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Cruelle est la cité d’Omyre sous le règne de la Reine Noire, Oaxaca. Les faibles sont tombés en esclavages et le bon droit en désuétude. La brutalité a remplacé la force, les attitudes sournoises la bienveillance usuelle d’une société ordonnée et la cupidité est devenue la règle.
Nombre de communautés Aldrydes – déjà rares – ont disparu dans le Maelström de la déferlante libérée par la semi-Déesse. Certaines toutefois se sont adaptées aux nouvelles circonstances afin d’assurer leur survie. Ne pouvant déménager leurs habitations aisément, les communautés survivantes ont appris à se cacher dans le contexte urbain d’Omyre et à s’adapter à la cruauté d’Omyre.

Telle la communauté de la « Ruche Escawyn » dont la princesse Aldryde Arhun est native. Ceinte dans une demeure en ruine des quartiers périphériques d’Omyre, la structure usuelle par niveau de la ruche est respectée en occupant les différents étages d’une tour encore crénelée.

Considérée comme un repaire d’empoisonneuses et de compétentes espionnes, il n’est pas rare que les autorités de la Milice ou d’autres pouvoirs d’Omyre ne viennent solliciter leur concours dans quelques affaires obscures.
La princesse Arhun fait partie de la petite garde des lieux, depuis des années affectée à la défense de la Ruche. Depuis quelques temps, la Reine Aldryde cherche à la faire entrer dans la Milice, afin que la ruche puisse nouer de nouvelles alliances au sein des autorités d’Omyre.

Tout comme les autres membres de la « Ruche Escawyn », la princesse Arhun s’est éloignée avec les années de la norme du peuple Aldryde.

Haute d’un peu moins d’une trentaine de centimètre, l’Aldryde présente une peau rendue plus pâle que la norme par ses nombreuses activités nocturnes. De même, ses yeux pâles considèrent le monde avec une égale neutralité. Ses cheveux clairs, pour ne pas dire sans couleurs, ne sont rehaussés que par deux ornements rouges, probablement taillés dans d’anciennes branches coralliennes. Le regard de l'aldryde est porteur d'une grande indifférence pour autrui, comme si le spectacle permanent d'Omyre avait fini par définitivement la blaser.

Réputée pour ses talents discrétionnaires, la princesse concourt à la défense de la Ruche. Qu’il s’agisse de repousser une nuée de guêpes mordeuses ou de capturer un serpent à sornettes, la petite dame tient fidèlement le front. Mais désormais envoyée à la rencontre de la Milice par sa Reine, la petite chose devra mettre en avant ses autres qualités : l’astuce en lieu et place de la force, la malice en remplacement de l’agressivité.