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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Lun 5 Oct 2009 04:36 
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Rasliak put rapidement juger de l'impatience de la créature... Celle-ci semblait prompte à dégainer ses lames et finalement peu encline à résoudre un conflit par la parole.

Le voleur choisit de faire fi de la pique que lui lançait l'inconnu au sujet de sa dague, pour se concentrer plus particulièrement sur la menace que la créature pouvait représenter. Même un regard inexpérimenté aurait clairement pu percevoir une différence de niveau entre les deux... Pas besoin d'être un génie pour comprendre que le voleur s'était de nouveau fourré dans de sales draps. Fâcheuse habitude qu'il semblait avoir contractée...

Jetant un coup d'œil aux alentours, il comprit qu'il n'avait que deux alternative: accepter la proposition de l'humanoïde verdâtre, ou bien combattre.

Or les paroles de son interlocuteur ne semblaient pas être du bluff, ses cimeterres devaient réellement être des armes redoutables entre ses mains. Le voleur sentit son souffle s'emballer. Lui d'habitude si calme, il sentait bien que cette fois ci les choses pouvaient très mal tourner. La Chose qui lui faisait face n'avait rien des adversaires auquel il avait déjà pu être confronté... Vouloir s'en sortir par la force eût été suicidaire, il ne lui restait plus que la négociation. Or l'infamie verdâtre qui lui faisait face n'avait pas l'air très diplomate. Il lui fallait jouer finement pour éviter de se faire tailler en rondelle...

(Putain, je supporte pas quand j'ai aucun choix... Et son affaire sent vraiment mauvais... Sinon, pourquoi est-ce qu'il refuserait de m'en parler... Rasliak mon ami, t'as quand même le don pour t'attirer des ennuis... Vraiment je le sens pas... Vaudrait peut être mieux me battre et chercher une ouverture pour m'enfuir?)

Jaugeant à nouveau la créature du regard, l'évidence s'imposa derechef à ses yeux... Aucune chance de survie face à cet adversaire. En tout cas, pas seul pour l'instant.

(Bordel, on dirait bien qu'y a pas le choix là... Je pense pas avoir une chance contre ça en combat... Va falloir accepter son truc...)

"Ouhla, du calme! Inutile de s'emballer ainsi... Si j'ai vraiment autant que tu le prétend à y gagner, évidemment que cela m'intéresse..." déclara le voleur, d'un ton qu'il voulait ferme, afin de dissimuler son inquiétude... Il sentait un filet de sueur couler le long de son dos, et il retint un frisson...

La créature n'avait pas l'air menaçante pour l'instant, tout au plus agressive, mais il fit tout de même glisser sa dague le long de sa manche et jusqu'à son poignet, prenant garde à la tenir dissimulée de la chose, afin de se préparer à tout assaut soudain... Ainsi il pourrait dégainer d'un simple mouvement de bras, et il espérait bien en dégager un certain effet de surprise. Ou du moins réduire le temps de préparation au combat. Il fixa la créature dans les yeux, attendant sa réaction...

Toute cette affaire ne sentait pas très bon, de cela il était sûr... Il avait un mauvais pressentiment, sans pouvoir toutefois se l'expliquer... Quelle pouvait bien être la nature de cette proposition?

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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Mar 6 Oct 2009 21:36 
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Quête 20 : Dirigé de Rasliak




Ton colosse avance toujours vers toi, calmement mais d’une manière qui te dit rien qui vaille. Il écoute tes paroles sans broncher et semble passer dessus comme s’il avait compris que cela n’était que du vent. Au niveau d’un tonneau accoudé au mur du tripot, il s’arrête et se pose, dos aux planches, le cul assis sur la barrique.

« Je vois que je n’ai pas besoin de te faire un dessin, Rasliak ! Je crois que tu as compris que je ne te laisse pas le choix, j’ai ordre de t’y amener , et je le ferais. Maintenant reste à savoir si ce sera de gré ou de force… Qu’en pense tu, guerrier de l’ombre ? »

Son ton est neutre, il énonce simplement une vérité qui lui semble évidente. Pour toi, cela implique beaucoup de choses et pas mal de danger, mais lui, ne s’en soucie guère. Il ne pense qu’à la réalisation de sa mission, et c’est un bon mercenaire, il rate rarement les tâches que l’on lui confie…

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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Mar 6 Oct 2009 21:55 
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La créature continua à avancer de sa démarche patibulaire, pour s'arréter à quelques mètres seulement du voleur...

Rasliak abandonna toute idée de fuite: même si, en s'asseyant sur ce tonneau, la créature lui avait procuré un ouverture, il ne faisait aucun doute qu'elle avait pleinement conscience de ce fait. Et que donc elle s'en fichait. Ce qui se comprenait assez bien d'ailleurs... La ruelle était étroite, et malgré toute son agilité, Rasliak doutait de pouvoir éviter un coup de sabre si d'aventure il devait se mettre à courir ici... Surtout que les cimeterres de l'énergumène verdâtre qui le rudoyait depuis quelques minutes déjà lui accordaient une allonge non-négligeable... Non, vraiment, Rasliak se sentait piégé...

(Comme un putain de rat... Fait chier... J'ai vraiment aucun choix... Raaaah, quelle enflure... J'aime vraiment pas qu'on me force la main...)

Avec un soupir agacé, et levant les main en guise de signe de résignation, Rasliak se vit obligé de lacher, à contre-coeur:

"Ça me va, j'accepte... J'ai vraiment aucune envie de me faire taillader ce soir... Alors, de quoi est-ce qu'il s'agit? Où est-ce qu'on t'a demandé de me ramener?"

(Mais putain, saloperie de raclure de truc tout vert, je te promets que si tu me tournes le dos un jour, tu te retrouveras avec une dague entre les épaules...)

Dissimulant sa frustration tant bien que mal, se forçant à adopter un air serein, Rasliak fixait la créature, surveillant sa réaction, attendant sa réponse...

Une réponse dont semblait fortement dépendre le sort, sinon la vie, du jeune voleur...

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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 00:47 
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Quête 20 : Dirigé de Rasliak



Voyant ta réaction, l’être soupire à grand bruit malgré tout satisfait mais contrit de ton attitude. Il se relève de sa station immobile et décroche une petite bourse de sa ceinture. IL la défait et en sort une petite boucle d’oreille. Il la fait tourner dans sa main avant de te dire avec une cruauté monstrueuse :

« Je vois que tu as enfin compris, Rasliak. Il est inutile de vouloir combattre, tu n’aurais aucune chance. Maintenant, il va falloir y aller, je suis pressé et j’ai à faire. Ma dernière tâche est de te dire que tu va devoir affronter la mort elle-même… Cela va sans dire, tu n’as aucune chance… Alors, prêt ?

Alors que ses paroles résonnent encore dans ta tête, il dégaine son arme de manière plus défensive cette fois, comme s’il se préparait à une éventuelle tentative de fuite…

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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 12:43 
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Le soupire de la créature prit Rasliak au dépourvu. A vrai dire, le voleur s'attendait à voir l'infamie verdâtre lui bondir dessus et lui passer son cimeterre par le corps. Tandis que non, elle semblait presque déçue...

Elle commença à jouer avec une boucle d'oreille, comme pour la faire miroiter au voleur, avant de lâcher, d'un ton glacial, qu'il faudrait qu'il lui faudrait affronter la mort... sans espoir de survie... avant de dégainer son sabre...

Rasliak se sentant soudainement en danger de mort, son sang ne fit qu'un tour: sa dague fusa hors de sa manche pour venir se ficher dans sa main droite, son bras plaqué le long du corps, prêt à trancher. Il fléchit les jambes, abaissant son centre de gravité afin de pouvoir bondir de côté ou se plaquer au sol plus rapidement.

Il observa la créature, guettant le moment ou elle attaquerait. Mais étrangement, celle-ci semblait avoir adoptée une posture défensive, n'affichant aucune velléité de combat. Elle semblait... le surveiller... Comme si quelque chose allait soudainement le pousser à fuir...

(Affronter la mort... Est-ce qu'il parle de lui? Ou simplement de ce qui m'attends? Dans les deux cas, j'ai l'impression que je me suis fourré dans une drôle d'histoire moi... Rasliak mon ami, il va falloir que tu commences à mieux choisir tes fréquentations...)

Fixant la créature, et sans relâcher son attention, Rasliak s'adressa à elle en ces termes:

" Qu'entends-tu par "affronter la mort" ? Tu ne sembles pas prétentieux au point de te prétendre émissaire de Phaitos... Alors, réponds moi! J'ai accepté ton offre, non? Alors parle donc, et explique moi! Quoi qu'il puisse advenir je me suis engagé à l'affronter... Mais pas à me jeter en aveugle dans une quelconque épreuve! Je refuse de te suivre sans en savoir plus! "

Et comme pour appuyer ses paroles, Rasliak fit jouer sa dague dans sa main d'un geste agile et travaillé, la prenant en prise inversé... Il replia le coude, le bras levé à hauteur de sa gorge... Il était maintenant prêt à combattre pour défendre sa volonté... Et pour obtenir les réponses à ses questions!

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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 14:03 
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Quête 20 : Dirigé de Rasliak



Ton inconnu ne semble pas surpris de ta réaction plutôt agressive et belliqueuse. Quoi de plus normal lorsque l’on t’annonce que ta mort est imminente ? Il ne fallait pas s’attendre à te voir en sortir avec le sourire évidemment. Cependant, tu sens une confiance tranquille et amusé par rapport à tes gestes que tu crois impressionnant, qui pour lui semble presque insignifiant. Cependant, à ta question, tu sens le désarroi planer en lui, comme si lui-même ne savait quoi te répondre. Et d’ailleurs, la seule réponse qu’il te fait est d’une voix ferme certes, mais plutôt compatissante.

« Je ne puis te répondre désormais, je suis juste le messager qui dois t’y envoyer. Je ne suis en effet pas plus au courant que toi. La seule chose que je sais est que ce que tu va affronter est terrible et que ta survie est compromise. Mais pour répondre à tes questions, il te suffit de mettre ceci ! De gré, ou de force !»

Et à ces mots, il te lance avec agilité la petite boucle d’oreille que tu attrape au vol. Elle est d’un seul tenant, un petit support métallique finement ouvragé supportant une pierre cristalline de couleur sombre. Une sorte d’ambre qui rayonne de mystère et d’inconnu.

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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 14:51 
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La réaction et la réponse de la créature ne firent rien pour améliorer l'humeur de Rasliak. Alors qu'il attendait des réponses et des explications, la brute verte lui admit qu'elle était incapable de le renseigner sur la suite des... festivités...

Rasliak attrapa par réflexe la boucle d'oreille que la créature lui lançait... Il la regarda d'un air dubitatif... Comment les réponses pourraient-elles provenir de cet objet ridicule... Toujours en proie au doute, Rasliak ouvrit le fermoir du pouce, et plaça la boucle autour de son oreille... Le système d'attache était simple mais efficace: ne nécessitant pas de trou, mais plus tenace qu'un simple clapet, une fine tige métallique entouré son oreille avant de venir se ficher prés de son tympan...

Le contact de la pierre avec sa peau était étrange, comme s'il était tout proche d'une source de connaissance presque infinie, mais néanmoins hors de portée...

(Drôle de truc... Et à quoi c'est sensé servir?)

"C'est bien beau tout ça, et fort décoratif, mais à quoi cela sert-il réellement? En quoi cette boucle peut-elle m'apporter les réponses à mes questions? Et où suis-je sensé aller maintenant?"

Sa dague avait retrouvé sa position d'origine, lovée dans un repli de sa manche... De toute évidence elle n'inquiétait pas plus que ça l'interlocuteur étrange du voleur, et il n'y avait donc aucune raison d'encombrer ses mains... Et puis, elle était toujours prête à fuser au moindre signe de danger... Un geste mécanique que Rasliak se félicitait d'avoir mis au point... Même s'il lui restait de toute évidence des progrès à accomplir en terme de combat... Étrangement, il sentait que la voie des armes l'attirait de plus en plus, sans qu'il ait pour autant envie de s'éloigner de celle de la discrétion et de la furtivité...

Il lui appartenait de trouver comment les réunir... Chose qui n'était pas aisé, le fracas des armes et la violence des combat lui apparaissaient en tout point antinomique à l'habileté, la précision et l'élégance de la voie du voleur telle qu'il la concevait...

Après tout, la situation actuelle lui permettrait peut-être de parvenir à combiner ces deux voies... Il lui fallait un entrainement de choix, et la créature avait l'air de penser que ce qui l'attendait était au-delà de ses capacités...

(Tu vas voir ce que tu vas voir espèce d''immonde engeance verte... Je vais survivre à toutes tes fariboles, et quand j'en ressortirais grandis et renforcé, on verra bien qui de tes cimeterres ou ma dague seront les plus aptes à délivrer la mort... )

Un rictus mauvais commença à se peindre sur les lèvres du voleur, avant qu'il ne se reprenne... Tout cela était bien beau, mais mieux valait ne pas se laisser emporter... Il n'avait toujours aucune réponses ou indications quand à ce qui l'attendait, mais toutes les raisons de croire que ce ne serait pas facile...

"Alors, quelle est la suite du programme? Et avant tout, à quoi sert ce bijou?" redemanda-t-il, en tapotant la boucle d'oreille d'un air distrait...

Entre la bague d'Ilumy et cette boucle d'oreille, il se demandait s'il n'allait pas finir par ressembler à ces nobles dont il vidait si souvent les poches...

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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Sam 10 Oct 2009 23:21 
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Quête 20 : Dirigé de Rasliak



Alors que tu finis de poser tes questions, tu sens une gêne au niveau de l’oreille. Un sentiment de mal être qui se traduit par la sensation d’être tiré par la boucle d’oreille. Une sorte d’ombre enveloppant ton corps et t’attirant inexorablement vers ce petit bijou métallique. Tu ne comprenais pas d’où venait cet effet mais tu commençais à prendre peur car le phénomène s’intensifiait jusqu’à ce que tu ne sente plus du tout ton oreille. C’est tout ton être qui commençait peu à peu à disparaître à travers le pouvoir de cette maudite bague. Qu’était ce donc ?

«Je n’ai plus besoin de répondre à tes questions ! Bon voyage , Voleur !»

Et sur ces mots, tu es englouti par le transport fluidique sombre qu’est la boucle d’oreille. Tu es transporté, transformé, transfiguré mais surtout, tu es mené par une entité inconnue dans un lieu incongru… Quel serait la suite du voyage ?

((( Hrp : Seconde Maj et Prochain Rp dans la partie Quête ! )))

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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Sam 1 Mai 2010 15:06 
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Dès lors qu'elle venait de pousser la porte d'entré entrouverte, une odeur insupportable la gifla, un fabuleux cocktail de puanteurs diverses et variées, assez de quoi faire vomir un nain enrhumé. L'image d'un nain rendant ses tripes lui vint à l'esprit et elle entra avec un sourire niais et embarrassé aux lèvres. Fort heureusement, l'activité en salle était si dense que personne ne faisait vraiment attention à son entrée. Elle se planta comme un arbre à quelque pas du comptoir, là où les gens étaient suffisamment tassés pour lui permettre de balayer la pièce d'un seul regard. Il y avait beaucoup d'humains, par chance ou l'inverse, il y avait de bonnes chances qu'Eledran et son complice soient ici. Mais où. Une petite question s'imposait. Elle regardait vers le comptoir. Un géant au crâne chevelu et au frond haut ruisselant de sueur essuyait de larges chopines servant à contenir là bière. Au comptoir il ne fallait pas espérer retirer beaucoup d'informations crédibles, la plupart causaient entre eux et étaient pourvus d'un niveau d'alcool déjà très fort pour cette heure.

Le vieil homme de la veille, lui avait indiqué qu'ils se chargeait tous deux des affaires d'argent, et que par conséquent, le meilleur moyen de les trouver, c'était d'avoir de l'argent. Elle l'avait, restait à trouver quelqu'un pour la renseigner, elle opta finalement pour l'homme massif qui tenait le bar pour poser ses questions. L'homme ruisselait de sueur, sa chemise était trempée et ouverte, elle laissait apparaitre une épaisse toison à la poitrine trempée. Il leva son visage aux traits vulgaires et fixa la jeune femme tel un bovin furieux. Elle engagea la conversation, elle ne voulait pas se perdre dans des paroles inutiles tout était clair : " Où je peux trouver Eledran ? "

L'homme sans même répondre, pointa du doigt, à l'autre bout de la salle une porte gardée par deux hommes armés. Sans même remercier le géant, elle se frayait un chemin au travers de cette masse humaine hurlante et assoiffée. Une fois devant la porte, un homme en brigandine de cuir s'interposa et tendit la main en signe de halte. L'autre levait la main pour interpeler le géant qui n'avait pas quitté le bar, celui ci acquiesçait d'un simple signe de tête renfrognée en guise d'autorisation. L'homme s'ôta du passage et ouvrit la porte. Il demanda si elle savait qui trouver, elle demanda Eledran. Les deux gardes sourirent, ils devaient à coup sûr le connaître, le second garde lui souffla qu'elle le trouverait probablement à table à boire en ramassant les paris obtenus dans la nuit, et préparer deux trois sorties avec son équipe.

Elle descendit un escalier en pierre mal éclairé. Elle avançait avec prudence sur ce sol infâme et glissant, gorgé de mousse et d'eau. Une odeur âcre d'humidité prenait la gorge et au bout de quelques marches se trouvait la porte qu'un homme non armé cette fois ci tenait fermée. Il ouvrit à la simple vue de la jeune femme, offrant ainsi l'entrée à une grande salle éclairée de torche et bougie où une cohue titanesque s'agitait. Des combats de chiens. C'était étonnant qu'on ne puisse pas les entendre du premier étage, ils faisaient un tel barouf. Il fallait trouver une table, et deux hommes, et ce parmi les enragés assoiffés de sang de chien. Quelle élégance.

Lorsqu'elle passait parmi les sanguinaires, elle entendait le couinement d'un chien en train de se faire dominer par un autre. Par pure curiosité elle jeta un regard dans la fosse qui faisait office d'arène pour les chiens. Un chien relativement maigre, probablement un chien trouvé dans la rue, était à terre tandis qu'un énorme molosse mordait sa gorge dans un grognement sourd. Les couinements du chien frêle cessèrent. Les parieurs étaient le liesse. Certains entrechoquèrent leurs chopines répandant une mousse de bière crémeuse sur le sol terreux. Les excités s'éloignèrent peu à peu de cette fosse pour se diriger vers une autre où allait se dérouler le combat prochain. Cette fois ci des hommes.

Elle trouva son bonheur assez rapidement une fois son entourage dégagé. Une table éclairée de trois bougies où étaient assis deux hommes armés et en armure devant des bourses posées sur table. L'un étaient en train d'écrire sur un long parchemin les sommes posées devant eux tandis que l'autre comptait, et lui indiquait où en était la fortune.
Une approche? Quelque chose à dire ? Il y avait deux pièces de cuivre par terre. Elle les ramassa et s'approcha à pas de loup de la table des deux compères. Il y avait une grande pile de pièce qu'un des deux dressait au fur et à mesure qu'il comptait. Elle jeta alors les deux pièces de cuivre sur la table renversant la longue pile qui tomba lamentablement sur la table devant le regard des deux hommes, des pièces roulèrent et s'échouèrent ça et là sur le sol. Ils levèrent alors le regard vers Silmeria de façon synchronisée. L'un deux portait sous l'œil droit un tatouage, le visage était rasé de près comme celui de son compagnon. Ils étaient tous deux bruns, aux cheveux courts mais l'un d'eux avait une cicatrice sur la tempe qui allait jusqu'aux cheveux. L'homme au tatouage était armé, une dague à la ceinture à côté d'une épée de taille moyenne, et une petite hache dans le dos, on distinguait le manche à portée de main derrière l'épaule droite. Un droitier. Il portait son épée à gauche, la main droite portait donc l'épée et la gauche la hache, la dague devait servir à manger ou remplacer la hache en fonction des circonstances. L'autre à la cicatrice se dressait en posant la main sur l'épaule de son collègue. Silmeria ne le quittait pas des yeux mais elle observait néanmoins son armement, elle avait appris à le faire sans quitter la personne des yeux. Une épée de même facture que le tatoué, deux dagues de chaque côté de la poitrine. Droitier également. Deux droitiers, parfait. Reste à les faire sortir avec elle. Elle n'avait pas de poisons pour les tuer en offrant à boire. Et tenter de les assassiner ici serait purement suicidaire, et elle ne mourait pas d'envie de finir en pâture dans un enclos pour chien enragés.

Une idée lui vint. L'homme avait les sourcils froncés, il avait le ton grave et agressif :" Vous trouvez peut être ça marrant."

Silmeria sourit, tira une chaise et s'installa avec eux en croisant les jambes. Elle regarda les deux hommes et déclara d'une voix enjouée : " A vrai dire oui, mais je visais votre œil, à défaut j'ai touché votre petite tour de pièce. Il faudra les ramasser d'ailleurs, c'est pas les voleurs qui manquent ici."

L'homme qui venait de se dresser reprit son assise. Ils se regardèrent ne sachant trop quoi penser de cette visiteuse imprévue. Le chahut recommençait à l'autre bout de la pièce. Les chiens venaient d'être détachés.
" Nous n'avons pas le temps de plaisanter avec vous mademoiselle, revenez donc plus tard. Maintenant partez.
Les chiens aboyaient, les hommes au fond les encouragèrent, des grognements, des encouragements donnés à des bêtes féroces. Des couinements, des buveurs qui hurlaient des sommes en pariant sur le chien qui sortirait vainqueur ou qui serait tué.
" Je crois que les chats et les chiens veulent que les hommes fassent la guerre. Quelqu'un va essayer de vous tuer."
Les deux hommes se regardèrent de nouveau; avec plus d'intensité dans le regard. Le tatoué n'avait pas encore ouvert la bouche. Eledran était probablement celui qui dirigeait les opérations;
" Beaucoup de monde voudrait nous tuer, cependant, voyez par vous même, nous sommes toujours bien portant. Vous avez peur pour nous peut être? C'est ridicule, nous ne nous connaissons même pas."
Silmeria ne releva pas la plaisanterie, elle déclara d'un ton tranchant : " Eledran taisez-vous et écoutez"
C'était effectivement lui, elle avait eu de la chance, c'était un coup à perdre toute crédibilité et passer pour folle. A son prénom l'homme parût étonné, mais sa surprise était de courte durée, elle venait de capter l'attention, il fallait continuer à les envouter : " Il y a un homme, un éleveur de cochons qui veut se venger de vous, il a payé un assassin qui se trouve chez lui à cette heure. Lorsque je suis passé devant chez lui par hasard, il a cru que c'était moi qu'il avait engagé. Or dans sa détresse il m'a conté ce qui allait se passer. Je suis venue vous prévenir en échange d'une récompense. Accompagnez moi chez lui, tuez l'assassin et faites ce qu'il vous plaira du vieillard et de sa progéniture. En échange de cet avertissement je demande quinze Yus. Pour le reste je vous accompagne, quelque chose m'intéresse là bas. Vous marchez avec moi?"

Elle n'avait pas hésité dans son mensonge. Tout était clair, l'appât était plus ou moins intéressant. C'était un peu étrange comme propos, mais les hommes se plaisent à entendre ce qu'ils veulent entendre. Ils se regardèrent et discutèrent silencieusement. Silmeria pourrait si elle le voulait entendre ce qu'ils se disaient, mais elle préférait jouer la carte de la coopération, se faire amie plutôt que perturbatrice. Elle observait le groupe autour des chiens hurlant à la mort. Le compagnon d'Eledran frappa deux fois sur la table à l'aide d'une pièce pour capter l'intention de l'Elfe. Il s'adressa pour la première fois à Silmeria : " Qu'est ce qui peut bien intéresser une femme comme vous dans ce taudis ?"

Elle souria et dit d'une voix moqueuse : "Qu'est-ce donc qu'une femme comme moi pour vous messeigneurs ? J'y trouverai mon affaire, et pour vous il est là l'occasion de se défaire d'un parasite qui cherche à vous nuire, si j'en avais été capable, je me serai chargée de l'homme pour lui soustraire ses armes et son argent, mais je ne suis qu'une jeune femme. Un assassin aurait tôt fait de me neutraliser, et que sais-je encore."

Les deux hommes recommencèrent à parler entre eux. Ils semblaient ne rien faire l'un sans l'autre, un véritable travail d'équipe. L'entretien fût plus long cette fois ci. Eledran dit au bout de quelques minutes qu'ils retrouveraient Silmeria dans la rue où se trouvait l'éleveur de cochon le soir même. Elle viendrait avec eux, mais n'entrerait dans la maison qu'une fois cette histoire réglée. Si ce qu'elle disait était vrai elle toucherait vingt Yus au lieu de quinze et pourrait se servir parmi ce qu'ils ne prendraient pas sur les corps et dans la maison. Si au contraire, elle mentait, Eledran lui assura qu'elle ne serait jamais en sécurité à Tulorim.
Eledran :"Maintenant, partez !"

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Jeu 26 Aoû 2010 17:35 
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L'heure avait filé plus que de raison. Il faut dire que le bain était particulièrement relaxant, et si une grosse mégère ne m'avait pas éclaboussé en entrant son large postérieure dans l'eau chaude je ne serais peut-être jamais ressortie. Un instant j'imaginais mon squelette ornant la grande salle avec une petite pancarte: ici est morte une illustre inconnue, ayant passé sa vie dans nos bains. Mais non, des bourrelets infâmes m'avaient chassée.

Et finalement j'étais revenue voir mon contact, qui se terrait dans un vulgaire tripot de la basse ville. Un instant j'imaginais Aglaeka dans ce lieu, entre les sourires malades et édentés et les regards lubriques, les rires sonore et les remarques dégueues. Cela me fit sourire. Ce qui me fit moins sourire fut le commentaire d'Edward, mon contact:

"Je t'ai jamais demandé de liquider la bande. C'est pas comme ça qu'on fait des affaires. S'ils sont morts, ils dépensent plus leur oseille ici et le chef est pas content.
-Tu m'as dit: tue Herbert et t'auras 300 yus. J'ai tué Herbert, alors je veux mes 300 yus.
-Je t'ai jamais dit de démolir les autres!
-Tu m'as jamais dit de pas le faire!
-Tu marque un point... Bon voilà pour toi. De toute façon je suis sûr que dans une heure t'auras plus rien et tu reviendras me voir pour un autre boulot.
-Tu rêve mon grand.
-Allez casse toi.

***
1 demi heure plus tard.
300 yus en moins.
***

"Ed!
-Quoi?
-T'aurais un autre truc sur le feu? Pour deux filles débrouillardes.
-T'as déjà tout perdu?
-Moi? Dans tes rêves.
-Tu parle, t'as l'air fauchée comme tout. Et en plus tu as l'air bourrée.
-Oh écrase blanc bec.
-Ouais ouais... Bon tu tombe bien, j'ai justement un boulot pour toi, et ton "amie". C'est une caisse à emporter à Exech. Je te la mets sur une charrette, faut passer les gardes et l'apporter à Shaldor. Il saura quoi en faire. Et sous aucun prétexte tu ouvre la caisse. C'est clair?
-Ça a l'air louche ton truc.
-C'est pas ton créneau le louche?
-Ça touche?
-Mille yus, à la livraison.
-Mille yus? Ça pue l'embrouille, mais c'est tentant. La moitié tout de suite et on a un accord.
-Ça marche. Tiens.

***
1 heure plus tard
500 yus en moins
***

Je m'étais promise de ne pas tout claquer cette fois-ci... Enfin, 250 pièces chacune ça le faisait toujours. Alors que je me dirigeai vers la sortie, une main me toucha les fesses. La seconde d'après le gus fut projeté en arrière par un vilain courant électrique venu d'on ne sait où... Il se serait sûrement vengé si un autre gars mécontent d'avoir fait tombé ses cartes ne s'étaient énervé contre monsieur main balladeuse

J'esquivai la bagarre de taverne naissante, et claudiquant un peu je me rendis à l'auberge du pied levé, pour rejoindre la belle Aglaeka.


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 Sujet du message: Re: Tripot de Franche Saurette
MessagePosté: Lun 13 Fév 2017 22:21 
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Au tripot de Franche Saurette, un bûcher bouillonnant embrasait le cœur d’un des habitués.

« Un mois ! Par les dieux, UN MOIS ! »

Malencontre grondait, son regard aveugle perdu dans les nervures complexes de la surface patiné de la table. Plus de traces de la panique ou du désespoir qui avait étreints ses jours et son repos depuis cette maudite nuit. Il n’y avait plus désormais que l’aiguillon brûlant de la haine, l’obscurité sur ses paupières et un corps qu’il ne parvenait pas à accepter. Alors, il était revenu dans le Tripot comme l’ivrogne à sa bouteille : pour tenter d’oublier.

L’établissement sentait la sueur âcre des joueurs et l’alcool de mauvaise qualité. Il entendait les rires victorieux et les gémissements désespérés des clients, les reconnaissaient – ce gros lourdaud qui perdait toujours aux cartes, la jolie fille négligemment habillée qui courtisait les favoris de Zewen,… Il retrouva le toucher familier des tables de jeux, fracassées par le temps, les coups de choppes et lustrée par des générations de couches de plats gras et d’alcools qui y furent renversés.

Il espérait ici retrouver un peu de son identité perdue – celle du jeune homme parfaitement voyant. Mais il n’y trouvait que le rappel amer de ce qu’il avait perdu. Même le goût de l’alcool lui semblait encore plus aigre qu’auparavant – un véritable exploit. Qu’importe : ce n’était pas dans l’alcool que Malencontre comptait s’oublier. Son vice est bien plus mordant, bien plus vicieux et bien plus tentant ici.

Le roulement des dés.
Le frôlement des cartes à jouer.
Le tintement des yuens.
La fièvre du pari embrume l’esprit plus sûrement que l’alcool Thorkin.

Malencontre écouta à travers la salle, tentant de retrouver une voix familière dans le vacarme ivre du lieu. Il sourit quand il l’a découvrit, et se leva pour se diriger d’un pas encore maladroit vers elle, louvoyant entre les clients et les tables de son mieux.

« Hé, l’aveugle, tu viens parier toi aussi ? »

La voix rocailleuse d’un solide Thorkin accueillit Malencontre quand il se pressa dans les premiers rangs du comptoir des paris. Il s’y trouvait un grand panneau sur lequel le Thorkin mettait à jour les paris en cours et les côtes, mais Malencontre ne pouvait que supposer sa présence, incapable de le voir s'il s'y trouvait toujours.

« Juste parier ? Je crois que je suis plutôt venu mettre quelques yuens dans la bonne poche : la mienne. »

Au ton que Malencontre essayait de rendre badin, le Thorkin se fendit d’un ricanement amusé.

« Ah oui ? Et si tu nous racontais qui est ton favori, pour voir ? Ce serait dommage de passer à côté du favori de papy.»

Ici, on pouvait parier sur plein de choses, mais parmi les paris les plus populaires, on trouvait les combats d’arènes.

« Des nouveaux dans l’arène ? »
« Bah, quelques blancs-becs aux noms pompeux… Thorkal le Sans-Merci, Ek’natek le Sanguinaire, Maalram l’Impitoyable, … Il y aura beaucoup de sang neufs sur les bancs de sables de l’arène. »
« Et aux niveaux des vétérans ? »
« Ho, et bien il y a Lurdom, Lyre, le mange-crâne, … Et bien sûr, Red Esteban ! »
(Qui ?)

Malencontre entendis l’incrédulité dans le souffle du Thorkin avant même que sa voix ne lui parvienne, alors qu’il était questionné sur le personnage.

« Tu me fais marcher ? Tu ne connais pas Red Esteban ? Le type qui a défait un Narvan en seulement deux coups ? Qui a tenu tête à un peloton entier de la milice venus l’arrêter à cause de ses dettes de jeux ? Qui a affronté un basilic au cours d’un jeu spécial où il n’avait le droit qu’à des armes de mauvaises qualités – et qui l’a vaincu avec un style incroyable ? Tu sais au moins qu’il a un combat après-demain ?»
« Finalement, c’est toi qui semble me donner un bon conseil pour mon futur pari. »

En temps normal, Malencontre aurait parié sur ce Red Esteban sans y réfléchir à deux fois. Mais à cet instant, il prit soudainement conscience d’un poids dans l’une de ses poches. La fouillant, il en sortit sa pièce porte-bonheur. C’était une pièce aux faces lissées par des années de frottement du bout des doigts. Sur l’une des faces, un discret « Z » y était gravé. Avant chaque pari, il avait pris l’habitude de lancer la pièce à pile-ou-face. Si la face portant le « Z » apparaissait, Zewen lui indiquait de continuer sur sa décision ; si l’autre face apparaissait, il devait prendre l’autre solution, et non pas abandonner le pari : on ne questionne pas un dieu pour ensuite ne rien faire.

(Hum… Devrais-je plutôt demander aux dieux où devrait aller mon pari ? … Je m’apprêtais à parier sans réfléchir, je peux au moins suivre leurs conseils, je pense.)

Apprêtant la pièce entre l’index et le pouce, un murmure de prières franchit ses lèvres :

« Ô Zewen, maître des destinées et seigneur du temps. Tu règnes sur tout ce qui est, car tu es à l’origine de tout, et tu présideras à la fin de tout. Aujourd’hui, je viens à vous avec l’espoir de recevoir votre faveur par une réponse à ma question : devrais-je parier sur ce Red Esteban ou son adversaire ? »

La pièce s’envola dans les airs avec un tintement métallique, et retomba dans la paume de Malencontre l’instant d’après. Il examina la face avec ses doigts.

Pas de Z.

« Je vais parier sur l’adversaire de Red Esteban. »

Rire incrédule du Thorkin.

« Alors ça ! C’est que tu ne l’as vraiment pas vu combattre, le Red Esteban, sinon tu ne dirais pas ça ! T’es sûr de toi, vieux bonhomme ? Est-ce que tu sais qui est son adversaire au moins ? »

Malencontre décocha en direction du Thorkin un sourire malicieux – le premier sourire qu’il a eu depuis longtemps.

« Non, mais à vrai dire, ça ne change pas mon pari. Appelle ça l’instinct. »
« L’instinct, mon cul oui. Enfin, les yuens sont des yuens. Son adversaire, c’est le petit nouveau, Malraam l’Impitoyable. C’était à son sang que je faisais référence tout à l’heure, tu sais ? »

Le pari enregistré, l'aveugle quitta le comptoir et se dirigea vers la rue avec un vrai sentiment d’allégresse pour la première fois depuis un mois.

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