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 Sujet du message: Le serpent rouge
MessagePosté: Ven 22 Juil 2011 12:54 
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Le serpent rouge


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Ce lupanar, car c’est bien là sa fonction primaire, appartient au clan de la main rouge, dans le quartier Sud d'Exech. Chacune des courtisanes se trouvant en ce lieu, récupère des informations pour le clan, auprès des marchands et nobles, venant profiter de leurs services. Seules les plus belles femmes peuvent travailler dans cet endroit où seuls des hommes riches ou importants entrent. Les chambres se trouvent aux étages, tandis que le rez-de-chaussée fait office de taverne. La responsable des lieux est une ancienne catin, qui malgré ses quarante ans conserve la beauté de ses trente ans et continue ses activités.

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: Le serpent rouge
MessagePosté: Dim 1 Jan 2012 19:13 
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> Les rues d'Exech

Lorsque la porte s'ouvrit, une petite cloche retentit et Winsor se retrouva dans une pièce de taille moyenne, dont chaque pan de mur comportait une porte en bois. Des tapisseries rouges contrastaient avec le parquet sombre, de confortables petits canapés étaient disposés sur des tapis aux couleurs criardes. L'aniathy sauta habilement sur l'un des fauteuils et se roula en boule, invitant le fanatique à s'asseoir à ses cotés.

- Elle va arriver bientôt!

Winsor attendit, et en effet au bout d'un instant une des portes s'ouvrit. Une femme sublime, d'un certain age déjà mais au charme déroutant et aux formes voluptueuse pénétra dans la pièce, mouvant son arrière train avec sensualité. Des broches coiffaient ses longs cheveux ondulés, tandis qu'une très légère robe de voile couvrait à peine ses parties charnues. Une certaine expérience emprunte de sévérité se lisait dans ses yeux sombres et incendiaires. Winsor ressentit immédiatement les effets d'une telle lascivité lorsque son organe se manifesta.

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A peine le canon aperçut-elle la petite chatte qu'elle se dirigea vers elle en tendant les bras. L'aniathy sauta à même ses bras, et se blottit contre sa poitrine généreuse en ronronnant de plaisir.

- Ma petite Kati, tu es revenue !

La chatte se frotta contre le buste de sa maitresse avant d'ajouter :

- C'est cet homme qui m'a aidé !


La belle reposa alors la chatte, avant de s'avancer doucement vers le fanatique, et posant une main sur son épaule, et se pencha plus encore en avant, si bien qu'une partie de son mamelon fut visible. Séduit mais gardant son calme, Winsor ne cilla pas, bien qu'il était difficile de garder son regard braqué dans celui de la belle.

- Comment pourrais-je te remercier mon chaton... Souffla la belle.

Pas de doute possible : le fanatique était tombé dans un lupanar. La tentation était forte, mais il ne fallait pas quitter des yeux ce pour quoi il était venu. Transpirant mais s'exprimant d'une voix suave, il demanda :

- Que savez-vous sur la maléfique noire ?
- Heu... Vous n'êtes donc pas au courant des rumeurs? Répondit la belle, surprise et sans doute déçue de cette demande.
- Lesquelles ?
- On raconte que qu'elle aurait été enterrée à proximité de la ville, auprès de 4 colonnes de pierres au milieu du déserts, et que depuis quiconque ose s'approcher de ces pierres attrape une maladie incurable... ni par l'alchimie, ni par la magie. Enfin, ce ne sont que des légendes! S'empressa d'ajouter la belle.
- Parfait, c'est ce qu'il me fallait.

Sur ces mots, le fanatique se leva, prêt à prendre congé. La belle se colla à lui, compressant son énorme poitrine contre le torse du jeune fanatique.

- Tu ne veux même pas prendre un peu de bon temps avec moi, mon chaton ?
- Plus tard.

Sur ces mots, Winsor se dirigera vers la porte, et lançant un regard de braise vers la prostituée, il répéta :

- Plus tard...

Avant de fermer la porte derrière lui, et de déambuler dans les rues d'Exech, cette décharge. Cape sur le dos et capuche sur la tête, il préférait surmonter la chaleur du diable que le risque de se faire agresser.

> L'armure de la Malféique Noire

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 Sujet du message: Re: Le serpent rouge
MessagePosté: Mar 14 Fév 2012 03:27 
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((( [:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.)))


Cela fait bien trop longtemps que je suis dans ce cloaque, à supporter l’odeur immonde de la taverne et les demandes plus idiotes et dégradantes les unes que les autres des clients. Ou encore, à obtenir les confidences sur l’oreiller de ceux qui passent entre mes cuisses, le tout, pour le compte de la Main Rouge. J’y gagne quoi ? Des bijoux de mauvaise qualité, des ordres et insultes de ces bâtards de la Main Rouge, et même pas de véritable protection : Je ne peux sortir ni où je veux, ni quand je veux.

« Kahlyndra, ma belle, tu es attendue dans la chambre aux chaînes. Notre client privilégié est arrivé. Et il n’aime pas attendre, tu le sais. »

« Ouais, c’est bon, j’y vais… »

Bordel, pas lui. Il est gros, il est sale et il est violent. Je vais encore devoir me peindre le corps pour cacher son passage aux autres clients. Pourquoi on me refile toujours les grands pontes de la Main Rouge ? Enfin, plutôt, pourquoi me réclament-ils tous ?
J’arrive aux dernières marches. La chambre est au fond du couloir, la porte est entrouverte, il m’attend. Je l’imagine bien à demi-nu, sa grosse panse surplombant son entrejambes ridiculement petit, il aura peut-être un bandeau dans la main, ou des liens.

« Bonjour Maître, je viens me soumettre à votre jugement pour mon retard. »

Cette lubie de jouer au Maître est complètement ridicule. La seule chose dont j’ai envie, ça serait de l’égorger, tel le porc qu’il est. De l’attacher au lit, de lui faire croire que je vais honorer de mes lèvres son minuscule appendice et de finalement lui arracher l’ensemble avec les dents.
Étrangement, il n’est pas nu et semble en colère, quoiqu’il se calme en me voyant entrer. J’ai la tenue qu’il préfère : Une petite robe blanche, qui remonte à mi-cuisses et découvre l’ensemble de mon dos. Des nœuds et volants agrémentent l’ensemble tandis que mes porte-jarretelles et bas couvrent un peu mes jambes. J’ai même attaché mes cheveux en deux hautes et longues couettes… il aime les tirer, ce sale pervers.

« Je… Je viens pas pour ça. Même si tu mériterais la punition, sale garce ! »

Il a du mal à parler, quelques gouttes de sueur perlent sur son front et de la bave déjà sèche s’accumule à la commissure de ses lèvres.

« T’as les infos qu’on t’a demandées sur le marchand et le Lys Noir ? Grouille, le chef attend l’info rapidement. On veut annuler leur contrat, récupérer la marchandise et bien enculer le Lys Noir ! »

« Oui, oui… il est venu hier soir… Je l’ai interrogé longuement, l’air de rien, comme d’habitude… Et, comme d’habitude, il a eu droit à un peu de trouble-fête dans sa boisson. Ils vont décharger de nouvelles armes et armures dans trois soirs, le rendez-vous est donné à la troisième bitte. »

« Mets-toi à quatre pattes, salope. T’aurais dû nous avertir de suite ! »

« Oui, Maître, je suis désolée, Maître. »

Le voilà reparti dans ses délires à la con, le tapis me ruine les genoux, ses fessées me font hurler, il n’y va pas de main morte et après ça, il va en plus falloir écarter les jambes pour évacuer son trop plein d’ardeurs. J’en ai marre de ce trou à rats. J’en ai marre de leurs demandes. Il faut que je parte, et vite.

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Dernière édition par Kahlyndra le Mar 14 Fév 2012 20:19, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le serpent rouge
MessagePosté: Mar 14 Fév 2012 03:35 
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Une nouvelle journée dans ce bordel, une nouvelle journée à laisser ces porcs me toucher et à simuler que j’aime ça. Gémir, haleter, crier, je deviens une championne pour jouer la comédie. Ils n’y voient que du feu, feu qu’ils espèrent ardent de désir. Bande d’abrutis.

« Ma chérie, j’ai une mission un peu spéciale pour toi. Va te préparer, mets ta plus jolie robe, coiffe et maquille toi du mieux que tu peux, sans faire dans le vulgaire. Tu as un client important qui va passer dans la journée. Tu ne t’occuperas que de lui et répondras à toutes ses requêtes. Il a expressément demandé à ce que ce soit toi. »

« Ouais, j’me doute que comme d’habitude, je vais devoir faire tout ce qu’il veut. Et c’est qui, ce gars ? »

« La Main Rouge »

« Quoi ? Tous les gars de la Main Rouge vont me passer dessus ?! »

« Non ! Je te parle de LA Main Rouge ! Va te préparer. Je demande à une petite de t’accompagner pour t’aider. »

Elle doit avoir l’âge que j’avais quand mes parents m’ont vendue. Elle semble si fragile et terrorisée d’être là. Enfin, pour le moment, elle est en sécurité et y’a pire que de devoir m’habiller, me coiffer et me maquiller.

« Sors-moi la robe mauve à fleurs blanches, avec le haut fuchsia. Elle couvre bien mais se retire facilement. J’pense que quand on fait dans le distingué, faut éviter d’être à moitié nue. C’est bien, ça me changera. »

La chambre est relativement grande, les armoires regorgent de tissus plus ou moins finement travaillés, des coffrets sont remplis de bijoux et, contre un mur, il y a la coiffeuse. Un grand miroir posé sur une petite table sur laquelle sont placés, pêle-mêle, des brosses, peignes, barrettes et autres ustensiles de torture capillaire. L’enfant fouille dans les armoires avant d’enfin trouver la robe demandée et la pose à côté de moi avant de reculer rapidement.

« Je vais pas te frapper. Viens, aides moi à démêler tout ça. »

Je lui tends la brosse et m’installe devant le miroir dans lequel je la regarde, droite comme un piquet, derrière moi.

« On va pas y passer la journée ma belle, même si ça me plaît d’être ici. Détends toi, doit y avoir un peu d’alcool dans le petit meuble à l’entrée. Bois, je me change, et après tu me coiffes. »

J’enfile la robe de soie en prenant garde de ne pas l’abîmer. C’était un marchand en étoffe d’Oranan qui me l’avait offerte… enfin, la robe appartient au lupanar, je ne possède rien ici, pas même mon corps. La petite boit à grandes goulées dans la bouteille de je-ne-sais-trop-quoi, visiblement, elle a déjà l’habitude de s’anesthésier le crâne à coups d’éthanol. Faut quand même pas qu’elle soit complètement ivre, elle va faire pire que mieux après.

« Bon, c’est bon, reviens et coiffe moi. T’as assez bu. »

Elle ne bronche pas et me rejoint pour faire son travail. Elle s’en sort d’ailleurs plutôt bien. Me voilà rapidement dotée d’un haut chignon-nœud et de mèches qu’elle laisse libres et qui arrivent en bas de mon dos.

« T’es pas causante, mais tu travailles bien. Un conseil, si tu veux pas finir comme moi, continue de travailler ce talent, tu deviendras utile à autre chose qu’à simplement écarter les cuisses.
Pour le maquillage, fais moi quelque chose de léger. Rien de trop… vulgaire. Il parait le gars aime pas ça. »


La petite est adorable, mais je crois qu’elle est muette. Elle ne sort pas un mot bien qu’elle sourit de temps en temps. Elle s’occupe du maquillage avec délicatesse et je profite d’être, pour une fois, traitée avec douceur. Mes yeux sont clos, des frissons me parcourent l’échine, non de douleur ou de dégoût comme d’ordinaire, mais vraiment de plaisir voire de soulagement.

Une petite voix hésitante se fait entendre : « Tu pleures. Je te fais mal ? »

J’ouvre les yeux de surprise. Tant parce qu’elle parle que pour ce qu’elle prononce. Je pleure ?!

« Non ! Non, tu ne me fais pas mal. Bien au contraire. J’étais bien. Je ne me suis même rendue compte que je pleurais.
Tu n’es donc pas muette. C’est quoi ton nom ? »


« Éléa. »

« J’suis désolée d’avoir pleuré. J’ai pas trop foutu en l’air ton travail ? »

Elle hoche négativement la tête, se replace devant moi sans un mot de plus et approche ses pinceaux. Je me laisse faire. Si elle ne veut pas parler, je ne vais pas la forcer. Après tout, parler avec pute, y’a plus palpitant que ça, quand même.


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Nous sommes bien restées plus d’une heure dans cette pièce, il est temps pour moi de rejoindre la chambre d’honneur.
Cette pièce est sublime, surtout si on la compare au reste de l’établissement, un lit circulaire à baldaquin trône au milieu. Un divan et une table basse occupent un angle de la pièce et, à l’opposé, dans un coin aux murs recouverts de miroirs, il y a de grands tapis et coussins tous plus sublimes les uns que les autres. Divers petits meubles sont disposés çà et là, notamment pour y déposer les consommations commandées par les clients. J’aime cette chambre, elle est la moins étrange, la moins sale, la moins perverse. On se croirait dans une maison bien tenue, pas dans un bordel. Enfin, je pense que c’est comme ça, dans une maison bien tenue. À part les maisons de passes, je ne connais rien.

Je l’attends sur le lit ? Non, plutôt sur le divan. Il ne devrait pas tarder… d’ailleurs, j’entends des pas qui s’approchent, ça doit être lui.

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Dernière édition par Kahlyndra le Mar 27 Mar 2012 11:15, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Le serpent rouge
MessagePosté: Mar 14 Fév 2012 16:12 
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La porte s’ouvre lentement, étrangement, je m’attendais à ce qu’il soit plus véhément, il n’est pas à la tête du clan par la douceur. Il est vêtu d’une longue cape rouge cramoisie qui le recouvre entièrement, seules de grandes bottes noires sont visibles en plus de cette cape ; même ses mains sont cachées par des gants noirs.

Je me cache légèrement derrière un de mes éventails et lui fait un regard doux, le plus envoutant possible. Ce sont ces instants qui sont les plus importants, savoir le charmer simplement en le regardant avec malice et envie. Si ça passe, il sera généreux et je pourrais peut-être obtenir pas mal d’avantages de sa part.

Il retire enfin sa capuche, il est moins laid que je ne le pensais. Ses cheveux noirs sont courts et en bataille, son teint est mat et ses traits sont creusés. Il sourit à peine mais ne me lâche pas de son regard perçant tout en s’avançant vers moi.
Arrivé à mon niveau, je lève les yeux et lance un regard empreint de respect, de soumission et de désir puis l’invite à s’assoir sur le divan. Il ne se fait pas prier, je l’effleure à peine et me redresse, à mon tour de le regarder de haut. Je verrai bien ce qu’il préfère.

« Souhaitez-vous une boisson ou une collation ? Je peux me charger de les faire porter ici ou de vous les préparer moi-même. »

« Je veux… parler. »

Je ne peux pas m’empêcher d’avoir une mine surprise. Parler ? Il va aux putes pour parler ?! Sa vie doit être bien triste pour en arriver là.

« Je ne fais pas confiance en mes hommes… J’ai appris récemment qu’il y avait une brebis galeuse dans mes rangs. Un gars me vole et espère s’en tirer comme si de rien était. Il donne des ordres que je n’ai pas donnés et se joue de mon autorité. »

Son ton est las, ça se sent qu’il en a marre. Y’a même pas une once de colère.

« Tu sais, j’ai l’habitude des coups dans le dos. Après tout, on est tous des gars pas très fréquentables, il parait. Mais, là, c’est un des hommes de main le plus proche de moi. »

Je le laisse parler et vais commander de la liqueur à la femme d’étage sans le quitter des yeux. Son flot de paroles continue, il déverse sa rancœur, ses désillusions tandis que je verse avec délicatesse l’alcool dans de petits verres disposés sur un petit plateau. Je m’en tape royalement de ses histoires, franchement, il se plaint d’un gars qui fait n’importe quoi, qu’il prenne ma place pour voir. Des gars qui font n’importe quoi, je vis ça tous les jours, depuis quelques années déjà et on ne fait rien pour moi.

« Je te fais chier avec mes histoires ? »

« Non ! Pas du tout. Je suis désolée d’apprendre que des hommes brisent votre confiance ainsi. Je comprends que ça vous travaille comme ça. »

Peut-être ai-je là l’occasion d’obtenir sa confiance, pour pouvoir me barrer d’ici.

« Je connais un peu vos hommes… certains sont plus habitués que d’autres des lieux, mais je pense qu’ils sont tous déjà passés au moins une fois. Je peux peut-être vous renseigner. De qui s’agit-il ? »

« J’en suis pas sûr… Mais bon, il ne doit pas agir seul. »

La journée est passée assez vite, entre discussion, sexe, beuverie et cadeaux : Une dague ornée et une cape de dissimulation histoire que je me charge moi-même de sa brebis galeuse. Il me donne là les clés parfaites de la fuite !

« Je comprends pourquoi t’es la pute la plus réclamée, tu fais ça bien. Je compte sur toi pour me dégoter ce chien qui veut me planter, je te récompenserai généreusement. »

« Quel type de récompense ? Un meilleur lit ? »

« De l’argent, des robes ou un service exclusif à ma personne… Ce que tu veux. »


Le voilà parti, il faut que je trouve comment tirer au mieux avantage de cette chance. Le gros porc pourrait être utile, ou peut-être le borgne. Ils sont les plus habitués de la maison et sont bavards avec un peu d’alcool dans le sang.

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 Sujet du message: Re: Le serpent rouge
MessagePosté: Dim 4 Mar 2012 23:26 
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Trois jours que j’attends la venue du Borgne ou de l’autre gros porc en servant les clients à la taverne. Pour que la maquerelle ne m’envoie pas en chambre, je lui ai simplement dit que la Main Rouge m’avait ruiné l’entre-jambes et que je n’étais pas apte à travailler correctement. Elle s’est montrée un peu réticente, alors je lui ai affirmé que j’assurerai le travail si un des gars de la Main Rouge se pointe.

Trois jours à danser en me laissant toucher, à servir du vin en offrant une belle vue sur mon décolleté, à inciter les clients à consommer et surtout à payer les filles.

Trois jours à fixer la porte en espérant l’arrivée de l’un ou de l’autre. Ne pas les voir commence à m’inquiéter : Peut-être sont-ils au courant de ce qu’il se trame ? Ils passent, d’ordinaire, bien plus souvent. J’ai, en tout cas, eu le temps de réfléchir à mon plan d’action. Il est très simple : Les enivrer, les faire parler, les poignarder et m’enfuir grâce à la cape. Les informations me serviront de monnaie d’échange pour ma liberté.


Pour le moment, je divertis un client tout à fait charmant. Suffisamment, en tout cas, pour bien vouloir me faire consommer par lui. Un Kendran, marchand en tissus, venu à Exech notamment pour nous vendre quelques robes et tentures. Il est grand, fin, de bonnes manières et ses yeux… je m’y plongerais sans soucis. Son sourire absolument parfait ne le rend que plus attirant ; le simple fait d’avoir des dents blanches et non noires me change de l’ordinaire.
Il me parle de son commerce et de Kendra-Kar. Ville dont je devrais détester les habitants mais, pour être honnête, je m’en contrefiche éperdument des rancunes entre nos deux peuples. Je ne souhaite appartenir qu'à moi-même, leurs querelles me passent quinze lieues au-dessus de la tête. Il m’explique son trajet à bord d’un bateau rapide comme il n’en avait jamais vu, l’Allégresse, et d’un capitaine, respecté et souriant qui dirigeait son bateau d’une main de maître. L’homme et le bateau parfait pour fuir, malheureusement, il n’accepte pas n’importe qui... je doute donc qu’il veuille d’une catin.

« Pensez-vous qu’il m’accepterait à bord de son navire ? Ou que vous pourriez me faire… »

Voilà le Borgne ! Je n’y croyais plus ! La maquerelle l’a bien vu aussi et me fait un petit signe discret.

« Hum, excusez-moi un instant, buvez un peu de vin, je reviens sous peu. »

Je demande une cruche pour le marchand auprès d’une gourde non loin et rejoins le Borgne. Il esquisse à peine un sourire, et ce n’est pas plus mal, nous montons directement en chambre, après s’être fournis en bières, vins et liqueurs diverses.

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Dernière édition par Kahlyndra le Dim 25 Mar 2012 13:56, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le serpent rouge
MessagePosté: Lun 5 Mar 2012 02:40 
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[:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture. [:attention:]


À peine entrés dans la chambre que je lui sers un verre de vin sans même lui demander s’il en veut.

« Quatre jours sans vous voir, je commençais à m’inquiéter. Je vous vois plus souvent, vous avez trouvé une autre pute ? »

Il prend le verre et le vide d’un trait. Il est déjà imbibé d’alcool, son œil est vitreux.

« Tout s’agite en ce moment. Des traîtres, j'en suis sûr. L'chef qui dit qu'c'est que les affaires qui tournent mal, il se fout le doigt dans l'œil plus haut c'est l'ciel, putain. »

Il me prend par la taille et m’attire contre lui.

« J'suis pas v'nu d'puis un moment pour ça. J'vais tous me les faire. On attaque pas l'chef sans avoir ses entrailles qui pendent sur quatre mètres. Mais en tout cas, pute, on peut dire qu'tu m'as manqué. »
« Oh ? Des traitres ? Au sein du clan ?! » Je feins la surprise suite à ses paroles ; ses gestes, quant à eux, ne me surprennent pas le moins du monde, j’ai l’habitude.
« Bas les pattes mon mignon, pour votre absence, vous mériteriez que je vous étrangle jusqu'à ce que mort s'en suive ! »

Je me dégage sans peine de son étreinte : il est âgé, aviné, et aime que je garde le dessus. Je lui lance un regard aguicheur, me penche pour reprendre la bouteille de vin lui offrant une vue directe sur ma croupe et remplis à nouveau son verre.

« Pourquoi penser à des traitres ? Je pensais le clan uni... Je les vois défiler tous les jours, c'est bien la première fois qu'on me parle de ça. Expliquez-moi ! »

Alors que je lui dis ça, je me colle à lui en passant ma main dans ses cheveux gras. C’est immonde mais je retiens un rictus de dégoût. Je tire légèrement mais avec fermeté ses rares cheveux. Il aime que je le domine et apprécie encore plus ce sourire sadique que j’affiche.

« Mmh… tu te souviens d'qui qui passe par ton lit ? De tous ceux-là, j'parie qu'y'en a bien un à qui j'vais d'voir faire la peau. J't'amènerais son paquet, ça t'fera un souvenir. »

Il engloutit une deuxième fois son verre, laissant dégouliner sur moi le liquide pourpre et odorant. Je serre les dents, je m’efforce de ne pas faire une remarque désagréable. Par contre, je ne me retiens pas de tirer un peu plus violemment sur ses cheveux, le forçant ainsi à pencher la tête en arrière.

« C'est vrai qu'il y a du passage dans mon lit. Je pourrais peut-être aider le clan, en sachant de qui vous voulez la peau.. ? »

Je relâche sa chevelure pour le tirer par le col de la chemise jusqu’aux pieds du lit.

« Parlez, ou je vous torture pour savoir ce que je veux. Avec vous, je prévois toujours de quoi garder le dessus et vous faire respecter votre place : En dessous de moi. »

Je le pousse sur le lit avant de m’esquiver rapidement dans le fond de la pièce où je fouille dans une armoire finement ouvragée. Je reviens après un court instant, de fines cordes dans la main, et me saisis au passage de la bouteille de vin. Au lieu de le rejoindre, je reste à quelques pas devant lui et le fixe d’un regard dur.

« D'ailleurs, comment vous savez qu'il y a des traitres ?! Et, qui vous dit que je n'en suis pas une ? »
« Parce que tu n'as aucune importance. Tu es du divertissement. Et si tu veux des infos, va falloir mettre tes menaces à exécution, cocotte. »

Il dégrafe peu à peu son haut, laissant apparaître son dos couvert de cicatrices. Trois d'entre elles n'ont été que la conséquence de nos jeux masochistes. Je lui saute littéralement dessus et finit d’ouvrir, avec violence, sa chemise.

« Tu crois quoi ? Que c'est toi qui donne des ordres ici ?!
Que je suis là pour m'amuser ? Pour t'amuser ?!
Ici, tu obéis et tu réponds à mes questions. »


J’enfonce mes ongles dans son torse ravagé et le force ainsi à s’étendre.

« Qui pourchasses-tu ? J'suis sûre que c'est l'autre gros porc, le bras droit de la Main Rouge... il n'est pas net. »

Je le fixe avec un regard dur et un sourire sadique. Il tente de redresser, mais j’enfonce un peu plus mes ongles et le pince violemment.

« Il est nerveux, ces temps-ci. Ou alors, c'est toi le traitre... T'as une bonne place dans le clan, et tu as été absent ces derniers temps... tout pour t'accuser. »

Je retire une de mes mains, me saisit d’une corde que je fais claquer.

« Parle, parle ou tu regretteras d'avoir voulu jouer. »
« Fillette, quand tu auras bourlingué comme moi, tu sauras deux choses. Que les traîtres ne parlent jamais de traîtrise et que les menaces sont vaines sans violence. »

À ces mots, il se redresse et enfourne son nez dans mes seins, profitant que je me tienne à califourchon sur lui. Mes ongles s'enfoncent alors davantage dans sa chair, laissant de suaves traînées de sang. Mi-sérieux, mi-joueur, il accepte le scénario tout en parlant de ses problèmes.

« T'as p'tet pas tort tu sais ? C'est p'tet ben ce sac à merde de second. Mais pour l'moment, j'ai pas assez pour lui ouvrir l'bide et me rassasier de ses entrailles. »

Je le repousse violemment, après l'avoir laissé se repaître quelques instants de mon décolleté, je me penche au-dessus de lui, continuant ainsi de le submerger de ma poitrine opulente et entreprends de lui attacher la main droite à un des piliers du lit.

« La dernière fois qu'il est passé, il attendait une info sur le Lys Noir.
Bouge pas pendant que je t'attache ! »


Je l’étrangle sans me départir de mon sourire sadique et de mon regard autoritaire.

« Il parlait d'une cargaison à leur prendre et de foutre en l'air leur trafic. Un ordre la Main Rouge, d'après ce qu'il disait. »

Je finis de lui attacher le poignet, me redresse, me saisit de la bouteille et lui fourre le goulot dans la bouche.

« Bois puis réponds. »

Le vin lui coule directement dans la gorge. Bouche ouverte, il déglutit difficilement l'alcool, en crachant à plusieurs reprises pour respirer. La boisson couvre son visage, le drap et mes mains.

« Mmh. Jamais entendu parlé d'c'histoire. T'es p'tet utile en plus d'être un bon coup. »

Sur ces mots, il remue trois-quatre fois le bassin pour me faire sautiller. La bouteille claque entre ses dents, déversant davantage de liquide un peu partout. Je le laisse jouer des hanches, feignant une légère excitation, je retire la bouteille, laissant la fin du liquide inonder les draps et nos corps et la jette dans la pièce.

« J'en sais plus que toi, tu devrais accepter que je te domine ! »

Je lui attache le deuxième poignet, toujours selon la même méthode, me penche dessus en ondulant des hanches, à mon tour, pour l'exciter un peu plus.

« Lui aussi est absent du bordel depuis un moment... cinq jours, si je ne me trompe pas. »

Le Borgne commence à être sérieusement atteint, tant par l'alcool que par le désir que je provoque chez lui. Il est temps de me retirer, histoire de le frustrer un peu. J’aime le voir gigoter dans le lit, attaché, impuissant mais terriblement excité, sa pine pointant, malgré son âge avancé, vers le plafond.

« T'aime ça, einh ? T'en veux encore ?
Dis-moi ce que tu comptes faire avec ces infos. »


Frustré, il s'énerve un peu. Il a beau aimer ça, il préfère quand je le vide plutôt que quand je le remplis. Même si cette étape rend la libération d’autant plus plaisante.

« J'compte direct me rendre chez lui dès qu't'en as fini avec moi. J'compte lui enlever les yeux, cautériser l'tout et te l'amener. Tu le tortureras alors et je regarderai. Puis je te baiserai pour la deuxième fois de la nuit dans tes draps inondés de son sang. »

Il feint de donner des coups, tirant sur les barreaux, bougeant le lit, tel un lion enchaîné.

« Alors, occupe-toi de moi et tu seras payée double cette nuit. »

Un peu d’argent en plus me plaît bien, sans oublier qu’il ferait une partie du boulot à ma place.

« Ça me plaît. Rapporte le moi demain, je veux le faire souffrir. Mais ne lui crève pas les yeux… je veux qu’il me voit le faire souffrir, je veux le voir me supplier du regard. Et maintenant, je vais t'encourager comme jamais on ne l'a fait. »

En bonne professionnelle, je me charge de lui, assouvissant ses pulsions et simulant le plaisir avec brio.

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Dernière édition par Kahlyndra le Mar 13 Nov 2012 14:06, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: Le serpent rouge
MessagePosté: Lun 19 Mar 2012 00:29 
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[:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture. [:attention:]


Le commerçant est reparti, et je pense que son bateau aussi. De toute façon, d’ici là qu’on me ramène le gros porc pour que je l’égorge, j’ai le temps de voir venir. Si je demande à sortir, la maquerelle va probablement refuser après m’avoir harcelée de questions, je ne vais même pas tenter. Il ne me reste qu’à attendre, comme toujours.

Ce trou à rats me soûle : les clients me soûlent, avec leurs demandes à la con. Les filles me soûlent avec leurs chicaneries. La Main Rouge me soûle avec ses exigences. Il n’y a que lorsque le vin me soûle que j’aime ça.

Le Borgne m’avait dit qu’il arriverait hier et, encore une fois, il est absent. S’il s’est fait prendre, je crains le retour du gros porc dans mon lit : Il n’y a pas que sa pine qui me transpercera, et ça dépassera sans doute les six pauvres centimètres qu’il utilise d’ordinaire.

Je dois mieux me servir de mon poignet en chambre qu’à la taverne, la maquerelle me demande de monter rejoindre un client. Alors que je lui réclame plus de renseignements j’ai droit à un simple : « Tu verras bien, fais ton boulot, et c’est tout. »

Je me rends dans la troisième chambre, une toute simple : Un lit sans fioritures, un tabouret qui tient debout par un subtil jeu du hasard, une vasque d’eau posée sur une table aussi modeste que le lit, enfin, une corbeille de fruits est posée sur le coffret à accessoires. La lumière est tamisée par le moucharabieh et quelques bougies disposées çà et là retirent les zones d’ombre de la pièce.

À peine entrée, j’esquisse un sourire. Mon client est en fait une cliente, installée sur des draps qui ont dû connaitre une toute autre couleur à leurs débuts. Elle est relativement agréable à regarder : une silhouette élancée, des cheveux ondulés attachés avec délicatesse, des yeux d’émeraude qui tranchent sur son teint ambré. Ses vêtements sont simples mais raffinés ; une robe bleue d’étoffe légère, légèrement évasée au bas et aux manches.
Une petite courbette, un sourire affable et me voilà sa propriété le temps d’une passe.

« Madame, que puis-je faire pour vous servir ? Demandez et je m’exécute pour votre bon plaisir. »

« Je veux voir votre corps, nu. »

Je laisse glisser ma robe à mes pieds et me place juste devant cette femme qui m’observe avec insistance.

« Tournez-vous. »

L’intonation de sa voix est sévère, bien que le ton soit doux. C’est assez étrange, mais j’aime ça. Je la laisse me toucher. Elle me palpe plus qu’elle ne me caresse.

« Ouvrez la bouche. »

Elle regarde l’intérieur de mes joues, mes dents et ma langue. Là, ça devient franchement bizarre, mais je ne m’offusque pas, j’ai déjà eu bien pire. Depuis celui qui me demande de lui pisser dessus à celui qui me demande d’imiter le chien, en passant par celui qui me tête les seins comme un nourrisson le ferait à sa mère.

« Tu es de la bonne marchandise. La rumeur dit vrai. »

« La rumeur ? »

« Je compte ouvrir une maison de passe de luxe. Je cherche les meilleures marchandises à proposer à mes clients. Je compte t’acheter. »

« Je doute que ma maquerelle accepte. »

« Elle n’aura pas le choix. »

Je ne sais pas pour qui elle se prend, ni où elle se croit, mais elle est pleine d’espoir. Je suis déjà la plus-value de ce bordel, la maquerelle ne me vendra jamais. Et puis même, la Main Rouge refusera aussi et n’hésitera pas à brûler le lupanar où je serai. De toute façon, si je veux me barrer d’ici, c’est pas pour aller dans un autre lupanar.

« Si vous le dites… Voulez-vous autre chose ? »

« Simule. »

J’hausse les épaules, cette femme est belle mais idiote. Je simule, sur plusieurs variations.

« Parfaite ! Vous êtes parfaite ! Le Lys sera ravi. »

« Le Lys ?! Vous parlez du Lys Noir ?! »

Elle est suicidaire, ce n’est pas possible autrement.

« En effet, un de vos clients réguliers m’a conseillée de vous prendre. Je dois avouer qu’il est laid mais sait voir les belles choses. Vous serez une pièce maîtresse de notre palais des plaisirs. »

« Nan mais, vous réalisez que ce bordel appartient à la Main Rouge ? »

« Je sais bien. Mais ce n’est pas moi qui décide. On me demande de voir la marchandise et de l’évaluer. J’obéis et cherche les raretés qui enjoliveront mon établissement. »

« Soit, je vous laisse gérer vos affaires. Après tout, vous avez payé pour disposer de mon temps et de mon corps. »

Je devrais peut-être prévenir la Main Rouge. Pour que cette folle se fasse égorger et que je passe pour un membre modèle du clan. Je me demande quand même quel client lui a conseillé de m’acheter. En attendant, je suis toujours nue et elle ne cesse de m’observer, sourire en coin.

« Est-ce indiscret de demander qui a été suffisamment satisfait de mes services pour vous conseiller de m’acheter ? »

Elle sourit, elle a très bien compris que je détournais la question. « Si je vous l’annonce, il aura très probablement quelques soucis. C’était bien tenté. Je sais aussi que ma présence sera signalée à la Main Rouge, puisque cela fait partie de votre travail ici. Mais je n’en ai cure. »

« Soit. Souhaitez-vous m’essayer avant de m’acheter ? »

« Non, cela ira. Tenez, pour votre silence. »

Elle finit sa phrase et sort, sans compter, cinquante-sept yus de sa bourse qu’elle me tend négligemment.
Je les prends, forcément. Mais c’est pas pour autant que je vais me taire si ça peut me rendre service de la dénoncer. Je verrai bien. Je la reconduis à la taverne et lui commande un verre de vin qu’elle refuse avant de s’éclipser rapidement.


« Kahlyndra, tu es attendue. »

Ma chère maquerelle me montre d’un mouvement du menton le gros porc. Il est là ! Enfin ! Par contre, j’espérais le voir en mauvaise compagnie du Borgne ou alors, d’avoir un peu de temps pour me préparer.

« J’arrive, je vais… me rafraichir un peu avant. »

Je cours chercher ma dague et ma cape dans mon tiroir et je les dépose en vitesse dans la chambre habituelle puis, en un tour de main, je me rince l’entre-jambes, justifiant ainsi ma courte absence. Je me présente en haut des escaliers, lui faisant un signe entendu. Qu’il monte et qu’on en finisse. Je vais l’égorger et lui soutirer des informations que je revendrai contre ma liberté. Enfin, plutôt dans l’ordre inverse. Il me rejoint, le souffle court ; les escaliers l’épuisent.

« Je pensais ne plus vous voir ! »

« Ta gueule, salope. Tu voulais me voir crevé, c’est ça ?! »

Merde, pourquoi il me dit ça ?! Je suis sûre qu’il sait, pour l’entente avec le Borgne. Je fais mine d’être aussi surprise qu’outrée.

« Mais pourquoi dites-vous cela ?! Vous êtes un de mes meilleurs clients ! Je ne souhaite que votre bien… et donc le mien. »

Mes yeux sont grands ouverts, je force le trait de la candeur. Il semble hésitant, voire confus. Tel un serpent, j’insinue l’incertitude dans son esprit soucieux aussi vicié que viscéralement vicieux. Son subconscient oscille, vacille et cesse sa suspicieuse résistance. Il me suit sans prononcer une seule assommante protestation supplémentaire.

Il me laisse à peine le temps de pousser la porte qu’il me jette sans délicatesse aucune sur le lit à baldaquin.

« Je suis énervé, sale garce. Tu vas payer chère. »

Fait chier, je ne sais pas s’il agit comme il le ferait d’ordinaire, ou s’il soupçonne quoique ce soit. Je me force de ne montrer aucun trouble différent de ceux que j’affiche habituellement.

« Maître, je suis désolée. Je subirai votre châtiment pour me faire pardonner. »

« Tu ne fais pas si bien dire, sale pute ! Je vais te frapper de ma trique et t’enfoncer la tête dans l’oreiller jusqu’à l’étouffement. Tu gémiras comme jamais, sale chienne ! »

Il me fait flipper. S’il sait, il va véritablement m’étouffer jusqu’à mon dernier souffle. Je le laisse se saisir des cordes pour m’attacher. Il agrippe mon poignet gauche qu’il lie avec aisance à un des piliers du baldaquin. La corde frotte sur ma peau et me brûle. S’il m’attache le second poignet, je suis perdue. Je dois agir, maintenant ou jamais. L’hésitation n’est plus de mise. Je glisse ma main sous l’oreiller, feignant, plus ou moins, de me débattre et me saisis de la dague offerte par la Main Rouge. D’un mouvement vif j’abats la lame. Le premier coup est porté. Il hurle comme un goret, la lame s’est plantée dans la jugulaire. Il tente de m’attraper le bras mais faiblit déjà. Je retire la dague pour échapper à son emprise et pour frapper une seconde fois, le flot sanglant inonde le lit et mon corps. Il faut qu’il se taise. Je vise la gorge. Le bougre bouge, la lame ripe et entame sa trachée sans l’égorger complètement. Je tire sur la corde attachée à mon poignet pour me dégager de son poids, le lien me cisaille un peu plus la peau, mais je n’en ai que faire. Je le frappe avec mes genoux, l’étendant sur le dos. Je coupe aussi rapidement que possible cette foutue corde et me place à côté de lui. Les cris ont laissé place à des gargouillis inaudibles. Je le regarde avec un sourire carnassier, mon sang frappe mes tempes, mon cœur s’emballe, ses yeux sont révulsés de peur, de colère et de douleur. J’aime ça !

« De la part de la Main Rouge… et surtout de la mienne. tu as gémi comme jamais, chien. »

Je me saisis de ses bourses et les cisailles. Le coup de grâce est donné. Un porc émasculé et une escarcelle remportée.

Je devais lui soutirer des informations, tant pis. Il me faut fuir maintenant, et au plus vite. Je me saisis de la cape de dissimulation et me dirige sans plus attendre vers la sortie. J’entrouvre la porte de la chambre et me faufile, en prenant garde à ne frôler personne, vers l’extérieur. Mon absence ne sera pas repérée de suite. Même les cris de cet abrutis n’éveilleront pas les soupçons… ces bruits sont si habituels.
J’attends qu’un client sorte pour passer cette maudite porte.

Me voilà libre. Libre comme je ne l’ai jamais été. J’ai envie d’hurler de plaisir, de soulagement, de rage. Je me retiens en me mordant la lèvre inférieure au sang. Je dois partir de cette ville où il ne fait pas bon vivre, et encore plus maintenant. Le port est la meilleure destination.



(((Jets de dés pour le "combat" sous la direction de GM15. Coup dans la jugulaire : 96. Coup à la gorge : 63.)))

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