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 Sujet du message: Le lac brumeux
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 23:07 
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Le lac brumeux


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A trois jours de marche au sud-ouest de Yarthiss se trouve un grand lac mystérieux, perpétuellement recouvert d'une brume épaisse et étrange.

On dit qu'une île fantastique se cache au milieu de ce lac. Il n'y a qu'un seul moyen de l'atteindre, contacter le passeur, la seule personne qui connaisse les hauts-fonds du lac par cœur. La seule personne capable de ne pas se perdre dans le brouillard.

Quand vous l'aurez trouvé, il faudra le convaincre de vous faire traverser.

Certains parlent aussi d'une inquiétante créature qui hanterait ce lac, le Tigre-Poisson de Moura.


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 Sujet du message: Re: Le lac brumeux
MessagePosté: Mar 29 Mai 2018 15:34 
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Nonna et le mage de flamme avaient marché pendant 3 jours, ils étaient fatigué et ne pouvaient plus marcher ne fut-ce qu'encore une demi-heure. De plus, le sorcier avait faim contrairement à la dame qui semblait supporter le manque de nourriture. Tout ce qui était nécessaire, c'était sa gourde d'eau, celle-ci semblait devenir de plus en plus légère. Il était certain qu'elle n'en aura plus pour longtemps et devra bientôt la remplir.

Cette marche fut des plus banales, aucun chat ne pointait le bout de son nez, est-ce si peu fréquenté? La vieille femme était restée perplexe face à cette interrogation mais fit mine de rien et continua. Elle n'allait pas se plaindre de ne pas voir d'ennemis ou créatures barraient sa route. Cependant, cette dernière semblait s'impressionner pour peu: un paysage, un monument, ... Ces petites choses que peu de gens apprécient encore, Nonna les découvrait seulement, elle avait vu si peu de choses de sa vie... De plus, sa perte de mémoire la rendait encore plus sensible à la redécouverte.

- Je propose qu'on s'arrête ici, on est juste à une ou deux heures du lac.
- Très bien. Je ne vois encore aucune brume, est-ce normal?
- Patience.

Nonna ne releva pas et décida de se poser contre un rocher, il était l'heure de se reposer. Le mage fit de même et tomba dans un profond sommeil.

Quelques heures plus tard, la vieille dame décida de réveiller le jeune homme, il ne fallait pas qu'ils durent trop longtemps ici, surtout si proche du but.

- Qu... Quoi?!
- Debout, il faut repartir, en espérant que le passeur ait de quoi manger pour vous...
- Ne vous en faites pas, je tiendrai le coup. Je doute d'ailleurs qu'il ait quoi que ce soit pour moi.

Ils se remirent en route, Nonna était plus que déterminée, elle allait pouvoir constater si ce lac ressemblait à son rêve ou non.

--------------------------------

Après 2 heures environ, une brume épaisse enveloppa les héros, celle-ci était étrange, limite anormale. Était-ce les pouvoirs du passeur ou de la Déesse Brytha? Personne ne le savait. La vieille dame commençait à voir sa détermination partir en peur, que faisait-elle dans cet endroit si étrange? Allait-elle tomber sur le passeur? Qu'allait-il leur faire? Beaucoup de questions restaient en suspend.

- Voici le lac.

Nonna ne le voyait presque pas tellement la brume était épaisse. Elle ne put reconnaître si c'était le bon endroit ou non de son rêve.

- Je vois presque rien. Désolé, je ne sais pas si c'est ici que se passait mon rêve.
- Ne vous en faites pas, on va essayer de trouver la cabane du passeur. Grâce son lampadaire, on verra beaucoup mieux.

Les héros se mirent en quête de trouver le fameux passeur. Par hasard, Nonna prit le chemin de gauche près du lac, quant au mage, il prit le chemin de droite. Inutile de dire qu'après 100 mètres, ils ne se virent plus, ils était séparés. Le sorcier n'avait pas peur, il savait se défendre, pour Nonna, c'était une autre histoire. Armée de sa poêle, cette dernière avança lentement, vérifiant de droite à gauche si un ennemi approche.

Au loin, celle-ci vit une lumière. Est-ce le fameux lampadaire du passeur? Une âme égarée? La vieille dame secoua sa tête et avança, c'était le moment d'agir et pas de se poser des questions farfelues. Quelques pas plus loin, la lumière s'éteignit d'un seul coup. Nonna, prise de peur, courra dans la direction opposée tout en criant. C'était sûrement un piège d'un bandit, dans le but de l'attirer et se faire passer pour le passeur. Il fallait qu'elle trouve, au plus vite, son coéquipier, seul lui pouvait la protéger. Après une bonne course, cette dernière n'avait plus de souffle, comme dans son rêve. Serait-elle poursuivie par Phaitos comme dans son rêve? Elle en conclut que non, Phaitos n'aurait pas créé tout ce stratagème pour elle, elle savait qu'elle n'était pas dangereuse pour quiconque. Nonna plongea son regard sur le lac, près de l'eau, c'était ici qu'elle avait entendu des voix, sûrement d'esprits ou feus-follets. Celle-ci se sentit apaiser à voir l'eau tanguait de cette manière, ce ne fut que de courte durée, celle-ci fut retournée à 180° horizontalement et tomba nez à nez avec un homme lugubre. Celui-ci était emmitouflé sous des couches de vêtements très sombres. De plus, elle ne put apercevoir son visage ni la couleur de sa peau en réalité.

- Qui... Qui êtes-vous?

Le lampadaire se ralluma et il cessa de l'immobiliser sur place. Avait-il cru que la bonne femme lui voulait du mal? Celle-ci put enfin se rendre compte sur l'identité de l'homme: c'était le passeur. De plus, elle put enfin remarquer qu'elle était au bon endroit, la lumière avait pu dégager une légère zone mais assez pour qu'elle puisse reconnaître le lac de ses rêves.

- Heu... Je suis venue avec un ami... Je l'ai perdu, pouvez-vous m'aider à le retrouver?

Celui-ci n'avait pas l'air de vouloir rendre service de bon cœur, peut-être espérait-il être payé pour pouvoir retrouver l'ami de la dame.

- Je vous payerai après l'avoir retrouvé et qu'on soit escorté jusqu'à cet île au loin, il en a bien une, n'est-ce pas?

L'homme hocha de la tête. Était-ce pour le marché convenu ou pour la question de Nonna? Celle-ci l'ignorait bien. Une chose était sûre, l'homme se mit en route dans la direction où courrait la vieille dame.

- Attendez- moi! Dit-elle tout en courant vers ce dernier pour rester derrière lui. Il parait qu'il a une une île fantastique qui se cache au milieu de ce lac. Le seul moyen de l'atteindre, c'est de vous le demander, est-ce vrai?

L'homme hocha de la tête affirmativement sans se retourner ou dire un mot.

- Vous êtes vraiment mystérieux. Pourquoi cachez-vous votre visage? Êtes-vous défiguré? Si vous n'êtes pas humain, sachez que je ne vous jugerai pas. Dans les textes sacrés que je lis, plusieurs créatures sont loin d'être mauvaises et prêtent mains fortes aux Dieux.

Celui-ci ignora les questions de cette dernière et pointa du doigt devant lui, il avait trouvé le mage. Celui-ci ressemblait à un cadavre, sûrement le passeur qui l'impressionnait, il est vrai qu'il ressemblait à un fantôme voire une faucheuse avec ses vêtements sombres.

- Nonna... je te présente le passeur.
- Qui t'a permis de me tutoyer? Dit-elle en rigolant. Je m'en doutais que c'était lui, ça fait 5 bonnes minutes qu'on te cherche. De plus, ça ne me sera pas gratuit.
- Je me disais que ça faisait un moment qu'on se connaissait... Il vit qu'elle rigolait. Bref, tu as payé pour me retrouver? Tu avais si peur d'être seule avec lui?
- Oui, premièrement mais j'avais aussi hâte de te retrouver pour qu'on aille le plus rapidement sur l'île.

Le ventre du sorcier gargouilla. Celle-ci avait totalement oublié que ce dernier avait faim.

- Oh... Excusez-moi Monsieur le passeur, avez-vous de quoi manger de votre cabane avant de partir vers l'île? En échange, je vous donne la totalité de mes Yus si vous proposez à manger à mon jeune ami.

Le sombre homme hésita longuement mais accepta par amour des Yus. Il n'était pas censé savoir que Nonna ne possédait que peu d'argents sur elle.

Les voilà donc partis pour la tanière du passeur. Sur place, on pouvait remarquer que personne n'était venu ici depuis longtemps. L'endroit était poussiéreux et n'était pas grand. Un lit qui faisait office de "chaise" car la table était juste à côté. Seul deux tabourets traînaient dans un coin de la pièce. Comme décoration, un seul vase contenant des fleurs mortes, par qui les avait-il reçues? La cabane était modeste mais ce qui comptait, c'était la nourriture. De ce côté là, le mage ne put ce plaindre, le repas du jour était un lapin accompagné de pain suivi d'une bonne choppe.

Le repas était délicieux pour ce dernier, il avait presque oublié la saleté de l'endroit. Quant à Nonna, elle continua à fixer le passeur, elle prit juste un bout de pain pour le manger avec un peu d'eau, la viande ne l'intéressait pas. Cet homme lui faisait penser de plus en plus à son mari. Sa façon de cuisiner le lapin pour le manger avec du pain, boire une bière tout en mangeant, ... Pleins de petits détails qui lui rappelaient son mari.

- Puis-je voir votre visage...?

La bonne dame lui demanda cela alors que le calme régnait. Le mage s'arrêta de manger et la fixa. Quant au passeur, il se braqua et la regarda d'un air surpris. Nonna s'approcha de lui, il la fixa sans rien faire. Elle s'agenouilla et avança ses mains mais ce dernier les prit délicatement. Il fit signe de la tête horizontalement, puis essuya les larmes de cette dernière. Ses mains étaient chaudes et rassurantes comme l'étaient celles de son mari. La vieille dame se releva et lui sourit bien que les larmes coulaient encore.

- Après tout, le plus important n'était-ce pas d'y croire?

L'homme mystérieux hocha la tête verticalement pour marquer son approbation. Le sorcier fut surpris que le passeur n'ait pas répondu plus violemment à l'intrusion de Nonna dans sa sphère intime, peut-être avait-il compris quelques choses dont ignorer le magicien?

-----------------------------------

Lorsque le repas se termina. Le trio se mit en route. Les deux aventuriers suivaient le sombre guide. Une barquette les attendaient non loin de la cabane. Nonna prit son courage à deux mains et monta bien qu'elle ait peur de l'eau, ne sachant pas nager. De même pour le mage qui n'osa pas l'avouer. Lorsqu'ils furent tous les trois montés, le passeur se mit en route pour la destination finale: l'île de la déesse mineure Brytha.

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 Sujet du message: Re: Le lac brumeux
MessagePosté: Sam 9 Juin 2018 03:20 
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Le trajet sur la barque semblait interminable entre le silence mortuaire que procurait le Passeur ainsi que celui de son coéquipier. Celui-ci ne semblait visiblement pas à l'aise avec l'eau. La brume était tellement épaisse que Nonna ne pouvait dire si elle était proche de l'île ou non. Même le sommeil fut impossible à trouver, comment aurait-elle pu dormir avec un inconnu qui les emmenait vers la fameuse île de ses rêves? Elle lui faisait confiance mais il y avait des limites à sa naïveté. Pendant ce temps, elle regardait l'eau à la recherche d'une quelconque forme de vie.

- Tu cherches le Tigre-Poisson de Moura?
- Pardon..?
- Tu ne dois pas connaître. On raconte que ce monstre est l'évolution d'un Chat-Poisson de Moura. C'est un spécimen unique qui a été découvert depuis peu par des voyageurs un peu trop curieux. Heureusement, cette créature semble timide car elle se cache au fond du lac et ne se montre donc que rarement.
- Que fait cette créature ici? Pourquoi?
- Personne ne sait comment elle a fini ici, serait-ce au même moment que le Passeur? Il jeta un œil si celui-ci remarquait qu'on parlait de lui. Finalement, il ne fit rien et continua à "avancer" avec sa barque dans les brumes. La deuxième explication serait qu'il soit un familier de la déesse Brytha...
- Encore faut-il qu'elle existe. Je n'ai jamais entendu ou lu le nom de cette déesse quelque part.
- Elle existe bel et bien, crois-moi. J'ai eu l'occasion de parler à des gens qui ont pu assister à sa venue sur cette terre, à ce lac.
- Sa venue sur cette terre? Comment ça? C'est un genre d'extraterrestre?
- Appelle-la comme tu veux. Ce qu'ils m'ont raconté, c'est qu'elle est apparue de nul part avec des soldats à ses côtés. Dès son arrivé, la brume s'installa tout comme elle décida de faire de ce lieu, son empire. Depuis, presque personne ne côtoie cet endroit car beaucoup la craigne. Nous ne savons rien de ses intentions sur ce monde ou même sur le dessein qu'elle réserve aux villageois de Yarthiss.
- Nous sommes arrivés.

Nonna ne savait que dire, c'était la première fois qu'elle entendait le son de la voix du Passeur. Celui-ci avait la même voix que son mari en plus grave, serait-ce sa réincarnation, la mort aurait-elle changé des choses chez lui? Elle n'eut pas le temps de se poser davantage de questions qu'elle fut sur la terre ferme à nouveau. Elle quitta la barquette avec autant de mal qu'elle eut pour monter dedans. Le Passeur tendit la main pour recevoir l'argent promis.

- Voici tous l'argent comme promis. Elle tendit le peu de Yus qu'elle possédait en gardant un grand sourire. Peut-être aurait-il plus de compassion ainsi...?

Celui-ci ne fut aucune remarque. Il prit l'argent et se dirigea vers une cabane, non loin du rivage. Serait-ce un deuxième chez lui?

- Peut-on compter sur vous pour le retour?

Celui-ci fit non de la tête. Certainement car Nonna n'avait plus d'argent et pour le peu qu'elle avait donné, un aller simple deux personnes, c'était amplement suffisant. Elle ne s'énerva pas et s'éloigna, en compagnie de son ami, de la côte. Il ne fut pas plus qu'une minute de marche pour que le duo se fasse encercler par des gardes plus qu'étranges. Ils étaient vêtus de manteaux et armures grises. Ils brandissaient des étendards vierges de tous symboles, en l’honneur de celle qu’ils honorent: Brytha. Ils n'étaient pas très bavards mais furent aptes à faire comprendre aux étrangers qu'il fallait les suivre pour ne pas avoir d'ennuis.

La vieille dame était en panique, pourquoi avait-elle voulu aller sur cet île? Pourquoi avoir suivi son rêve? Que cherchait-elle? Tellement de questions dans sa tête qu'elle était à la limite d'une crise de panique. L'homme semblait serein, sûrement parce qu'il savait qu'il pouvait utiliser ses pouvoirs n'importe quand. Dans ce cas, qu'attendait-il? D'être devant la déesse si elle existe vraiment? Nonna était énervée contre lui car elle commençait vraiment à s'inquiéter pour sa vie ainsi que de la sienne.

La vieille dame avançait doucement à cause de sa peur de l'inconnu, elle ne savait ni où on les emmenait ni ce qu'on allait leur faire. Elle fut plusieurs fois frappée par les gardes car elle n'avançait pas au même rythme que les autres. Son coéquipier ne fit rien pour l'aider, elle regrettait tellement de ne pas avoir des pouvoirs comme lui. La colère montait en elle pour plusieurs raisons. Elle en avait marre d'être frappée ou poussée afin d'avancer contre son gré et elle était furieuse que le mage ne faisait absolument rien pour les sortir de là. Elle décida de prendre les choses en mains.

Celle-ci se retourna d'un coup sec et bouscula le garde qui fut surpris qu'une vieille femme se rebelle alors qu'elle était si obéissante depuis le début. Le mage avait les yeux écarquillés, qu'était-elle entrain de faire? Juste après la bousculade, celle-ci dégaina sa poêle à frire. Le combat pouvait commencer. Le sorcier commença à rigoler, une dame âgée au combat, ce n'était pas commun. Celui-ci provoqua une explosion sourde qui mit toutes les personnes au sol, Nonna y compris.

- On va leur montrer que l'on ne se laisse pas faire.

Le magicien lança un jet de flamme contre la poêle de Nonna, celle-ci était à présent extrêmement chaude et pouvait brûler les ennemis. D'ailleurs, ceux-ci se relevèrent et étaient à présent en position d'attaque. Il n'était plus question de surprendre l'ennemi, il était l'heure de se battre et de montrer qui est le plus fort. La dame âgée était terrifiée mais il fallait qu'elle garde son sang-froid, sa vie était en jeu. De plus, son ami était là pour la protéger, elle avait confiance en lui.

Je... Je suis prête!

Celle-ci suivit le mage qui chargeait à toute vitesse sur l'ennemi. A deux, elle se sentait comme immortelle. Hélas, ils n'eurent pas le temps d'attaquer les gardes qu'une épaisse couche de glace apparût et sépara les adversaires de chaque côté. Même la poêle à frire bouillante de Nonna ne put faire fondre cette barrière de glace. Qui possédait des pouvoirs semblable au magicien? Être capable d'invoquer une muraille de glace, c'était impressionnant aux yeux de la vieille femme.

- Tu as bien changé depuis la dernière fois que je t'ai vu. Qu'est-ce qui est devenue de la femme que j'aime? C'était la voix du mari de Nonna, elle en était sûre. Ce n'était pas comme avec le Passeur, cette voix était identique. Serait-ce un miracle?
- Tu le connais Nonna...? Le magicien restait bouche bée face à cette situation imprévisible ainsi qu'à cette magie redoutable qu'avait fait preuve le mystérieux homme.
- C'est mon mari. Dit-elle, le sourire aux lèvres, alors qu'elle ne voyait toujours pas le visage de l'homme.
- Content de voir que tu n'as pas oublié ma voix.

Celui-ci s'approcha de la veuve. Nonna souriait mais au fond d'elle, elle savait que c'était impossible qu'il soit en vie. Comment était-ce possible? Son cœur était heureux tandis que son cerveau criait que cet homme était un imposteur. Les larmes coulèrent le long de son visage juste avant qu'elle perde connaissance. Celle-ci avait vécu trop d'émotions en si peu de temps, son corps réclamait du repos à présent. En effet, notre héroïne n'est plus toute jeune après tout.

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 Sujet du message: Re: Le lac brumeux
MessagePosté: Mar 12 Juin 2018 17:07 
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Nonna se réveilla dans une chambre aux mêmes allures que la sienne. Il y avait une petite bougie près de son lit, complètement consumée. Il faisait jour, la lumière rentrait par la fenêtre sur la droite de la vieille dame. Quel jour était-on? Combien de temps avait-elle dormi? Elle n'en avait absolument aucune idée. Elle se leva et remarqua qu'elle avait certainement chuté, un côté de son pantalon était sale voire abîmé. Elle se rapprocha de la fenêtre et vit un village assez conséquent avec de nombreuses personnes. Beaucoup avait l'allure humaine mais les comportements ne s'y prêtaient pas, comme les soldats qu'elle rencontré. La vieille femme émit l'hypothèse que ces hommes ne sont qu'une autre forme de vie humanoïde capable de prendre forme humaine mais elle préféré s'abstenir et aller vérifier d'elle-même.

Lorsqu'elle sortit de la chambre, un long couloir avec une multitude de portes fit face à cette dernière. Nonna hésita mais décida d'ouvrir celle qui se trouvait juste en face d'elle. Elle n'était pas fermée mais que se cachait derrière celle-ci? Elle préféra regarder par la serrure, ce qu'elle vit fut troublant. C'était une chambre identique à la sienne, la bougie était par contre entière. Les rideaux avaient plongé la pièce dans l'obscurité mais elle savait très bien voir malgré tout. Dans le lit, un homme blanc voire bleuté y était installé, il semblait congeler ou frigorifier. Son crâne était rasé et il semblait dévêtu sous les draps. L'endroit devenait de plus en plus louche, la vieille dame décida d'arrêter de regarder et continua sa fouille dans une autre chambre.

Plus loin, deux nouvelles portes s'offrirent à elle. L'une d'elle étant fermé et l'autre entre-ouverte. Dans la pièce fermée, Nonna ne vit rien d'intéressant si ce n'est qu'une chambre non-occupée pour l'instant. Par contre, dans l'autre pièce, celle-ci trouva une clé posée près de la bougie. La vieille dame la prit et la cacha dans son soutien gorge, peut-être lui sera-t-elle utile? La pièce semblait occuper car le lit était défait, de plus, les armoires étaient saccagées. Quelqu'un devait chercher quelques choses d'importants, tellement important à en oublier sa clé visiblement. Notre héroïne fouilla les vêtements et trouva un pantalon à sa taille de couleur noir, elle ferma la porte et se changea mine de rien. Il fallait qu'elle puisse être présentable pour dehors. Une fois cela fait, elle sortit en fermant la porte convenablement.

De nouveau dans le couloir, il ne lui restait plus que deux portes à visiter. Son cœur battait de plus en plus vite. Elle sentait que sa chance n'allait plus durer encore longtemps, quelqu'un devrait bientôt arriver. Elle avança d'un pas vif vers l'avant dernière porte et l'ouvrit d'un coup sec. C'était une petite bibliothèque aménageait à l'étage visiblement. Nonna n'avait pas le temps de fouiller un endroit avec autant de livres et décida de rebrousser chemin quand tout d'un coup, elle entendit du bruit vers la dernière porte qu'elle n'avait pas encore visitée. C'était des bruits de pas, on se rapprochait d'elle, elle entendit même le bruit de la clinche. Celle-ci décida de s'enfermer dans la bibliothèque. Que lui restait-il à faire? Rester au milieu de la pièce en espérant qu'on ne la trouve pas? Devait-elle se cacher avec sa poêle à la main pour être prête à assommer l'assaillant? Elle l'ignorait et la panique avait pris le dessus sur elle.

La personne était à présent dans le couloir. Elle passa la porte où la vieille femme se cachait pour aller plus loin. Serait-ce l'homme qui avait saccagé sa chambre? Peut-être serait-ce le propriétaire de la chambre fermée à clé? Nonna n'en avait aucune idée mais ne voulait pas le savoir. Elle regarda par la fenêtre s'il était possible de sauter. En effet, cela était faisable mais pas à son âge. Elle avait bien trop peur de se casser quelque chose. Il fallait qu'elle trouve une solution mais il était trop tard à présent. L'homme revenait sur ses pas plus rapidement qu'il ne l'avait passé la première. Celui-ci ouvrit la bibliothèque et tomba nez-à-nez avec notre héroïne. Celle-ci dégaina son arme mais la remit vite à sa place, en face d'elle se trouvait le mage de flamme.

- Que fais-tu ici? Tu devais rester dans ta chambre.
- Où sommes-nous? Cet endroit est étrange.
- C'est le village de la déesse Brytha. Ici vivent, majoritairement, ses soldats ainsi que certains humains de Yarthiss demandant asile.
- En face de ma chambre se tr... Le magicien mit sa main sur la bouche de Nonna.
- Chuuuut. Oui, je sais. Nous devons nous enfuir d'ici rapidement. Je ne le sens pas du tout cet endroit. Je suis resté ici juste le temps que tu reprennes connaissance, il est temps à présent qu'on s'en aille.
- D'accord, partons, mais d'abord il faut trouver mon mari.
- Je pensais qu'il était décédé, je ne comprends pas... Tu es sûre que c'est lui? Enfin soit, je sais où il est, suis-moi.

Nonna ne répondit pas aux questions de ce dernier car elle ne savait plus elle-même s'il était décédé ou non, voire si c'était vraiment lui. Elle se contenta de suivre le mage, la dernière porte menait vers un autre couloir où se trouvait un escalier qui donnait sur le hall d'une auberge. Une fois dehors, celle-ci se sentait observer par les citoyens du village.

- Où allons-nous à présent?
- Au château de la Déesse Brytha, ton mari vit à ses côtés pour la protéger. D'ailleurs, je ne savais pas qu'il était un mage de glace.

Ils se mirent en marche tout en discutant. Durant la route, bon nombre de villageois les défiguraient, serait-ce à cause de la petite rébellion du duo avant d'être interrompus par le mari de Nonna? Aucune idée.

- Je ne le savais pas non plus... Peut-être a-t-il appris ici...?
- Tu me caches quelque chose. J'ai l'impression que tu ne t'attendais pas à le voir ici.
- En effet... Je pensais qu'il était mort.
- L'as-tu vu mourir?
- Ou.. Oui... mais c'est flou dans ma tête.
- D'accord.

Le mage ne fit aucune remarque et préféra ne plus questionner la vieille dame durant le trajet. La journée risquait d'être longue, il le sentait.

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 Sujet du message: Re: Le lac brumeux
MessagePosté: Mer 13 Juin 2018 02:10 
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Le trajet fut silencieux. Nonna ne faisait même plus attention aux citoyens qui la dévisageaient. Devant le château, cette dernière fut impressionnée par son architecture symétrique. L'habitation de la Déesse était un plaisir aux yeux, même pour la vieille dame qui oublia ses problèmes le temps dans un instant. Pendant qu'elle admirait le château, le mage de flamme avança et ouvrit les portes lui-même, il n'était pas d'humeur à attendre que les garde lui ouvrent les portes visiblement. Notre héroïne entendit les portes grinçaient et se dépêcha à rejoindre son coéquipier qui avançait sans se soucier si elle suivait ou non. Dans les couloirs, cette dernière vit autant de décorations d'un côté comme de l'autre, tout était si symétrique, ça en devenait troublant. Chaque pièce ou couloir se ressemblait, c'était à s'y perdre, heureusement que le magicien avait eu le temps de visiter les lieux pendant que Nonna se reposait. Cette dernière était impatiente de retrouver son mari, elle avait tellement de choses à lui dire ainsi qu'à lui demander pour savoir la raison de sa disparition, durant un an tout de même. Après un bon moment à avancer de couloir en couloir, le sorcier s'avoua vaincu.

- Je... Je pense qu'on est perdu... La colère ainsi que l'assurance du magicien semblaient avoir disparus.
- Calme-toi. Qu'est-ce qui ne va pas?
- Nonna, c'est impossible que ton mari ait été ressuscité. Il faut qu'on sache comment cela a pu être possible.
- Oui, je suis d'accord avec toi. Lorsqu'on le trouvera, on lui demandera. Peut-être est-ce grâce à la Déesse Brytha?
- Oui, c'est grâce à elle.

Nonna se retourna, le sourire aux lèvres. Elle reconnaîtrait cette voix entre milles autres, c'était son mari. Il était comme à ses derniers souvenirs de lui avant qu'il meurt, il avait perdu pas mal de poids et avait le visage creusait. Heureusement, maintenant il se trouvait debout et en pleine forme visiblement. Celui-ci arborait une bague, identique à celle que Nonna possédait de lui, la seule différence est que la sienne possédait une perle bleue se rapprochant du blanc.

- Emmène-nous à la Déesse Brytha, nous devons lui parler.
- Impossible. La Déesse ne peut vous recevoir sans rendez-vous au préalable. Par contre, je peux répondre à vos interrogations en son nom. Le mage resta perplexe face à cette réponse, on aurait dis qu'il répondait par des phrases toutes faites.
- Mon amour, pourquoi n'es-tu pas revenu à notre demeure? Je suis restée si longtemps seule...
- Ma reine avait besoin de moi. Je lui devais bien ça après m'avoir ramené d'entre les morts. Sa réponse ne convenait pas à Nonna, il semblait si détacher d'elle.
- A mon tour. Comment a-t-elle fait pour te ramener à la vie?
- Grâce à ses fabuleux pouvoirs! Les habitants de Yarthiss utilisent sa magie pour ressusciter leur entourage disparu! Vous ne le saviez pas jeune mage? Le duo resta de marbre face à cette nouvelle.
- Comm... Comment ça? Qui t'a emmené ici? Pourquoi n'étais-je pas été au courante?!
- Demande cela aux habitants de Yarthiss. Ceux-ci possèdent des mages de glaces puissants. Ils congèlent les défunts pour ensuite les ressusciter ici. La congélation ne sert qu'à garder le corps mort intact. Voilà comment cela s'est passé pour moi et tous les autres.
- Les autres? Combien êtes-vous?
- Je dirai une bonne centaine. Néanmoins, beaucoup reste ici comme moi car la reine a besoin de nous. Seulement quelques-un ont la chance de sortir de cet île pour intégrer de nouveau leur foyer.
- Ces quelques personnes espionnent donc le village et rapportent tout via je ne sais quel stratagème à la Déesse Brytha.
- Mais qu'est-ce qui te fait dire ça? Ils ne sont à la merci de personne! S'ils quittent le village, c'est pour retourner dans leur famille et vivre une existence paisible!
- Exactement.
- J'en doute fortement. D'où viennent tes pouvoirs dans ce cas?
- De la Déesse Brytha par le biais de cet anneau. De plus, je suis en vie grâce à ce bijou et il me donne toute la force que les mages ont déversé pour congeler mon corps.
- Aucun des soldats ne possèdent cet anneau, comment cela se fait-il?
- Ça suffit! Mage de flamme, ne peux-tu pas te contenter d'accepter ce miracle qu'offre la Déesse Brytha? Elle ramène à la vie des êtres chers en contre-partie de faveur comme rester sur cet île. Après un certain temps, ils retrouvent leur foyer, pourquoi cherches-tu à voir le mal là-dedans?!
- Car ceci est impossible, surtout pour une Déesse mineure. On ne peut revenir des morts par de la simple magie et sans prix à payer! Ouvre les yeux! Ce mec n'est pas ton mari!
- Jeune homme, je pense qu'il est temps pour vous de partir. Vous ne semblez pas croire aux pouvoirs comme à la bienveillance de notre Déesse.
- Très bien. Nonna, on y va. Celui-ci se mit à avancer vers la sortie.
- Non... Moi je reste... Il s'arrêta et se retourna.
- Comment ça? Tu vas rester avec ces gens? Ils ont tous un truc pas net!
- Je veux rester ici avec mon mari tant que la Déesse le décide.

Le visage du magicien se remplit de pitié et de désespoir pour la vieille femme. Il savait que c'était une mauvaise idée mais que faire face à l'amour d'une femme retrouvant son supposé défunt mari? Il quitta la pièce, passant devant le mage de glace, sans un mot. Nonna n'était plus qu'en compagnie de son mari. Celui-ci souriait à la vieille femme.

- Nous revoilà, ensemble. Oublie ce type, nous n'avons pas besoin de lui ici.

Il se rapprocha d'elle et la serra dans ses bras. Les larmes de notre héroïne coulèrent, sa quête était terminée. Elle pouvait redevenir une simple femme, vivant le restant de sa vie avec son précieux mari.

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Le lendemain, après avoir passé une magnifique nuit au château dans les bras de son mari, Nonna se réveilla de bonne heure. Des vêtements ressemblant à ceux que son mari portait se trouvaient de son côté, sur le bureau. Elle s'habilla et remarqua que c'était une belle robe grise suivi d'une cape à capuche. De plus, il y avait une boîte à bijoux contenant de nombreux bijoux d’argents. Elle s'empressa d'un mettre un autour de son cou tout en prenant le soin de remettre sa bague qu'elle avait laissée depuis un an dans son sac. Cela lui changea du noir, elle était fière de ne plus être une veuve à plaindre. Celle-ci se retourna tout en demandant à son mari "Est-ce qu'elle me va bien la robe?" mais celui-ci n'était plus là, il devait déjà être occupé à travailler pour la reine. La vieille femme poussa un soupir et décida de le chercher dans le village. Elle avança de couloir en couloir et mit au moins 15 minutes avant de trouver la sortie.

Une fois dehors, elle se mit à demander aux gardes où pouvait se trouver un homme costaud, chauve, de 70 ans environ. Aucun des gardes ne put répondre à Nonna. Néanmoins, ceux-ci semblaient moins juger du regard la vieille femme, aurait-elle été accepté par eux? Arrivée près d'une ferme, notre héroïne vit au loin une femme d'une trentaine d'années, elle semblait être différente des gardes, plus humaine en fait. Elle avait de longs cheveux noirs ainsi que des yeux presque de la même couleur, sa peau était pâle comme ses vêtements. Elle semblait occuper à récolter les légumes de son jardin.

- Bonjour, je cherche mon mari, l'auriez-vous vu?
- Vous êtes Nonna? Tout le monde vous connaît depuis hier que vous êtes arrivée. Non, je n'ai pas vu votre mari mais il doit se trouver près de la côte pour accueillir les nouveaux arrivants qui viennent découvrir l'île pour diverses raisons.
- Je suis si connue que ça? Je ne savais pas que mon mari travaillait dans l'accueil des visiteurs...
- Oh que oui! La Déesse Brytha prévoyait votre venu depuis un petit moment! Elle savait que vous reviendrez chercher votre mari.
- Comment ça? Je suis déjà venue ici?
- Je pense avoir répondu à vos questions. Passez une bonne journée. Celle-ci s'éloigna pour se consacrer de nouveau à sa tâche.
- Comment vous appelez-vous? La femme s'arrêta de marcher et se retourna.
- Béatrixe, pour quelle raison?
- Avez-vous été, tout comme mon mari, ressuscitée?
- Non. Je suis ici de mon plein gré. La seule règle est de laisser tomber ses croyances pour ne prier que la Déesse Brytha.
- Croyez-vous vraiment qu'en elle?
- Je ne crois qu'en ma survie. Ici, si vous n'êtes pas trop curieuse, vous n'aurez aucun soucis et votre vie sera paisible. Mesurez le pour et le contre et vous verrez que cet île, bien qu'imparfaite, peut s'avérer être un paradis si on y fourre pas son nez partout. La curiosité est un vilain défaut, et encore plus ici, ne l'oubliez pas.

Nonna fit un sourire à la femme avec une petite grimace. Que devait-elle comprendre des dires de cette femme? Que cachait cette île de si étrange? Il fallait qu'elle retourne dans le château, la réponse était certainement là-bas, d'autant plus que Brytha devait s'y trouver. Celle-ci trouva facilement sa chambre, elle commençait à connaître le labyrinthe. Elle fouilla dans les affaires du côté de son mari, il n'y avait rien du tout. On aurait pu croire que celui-ci n'avait jamais dormi ici avant cette nuit. Dans sa fouille, la vieille dame fit tomber un cadre la chambre qui donna sur un coffre fort incrusté dans le mur. Celui-ci était sans chiffre mais nécessité une clé. Après 2 à 3 minutes pour chercher une clé dans la chambre, celle-ci se souvint de celle qu'elle avait trouvé sur la table de nuit, près de la bougie et décida de l'utiliser, c'était la bonne. Dedans se trouvait une boîte d'environ 50 centimètres de longueur et 30 de largeur. Notre héroïne prit la boîte avant de la poser sur le lit, qu'allait-elle trouver? Des souvenirs de leur couple qu'il aurait gardé soigneusement secret de tous? Elle espérait fortement à cela mais la vérité était tout autre. Une fois ouverte, Nonna vit par stupéfaction une boîte remplit d’yeux gelés, ceux-ci semblaient en bon état, il en avait de toutes les couleurs possibles. Elle mit sa main devant sa bouche avant de pousser un cri sourd, qu'était-ce donc que ce cauchemar? Il fallait qu'elle remette tout à sa place, la boîte ainsi que le tableau cachant le coffre. Après cela fait, il était temps de retourner à l'auberge avec le fameux homme gelé en face de sa chambre de rétablissement. Est-ce qu'il était lié à cela? Est-ce que les gardes l'avaient torturé en lui enlevant le sens de la vue? Elle n'en avait aucune idée mais cela ne devait pas rester inexpliqué. Malheureusement, après avoir tout rangé, elle entendit du bruit, quelqu'un se rapprochait de la chambre. Elle était très stressée mais prit du recul et adopta une attitude zen tout en faisant semblant de refaire le lit. Quelqu'un ouvrit la porte.

- C'est moi, on m'a dis que tu me cherchais.
- En effet, j'aurai cru qu'on aurait passé une petite journée ensemble, pour nos retrouvailles.
- Désolé mon cœur, on avait besoin de moi ailleurs.
- Pour l'accueil des nouveaux arrivant, c'est bien ça? Le visage du mari se durcit mais ne dura qu'un instant avant qu'il se mette à sourire de nouveau.
- Oui, c'est bien ça! Que faisais-tu?
- Je t'ai cherché puis je suis remontée ici pour faire le lit et attendre ton retour.
- Dans ce cas, ça te dit d'aller à l'auberge pour boire un verre ensemble?

Nonna était partagée entre la joie d'aller là-bas pour mener son enquête et l'inquiétude car elle ne savait pas si elle devait parler de ses soupçons à son mari. Comment allait-elle enquêter avec lui près d'elle? Bien évidemment, elle ne pouvait pas refuser un rendez-vous avec son tendre. Il était l'heure pour elle d'improviser, elle avait le temps du trajet pour y penser: lui en parler ou pas? Si non, comment faire pour monter à l'étage sans se faire remarquer par ce dernier ainsi que les propriétaires de l'auberge? Tellement de questions auquel elle devait répondre prochainement car elle n'avait pas le droit à l'erreur. Elle sentait que sa vie était en jeu à mettre son nez dans ce qui ne la regardait pas, Béatrixe lui avait dis.

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 Sujet du message: Re: Le lac brumeux
MessagePosté: Jeu 21 Juin 2018 22:28 
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Nonna et son mari marchèrent jusqu'à l'auberge, celle-ci lui tenait la main. Durant le trajet, ils se contentèrent de regarder les environs, les gens et à sa sourire de temps en temps lorsque leurs regards se croisèrent. La vieille dame était si heureuse de passer du temps avec son tendre, mais qu'allait-elle trouver comme excuser pour vérifier l'étage du haut? Sa décision était prise, son mari ne devait rien savoir de cette histoire pour l'instant. Cela faisait un an que ce dernier restait sur cette île, peut-être que la déesse lui aurait "lavé le cerveau", Nonna se méfiait d'elle mais lui vouait une véritable admiration pour avoir ressuscité son mari.

Arrivés devant l'auberge, celui-ci ouvrit la porte et laissa passer la dame, en bon gentleman. Celle-ci était flattée que son mari ait toujours conservé ses bonnes manières et qu'il soit toujours aussi respectueux vis-à-vis d'elle. A l'intérieur, énormément de gens s'y trouvaient, comme un rassemblement, à croire qu'il a des heures où cette auberge tourne à plein régime. Elle et son mari s’installèrent à une des dernières tables disponibles, il y avait beaucoup de gens et il fut compliqué d'arriver jusqu'à la table. Heureusement, le bruit n'était pas insoutenable, chacun parlait plutôt bas avec une voix posée. La vieille dame regarda autour d'elle, énormément de gardes humanoïdes, il y avait peu de gens comme elle ou Béatrixe.

- Que veux-tu boire mon cœur?
- Je te laisse choisir pour moi, tu connais mes goûts. Il fallait qu'elle gagne du temps pour réfléchir, que faire maintenant qu'elle est à l'intérieur?
- Très bien, attends-moi ici, j'arrive.

A cause de ses dernières paroles, Nonna ne pouvait bouger, il lui avait demandé de rester à la table et l'attendre. A présent, si elle bouge, il risque de la chercher à son retour, la vielle dame ne savait plus quoi inventer pour que son mari ne puisse se rendre compte de ses véritables intentions.

- Voilà une boisson que j'affectionne particulièrement ici, goûte donc. Il était déjà revenu, à croire qu'ici on avait embauché les serveurs les plus rapides du continent. Celui-ci mit la boisson devant la vieille dame avec un petit sourire en coin.
- Merci mon chéri. Celle-ci lui rendit son sourire et goûta ce liquide. Une fois dans sa bouche, elle ne put prendre une deuxième gorgée et avala sans plus attendre. Le goût était infect, on aurait dit de l'eau pour nettoyer le sol, elle n'apprécia pas du tout ce que son mari avait pris. Malgré cela, elle ne dit rien et passa à autre chose comme sujet. Dis... tu comptes rester ici encore longtemps? Ces paroles mirent le monsieur en mauvaise posture, son visage en témoignait d'une totale désapprobation.
- Pourquoi cette question? Tu viens à peine d'arriver...
- Je ne sais pas... Je suis sortie de chez moi pour partir à l'aventure, explorer, ... Ici, nous sommes "enfermés" sans aucune échappatoire... Je suis contente de te retrouver mais... peut-être serait-il temps de partir ensemble?
- Tu me mets en position délicate... Je comptais te faire passer le serment de neutralité ici... afin de vivre avec nous dans cette magnifique confrérie.
- Pardon? Qu'est-ce donc que ce serment? Un genre de cérémonie religieuse où je prête allégeance? Nonna se sentait de moins en moins à son aise dans cette auberge. Elle entendait que les personnes dans la salle ne parlaient plus et la regardaient fixement.
- Je te sens stressée. Vas prendre l'air ou te ressourcer, ça ira peut-être mieux.
- Oui... bonne idée. Il fallait qu'elle saisisse l'occasion pour monter en haut. L'escalier se trouvait juste devant la porte d'entrée quasiment, c'était largement faisable sans que son mari ou qui que ce soit la voit.

Notre héroïne se leva tout en se dirigeant vers la sortie de dehors, elle se tourna suffisamment de fois pour être sûre que son mari ne la regardait pas. Au sujet des autres gens, ils avaient repris leur discussion calmement ce qui n'était pas plus mal pour elle. Une fois devant la porte de dehors, elle se retourna brusquement et fonça vers l'escalier, manquant de trébucher au passage. Personne ne l'avait normalement vu, elle pouvait à présent marcher sereinement. Arrivée au couloir de l'autre fois, elle remarqua que les serrures avaient été entièrement changées. Celles-ci ne permettaient plus de savoir ce qu'il avait derrière les portes. Nonna ravala sa salive, il allait lui falloir du courage pour pousser chaque porte sans savoir ce qu'il y aurait derrière. Heureusement pour elle, la première était la bibliothèque et la porte était grande ouverte, comme si la dernière personne avait oublié de refermer celle-ci à son retour. Elle entra à l'intérieur et ne vit aucun changement de la fois précédente. Les étagères étaient rangées et le sol était impeccable, on aurait pu manger à terre. La vieille femme ne s'attarda pas sur cette pièce et décida de retourner dans le couloir, en refermant la porte derrière elle. Elle avança plus loin pour tomber sur deux portes, une à sa droite et une à sa gauche. A savoir qu'une d'entre elle avait été en pagaille tandis que l'autre semblait inoccupée. Nonna essaya d'ouvrir celle de gauche mais elle semblait à présent fermer, de même pour celle de droite. Il ne lui restait plus que deux portes devant elle. Une où se cachait le cadavre gelé tandis que l'autre était tout simplement sa chambre de rétablissement. Par mesure de sécurité, elle prit la peine d'ouvrir "sa" porte en premier afin de laisser la plus dangereuse en dernière position. Celle-ci était fermée aussi, comme les autres, celle-ci poussa un soupire et se tourna vers la dernière porte. Celle-ci était entre-ouverte, ce qui semblait encore moins rassurant pour notre héroïne. Cette dernière tremblait mais pris son courage à deux mains et ouvrit la porte brusquement afin de voir ce qui se cachait derrière.

Nonna était stupéfaite, elle était forcée de constater que la chambre paraissait totalement normale. Les rideaux étaient ouverts, la température de la pièce était identique à celle du couloir et le plus important, il n'avait aucun corps ici. Où était-il passé? Depuis combien de temps était-il parti? Elle n'était pas folle, elle savait qu'il avait eu quelqu'un ici, elle l'avait vu. Elle commença sa fouille pour trouver des preuves qu'il avait bel et bien un corps. Elle se mit à chercher partout, dans les draps, derrière les cadres, les rideaux, tout était passé au peigne fin mais aucune preuve, elle laissa passer un soupire. Il était temps qu'elle retourne en bas, elle avait déjà pris trop de temps en haut, son mari était peut-être déjà à sa recherche. Heureusement, personne n'était monté en haut pendant ce temps.

Celle-ci retourna d'un pas décidé dans le couloir, il fallait se dépêcher. Malheureusement, la porte de la bibliothèque était de nouveau ouverte, quelqu'un était forcément là. Nonna s'arma de sa poêle à frire et avança sur la pointe des pieds. Juste à côté de la porte, elle jeta un œil pour voir qui était dedans, c'était une grande femme très mystérieuse et certainement pas humaine. Elle possédait de nombreux bijoux et une telle prestance. Elle semblait attendre, assise sur le fauteuil, elle ne lisait pas mais son regard était constamment posé sur la fenêtre donnant sur le dehors. Elle marmonnait des phrases que la vieille femme ne pouvait entendre. Notre héroïne se précipita vers les escaliers et évita la rencontre avec cette dernière. Dans les escaliers, elle se retourna plusieurs fois mais elle n'était visiblement pas suivie. Arrivée en bas, elle se contenta de retourner près de sa table, son mari l'attendait toujours avec un petit sourire.

- Tu vas mieux à présent? Il ne fit aucune remarque sur le temps qu'elle avait mis.
- Oui...
- J'ai oublié de te dire... La cérémonie va bientôt commencer... pour toi.

Nonna ne put dire aucun mot. Son mari avait tout prévu depuis le départ. Elle allait, contre son gré, faire partie d'une secte religieuse. Elle resta immobile sur sa chaise et attendit bêtement. Son mari continua, quant à lui, à boire tout en souriant à sa très chère. Il ne semblait pas se rendre compte à quel point la vieille femme n'avait pas envie de rester ici toute sa vie.

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 Sujet du message: Re: Le lac brumeux
MessagePosté: Sam 20 Oct 2018 01:52 
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Sillage dans la Brume


Je parvins à retrouver le fleuve et, écoutant les conseils de Wyrlan, je suivis son cours vers le Sud. Il m'avait conseillé de suivre ce chemin avant de traverser le lac, ainsi je brouillerais les pistes d'éventuels poursuivants. Il allait falloir m'armer de patience, j'allais mettre plusieurs jours avant de voir ce fameux lac et la piste passant par la forêt, je devais redoubler de vigilance. Voyageant seule, je réfléchis à comment assurer ma sécurité lors des nuits, je n'avais pas envie qu'un prédateur, animal ou non, me tombe dessus alors que je ne pouvais pas me défendre. Veiller n'était pas une solution viable et me cacher ne serait pas toujours possible. La seule solution fut de dormir dans une position qui me réveillerait régulièrement à cause de l'inconfort. Après seulement deux jours de marche je sentis déjà que ça allait être compliqué de tenir un rythme comme celui-là, j'avais sommeil le jour et dormais quand même la nuit, ce qui était encore pire. Tant pis, je devais sacrifier quelques heures pour trouver le sommeil dans un endroit où je ne serai pas remarquée. Heureusement avec la forêt ce ne fut pas compliqué et souvent je dormais sous un tronc couché ou dans des buissons qui me masquaient suffisamment. Heureusement que j'avais gardé mon manteau de voyage. Sa couleur marron aida sans doute beaucoup à mon camouflage. Je veillai à bien faire mes exercices physiques et magiques matin et soir, et ce malgré la fatigue. Je devais rester en forme et ne pas perdre la main. Les exercices de Bolir se révélèrent parfait pour me réveiller et celui pour la magie que Wyrlan m'avait demandé de faire était relaxant, parfait pour dormir le soir, la combinaison idéale en soit. Faire ses exercices me laissait souvent triste, je repensais à Fyly et les autres à chaque fois et ils occupaient, avec Vyrl, une grande partie de mes pensées. Que faisaient-ils ? Etaient-ils tristes ? Les reverrais-je ? Je chassais chaque fois ses pensées, mais elles revenaient inlassablement, parfois sans crier gare, et rendaient certains moments de calme pénible à endurer. J’aurai donné n’importe quoi pour ne pas avoir à y penser, mais ils me manquaient.

Je ne rencontrai pas grand monde sur la route, tout juste quelques voyageurs solitaires ou en petits groupes et, encore plus rarement, des marchands avec leurs marchandises, escortés la plupart du temps par des hommes en armure qui me regardaient d'un air méfiant. J'attirai souvent le regard, mais c'était sans doute plus du au fait de la rareté des voyageurs plutôt qu'autre chose. Du moins je l'espérai. Je n'avais pas réalisé à quel point il était effrayant et épuisant de voyager seule, tant physiquement que psychologiquement. Les journées étaient monotones et les nuits étaient rarement agréables et sans personne à qui parler c'était encore pire. La solitude me pesait, bien plus que le voyage en lui-même. J'aurais aimé avoir un compagnon de route, mais personne n'allait dans le même sens que moi. Ou du moins je n'en rattrapai aucun.

Il me fallut près de six jours pour arriver au lac. Enfin je supposai que c'était le lac car quelques heures seulement après être sortie de la forêt, une épaisse brume se leva soudain, à moins que ce ne soit moi qui ne sois soudainement entrée dans la brume, apparemment annonciatrice de la proximité du lac. La brume était épaisse, mais je pouvais toujours à peu près voir où j'allais. Wyrlan m'avait conseillé de demander l'aide du passeur et de ne surtout pas tenter de traverser le fleuve ou le lac autrement. Un passeur… où est-ce que j'allais trouver un passeur dans cette purée de pois ? Je m'arrêtai pour grignoter un morceau. Je soupirai en mâchant un peu de viande séché. Cet endroit ne me plaisait pas mais je n'avais pas de sensation désagréable comme j'avais souvent lorsqu'un endroit me semblait dangereux. Je restais tout de même sur mes gardes, attentive au moindre bruit, mais tout ce qui me parvenait était les bruits de ma mastication et ma respiration. A croire que la brume retenait les bruits plus lointains que ceux que je produisais. Je repris ma route en longeant la rive du lac lorsque celle-ci se dessina dans la brume. Je ne percevais absolument rien, pas de forme, pas de bruit, rien, à croire que rien ne vivait ici. Tout au plus le léger clapotis de l'eau venait perturber le silence de l'endroit. C'était perturbant et presque angoissant, d'autant plus qu'il régnait une certaine obscurité, la brume masquant en partie le soleil, rendant tout plus lugubre.

Après avoir marché une heure de plus, je parvins à un cabanon sur les berges du lac. Il n’était pas bien grand et ne semblait guère confortable, je doutai un peu que quiconque puisse vivre ici. Wyrlan m’avait prévenu que le passeur serait disposé à m’emmener lorsque la lumière serait allumée. S’il y avait bien un lampadaire, la lumière était en revanche éteinte et le passeur était donc probablement sur le lac. Il me fallait attendre, donc j’attendis. Je m’assis, adossée à la cabane, veillant seulement à ne pas gêner la porte et profitait du calme des lieux pour somnoler, rattrapant quelque peu un sommeil qui me manquait depuis quelques jours.

Ce fut un bruit à côté de moi qui me réveilla. Une porte se referma et j’ouvris un œil et aperçus un forme noire qui sortit de la cabane et s’arrêta face à moi. Je me frottai les yeux et pus enfin discerner un homme grand, vêtue tout de noir et le visage caché, portant une lanterne et semblant attendre que je dise quelque chose. Je me relevai en vitesse, un peu surprise et vis que le lampadaire était allumé. Cet homme devait être le passeur dont Wyrlan m’avait parlé. Je m’inclinais en guise de salut.

- Bonjour monsieur… Vous êtes le passeur je présume ?

Il hocha la tête. Pas bavard hein ? Tant pis, mais au moins il ne poserait pas de question embarrassante. Je sortis ma bourse et lui tendit une cinquantaine de yus. Je ne savais pas combien il voulait mais dans le doute je vis large.

- J’aimerai traverser le lac et me rendre de l’autre côté, le plus au nord possible… Pourriez-vous m’emmener ?

Nouveau hochement de tête. Il prit l’argent et me fit signe de le suivre. Il marcha jusqu’au bord du lac et désigna une petite barque. Peu assurée, je montai dedans et il me suivit. La frêle embarcation ne me rassurait guère, j’avais l’impression qu’elle allait chavirer au moindre coup de vent. Le passeur défit la corde qui reliait l’embarcation à la terre ferme et poussa sur la berge à l’aide de sa longue rame. Nous nous éloignâmes du bord du lac et il commença à ramer d’un air assuré, poussant puissamment la rame dans l’eau et nous faisant avancer à vitesse constante. La barque tanguait légèrement et il n’y avait toujours aucun bruit, c’était relaxant. Tellement relaxant que je me surpris à piquer du nez rapidement. Mince, j’avais vraiment du sommeil à rattraper. Je me tournai vers le Passeur.

- Cela vous dérange que je dorme et que vous me réveilliez lorsque nous arriverons ?

Il hocha la tête pour dire que ça ne le dérangeait pas et je me laissai donc aller. Le léger tangage et le bruit régulier de la rame dans l’eau me bercèrent tandis que je sombrai peu à peu dans un sommeil bienvenu.

Je ne sus pas combien de temps la traversée avait duré, toujours fut-il que le Passeur me secoua doucement pour me signaler que nous étions arrivés de l’autre côté. Je le remerciai et pris mon sac avant de rejoindre la berge d’un pas mal assuré à cause des mouvements de la barque. Une fois à terre, je saluai le Passeur.

- Merci beaucoup monsieur ! Bonne continuation.

- Bon voyage jeune fille.

Il avait parlé ! Sa voix était grave et lointaine, comme si elle n’appartenait pas totalement à ce monde, ce qui était une impression étrange. Je le regardai repartir puis m’éloignai de la berge en espérant que ce soit le nord. Il me fallut un certain temps pour sortir de cette brume, mais une fois sorti, je pus constater qu’il faisait nuit. J’étais complètement incapable de me repérer sans le soleil, aussi je préférai attendre avant de me remettre en route. La nuit était fraiche et je me permis de faire un petit feu avec le bois que je trouvais aux alentours. J’étais relativement reposée et j’avais froid, je pouvais bien me permettre un petit feu. Au moment de l’allumer, je remarquai que mes outils étaient trempés à cause de la brume et l’humidité autour du lac, tu parlais d’une chance… Autant essayer avec la magie, ça ferait un bon entrainement. Je visualisais une toute petite flamme, juste de quoi embraser le feu. Au début il ne passa rien puis une boule de feu apparut. Raté ! Je réessayai avec le même résultat. La troisième fois, je sentis une légère chaleur envahir le bout de mes doigts avant qu’une petite flamme n’apparaisse. Elle grandit jusqu’à faire la taille de mes doigts et je pus embraser les quelques branches que j’avais ramassées. Je devais retenir ça, je me doutai que ça serait utile pour voyager. La chaleur fut la bienvenue et je passai ainsi un moment près du feu, à le regarder bouger si librement et si sauvagement, comme s’il essayait de s’étendre à tout prix tout en réessayant de rallumer la flamme au bout de mes doigts. Je pris le coup très vite ce qui me tira un sourire de triomphe, je m’améliorais ! Au bout d’un moment je me remis à somnoler et je dus l’éteindre à regret et me pelotonner dans mon couchage contre un arbre, espérant trouver le sommeil et que personne ne viendrai me déranger.


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