat tenta une nouvelle approche. Dans l'herbe, alors que leurs chevaux se reposaient il se posa près d'elle. La jeune femme fixait la forêt au loin, l’air absent.

Que pensez-vous de moi, me craignez-vous ?


Je ne sais que penser de vous. Vous avez plusieurs visages, plusieurs camps. Je ne vous connais pas assez pour prétendre vous juger. Mais oui, je crains que ce vous pourriez accomplir, qui scellerait notre destin.

Des paroles pleines de prudence qui sont toutes à votre honneur.

Il avala une ration d'un pain aux céréales que distribuait une affreuse intendante garzok. Sa laideur lui fit penser à cette peau verte désagréable tuer par cet elfe gris le jour ou, il fut marqué par le dragon noir. Il aurait aimé du vin, mais se contenta de la ration d'eau qu'on lui proposait.
Il s'allongea dans l'herbe ne sachant pas quoi dire d'autre. Cette femme avait le don de fermer la conversation, ce qui le désarçonnait quelque peu. Il ne passerait pas une nuit avec elle, une vraie porte de prison. Il repensa à N'kpa ses charmes, ses courbes et aspira à la serrer dans ses bras, sentir sa peau. Il était loin ce temps et si proche à la fois, aujourd'hui, il partait faire un siège, il allait tuer et il risquait de mourir, mais c'était son destin, ce qui devait être et ce qui serait. Il observa un instant les nuages qui lentement semblait suivre la cohorte dans sa transhumance. Il étira sa carcasse et alla fouiller dans sa sacoche. Il en tira le livre, Simaya restait à ses côtés sans rien dire. Il ouvrit le bouquin et en profita pour apprendre à défaut de discuter.
Les alizées iodés caressait son visage tandis qu'il se nourrissait de l'ouvrage du vieux mage.
Finalement, un olifant sonna la fin du repos et tous reprirent leur ouvrage, rongeant peu à peu la distance qui les séparait de Fan-Ming. L'interminable marche, continua, jusqu'au coucher du soleil. Le campement se forma vite, tout ce qu'on disait des garzok n'étaient pas si vrai. Soumis à une hiérarchie, militaire et stricte, ils étaient capables de merveille. La guerre n'avait pas de secret pour eux, chacun connaissait sa place, son rôle. Tous dansaient, virevoltaient dans leur tache, avec grâce, mais surtout efficacité. Seul, le borné, l'éternelle raciste avec ses préjugés pouvait nier l'évidence que même cette population pouvait émaner une abnégation qui forçait le respect.
Simaya ne l'avait pas quitté, éternelle suivante muette. Ils étaient devant le feu, la nuit était tombée et recouvrait de son manteau les flambeaux des troupes de Vallel.

J’ai réclamé a ce qu'on vous prépare une bancasse de fortune. Je veillerais à côté
.

Elle ne répondit pas, scrutant les flammes s'évadant dans la pénombre.

Manger vous avez besoin de vous nourrir.

Il lui tendit une portion de viande grillé.

La peau verte qui me la refiler, croyez moi, vaut mieux pas la croiser dans le noir.

Il essayait de la faire rire, mais elle restait lugubre et sans réponse.

Pensez-vous que j'arriverais à vous faire sourire ?

Les miens sont morts en masse, et mon monde est en danger. Je n’ai pas cœur à sourire.


La réponse est donc non.

Il croqua dans la viande, son plaisir gâché par la réponse de sa protégée.

J'ai aimé une femme, je crois que c'est toujours le cas. Elle est morte, je n'en suis pas sur, mais je n'ai pas pu éviter qui lui arrive malheur. Dés fois, j'ai peur de ne plus me souvenir de son visage, de son odeur. Mon cœur saigne chaque jour depuis. Mon destin m'a amené ici dans votre monde.

Il prit un instant et reprit une bouchée de viande, observant à son tour l'âtre rougeoyante comme si une réponse allait en sortir.

J'avance pas à pas et je vois ce qui arrive, je me raccroche à mon dieu et j'avance. Vous devez faire de même ou, ils auront réellement disparu à jamais.

Elle ne répondit pas, Sirat s’allongea sur le dos. La nuit était bien avancée.

Et la forêt ? Vous savez ce qu’il y a dedans ?

Des elfes, à ce qu'il parait. Aussi sauvages et dangereux que les fauves qui y vivent.

Ils ne s’adressèrent plus la parole, chacun respectant le mutisme de l’autre.
Simaya dormait déjà, lui n'arrivait pas à trouvé le sommeil. Il tournait sans cesse sur lui-même, prit d’impatience, son esprit refusait de céder à la fatigue. Il se leva et marcha, il croisa le regard de soldat buvant et festoyant. Le tout était relativement feutré, des consignes devaient avoir été données. Ils y en avaient qui montaient la garde, d'autres qui se reposaient et d'autres qui jouaient échangeant avis, blague paillarde et légende pour se changer les idées. La tente de Vallel trônait au centre du camp, une lueur bleutée s'en dégageait. Au-dessus de la garnison, une voie lactée immense éclairait le cosmos d'une pluie d'étoiles scintillantes. Sirat s'arrêta devant Endar toujours maintenu par son geôlier taiseux. Il attrapa une de ses pierres et la serra dans sa main.

Je veux parler au prisonnier.

Il se rapprocha de lui, jusqu'à le coller, le cerbère fit de même. Endar se retrouvait coller par les deux êtres. Sirat attrapa violemment le col du shaakt et en profita pour glisser la pierre dans sa poche. Il saurait dés l'instant où il la toucherait ce qu'elle était et a quoi elle servait.

Toujours pas décidé à changer de camp, il va pourtant falloir choisir.

Il le lâcha brutalement le rendant tout entier à son gardien. La question n'attendait pas de réponse, c'était juste une diversion.

Tu perds ton temps à être ainsi enfermé ! prête allégeance et combat pour Vallel

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Ven 11 Mar 2016 16:34 
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Un vent violent les balaya, cela ne pouvait être que Xël, celui qui se faisait passer pour un clochard mais qui allait sans doute devenir plus lorsque tout sera terminé que ce qu'il pouvait penser de lui-même. La bourrasque le plaqua au sol tout comme son gardien d'argent noir qui manqua de l'écraser telle une crêpe, tandis que l'autre colosse implosa véritablement sous l'effet du sort. Les ouessiens leur avaient décidément donner des artéfacts de premier choix pour les aider dans cette guerre. Le magicien prit rapidement son appeau pour appeler le cheval ailé et rejoindre sans nul doute Fan-Ming pour les prévenir de la menace.

Se tortillant sur le sol comme une carpe à la recherche d'une étendue d'eau, il vit Vallel mécontent, cependant il n'avait nullement donné l'ordre à ses archers de viser le fugitif. Était-il aussi sûr de sa victoire ? Ce n'était pas une bande de Garzoks, de Sektegs et d'esclaves qui allaient faire des miracles en dépit de l'organisation militaire que leur imposait l'un des treize lieutenants d'Oaxaca. Ils marchèrent le long de la rive sans discontinuer. Endar était habitué aux marches forcées si bien que cela ne le dérangea pas, hormis le fait qu'il avait toujours les mains dans le dos dans un étau d'acier peu cocasse. Ce dernier le libéra néanmoins pour qu'il puisse manger, ce n'était guère de la cuisine de luxe, si bien que la cuisine des shaakts commença à lui manqua, cependant il ne se fit pas prier pour se jeter dessus, affamé par les longues journées de voyage des derniers jours et du combat contre le défunt intendant d'Arthim'Olth qui avait sacrifié sa vie bêtement pour un idéal tout aussi stupide.

Avisant la discussion entamée entre Sirat et Simaya puis avec Vallel, il ne peut cependant entendre leurs propos, dès lors il préféra analyser la situation, la façon dont les troupes se déplaçaient, l'organisation militaire, le type de troupes et le type d'armes utilisés, ainsi il saura mieux comment réagir dans le futur. Au bout d'une longue journée de marche, le soleil déclina et Vallel décida de lui rendre une petite visite lorsqu'il le héla.

- Vallel, je peux vous aider, laissez-moi vous aider à conquérir Fan-Ming et Oranan, je connais les lieux et je sais qui est en charge de... commença-t-il avant que Vallel ne l'interrompe.

- M’aider dans la conquête de Fan-Ming ? Ne disiez-vous pas vous-même que les shaakts jamais n’aideront à nous emparer de Yuimen ? Pourquoi seriez-vous différent ? Dès lors, pourquoi vous ferais-je confiance, tueur de mes sbires et comploteur contre mes projets, pour vous placer à la tête de troupes ?

Le Shaakt ne pouvait valablement lui donner tort à ce sujet. En même temps, il avait réussi à mettre un peu le bazar dans ses plans et Vallel devrait saisir sa chance de l'avoir dans son camp plutôt qu'il soit dans le camp des Ynoriens. Préférant détourner la conversation vers un autre sujet que Vallel portait à cœur, il lui exprima son souhait de se rendre à la tour d'Orsan, ne connaissant que la partie narrée par les ouessiens à propos de cet endroit maudit protégé autrefois par un grand mage. Endar remarqua tout de suite que Vallel était moins tendu et secret lorsqu’il évoquait Orsan, son havre de paix.

- Orsan est un lieu où j’ai appris à devenir ce que je suis. Un endroit qui m’a aidé à développer mes pouvoirs. J’en ai fait ce qu’elle est aujourd’hui, la capitale des expérimentations sur la chair vivante. Un niveau de technologie bionique et de magie inégalé nulle part ailleurs, dans ce domaine. Vous n’avez rien à y faire. Je vous rappelle que vous êtes mon prisonnier. Et j’ai autre chose à faire que d’envoyer mes prisonniers aux quatre coins de ce monde.

Les informations délivrées par Vallel étaient précieuses et il avait de plus en plus envie de s'y rendre, cependant il lui opposa vite un refus. Avant qu'il ne parte, il lui lança rapidement:

- Et si j'étais de votre côté ? Après tout, je haïs tout autant que vous les Ynoriens, peut-être même plus et ma mission était de vous gêner non de contrarier les plans d'Oaxaca. Par ailleurs, j'aurais pu fuir tout comme l'humain, j'en ai les capacités, si je ne l'ai pas fait, c'est que je cherche autre chose, non ? Imaginez-vous, je pourrais apprendre à vos troupes des stratégies militaires apprises à Khonfas, après tout le nombre ne suffit pas toujours à remporter une victoire...

- Je pourrais rapidement aller à la tour d'Orsan et revenir vous épauler lors de l'assaut final dans les plus brefs délais, j'en ai le pouvoir. Demandez à l'un de vos fidèles de m'escorter de près armé jusqu'aux dents si cela vous rassure, puis je pourrais demander à Orsan de subir des modifications. Si l'opération est un succès vous aurez un ancien commandement des troupes de Khonfas plus fort pour mener les assauts avec une partie des troupes que vous pourriez me confier, si elle est un échec, vous n'aurez plus à m'entendre jacasser et vous n'aurez plus à nourrir une bouche supplémentaire. Dans tous les cas, vous êtes gagnant ! Réfléchissez-y et donnez-moi votre réponse demain Vallel.

Vallel partit dans sa tente sans se retourner, si bien qu'il ne sut s'il l'avait convaincu.
Plus tard dans la soirée alors qu'il rêvait, il sentit l'humoran arriver et ouvrit immédiatement les yeux. S'arrêtant devant lui, il demanda à son geôlier qui était décidément bien collant. Les deux se collèrent à lui si bien qu'il se sentit mal.

- Désolé les garçons (ou la chose si je dois te désigner espèce de tas de ferraille ambulant), je n'aime que les femmes voluptueuses et qui possèdent un tant soit peu de pouvoir.

Le sarcasme ne fonctionna guère ou alors trop bien, puisque l'humoran l'attrapa violemment par le col, cependant il comprit vite que c'était une ruse afin de lui donner une pierre qui, lorsqu'elle effleura sa peau lui dévoila son utilité ce qui lui écarquiller les yeux de surprise. Il sentit que d'autres Yuiméniens possédaient des pierres de vision excepté une femme dont le lien était cependant assez fort pour qu'il puisse communiquer avec elle, Charis, la célèbre représentante d'un des deux clans du désert de l'Imiftil.

Lorsque l'humoran le lâcha brutalement, il jura tout bas avant de lui répondre, en dépit du fait qu'il s'en moquait.

- J'ai déjà fait allégeance, c'est à Vallel à présent de choisir s'il l'accepte ou non !

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 19 Mar 2016 15:03 
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Trajet entre Ouesseort et les Plaines Ynoriennes.

    Le second et troisième jour de voyage sont tous deux aussi calmes que le premier, entre le bras de mer et la forêt mystérieuse peuplée d’elfes sauvages. À la fin de la seconde journée de marche, ils passèrent au large d’une cité en ruine construite sur la côte. Ils ne s’y arrêtèrent guère, mais apprirent en écoutant les paroles autour d’eux qu’il s’agissait d’Hoto-Huss, ancienne cité elfique qui avait pour but de conquérir le monde des mers, en plus de leur dangereuse forêt. Ils établirent le camp là pour la nuit, avant d’être rejoints par de nouvelles troupes, de nouveaux renforts qui provenaient de la cité en ruine. Sans doute l’armée avait-elle été divisée en deux par les courants marins, et des courants favorables avaient menés ces renforts nombreux jusque-là, plus proches de leur objectif final. Pendant ce jour, Vallel s’était approché d’Endar et lui avait dit :

    « Je ne te fais pas confiance, shaakt. Prouve-moi ta valeur, et tu pourras aller à Orsan. »

    L’initiative était donc entre les mains de l’elfe noir. Son gardien de métal le relâcha, mais resta à portée pour le surveiller, prêt à le clouer au sol au moindre geste suspect.

    Simaya, au cours du second jour, parla à Sirat d’une voix froide.

    « J’ignore quel jeu vous jouez, étranger. Mais si vous vous dressez contre les miens, à Fan-Ming, nous serons alors ennemis. »

    Et elle s’était écartée, sans plus lui parler. Le troisième jour de marche se déroula sans plus de peine, mais les lointains monts du nord d’Aliaénon remplacèrent la mer dans le décor. La température ambiante chuta progressivement pour avoisiner le 0 lorsque la nuit tomba. La progression du lendemain serait plus complexe… Mais ils n’y étaient pas encore.

[HJ : même principe, sauf que comme j’suis à la bourre je fais passer deux jours de voyage. A vous de les remplir librement avec des actions qui étaieront votre réputation au sein de l’armée. Dialoguez entre vous, prenez des initiatives. Je suis de nouveau disponible par MP pour des validations ponctuelles. Sirat, je n’ai pas eu le temps de décrire tes livres, et je crains ne pas l’avoir avant la semaine prochaine. Désolé pour ça.]

[Sirat : 0,5 (discussion) + 0 5 (enquête) +0,5 (don de pierre) + 0,5 (introspection) + 2 (bonus longueur). Mot : 0. - écacher.
Endar : 0,5 (discussion) + 0,5 (enquête) + 0,5 (information reçue) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. - embreler.]

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Ven 25 Mar 2016 20:51 
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Les jours suivant s'avéraient terriblement ennuyeux pour un shaakt habitué à la guerre. Quel était l'intérêt d'avoir des navires si on ne les utilisait pas ? La véritable question était néanmoins de savoir combien de bataillons étaient dispersés à travers l'Aliéanon et comment Vallel allait jouer la partie, en effet la guerre n'est qu'un vaste plateau de jeu ni plus ni moins et les Ynoriens comme les Garzoks ne sont que des pions qu'il faut manipuler avec soin. Les fantassins chuchotèrent entre eux à propos de la forêt qu'il longeait, une forêt mystérieuse peuplée d'elfes sauvages apparemment. Une peuplade de taurions venus d'un des portails sur Yuimen ou peut-être un peuple qui existait dès l'origine de son monde ? Au fond qu'importait la vérité, il voyait bien aux regards apeurés de certains garzoks et sektegs que la forêt constituait une menace suffisante pour qu'ils ne souhaitent la traverser.

Dépassant la forêt, ils s'aventurèrent sur la plaine et l'armée fut forcée de marcher plus rapidement encore, les troupes sans doute pressées d'atteindre Fan-Ming le plus vite possible afin d'étriper chacun des Ynoriens présents. Le soleil atteignant son zénith, il prit conscience de la pierre que l'humoran lui avait donné et mis dans sa poche. Cependant, la créature lui maintenait toujours solidement les bras derrière son dos et le moindre mouvement suspect pouvait compromettre ses plans. Lorsque la soirée commença, ils purent enfin faire une pause dans des ruines elfiques au vu de certains symboles.

Selon un groupe d'orcs, qui mangeaient tout comme lui l'infâme brouet qu'une Garzok aussi hideuse qu'un troll préparait, c'était une ancienne cité elfique appelée Hoto-Huss et dont les fondateurs avaient pour objectif de conquérir le monde des mers. Décidément les elfes de ce monde avaient plus d'ambitions que tous les Hinïons, Taurions, Earions et Shaakts de Yuimen, il aurait adoré les rencontrer. Si seulement son gardien le libérait, il aurait déjà pu le faire, cependant le détruire comme l'humain avait fait n'était guère prudent et avisé lorsqu'on se trouvait au milieu d'une armée, une armée qui était enfin complète apparemment lorsqu'un autre bataillon les rejoignit.

En réalité, c'est ce qu'Endar espérait depuis le début, que toute l'armée soit enfin complète afin de mettre son plan en exécution. Son gardien le relâchant, il put avoir de nouveau accès à ses mains pour manger l'insipide brouet. Le terminant, il posa le bol à ses pieds et mit ses mains dans ses poches comme si de rien n'était, touchant la pierre du bout de ses doigts. Pour éviter de paraître trop secret, il héla la petite troupe de garzoks qui était autour d'un feu en train de dévorer leur repas avec appétit.

- Alors, ravi de participer à cette campagne militaire, de tuer ces pitoyables Ynoriens ?

Aucun garzok ne lui répondit préférant continuer à dévorer leur pitance tel des ogres affamés. Il n'attendait pas une quelconque réponse après tout et en profita pour faire un tour des possesseurs des pierres. Il y avait bien entendu l'humoran et Charis mais ce n'était pas les seuls et il y en avait à Andel'Ys en train de combattre sans nul doute ce fameux dragon mauve qu'est Naral Shaam. Il espérait tout comme les Ouessiens le pensaient que sa témérité aurait raison de lui et il comptait bien fournir une information qui permettrait peut-être d'accélérer sa chute. Il sentit soudainement qu'une Sindel détenait la gemme également et même si en tant que shaakt il les détestait, il s'avérait qu'elle pourrait constituer une excellente alliée de circonstance.

(Armée de Vallel à trois jours de marche de Fan-Ming, je vais essayer de les faire revenir sur leurs pas et les obliger à emprunter la forêt de Jollarsyth, affaiblissez Naral Shaam, dîtes-lui que les Ouessiens sont en vie, nous avons besoin des elfes.)

- Vous devriez vous méfier des lieux elfiques, en règle générale une malédiction fait qu'on ne les quitte jamais...

Les garzoks lui grognèrent dessus pour le faire taire, mais il espérait bien qu'ils y repenseraient après et allaient partager leurs pensées avec leurs congénères, histoire d'effrayer un peu l'armée. A l'aube du troisième jour, Vallel s'approcha de lui et lui confia qu'il ne lui faisait pas confiance et qu'il devait prouver sa valeur. Ces simples paroles suffirent à ce que son gardien le relâcha, même s'il restait toujours à portée pour le surveiller. A présent qu'il avait vu comment les détruire, cela ne lui faisait guère peur. Endar était bien heureux de jouer le prisonnier, il avait toutes les informations nécessaires à sa disposition, il pouvait voir l'organisation militaire, les quelconques stratégies et surtout il avait vu une partie du pouvoir de Vallel. Il avait obtenu exactement ce qu'il avait désiré antérieurement.

Lors de leur voyage, la température baissa progressivement, signe qu'ils allaient bientôt voir des montagnes et en effet, ils virent les monts d'Aliaénon qui allaient grandement compliquer leur progression, mais pour l'instant ils marchaient toujours sur la plaine à un pas soutenu. A présent qu'il disposait enfin de ses mains, il utilisa la même magie que son grand-père avait utilisé sur son père et lui, la magie psychique.

Il se concentra fortement tout en suivant l'armée d'un pas régulier et sentit sa magie couler dans ses veines, mais cette fois-ci aucune émotion ne lui permettait de la contrôler, il allait devoir faire le vide dans son esprit et se vider de toute émotion. Il oublia son passé le reléguant dans un coin de son esprit tout comme le futur dont il rêvait et se concentra sur le présent, sur son objectif actuel. Une fois son esprit apaisé, il se concentra uniquement sur la maîtrise de sa magie, oubliant sa colère et le dégoût que lui inspirait la situation dans laquelle il était. Il modula par la suite l'image, le son et les odeurs de la réalité qu'il allait imposer à la réalité actuelle. Il remplaça les monts par l'immense forêt vierge des elfes que les troupes et Vallel craignaient, d'abord il recréa la vue de cette forêt droit devant eux, puis les sons des oiseaux et des insectes qu'il avait entendu le premier soir à leur campement près de la forêt et enfin, il songea à la note boisée de l'humus et du parfum des arbres. Ensuite, satisfait de son œuvre, il diffusa sa magie dans les airs à son maximum, la mêlant à la magie sauvage d'Aliaénon et imagina de fins tentacules venant toucher les esprits de toute l'armée, y compris des potentiels alliés, préférant jouer la carte de la sécurité. Il ne s'embarrassa pas à utiliser le sort sur son gardien qui ne pouvait strictement plus rien ressentir.


{HRP: Tentative d'apprentissage et d'utilsiation du sort rp neutre:
Hallucination collective : Modifie la perception de [lvl/4] cibles, arrondis à l'inférieur, minimum 2, leur faisant percevoir une réalité alternative de celle existante. La réalité perçue est entièrement maîtrisée par le lanceur de sort. Avec l'expérience du lanceur, elle concernera un morceau de réalité plus étendue. (Maîtrises-0,5/lvl pour l'attaque suivante, pendant lvl/4 tours, maximum 5 tours). L'effet peut être annulé par l'utilisation de certaines CC ou sorts.}

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 27 Mar 2016 01:42 
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Le deuxième jour, le soleil se leva sur la plaine, irradiant l'immense pelouse jade de sa lumière. La troupe était déjà en route depuis bien une heure, le réveil au son des cors avait été abrupt mais efficace. Sirat s'était passé un peu d'eau sur le visage et avait attrapé un morceau de gibier restant de la veille. Il le mastiquait encore, alors qu'il se sépara du peloton pour rejoindre l'escarmouche qu'il avait positionnée le jour d'avant pour faire le guet. Il releva les différentes informations. Il se dégageait une sensation étrange, une menace émanait de la canopée. Sirat acquiesça et leur tendit leur ration.

Surtout, s'il y a la moindre personne qui s'approche de la forêt, vous lui tirez dessus sans sommation, il en va de vos vies.


Il se retira après quelques instant à discuter avec les orques. L'échange restait rustique, mais Sirat apprécia, Simaya ne lui offrait guère plus pour ce qui était de la conversation. Quand il retourna vers la troupe, il la remarqua, elle le toisait du haut de son cheval. Son regard était froid, ampli d'une sentence pour l'humoran. Il se rapprocha d'elle, ses cheveux blonds gorgés des rayons du soleil, brillaient sur sa peau opalescente.

Madame,

Vous êtes bien matinale pour relever les troupes.


En effet, on ne peut rien vous cacher.

J’ignore quel jeu vous jouez, étrangé. Mais si vous vous dressez contre les miens, à Fan-Ming, nous serons alors ennemis.

La menace était sévère, sirat leva les yeux au ciel et il entraîna leurs canassons dans le flux de la cohorte.

Je devais vous garder en vie, c'est chose faite. Je vous ai donné une chance de vaincre, là ou il n'avait rien. On arrive à la fin, a vous de jouer. Je vous ai donné de nouveaux atouts et je vous ai dit de les utiliser contre moi si vous le désiriez, que puis-je dire de plus. Vous auriez pu m'embrasser pour me remercier.

Il lui fit un sourire taquin, qu'elle crucifia d'un froncement de sourcil

Ce n’est que lâcheté que de ne choisir aucun camp. Si vous n’êtes pas avec moi, vous êtes contre moi.

Au contraire, de la haine née, la haine. Vous jugez tellement hâtivement, qui sommes-nous pour décider qu'un camp est plus noble que l'autre qu'une vie mérite plus de vivre qu'une autre. Personne n'est innocent dans cette affaire, aucun des belligérants. Le monde continuera à tourner, même après ma mort. Faites comme il vous plaira, mais ne vous manquez pas.

La jeune femme se ferma, elle baissa la tête déçue. Elle n'adressa plus la parole à Sirat après leur échange, cela lui convenait. Elle ne le comprenait pas, il ne pouvait rien pour elle. Il avait été attendri dans les premiers instants, mais avec le recul, il comprenait que son jugement avait été faussé par son envie de revoir N'kpa. Elles étaient différentes, il le savait maintenant, mais cette réflexion le rendit triste. La journée se passa lentement. Sirat dénombrait les troupes, il s'attelait à cette tâche avec minutie. Il réfléchissait au dénouement, à son rôle, lors de leur arrivée à Fan-Ming.

C'est quand il fut midi qu'il croisa Endar, libre. L'elfe avait finalement fait plier Vallel, ou était il le jeu de celui-ci. Il avait donné une pierre au shaakt. Il répugnait sa race, mais l'archer devait jouer un rôle, il ne tarderait pas à venir réclamer ses affaires à Simaya, si cela n'était pas déjà fait. En attendant, il fanfaronnait dans les régiments. Sirat préféra l'ignorer et continua d'avancer sur son destrier.

Sa quiétude fut troublé, quand ils arrivèrent en soirée près d'une cité en ruine. C'était les vestiges d’Hoto-Huss, ancienne cité elfique qui avait pour but de conquérir le monde des mers. Que c'était-il passé ici pour que la cité soit anéanti. Ils établirent leur camp pour la nuit. Les tentes se montaient, chacun s’affairait à son œuvre, bois pour le feu, fossé pour le guet, foin pour les chevaux... La mécanique bien huilée de la garnison, ronronnait parfaitement dans les décombres. À la fin des préparatifs, des renforts vinrent les rejoindre, ils avaient été portés plus loin par les vents. Sirat se gratta la tête, des humains une bonne centaine, des créatures noires facilement le même nombre, des cavaleries de rats, des armes de siège... Il soupira et stoppa là, son passe-temps commençait à l'énerver.


Simaya s'était couchée tôt, ils ne s'adressaient plus la parole. L'humoran déambulait dans le camp. Il s'arrêta devant un groupe de sekteg et de garzok qui jouaient au dé. Il s'amusa de leur rire et de leur règlement de comptes au poing. Une question le taraudait, devait-il donner une pierre de vision à Vallel. Il questionna intérieurement son dieu. Il prit les dés et les lança. Le chiffre tomba avec son verdict. Zewen avait parlé. Sirat remercia les soldats pour cette partie et s'en alla en direction de la tente de Vallel.

Au centre de tout, la couche du lieutenant sombre était bien gardée par deux soldats noirs. Ils laissèrent entrer le zélote. L'intérieur était spartiate, bien que le nécessaire pour le confort d'une personnalité du rang de Vallel était présent. Il était assis à une table, songeur, devant un fatras de cartes et de parchemin.
Sirat fit une révérence respectueuse et fut invité d'un geste simple sans fioriture à parler.

Vous donnez sa chance à l'elfe ?

Donner sa chance ? À lui de prouver qu’il mérite cette chance.

Sirat fit la moue, mais Vallel n'y prêta pas attention.

Je voudrais prendre connaissance du bataillon que vous m'affecterez, c'est lequel ?

Je n’ai pas encore choisi à la tête de quel groupe, vous serez. Avez-vous des préférences ? La première ligne ? Les archers ? Les engins de siège ?

j'ai un projet, nos adversaires vont se concentrer sur le gros des troupes et ce trou que j'ai créé. Avant d'être en vue je me séparerai de vous avec une unité, pour contourner leur défense. Il me faudrait des êtres capables de discrétion et armé de grappin afin de grimper sur les murailles. Une fois à l'intérieur, nous pourrions troubler leur ligne défensive et saper leur travail, par exemple.

Vallel releva la tête visiblement intéressé. Il acquiesça et promit des troupes convenant au plan de l'humoran. Un léger silence retomba dans la pièce. Sirat se gratta la gorge, l'apôtre de la sorcière gardait cette aura de mystère autour de lui.

Je me suis permis de poster une escarmouche qui fait le gué, le long de la forêt. Il me rapporte qu'une ambiance pesante et menaçante émane de celle-ci.
Ne craignez-vous pas des attaques des autres peuplades ? C'est ce que les yumeniens essayent de faire, d'unir les peuples d'Aliaenon.


Il posa une seconde fois son visage sur celui de Sirat, visiblement amusé, sa curiosité piqué au vif par le lieutenant de Khynt.

C’est une bonne initiative, mais bien inutile. Nous pensons cette invasion sur le principe que les autres races ne pensent qu’à leur petit profit personnel. Si nous n’entrons pas dans la forêt, les elfes ne nous causeront aucun souci. Ils sont, plus encore que les autres peuples, tournés vers eux-mêmes. Les aventuriers perdent leur temps s’ils pensent fédérer des peuples qui partagent ce monde en s’ignorant royalement depuis des siècles.

Sirat opina du chef, il effleura dans sa poche une des pierres. Il fixa Vallel, qui le dévisagea un instant avant de reprendre son travail.


Rien de plus ?


Non-monseigneur.

Il le congédia sans plus de manières et Sirat sortit de la tente. L'air s'était rafraîchi. Le camp somnolait, chaque soldat gardait un oeil ouvert, dormir complétement était un luxe qu'aucun d'eux ne pouvaient se permettre. Il rejoignit Simaya et se coucha auprès d'elle. Il observa les étoiles et la nuit claire, l'avenir était incertain et il le savait. Il avait positionné ses pions, leur avaient donné des atouts, mais l'angoisse que cela ne suffirait pas continuait de l'étreindre. Il dormit peu cette nuit-là, car il savait que le pire arrivait, que des décisions fatales seraient à prendre et que le sang allait couler quoi qu'il eut décidé.

Le troisième jour, ce leva identique aux autres, au détail près que la topographie changea peu à peu. Les plaines vallonnées laissaient place à des montagnes, le sol herbeux et gras, devenait plus sec et caillouteux. Les températures baissèrent de manière importante. Sirat s'amusa comme un enfant, il soufflait et la bué se créait. Le temps était encore plus avec le froid. Le décor lui faisait penser au duché. Il finit par retrouver l'orque, qu'il avait vue au côté de Vallel dans la tour. Celui-ci endimancher d'une peau de bête sembla troublé quand il aperçut Sirat. L'expérience passée semblait encore fraiche et n'avait pas laissé un souvenir agréable. L'humoran le saluât.

Vous souvenez vous de moi ?

Oui

Je n'ai pas besoin de me présenter, vous savez qui je suis et qui je représente ici. Qu'avez-vous découvert depuis notre rencontre sur la magie ici-bas... Vous ressentez les choses, alors dites moi ce que vous savez.

Il prit un instant pour répondre comme s'il cherchait la réponse la plus adéquate.

Elle est puissante. Concentrée. Elle permet aux divins mêmes de s’incarner, et de faire voir leurs pouvoirs. Elle sera la clé de cette guerre, sans en douter, quelles que soient les craintes de ceux qui la manient ou non.

Assurément... Il plongea son regard dans le sien, il voulait l'orque à ses côtés, un besoin impérieux ou peut-être un caprice plus qu'une volonté propre du destin.

Je vous veux avec moi, je vais mener une escarmouche, j'aurais besoin de vos talents. De plus, ma seconde est peu bavarde et je serais ravie de converser avec vous, si vous acceptez bien évidemment.

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Mar 29 Mar 2016 11:53 
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Trajet entre Ouesseort et les Plaines Ynoriennes.

Endar : sort : échec. (apprentissage validé).

    Le mage orque regarda Sirat avec circonspection, et répondit à sa demande.

    « Si Vallel ne requiert pas ma présence à ses côtés, j’irai avec vous. Quant à ma présence pour discuter… Je ne dois pas être plus bavard, vous savez ? »

    Plus loin, sur le campement, Endar se tentait à quelques expériences magiques de mauvais aloi. Il concentra sa magie, mais rien ne sembla se produire, même s’il savait que désormais, il pourrait effectivement faire appel aux forces magiques visant à troubler les perceptions. Manque de chance pour le shaakt, Vallel semblait avoir perçu sa tentative, puisque le lendemain, aux premières heures de la journée, alors que la marche avait repris et que leurs ombres s’étendaient devant eux, il était venu trouver Endar :

    « Alors, deux journées est passée, et vous ne m’avez toujours pas impressionné. Des… soucis avec votre magie ? »

    Provocateur, il n’en était pas moins dans la vérité.

    La journée se passa sans incident : après tout, qui irait attaquer une telle armée. Ils longeaient les montagnes dans une large bande de plaines entre les monts et la forêt des elfes. La température baissant encore, la neige commença à crisser sous leurs pas, petit à petit, jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment épaisse pour ralentir la cadence de voyage des troupes omyriennes. Le ciel se fit gris, et les mines s’assombrirent à mesure que les heures évoluaient. Ils n’étaient plus très loin. Plus très loin de leur ultime bataille, de leur possible trépas. Vallel était assez fermé, ce jour, mais ne pouvait en vouloir à ses troupes : il comprenait que le moral n’était pas là. Sans doute serait-il appréciable de leur soumettre une solution pour adoucir le reste du trajet…

    Aux tombées de la nuit, ils purent voir, au loin sur la gauche, l’étendue lointaine d’un lac brumeux, formant la frontière du pays des elfes, qu’ils avaient pu passer sans souci majeur.

[Endar : 0,5 (apprentissage) + 0,5 (introspection) + 1 (bonus longueur). Mot : 0. - écot.
Sirat : 0,5 (introspection) + 0,5 (enquête) + 0,5 (organisation des troupes) + 1,5 (bonus longueur). Mot : 0. - embu.]

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Ven 1 Avr 2016 13:17 
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À la demande de sirat l’orque répondit que c’était a Vallel de décider s'il pouvait l’accompagner.

On lui demandera alors. Vous connaissez les pierres de vision ? Vous les avez utilisées. On m'a dit qu'elle pouvait décupler les pouvoirs ? Je serais ravie d'apprendre de vous, que cherchiez-vous dans la tour d'Esseroth quand on s'est vue ?

Les... Pierres de vision ? Je n'en connais rien, non. Mais si vous en savez quelque chose, vous devriez me le dire. Que sont-elles ? Offrent-elles vraiment un grand pouvoir ? D'où tenez-vous ces informations ?

Il se concentra un instant avant de rajouter.

Je cherchais la source du pouvoir des Esserothéens. J'ignore quelle forme elle peut prendre, mais je n'ai rien trouvé, à part ces indices sur la destination des derniers Esserothéens. Car j'ai le pouvoir de déceler toute trace magique en ce monde.

vallel n'est-il pas lui-même un Esserothéen, il ne sait pas comment naît leur pouvoir ?

Le mage répondit encore une fois que c’était a Vallel qu’il faudrait le demander. C'était frustrant, mais il ne lui apprendrait rien de plus.

Sirat le laissa, et termina sa journée. La nuit tomba glaciale, givrant l’air et les esprits. Le lendemain matin, le réveil fut encore plus dur, le froid rendait les articulations raides et les cœurs lourds. L’en train des débuts avait fondu comme neige au soleil et l’avancée sur la route rocheuse recouverte des premiers flocons était lente.
L’humoran s’approcha de son officieuse seconde, elle le fusilla du regard.

Vous ne me parlez toujours pas ? Je ne suis d'aucuns camp, car je ne me sent d'aucun camp, rejeté par ses yumeniens, alors que je suis a demi humain. Hais par mon propre père une éminente personnalité de leur monde. Les humains nous haïssent car on est différent. Je ne cautionne pas non plus la manière de faire de Vallel et de la princesse noire. Beaucoup de vies vont disparaitre dans les prochains jours peu importe leur camp et de la même manière que j'ai été meurtrie en voyant Esseroth en ruine, je le serais demain. Je sais que le destin est consigné et qu'il y a une logique dans les écrits de mon dieu, cela m'aide à ne pas devenir fou.

Je vous ai dit ce que j'attendais de vous, pour que je vous considère comme un ami. N'espérez rien d'autre en gardant votre état d'esprit. Je ne m'émeus pas de votre passé, quel qu'il soit, alors que les miens meurent et mourront par votre inaction.

Sirat se racla la gorge et cracha par terre, son glaviot termina sur une pierre et se cristallisa aussi tôt. Foutu tête de mule se disait il intérieurement

Sur yuimen, on tire nos pouvoirs de fluide, mais ici je n'en ai pas vue, vous comment s'exprime votre pouvoir, d’où tirer vous la force et la réserve d’énergie nécessaire?

Du monde lui-même. L'air en est saturé. Ne le sentez-vous pas ? Mais c'est une entreprise qui peut vite s'avérer épuisante, si l'on ne sait pas comment s'y prendre, si l'on manque d'entraînement.

La réponse l’avait interloqué. Il s’éloigna d’elle et se mit à réfléchir. S’entraîner, il devait essayer, il se remémorait ses mots comme un mantra. Il devait tenter de ressentir la magie dans l’air, sans faire appel à ses fluides. Il devait revoir sa façon de penser la magie. Il ferma les yeux, laissant son canasson le guider. Il ferma son esprit à tout bruit extérieur, pour l’ouvrir à l’espace d’Aliaénon. Il contrôlait sa respiration et d’une manière indicible, appela la magie. Il voulait la respirer, l’aspirer au fond de lui, il voulait la ressentir comme à Escalroth ou il percevait les vibrations de ses pierres. Est-ce que l’air vibrait ? Est-ce qu’il comprenait l’ardente énergie se filtrant en lui ? Il expira consciencieusement et inspira à plein poumon. Il devait comprendre pour pouvoir passer à la deuxième étape, utiliser et maîtriser cette force inhérente à ce monde. Il devait devenir comme un Esserothéen. Combien de temps, c’était il écoulé, il ne le savait pas, la seule chose, c’est que le soleil s'était déjà bien haut, mais qu’il ne réchauffait pas plus les âmes fatiguées et transies des troupes. Le moral était en berne et Vallel fermé était bien incapable de parler à ses hommes.

Sirat eut une idée, il y avait un ami d’enfance un garzok qui lui avait appris une chanson, un hymne à la victoire et au courage. Il alla trouver les tambours et les trompettes de guerres.

Écouter moi et faites ce que je dis. Tambour frapper deux fois puis caisse claire une fois et ainsi de suite.


Le rythme se mit en place. Pam Pam tchiii Pam Pam Tchiii…

Ne vous arrêtez pas !

Il criait pour que tout le monde prête attention.

Les autres frappés, deux fois sur vos boucliers, une fois dans vos mains ! Suivez le rythme. Regardez ce ciel bleu embu, enflammez le !!

Lançons-nous, pensa-t-il inquiet mais déterminé.

Broddy you're a broy ma’’rke a gros bruit !!
Combat dans rot plaine gronna ber a big soldat some dray
Your grot mud on yor' face
You big disgrace
Kickin' your can all over the place
Chanter !!! Trompettes au refrain !!

Werr will werr will rock you
Werr will werr will rock you !!



Il reprit encore, chantant plus fort.


Brruddy you're a young man hard man
Frap très fort grronna take on the world some day
You got sang très rouge on yo' face
You big disgrace
Wavin' your banner all over the place



Chanter, qu’on vous entende, que Fan-Ming tremble de votre force et votre courage !!


Werr will werr will rock you
Werr will werr will rock you !!



Citation:
hrp : deux actions, une pour savoir si Sirat arrive à ressentir la magie autour de lui et l'autre si le chant marche et remonte le moral des troupes. thème de la chanson we will rock you de queen

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 2 Avr 2016 02:00 
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Endar sentit son sort s'évanouir dans la nature, il avait échoué à le lancer correctement et n'en était pas des plus étonnés, il avait déjà vu à l'œuvre et avait déjà été par ailleurs la victime d'un sort troublant les perceptions et même la mémoire de la victime ciblée et cela requérait un talent qu'il peinait tout juste à acquérir. Cependant, tout espoir n'était pas vain parce qu'il avait à présent le sort en mémoire. Il continua ainsi sa marche silencieuse, toujours escorté par ce maudit golem d'argent noir qui, étrangement, n'avait pour autant pas réussi à sentir son sort comme il l'avait craint.

A sa place, était venu Vallel aux premières lueurs de la journée après la marche éreintante dans les monts, la neige ayant grandement entamé le moral des troupes. Le shaakt commençait lui-même à être fatigué de la marche forcée imposée par l'un des treize lieutenants d'Oaxaca, la semi-déesse sombre. Vallel finit par lui rétorquer qu'il n'avait pour l'instant rien vu d'impressionnant depuis sa capture et lui demanda s'il n'avait pas eu quelques problèmes techniques avec sa magie.

( Maudit sois-tu Vallel, je te souhaite de t'étouffer avec ta propre suffisance !)

Son plan était tombé à l'eau et Vallel n'allait certainement pas lui pardonner un tel affront et prendre le risque de se voir trahir par un prisonnier. Longeant les cols montagneux et s'écartant de la forêt des elfes, il sentit la température baisser encore plus qu'auparavant et la neige qui commençait à véritablement les freiner dans leur progression. Si les visages dépités des garzoks et autres monstruosités et stupidités dignes d'une armée d'Oaxaca lui permirent de reprendre confiance en soi et en ses chances de se sortir de ce conflit majeur, sa bonne humeur fut vite entamée par les vociférations tout sauf harmonieuses de l'humoran qui tentait de remonter le moral des troupes.

Pour un zélote de Zewen sensé remplir les desseins du grand livre qu'est le destin, il trouvait qu'il s'impliquait excessivement dans cette campagne auprès d'un ennemi bien pire encore que Kendra-Kâr et Oranan réunis. Le shaakt qu'il était détestait cette conception d'un destin prédéfini dès la naissance, et pourtant une prophétie que son grand-père avait rapporté, devait diriger toute sa vie. Si la prophétie ne faisait pas de doute quant au fait qu'il devait aliéner sa propre liberté, il se refusait d'y porter crédit, surtout qu'à présent que son entière mémoire était revenue il savait qui il servait réellement. Que Zewen et ses disciples zélés aillent voir ailleurs, les mondes ne leur appartenaient pas tout comme les destins des personnes les peuplant. La liberté proposée par Oaxaca n'était guère mieux que le destin inéluctable de peuples qui n'avaient rien demandés au départ, car tout cela n'était qu'illusion.

Il fût un temps où même Zewen craignait le Maître, celui qui avait refusé de suivre les concepts hasardeux d'un dieu décrépit et celui qui, malheureusement, fut vaincu par un disciple de Zewen. Il était à présent pour le shaakt de montrer ce dont il était capable en terme de magie, mais pour cela il allait avoir besoin d'une alliée providentielle: Simaya. Endar doutait que le jeu auquel jouait l'humoran lui plaise énormément au vu de l'inimité qu'elle devait ressentir envers Vallel. Il était à présent temps de s'en faire une alliée et surtout de récupérer ses armes. Marchant activement dans la neige qui craquait sous les pas de l'armée, il toucha la pierre du bout des doigts dans sa poche, espérant que l'humoran, de par leur proximité, lui a donné également une pierre. En parlant de pierre...

(Ici Lothindil. Armée omyrienne dans Andél'Ys. Naral à portée de main. Armée pâle tente reprendre Andél'Ys. Astidentix, chef pâle, a une pierre. Elfes de notre coté. Ejude est leur chef, Kithra sa fille, défendront la forêt, n'entrez pas dedans. Attention à Iso Karhù, puissant, dangereux et vénéré.)

Il prit en compte les nouvelles informations sur les elfes et sur le nom du chef des hommes pâles défendant la cité d'Andel'Ys contre Naral Shaam et son armée et également au monstre ou à la personne qui se trouvait dans la forêt et semblait en être le protecteur. Si cet Iso Karhù était aussi dangereux que l'elfe le disait, Endar comprenait pourquoi Vallel avait longé la forêt plutôt que de la traverser. Il envoya son message, mais cette fois-ci changea radicalement de destinataire.

( Simaya, la pierre. L'humoran va te conduire vers ta perte, il ne t'aidera pas parce qu'il pense que le destin de ton peuple est déjà scellé. Viens me remettre mes armes et nous nous enfuirons vers Andel-Ys pour aider ceux qui luttent contre Vallel. )

Au fond, il espérait l'avoir convaincu, même s'il était presque certain qu'elle l'aiderait volontiers vu son caractère. Il ne lui restait plus qu'une seule chose à faire pour saper le moral des troupes, c'était un nouveau sort qui, il espérait, allait fonctionner.

Il diffusa sa magie dans les airs, cherchant à récupérer l'eau contenue dans la neige également puis lorsqu'ils s'arrêtèrent la nuit, il discerna un épais brouillard autour des terres et du lac d'Andel'Ys, ce qui lui donna l'idée de créer du brouillard. Il concentra sa magie petit à petit sans se presser et avec une certaine concentration, il tenta de former du brouillard devant l'avant-garde de l'armée, puis il y ajouta sa petite touche personnelle rappelant ses origines: le poison. Il songea à plusieurs types de poison très volubile dans l'air et tenta d'empoisonner les gouttelettes d'eau qui se formaient pour donner naissance à de la brume. Il modifia la pureté de l'eau pour la rendre aussi nocive et acide que possible. Le sort était complexe et surtout dangereux lorsqu'il tenta de le lancer tout autour de lui pour contaminer la zone.

Tentative d'apprentissage et d'utilisation du sort:
Brume acide : Un nuage corrosif rend tout le monde malade sur [lvl/4]m de diamètre, arrondis à l'inférieur, s'infiltrant dans les poumons et irritant la peau. -0,5PV/lvl et leurs équipements ont chacun [lvl/2]% de risque de s'abîmer et d'être inutilisable, arrondis à l'inférieur. Ceci, jusqu'à les avoir fait réparer chez un forgeron ou dans une boutique vendant des équipements et des armes.

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 2 Avr 2016 15:44 
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Trajet entre Ouesseort et les Plaines Ynoriennes.

Endar : Sort : réussite. (Apprentissage validé.)

    La fin de la quatrième journée de marche s’était vue ensoleillée de chants belliqueux repris en cœur par toute l’armée, faisant trembler la terre sous ce rythme entraînant et ces paroles simples et aisément répétables par tous. Les chants continuèrent ainsi jusqu’aux heures du soir, à diverses ampleurs, dans toutes les troupes de l’armée noire. Un chant qui galvanisait les troupes, leur mettait du baume au cœur, les entraînait vers la certitude d’une victoire.

    Sirat, l’instigateur de cette musique de guerre entraînante, avait gagné pas mal de points chez les soldats qui composaient cette armée. Jusqu’à même s’attirer des regards amicaux de la part de ceux qui, quelques jours auparavant, auraient juste grogné de sa présence. De ses tentatives à apprivoiser la magie d’Aliaénon, le zélote n’avait rien relevé de bien particulier. Peut-être avait-il mis juste le doigt sur le fait que faire appel à ses fluides, en ce monde, revenait à faire appel à la magie du monde directement. Ses fluides personnels n’intervenaient pas en lançant un sort, à l’instar de ce que Simaya lui avait dit sur sa propre utilisation de la magie. Sirat avait donc perçu cette magie ambiante, qui vibrait dans l’air, mais de moindre puissance que dans la pierre d’Elscar’Olth. Ainsi, il se rendit aussi compte que ce qu’avait dit SImaya à propos de l’entraînement consistait en une rigueur de vie sur la durée, drastique depuis l’enfance. Une habitude qu’il n’avait pas lui-même, et ne saurait adopter en si peu de temps, si ascétique allait-il être.

    La soirée était tombée, et avec elle vint un événement inattendu. Une rumeur monta de l’avant-garde, qui reflua en arrière, paniquée. Les visages de ceux qui venaient de l’avant de l’armée semblaient fondre, alors qu’une brume verdâtre et caustique se levait. Voilà qui ralentirait indéniablement la progression de l’armée. La panique était de mise, entre ceux qui paniquaient face au brouillard corrosif, et les curieux qui voulaient voir celui-ci et ses dégâts sur leurs frères d’armes et leurs équipements, rongés comme dans de l’acide.

    Ce fut le moment que Simaya choisit, dans la panique ambiante, pour accourir auprès d’Endar pour lui murmurer :

    « J’ai vos équipements. Faites-nous fuir d’ici, et ils sont à vous. »

    Elle espérait qu’il invoque le cheval ailé dont il avait, ainsi que tous ses pairs, le secret. Vallel, lui, parvint à mettre la main sur Sirat. Il était excédé. Il s’approcha de l’humoran en le toisant avec courroux.

    « L’elfe noir. C’est lui le responsable. Trouvez-le, zélote. Trouvez-le et ramenez-moi sa tête. Voilà ma condition pour que vous meniez des troupes, à Fan-Ming. »

    C’était sans équivoque : apparemment, le maître des chairs en avait assez de se faire tromper par des aventuriers qui se disaient de son bord. Il ne laisserait plus le moindre doute passer, et Sirat avait la clé de la confiance de Vallel, désormais. À lui d’en trouver la serrure.

[Sirat : 0,5 (Galvanisation des troupes) + 0,5 (chant) + 0,5 (bonus longueur) + 0,5 (tentative d'en apprendre plus sur la magie) + 0,5 (enquête) + 0,5 (introspection) 0,5 (touche d'humour probante). Mot : 1 bon ! - falbala.
Endar : 1,5 (exploit : dégâts et ralentissement de l'armée) + 0,5 (apprentissage) + 0,5 (sort) + 0,5 (introspection) + 0,5 (bonus longueur). Mot : 0. - féchelle.]



[HJ : On arrête (pour le moment en tout cas) la progression du voyage pour revenir à des màjs situationnelles, comme vous l'aurez sans doute compris.]

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 2 Avr 2016 17:08 
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La nuit était tombée et les ténèbres avaient envahi l'armée jusqu'à ce que le cauchemar commence. Il y vit la brume de couleur émeraude grossir et il entendit avec délectation les premiers cris de souffrance, d'effroi de l'avant-garde de l'armée. Il doutait fortement que Vallel ou l'humoran soient touchés par l'effet du sortilège mais à présent il avait imposé la peur dans l'esprit des troupes, une peur qui ne s'en irait jamais et qui reviendrait sans nul doute les hanter pendant longtemps. Le shaakt était en transe devant tant d'hurlements de douleurs et Vallel allait devoir ruminer et se rappeler qu'un shaakt n'est fidèle qu'envers sa propre personne.

En dépit de toutes les tares et horreurs des elfes noirs et celles commises par ses soins, Endar devait admettre que pour la première fois dans sa vie, il ne pensait pas uniquement à soi mais aussi à sa cité natale, la belle Khonfas qui n'allait pas subir le même sort quCaix Imoros, la cité shaakt sur le continent de Nirtim.

Il refusait également le destin qu'une antique prophétie annonçait, Zewen régnait depuis trop longtemps sur les Dieux et à présent l'un de ses disciples allait sans nul doute le chasser. Dans le désordre ambiant, ce divin chaos, Simaya accourut vers lui avec ses armes et lui murmura qu'elle lui donnera ses armes une fois partis loin d'ici. En d'autres temps et d'autres lieux, un tel chantage aurait été impardonnable, mais c'était actuellement le cadet de ses soucis.

- Dépêchons-nous et protège moi le temps que le cheval arrive, nous mangerons et ferons égoutter nos aliments sur de la féchelle un autre jour.

Il sortit prestement son sifflet et appela le destrier ailé en pensant à sa prochaine destination: Vraithel’Ar. En attendant, il attrapa le bras de la belle blonde, tentant de se cacher le plus efficacement possible dans la nuit noire, une spécialité des elfes noirs.

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Mer 6 Avr 2016 22:05 
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Les soldats étaient réceptifs et très vite le chant, grimpa dans le ciel. Des sourires s'affichaient sur leur visage, Preuve que Sirat avait gravi un échelon dans leur cœur. Il était satisfait, car de ces hommes, garzok et autres beaucoup dans les prochains jours ne seraient plus. Il pensait leur avoir offert un temps, un instant que personne ne pourrait leur ravir. Mais très vite cette ambiance disparu, quand un nuage toxique provoqua hurlement et stupeur à l'avant de la cohorte. Vallel débarqua, tonitruant, se jetant presque sur l'humoran s'il n'avait pas toujours gardé ce flegme qui le caractérisait. Il désignait Endar comme le responsable de ce capharnaüm et le voulait mort, maintenant. Voilà un ordre qui ne pouvait discuter. Pourtant, Sirat gromela, outre le fait qu'il était menacé par Vallel de ne pas avoir ses hommes, cette incartade du shaakt était la conséquence de la décision de l'apôtre et non la sienne. Endar allait surement tenter de s'enfuir et il allait prendre Simaya, cela ne gênait pas le zélote, mais il n'avait pas prévue son départ si tôt. Il cracha par terre, l'air furieux et mécontent.


Si je l'attrape vous pourrez faire de son cadavre un falbala.

Tuer l'elfe était un compromis acceptable pour que Vallel accepte d'avaler le départ de Simaya. Mais avant de faire couler son sang il fallait le retrouver. Sirat se retourna, et attrapa une pierre de vision afin de voir ou se trouvait les fuyards. Une fois qu'il avait les indications il s'élança en courant vers leur cachette.

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Sam 9 Avr 2016 13:33 
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Plaines Ynoriennes – armée à l’arrêt.

    Endar invoqua le cheval au moment où Sirat arriva sur les lieux, grâce à l’ingéniosité de son plan pour les retrouver. Dans sa vision, il avait pu voir Endar se saisir de Simaya pour grimper sur le cheval, et alors qu’il arrivait, le destrier ailé prit son envol sans qu’il puisse agir. Il avait croisé le regard glacé de Simaya, qui d’un air sombre l’avait regardé sans ciller. Elle tenait en main un objet que l’humoran lui avait offert : le sifflet d’argent du divin sans visage. Au moment de l’envol, elle le laissa choir au sol, petite étincelle pâle dans la nuit noire. Elle avait fait exprès de le lâcher, le doute n’était pas permis. Mais quelles étaient ses intentions ? Rendre au zélote son présent afin qu’il puisse les suivre ? Lui signifier qu’elle n’en aurait plus besoin, ayant trouvé un nouveau protecteur ? Qui pouvait dire ce qui lui était passé par la tête à ce moment-là.

    Ce qui était certain, c’est que Vallel n’accepterait pas que Sirat reste là sans rien faire. Il devait partir à leur recherche, désormais, mais sans savoir où ils étaient partis. Où Endar et Simaya auraient-ils pu se rendre ?

    De leur côté, le destrier filait comme le vent, et les mena bientôt à leur destination. Vraithel’Ar. On avait prévenu l’elfe noir sur la dangerosité de l’endroit. Était-ce vraiment pertinent de s’y rendre, maintenant ? (suite là-bas pour Endar.)

[Endar : 0,5 (voyage vers Vraithel’Ar). Mot : 1 bon.
Sirat : 0,5 (espionner grâce à la pierre) + 0,5 (promesse à Vallel). Mot : 1 bon ! – ochlocratie.]

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Dim 10 Avr 2016 09:04 
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Il traversa le camp, à vive allure, il eut beaucoup de peine avec sa carrure à ne pas bousculer deux, trois fantassins. Il arriva trop tard, Endar avait attrapé Simaya et s'était enfui grâce aux chevaux magiques, s'envolant dans le crépuscule. Quand il débarqua, il ne put que saisir le regard glacial de la magicienne. Un air pétrifiant de ceux qui reproche tout et en même temps, elle relâcha le présent qui lui avait fait. Ce pouvait-il qu'elle lui fasse confiance, pourquoi ce geste si ce n'était pas une demande, un signe qu'il devait retrouver ce shaakt et le punir. Essoufflé, il jaugea le sifflet dans la terre. Il brillait légèrement à la lumière de la lune. Il le ramassa, ses épaules se surélevaient violemment. Son regard était fixe, la colère irradia sa poitrine. Il serra fort l'appeau, tellement il aurait aimé y voir le cou du shaakt à la place. Il hurla fortement relâchant sa frustration.

Fils de catin...

l'insulte s'extirpait enfin, de ses mâchoires tendues. Il cracha par terre et attrapa une pierre.

Tu crois m'échapper, tu crois que le monde est régi comme une ochlocratie, que les masses peuvent décider. Mais le destin est tracé et seul Zewen en est le maître.

Il parlait à voix haute comme si Endar pouvait l'entendre, mais il n'était plus là et surement loin. Il essaya de comprendre ce qu'il voyait. Ce qu'il voyait était flou, une voile gisait sur l'image. Il remarqua une immensité verte, qui entourait les fuyards. Il semblait suspendu au-dessus de l'eau, sur un pont. Il n'arrivait pas à bien voir, mais cela lui semblait une passerelle. En tout cas, ce n'était pas Fan-Ming rien ne lui évoquait cette hypothèse et Simaya, il en était persuadé devait être à Fan-Ming au moment de la bataille finale. Il contempla encore la gemme de vision. Il voyait une troisième personne, mais de celle-ci, il ne distinguait rien, juste une ombre, une esquisse à peine visible. Ils étaient dans une forêt près d'un fleuve ou d'un torrent d'eau. Il se tourna vers les quelques soldats qui perplexe était resté là.

Je vais poursuivre Le traître, dite le à Vallel. Continuez d'avancer, soyez sur de votre fortune.

Il desserra l'étreinte sur le sifflet, le secoua pour en enlever l'humus qui s'y était collé et à son tour souffla dedans. Quand le cheval apparu, il l'empoigna pour y grimper et descendit sur son encolure pour lui indiquer leur destination.

Comme moi, tu es l'outil d'une divinité, regardes.

Il lui montra la vision.

On va dans une grande forêt, sur un pont au-dessus d'une grande étendu d'eau. Là où est cet elfe. Amène-moi là s'il te plaît, ami et faisons ce que nos dieux attendent de nous.

Il repensa à la canopée impressionnante et inquiétante qu'ils avaient longés auparavant.

Peut-être cet aqueduc se trouve dans la forêt de ces elfes?

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 Sujet du message: Re: Ouesseort (Aliaénon)
MessagePosté: Jeu 14 Avr 2016 09:00 
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Plaines Ynoriennes – armée à l’arrêt.

    Le canasson ailé, ainsi invoqué, prit son envol pour rejoindre la destination proposée par l’humoran. Le pont près de la chute d’eau dans la forêt des elfes… ça devrait suffire pour que le divin canasson retrouve son chemin.

    Le fantassin abordé par Sirat, lui, se précipita sans attendre vers Vallel pour le tenir au courant.

(Suite à Vraithel’Ar)

[Sirat : 0,5 (utilisation de la gemme) + 0,5 (nouvelles à Vallel) + 0,5 (introspection) + 0,5 (voyage). Mot : 1 bon !]

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