Détails de la biographie :
Voler et fuir sont les principales activités de Jorus depuis son enfance. Passant son temps à traîner ici et là dans les quartiers malfamés de la ville, il est entraîné dans la plupart des coups par ces amis, le grand Garvech et la belle Ysolde. Bien que tous trois soient connus par les forces de l’ordre, ils ne sont jamais inquiétés très longtemps. Il faut dire que le sergent Flym est généralement là pour les sortir d’affaire. Cela paraîtrait d’ailleurs étrange si Flym n’était pas marié à Farène, une femme douce et aimante qui a une fâcheuse habitude à vouloir élever Jorus comme son propre fils.
Bien qu’il ait la réputation de voleur, Jorus n’a jamais volé autre chose que de la nourriture, suivant les préceptes de Farène. Voler est un acte lâche. Mais voler dans le but de te nourrir, ou de porter secours à autrui est un mal pour un bien.
Les années passèrent et Jorus commença à devenir un homme. Tout comme Ysolde qui devin rapidement la raison de luttes amicales entre lui et Garvech. Mais il n'y eut jamais de vainqueur, Ysolde prétextant qu’un homme digne de ce nom ne se battait pas dans l’enclos des cochons.
Les jours se suivaient et se ressemblaient. Comme ce rêve presque chaque nuit, où Jorus encore tout jeune est devant une belle maison. Belle, plein de joie et respirant le bonheur. Il se dit que s’il avait voulu une maison elle ressemblerait à celle-ci. Depuis l’autre côté de la rue, il peut voir au travers des fenêtres un couple avec un enfant, mais sans distinguer leur visage. Ce rêve est de ceux qui sont doux et dont on ne veut pas se réveiller. Mais toujours au même moment, lorsque la nuit tombe et que les lumières disparaissent, qu’une ombre portée par la lune s’affiche sur la maison. Une silhouette aussi grande que la bâtisse, froide et noir comme la mort. Un mouvement rapide et hop ! L’ombre a disparu, laissant place l’instant d’après à un incendie. Mais il est trop tard lorsque les voisins se lèvent pour porter secours aux habitants. Et dans ce feu, Jorus y devine deux yeux le fixant. Un regard à vous glacer le sang même après s’être réveillé en sursaut. Et à chaque fois, il a le réflexe de prendre dans sa main une sorte d’amulette dont il ignore l’origine et la signification.
Les jours, semaines et mois passèrent sans vraiment se différencier à part les saisons et Jorus commença à se lasser de cette vie ennuyeuse. Un soir, il se surprit même à prier les Dieux de lui permettre de quitter cette ville et de voyager à travers le monde. Mal lui en appris, car cette nuit fût la dernière qu’il passa avec ses amis.
Le lendemain matin, ressemblant à tous les autres, Jorus déambulait avec ses amis lorsqu’Ysold s’arrêta devant une bijouterie fixant un collier avec attention.
-Encore à regarder les bijoux de luxe de notre bonne vielle Eniod ?
-Et oui que veux-tu. Il semblerait que l’amour des bijoux se transmet chez chaque femme, peut importe si elle est née dans le luxe, ou si elle mendie dans la rue.
L'espace d'un instant Jorus vit en elle, l'incarnation de la beauté dans toute sa splendeur et son cœur chavira.
-Un jour, je t’en offrirais un. Je t’en fais la promesse.
Nos regards se croisèrent un instant. Et comme les bonnes choses ont une fin, celle-ci de termina dans un fou rire d’Ysolde.
-Toi, m’acheter un tel bijou ? Et comment comptes-tu t’y prendre, en cumulant plusieurs vies de travail ?
Garvesh, poussé par la jalousie, nous écarta et se positionna entre nous deux.
-Elle a raison. Jamais nous ne travaillerons assez pour lui offrir ceci. Et de toute façon pourquoi travailler quand on peut se le procurer ?
Joignant le geste à la parole, il prit une pierre de sa main droite et amorça le bras pour y briser la vitre. Jorus eut seulement le temps d’arrêter le bras de Garvesh avant qu’il ne lance la pierre. Le poids de celle-ci lui fit baisser le bras et le monde autour de nous nous força à baisser le ton.
-Tu ne comptes tout de même pas voler un bien quand même ?
-C’est le seul moyen de se le procurer et tu le sais très bien. Et quand bien même je le ferais, qui m’en empêchera, toi ?
-Exactement ! Tu sais pourtant que nous ne volons que pour survivre, nous ne vivons pas pour voler.
-J’en ai assez de tes jérémiades, je refuse de vivre ainsi toute ma vie écarte toi de mon chemin.
De sa main droite, il pris l’élan pour poussé Jorus. Sa force combinée au poids de la pierre me renversa un peu plus loin, manquant de me faire piétiner par les chevaux d’un carrosse. Une voie hurla à l’intérieur.
-Jalabert que ce passe-t-il ? Pourquoi diable vous êtes vous arrêtez si brusquement ?
L’homme assit à l’avant du carrosse, rênes en main, répondit.
-Monsieur, un enfant s’est mis devant les chevaux. Si je ne m’étais pas arrêté, nous l’aurions tué.
-Et vous osez vous arrêter pour ça ? Reprenons notre route et peu importe s’il passe sous nos roues.
Les yeux du conducteur fixèrent Garvesh quelques instants.
-Monsieur, l’un deux à une pierre à la main. Je crois qu’ils tentaient de voler l’une de vos bijouteries !
-Quoi ? Je vais m’occuper moi-même de ces misérables mendiants !
Un homme assez corpulent sorti du carrosse à toute vitesse. Il portait tellement de bijoux sur lui qu’on aurait dit qu’un second Soleil apparu dans la rue. Il arriva à grandes enjambées au niveau des chevaux et agrippa Jorus par le coup et.
-Vermisseau, je vais vous faire regretter de vous être pris à mes biens !
Secouant Jorus de toutes ses forces, le médaillon de ce dernier sorti de sa chemise, là où elle n’aurait jamais dû sortir et fit reculer l’homme imposant. Une stupéfaction se peigna sur son visage.
-Ce médaillon… Si longtemps, impossible.
La colère s’affiche désormais sur la figure du bourgeois, s’appropriant chaque trait de son visage d’une expression souvent prise par cet homme, comme une seconde peau.
-Tu aurais dû mourir dans cet incendie, mais je ne ferais pas cette erreur une fois de plus.
Tel un animal bondissant sur sa proie, l’homme sauta sur Jorus pour l’étrangler. Au dernier instant, alors que ses mains frôlaient le coup, une pierre s’abattit sur lui et lui ouvra l’arcade droite. Garvesh attrapa Jorus par le bras pour l’aider à se relever.
-Fichons le camp en vitesse !
D’un simple hochement de tête tous se mirent d’accords et coururent à en perdre haleine. Le carrosse les poursuivant, ils n’eurent à utiliser les petites ruelles pour échapper à leur poursuivant. Changeant souvent de direction et s’arrêtant pour reprendre leur souffle, ils arrivèrent à ce qu’ils appellent leur « chez soie » au milieu de la matinée. Là, entre leur couchette se tenait Farène les larmes aux yeux. Elle avait entendu des rumeurs se propageant à toute vitesse et compris ce qu'il s'était passé.
-Par tous les Dieux Jorus tu n’as rien !
La femme le serra fortement entre ses bras, ressentant tout l’amour qu’elle pouvait, une dernière fois.
-Farène je comprends rien. Un homme assez costaux à dis qu’il me connaissait, il a parlé d’un incendie et que je devrais être mort !
-Ecoute je n’ai pas le temps de t’expliquer. Tu dois partis d’Eniod ce matin. Tout le monde dans la ville sait ce qu’il s’est passé, enfin presque, ils pensent que Durza a défendu sa bijouterie, mais peut importe. Ils cherchent trois enfants. Prends ce papier et part au port, donne ceci à Lorik, c’est un ami, il te fera partir d’ici et te mettra en sécurité.
-Non ! Tu me caches des choses et je veux savoir lesquelles. De plus je ne laisserai pas mes amis derrière moi. Dis-moi tout et tout de suite !
-Non tu partiras seul. A plusieurs ils vous retrouveront facilement. Ne t’inquiète pas je veillerais sur eux tu me connais, ils seront en sécurité. Tu es en danger, mais tu as le droit de savoir alors j’irais au plus court si tu me promets de partir seul.
-Je t’ai dis que no…
-Jorus, elle a raison.
Ysolde avait les larmes aux yeux. Il était facilement discernable qu'elle faisait tout pour se contenir et ne pas craquer.
-Cet homme en avait après toi et toi seul. Il nous suffira de nous cacher comme d’habitude. Ne t’inquiète pas pour nous.
Jorus la regarda. S’il partait, il ne la reverrait peut-être jamais et il en était convaincu. Cependant, jusqu’à aujourd’hui il n’a jamais réussi à faire changer d’avis Ysolde et il n’y arriverait encore moins aujourd’hui.
-D’accord. Je partirais, mais je veux savoir ce qu’il s’est passé et pourquoi presque chaque nuit je rêve d’un incendie !
Prenant un instant pour se remettre de ses émotions et se préparer à dévoiler la vérité sur Jorus, Farène parla.
-Tes parents sont arrivés ici un an avant ta naissance et moi j’étais ta nourrice. Durza que tu as vu, convoitait ta mère. Après de multiples tentatives pour la séduire, il comprit que jamais elle ne serait à lui. Alors un soir, tu devais avoir quatre ans, ta maison prit feu brûlant tes parents. Tous pointèrent du doigt Durza, mais il avait un alibi pour cette nuit là et personne ne trouva qui avait commis ce crime.
La gorge nouée, Jorus eu toutes les peines du monde pour rester sur ses jambes. Il souhaitait s’allonger, prendre le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait et pourquoi, mais il n’eut pas ce privilège.
-Maintenant tien ta promesse et parts sur le champ !
Farène l’attrapa par la chemise et le fit quitter son nid douillet. Il s’arrêta à la porte pour regarder une dernière fois ses amis, puis la femme qui l’avait tant soutenu, depuis la mort de ses parents. Les larmes ruisselant sur les joues il demanda :
-Comment… comment je m’appel ?
Farène se mit à genoux. Elle pris Jorus par les épaules et chacun se fixèrent de leurs yeux ruisselant de larmes.
-Tu te nommes Jorus Kayne. Ylard et Savana Kayne était tes parents. Cette amulette était celle de ton père, il y tenait énormément. Maintenant va ! Mon ami ne t’emmènera que si tu lui donnes ce papier et il peut partir à tout moment !
Jorus fit demi-tour et détala à toute vitesse. Il dût se cacher à plusieurs reprises pour échapper à la milice, mais arriva au port. Il ne restait plus qu’un seul bateau amarrer et espéra de tout cœur qu’il s’agissait du bon. Un homme de haute stature s’avança à lui. Sans un mot, Jorus donna le papier de Farène et l’homme l’accepta, non sans une mimique de désapprobation, sur son bateau. Avant de monter sur le bateau il regarda une dernière fois la ville et pensa à Farène et Flym, son meilleur amis Garvesh et celle qu’il aime, Ysolde.
L’homme s’appelait Lorik. Il était marchand et du genre à ne pas trop parler, sauf quand il marchandait et le faisait avec brio. Ses affaires l’emmenaient à voyager entre Imiftil, Nirtim et Nosvéris. Rare sont les fois où il passe par Eniod à cause des pirates avare de navire commerçant rempli d’or. Il avait connu de nombreuses aventures sur les mers, mais même aujourd’hui, il ignore qui est le plus dangereux entre les pirates, les monstres des mers et les créanciers. C’est donc à ses côtés et ceux de son équipage, qu’il prit le grand large direction l’étendue bleuté. Ne connaissant rien de la navigation, il appris les rudiments en aidant là on l’on avait besoin de mains pour travailler. Il ne fit réellement parti de l’équipage que lors de sa première bagarre de taverne en faisant preuve d’une grande agilité cumulé à une force physique acquise durant son travail. Lors de vent calme, ou quand l’équipage prenait un peu de temps sur le pont, il aimait défier ses camarades par des jeux d’habiletés, mais appris à ses dépends qu’un matelot ne possède pas simplement une grande force physique.
Ainsi le temps passait, voyageant de port en port, de taverne en taverne. Sillonnant les mers. Jusqu’au jour où trois ans plus tard, il revint à Eniod.
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Multi : Relonor et Nhaundar
Dernière édition par Jorus Kayne le Ven 17 Mai 2013 16:12, édité 8 fois.
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