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 Sujet du message: Le temple de Phaïtos et Thimoros
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 19:13 
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Temple de Phaïtos et Thimoros


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Ce temple d'aspect sinistre, fondé sur l'initiative du prêtre obscur Zariel, se dresse au sud de la ville en lisière de forêt.

Si vous osez pénétrer, vous êtes accueilli par un être encapuchonné à la voix spectrale, dans une ambiance sombre et silencieuse. C'est Idilius, serviteur de Phaïtos et présumé successeur sur le trône de Thimoros, qui a repris les rênes du temple après le départ de Zariel pour Khonfas.

Des bougies noires sont allumées le long des parois et vous pouvez distinguer dans le fond un autel en pierre encadré par deux piliers supportant chacun une statue, à gauche celle d'un corbeau, à droite celle d'un scorpion. Ces animaux, symboles respectifs des deux dieux, semblent observer le visiteur qui s'approche. Vous pouvez également percevoir par instants les croassements d'une famille de corbeaux vivant aux alentours.

Certains jours de rituel très puissant, le temple s'illumine de terribles couleurs morbides, sanguinolentes et de drôles de bruits s'échappent parfois du lieu.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Lun 22 Déc 2008 16:36 
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Alors que ma dernière ville ne m’avait permis que quelques maigres affaires je partis vers Tulorim dans l’espoir d’y trouver quelques savoirs.

Je voyageais léger, plus par obligation que par choix, de ma fortune il me restait encore 50 yurs mais bien peu de possessions. Le voyage à pied est long pour une personne comme moi, plus habitué à l’obscurité et les ambiances humides, mais il me fallait bien traverser le monde de part en part, et il y a bien des villes qui se répandent hors des montagnes, ainsi devrais-je en prendre mon parti.

J’arrivais en vue de l’entrée de la ville, et à leurs postes je n’en doutais pas des gardes pour le moins accueillants comme des portes de prisons.
Me remettant dans ma capuche je décidai de passer avec tout juste un regard, se serait bien assez. S’il était trop prononcé ils penseraient que j’ai quelque chose à caché, tout autant que si je ne les regardais pas.

Une petite caravane de marchands était déjà là, à l’arrêt, alors que je m’approchais.

Tout ce petit monde s’activait à récupérer quelque marchandise tombé sur le bas coté et qu’ils ne voulaient à aucun prix laisser en pertes et profits.
Voila ma chance.

Me tournant vers l’un des acteurs je leur proposai mon aide
« Un petit coup de main ? »

Celui-ci ne semblait pas m’écouter mais après quelques secondes et juste avant que je ne répète ma demande il se retourna, me regarda pour juger de mon utilité dans ce cas précis.
« Désolé p'tis gars mais là il nous faut des muscles »

Mon sang ne fit qu’un tour.
(Tu t'es vu, toi, le petit gros qui même pour s’habiller doit demander de l’aide à ta maman…)
Mais je ne devais pas lui laisser le plaisir de penser qu’il avait une quelconque importance.

« J’en suis bien conscient mais il se peut que quelques cordes bien placées puisse vous être utile à défaut de bras ? »
Lui dis-je en montrant de ma main un simple système de levier.

« Cela pourrai vous prévenir d’embaucher d’autres bras »

Me regardant de biais il soupesa la question et sans un mot vers moi se retourna vers ses hommes et leur ordonna en gueulant qu’il venait d’avoir cette idée et qu’ils étaient bien des incapables de ne pas savoir comment relever une caisse, c’était pourtant tout ce qu’il y avait de plus élémentaire, même pour des animaux comme eux.

« Qu’est-ce que tu veux ? De l’argent c’est ça ? Tu ne pense quand même pas que je vais te payer pour ça non ? »

( Que ferais-je de ton âme si je le pouvais, elle doit être aussi épaisse que ton cerveau. Et pourtant il me serait plaisant de la voir errer dans les abysses, ou dans la non-mort, agir à ma guise suppliant dans les limbes.)

« Tout doux l’ami je ne suis ni un commerçant ni votre employé. Je ne veux que rentrer dans cette ville pour chercher de quoi remplir comme il se doit ma bourse et ce n’est pas par vous que je commencerais à le faire, ce service est pour moi et vous me faite passer avec vous. »

Considérant ma personne avec insistance il commença à regagner sa place en tête en me disant
« Reste dans les dernières voiture et prend l’air occupé. Et pour ta bourse tiens la bien fermé si tu ne veux pas qu’elle se vide plus vite qu’elle ne se remplisse. »

Je passais donc les portes sans encombre, même s’il se peut que je n’eu rien à craindre.

L'après-midi je décidais de la passer à tourner en ville pour voir quelle taverne pouvait me servir de lieux de repos. Surtout je voulais profiter de ce tour rapide pour prendre mes marques et connaître un peu plus cette ville et son plan avant de me diriger vers le temple de Phaïtos.

Le chemin n'était pas long mais le temple, sans être complètement hors de la ville avait pris du recul pour garder une certaine distance avec les vivants me dis-je, en tout cas moi j'en aurais certainement fait de même, ils sont si fatiguant à la longue.

Un lieu bien sombre et dangereux si l’on devait se fier à l’extérieur.
Idillus en était, d'après les commerçants, le gardien aujourd’hui.

Au pied des quelques marches qui menait au temple je pris quelques instants pour me vider du monde extérieur, des gens que j’avais pu croiser, à qui j’avais parlé. Il me fallait retrouver mon autre moi.

L'ouverte était simple mais on devinait le travail minutieux qu'il avait fallut mettre en œuvre pour lever un tel édifice. Un moment d'hésitation.
( Ne suis-je pas plein de vanité et de folie pour m'aventurer en ce lieu de prière ? Est-ce vraiment le chemin que je pouvais arpenter ?)
Je rejetais tous ces doutes et ces questions d'un revers de main.
( Mon chemin est ici, ma vie est entre les mondes, je suis de ce destin et rien ne pourra me faire reculer devant ce chemin.)

Serein et plein de certitude je pénétrai dans le temple.

L’instant était important, ma première vision du temple, de ses sculptures, de sa lumière, de son ambiance. Tout ces sensations que je ne pourrais vivre qu'une fois dans ma vie, je devais les vivres pleinement, ici et maintenant.

Je restais là quelques secondes avant de commencer ma marche vers l’intérieur du temple.

Une ombre dépassa légèrement des colonnades de droite.
Caché dans sa capuche je devinais qu’il devait s’agir du gardien de ce lieu.

« Bienvenue à toi jeune fidèle, j’espère que tu ne troubleras en rien le calme de ce temple. Si tu es venu prier alors fait, sinon parle »

La voix n’avait rien ne naturel, elle semblait venir de partout, de l’église elle-même peut-être.
Il me fallut quelques moments pour déglutir et réfléchir à une réponse. Le poids de mon insignifiance me revenait en pleine figure, il me fallait continuer.

D’une voix basse je répondis

« Je suis venu ici pour prier et pour trouver des réponses à mes questions. Je suis novice, je cherche un maître qui puisse m’enseigner les arts obscurs et les mystères du monde des morts. »

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Ven 26 Déc 2008 15:44 
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« Je ne prends pas d’apprentis, tu es venu pour rien. »

Il se retourna et fis quelques pas pour atteindre l’autel, baissa sa tête et un murmure empli l’église.

« Ce n’est pas la prêtrise à laquelle je me voue »

Les murmures s’arrêtèrent aussi rapidement qu’ils avaient commencé

« Alors si tu ne cherche pas un prêtre pourquoi venir me perturber, tu cherche à côtoyer la mort peut-être ? La souffrance sinon ? »

« Je cherche un maître qui sache maîtriser les arts obscures et je sais que vous les connaissez »

« Tu es très présomptueux. Sache que tu ne sais rien. »

« Je sais qu’il y a un monde entre les mondes, je le sens chaque jour qui passe. C’est comme s’ils étaient là sans vraiment comprendre ni pourquoi ni comment. J’ai besoin de vos savoirs, vous devez m’aider, vous devez m’expliquer les mystères de la mort. »

Prenant quelques instants pour reprendre mes esprits

« Je ne suis pas un enfant capricieux qui voudrait toucher les arts obscurs parce qu’il trouve cela excitant de frayer avec la mort. Je vis dans un monde qui n’est pas celui des vivants et il me faut le comprendre. »

Il se retourna vers moi en un mouvement que je ne comprenais pas. Il semblait à la fois en train de se retourner et en même temps une sorte de lui fantomatique et squelettique me regardait déjà de ses yeux flamboyants.
Il me transperçait du regard comme si je n’étais pas là, comme si je n’existais pas. Mais c’est bien moi qu’il regardait.
Le temple semblait s’assombrir, l’air devint difficile à respirer, comme si nous étions entrés dans une cave dont la porte n’avait jamais été ouverte.

« Est tu sûr de toi ? » semblait dire le spectre immobile du gardien du temple.
« Vois la force et la puissance du monde obscur. »

J’eu un mouvement de recul que je tentais tant bien que mal de maîtriser avant de reprendre le pas sur mes émotions. Ce n’était pas la peur qui me poussait vers l’arrière mais la puissance de cet être qui m’écrasait.

Le gardien était maintenant entier, son image complète. Il me regardait avec un léger sourire me laissant dans l’incertitude.

« Présente-toi »

« Je me nomme Archibald Patamon, je suis novice mais j’arpente la voie nécromantique. »

« Si c’est bien le savoir que tu cherche alors il se peut que je te trouve de quoi apprendre. Vois-tu cette pièce sur ma droite ? fit-il en déplaçant légèrement la tête »

Entre deux colonnes, et maintenant que mon attention était fixée sur l’endroit, je pus voir une ouverture qui ne semblait pas y être avant qu’il la me désigne.

« Va, c’est la réserve de livres du temple, je n’ai eu que peu de temps pour m’en occuper. Range là, trie les livres et mets-y bon ordre. Prend le temps qu’il te faudra pour le faire. Une fois cela fait je pourrais te dire où trouver un maître si jamais tu cherche encore un maitre à ce moment là.
A voir s’il veut bien de toi. »


Partant pour le fond du temple il me lança :
« Et pour te reposer c’est en face. Le diner te sera servi dans un bol sur ton lit. »

(Je vais avoir accès à la bibliothèque du temple. Est-ce vraiment une chance ou bien se fiche-t-il de moi. Quoiqu’il en soit je n’ai pas beaucoup d’autres choix.)

Je pris peu à peu conscience du froid qui régnait ici. Il n’y avait pas de vent et de nombreuses bougies flambaient bien droites d’une lumière étouffée, sans chaleur.

Les pierres quoique chacune biens faites, semblaient les pièces d’un puzzle créé par un être dérangé, elles s’emboitaient toutes les une aux autres, mais dans un ensemble chaotique. Il me fallut les observer longuement pour m’apercevoir qu’elles renfermaient un sens, qu’elles n’étaient pas là juste pour paver le temple, il semblait qu’un symbole précis se cachait derrière, mais lequel.

Je posai un genou à terre et me refermant dans ma capuche j’envoyai une petite prière à Phaïtos.

« Ô dieux des morts et découvreur de l’éternel, je m’incline devant Toi en ce jour car je laisse Ton chemin me guider. Faite que celui-ci me rapproche de la vérité et du savoir. »

Je me dirigeais donc vers la bibliothèque afin d’y découvrir les manuscrits et écrits qui foulaient, épars, le bureau, les chaises, le sol même pour certains.

Il s’agissait d’une petite pièce tout en longueur qui contenait des armoires sur tous ses murs, il me paraissait impossible que tout le savoir du temple soit gardé là, mais certainement seulement celui auquel le commun pouvait accéder.

La décoration était assez chargée, les sculptures gothiques se disputaient aux chandeliers et appliques métalliques dorés. Les tables étaient à l’inverse très sobre, juste une planche et quatre pieds qui devaient, semble-t-il, tenir le tout debout.

Je ne voulais, pour le moment, toucher à rien. Je fis le tour de la pièce regardant les différents titres des livres sans oser y toucher, je devais prendre possession des lieux doucement, l’étudier avant toute chose.

Là un traité sur les terres aux alentours de Tulorim, ici une étude sur les Malarrhes du sud d’Imiftil, ou encore une vision de la distraction et autres concepts dans la pensée décadentes des civilisations perdues, enfin un livre de mythes et légendes se rapportant à Phaïtos.

Je pourrais y passer ma vie si je devais tous les lire, heureusement qu’ils ne sont pas tous intéressants.

Je commençais donc par poser chaque livre qui n’était pas dans une bibliothèque sur les tables. Le plus dur était fait, restait maintenant le plus fastidieux, les ranger à leur place.

Je pris donc les livres un par un, lisant ceux dont le thème s’approchait de Phaïtos et de la mort en général puis les rangeaient.
Je trouvais un papier et un plume sur lequel je pus noter les informations qui me semblaient importantes sur les rites funéraires, les âmes errantes, les âmes en paix.

Mais la nuit s'approchait et je ne pu bientôt que me traîner à ma couche pour y découvrir un bol froid de soupe. Mon ventre qui n'avais jusque là pas pu être entendu repris le dessus et malgré le goût douteux il n'en restait plus alors que je m'assoupissais déjà sous la couverture.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Lun 29 Déc 2008 16:07 
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Ce ne furent pas les rayons du soleil, étouffés par les vitraux du temple, qui me réveillèrent mais bien les bruits, quoi qu'il serait plus juste de dire les murmures, de la prière de père Idillus. Je repris peu à peu conscience du lit, pour ne pas donner un descriptif plus détaillé de la planche de bois qu'il était en réalité, où je me trouvais allongé, les rêves de mort et de non-vie se dissipèrent et le vrai monde et ses besoins primaires s'imposèrent à moi. Me levant je compris que mon séjour allait m'impliquer autant intellectuellement que physiquement, des muscles jusqu'alors inconnus me tourmentaient au point où il me fallut quelques étirements pour me tenir debout tout seul.

(Les morts ont cette chance de ne plus être tiraillé par ces détails de la vie. Mais ce n'est pas cette carcasse qui va m'empêcher de continuer mes découvertes. Quand les secrets des non-morts seront miens j'aurais une couche bien plus confortable, ce sera mon premier acte.)

Après avoir réglé les détails du petit déjeuner disposé sur la table à coté de mon lit et de la toilette, je mis un pied dehors et salua le prêtre:

"Bonjour père, j'espère que votre nuit fût reposante ?"

"Bonjour à vous Archiblad. Avez vous fait des découvertes intéressantes en ce premier jour ?"

"Je me suis permis d'emprunter une feuille afin noter ce qui pouvais me sembler important. Le début est lent mais tout à un prix."

"Vous commencez à comprendre."

"Si je peux me permettre une question."

S'arrêtant dans son nettoyage de l'autel il se retourna, cette fois d'une façon tout à fait normale.

"Dites moi"

"Je me demandais jusqu'à quel point une âme tourmentée pouvait impacter le monde à travers la magie noire. N'y a-t-il pas une limite dans ce qu'une âme peut engendrer ?"

"Phaïtos cherche à sauver les âmes en paix des âmes tourmentées. Si votre question est purement théorique alors il vous faut savoir qu'il se peut que plusieurs âmes soient utilisées en même temps. Mais tel n'est pas un sujet qui est de mon ressort. Continuez vos recherches et nous verront ce que l'on peut faire."

(Plusieurs âmes en même temps, mais n'y a-t-il pas d'incompatibilités ? Il n'y aurait donc pas de limite ? Soit il ne connaît pas où il ne veut pas m'en parler mais mieux vaut attendre d'avoir affaire à un vrai mage obscur.)

"Merci, je m'en vais retourner à ma tâche. Bonne journée."

Je le laissais à son ménage, pauvre homme coincé dans le monde étriqué de son temple, fermé à toutes les richesses du monde.

Me replongeant dans la lecture des manuscrits je me laissais emporter par les contes et légendes des héros, si l'on pouvait dire cela de quelques aventuriers partis courir les ruines pour gagner quelques pièces. Ne voyaient-ils pas que la connaissance s'apprenait là simplement entre ces pages vieillies ?
Mais, ne voulant perdre aucune piste si jamais ils étaient passés à coté de savoir qui les dépassaient, je notais les différentes légendes, les lieux et informations pratiques s'y rapportant.

Plusieurs jours se passèrent avant que la fin fût bientôt à ma portée.
Et à chaque jour son même rituel de questions banales et de réponses évasives avant de retourner à la bibliothèque.

Il y eu quelques livres qui commençaient à me donner un vague début d'explication sur moi. Il semblerait qu'il soit possible qu'un être puisse voir, l'espace d'un instant, l'autre monde, le monde de la non-vie où résident les âmes tourmentées, et que cela lui soit une expérience traumatisante.
Tout cela pouvait expliquer mon ressentit sur le monde, de n'être ni du monde des vivants ni de celui des morts.
Mais je ressentais en mon fort intérieur que cela n'était pas assez, qu'il me fallait faire l'expérience véritable des forces obscurs, leurs manipulations et leurs maîtrises. Il me fallait quelqu'un qui sache me montrer le chemin avant que je puisse l'arpenter seul.

Il me fallait un maître mage.

Je parcouru donc le temple à la recherche du prêtre pour lui faire savoir que la bibliothèque était rangé, et que j'étais prêt pour aller rencontrer un maître.

Je fis le tour des pièces que je connaissais avant de m'aventurer plus avant, sachant que j'avais une bonne excuse pour moi.

Je frappais doucement à la porte avant de l'ouvrir doucement. C'était une porte bien huilée qui tourna sans un bruit sur ses gonds laissant apparaître une chambre des plus spartiates. Un lit aux draps gris baigné dans la froideur sèche d'une chambre mortuaire partageait l'aménagement avec une armoire de bois sculptée de visages monstrueux et moqueurs. La lumières arrivait d'un vitrail et éclairait d'un seul jet net et précis le sol en face de l'armoire.

Je n'osais rentrer et referma doucement la porte pour continuer mon chemin, ma quête du père Idillus

Je sorti du temple pour la première fois et fut aveuglé par le soleil qui semblait me narguer.
(Prends garde à toi, un jour il se peut que je te règle ton compte)

Personne à l'entrée.

(Il ne manquerait plus qu'il ai un potager derrière le temple pour en faire un simple homme d'église, loin de la grandeur du Dieu qu'il représente)

Je décidais de faire le tour afin de m'assurer qu'il n'y ai pas eu quelques quartiers cachés. Toujours rien. Pas de potager, et c'était là le plus important.

De retour sur le perron je le trouvais là les bras croisés, regardant la ville comme attendant quelqu'un. Je m'approchais d'un pas suffisamment bruyant pour qu'il soit avertit de ma venue.

"Je vous cherchais père Idillus."

"Je sais c'est pourquoi vous me trouvez maintenant."

"J'ai fais ce qu'il fallait pour la réserve, aussi comme je ne pense pas que vous accédiez à une demande de visite de la véritable bibliothèque du temple, j'aurais apprécié que vous me présentiez un maître mage de arts obscur."

Ne quittant pas la ville du regard il fît

"Oui j'ai vu que votre travail ici à été fait avec soin. Je vous remercie de votre passage ici, il y avait bien longtemps que le ménage devait être fait et que nul chercheur s'était intéressé à tout cela."

"Pour autant qu'avez vous donc appris en ces quelques jours passé dans ce temple ?"


"La principale chose que j'ai pu apprendre est que ma voie ne servira pas les ordres. J'ai pris connaissances des possibilités qu'offrait l'Ombre et je ressens un besoin de comprendre et de maîtriser ces forces. Je pourrais ainsi mieux comprendre et maîtriser ma vie."


"Je vois. Je ne voudrais pas faire attendre plus longtemps votre ambition, aussi je vais vous amener à un maître mage qui pourrait, si votre talent se révèle intéressant, vous enseigner quelques trucs. Mais sachez que la voie de la prêtrise ne consiste pas simplement à faire le ménage dans un petit temple, mais bien au contraire à servir le dessein de Dieux dans toute sa puissance."

Il laissa passer quelques minutes à observer le lointain, pour y trouver je ne sais quelle réponse à je ne sais quelle question.

"Pour autant il me faut vous demander un dernier service."

"Il y a en ville un confrère à qui je dois envoyer quelques manuscrits, et ne pouvant m'absenter du temple et de plus votre maître se trouve aussi près de la ville. Je vous ais tout laissé sur votre paillasse, avec mes remerciements."

Il y avait deux paquets sur la paillasse.
Le premier était le plus gros et contenait sans se tromper les manuscrits à délivrer.
Le seconde, plus petit, était en fait une petite boite à mon attention. Je pris le temps d'ouvrir et y découvrit un diadème sculpté de bonne facture me semblait-il pour ce que je m'y connaissais en bijoux, et une petite bourse contenant 25 Yus.

Un petit mot tomba alors que je soulevais la boite:

"Chez Archibald, le choix que vous faites aujourd'hui vous éloigne des voies cléricales, mais c'est votre décision et rien ne pourrais vous en faire dévier, aussi pour vous accompagner sur le chemin de Phaïtos je vous remets ceci en gage de remerciement pour le temps pris à la lecture et la méditation et en espérant que cela vous soit d'un quelconque aide. Ce n'est jamais du temps perdu que de lire ce que les sages ont pris le temps de noter.

Idillus"


Je pris le paquet et, tout en lisant les instructions, le chemin de la ville vers un certain Dalagur Trimaten, mage obscur, professeur à ses heures.

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Ven 11 Sep 2009 02:44 
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[ [:attention:] Message pouvant revêtir un caractère choquant pour les plus jeunes [:attention:] .]

Réminiscences passées…

Combien de temps s’était écoulé, depuis cette cuisante défaite dans les égouts putrescents de la ville ? Combien de sombres heures avaient terni la cicatrice qu’il gardait tout le long de ma cuisse gauche, morsure saurienne d’un monstre des canalisations, témoignage de la souffrance d’un être de peine et de violence ? Combien de pensées démoniaques l’Ogre avait-il marmonnées depuis cet échec cuisant et retentissant ? Combien de punitions Gurth s’était-il infligées depuis sa fuite lâche devant un ennemi imprévu, et trop puissant ? Combien de haine avait battu ses tempes et rengorgé sa soif de vengeance envers toute créature écailleuse et dentue ?

Voilà près de trois ans que la nouvelle de la recherche infructueuse d’un artefact puissant et légendaire de vénération des sombres cultes avait été rapportée au Temple des Dieux Noirs de Tulorim. Trois longues années que le Géant obèse s’était traîné, sanguinolent, rampant sur la boue des pavés, la jambe en lambeaux, montagne misérablement ébranlée, jusqu’au porche ténébreux du sanctuaire où il avait été formé. La honte et la douleur s’étaient altérées avec le temps, mais la colère frappait toujours aussi ardemment le cœur de Gurth Von Lasch. Une terrible soif de cruauté, de vengeance et de sang l’avait rongé pendant tout ce temps. Il avait fait une retraite, seul, ermite volontaire et forcé, dans l’obscurité ténébreuse de sa cellule. Il n’avait pas bougé, vénérant la Haine de Thimoros et les Enfers de Phaïtos de lui donner la force de reparaître en public sans baisser la tête de son propre déshonneur, sans courber l’échine sous le poids de sa déchéance, bien qu’elle ait été privée, et non publique. Il avait prié, abjuré ses divinités pour les implorer de lui rendre l’âme qu’il avait perdue en échouant à cette tâche.

Et aujourd’hui, il était prêt à refaire surface, à se réintégrer à nouveau dans la vie certainement trop paisible de la vieille Tulorim, toujours sous la coupe autoritaire du conseil de son oncle Freush. Son corps gardait les marques cruelles de son enfermement. Sa peau, déjà pâle auparavant, était presque translucide, teintée d’un gris mortuaire aux nuances sévères. Le bleu éteint de ses yeux s’était davantage éclairci, ne laissant plus qu’un cercle opalin autour de sa pupille de charbon. Et autours de ces iris décolorés et déshabitué à toute source de lumière, flamme ou soleil, des veinules rougeoyantes constellaient désormais ses globes oculaires. Le régime de viande crue et de pommes de terre sèches qu’il s’était imposé avait renforcé le rouge sanglant de ses gencives, et ses dents autrefois soignées étaient jaunies, assiégées de tartre malodorant. Sa courte et épaisse barbe noire n’était plus aussi soignée, rejetant des touffes hirsutes et désordonnées sur le bas de son visage. Son crâne, lui, était toujours aussi glabre et dénué de toute pilosité, luisant dans l’obscurité d’une chambre d’ascète reclus. Le manque d’exercice et les protéines trop nombreuses n’avaient pas amélioré son embonpoint, bien au contraire. Il semblait plus gros et gras que jamais, et était également plus impressionnant, toujours aussi grand. Une fine chaîne noire faisait le lien entre sa narine gauche et son lobe d’oreille. Il s’était infligé cette scarification à vif, alors que sa cuisse saignait encore. Ce bijou symbolique rendait son apparence encore plus impressionnante, plus effrayante.

Mais il était prêt. Il savait, maintenant, que sa seule raison d’exister était de répandre sur cette planète le mal, répandant la Haine du Dieu-Scorpion, et la Mort du Dieu-Corbeau dans les contrées paisibles. Et les meilleures voies pour cette terreur étaient les plus innocentes : enfants des routes et des chemins, mendiants et morts de faim, ils allaient payer le prix du sang, la dette de la colère.

Dans l’ombre, deux poings se serrèrent, alors que les muscles tremblaient d’avoir été trop contenu. La bête vibrait d’une sombre énergie qui l’habitait depuis trop longtemps, et qui ne demandait plus qu’à sortir, à se déchaîner pour assouvir ses besoins de cruauté. L’Ogre remontait à la surface de sa conscience, et grognait presque inconsciemment en faisant face à la porte unique qui était restée close trop longtemps.

Une tension, une extension, un choc brutal et sec… La porte tomba sur le sol du couloir, sortie de ses gonds, tout comme l’esprit dément de Gurth Von Lasch. Inspirant bruyamment un air moins vicié que celui de sa cellule, il passa une grosse main sur son crâne chauve. La liberté qu’il s’offrait, il l’avait méritée, et il comptait bien y rester. Il ne trahirait plus sa Foi, il ne décevrait plus ses Dieux…

Des pas lourds et maladroits résonnèrent dans le couloir obscur et esseulé de cette aile du temple abandonnée aux hurlements des suppliciés de la Haine. Plus aucune porte ne l’arrêterait. Plus aucun obstacle, qu’il soit de pierre, de bois ou de chair… Les prêtres n’osèrent aucune parole lorsqu’il parvint devant l’autel, géant patibulaire au regard de bête sauvage. S’ils avaient peur, ils n’en montrèrent rien, et ils firent bien : La peur nourrit la rage, et de la rage nait la violence, le sang, la débauche de cruauté, l’ivresse du meurtre gratuit… L’Ogre se contenait encore, tremblant de toute son âme. Et il passa les portes…

Un Monstre était libéré, une rumeur des temps passés.
Une Ombre cruelle sans pitié, tumeur des trépassés…


La menace s’avançait…

_________________
Gurth Von Lasch - l'Ogre de Tulorim

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.
(Baudelaire - Le mort joyeux)


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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Ven 25 Sep 2009 10:04 
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Message pour Selen :


La porte s'ouvrit sur un escalier usé par les temps, et seule la lumière de l'étage inferieur rayonnait pour vous permettre de descendre en plus ou moins sécurité. Les deux compères s'avancèrent les premiers, et tu étais sur leurs pas.

Vous débouchez sur un petit couloir faiblement éclairé, avec des murs de pierre des plus sommaires, et finalement, après avoir pris sur la gauche au premier, puis une seconde fois encore, vous tombez sur une grande salle avec quelques brasereaux brulants dans les quatres coins de la pièce. Il y avait à l'opposé une estrade sur laquelle trônait un autel brillant d'un liquide rougeatre, et de part et d'autre de la pièce, il y avait ce qui semblait être des alcoves recouvertes par des voilages noirs aux reflets rougeoyants. Ou peut-être était-ce des passages ?

La pièce était déserte, semblait-il, mis à par ta présence et celle des deux hommes. Une série de cris finirent par retentir, tu ne savais pas vraiment d'où car les murs résonnaient de toute part.

"Ah...", lâcha le plus silencieux des deux, qui s'était finalement décidé à parler. "...je crois qu'il va falloir patienter un peu !"

Il ouvrit sa main, et laissa échapper une sorte d'épais nuage noir qui s'en alla pour s'engouffrer derrière l'hotel, et finalement disparaître...

"Notre présence est annoncée, le Maître va arriver, n'ayez crainte...", conclut l'homme à qui tu avais eu à faire jusqu'à présent, pour te donner les quelques informations qui s'imposaient. Ils avaient tous deux retirés leur capuche, et tu pouvais donc à nouveau les observer comme avant.

Et puis, en effet, un homme chauve, vétu d'une cape noir bien plus belle et soyeuse que celle des deux autres que tu suivais, survint au bout de quelques minutes qui te semblèrent probablement des heures. Il apparut derrière l'autel, sans doute parce qu'il y avait un escalier qui descendait un peu plus bas encore dans les profondeurs de la terre...

"Oui ?"

Cette voix était presque fantomatique, immaterielle, tel un souffle d'air malsain, et pourtant, elle trouva un puissant et détestable écho dans les parois qui vous entourrez..

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Mar 29 Sep 2009 12:26 
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Arrivés devant cette sinistre porte, mes guides s’arrêtèrent un instant pour se toiser mutuellement et silencieusement, comme s’ils attendaient leur accord mutuel et partagé avant de prolonger ce périple. Je faillis lâcher un soupir de lassitude devant cette consternante attitude de suspicion sans fin, mais ça n’aurait pas été coordonné avec mon rôle actuel, qui se voulait plutôt nerveux, mal à l’aise, sans pour autant ne pas paraître confiant. Ainsi, je retins ce soupir et observai de mes yeux verts leurs actions silencieuses. Il ne tarda pas le moment où le premier des deux poussa, doucement mais fermement, la vieille huche macabre pour la faire pivoter sur ses gonds dans un couinement sinistre, semblable à celui d’un humain rendant son dernier soupir d’agonie. Un frisson irrépressible me parcourut l’échine lorsque je vis apparaître cet escalier vétuste et inquiétant qui plongeait dans les profondeurs de ce bâtiment sombre et angoissant, tel une descente aux Enfers qui m’attendaient dans les limbes de cette cave inconnue.

Les deux brigands – car comment d’autre aurais-je pu nommer ces hommes – ouvrirent la marche et descendirent pas à pas dans la curieuse pénombre de cette volée. Une lueur faiblarde provenait du sous-sol, et éclairait sommairement l’escalier que mes nouveaux compères arpentaient, laissant leurs ombres ténébreuses les suivre dans leur progression silencieuse. Sans plus attendre, je m’élançai, prudent mais confiant, à leur suite, tout aussi calme et sombre dans mon attitude, que j’espérais calquer sur eux pour qu’ils ne soient pas offusqués ou perturbé par l’aisance que j’aurais pu arborer.

À la suite de l’escalier vint un couloir, non moins réjouissant que son prédécesseur : fait de pierres usées par les âges, il n’était pas plus lumineux, et zigzaguait en méandres sinueux dans les tréfonds de cette bâtisse qui, étrangement, remuait toujours autant la lumière qui m’habitait involontairement. Notre petit périple prit bientôt fin, lorsque nous arrivâmes dans une pièce ample et large, sans pour autant être une salle d’apparat de palais, mais qui s’avérait être une cave aménagée confortablement avec un goût décoratif douteux et morbide, mais pas déplaisant et assez bien unifié. Ainsi, à la lueur des braséros se consumant aux quatre coins de la pièce, scintillait un autel sanguinolent, posé sur une estrade. De noires tentures masquaient à la vue une série d’alcôves ou de passages tout le long des parois latérales… Autant de cachettes pour observer la scène, ou tenter de fuir, selon le point de vue…

Hélas, le maître dont ils avaient parlé l’instant d’avant ne semblait pas présent, et la déception marqua un instant mes traits. Une apparition encapée de rouge, armée d’un poignard ensanglanté et d’un masque noir aurait parfaitement été avec l’ambiance globale de l’endroit, mais non, rien… Pas âme qui vive à part les hommes qui me menaient et moi-même.

Et puis, un cri retentit dans une pièce adjacente, suivi d’un autre, et d’un troisième. Ils provenaient de la gorge d’un supplicié que l’on sacrifiait sans doute à une torture sanglante et sans pitié. Une pensée me traversa l’esprit un instant, me chuchotant que tout ça était fait pour m’impressionner ou m’effrayer, mais je la chassai d’un revers de main alors que le Muet énonça en éructant un sourire mauvais que nous devrions un peu patienter… Je répondis d’une mine neutre à son expression malsaine, et il envoya valdinguer un flux de volutes noirâtres vers l’autel ensanglanté. Le nuage magique provenant certainement d’un fluide d’ombre parut stagner un instant, puis disparut tout bonnement alors que le second gaillard annonçait que son maître allait bientôt pointer le bout de son nez, précisant que je ne devais pas avoir peur. Je lui aurais bien ri au nez, mais la quantité d’alcool dans mon sang s’était évaporée, et malgré les apparences, je ne pouvais m’empêcher de redouter un peu ce qui allait suivre. C’était la première fois que j’étais confronté à des personnes possédant des fluides inverses aux miens, et je ne savais pas vraiment comment réagir. Je maudissais presque le pouvoir de cette magie curative qui coulait en moi, face à la destruction de leurs arcanes noires.

Nous ne dûmes pas patienter très longtemps : Lorsque les cris cessèrent, laissant un râle sourd remplacer la douleur, un être arriva. Comme par enchantement, il apparut de derrière l’autel, révélant une nouvelle volée de marches conduisant dans les tréfonds de la terre. Son apparence était étrange, et, détails à part, il correspondait bien à l’idée que je me faisais d’un maître obscur possédant de tels quartiers de villégiature. Un crâne chauve, à la peau hâve et blanchâtre, surmontait un visage fermé et inquiétant, posé sur un cape soyeuse d’ébène. Il ressemblait à un squelette décharné qui aurait retrouvé une seconde vie, et la voix transparente qui résonna alors me fit l’effet d’un poignard pointé contre mon dos. C’était un homme inquiétant, certes, mais il restait un homme, et je m’avançai vers lui avant que les deux lurons n’aient pu expliquer la situation. Ma voix ne tremblait pas, et je m’approchai d’un pas décidé, espérant croiser son regard et y voir le trouble du à mon attitude aisée.

« Êtes-vous Auguste Brandburg ? Est-ce que les mots ‘Purgatoire’, ‘Ivan Lomet’ et ‘Dette’ vous disent quelque chose ? »

Je laissai le silence tomber entre nous, pour que mes paroles puissent trouver un écho dans son esprit.

« Je suis celui qui a été envoyé pour régler tout ça une bonne fois pour toutes… J’ai le statut que vous aviez autrefois, au Purgatoire, et comme vous, je suis tenu à obéir à Lomet le temps qu’une occasion meilleure se présente. »

J’avais du mal à imaginer cet être derrière un bar, et cette pensée m’amusa, même si je n’en montrai rien.

« Je suis ici pour vous tuer, officiellement. Mais quelque chose me dit que cette dette vous pèse, et que vous aimeriez bien la régler pour de bon, d’une manière ou d’une autre… Je peux vous y aider, je peux être pour vous un atout certain, et je sais que vous le savez… »

Entre l’obèse puant et le squelette décharné, mon cœur balançait…

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Mar 29 Sep 2009 13:51 
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Message pour Selen :

Les deux individus près de toi se regardèrent durant ton discours à l'attention de cette apparition de derrière l'autel.Ils riaient sous cape, c'était le cas de le dire, en te voyant faire étallage de ta drôle de mission, et de toutes les informations clés que tu leur révellais en t'adressant à la mauvaise personne...

"Ah oui ? Vous vouliez tuer ce cher Auguste Brandbourg ?"

Tu ne savais pas qui des trois étaient le plus amusé, à la fin de ton discours, et l'individu s'approcha peu à peu de toi, doucement, te regardant droit dans les yeux.

"Vous êtes un jeune homme bien interessant...C'est parfait, Alpha, Delta, félicitation !"

Ils s'inclinèrent bien bas, et dirent en coeur "Merci, maître...", avant de reculer et de se mettre en retrait bien derrière toi, obstruant presque alors le passage par lequel vous étiez entrés...

"Nous voulons retrouver Auguste, et nous cherchons depuis quelques temps des pistes. Oh, évidemment, si je ne suis pas Auguste, il me faut me présenter : Idilius, bienvenu dans le temple de Phaitos, et de Thimoros. Bien, ce que j'apprends là est donc encore plus plaisant que tout ce que j'ai pu entendre jusqu'alors. Il aurait donc contracté des dettes à l'encontre du Purgatoire ? Triste nouvelle, pour lui, mais passionnante pour nous, car nous étions sur le point de lui mettre la main dessus..."

Ils parlaient d'une façon tout à fait assurée, quoi que pleine d'une ironie mauvaise. C'était un peu comme s'il ne te prennait pas au serieux, comme si tu n'étais qu'un simple instrument à ses apparentes recherches. Pourquoi est-ce que lui voulait retrouver Auguste ? Rien dans ses mots ne te permettait par ailleurs de le savoir.

"Je peux donc vous aider à le retrouver, en réalité, ça me plairait beaucoup que vous le retrouviez... mais...pour moi, pas pour le Purgatoire. Le petit problème, pour le moment, c'est que quelque chose en vous me dérange...grandement !"

Il grimaça en faisant tournoyer entre ses mains une substance noiratre semblable à celle que tu avais vu sortir de la main d'Alpha l'instant d'avant, mais bien plus dense et ettoufante. Sans doute parlait-il des fluides de lumière qui t'imbibait...

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Ven 2 Oct 2009 18:54 
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Un doute s’emparait de moi à mesure que j’énonçais mes propres paroles. Les deux rustauds aux mains calleuses ricanaient en silence derrière moi, mais pas suffisamment pour que je ne les entende pas. Lorsque j’eus fini de parler, même mon hôte décharné, ce prétendu Auguste Brandburg, me regarda d’un air hagard et moqueur, même si le rire devait être à des lieues de sa personnalité. Ses premières paroles crevèrent l’abcès de ce doute insidieux qui s’était immiscé en moi : ce ténébreux personnage n’était pas l’ancien barman du Purgatoire, et la pensée selon laquelle Ivan n’aurait jamais engagé une personne pareille se faisait maintenant tellement logique que je m’en voulais de m’être si rapidement dévoilé face à cet inconnu. Pour une fois, j’avais été manipulé, peut-être inconsciemment, et je ne contrôlais pas vraiment le monde qui m’entourait. Une sensation d’oppression s’empara de moi, comme si je prenais seulement conscience d’un danger latent qui me cernait de toutes parts. Je ne savais si c’était dû aux fluides lumineux qui tournoyaient dangereusement en moi, chose que je ne m’expliquais pas, ou à l’alcool qui perdurait légèrement dans mes veines, mais je n’étais pas dans mon état normal de réflexion. Quelque chose clochait, et je jetai un œil incrédule à l’homme qui me faisait face, et qui se présenta sous le nom d’Idilius, m’affirmant que je me trouvais dans un lieu dont j’ignorais jusqu’à l’existence : le Temple de Phaïtos et Thimoros.

Je ne savais pas, jusqu’ici, qu’il existait des représentants officiels de ce culte sombre et mauvais aussi près de la cité où j’avais vu le jour, et cette nouvelle me surprit un peu, mais pas de là à me déconcerter davantage que je ne l’étais déjà. Au contraire, cela apportait une explication sur l’état nerveux de la lumière qui m’habitait : la concentration d’Ombre de l’endroit effrayait sans doute le fluide de Gaïa enfermé dans mes veines.

Mais tel n’était pas réellement mon soucis, actuellement : le sombre Idilius parlait de moi à ses sbires comme si j’étais un animal, un butin ou un objet qu’ils avaient trouvé, et je serrai les mâchoires de me voir ainsi considéré de la sorte, même si le mécène de mes guide semblait m’apprécier, ce qu’il ne tarda d’ailleurs pas à confirmer dans ses propos à mon égard. Je fronçai un peu les sourcils lorsqu’il évoqua sa vive envie de trouver, lui aussi, Auguste Brandburg, affirmant que mes propos l’aidaient dans sa recherche. L’homme que je recherchais n’était donc pas ce puissant rôdeur de l’ombre emprunt d’une liberté chèrement payée : ça n’était qu’un lâche malchanceux qui se faisait pourchasser de tous les côtés, et qui avait, sans doute par chance, échappé à ses poursuivants jusqu’à maintenant.

Mais Idilius continuait son discours, et je ne perdis rien de celui-ci. L’homme désirait vraisemblablement m’avoir à sa botte, et que je trouve cet homme pour lui, et non plus pour le Purgatoire. Il voulait se servir de moi, tout bonnement, comme Ivan avait voulu le faire avec moi. Les dernières paroles qu’il prononça m’amusèrent cependant, et une esquisse de sourire apparut sur ma face pale et sévère.

« Quelque chose qui vous dérange ? Seriez-vous de ceux qui jugent les hommes selon leur naissance et non leurs actes ? Je suis loin des bigots fanatique de Gaïa que vous détestez certainement… Et moi-même je ne les porte pas dans mon cœur : Ils n’ont eu de cesse de vouloir faire de moi leur instrument, et l’instrument de leur déesse. Vous avez du remarquer que je ne suis pas le genre d’homme à me laisser convaincre aisément. Je ne sers que mes propres intérêts, et si j’ai accepté c’est uniquement parce qu’il avait un moyen de pression sur moi… Moyen qu’il a toujours, par ailleurs. «

Je me tus pendant un instant pour scruter le visage squelettique de mon vis-à-vis intensément, avant de poursuivre :

« Pourquoi vous aiderais-je, vous, et pas Lomet ? Pour que je vous aide, il faudrait que vous releviez l’enchère, à savoir premièrement dissoudre tout moyen de pression d’Ivan Lomet sur moi, et en prime en me donnant une récompense plus précieuse pour moi que la sienne… »

Je reluquai la magie noire qui flottait autours de lui comme une menace à mon égard, et rajoutai d’un air sombre :

« Vous ne me faites pas peur, Idilius. N’essayez pas de me menacer ou de m’impressionner, ça desservirait vos intérêts. Comme vous l’avez dit, je peux vous aider… »

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Ven 2 Oct 2009 19:30 
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Idilius ne broncha pas, pas un sourire, aussi squeletique fusse-t-il, pas une grimace de dégout, cette fois-ci. En réalité, il était légèrement apaisée par ce que tu lui confiais, comme si cette présence de fluide blanc avait éveillé en lui une peur toute dissimulée. Cependant, il n'était pas forcement tout à fait apte à apporter crédit à tout ce que tu lui disais, et après un petit temps de silence où il parrut réfléchir hativement, il te répondit...

"Nous ne sommes pas au marché, voyons...Il ne s'agit pas ici de faire des enchaires ! Il s'agit de donner à chacun ce qu'il mérite pour un service rendue, alors... comme ici nous ne manquons pas forcement d'argent, je pourrai offri... voyons... 500 yus ? Non... peut-être 400, ne sombrons pas dans l'abus. Et peut-être, qui sait, une place parmis... nous ? Si vous êtes es bien sincère, ça devrait être quelque chose de plaisant, non ? La possibilité de rivaliser avec ces adorateurs puants de cette... répugnante déesse emplie de niaiserie et de bonté..."

Il sembla hésiter un instant encore, puis commença à faire marche arrière, retournant peu à peu vers l'autel derrière lequel il était apparu, tout en conservant son énergie magique entre les mains.

"Nous avons un post vaquant, besoin de quelqu'un dans nos rangs, peut-être que vous aimeriez nous rejoindre, hm ?"

Sa voix essayait de se faire tentatrice, mais elle était plus grinçante qu'autre chose à présent. Et puis, elle redevint tout à coup ce qu'elle était, bien plus puissante, bien plus forte et assurée...

"De toute façon, vous aurez besoin de moi pour mener à bien votre mission ! Et pourquoi ça ? Parce que je possède bien plus d'élément sur Auguste que vous ne pourrez plus jamais en trouver, je le crains..."

Lorsqu'il arriva à hauteur de l'escalier, il se mit à le pointer du doigt, et il reprit la parole...

"Là en bas, je détiens notre plus précieux renseignement... et il est... vivant ! Descendriez-vous avec moi, vous, si téméraire ?"

Derrière ce questionnement, il semblait s'agir d'une sorte d'attente à ton engagement...

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Sam 3 Oct 2009 00:58 
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À mon grand soulagement, (car même un homme sûr de lui peut être soulagé de quelque chose, non mais) Idilius sembla satisfait de mes franches paroles, ou tout du moins c’est ce que je crus déceler dans le manque de réaction qu’il eut à cet instant précis où mes lèvres fines se refermaient pour rendre de marbre l’expression qu’arborait mon visage, mystérieux et réservé. Et si j’interprétais cette inaction comme une bonne chose, c’était que j’avais pu observer les grimaces négatives et écœurées de cet homme ténébreux juste avant. Et en sachant son appartenance obscure aux préceptes des Dieux de la Nuit, il n’était pas étonnant de constater que cet être décharné n’avait guère souvent de mimiques positives. Il n’y avait qu’à admirer sa face de vieux parchemin cramoisi et ratatiné par les années, symbole de vieillesse décadente typique à l’humaine condition. Une pensée malicieuse traversa mon esprit lorsque j’eus la pensée que ce prêtre de Phaitos et Thimoros avait peut-être le même âge que moi, et qu’il me considérait comme un jeune homme sans expérience, du haut de son âge avancé, vieux décrépi et pourrissant sous sa peau ternie et vérolée de ridules infâmes. Mais laissons là ces diatribes sur le physique déplaisant de mon hôte glacial…

Ma pensée, et je ne m’en rendis compte que lorsqu’Idilius ouvrit de nouveau la bouche, avait comblé l’instant de silence qui venait de tomber lourdement après mes paroles. Sans doute avait-il été surpris de mes paroles, ou alors jaugeait-il intérieurement ce qu’il allait pouvoir me répondre sans perdre la face. Je pariai plus sur la seconde solution. Là où ses sbires semblaient de grosses brutes sans réel intellect ou réflexion, le prêtre aux habits sombres paraissait plus réfléchi et futé. Il avait sans doute perçu chez moi une habileté certaine à la parole, et se sentait très certainement l’obligation de pallier à une quelconque défaillance verbale de sa part en y réfléchissant à deux fois.

C’est ainsi qu’après quelques secondes d’un lourd silence, il répondit à ma demande une offre généreusement pécuniaire, suivie d’une proposition d’embauche au temple. Cette proposition me fit involontairement lever un sourcil : Pourquoi des prêtres noirs pourraient-ils avoir besoin des services d’un possesseur de fluides de lumière ? J’ignorais réellement les intentions de l’homme qui me faisait face lorsqu’il me proposa ce poste vacant, et je ne pus que répliquer :

« Un poste ? En quoi mon travail ici consisterait-il ? J’ai quelques avantages dans mon métier de barman au Purgatoire, et je ne tiens pas à me vendre au rabais. Et je veux préciser que si j’ai envoyé balader les prêtres de Gaïa et leurs préceptes vaseux, ça n’était pas pour m’affilier à un autre temple. Je ne me sens pas l’âme d’un ascète religieux, si vous voyez ce que je veux dire… Mais si le boulot que vous me proposez n’a aucune implication sur ma liberté religieuse, je suis prêt à y réfléchir… »

Il poursuivit et donna quelques informations supplémentaires sur la recherche de ce cher et méprisé Auguste. Il se gaussa d’être l’individu le plus renseigné sur la localisation de ma cible, arguant détenir une preuve vivante, source d’indications sur le sieur Brandburg.

Idilius flottait toujours dans sa brume noirâtre, accentuant la pâleur terne de sa peau, et désigna les escaliers derrière l’autel de son doigt ossu pour indiquer la position du prisonnier, dans les souterrains du temple. Il ajouta comme un défi une proposition de le suivre dans les méandres sinueux et détours obscurs des couloirs du Dieu de la Mort et de celui de la Haine. Sans ciller devant sa provocation facile, j’avançai vers lui d’un pas décidé, comme si descendre dans cette cave ne me faisait rien. À l’intérieur de ma chair, pourtant, les fluides tremblaient d’une peur contenue. La lumière voulait jaillir de mes paumes pour ternir cette ombre omniprésente… Mais je les retenais avec force persuasion. L’heure n’était pas à la lumière, en cette heure nocturne.

Tout en avançant, je me permis un dernier commentaire :

« Ivan Lomet détient une personne qui m’est chère. Il faudra veiller à sa libération, et je crains ne pas pouvoir m’approcher du Purgatoire si je n’ai pas rempli ma mission. Sauriez-vous vous occuper de ce détail ? »

Je passai à quelques centimètres de lui pour le contourner, et lui indiquai à mon tour les escaliers.

« Après vous, Idilius. Vous connaissez mieux la route que moi… »

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Sam 3 Oct 2009 09:01 
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Message pour Selen :


Les questions allèrent bon train, et ça semblait satisfaire le vieil homme adepte de Thimoros et de son frère. Prenant tout son temps pour te répondre, il commença à descendre devant toi les marches de l'escalier qui étaient larges et de plus en plus sombre. A mesure que vous descendiez, tu pouvais entendre des gémissements semblant lointains et d'étranges bruits peu ragoutants...

"Loin de moi l'idée de croire que je pourrai vous garder uniquement pour moi comme serviteur ou quelque chose du genre. Non, je pensais plutôt à un travail qui nous permettrait de nous protéger de certains opposants des temples blancs, un travail de vagabond, de nomade, pour les chasser là où ils sont lorsqu'ils se mettent à nous attaquer. Vous êtes comme eux... vous comprennez, ça serait vraiment un attout... majeur !"

Vous finissez par arriver en bas de l'escalier, et Idilius s'écrit :

"Lumière !", et un homme que tu n'avais pas vu jusqu'alors allume une torche et reste immobile, se contentant de vous saluer.

"Bien, mais pour le moment, je tiens à vous présenter la femme qui nous délivrera tous ses petits secrets...Je m'apprêtais à la faire parler par moi même avant votre venue des plus appréciables, mais puisque vous êtes là..."

Il s'en alla frapper à une porte qui s'ouvrit sur le champ sur le corps d'une femme assise sur une chaise, ligotée, baillonnée, vétue de haillon, ou de ce qui put être avant une élégante robe bleu-gris. Sur ses bras, on voyait des sortes de lacerations, ainsi que sur ses jambes, et autour de vous, il y avait une longue planche servant probablement de table de torture... Toutes sortes d'instruments plus immondes les uns que les autres étaient disposés un peu partout dans la pièce.

"Et bien, c'est à vous de jouer, faite la parler, et faite la... mh... souffrir...C'est pour moi un gage de votre bonne fois, et une façon bien plaisante pour vous d'avoir des informations. Lorsque vous aurez fini, faite le savoir à un garde dans le couloir, et je viendrai vous rejoindre...mais attention, n'essayez pas de vous sauver, maintenant que vous êtes allé si loin..."

Et il s'en alla, refermant la porte derrière toi en faisant exploser sa boule d'énergie contre un mur avant de disparaître. Tu étais maintenant seule avec cette jeune femme devant toi qui semblait ailleurs, peut-être endormie, peut-êre dans un coma profond, ou peut-être juste en train de faire semblant...

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Sam 3 Oct 2009 14:41 
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En guise de réponse immédiate, l’homme se tourna silencieusement vers les marches qui descendaient dans les profondeurs obscures du temple du Mal avec une mine satisfaite. Étrangement, la satisfaction pouvait se lire, ou en tout cas se deviner, sans que le propriétaire de ce visage sec et émacié ne soit obligé de sourire. Je commençais à apprécier ce bougre, qui certes comportait son lot de défauts en tout genre, mais qui était sans doute plus intéressant que la plupart de mes relations, que ce soit ma mère, Ivan Lomet, les filles du Purgatoire ou les clients désœuvrés de ce bordel coloré. Seule Pheela, jusqu’ici, sortait du lot, car elle avait su trouver en moi un confident et un ami, et qu’elle était loin des considérations luxurieuses et vénales des loueuses de charme de l’établissement où je travaillais. Et voilà que cet homme, bien loin du globuleux et crapuleux Ivan Lomet, me proposait de rentrer à son service pour un temple maudit… Cet homme, bien que d’engeance mauvaise, à fortement parier, était un érudit et un homme pourvu d’une réelle puissance. Il était leader d’un culte, ou en tout cas un membre éminent de ce culte dans une cité importante du continent d’Imiftil, et je savais que pour posséder le pouvoir, il fallait s’entourer et se faire connaître et apprécier d’autres personnes ayant du pouvoir… le plus de pouvoir possible. Le tout sans compter qu’il me proposait un changement dans ma vie misérable, une occasion de tourner la page de mon ancienne vie pour autre chose de plus valorisant et intéressant… une sorte de promotion, donc.

Ainsi, c’est pleinement satisfait de ma situation que je suivis cet homme dans la cave du temple, oubliant presque la boule noirâtre qui voletait autours de sa main et la nature démoniaque de ces murs obscurs. Seuls mes fluides perturbés continuaient de me sermonner sur l’identité de l’être que je suivais aveuglément, sans pour autant lui avoir accordé toute ma confiance. Une fois de plus, je les recalai dans mon fort intérieur, les maîtrisant pour montrer ma supériorité à leur égard. Je savais pertinemment que je ne pourrais pas changer leur nature, et j’estimais normal de les forcer à faire de même, en cessant toute hostilité par rapport à la mienne…

Après quelques marches, Idilius commença à répondre, et ses paroles me confirmèrent le ressenti positif que j’avais eu à son égard. Je ne savais pas s’il mentait ou non, mais ce qu’il me proposait me convenait parfaitement par rapport à ma situation actuelle. Aucun engagement n’avait réellement été pris…Et puis même, engagement ou non, je restais seul maître de mon destin. Si les termes de son contrat oral n’étaient pas respectés, je fuirais vers des cieux plus cléments. Ainsi donc, ce prêtre obscur me proposa un travail indépendant, nomade et vagabond, qui viserait à pourchasser les ennemis du temple Noir, adeptes de Gaïa, en m’aidant de ma lumière intérieure. Un fin sourire marqua mon visage un instant. J’avais vu juste, cet homme était plus réfléchi et ambitieux que mes connaissances actuelles, et il me plaisait de plus en plus. Silencieusement, je hochai la tête à ses paroles. Il ne pouvait certes pas me voir, puisque j’étais derrière lui, mais il devait comprendre que si je n’objectais rien, c’est que j’étais d’accord avec ses propos. L’idée de me venger de ces incapables de Gaïa qui avaient cru pouvoir forcer un enseignement que je rejetais ravivait une motivation supplémentaire à mon envie pressante de rejoindre le poste qu’il m’avait proposé.

Nous arrivâmes bien vite en bas de la volée de marches, dans un petit corridor très sombre, qui ne resta pourtant pas longtemps dans ces ténèbres : Comme par un jeu de mot appréciable faisant un lien avec ce qu’il venait de dire, Idilius réclama de la lumière. Je retins un bref pouffement en me rendant compte de l’ironie de la situation, un serviteur de l’obscurité, ennemi juré de Gaïa, qui réclamait de la lumière aux tréfonds de son propre temple !

Mais peu importait l’ironie de la situation, il fut obéi dans la seconde : un homme caché de mon regard par l’obscurité ambiante alluma avec force rapidité une torchère qui éclaira le lieu où nous nous trouvions. L’individu nous salua poliment, mais resta de marbre, comme s’il faisait partie du mobilier. Je passai devant lui avec le regard allumé de convoitise. Dans peu de temps, j’aurais une place meilleure que la sienne au sein de ce temple, je lui serais supérieur, et cette position me plaisait au plus haut point. Mais sans préambule, Idilius me ramena dans le présent, en m’expliquant brièvement ce qui allait se passer désormais.

Si nous étions dans cette cave, c’était pour une raison bien précise, et il me l’énonça clairement : il devait me présenter sa source d’information, cette femme captive qu’il torturait certainement sans remords depuis plusieurs heures… Sans attendre de réponse de ma part, il se dirigea vers une porte, qui s’ouvrit aussitôt pour nous laisser pénétrer dans ce qui semblait être une cellule, ou une salle de torture… voire un peu des deux, sans doute. Au centre de la pièce se tenait une créature meurtrie par les soins de mon nouveau mentor : ligotée fermement à une chaise, la jeune femme semblait avoir subi de nombreux sévices corporels avant mon arrivée, et sa robe, sans doute autrefois élégante, n’était plus que haillons grisonnants. Ses jambes et bras étaient marqué de traces lacérations sanguinolentes, et de fraiches entailles. Juste derrière elle, une table horrible de torture attendait de servir à nouveau, avec toute sa clique d’ustensiles tranchants et piquants, arracheurs et autres pinces, écarteurs et autres broyeurs… Les fluides en moi s’agitaient maintenant tellement que j’en avais la nausée. Ce spectacle n’était pas plus révoltant que les activités du Purgatoire, pourtant, et je resserrai fermement mon étreinte sur cette magie rétive qui me soulevait le cœur, mettant toute mon énergie pour ne pas paraître troublé par ce spectacle d’un nouveau genre pour moi.

Je portai mon regard sur le visage de la demoiselle. Elle semblait endormie, absente, inconsciente, comme si son âme avait préférer trouver refuge loin dans son esprit pour ne plus ressentir la douleur vive des tortures d’Idilius. La voix de celui-ci ma parvint d’ailleurs aussitôt ma contemplation finie, et je relevai vers lui un regard perçant, presque convaincu de ce qu’il allait me demander… Ce qui ne tarda pas à se confirmer, d’ailleurs. J’allais devoir soutirer les informations concernant Auguste Brandburg à cette femme inconnue, et ce en la faisant souffrir. Son sang marquerait la signature de mon accord pour rejoindre ce poste proposé par Idilius. D’une voix neutre et déterminée, je répondis à l’homme squelettique :

« Ça sera fait, Idilius. Vous aurez ces informations. »

J’eus envie de lui préciser qu’il serait plus avantageux de me laisser seul avec la demoiselle, mais ce ne fut pas nécessaire. Après avoir propulsé sa magie d’ombre contre un mur de manière indolente, il sortit de la pièce et me laissa seul avec la demoiselle, refermant la porte derrière lui. Je restai un instant immobile, le regard perdu sur les lignes du bois de l’huche. Je ne savais comment résoudre cette situation. Aussi décidai-je après quelques secondes d’œuvrer avant tout à ma manière. Lentement, je me tournai vers la demoiselle inconsciente, et m’approchai d’elle silencieusement. Arrivé à sa hauteur, je m’abaissai vers elle et posai un genou en terre à côté de sa chaise. Toujours aussi délicatement, d’un revers doux de la main, je fis passer derrière son oreille une mèche de cheveux qui était tombée devant son visage. Je laissai ensuite mes doigts trainer sur sa pommette, sur sa joue, toujours doucement, tendrement… Puis, j’approchai doucement ma bouche de son oreille, et dans un murmure soufflé, je lui adressai la parole.

« Mademoiselle ? Les tourments sont terminés, je suis là pour amener un peu de paix dans toutes ces horreurs… »

J’attendis un instant avant de poursuivre, maintenant toujours une apposition délicate de ma main sur sa joue.

« Qui êtes-vous ? Comment se fait-il que vous soyez ici ? Racontez-moi votre histoire, je suis là pour l’écouter… »

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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Mar 6 Oct 2009 20:49 
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La fille semble hagarde, sortie un instant de son coma, elle ne sait pas où elle est. Son regard est vague et elle pue la drogue. Ces chiens de Thimoros avaient déjà portés la main sur elle malgré leurs dires. Son esprit était désormais ailleurs, dans un monde où la torture et la souffrance sont des habitudes de vies. Un monde dont on ne revenait pas…
Le contact de ta main semble la ramener un petit peu chez nous. Son regard arrive enfin à se fixer et elle parvient à te regarder. Ses yeux implorent la compassion et la miséricorde. Elle n’en peut plus, il faut l’aider. A tes mots, elle parvient à grand peine à souffler :

« Ils m’ont fait souffrir... Je ne veux plus … souffrir… souffrir... et TOUT CA A CAUSE DE LUI ! »

Ses derniers mots sont prononcés par une démente. Complètement sortie de sa stase, elle semble possédée par le diable lorsqu’elle se relève en hurlant ces paroles. Mais après un instant, tu remarque que ce qu’elle regarde en pointant du doigt avec des yeux fous est un être sombre caché dans un coin de la pièce. A ton regard, il esquisse un mouvement de tête. Tu ne vois rien de lui et la seule chose que tu perçois est ces mots :

«N’écoutez pas les paroles d’une folle. Cette femme a trop souffert pour être lucide, sinon elle saurait que je suis ici dans un rôle de sauveur…»

Tandis qu’il murmure , la femme retombe de son coup de folie et replonge dans un coma profond… La nature avait décidé que cette faible ne serait jamais plus en paix…

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Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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 Sujet du message: Re: Le Temple de Phaitos et Thimoros
MessagePosté: Mer 7 Oct 2009 23:42 
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Le souffle de mes paroles se répercuta sur la peau tiède de la jeune femme. J’en perçus la chaleur de ma main, posée avec tendresse sur sa joue abandonnée à une inconscience inexpliquée. Les traces de meurtrissures sanglantes de ses bras et de ses jambes crachaient encore un fin filin de sang écarlate, qui s’écoulait lentement le long de son corps, jusqu’à tomber en de fines gouttelettes sur le sol noirâtre de cette cave ténébreuse, antre de la souffrance. Je ne savais si elle allait réagir à mes paroles, à la manière si peu habituelle, sans doute, pour elle, que j’avais de procéder. Je ne doutai pas un instant de la cruauté dont les prêtres tortureurs d’Idilius faisaient preuve, et je ne pouvais que constater passivement du résultat alarmant de leurs interventions physiques sur le corps meurtri de la demoiselle. Elle avait souffert, et c’était loin d’être terminé. Une fois mes paroles prononcées, je restai un instant tout proche de ma nouvelle victime imposée : une victime que je ne devais pas tuer, mais qui devait me fournir des informations à tout prix, qu’importe le moyen utilisé… Enfin, presque en tout cas, puisque la souffrance était presque une consigne dans la demande du prêtre obscur, afin de garantir une place confortable parmi les membres de cette puissante assemblée. Mais avant, je devais acquérir sa confiance, je devais être persuadé qu’elle serait apte, tant physiquement que mentalement, de parler, d’avouer, de me procurer à moi et à moi seul les informations dont elle disposait. Après, j’aurais pu penser à la libérer, d’une façon ou d’une autre, de l’emprise du temple. Et si je voulais m’assurer une place en ces lieux, la mort était sans en douter la voie la plus simple et la plus directe.

Puis, après quelques longues secondes d’attente, ma main glissa dans une dernière caresse le long de sa joue pour que j’en reprenne la possession. Le souffle de la jeune femme torturée avait légèrement changé de forme, pris plus d’ampleur, de profondeur, de vivacité. Là où sa respiration était autrefois à peine perceptible, sa poitrine se gonflait désormais bien plus nettement, à rythme constant. Elle ne semblait pas en bon état, dans le vague, comme si elle avait bien trop subi pour que son enveloppe charnelle puisse en supporter davantage, mais néanmoins, elle ouvrit vers moi des yeux emplis de lassitude, d’épuisement et… de folie.

L’odeur malsaine que son souffle dégageait venait de me monter à l’esprit. Non seulement cette fille avait été torturée, mais ils lui avaient également administré des drogues dures dont le parfum vicié exhalait soudainement avec une nette présence hors de sa bouche entrouverte et tournée vers moi. Instinctivement, je reculai un peu le visage pour me préserver de la nausée, mais restai néanmoins à son côté, pour qu’elle me sente proche d’elle, qu’elle m’accepte à son côté comme la chose la pus bénéfique qu’elle aurait vécu depuis bien longtemps.

Ses paupières, lentement, s’ouvrirent avec difficulté. Elle jeta un regard blasé vers moi, avec des yeux emplis de détresse. Mon cœur n’était cependant pas assez sensible pour prendre cette bougresse en pitié, et je ne la connaissais pas suffisamment, ni ne l’appréciais assez pour ressentir de la tristesse ou de la peine pour son état. Elle m’inspirait juste du dégoût, car elle était une victime, une faible qui s’était laissé prendre, emprisonner et torturer dans cette obscure prison. Pourtant, je restai, une fois encore, à son côté. Tout dans son attitude signifiait qu’elle allait parler. Je ne pouvais rien manquer de ce qu’elle allait prononcer, etje fis bien de m’approcher légèrement, puisque ses premières syllabes furent des murmures insidieux, presque incompréhensible, dans le sens sinon dans l’audibilité. Par chance, ou déveine, ses dires reflétaient juste les plaintes d’une âme tourmentée, torturée… Elle avait souffert physiquement, et en souffrait désormais mentalement, alors que son esprit n’était plus qu’une bouillie d’irréflexion basée sur les instincts primaires – et inassouvis, dans son cas - de survie élémentaire.

Lorsqu’elle haussa soudainement la voix, je reculai légèrement, un peu plus, afin de me préserver de sa démence. Je n’avais aucune envie qu’elle me donne un coup de poing dans son inconscience physique. Je ne savais même pas si elle percevait réellement ma présence, ou si ses œillades emplies de folies n’étaient que des fenêtres ouvrant sur une contrée chaotique où l’espoir ne filtrait plus que par des spasmes irréguliers.

Lui… Qui était-il ? Idilius ? Il l’avait sans doute torturée en personne, et pourtant, je sentis qu’il y avait anguille sous roche. Je ne lui posai aucune question, persuadé de son incapacité à me répondre clairement. Mais dans son attitude, dans sa posture, dans son regard paniqué, je compris que mes craintes étaient fondées, et que le prêtre obscur m’ayant mené ici n’était pas la cause de toute cette folie.

Suivant du regard le doigt frénétiquement tendu vers un coin sombre de la pièce, je tombai sur une ombre enveloppée dans une cape, presque invisible à mes yeux, si ce n’était sa silhouette diffuse dans la pénombre ambiante. Je vis l’inconnu faire un mouvement de tête lorsque mes yeux se posèrent sur lui, et sans bouger davantage, il m’adressa la parole… Sa voix était sombre et mystérieuse, presque impalpable, sans pour autant refléter la raison d’un esprit du mal comme Idilius. Les paroles que l’être prononça n’avaient rien de normal. Ce qu’il faisait là, je n’en savais rien. Mais s’il était une chose dont j’étais persuadé, c’est que les fanatiques de Thimoros et Phaitos m’auraient prévenu de sa présence, sinon il ne se serait jamais manifesté, et serait resté, habile observateur, tapis dans les ombres. Je ne suspectai donc pas directement une traîtrise de mon nouvel employeur, qui aurait été bien moins rusé que ce que j’avais pu m’en rendre compte. Cet homme ne devait donc pas être là. Pourtant, son étrange discours me retint un instant d’appeler la garde présente dans le couloir, cet homme à la torche. Aussi, sans plus me préoccuper de la demoiselle, replongée dans les nimbes confortables d’une inconscience réparatrice, je m’avançai d’un pas assuré vers l’ombre dissimulée.

Par prudence plus que par peur, je restai à une distance raisonnable de l’être, juste de quoi percevoir davantage de son visage, et lui adressai la parole d’un ton abrupt et accusateur :

« Sauveur ? Aurais-je tort de me demander qui de vous ou d’elle est le plus atteint de folie ? Vous êtes au cœur du temple de Thimoros, inconnu. Quelle démence vous porte à croire que quiconque ici a besoin d’aide de votre part, et comment comptez-vous lui apporter, avec tous ces gardes ? »

Je le dardai sévèrement du regard avant de conclure :

« Ne vous jouez pas de moi : vous le regretteriez. Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous arrivé là ? Que lui avez-vous fait, et pourquoi vous dressez-vous contre moi ? »

_________________
- Selen Adhenor -


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