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 Sujet du message: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 4 Aoû 2009 00:07 
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Voyant l’altercation entre les deux hommes, Logan pousse un soupir de lassitude avant de revêtir son masque pour ensuite s’interposer entre eux, alors que le corbeau d’Antariasi prend son envol loin du navire, pour son salut…

« Messieurs, l’heure n’est pas à la dissension interne ! Modérez vos colères. Antariasi, vos paroles sont une insulte envers les buts de cette expédition. Je vous surveillerai désormais personnellement. Ne commettez pas d’impair, et aidez-nous de votre mieux, qu’importent vos croyances. Erfandir, ne laissez pas votre foi vous aveugler. Ces marins n’ont qu’une échappatoire, et ils sont en train de la préparer. Laissez-leur cet espoir de survie. Chacun de nous a sa place pour la suite de cette chasse au trésor maudite, mais seulement huit masques à pourvoir. Et vos capacités seront nécessaires, je pense… Ces marins affronteront la tempête et auront un espoir de vivre, alors que nous, nous allons affronter les profondeurs de l’océan, où se terre le mal qui a déjà causé tant de mort. Nous courrons tous vers une mort certaine, lente et douloureuse. Est-ce cela que vous souhaitez à ces marins, qu’ils prennent votre place ? Pour la bonté de votre déesse, et pour la Vie, nous nous battrons, tous, ensemble… »

Jerth intervient alors, après lui aussi avoir placé son masque :

« Cessez, Logan. Il n’est pas le temps pour ce genre de discours. Notre ami guérisseur a déjà choisi sa voie, en prenant un masque… »

Il s’adresse alors à son équipage.

« Marins de Kendra Kâr, écoutez votre capitaine ! Il vous faut saborder l’Aigle des Océans et le quitter sur ces chaloupes ! Portez ce message à notre roi, par votre loyauté : Par le fond, nous poursuivons. Allez, maintenant ! »

Les marins semblent mitigés. Si certains se précipitent directement sur les chaloupes, d’autres restent sur le pont de l’Aigle, sans savoir que faire. Seule une poignée d’entre eux se charge de haches et descendent dans les cales pour creuser des trous dans la coque… De ceux-là, aucun ne remontera… Et bien vite, les eaux tumultueuses de la mer jaillissent sur le pont, se mêlant à la pluie, aux éclairs et aux larges vagues… Avant même que le bateau kendran ne coule, une chaloupe est renversée, et tous les marins y stagnant se noient dans la tempête…

Chaque aventurier a revêtu un masque…

Quoi qu’il en soit, une fois submergé, l’Aigle fdes Océans semble vouloir se mouvoir de sa volonté propre, ne suivant pas une trajectoire verticale comme tout bateau qui coule, mais se penchant vers l’avant, et avançant vivement, comme propulsé par une force invisible faisant gonfler ses voiles vers une destination inconnue…

Le voyage dure longtemps, un temps qui ne peut se mesurer, mais qui, selon vos sens, durerait entre 6 et 12 heures… et qui vous entraîne dans les profondeurs abyssales de l’océan, suivant une trajectoire rectiligne qui ne souffre pas de la moindre déviance. Animaux marins et autres plantes aquatiques, méduses et poissons, croisent votre route avec surprise… Mais le plus surprenant dans tout ça, c’est que, même lorsqu’aucune lumière n’est visible de la surface, les alentours du bateau semblent éclairés par une faible lueur blanchâtre, suffisante pour voir clair tout autour, à vue humaine.

Au terme de ce long et paisible voyage sans le moindre incident, une vision spectaculaire s’offre à la vue de tous : Une ville, une citadelle sous-marine, immense et inquiétante, qui semble être le point d’arrivée de votre voyage sous les mers…

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(Le voyage se fait en libre total, et vous pouvez pendant ce temps faire ce que bon vous semble pour la suite de l’aventure : Repos, entraînements, discussions avec les pnjs survivants, repas, observation de la faune et flore marine, affutage des armes, etc… Je m’occupe des réponses des PNJ. Vous avez jusqu’au vendredi 07/08, idéalement, pour faire tout ça.)

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mar 4 Aoû 2009 13:28 
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Inscription: Ven 24 Avr 2009 21:44
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Je ne m'en rends pas compte mais le poignard à la sombre lame à complètement perverti mon esprit, transformant un serviteur des dieux noirs tolérant en un fanatique dévoué qu'à sa cause. Mon regard redevenu aussi noir qu'une nuit sans lune fusille le guérisseur et si on pouvait tuer par un regard, sûr que l'adolescent serait déjà mort. Alors que je m'apprête à répliquer avec véhémence, Logan nous encourage à nous calmer et m'accuse d'être insultant envers le but de cette mission. Je ne réponds rien à cet homme qui se croit tout permis, même de me surveiller de près mais si il n'a pas d'autre chose de plus importante à faire, qu'il le fasse.

Le capitaine demande au blond d'arrêter son discours et s'adresse ensuite à ses hommes d'une manière assez maladroite selon moi mais c'est lui leur chef donc je ne dis rien et attends la réaction des marins. Certains se précipite sur les chaloupes, d'autres restent sur le pont sans trop savoir quoi faire et un tout petit groupe s'enfonce dans les tréfonds du navire avec des haches, surement pour saborder le navire. Alors que le navire commence à s'enfoncer lentement dans les eaux tumultueuses, je me retourne vers Logan et lui dis d'une voix narquoise.

Chaperonnez moi si vous voulez mais si vous croyez que je vais vous glisser une lame sous vos omoplates sans raison, vous vous trompez. Après tout si ça vous amuse de me surveiller allez-y mais vous serez surement plus utile ailleurs.

C'est alors que je finis ma phrase qu'une chaloupe se retourne, accordant à ses passagers une mort par noyade certaine. Je ne peux m'empêcher d'avoir de la pitié pour eux, se noyer est une mort douloureuse et j'en veux un peu à Erfandir de ne pas avoir laisser le choix aux marins de s'en aller sans souffrance rejoindre le royaume de Phaïtos. Quoi qu'il en soit il est trop tard pour les regrets maintenant et la seule chose qu'il me reste à faire c'est de prier pour leur âme.

Que vos âmes reposent en paix dans le domaine de Phaïtos pour l'éternité car vous avez été de bons marins!

Sobre et efficace, c'est comme cela que je fais mes prières depuis que j'ai du supporter un discours d'une heure à la mort d'un prêtre de Phaïtos lorsque j'avais une dizaine d'année. Je range mon arme là où je l'avais mise auparavant et m'approche du mât central du navire pour m'y accrocher alors que mes pieds commencent à tremper dans l'eau de la mer. Un éclair illumine le ciel et j'en profite pour essayer d'apercevoir un des autres navire parti du port mais aucun d'eux n'est visible, la pluie raccourcissant le champs de vision. J'attends avec une certain appréhension mon immersion complète ainsi que celle du navire et je ne trouve rien d'autre à faire que de prier pour le salut de ma propre âme.

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Les dieux sombres sont tout puissants


Antariasi, serviteur des dieux sombres écrasé comme son pendant rolisitique papier.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Mer 5 Aoû 2009 17:40 
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Alors que la tension montait entre mon adversaire et moi, c’est le blond vêtu d’un masque qui s’interposa pour mettre fin à cette querelle religieuse. Je comprenais son désir de nous calmer mais je n’étais nullement poussé par mon fanatisme mais par l’horreur d’un homme qui ne voulait même pas accorder son respect à mon culte. Je n’avais pas l’intention de me battre, mais abandonner ses marins en jurant leur perte m’était insupportable. Ce n’était ni pour la lumière, ni pour ma déesse que je faisais cela, simplement par respect pour la vie humaine que je chérissais par-dessus tout. Logan soupira avant de déclarer au milieu de la tourmente :

« Messieurs, l’heure n’est pas à la dissension interne ! Modérez vos colères. Antariasi, vos paroles sont une insulte envers les buts de cette expédition. Je vous surveillerai désormais personnellement. Ne commettez pas d’impair, et aidez-nous de votre mieux, qu’importent vos croyances. »

Enfin l’aide espérée d’un membre compréhensif de cette aventure , il avait raison de dire qu’Antariasi était une insulte à cette expédition. Cet homme était de la même engeance que le nécromant dont je ne voulais qu’une chose , le sang. Je restais passif car j’avais apprécié cet homme sous son aspect mesuré et réservé et il avait un ami de confiance durant un temps. Mais sa personnalité fourbe et sinistre, celle-ci je ne pouvais la comprendre ni l’apprécier, il allait à l’encontre de tout ce que je chérissais depuis ma plus tendre enfance…

« Erfandir, ne laissez pas votre foi vous aveugler. Ces marins n’ont qu’une échappatoire, et ils sont en train de la préparer. Laissez-leur cet espoir de survie. Chacun de nous a sa place pour la suite de cette chasse au trésor maudite, mais seulement huit masques à pourvoir. Et vos capacités seront nécessaires, je pense… Ces marins affronteront la tempête et auront un espoir de vivre, alors que nous, nous allons affronter les profondeurs de l’océan, où se terre le mal qui a déjà causé tant de mort. Nous courrons tous vers une mort certaine, lente et douloureuse. Est-ce cela que vous souhaitez à ces marins, qu’ils prennent votre place ? Pour la bonté de votre déesse, et pour la Vie, nous nous battrons, tous, ensemble… »

Notre merveilleux capitaine interrompit le discours tout en plaçant son masque sur sa lâche figure barbu pour réprimander Logan, seul être fier au milieu de cette tempête…

« Cessez, Logan. Il n’est pas le temps pour ce genre de discours. Notre ami guérisseur a déjà choisi sa voie, en prenant un masque… »

Il s’adressa alors à son équipage.

« Marins de Kendra Kâr, écoutez votre capitaine ! Il vous faut saborder l’Aigle des Océans et le quitter sur ces chaloupes ! Portez ce message à notre roi, par votre loyauté : Par le fond, nous poursuivons. Allez, maintenant ! »

Comment osait-il ? L’infâme vieux singe barbu , il ne manquait pas de toupet , mais il fallait lui reconnaître une grande bravoure et un honneur sans faille. Je le respectais pour sa fidélité envers la patrie même face au danger et aussi pour le courage dont il faisait preuve alors qu’il donnait des ordres terribles à ses marins fidèles. Et malgré toute ma colère, je lui reconnaissais un certain courage d’abandonner ses marins à la mer, car il fallait du cran pour quitter ces marins qu’il chérissait.

Je n’avais pas non plus choisis ma voie, j’étais seulement contraint de le faire et je n’avais nul autre destinée. Et me faire traiter de fanatique à Gaïa… Baliverne, je ne l’étais pas ! Je respectais la croyance en Phaïstos de Antariasi mais je refusais celle lié à Thimoros, et celle-ci qui rentrait en jeu car on laissait simplement ces marins souffrir inutilement par une mort atroce. Et mes nerfs ne pouvaient plus en contenir plus après l’horreur vécu la veille. Je reconnaissais à Logan mon emportement inutile mais je ne pouvais laisser leur paroles dans le vide, je leur devais une explication…


( Ces hommes sont intelligents, ils n’ont juste pas compris mon point de vue ! Mais ne les brimons pas, ils ont aussi leurs raisons et je n’ai pas à les juger. Nous serons tous jugés assez tôt !)

Pendant ma réflexion, les ordres funestes sont mis en place et un bon nombre de marins se jettent désespérés sur les chaloupes pleines à craquer. D’autres sont perdues au milieu de cette tourmente de vent, d’eau et de malheur, ils restent plantés sur le pont, désorientés et ne savant que faire et quoi interpréter. D’autres en revanche descendent dans les profondeurs du navire, armés de haches destinées à éventrer l’Aigle. De ces courageux marins, je n’en vis aucun revenir. Ainsi, ils avaient péris pour notre survie, ainsi j’avais échoué. De nouveau mon incompétence avait fait perdre la vie à des hommes qui ne le méritaient pas. De nouveau, cette aventure macabre m’horrifiait. Et une fois de plus, je jurai intérieurement que moi vivant, jamais le nécromant n’ira en paix. Il avait causé trop de dégâts dans mon cœur et provoqué trop de malheur, personne ne devait subir de nouveau le jeu de sa funeste volonté. J’en faisais le serment, j’arracherais les boyaux de cet homme de mes mains… Quitte à y laisser la vie…

Chaperonnez-moi si vous voulez mais si vous croyez que je vais vous glisser une lame sous vos omoplates sans raison, vous vous trompez. Après tout si ça vous amuse de me surveiller allez-y mais vous serez surement plus utile ailleurs.

Ce fut Antariasi qui fut le plus prompt à répondre à ces réprimandes et il ne regrettait nullement ses paroles douteuses. Au contraire, il était fier comme un coq et sa vanité augmentait encore ma haine. La vie de tant d’hommes avait été sacrifiée… Personne n’avait le droit de prendre cela avec un air condescendant et de rire du sort de ces valeureux marins. Il ne le faisait pas , mais Antariasi se moquait éperdument de la vie alors qu’il avait un profond et noble respect pour la mort. Je respectais aussi la mort je n’envisageais pas la vie comme il la voyait.

L’Aigle commençait à s’enfoncer peu à peu dans la mer et des flots bouillonnants apparaissaient sur le pont. Nous coulions en pleine tempête et nos vies à tous étaient en danger. Pourtant, nous, huit fous, restions sans bouger au milieu de ce pont. Nous observions le départ précipité des marins et celui-ci était chaotique. Entremêlement de bras, de jambes et de cris qui formait une incompréhensible mêlée regroupée dans les chaloupes qui tanguait au gré des hautes vagues. Et ce fut sous mes yeux… Une houle un peu trop forte, une chaloupe un peu trop chargée, une chance un peu trop faible… Une embarcation se retournât envoyant à la mer tous ses occupants, envoyant à la mort tous ces hommes errants.


( Et voilà, j’ai échoué ! De nouveau ….)

Ma tristesse prit enfin le pas sur ma haine qui ne cessait de flamboyer et je ne pus regarder ce misérable spectacle plus longtemps. Trop de torts nous incombaient, nous n’avions pas été à la hauteur. Les gens à nos côtés mourraient implacablement et nous continuions impassible et sans cœur sur notre route du désespoir. Jamais je n’avais choisi cette voie, jamais je n’aurais du être ici. Cependant, je ne pouvais plus faire demi-tour. Darek aurait voulu que j’amène la lumière dans les endroits sombres où nous plongions. Je ne pouvais me défiler et devais me battre et aller de l’avant malgré les blessures que ces morts m’infligeaient.

Antariasi prit de nouveau la parole, adressant une prière à son dieu pour l’accueil des marins décédés. Il avait raison, il fallait honorer ces hommes mais malgré tout ma rancœur ne put se contenir plus longtemps après l’éloignement du serviteur des dieux sombres. C’est d’une voix amère et résignée que je dis tristement :


« Ma foi ne m’aveugle pas, j’aurais juste voulu donner une meilleure chance de survie à ces marins…Ils le méritaient…Et ne vous méprenez pas sur mon choix, notre destin est pire que la mort… Nous nous rendons en enfers… Et je compte bien combattre ce mal à vos côtés ! »

Mes yeux brillaient encore d’une lueur inquiétante, j’étais atteint par la folie. J’avais aujourd’hui décidé qu’au prix de ma vie, de toute mesure, je me jetais sur le mal absolu pour le combattre et le vaincre. Et tandis que l’eau continuait toujours à monter, désormais à la taille, j’enfilai lestement le masque sordide.

( Gaïa, je te confie ma vie ! Puisses-tu dans ta grande sagesse, me rendre utile à ton service ! )

Et ce fut sur cette dernière mais courte prière que notre navire se fit engloutir définitivement par les eaux noires de la mer déchaînée.

Je pris peur lorsque je vis l’eau arriver à hauteur de mon cou et je m’agitai nerveusement tandis que l’eau grimpait inexorablement. Et puis d’un coup, ce fut le noir complet, l’inadaptation totale… Je ne voyais plus rien dans l’obscurité nouvelle des flots et je me débattais tant bien que mal pour essayer de respirer dans l’eau. L’angoisse me tenaillait et je me tâtais fébrilement les joues cherchant à respirer. La phobie de l’eau et d’une mort noyé me traversa et je commençai à être parcouru de spasme. J’allais mourir, j’allais rompre mes serments…. Je ne voulais pas, j’étais trop jeune… J’allais mourir, j’étais déjà mort…. Je ne voulais pas…. Je ne voulais pas


( Gaïa, je n’ai pas réussi , je m’en excuse !)

Et puis ce fut le choc, mon pied bougea sur le pont du navire et tout mon esprit comprit. Toute ma peur tomba comme une masse sur moi et j’eu l’impression de suer à grosse gouttes au milieu des mers. Je respirai et étrangement, j’y réussis avec simplicité avec ce masque sur le nez. Retrouvant un certain calme, j’adaptais mes yeux à la lumière ambiante, faible clarté dégagée par le navire. Je fus surpris de ce que je découvris, notre bateau ne coulait pas à pic mais au contraire adopter une position de course pour s’enfoncer plus rapidement dans les tréfonds des océans. Personne ne le guidait, personne ne le poussait , et pourtant il avançait, la magie mise en œuvre pour cela devait être titanesque, je n’osais imaginer la puissance infinie.

(Mais où va-t-on ? )

La question me turlupinait mais je me doutais que personne n’aurait la réponse et qu’il me faudrait prendre mon mal en patience pour obtenir satisfaction.
Je levais les yeux au ciel pour découvrir les flots déchaînés vu du dessous, la profondeur me fascinait mais la hauteur et le matériau qui nous entourait me rendait mal à l’aise. Une sorte de nausée légère monta en moi. Pour la faire passer, je décidai de regarder en bas, vers les abîmes…

La nausée se fit plus forte et j’eu un haut le cœur. Et tout à coup, la fatigue, la peur, le stress, la nausée et la tristesse s’abattit sur moi. Je sentais que je n’allais pas bien et je me tournai vers Logan, le plus proches de mes compagnons, pour lui murmurer avant de m’évanouir sur le pont du navire :


« A l’aide, Logan ! »


(J'aimerais rester évanoui le temps de récupérer mes Pms ( 3/4h ) et qu'un Pnj me réveille, est ce possible ? )

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Terminator des cours d'écoles ! Théurgiste en formation, prêt au combat ! Près de mourir !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Jeu 6 Aoû 2009 12:54 
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Erfandir :

La dernière chose que tu peux voir avant de sombrer dans l’inconscience, c’est Logan qui se tourne dans ta direction, puis court vers toi pour te rattraper dans ta chute.
Quelques heures plus tard, tu sens une main tenir la tienne, et tu retrouves la conscience. Aalys est à ton côté, alors que tu repose sur le pont, un coussin imbibé d’eau sous la tête. Elle est à croupis et te regarde paisiblement. Lorsqu’elle repère chez toi des mouvements de conscience, elle se tourne vers Logan, un peu plus loin sur le navire, en pleine conversation avec le capitaine Jerth.

« Logan, il se réveille ! »

L’homme blond lui répond d’un signe, et la rousse se tourne vers toi. Tu ne peux cerner son expression, à cause du masque, mais elle semble bienveillante.

« Vous nous avez fait peur, guérisseur… »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Jeu 6 Aoû 2009 21:25 
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Localisation: Quête 19
De retour sur le pont, j’observai l’équipage qui obéissait sans broncher à l’injonction de leur capitaine et mettait les chaloupes à flots, frêles embarcations qui allaient se retrouver ballotter sur les eaux agitées qui nous entouraient à présent. Et le pire dans tout ceci était le renoncement que je ressentais vis-à-vis des marins. Non pas qu’un jour je pourrais oublier l’infamie qui se déroulait sur ce bateau, au contraire ces instants resteraient très certainement gravés à jamais dans ma mémoire et ma conscience, mais ce vide en moi était proprement terrifiant. Trop de choses s’étaient déroulées en si peu de temps, m’obligeant à penser uniquement à la nécessité, à mettre de côté ce qui faisait notre humanité, pour que je ne sentisse pas cette fêlure s’agrandir, encore et encore, à moins de me caparaçonner sous cette désaffection feinte. Et tandis que j’enfilais enfin le masque, symbole horrible de la victoire du nécromant pour cette bataille à mes yeux, j’entendis Erfandir nous prendre tous à parti, paroles qui trouvaient un écho douloureux en moi et menaçaient l’équilibre précaire me permettant d’avancer en ce moment accablant. Effectivement, je ne supporterais pas sans dommage ces sacrifices, blessures d’autant plus cruelles qu’elles n’étaient ni visibles, ni guérissables. Et encore oui, je craignais un soulèvement des kendrans et je ne savais pas quelle serait ma réaction si tel était vraiment le cas. Mais finalement, mon salut vint de notre sombre compagnon, sa réaction ignoble face aux dires du guérisseur me secoua. Ses mots galvanisèrent les ressources enfouies qui me restaient, prêtes à me soutenir face à l’adversité, car ces paroles étaient de trop, choquantes et pourtant si prévisibles venant d’un être qui consacrait sa vie aux Dieux ténébreux.

Et comme de bien entendu, cette provocation non déguisée de la part d’Antariasi ralluma les braises encore chaudes de la colère de l’adolescent. Pour la première fois, je considérais le serviteur de Gaïa tout autrement tandis que mes craintes envers le prêtre de Phaïtos et Thimoros semblaient se matérialiser. Cette histoire les avait tous les deux chamboulés semblait-il, et de façon étrangement similaire. Je voyais sous mes yeux deux personnes offertes corps et âme à leur Dieu, dévotion frisant l’aliénation. Cette folie ne pouvait durer plus longtemps sans dégénérer. Logan fut le plus prompt à réagir, refroidissant plus encore l’atmosphère par ses paroles sinistres avant d’être lui-même coupé par le capitaine du bâtiment de guerre kendran. De nouveau, le vieux barbu endossa à la perfection son rôle, donnant ses derniers ordres à ces hommes qui s’étaient engagés sous les couleurs de la ville blanche pour une chasse au trésor qu’ils ne vivraient finalement pas. Mais plutôt que de mettre le feu à une poudrière prête à exploser, ses paroles furent écoutées et suivies. Aucun des marins ne se révolta face au destin qui les attendait, confiant leur vie aux mains de la Déesse des océans et du Dieu du temps malgré les risques d’une telle entreprise, et je ne pouvais qu’être spectatrice de leur courage et de leur abnégation. Et étrangement, je les comprenais. Depuis que j’étais revenue sur ce pont, une nouvelle étincelle d’espoir s’était allumée dans mon cœur, espérance dont j’ignorais la source mais qui adoucissait quelque peu ma sombre tournure d’esprit. Il devait bien y avoir une échappatoire, pour une partie d’entre nous, une partie de ces hommes, une issue qu’il ne faudrait pas laisser passer. La querelle entre les deux opposés vivants sur ce navire n’avait pas sa place dans toute cette fatalité.

La tempête faisait rage autour de nous maintenant, et dans toute cette agitation humide et frénétique, je cherchais à assurer mon équilibre tandis que la dernière chaloupe s’élançait pour la braver, peu avant que la première ne se retournât devant nos yeux, emportant les marins à bord vers une mort lente et douloureuse. Sort qui attendait les « fiers » aventuriers du navire si ces fichus masques ne servaient pas à nous permettre de respirer sous l’eau. Une nouvelle montée de dégoût et d‘angoisse surgit en moi, une fois de plus, que je tentai d’étouffer en me disant que tout ceci était nécessaire. Brusquement, le vaisseau de guerre eut des soubresauts plus puissants sous l’assaut de l’eau salée qui l’envahissait à grande vitesse, arrachant avidement ce nouveau trophée aux hommes qui le lui offraient, si rapide que l’immersion de l’Aigle des Océans ne tarderait pas à être complète dans ces flots déchaînés. Mais malgré cette turbulence, ou peut-être grâce à elle, la situation autour de moi semblait s’être désamorcée sans que j’y prisse attention… Antariasi avait rejoint le mat et semblait stoïque face aux évènements alors qu’Erfandir se remplissait les yeux de cette horreur, là où les miens ne voulaient plus en voir. Personne ne pouvait faire grand-chose de plus maintenant, ni pour ces hommes, ni pour nous, à part prier qu’un jour meilleur arrivât, que toute cette « merveilleuse » aventure se terminât par la défaite de notre ennemi et ce, au plus vite. Bientôt, bien trop tôt, le pont s’enfonça à son tour dans l’onde glacée, le temps était venu d’affronter à notre tour ces eaux furieuses et glacées qui avaient déjà englouti tant de marins, dont les volontaires pour le sabordage.

Mais plus rien n’avait d’importance, plus rien n’existait à part ces flots qui submergeaient le bâtiment de guerre kendran et qui, malgré tout, réclamaient plus encore. J’étais hypnotisée par la descente aux enfers qui nous attendait, tétanisée par ce que ça impliquait pour moi. Comment pourrais-je aider mes compagnons ainsi coupée de mon élément ? Alors par réflexe, je me saisis de mes fluides, présence apaisante et rassurante, et je ressentis l’absence de mon ami de toujours mais pour une fois, je m’accrochais à l’espoir qu’il fut toujours en vie là-bas, à Lúinwë, et remerciais cette séparation qui l’éloignait des dangers. Et pendant que durât cette torture, je restais les yeux fixés sur le niveau de l’océan qui nous dévorait, mains crispées, le cœur battant, gardant l’emprise sur la mana qui parcourait mon corps. Inconsciemment, je commençai à la manipuler, pour m’entourer de la brise que je pouvais maîtriser, souffle malmené par les vents changeants et turbulents de la tempête mais présent malgré tout, de plus en plus chassé par l’eau salée qui le laisser s’échapper sous la forme de petites bulles venant s’épanouir à la surface, proche de mon visage à présent. Si je lâchais prise, je mourrais, de cela j’étais certaine.

(Rana, je t’en conjure… Ne nous abandonne pas maintenant…)

Je n’avais plus de pensées cohérentes, à part cette supplication, pendant que je luttais pour ne pas tenter d’éviter l’irrémédiable et de me perdre à jamais dans le domaine de Moura. Nous devions aller par le fond avec l’Aigle des Océans mais il y avait un gouffre entre le savoir et accepter cette réalité sans broncher. Comme tout un chacun, l’instinct de survie ancré au plus profond de soi se débattait pour se libérer du joug de la raison et y parvenait par usure. Comment expliquer autrement le fait de retenir son souffle aussi longtemps que nos poumons le pouvaient si ce n’était pas par un réflexe de sauvegarde purement animal ? Ce laps de temps, court et si long à la fois, était un véritable supplice où se mêlait tant et tant d’émotions qu’il en donnait le vertige. Nous n’étions pas faits pour vivre sous l’eau, quelle était donc cette hérésie qui nous poussait à le faire ? Dans ce tourbillon de sentiments contradictoires, entre raisonnement et folie, je perdis mon emprise sur les fluides au moment même où, n’y tenant plus, ma gorge s’ouvrit pour absorber cet élément si vital. À bout de souffle, je sentis sur mes genoux s’entrechoquer pendant que j’inspirais avidement par grandes bouffées cet air iodé qui me parvenait. Par les Dieux, je n’aurais jamais cru être si soulagée en me rendant compte que l’être maléfique qui se jouait de nous n’avait pas menti… Et je vivais. Je réalisai alors que je n’étais pas la seule à avoir mal vécu cet abominable moment en voyant Logan étendre le guérisseur inconscient sur le pont. Rapidement, Aalys les rejoignit, se proposant visiblement de garder un œil sur Erfandir. Il était entre de bonnes mains.

J’avais perdu le contact avec ma magie et je ne savais pas si je pourrais le retrouver dans cet environnement inhospitalier et féérique à la fois. Sur terre, j’étais entourée de la présence de Rana mais ici… Nous voguions vers notre destination, comme si nous étions à la surface, aussi étrange que la sensation pût paraître. Ce n’était plus la caresse de l’air qui nous accueillait mais celle de l’eau, les oiseaux laissant leur place aux poissons dans les cieux aqueux s’étendant à l’infini. Nous-mêmes étions dans cet espace d’éternité sans horizon, sans soleil, nimbés dans une lumière dont je ne percevais pas la source.

« C’est magnifique !… » murmurai-je pour moi-même, écartant de mes yeux l'extrémité du turban flottant au gré de l’onde.
(Pesant… Mais magnifique.)

Il semblait ne rien devoir arriver dans ce monde à part, où nous ne dérivions pas au gré des courants marins, ni le bateau, ni nous. Instants de calme insolites après la matinée qui venait de se dérouler, et plus encore suite au cauchemar que je venais de traverser. J’observai mes compagnons, chacun se remettant de cette expérience à son rythme et à sa manière, du moins de ce que leur attitude me permettait de voir. Très rapidement, il faudrait recommencer à chercher qui parmi nous était le traître mais pas maintenant, pas pour moi. Je ne souhaitais plus qu’une seule chose : aller me calfeutrer dans ma cabine pour me confronter à ma magie. Je ne voulais pas craquer, pas ici, pas devant tous les aventuriers, si jamais il m’était devenu impossible de faire appel à mes fluides. A posteriori, avec les idées qui s’éclaircissaient, je ne voyais pas pourquoi je serais devenue incapable de les maîtriser mais je ne m’étais jamais posé la question avant non plus. Je regagnai donc mon petit domaine d’un pas hésitant et légèrement flottant, ça faisait vraiment une drôle d’impression que d’être sous l’eau et pouvoir se mouvoir normalement.

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"Ne crains pas d'avancer lentement,
Crains seulement de t'arrêter."

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Angharad Larmanya, Humaine, Magicienne Niv.9


Dernière édition par Angharad le Ven 7 Aoû 2009 11:52, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 10:30 
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Alors que mes forces me quittaient, je vis pour toute dernière chose le geste d’aide gratuit venant de Logan. Il me rattrapait, me sauvait d’un effondrement violent et brutal sur le sol du navire. Mais qu’allais je devenir, inconscient, j’étais une cible de choix pour le traître probable !

Cependant l’inconscience et le rêve pris le dessus sur mes peurs angoissantes. Durant des heures, je me trouvais aux limites du monde imaginaire. Un état de semi-conscience qui m’enchantait après cette journée d’une dureté inouïe. Qu’avais je fais pour mériter tout ce déchainement de haine et de violence ? Rien sans doute comme me le disait le clown hypothétique de mon rêve fantasmagorique… Il n’y aurait eu qu’une maxime pour définir l’état dont je me délectais :

Brume chaotique de fantasmes illusoires…

Et cela me parût une douce éternité, car je ne sentais plus que mon corps baignant dans une sorte de liquide visqueux qui ressemblait à celui de la nativité. J’aurais voulu quitter tous les problèmes de ce monde pour rester dans ce monde mais un contact avec le monde ramena ma conscience des tréfonds de l’imaginaire. Tout d’abord, le choc spirituel fût brutal car je fus assailli par toutes les méchantes douleurs qui menaient ma vie depuis l’aube dernière. Je sentis même mon corps frémir alors que je reprenais conscience de ma position. J’étais dans l’eau, sur le pont d’un navire, et je respirais sans aucun mal… On pourrait même dire, ô surprise divine, que l’on dormait correctement au milieu de l’océan.
Je jouissais encore de cet état de demi-conscience qui vous garde dans une somnolence douce et réconfortant, sentant dans le creux de ma paume une présence. La peau était douce et chatoyante et je ne pus m’empêcher de la caresser un instant puis de la serrer. Mes compagnons avait donc peur pour moi et m’avait en assez haute estime pour me maintenir en vie. Comme c’était touchant d’être ainsi la cible de toutes les douces attentions du navire.


« Logan, il se réveille ! »


( Tu pourrais même crier : « Il eesssstttt vvvviiiiiiivvvvant ! » !)

Oups, il ne fallait pas que je laisse ma mauvaise humeur légendaire du réveil prendre le dessus cette fois. Mes compagnons méritaient ma reconnaissance maintenant, surtout Aalys qui semblait m’avoir veillé. J’ouvre les yeux et découvre le spectacle terrifiant et magique qui nous entoure. Nous étions au milieu de la mer, entourés de poisson et de lumière. Nous ne voyions désormais ni le fond ni la surface, comme perdus entre deux immensités. J’aperçois aussi Logan en grande discussion avec Jerth, il répond à Aalys avec un geste de la tête approbateur et réconfortant. Cet homme me plaît de plus en plus par son calme et sa sérénité. Il a des valeurs, connaît le sens du mot sacrifice et reste lucide quelque soit la difficulté des épreuves. Il avait vu la nécessité du sacrifice des marins alors que je m’étais laissé aveugler, je devais avoir une vision plus claire des choses qui m’entouraient. Gaïa était sans doute la déesse de la vie mais aussi celle de la sagesse. Si elle acceptait la mort des marins, il devait y avoir une raison et donc la nécessité pour moi de continuer malgré la mort de mes compagnons. Je devais faire confiance à ma déesse.

Aalys me regarde alors et me dis avec une voix emplie de douceur et de compassion :


« Vous nous avez fait peur, guérisseur… »

Je souris naïvement à sa remarque, mon grand cœur d’adolescent puéril était touché de tant de sollicitude. Avant de lui répondre, je m’attelais à reprendre un peu plus d’aplomb. Je secouais la tête tout en me relevant de ma couche de fortune sur ce pont maudit. Debout, je pus m’étirer à mon aise , faisant de grands mouvements amples et baillant de toute ma superbe. Un peu plus réveillé, je répondis à Aalys avec un ton qui se voulait enjoué malgré tous nos malheurs.

« Ne vous inquiétez pas, je suis robuste ! Merci d’avoir pris soin de moi, je vous revaudrais ça… Je vais vous laisser maintenant, je vais allez observer le fond marin en attendant notre arrivée. »

Et me tournant vers Logan, je lui adressai un petit signe de tête destiné à lui faire comprendre que je voulais lui parler en privé. Il le comprit et tandis que je m’isolais dans un coin du bastingage, il me rejoint quelques secondes plus tard. Observant alors le fond et gardant les yeux dans le vide, ma voix se fit plus calme et rigide qu’une lame tranchante et plus sévère que le marteau d’un juge :

« Vous parliez tout à l’heure de nous battre ensemble… Vous avez éveillé ma curiosité ! Savez vous où nous nous dirigeons et qui est notre ennemi ? Et pour vaincre ce nécromant, il nous faudrait une stratégie d'équipe, avez vous une idée?
Vous ainsi qu’Angharad avez désormais ma confiance, vous avez été convaincant ! »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 13:29 
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Plus l'eau monte et plus l'idée de finir noyé en croyant être sauvé par un masque m'envahit, me terrifiant plus que je ne le devrais. Quelques minutes plus tard et seule ma tête est à l'air libre comme une tête décapitée sur une table afin de l'exhiber. Je prends une grande bouffée d'air et c'est engloutissement totale dans une nasse infinie d'eau plus ou moins saine. Toujours accroché au mât mais d'un seul bras, je retiens ma respiration, mon organisme ne croyant pas aux capacités du masque me recouvrant le visage. Mes yeux y voient plutôt bien et c'est avec une joie cruelle que je remarque le guérisseur se débattant comme un beau diable. C'est avec plus de pitié que de haine que je me détourne de ce spectacle indigne de moi mais au même moment je tousse deux ou trois fois, mon corps semblant plus que surpris de trouver de l'air dans les poumons que de l'eau.

Un grand soulagement m'envahit comme une vague bienfaitrice, il est désormais clair que le traitre à Phaïtos à besoin de nous vivant pour le moment, les masques fonctionnant parfaitement. Mes sentiments envers notre ennemi sont complexes: mélange de haine, de peur et de fascination surtout. Sa maitrise de la nécromancie forçait le respect et il nous a tous maitriser avec ses squelettes réanimés. Me jurant d'étudier de très près ce don du dieu de la mort une fois cette aventure terminée, je balade mes yeux onyx tout autour de moi.

Je suis sûr de rien connaitre de la navigation en général mais je suis cependant sûr qu'un navire coulant descend normalement en ligne droite comme n'importe quel objet plongé dans l'eau. Ce n'est pourtant pas le cas de ce bateau qui plonge rapidement, incliné vers le fond, si il y en a un, de la mer. J'ai beau porté la mort en vénération, je suis tout de même émerveillé par la beauté vivante du cœur de la mer. Des poissons de toutes sortes et de toutes beautés nous croisent, semblant comme étonné de nous voir en leur domaine.

Après un court moment à regarder les poissons, toujours attaché à mon mât d'un bras, je repense à mon opposition avec Erfandir j'ai comme une envie soudaine de parler à quelqu'un, de m'expliquer sur mon altercation avec l'adolescent. Le pauvre semble d'ailleurs mal en point, endormi ou évanoui au sol avec Aalys en train de guetter son réveil surement. Loin d'avoir mon amitié profonde, je ne m'excuse pas de mon comportement envers lui et qui n'est peut être pas totalement étranger à son malaise. Il ne mérite pas ma colère mais ma compassion et les connaissances que je peux lui apporter sur la mort et moi même j'ai beaucoup à apprendre de lui malgré le fait qu'il soit très jeune.. Après tout, la mort ne peut pas exister sans la vie et le contraire est tout aussi vrai. Décidé à m'excuser et à expliquer calmement mon point de vue et à écouter le sien comme deux personnes civilisés une vois Erfandir remis, je lâche enfin le mât et me dirige vers la proue du navire.

Les cheveux flottant en arrière et le pas très léger, je croise Angharad qui s'en va dans le sens inverse. Ne savant pas si les paroles sont aussi audibles ici qu'à l'air libre, je tente tout de même de nouer la conversation avec la magicienne.


C'est magnifique n'est ce pas?

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 14:29 
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Alors qu’il ne me restait plus que quelques pas à faire pour être seule avec moi-même, le sombre prêtre s’approcha et m’adressa la parole. Interloquée par une telle initiative de sa part et nerveuse à cause de son récent emportement, je me tournai vers lui. Ces masques ne facilitaient pas la communication en cachant entièrement le visage mais, pour cet homme, il fallait reconnaître que je préférais voir cette figure grimaçante plutôt que d’affronter la profondeur ténébreuse de son regard. Faisant contre mauvaise fortune, bon cœur, je ne le délaissai pas sans un mot. Après tout, nous étions tous embarqués dans la même galère et, malgré une répugnance sincère pour son culte, il restait un compagnon dans cette aventure. L’avenir me dirait s’il était digne de confiance, même si je savais que j’aurais toujours du mal à la lui accorder pleinement.

« Oui… Et oppressant… » lui répondis-je d’une voix hésitante tout en observant un court instant les poissons nager autour de nous. « Puis-je vous aider ?… Désolée de vous poser la question si brutalement mais j’avais pensé… M’exercer un peu avant la fin de ce voyage. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 14:45 
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Il est malheureusement impossible avec ces masques de voir les expressions des personnes et Angharad ne fait pas exception. Cette jeune femme est selon moi la seule personne avec qui je peux avoir une conversation intéressante sans éclats de voix et trop de mépris de ma part. Pour savoir ces pensées, je dois me contenter de sa voix hésitante qui m'indique qu'elle est gênée peut être ou autre chose qui n'a rien avoir avec moi. Quand elle commence à me parler de s'exercer, mes yeux s'illuminent comme ceux d'un enfant devant un beau jouet. Bien que son type de magie ne soit pas celui que j'affectionne le plus, j'ai toujours eu une curiosité débordante pour les pouvoirs des prêtres des temples et des nécromanciens de passage au lieu de culte qui est ma maison.

Vous exercer?! Formidable! J'ai toujours eu de la fascination pour les pouvoirs magiques n'en ayant pas moi même ou n'en ayant plus du moins.

Ma voix c'est faite enjouée au début pour terminer sur un murmure empli de regrets et de déception. Cependant, ma fascination l'emporte sur mes regrets et je continue sur un ton très enfantin et déplacé dans la situation.

Je peux vous observer? je serais muet comme une tombe et tout aussi silencieux.


C'est plus fort que moi, à chaque fois que l'on aborde la magie j'oublie mes dieux, mon âge et retombe dans la période de mes quinze ans, juste avant mon emprisonnement. Une époque bénie où je n'avais qu'à me soucier d'apprendre et de découvrir les choses et rien d'autre.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 15:18 
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Je ne répondis pas directement à Antariasi, dévisageant en vain le masque grimaçant. Comment pouvait-il ne pas savoir qu’il avait la capacité de manier la magie noire ? Mais je n’eus pas le temps d’y penser plus avant que je restais muette à sa requête, comme frappée par un éclair. Je ne savais même pas si je pouvais encore manipuler ma magie et ce jeune homme souhaitait observer ! Il semblait réellement enthousiaste à cette perspective alors que, personnellement, j’aurais préféré, et de loin, être seule. Mais si ceux vers qui je m’étais tournée pour apprendre m’avait repoussée, j’en serais toujours au même stade qu’avant. Et finalement, le fait qu’il ne sût pas pour son pouvoir n’était pas si étrange que ça, j’en étais la preuve vivante. Pendant des années, j’avais enfoui ce savoir au plus profond de mon esprit.

« Antariasi… Vous avez cette capacité en vous. Hier, pendant le combat, vous nous avez aidées, Jena et moi… Vous pouvez maîtriser la magie liée à vos Dieux. »

Soupirant légèrement et anxieusement, j’acceptai sa demande d’un signe de tête et lui fit signe de me suivre à l’intérieur. Je préférais ne pas parler de la magie noire devant tout le monde, bien que mes connaissances dans ce domaine fussent très limitées. Ce que j’en avais appris m’avait horrifiée, tant et si bien que j’avais préféré ne pas approfondir le sujet.

(Pourvu que je ne fasse pas une énorme bêtise…)

D’un pas qui se voulait assuré, je descendis la volée de marches menant dans les entrailles du navire et commençai à remonter le couloir. Après une très légère hésitation quant à la pièce où nous allions pouvoir discuter, je me décidai pour la salle à manger, bien plus spacieuse que les cabines et bien moins personnelle.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 15:43 
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La jeune magicienne resta comme de marbre devant ses paroles quoi que son visage indique peut être la surprise, l'étonnement ou l'effarement. Ces différents sentiments peuvent provoquer une certaine immobilité et une tendance à oublier tout ce qui nous entoure le temps que ça passe. Après un court moment de silence, Angharad m'apprend que je suis capable de maitriser la magie liée à mes dieux. Cette nouvelle me fait l'effet d'un coup de tonnerre, moi, pauvre serviteur des dieux noir est encore capable d'utiliser la magie que les prêtres m'ont apprise malgré mon long enfermement. Je jubile et laisse éclater un petit cri de joie car cette perspective m'ouvre des possibilités quasiment infinies. Je me vois déjà manipuler une horde de squelettes afin de me défendre contre des brigands. Je secoue la tête et retrouve mes esprits peu de temps après, un sourire un peu niais derrière le masque.

Je vous suis.

Ma voix est enjouée, la perspective de voir de la magie à l'œuvre me rend complètement euphorique si bien que l'on pourrait me faire n'importe quoi en ce moment que je ne dirais surement rien. Je suis donc Angharad à l'intérieur en silence, ignorant tout et ne me concentrant que sur mes rêves de grandeur.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 15:55 
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Je restais quelques secondes sans bouger dans cet espace confiné, saccagé par l’intrusion forcée de l’eau iodée, où nulle lumière ne brillait mais qui, comme sur le pont, n’était pas obscur pour autant. Une grande magie était à l’œuvre pour nous mener à notre destination et me faisait redouter plus encore la rencontre avec un être capable de manier une telle puissance, renforçant ma propre aspiration à accroître mon don pour la magie de Rana. Ash m’avait dit qu’il n’était pas besoin de connaître le Dieu lié à mon élément mais aujourd’hui je me posais la question. Qui mieux que les prêtres de la Déesse des vents pourraient m’en enseigner les secrets ? Qui mieux que ses fidèles ? Qui mieux qu’elle-même ? Je n’étais plus la même qu’alors, le combat contre le nécromancien m’avait révélé la profondeur de la maîtrise que j’avais acquise au cours de tous ces mois de recherche et d’apprentissage auprès de magiciens confirmés mais aucun n’était aéromancien. Je connaissais la technique, maintenant il me faudrait étudier la nature même de l’air. Et il fallait bien avouer que pour commencer, je n’étais pas dans les meilleures conditions… Ou peut-être que si justement. Ainsi, je serais très certainement obligée de me lier complètement à mon élément. Inspirant profondément pour me calmer, je me tournai vers cet être si sombre et qui pourtant depuis quelques instants se comportait plus comme un enfant qu’un serviteur des Dieux noirs. Peut-être que lui expliquer ce que je savais faciliterait ma démarche, je l’espérais en tous cas.

« Je suppose que vous avez de nombreuses questions… Je ferais ce que je peux pour y répondre mais je ne vous promets rien. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 16:25 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Angahrad me mène à la salle à manger où je n'ai fait que picorer avant de nous faire attaquer par le traitre à Phaïtos et ses squelettes. Alors qu'à cette profondeur, le soleil ne doit même pas pouvoir parvenir jusqu'à nous, la salle comme le pont sont éclairés de façon à ce qu'on y voit assez clairement. Pour contrôler la chute du navire et nous offrir cette lumière et ses masques, le nécromancien usurpateur de ses pouvoirs doit être un puissant mage ou soutenu par toute une communauté... ou un dieu.

Je sais encore utiliser la magie mais les uniques fois où je l'ai fait, c'est devant un danger imminent et alors que j'avais une haine profonde. La première fois remonte à quinze ans, un chien m'a été donné mais je ne savais pas qu'il avait été dressé spécialement pour m'attaquer sans trop me faire de mal. Au bout d'une semaine d'attaque sans gravité mais incessante, j'en avais plus qu'assez alors je me suis mis dans une colère noire et j'ai tué cette pauvre bête. Pour le nécromancien, c'était plus violent avec un véritable désir de voir mourir et souffrir l'usurpateur.

La jeune magicienne me proposa de lui poser une question et j'avoue qu'avec ce dont je viens de me souvenir, une me brûle les lèvres.


Il y a possibilité que je contrôle ce que je fais car pour le moment il me semble que la magie est sortie plus ou moins seule.


Je guette sa réponse avec impatience car si il faut que je veuille la mort de quelqu'un pour que ma magie sorte, le processus risque d'être assez long. De plus il est possible que je doive tuer quelqu'un soit spécialement le détester au plus profond de mon être comme des brigands sur une route.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 16:51 
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Antariasi n’hésita pas une seconde, souhaitant apprendre à contrôler la magie qui coulait en lui. Je comprenais parfaitement ce désir, l’ayant moi-même ressenti, mais mes convictions se disputaient avec mon envie de l’aider. N’allais-je pas participer à l'apparition d'un futur monstre dévoué entièrement à la destruction et au chaos ? Jusqu’à maintenant, la foi du jeune homme paraissait être plus proche de Phaïtos que de Thimoros mais qu’en serait-il après ? Cependant, il était important que tous les aventuriers fussent en pleine possession de leurs moyens pour espérer réussir cette funeste quête, espérer contrecarrer les plans de la Reine Noire. Et ce fut encore la nécessité qui guida mon choix.

« Oui, il est possible de contrôler votre pouvoir, même celui de vos Dieux. Vous en avez eu un… Bon exemple avec le nécromancien hier soir. Pour cela, il vous faut maîtriser dans un premier temps la magie qui est en vous et que nous appelons fluides. D’après ce que je sais, chacun les perçoit différemment, selon leur nature mais également la perception que l’on a de son pouvoir… Personnellement, j’ai appris grâce à la méditation, pendant laquelle je devais les chercher avant de les réunir dans mes mains. Si vous voulez, je vous montre cet exercice. Peut-être qu’il ne vous suffira pas pour remédier au problème mais je crois qu’il peut vous aider malgré tout. »

Depuis le début, cet être si sombre n’avait rien tenté qui aurait pu m’alarmer davantage et je commençais à réussir à me détendre en sa présence. Aussi, quand celui-ci me donna son assentiment, je débarrassai le sol des déchets qui l’encombraient pour m’y installer, le cœur battant la chamade tout en adoptant la position de méditation enseignée par mon vieux maître fou, et je me repliai sur moi-même, me concentrant uniquement sur les fluides parcourant mes veines. Aussi rapidement et facilement que d’habitude, je réussis à trouver les fluides et à les rassembler dans mes mains, comme je m’y attendais finalement, mais une nouvelle question s’imposa à moi : l’air que je manipulais grâce ma magie, était-il celui qui m’entourait ou provenait-il de la mana qui coulait en moi ? Nerveusement, j’imaginai la douceur d’une brise aérienne dans mon esprit, ses mouvements libres et fluides, avant de tenter de lancer ce petit sort avec lequel je m’étais entraînée pour mon premier apprentissage. Quelques instants suffirent pour que de fines bulles jaillissent au bout de mes doigts et s’échappassent pour se perdre contre le plafond de la salle. Ce n’était pas du tout l’effet attendu mais ma réponse était là, je n’étais pas coupée de mon pouvoir, il était ancré en moi. Un soulagement indescriptible et visible m’envahit, je serais dans la possibilité d’aider mes compagnons et non pas un poids que le groupe aurait à se traîner, notamment dans les combats.

(Problème qui peut malgré tout se présenter si je ne peux pas me reposer assez entre chaque.) pensai-je en grimaçant.
« A vous de le faire à présent… Cependant, il n’est pas nécessaire de lancer un sort pour que l’exercice fonctionne… C’est personnel, si vous en ressentez le besoin ou non. »

Pendant que mon compagnon s’exerçait et maintenant que je savais pouvoir faire appel à ma magie malgré les conditions exceptionnelles dans lesquelles nous nous trouvions, je me rappelais des sorts achetés sur le port. Peut-être que certains se montreraient importants pour la suite de la quête, aussi je sortis les parchemins de mon escarcelle pour en faire le tour. Deux attirèrent particulièrement mon attention, le premier était un sort offensif qui semblait très intéressant si nous devions être de nouveau directement confrontés au nécromant tandis que le deuxième était clairement défensif. Les souvenirs cuisants du combat de la veille, et plus particulièrement de la protection entourant le « Marionnettiste », me poussèrent à choisir le premier, capable de transpercer cette barrière si mes suppositions sur sa nature étaient bonnes. Il me tardait d’être seule pour pouvoir m’y exercer mais le plaisir anticipé d’imaginer le lancer sur le nécromancien me refroidit grandement. Je regardais alors plus attentivement et plus craintivement Antariasi, était-ce le fait d’être en sa présence, et par conséquent d’énergie maléfique, qu’une telle idée macabre me venait à l’esprit ou bien les derniers évènements m’avaient-ils affectée de manière si sournoise qu’ils changeaient ma perception du monde ?

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : L'Aigle des Océans
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 17:37 
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Localisation: Derrière toi, près à t'arracher le coeur ou à te parler poliment... C'est selon.
Après un court moment d'hésitation, surement le temps de chercher la réponse à ma question, Angharad m'apprend qu'il est en effet possible de contrôler ma magie. Cela me soulage grandement car je ne commande pas à mes sentiments et si la haine est un sentiment que je ressens assez souvent en ce moment, je ne l'éprouve pas continuellement. La jeune magicienne cherche ses mots pour qualifier mon attaque de la veille et trouve le moyen d'éviter de la décrire en la transformant en exemple. Elle me parle ensuite de fluides et ce mot ne m'est pas étranger et je cherche avidement où je l'ai entendu. Oui, c'est le jeune guérisseur qui en a parlé à Jena lors du repas que l'on a partagé dans cette même salle. Erfandir voulait savoir comment ingérer le fluide il me semble, chose étrange qui m'intrigue. Je n'ai cependant pas le temps de m'arrêter la dessus car la jeune femme continue ses explications.

Méditer... Cela me rappelle quelque chose que je faisais souvent en prison, le seul moyen de ne pas s'ennuyer en ces lieux était de méditer et prier. Angharad s'assied au sol et peu de temps après, des bulles s'en vont vers le plafond dans un murmure de fascination de ma part. La jeune femme a réussit à créer des bulles d'air alors que l'univers dans lequel on se trouve est complètement aquatique. J'ai de l'admiration pour elle et c'est sans hésitation aucune que je m'assieds sur le sol à mon tour en face d'elle lorsqu'elle m'encourage à le faire. Une fois mon enthousiasme passé, je me rends compte que si j'arrive vraiment à maitriser mon pouvoir lors de ma méditation, cela peut être dangereux. Que se passerait-il si le souffle de Thimoros était lancé sans cible précise? Est-ce possible même? Comme je ne suis sûr de rien, je décide de m'isoler dans ma cabine mais prévient mon nouveau mentor auparavant.


Je vais partir m'exercer dans ma cabine car si vous vous laisser échapper des bulles inoffensives, mes dieux seuls savent ce que je risque de lancer. En tout cas merci pour tout.

Je m'incline légèrement devant elle et me retourne vers la sortie, pressé de tenter ce que m'a suggéré la magicienne. Une fois dans les coursives, je me précipite vers ma cabine et m'installe sur mon lit, assis en tailleur. Je ferme les yeux et tente de penser à rien, de me concentrer sur moi même afin de détecter ces fameux fluides en moi. Je ne vois rien d'abord, ne remarque rien de spéciale juste mon cœur battant et ma lente respiration qui provoque quelques bulles dans l'eau de mer. Je sens mon esprit vagabonder dans les méandres de mon enfance, le chien me mordillant pour la centième fois, ma colère contre lui et la douleur, l'extrême douleur dans mes yeux alors que le chien se tait définitivement. C'est sur ce souvenir que je sais essentiel que je m'endors soudainement, abattu par la fatigue de mon altercation avec le guérisseur, par la redécouverte de mon pouvoir et de l'appréhension de tout ce qui nous attend les profondeurs.

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