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 Sujet du message: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Jeu 30 Oct 2008 19:36 
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Route entre Hidirain et Khonfas


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Description du voyage à pied et/ou cheval :

Le voyageur qui compte se rendre depuis la cité altière des Elfes Blancs et des Sylvains jusqu'à l'antique ville de leurs cousins à la peau sombre devra se frayer un passage au travers de zones sauvages très peu peuplées. En effet, nul sentier n'existe entre ces contrées rivales depuis des temps immémoriaux. Lorsque vous quittez Hidirain, une gigantesque forêt fort dense s'étend devant vous, s'engouffrant dans de profondes vallées à flanc de montagne. Toutefois, au fur et à mesure de votre progression vers le sud, le relief se fait de plus en plus doux et la végétation de moins en moins luxuriante, laissant place à une vaste plaine d'herbes sèches où quelques rares bergers font paître leurs troupeaux.

La cité de Khonfas n'est alors plus qu'à un jour de marche, mais faites attention, les Elfes Noirs se font une joie de capturer les voyageurs imprudents et votre séjour ici pourrait bien s'achever au marché d'esclaves.

Durée du trajet à pied ou sur monture sur le continent d'Imiftil

Basez vous sur les cartes et présentations décrites dans les 4 continents de Yuimen

(Postez ici vos trajets de voyage entre les deux villes)

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 Sujet du message: Re: Aller de Hidirain à Khonfas
MessagePosté: Lun 31 Aoû 2009 18:59 
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Le grand voyage de Dorellion

I/Atteindre Hidirin


Pas une seconde de plus il ne voulait rester dans sa ville d'enfance. Sa vraie vie était là-bas, parmi les siens, les elfes noirs... Une enfance ennuyante, mis à l'écart à cause de sa couleur de peau. Une rage s'était installée au fond de lui, et il s'en rendait compte; il voulait partir aussi pour la sécurité des autres. Car si il serait resté dans cette ville, il n'aurait sûrement pas supporté, et il aurait commis des meurtres. Dorellion est sombre, peut-être malsain, tout comme son père; mais ce n'est pas son genre de tuer des gens pour le plaisir de les voir mourir. Il savait qu'il était temps pour lui de commencer son grand voyage, la première étape qu'il pensa intelligente de s'y rendre était donc Hidirain. Il se sentait prêt à partir, à oublier son passé, sa vrai vie commençait ici. A la grande porte de Khonfas, il était debout, observant une dernière fois ce lieu.Ainsi pendant plusieurs minutes, complètement détendu, essayant d'oublier tout. Inutile de rester plus longtemps. Il se retourna, prit une grande inspiration, et commença à marcher.
-Je vais devoir traverser des grandes plaines, m'aventurer dans des terres inconnues, comme la forêt qui me sépare d'Hidirain, ou les grandes montagnes dangereuses. Mais mon livre est toujours avec moi; je ne crains rien.
Son livre était pour lui son porte-bonheur; il pensait qu'à ses côtés, rien ne pouvait lui arriver. Mais même avec tous les sortilèges qui y était inscrits à l'intèrieur , des tas de choses pouvait lui arriver. Il se trouvait sur un chemin à la terre blanche, croisant quelques personnes vagabondantes comme lui, ou des charrettes tirées par des chevaux dociles. Dorellion était content, mais à la fois triste de quitter sa ville natale,ainsi que coléreux de son enfance fichu en l'air, du temps qu'il avait gâché. Il pensait que tout le temps précédent à son départ était inutile... C'est pour cela que Dorellion a basculé dans l'obscurité; pourquoi personne ne lui a jamais dis de plus se concentrer sur son avenir; était-il si invisible aux yeux des autres ? Il haïssait à présent sa famille. Il avait même presque honte. A présent, ses parents étaient morts depuis quelques temps, mais il s'en fichait; c'était d'ailleurs sûrement un signe de Dieu, sûrement le signal de départ, le signal de quitter cette ville inutile...Oui , c'est cela, se disait-il dans sa tête. Mes frères et soeurs sont partis depuis longtemps, pourquoi pas moi ? Dorellion, avant de partir, avait revendu sa grande maison à un vieil humain à la retraite. Il était sans logement,alors il avait décidé d'aller à un endroit qui pourrait sans doute l'accueillir, la ville des elfes.

Cela faisait maintenant près d'une heure que Dorellion Sombrevent marchait lentement(mais sûrement), et rien pour l'instant ne l'avait fait s'arrêter. Une route inintéressante, toujours la même chose, à part que ce n'était plus de la terre mais des pavés. C'était un matin, la température était assez froide, mais l'elfe noir s'adaptait bien.
Il vit enfin un panneau, car il y avait là un croisement de routes, et où il y avait beaucoup de monde, d'ailleurs de toutes les races. Ce panneau semblait attirait les regards de tous, ainsi que les discussions des plus jeunes et des plus 'anciens'. S'approchant pour voir ce qui était écrit, l'elfe remarqua un de ses congénères qui paraissait étonné en lisant le panneau.
'Route de gauche--> Désert de l'Ouest'
'Route de droite--> Plaines, forêts, Yarthiss,Dehant'
'Route en face--> Montagnes, forêts denses,très dangereuses à passer, n'y aller surtout pas seul'

Son voyage s'arrêtait donc là ? Peut-être que son destin était de rester à Khonfas toute sa vie, en parfaite sécurité...
-NON!!!!! Je ne suis pas résolu à rester dans CETTE VILLE!
Dollerion pensa à se calmer, un semi-mage doit toujours garder son sang-froid; d'autant plus qu'il avait attiré l'attention de presque tous les voyageurs... Il pensa alors à trouver un compagnon, plutôt un qui sache bien manier l'épée ; ou les sortilèges. L'elfe scruta les troupe d'ermites, pour chercher une personne avec qui traverser les montagnes, et arriver sain et sauf à Hidirain. Quelques vieux nains? Non, ils se plaignent trop souvent, et puis ils boivent trop... Un jeune humain ? On dit que les seuls qu'on ait vu traîner avec des elfes les ont ensuite tués pendant la nuit, pour leur voler leur argent... Réfléchissant un court instant, il se dit que le mieux serait de prendre un congénère. Il vit quelques temps après, un elfe gris qui regardait lui aussi un peu partout, sans doute pour la même raison que lui; Dorellion s'approcha de lui pour lui parler.
'Salut, frère! Est-ce que toi aussi tu cherches à aller à Hidirain? Car moi j'aimerais mais d'après ceux qui ont écrits le panneau, c'est plus sûr d'y aller en groupe...'

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"Dévorez-les, mes chères acolytes! Ces pestes nous ont hantés assez longtemps..."
"Un lieu dit propre est pour moi un lieu saccagé par le sang et la chair, le plus putride possible !!!"


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 Sujet du message: Re: Aller de Hidirain à Khonfas
MessagePosté: Mer 2 Sep 2009 22:53 
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Semi Dirigé de Dorellion


L'elfe imperturbable se retourne et te dévisage de la tête au pied. Une lueur de dégoût semble passer dans ses yeux à la vue de ta peau, une réticence raciale sans doute. Cependant, il te jauge un instant, comme évaluant tes forces pour l'aider sur un tel chemin puis avec un léger soupir, il acquisse et te dit d'un ton sobre :

" Et bien en effet, je cherche à me rendre à Hidirain. Bien que vous ne soyiez pas le compagnon dont j'avais rêvé, je pense que nous pouvons faire un bout de chemin tous les deux. Parlons en marchant, qui êtes vous ? Pourquoi allez vous à Hidirain ? Quel est ce livre que vous tenez sous le bras ?

Sur ces paroles, ils t'invitent à entamer le chemin. A sa suite, tu découvre dans son dos deux splendides katanas terribles. Cet elfe aux traits fins et au visage sévère est inquiétant car son accent est celui d'un habitué du désert...

Au bout de deux heures de marches, au creux d'un vallon, il se stoppe soudain, tout sens aux aguets, écoutant le bruit du vent. Il affiche une mine inquiète...

((Hrp: Tu rp le départ et ce qui vient d'arriver ! ))

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Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Lun 10 Nov 2014 00:59 
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Le sacrifice de l'Oiseau des Neiges


Le sang me va si bien


Je suis une boule de rage et de regrets tremblante dans le froid d’une nuit désertique, un amas de poils hirsutes tachés de sang, du sang de mon oiseau de neige et de ses tortionnaires, du sang des esclavagistes qui ont causé notre mort pour avoir trop rêvé.

Je suis un des rares survivants, un des rares qui sont parvenu à s’enfuir au travers de cette maudite herse. Où sont les autres ? Je ne sais pas, c’est du chacun pour soi. Ils me jugent responsable de l’échec cuisant de notre escapade. Comment leur en vouloir quand je partage les mêmes pensées ?

La seule chose qui me maintienne en vie, la seule chose qui fait que là, maintenant, je sois en train de me relever pour avancer tant bien que mal sont les derniers mots de Chilali : « Pars, Sha’ale, pars, je t’aime et vis pour nous ! ». Vivre pour nous, Chilali, vivre pour nous… Comment peux-tu me demander ça ? C’est pour toi que je vivais, pour nos rêves, pour la vie qu’on pouvait avoir hors de la purulente Khonfas et de l’avilissement qui suinte de ses pores.

J’avance de quelques pas, je titube. Je chute, je me relève et je marche. Je dois quitter ces lieux infâmes, je dois partir pour ne plus revenir. Je sais qu’ils sont à notre poursuite, qu’ils vont nous traquer un à un et nous détruire. Quitter au plus vite les montagnes est notre seule chance. Notre… Je pense encore au pluriel mais je suis seul, seul avec ma haine, mes remords et ma conscience.

Je ne sais pas où je vais, mais le peu de lucidité qu’il me reste sert à me maintenir debout, à me faire avancer, je pense aller vaguement vers le nord, vers le territoire des elfes blancs. J’ai plus de chances de survivre là-bas, il paraît. Autour de moi les montagnes sont nues, elles font écho au désert. Cela fait une journée et la moitié d’une nuit que je marche, avec quelques heures de sommeil agité. J’ai soif et j’ai faim, ma gorge commence à me brûler et je déglutis avec de plus en plus de peine. Déjà l’aube du second jour point à ma droite ; au moins je me dirige dans la bonne direction. Je suis entouré d’arbres. Tant mieux, ils contribueront à me dissimuler.

A peine ai-je le temps de formuler cette pensée que j’entends derrière moi des bruits. Sur le qui-vive, je m’arrête et écoute. Des bruits de sabot. Il semblerait qu’ils m’aient rattrapé. Je prends de la vitesse en regardant autour de moi à la recherche d’un endroit où me cacher lorsque je vois cet arbre. Son tronc est large et de grandes branches s’en élancent. Sans attendre je bondis sur lui, et de quelques coups de griffe, je parviens à me hisser sur une haute branche qui surplombe le chemin. Le feuillage me cache et je remercie mon pelage tacheté.

Les bruits de sabots se rapprochent, ils font un vacarme fou mais je n’arrive pas à savoir combien ils sont. Trois, quatre ? Deux, seulement deux ; ils viennent d’apparaître. Je les vois approcher, deux Shaakts qui avancent d’un bon train, l’un devant l’autre. Ils sont vêtus à la façon des cavaliers, d’armures légères en cuir, de brassards et de jambières ainsi que d’une cape pour résister aux frimas de la nuit. A leur côté pend une épée et ils possèdent des arcs. Je soupèse mes choix : soit je les laisse passer et je tente de m’enfuir en les évitant, soit je les attaque et les tue. Ma décision est vite prise ; je ne souhaite pas laisser des Shaakts derrière moi, leurs talents de pistage sont connus même parmi les esclaves et je ne redoute pas une mort prochaine. Il vaut mieux être l’instigateur du combat que celui qui le subit.

Je laisse passer le premier Shaakt, je vois son cheval remuer les oreilles et s’agiter. Il sait que je suis là et que je les observe, il le sent. Le Shaakt qui le monte prend sa réaction pour de l’insubordination et le cravache de quelques coups secs. Le cheval s’ébroue et se met à trotter, emmenant son cavalier à plusieurs dizaines de mètres lorsque le second cheval passe sous ma branche. Lui aussi s’agite mais le second Shaakt porte plus d’intérêt aux réactions de sa monture et commence à regarder à droite et à gauche, la main sur la garde de son épée. Alors que le canasson s’agite de plus en plus, ses mains se déplacent pour se saisir de son arc et d’une flèche. Il hèle son compagnon.

Je n’attends pas un instant de plus et me laisse tomber sur lui avec un grondement sourd. Le cheval renâcle sous mon poids tandis que je m’agrippe de toutes mes griffes à ma proie. Je laisse des sillons sanguinolents dans ses vêtements, là où il n’est pas protégé par l’armure, mais je peine à me maintenir en selle avec lui. En vérité, toutes les griffures que je laisse sur sa peau sont moins des coups intentionnellement portés qu’une tentative de m’agripper à quelque chose afin de ne pas tomber. Je vois du coin de l’œil l’autre Shaakt se retourner et sortir son arc, mais il ne sait que faire entre l’imbroglio de poils et de chair qui lutte sur l’animal. Le cheval roule des yeux affolés, fait des écarts à droite, à gauche, me forçant à m’accrocher avec toutes mes forces à ma victime qui se débat en grognant. Cette dernière a laissé tomber son arc et ses flèches et tente d’atteindre sa dague lorsque sa monture se cabre soudainement et me fait perdre l’équilibre. Je commence à basculer et entraîne mon adversaire sous mon poids. Je heurte lourdement le sol et le Shaakt me tombe dessus, me coupant le souffle au moment où le cheval commence à ruer, donnant des coups de sabot affolés dans tous les sens. Dans un réflexe né au plus profond de mes tripes, je profite de ma force et soulève le Shaakt qui se débat, me protégeant de son corps au moment où un sabot s’enfonce profondément dans son ventre. Le souffle coupé, le Shaakt se laisse lentement tomber sur les genoux dans une parodie de la dernière scène du dernier acte de la vie de Chilali. Le cheval s’éloigne alors que le second Shaakt fond sur nous du haut de son destrier, l’épée au clair. Je plonge une griffe insidieuse dans la carotide de ma proie avant de me jeter sur le côté et éviter mon nouvel assaillant.

Je me redresse pour lui faire face. Nous nous regardons droit dans les yeux, j’y mets tout le défi et la rage que j’ai, tout ce qu’il me reste. Lui, un Shaakt venu corriger un esclave en fuite et moi, un être brisé qui n’a que sa hargne. Une mare de sang déjà naît sous le corps du premier Shaakt et son compagnon lui lance un regard. Je vois ses yeux se voiler un instant de douleur.

Un son étrange, par à-coups, se fait progressivement entendre, un rire aigre et amer qui s’échappe de mes canines. Je ris à pleins poumons, le visage tourné vers le ciel. La vengeance. Le doux sentiment de vengeance.

Le Shaakt se reprend et charge, cette fois la haine est mutuelle et notre visage n’est plus que le reflet l’un de l’autre. Il me porte un coup d’épée, mais je suis plus mobile que lui et l’évite sans peine. Son cheval a peur de moi, il renâcle et ne lui obéit guère. Comme je le comprends, nous étions semblables, lui et moi, des bêtes de somme soumises à la main de notre maître. Le Shaakt le cravache violemment si bien qu’il finit par s’élancer une nouvelle fois vers moi. Au lieu de m’écarter de la lame qui fond, je m'élance vers le cheval et empoigne la jambe de l’esclavagiste. Je tire de toutes mes forces et il chute lourdement au sol. Je suis prêt à lui sauter dessus lorsque j’aperçois sa dague brandie entre son corps et moi.

D’un bon, je recule en feulant, le dos hérissé. L’arme maintenue entre nous, le Shaakt se relève.

- Tu vas couiner, sale fils de chienne, dit-il dans le parlé guttural des elfes noirs. Pour Ryld que t’as tué et pour tous les nôtres.

Je ne réponds pas et me contente d’un grondement sourd, félin, qui résonne depuis le fond de ma gorge. Je sais quel effet il a sur les tripes des autres races. Dans notre grognement, il y a quelque chose, une vibration qui les prend au ventre et qui leur dis « fuis, fuis, fuis ! ». Le shaakt garde sa contenance, il lui en faut bien plus.

- Il sont presque tous morts, tous. Les survivants sont torturés en ce moment même. Vous n’aviez aucune chance. Des bêtes, du bétail, c’est tout ce que vous êtes. Tu pensais vraiment t’en sortir comme ça ? T’es naïf, jolie petite descente de lit.

On ne bouge pas, mon grognement s’est fait plus agressif, plus douloureux aussi. Je sais que sa lame est aussi acérée que mes griffes et qu’il sait combattre où moi je n’agis qu’à l’instinct. Mais il a raison, je suis une bête, un animal blessé, acculé, et c’est à ce moment que nous sommes les plus dangereux.

Je lui saute alors dessus, toutes griffes dehors. Il tente de me repousser de sa dague, mais elle est courte et je profite de la taille de mes mains pour repousser son bras en y appliquant de longues traînées de sang. Il s’en suit un ballet étrange d’attaques et de contre-attaques entre sa lame et mes griffes, mais il est bien plus adroit que moi et prend petit à petit du terrain, me forçant à reculer en m'infligeant de nombreuses estafilades. Tout à coup je trébuche et tombe en arrière, me rattrapant de justesse en posant la main sur une branche épaisse posée sur le sol. Je m’en saisis et la brandis devant moi tel un bouclier au moment où le Shaakt profite de ma déconvenue pour frapper. Sa lame heurte le bois et s’enfonce dedans avec un bruit mat. Je ne lui laisse pas le temps de la dégager et d’un geste brusque je tire la branche et déséquilibre l’elfe qui s’avance d’un pas, se retrouvant dangereusement proche de moi.

Je bondis et enfonce mes crocs dans sa gorge. La peau si fine de son cou cède dans une gerbe de sang alors que son goût métallique empli ma bouche. Je serre quelques instants durant lesquels le Shaakt est parcouru de soubresauts, puis mes muscles se relâchent et le corps tombe sans vie à mes pieds.

Des perles de sang gouttent de mon pelage. J'en suis à nouveau couvert, mais qu'importe ? Il semble m’aller si bien.



L'esclave voleur de livres

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Je pleure, parce que leur mort est mon fait.
Je pleure. Parce qu’elle était la vie, parce qu’elle était la fougue et la fureur d’aimer.


Thème de Sha'ale


Dernière édition par Sha'ale Wakhan le Mer 7 Jan 2015 11:08, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Mar 6 Jan 2015 18:13 
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Le sang me va si bien


L'esclave voleur de livres

Je titube, le son de mes propres grondements emplit ma tête, ils s’échappent de mes crocs, perdus, incontrôlés. Je m’effondre à genoux dans la terre craquelée, sous le regard narquois des morts. Mes pattes raclent le sol. Malgré la chaleur, je suis glacé jusqu’aux os et je tremble. Combien en ai-je tué ?

Je me relève lentement, les bras serrés contre mon torse, comme pour me réchauffer, me soutenir dans ma peine, si seulement il n’y avait ces griffes qui s’enfoncent dans ma chair, cherchant le sang à travers mon pelage. Mes propres griffes pour me ramener à la réalité, me lacérer...

La douleur pour me tirer de ma folie. Car je suis, je fuis, je sombre dans la folie. Je suis… Et toi, Chilali, qu’es-tu ? Un esprit désincarné qui me hante, fantôme de ce que tu étais ou as-tu rejoins ces contrées idylliques que tant adulent ? Ou bien l’oubli, le néant et tu n’es plus rien, plus que cette chair froide et vide dont ils disposent, ce sang sur ma fourrure.

Le regard vague je me rapproche des Shaakts et les fouille, m’appropriant tout ce qui me semble utile. Je bois de larges gorgés dans l’une des gourdes, ressentant finalement le premier sentiment de jouissance depuis ta mort. S'ils avaient vraiment voulu me tuer, empoisonner leur eau aurait été une si belle solution de dernier recours. Le pas lourd, je reprends enfin ma route. Derrière-moi résonnent quelques temps les sabots indécis des chevaux. Qu’importe, qu’ils trouvent eux aussi leur liberté, je ne souhaite pas assujettir un être à mon tour.


***
**


Les lieues s’étiolent dans une ombre incertaine dont les réminiscences m’échappent. Combien de temps ai-je erré ? Je l’ignore, des jours, des semaines peut-être… Je me suis nourri des maigres vivres ramassés sur les corps et de quelques rongeurs impudents. Le désert a laissé place à une vaste forêt, les collines à de hautes montagnes. Tous les arbres se ressemblent, il n’y a aucun chemin et je n’ai que la succession de vallées et de monts pour m’orienter, la nuit et le jour pour me rythmer, mes remords pour compagnie. La faim me tenaille et le froid se fait sentir. Le désert est bien loin désormais et mon maigre pelage habitué à la chaleur étouffante ne me protège guère. J’avance malgré tout, déterminé à survivre. Je n’ai ni vu ni entendu d’autres shaakts, la frontière est sans doute derrière moi.

Soudainement, alors que je traverse un col étroit, je distingue au loin de la neige qui nappe les pics dans une chape dorée scintillante de rose au soleil couchant et une peinture appartenant à une ancienne vie, si proche et si lointaine, me revient. Nous l’aimions, cette peinture, nous la regardions à la dérobée, entre deux baisers lorsqu’ils ne nous voyaient pas. Je reste un instant tétanisé devant cette image et les souvenirs affluent, non plus ceux de ta mort, mais ton rire, ta fougue, cette canine qui dépassait quand tu souriais, tes yeux facétieux, ta caresse…

Une gouttelette perle de mon museau qu’une patte émaciée recueille, précieux réceptacle de tous ces moments qui, tendrement, s’écoule sur mon pelage, se gorgeant du sang et de la terre qui le macule encore. Devenue grenat veiné de noir, elle s’approche du bout de la griffe où elle reste en suspension devant mes yeux, hors du temps, avant de s’éclater sur le sol.

Je relève la tête une dernière fois vers les névés, rassemble ma honte et mes regrets et reprends ma route.


***
**


Mon bras me gratte là où se trouve la blessure tranchée par la lame d’un shaakt. Il en sourde un liquide jaunâtre, puant. Une infection. J’ai essayé de la purger, de la soigner mais je ne sais qu’y appliquer, alors je l’ai bandée et j’attends. Une autre a point sur ma cuisse.

J’ai progressé encore durant quelques lieues qui m’ont rapproché des pics et j’ai senti la neige pour la première fois sous mes doigts, sa vive morsure, sa beauté. Je pense que c’est la dernière chose que je verrais. Je n’ai plus rien à manger, plus la force de chasser alors je me suis allongé dans sa douceur accueillante et elle m’a entouré, m’a bercé dans son giron et mes paupières se ferment petit à petit, je ne sens plus le froid, mais sa chaleur qui m'engourdit. Un petit oiseau des neiges au plumage blanc tâché de noir s’est approché de moi et j’ai tendu le bras vers lui. Je l’ai presque touché avant qu’il ne s’envole.

Je suis de retour dans le désert, auprès de Chilali, auprès des miens encore en vie. Je ne suis plus l’instigateur d’un massacre, je suis de nouveau moi-même, Sha’ale Wakhan le Woran, l’esclave voleur de livres. Tant de fois fouetté, mais heureux. Mes yeux sont clos.

… Chilali.


***
**


Un petit coup donné dans mes côtes. J’en ai à peine conscience. Quelqu’un se penche, ouvre sans douceur l'une de mes paupières. J’aimerais réagir, mais je n’en ai pas la force, je n’arrive plus à bouger et je ne sens plus mes membres.

- Un autre. Y sont nombreux à s’en être réchappé, c’te fois.

- Ce n’était pas arrivé depuis combien de temps ?

- Quarante, cinquante ans ?

- Celui-là a l’air franchement mal en point, on le ramène ?

- Ouais. On pourra pas dire qu’on fait pas dans l’social.

Parlent-ils de moi ? Je me sens bien, pourtant, je n’ai plus mal. Je sens vaguement que l’on bouge mon corps. Je tente de protester, laissez-moi, je suis avec elle ! Mais en vain. On me soulève. Je parviens à ouvrir faiblement un œil, trois silhouettes se découpent avant que je ne m’enfonce de nouveau dans l’oubli.



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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Mer 26 Juil 2017 17:25 
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Je marchais depuis longtemps et ne voyais que de la neige. Mais bientôt je vit un peu d'herbes et à mesure qui y avait de l'herbes il y avait plus d'arbres et je fut bientôt dans une forêt et ça tombait bien car qui dit forêt dit animaux et qui dit animaux dit nourriture et je commençait à avoir très faim. Je trouva un petit faon certes je n'aurais pas beaucoup à manger sur lui mais je pourrait trouver d'autres proies après et continuait à manger. Donc je dégaina silencieusement mes deux couteaux et m'approcha discrètement vers le faon et lui sauta dessus. Je n'avais pas vu la biche à coté de lui et me prit deux coups de sabots et roula quelques mètres plus loin et a peine je commençais à me relever quelle était en train de me foncer dessus avec surement l'intention de me donner deux autres coups de sabots mais cette fois j’étais prêt et esquiva de justesse s'est deux sabots et l’éventra d'un coup de couteau. Le faon c’était enfui mais sa mère était assez grasse pour me rassasier. Donc j’enlevai la peau et coupa des morceaux de viande que je mangea cru.

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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Mer 26 Juil 2017 23:40 
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Il commençait à faire nuit. Je devais faire un feu de camp avant qu'il fasse complétement noir. Je chercha quelques pierres et des branches mortes. Je trouva six branches mortes, cinq pierres et une marcassite,chose rare dans cette forêt, j’essayai de faire un feu et réussi à en faire un.

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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Dim 30 Juil 2017 22:19 
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Je me réveillais en sursaut car je sentais des regards sur moi. C’était le matin alors je ne voyais pas très bien. Je mangeais les bouts de viande crue que j'avais obtenus hier et me mis en route je ne sais où et ne supportant plus cette impression d’être observé, je hurlais. "Montrez-vous !". Des shaakts sortir des arbres avec des arcs bandées.

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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Dim 30 Juil 2017 22:38 
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Un shaakt sorti discrètement des arbres et dit "Je te conseille d'abandonner tout de suite et de nous suivre". Je répondis"Jamais de la vie ! bande de petits elfes tout fragiles !". Je me ruais vers lui et une pluie de flèches arriva devant moi me forçant à m’arrêter pour ne pas en recevoir une en pleine tête. Je dis "Ce ne sont pas des flèches qui m’arrêteront !!" et recommençais à foncer vers le shaakt et deux flèches me désarmèrent. Il dit "Dernière chance ou on te fais mal jusqu'à ce que tu abandonnes" je ne répondis pas et les shaakts sortirent des couteaux certainement pour me faire 'mal' et que j'abandonne.

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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Dim 24 Sep 2017 13:25 
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Un groupe de dix shaakts sorti des buissons derrière moi ,eux aussi avec des couteaux, s'avancèrent vers moi. Dix autres descendirent des arbres et deux d'entre eux récupérèrent mes couteaux. Les dix shaakts des buissons s’arrêtèrent et six des arbres s’arrêtèrent aussi et les quatre autres vinrent vers moi. Deux d'entre eux n'avaient pas de couteaux sortis et les autres en avaient un, mis à part ceux qui ont récupéré les miens qui du coup en avait deux chacun. Je courus vers les deux qui avait pris mes couteaux fit une glissade en dessous de l'un d'entre eux mais ne réussit pas à le faire tomber et ils avait certainement prévu ça car juste derrière eux se trouvait ceux qui n'avait pas de couteaux qui m’attrapèrent, mais je réussis à prendre au passage un couteau pour le planter dans l'une des mains des shaakts qui m'avait attrapé. Je basculai vers l'autre côté et réussit à faire tomber le shaakt et à enlever le couteau de sa main pour le planter derrière le genou de l'autre et je réussit à le faire tomber pour reprendre le couteau planté, puis je tombai par terre pour rouler sur le coté car je me doutais que les deux autres allaient essayer de me planter quand j’étais à terre. Je ne m’étais pas trompé car les deux se jetèrent sur l'emplacement où j’étais il y a cinq seconde. Je me retournai et me lançai sur le plus proche des shaakts pour lui couper la gorge. Je me jetai sur l'autre qui se relevait et lui donnai un coup de poing derrière le genou. Il retomba à terre et je lui plantai le couteau dans la tête.

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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Mar 3 Oct 2017 21:05 
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Je me jetai sur l'un des deux autre shaakts pour lui donner un coup dans le genou et lui couper la gorge, puis je fis la même chose avec l'autre. De nouvelles flèches fusèrent vers moi, que j’esquivai pour foncer sur un des shaakts des buissons. Je lui plantai mon couteau dans le genou fauchai la jambe d'un autre qui m'attaquait. Je retirai mon couteau pour le lui planter dans la tête. Je plantai mon deuxième couteau dans la gorge de l'autre. Ce qui restait du groupe fonçai vers moi. J'esquivai en me retournant et en faisant une roulade.


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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Ven 6 Oct 2017 09:45 
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J'avais fait une brèche dans leur encerclement et en profitai pour m'enfuir. Je m’arrêtai après plusieurs heures. Il n'y avait plus d'arbres à présent et un petit chemin ,très difficile à repérer, que je suivis. Il allait bientôt faire nuit mais j'avais encore du bois alors je disposai le bois et fis des étincelles avec mes couteaux. Je réussis à faire le feu à peu près une minute avant la nuit. Je fis cuire un morceau de viande et le mangeai. Il ne me restait plus que cinq morceaux de viande et du cuir.

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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Lun 9 Oct 2017 13:29 
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Je recommençai ma route sur le chemin et vit une charrette de marchand je me cacha derrière une pierre et attendis qu'il passe. Je recommença ma route et vit une petite ville, surement la distance, alors je me dis que je devrais peut-être trouver quelque chose pour me cacher la tête. J'attendis qu'une nouvelle charrette passe pour lui voler quelque chose pour me cacher la tête. Une nouvelle charrette passa je me cacha et la suivit je réussit a monter dedans sans que le marchand ne le remarque et prit une cape avec une capuche. Parfait. Je me faufila a l’extérieur de la charrette et mis la cape et la capuche.

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 Sujet du message: Re: Route entre Hidirain et Khonfas
MessagePosté: Mar 10 Oct 2017 14:43 
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La ville était de plus en plus grande et j'avais un mauvais pressentiment alors je me dis qu'il valait peut-être mieux de ne pas y aller. La route s'est couper en trois et je choisis d'aller a droite.

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