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 Sujet du message: Village de Valihar
MessagePosté: Sam 17 Mai 2014 11:38 
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Village de Valihar

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Valihar est un village d'environ 200 habitants se situant au Nord-Est du royaume d'Eniod. Les principales activités des habitants sont l'agriculture et l'élevage, le village est donc séparé en deux parties; Le centre du village, où les ruelles sont étroites et les bâtiments élevés et les alentours où se trouvent les champs, les fermes, etc... La majorité de la population est humaine, même si des Sinaris venant du comté de Nélys s'y sont récemment installés afin de travailler dans les champs. L'ambiance du village est particulièrement festive, le soir, dans les rues, beaucoup de musiciens jouent de la musique alors que les villageois s'adonnent à la beuverie.

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Dim 18 Mai 2014 21:33 
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III. Village de Valihar
Au beau milieu de la nuit, dans une ferme des alentours de Valihar, deux mercenaires montent la garde pour protéger les stocks de blé de pain et de pommes de terre du propriétaire de celle-ci. La musique provenant du centre du village vient de s'arrêter, la plupart des gens dorment, le calme règne. L'un des mercenaires effectue une ronde tout autour de la ferme, l'autre reste à l'entrée. Lorsque le mercenaire effectuant les rondes se retrouve une nouvelle fois à l'entrée, il s'arrête et s'assoit par terre, en ayant marre de marcher pour rien.

Bordel ça fait une semaine qu'on garde cette foutue ferme, une semaine qu'il ne se passe rien, une semaine où j'arrête pas d'faire les putain d'cents pas ! J'commence sérieusement à en avoir plein l'cul.

On est payés pour ça Thoraf, alors arrête un peu d'te plaindre et reprends ta ronde !

Et pourquoi ce serait pas toi qui ferait le tour de la ferme pour une fois ? J'ai des cloques plein les pieds à force de marcher sans arrêt !

Ecoute c'est l'boss qui attribue les tâches, si c'est toi qu'il a choisit pour les rondes, c'est pas moi qui vais l'contredire.

Ouais ouais... De toute façon c'est toujours la même chose... J'me tape le sale boulot pendant qu'toi tu t'la coules douce. M'enfin... Laisse moi au moins m'reposer cinq minutes.

Thoraf, exaspéré et plus que las d'effectuer ses rondes, détache la gourde attachée à sa ceinture pour la porter à sa bouche et boire quelques gorgées d'eau. Quand soudain, à une trentaine de mètres plus loin, la voix d'une jeune femme semblant crier à l'aide se fait entendre. Thoraf se lève immédiatement et fait une petite tape sur l'épaule de son ami.

Hé, Kraan, t'as entendu ça ?

Entendu quoi ? Y'a rien eu du tout, tu deviens fou mon pauvre.

Thoraf, en ayant plus que marre de se faire rabaisser en permanence par Kraan, pousse un énorme soupire et baisse la tête, sans répondre. Il finit tout de même par se dire qu'en effet, il a peut-être halluciné. Il reprend donc une dernière gorgée d'eau, puis se lève, prêt à reprendre sa ronde quand la voix de la jeune femme se fait à nouveau entendre, mais cette fois elle est beaucoup plus audible et semble venir de plus près. Kraan réagit directement, tournant la tête dans la direction d'où proviennent les cris.

J'te l'avais dis qu'j'avais entendu quelque-chose ! Mais toi tu m'crois jamais, tss !

Ferme la ! Elle crie encore... J'dirais qu'elle a été blessée et qu'elle a besoin d'aide. Suis moi, on va aller voir.

Les deux mercenaires commencent donc à avancer vers la source des cris. Les buissons, les arbres et l'obscurité ne leur permettent pas de voir assez loin devant eux pour directement apercevoir la jeune femme. Mais au fur et à mesure qu'ils avancent, les cris se font entendre de plus en plus distinctement ce qui leur indique qu'ils sont dans la bonne direction. Après quelques pas de plus, ils voient une jeune Shaakt à terre entre deux buissons. Elle est recroquevillée et appuie ses deux mains contre son ventre, elle semble souffrir énormément. Kraan s'approche donc rapidement d'elle et se met accroupi, posant une main sur son épaule. Thoraf lui, sent une odeur pestilentielle et se demande d'où est-ce qu'elle peut bien venir.

Hé merde ! Ca empeste ici !

Ca va m'dame ? Qu'est-ce qui vous est arrivé ?

Des... Des bandits. Sur la route. Ils m'ont attaquée, aidez moi je vous en prie, je dois me faire soigner...

Ca va aller, on va vous aider à rejoindre le village, là-bas y'a bien quelqu'un qui pourra vous soigner. J'vais vous aider à vous relever.

Merci beaucoup...

Kraan saisit donc la jeune Shaakt en passant son bras en dessous de son dos et la relève. Une fois levée, elle ôte une des mains qui était appuyée contre son ventre pour la poser sur l'épaule de son sauveur. A ce moment précis, le mercenaire jette un coup d'oeil à son ventre, là où est sensée se trouver sa blessure, seulement voilà, il ne voit rien qui y ressemble, pas une seule tâche de sang. Le mercenaire comprend directement qu'il s'agissait d'un piège et il se sent très bête. Mais avant qu'il n'ai eu le temps de faire quoi que ce soit, la jeune Shaakt a déjà eu le temps de lui planter une dague en plein coeur, il meurt sur le coup et son corps tombe directement au sol. Le second mercenaire, Thoraf, dégaine alors son épée et commence à s'approcher de la jeune elfe quand tout à coup, le bras d'une bête sors d'un buisson pour l'y attirer d'un geste vif. Les cris de Thoraf se font entendre pendant environ cinq secondes avant de laisser place à des bruits de déchiquetage. Au bout de quelques secondes, Pestilus sort du buisson la gueule et les griffes pleines de sang. Il est suivi de près par Maeglin qui a un grand sourire au lèvre, fier du piège qu'il vient de mettre en oeuvre.

Bien joué Naasha ! Je n'te savais pas aussi bonne actrice. Maintenant fouillons leurs corps, la clé de la grange doit être sur l'un d'eux.

Maeglin commence donc à fouiller Thoraf alors que Naasha fouille Kraan. Au bout de quelques secondes elle trouve une clé cachée dans l'une des chaussures du mercenaire.

Je l'ai trouvée ! Tiens, prends la et va prendre ce qu'il nous faut avec Pestilus, n'oublie pas de mettre le feu au reste, moi je m'occupe des cadavres.

Maeglin fait un signe de tête positif à Naasha puis se met directement à courir vers la ferme, accompagné par Pestilus. Une fois arrivé devant la grange, il l'ouvre à l'aide de la clé du mercenaire et y pénètre, toujours suivi de près par Pestilus. Une fois à l'intérieur, il regarde autour de lui et voit plusieurs sacs de blé et de pommes de terre ainsi que quelques morceaux de pains et des tas de foin. Il saisit donc deux sacs vides et les remplis très rapidement du peu de pain qu'il y a. Il saisit ensuite six sacs un par un, trois de blé et trois de pommes de terre pour ensuite les attacher au dos de Pestilus à l'aide de morceaux de ficelles. Selon Maeglin celui-ci pourra facilement transporter cette quantité de ressources. Il attrape ensuite les deux sacs de pain qu'il avait rempli préalablement et sort rapidement de la grange. Dehors, il lâche un sac et attrape une torche disposée à l'entrée de celle-ci pour l'y jeter à l'intérieur, sur un tas de foin. Maeglin éprouve directement un grand sentiment de satisfaction, surtout quand il voit la vitesse à laquelle se propage le feu. Il reprend ensuite le sac qu'il avait laissé au sol.

Bon, maintenant partons d'ici ! Allons rejoindre Naasha.

Maeglin et Pestilus se dirigent donc vers la sortie de la ferme. Une fois arrivés devant le portail de sortie, ils aperçoivent Naasha derrière celui-ci. Et au dessus d'elle, suspendus à la poutre supérieure du portail par des cordes, les corps des deux mercenaires, nus et mutilés. Des signes représentant Phaïtos sont gravés partout sur leur corps. Cette vision qui aurait horrifié n'importe quelle personne normale plait au contraire énormément à Maeglin.

Magnifique ! Absolument grandiose ! Une véritable oeuvre d'art.

Nous devons partir vite, le feu va bientôt être visible depuis le village et quelqu'un va sûrement venir voir ce qui se passe, rentrons au campement !

Les trois pillards fuient rapidement la ferme en direction de leur campement.

Alentours du village, campement des pillards.

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Merci à Itsvara.




Ce jour là j'ai appris une chose, la bonté ne mène à rien, à quoi bon être bon si c'est pour par la suite se faire tuer par quelqu'un qui se dit plus bon que vous ? Aujourd'hui le mal est mon bien, et les ténèbres sont ma lumière...


Dernière édition par Maeglin Tinùviel le Lun 19 Mai 2014 02:08, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Lun 19 Mai 2014 02:06 
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L'avènement des ténèbres: ACTE I.
IV. Alentours du village de Valihar, Campement.
"Grand prêtre, j'ai le plaisir de vous annoncer que le premier pillage est un succès. Nous avons réussi à nous procurer quinze kilos de blé, quinze kilos de pommes de terre ainsi que deux sacs remplis de pain. Nous en garderons un pour parvenir à nos besoins, je suis sûr que vous comprendrez. La ferme a ensuite été brûlée et les cadavres des deux mercenaires qui la gardait ont été pendus après que des symboles rituels de Phaïtos aient été gravés sur leur corps. Les villageois de Valihar devraient paniquer d'ici peu. J'attends votre réponse pour ce qui concerne le lieu et la date de rendez-vous.

Maeglin."


Le message écrit, Maeglin enroule le parchemin et le glisse dans les pattes du corbeau messager fourni par Dros. Celui-ci s'envole instantanément en direction du marais perdu, Maeglin le regarde partir au loin avec un sentiment de fierté. Il tourne ensuite son regard vers Pestilus qui est endormi près du feu de camp, repensant à la façon dont il a massacré le pauvre mercenaire il y a quelques heures. La scène n'arrête pas de se répéter dans sa tête et cela lui plait énormément. Puis il regarde Naasha qui s'amuse à balancer sa dague et à la rattraper, elle semble essayer de combler l'ennui. Drôle de façon que voilà pour Maeglin, lorsqu'il s'ennui il préfère écrire, et non pas s'amuser à balancer des objets en l'air.

Tu as l'air de bien t'amuser.

T'es bien marrant Maeg', mais à part ça je vois rien d'autre à faire...

Eh bien je ne sais pas... Il t'arrive de lire ? J'ai apporté quelques livres avec moi si tu veux.

Lire ? C'est pour les mauviettes. Je préfère largement la baston.

Maeglin se lève immédiatement et sert les poings, il n'aime pas vraiment se faire traiter de mauviette. Il adresse un regard noir à Naasha qui comprend tout de suite qu'elle n'aurait pas dû dire ça.

Lire... Pour les mauviettes ?! Si tu aimes tant que ça la "baston" je vais te montrer de quoi est capable une mauviette, jeune ingrate !

E... Excuse moi, je ne pensais pas... Enfin... Non tu n'es pas une mauviette mais... Rôh et puis merde ! Si tu veux te battre contre moi alors soit, mais sache qu'en matière de combat à mains nues je suis l'une des plus talentueuses de tout le temple.

Naasha se lève alors à son tour et fait craquer ses doigts. Maeglin fonce comme un abruti vers elle et tente de lui asséner un coup de poing qu'elle bloque facilement avant de l'envoyer au tapis d'un grand fauchage de jambe. Il se sent humilié, mais hors de question de s'avouer vaincu, il se relève donc instantanément en espérant que le prochain coup atteindra sa cible. Il tente alors de lui asséner un autre coup de poing qu'elle bloque encore une fois, il retente sa chance de l'autre main mais se fait encore contrer, Maeglin est dépité. Naasha l'envoie par la suite une seconde fois au tapis d'un énorme coup de pied en plein dans l'estomac qui le projette un mètre en arrière. La douleur, puis la haine gagnent instantanément Maeglin qui serre de la terre entre ses mains. Il tente de se relever mais remord la poussière pour une troisième fois.

Alors, t'en as eu assez ?

Tu n'payes rien pour attendre...

Après quelques secondes, Maeglin réussi enfin à se relever. Naasha, voulant en finir, s'approche de lui et lui assène un premier coup de poing en plein dans la mâchoire, puis un coup de pied au torse qui le fait reculer de quelques pas. A bout de souffle, Maeglin se penche et pose ses mains sur ses genoux, anéanti par le fait qu'il n'ai même pas réussi à frapper Naasha une seule fois. Celle-ci prépare le coup final, elle s'élance vers lui en levant les deux poings vers le ciel afin de les faire venir s'écraser sur son crâne. Mais Maeglin reprend tout à coup ses esprits et parvient à bloquer ce coup dévastateur. Ses jambes tremblent et il se sent incapable d'asséner un coup de pied, une seule idée lui vient donc, frapper avec sa tête. Il s'exécute et envoie un violent coup de tête en plein dans le nez de Naasha qui la repousse et la fait saigner instantanément.

Bravo !

La voix grave et pesante venant de prononcer ce mot surprend Maeglin qui regarde tout autour de lui se demandant à qui elle peut bien appartenir. Mais il ne voit que Naasha et Pestilus qui semble venir de se réveiller. Il reste alors fixer celui-ci d'un air surpris pendant quelques secondes.

C... C'est toi qui a dit ça ?

Il réoriente ensuite son regard vers Naasha.

Depuis quand il parle lui ?

Eh bien ça arrive de temps en temps... C'est rare mais ça arrive. En tout cas il a raison, bravo. Vu comment c'était partit j'ai cru que tu n'allais même pas réussir à me toucher. Par contre je crois qu'il vaut mieux s'arrêter là ou tu risques de passer le reste de la nuit à terre...

Bien, peut-être que tu as raison, mais je t'ai tout de même faite saigner du nez.

Une erreur de ma part, j'ai voulu faire dans le spectaculaire. Si j'étais restée sérieuse tu ne m'aurais pas touché, crois moi. Cela dit je sais bien que le combat au corps à corps n'est pas ton style de prédilection, alors ne te dévalorise pas, en utilisant ta magie tu m'aurais sûrement battue à plates coutures.

Si j'avais utilisé la magie tu serais morte à l'heure qu'il est Naasha...

Naasha adresse un grand sourire à Maeglin.

Alors rappelle moi de ne jamais engager un combat sérieux avec toi Maeg'.

J'y penserai. Tout ça m'a donné sommeil... Je vais dormir un peu, réveille moi à l'aube, nous aurons beaucoup à faire demain.

Je vais aussi me reposer, Pestilus va monter la garde et nous réveiller quand l'heure sera venue ne t'en fais pas.

Bien.

Village de Valihar.

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Dernière édition par Maeglin Tinùviel le Jeu 22 Mai 2014 04:28, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Jeu 22 Mai 2014 04:26 
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L'avènement des ténèbres: ACTE I.
V. Village de Valihar.
Au plein centre du village de Valihar en plein après-midi, plusieurs enfants jouent dans les rues effrayant les quelques poulets alentours. Le marché est au rendez-vous et tous les villageois qui sont de sortie font leurs achats habituels. Quelques Sinaris dansent et chantent sur des tables disposées en terrasse des tavernes et auberges. Une journée comme les autres, en somme. Même si certains villageois pensent toujours à l'incendie qui a ravagé la ferme du vieux Fenrar et a ruiné celui-ci par la même occasion, ce vieil homme est très apprécié par la majeure partie du village. La nuit dernière, peu de temps après avoir remarqué l'incendie, une patrouille de gardes s'est dépêchée sur les lieux pour éteindre le feu et constater les dégâts. Ils furent horrifiés par la scène épouvantable qui se présenta devant eux; deux cadavres pendus dont l'un était en grande partie déchiqueté, il semblait avoir été tué par une bête. Des signes rituels avaient été gravés dans leur chair, sur la majeure partie de leur corps. L'expert qui examina les corps en déduit que ces signes étaient utilisés dans des rituels de magie des ombres, de magie de la mort... Entre autre, des signes représentant les enfers et son seigneur: Phaïtos. Les autorités du village ne divulguèrent pas cette information pour ne pas terroriser la population, mais le vieil homme à qui appartenait la ferme a lui aussi vu la scène. Et voilà qu'il arrive au centre du village, il semble très en colère. Il se rend au tout centre de la place centrale et monte sur le socle de la grande statue de pierre qui représente le fondateur du village; Hoan Valihar. Afin d'attirer l'attention de tout le monde, il frappe dans ses mains en criant, demandant aux gens de l'écouter et espérant qu'en entendant ce qu'il a à dire, personne ne le prendra pour un fou. Au bout de quelques secondes, tout le monde se tait et se tourne vers le vieillard.

La nuit dernière, alors que je dormais profondément, j'ai été réveillé par une température anormalement haute. En posant mon regard sur la fenêtre, je remarqua une leur orange. Je suis donc sorti et j'ai constaté que ma grange, qui contenait toutes mes réserves de blé, de pain et de pommes de terre était en train de brûler, et le feu commençait à se propager ! A ce moment, je me suis écroulé au sol, impuissant. Et en relevant la tête...

Le vieillard marque une pause et baisse la tête, semblant ravagé par l'histoire qu'il est en train de raconter. Il se met ensuite à serrer les poings et quelques larmes commencent à couler le long de son visage. Il remarque les deux gardes au coin de la rue qui sont prêts à intervenir à n'importe-quel moment. Sachant qu'il va se faire arrêter si il termine son histoire, il hésite pendant un moment... Mais dans un élan de courage, il relève la tête et se remet à parler, bien plus fort et d'un ton bien plus prononcé cette fois-ci.

En relevant la tête, j'ai vu deux cadavres ! Deux cadavres pendus à la poutre supérieure de mon portail en bois ! Des signes étaient inscrits sur leurs corps, les gardes vous ont menti, cet incendie n'avait rien de naturel ! Ils m'ont menacé de m'enfermer jusqu'à la fin de mes jours si je parlais de tout ça à qui que ce soit, mais je refuse de vivre dans le mensonge !

Dès les premiers mot qu'il eût prononcé, les gardes se sont approchés de lui d'une marche rapide. L'un d'eux saisit le vieil homme par le bras et le tire violemment au sol puis commence à le traîner vers le bâtiment principal du village qui contient quelques cellules. En se faisant emporter, le vieillard pousse quelques cris, disant que le village est maudit et que tous y passeront. Le second garde monte à son tour sur le socle de la grande statue de pierre. Les villageois sont paralysés, n'ayant aucune idée de ce qui est en train de se passer.

Ecoutez moi bien, le vieux Fenrar est devenu fou. La nuit dernière quand nous nous sommes dépêchés sur le lieu de l'incendie, il était au beau milieu de sa ferme en train de se rouler au sol et de rire sans arrêt. Nous ne sommes pas sûrs des causes de l'incendie, mais compte tenu de son état nous estimons qu'il l'a déclenché lui-même. Nous sommes désolés de vous avoir caché cela mais nous voulions tout simplement protéger son image.

La majorité des villageois se précipitent à côté de la statue, tous crient en même temps ce qui rend la plupart de ce qu'ils disent incompréhensible, certains crient cependant plus fort que les autres.

Foutaises !

Menteur ! Comment osez-vous ?!

Le garde tente alors de calmer la foule par des gestes leur demandant de baisser le ton.

Arrêtez, s'il vous plaît arrêtez !

Les villageois se taisent tous les uns après les autres.

Alors vous voulez vraiment croire ce vieux fou ?! Cela faisait des années qu'il vivait seul, depuis la mort de sa femme. Tant d'années de solitude, puis les mauvaises récoltes, il a totalement disjoncté, c'est normal, nous en aurions tous fait autant !

Certains villageois se remettent donc à crier.

Il a raison, et si vous croyez ce vieillard, alors vous êtes aussi fous que lui !

Comment vous pouvez croire à ces conneries ?! J'ai rendu visite à Fenrar il y a de cela deux jours et il se portait très bien !

Le brouhaha recommence alors, cette fois les villageois commencent à se pousser entre eux. Ceux qui ont le sang chaud se mettent même à frapper ceux qui ne sont pas d'accord avec eux. Le chaos envahit alors les rues du village, de nombreux gardes arrivent sur les lieux pour séparer tout le monde, quand soudain un étrange événement vient attirer l'attention de tout le monde aux alentours. L'herbe qui avait réussi à pousser entre les pavés des rues, le lierre qui grimpe aux murs des hautes habitations, et les feuilles des quelques arbres disposés sur la place; tous se mettent à faner à une vitesse des plus impressionnantes avant de devenir noirs et de tomber en poussière. Tout le monde est stupéfait, les ténèbres semblent être venues s'installer dans le village. Après quelques secondes de grand silence, les villageois commencent à se retourner contre les gardes, ceux-ci n'osent cependant pas utiliser leurs armes.
Tapi dans l'ombre, un individu observe la scène avec grande attention. Il semble heureux de voir de telles choses se dérouler devant ses yeux puisqu'un grand sourire vient s'esquisser sur son visage. Alors que tout le monde est occupé, il se met à marcher vers l'extérieur du village en riant...

(Cela a bien mieux fonctionné que nous ne l'espérions...)

Fin de l'Acte I.

Acte II.

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Dernière édition par Maeglin Tinùviel le Sam 31 Mai 2014 07:47, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Sam 31 Mai 2014 07:46 
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L'avènement des ténèbres: ACTE II.
I. Alentours du village de Valihar, campement.
Après environ une vingtaine de minutes de marche, Maeglin est enfin de retour au campement après avoir effectué sa reconnaissance au village. Il constate rapidement que Pestilus est absent et que Naasha est assise au sol près des restes du feu de la nuit dernière, lisant une note. Il doit forcément s'agir de la réponse de Zoltun puisque le corbeau messager est posé sur son épaule. Maeglin presse donc son pas jusqu'à arriver aux côtés de Naasha.

Le grand prêtre a répondu ? Que dit la lettre ?

'Ffectivement. Le rendez-vous est fixé; demain au crépuscule près des ruines d'une ancienne tour de guet, au nord du village.

Il faudra le contourner, si quelqu'un nous voit avec toutes ces ressources il fera rapidement le rapprochement avec le pillage de la ferme.

Bien entendu. Et sinon au village, c'était comment ?

Absolument magnifique ! Le chaos total, le vieil homme a réussi à créer une putain d'émeute rien qu'en venant gueuler sur c'qui s'était passé. Apparemment la garde voulait garder tout ça secret, heureusement qu'il était là... Par contre ils vont bien finir par se calmer et les gardes seront forcés d'enquêter, il va nous falloir être prudents désormais, changer de place au campement assez régulièrement, en somme... Au fait, où est Pestilus ?

Il est parti nous dégoter un peu de viande, ça nous fera autre chose à manger que du pain et la disparition de bétail devrait encore plus effrayer les villageois.

Maeglin pousse un profond soupire avant de se vautrer sur la peau de bête qui lui sert de couchage, voilà un bon moment qu'il ne s'était pas senti aussi fatigué. Il est ébloui par le soleil et vient donc poser son avant bras droit au niveau de ses yeux et se met à penser à la suite des événements. Tout est presque déjà planifié dans sa tête, il ne manque que quelques détails pour que le plan soit parfait. Il s'agirai cette fois ci d'une ferme bien plus prospère que la précédente et donc bien mieux gardée. Mais il n'y a pas que ça, cette fois Maeglin veut frapper plus fort, il veut un véritable massacre, la famille du propriétaire devra être intégralement liquidée; hommes, femmes, enfants. Il a déjà hâte au résultat, et surtout à son retour au temple qu'il estime triomphal. Tellement de pensées qui se chevauchent qu'au bout de quelques minutes Maeglin fini par s'endormir, épuisé.

*Murmures incompréhensibles*

Au beau milieu d'une cité en flamme se dresse un cavalier vêtu d'une grande robe noire masquant l'intégralité de son corps et d'une capuche ombrant son visage, le rendant invisible. Deux cornes d'un métal orangé sortent par l'avant de la capuche et l'individu semble tenir un bâton dans une main, ainsi qu'une masse d'armes plus qu'imposante dans l'autre. Le cheval sur lequel il se trouve est d'une taille anormalement grande, son pelage est intégralement noir et ses yeux sont d'un rouge rubis, il semble être équipé d'une armure recouvrant la quasi totalité de son visage, le bas de ses pattes et son arrière train. Le cavalier se trouve au beau milieu d'un grand nombre de cadavres et de nombreuses ombres s'agitent derrière lui, allant et venant dans tous les sens. Au bout de quelques secondes, le cavalier se retourne et commence à monter de grands escaliers semblant mener au bâtiment principal de la cité en flammes. A ce moment, tout devient plus noir que la nuit, plus rien n'est visible.

La bouche...

Maeglin se réveille en sursaut puis se met à respirer très fortement, comme si il était essoufflé. Après avoir reprit ses esprits, il remarque que Pestilus est de retour et qu'il a apporté avec lui le cadavre d'un veau, ce qui l'empli de joie, voilà maintenant plusieurs jours qu'il n'avait pas mangé de viande. Naasha est en train d'allumer un feu, une fois cela fait le repas pourra être préparé et les trois compagnons pourront enfin se remplir dignement le ventre. Maeglin se lève et s'approche un peu de Naasha avant de s'asseoir à côté d'elle, espérant qu'elle n'a pas remarqué qu'il avait fait un mauvais rêve.

Ton cauchemar devait vraiment être horrible pour que tu dormes si peu dis moi.

Dit-elle en envoyant un petit coup de poing dans l'épaule de Maeglin.

(Fait chier...)

Celui-ci pousse un léger grognement avant de lancer un regard noir à Naasha.

Je ne fais pas de cauchemars.

Ah oui ? Alors c'était quoi ces bruits bizarres que tu faisais en dormant ? Et puis ton réveil en sursaut ? Tu pourrais au moins nous dire ce que tu as vu.

Ce qu'a vu Maeglin est vraiment inhabituel, jamais il n'avait fait un tel rêve. D'ailleurs, tout avait l'air si réel, il s'y serait presque cru. Tout cela avait l'air d'être bien plus qu'un mauvais rêve, sans parler de cette voix... Cette voix qu'il avait entendue lors de son Daneshaar est exactement la même qui a prononcé les murmures pendant son rêve. Qu'est-ce que tout cela peut-il vouloir dire ? Et si ce n'est pas un rêve, alors qu'est-ce ? Tant de questions que se pose actuellement Maeglin.

Il ne doit pas en parler, c'est pour l'instant bien trop flou et il n'a pas la moindre idée de ce que tout cela signifie. Si tout cela s'avérait être une sorte de malédiction alors il vaudrait mieux pour lui qu'il garde cela secret le plus longtemps possible.

A vrai dire... Je n'm'en souviens déjà plus.

Naasha parvient à allumer le feu qui prend très rapidement, elle tourne ensuite son regard vers Maeglin.

Dommage, ça aurais fait un beau sujet de discussion autour d'un bon repas. Allez on fait cuire ça maintenant, j'ai une faim de loup !

Tour en ruines.

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Dernière édition par Maeglin Tinùviel le Dim 1 Juin 2014 19:59, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Dim 1 Juin 2014 19:57 
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II. Alentours du village de Valihar, tour en ruines.
Au crépuscule, comme prévu, Naasha et Maeglin se trouvent devant la tour en ruine au nord du village avec toutes les provisions à emporter. Ils sont assis sur un morceau de fondation tombé au sol et attendent depuis maintenant une demie heure. L'ennui commence à guetter les deux compagnons de plus qu'ils sont encore épuisés d'avoir dû faire tout le tour du village avec tant de choses à transporter.

Le soleil est presque entièrement couché, une dernière lueur orange est visible à l'horizon, magnifique panorama que voilà. Pourtant ni Naasha ni Maeglin ne prend le temps d'observer ce magnifique couché de soleil, ils n'attendent qu'une chose: l'arrivée de la carriole censée venir récupérer les provisions précédemment pillées. Alors que Maeglin commençait à penser à rentrer au campement pour y retrouver Pestilus qui est resté monter la garde, une charrette apparaît au loin, elle vient dans leur direction. Grand soulagement pour les deux compagnons qui ne croyaient plus qu'elle allait venir.

Au bout d'une dizaine de minutes, la charrette est enfin là. Elle est tirée par deux chevaux et un fanatique du temple la conduit, deux autres sont assis à l'arrière. Ceux-ci se lèvent instantanément une fois le véhicule arrêté et en descendent, ils se dirigent vers Maeglin et Naasha avec l'intention de les saluer puis de récupérer les provisions.

Bonsoir à vous cher frère, chère soeur. Nous sommes désolés pour le retard, d'autant plus que nous n'avons pas de véritable excuse pour le justifier. Nous allons de suite charger les provisions et nous en aller, vous pourrez ensuite reprendre vos activités.

Bien, faites-donc.

Les deux fanatiques saisissent alors les sacs un par un pour venir les déposer à l'arrière de la charrette. Une fois toutes les provisions embarquées, le conducteur donne un coup de fouet aux chevaux qui reprennent instantanément leur course en direction du marais perdu. Au bout de quelques mètres parcourus, il lève la main et l'agite, comme pour dire au revoir.

Bonne chance pour la suite, les ténèbres soient avec vous !

Alors, Naasha se lève et s'étire en levant les bras vers le ciel avec un sentiment jouasse suite au travail accompli. Elle jette ensuite son regard vers Maeglin et lui sourit. Elle remarque immédiatement qu'il n'a pas l'air aussi satisfait qu'elle ne l'est actuellement et se demande pourquoi, sans oser lui demander.

Maeglin pense encore au rêve qu'il a fait, et à cette voix. Il sait que tout cela ne doit en aucun cas venir troubler ses idées sous risque de mettre la mission en péril mais il ne peut s'empêcher d'y penser et de vouloir savoir ce que tout cela signifie. Après avoir beaucoup hésité d'en parler à Naasha il semble cette fois décidé à le lui dire, il tourne donc son regard instantanément vers elle et s'apprête à s'exécuter.

Naasha ?

Oui ? Quelque-chose te tracasse Maeglin ?

Maeglin se lève et lance un regard vers le ciel, prenant une profonde inspiration.

(Finalement... Non. Je dois garder ça pour moi. Pour l'instant.)

Maeglin réoriente alors encore une fois son regard vers Naasha, lui souriant par la même occasion.

Non, absolument pas. J'aimerai juste que nous rentrions au campement.

Moi aussi, cet endroit m'ennui de plus en plus. Allons-y !

Tous deux reprennent alors la route vers le sud, où se trouve leur campement. Maeglin pense d'ailleurs à en changer l'emplacement d'ici peu, au cas où...

Alentours du village, campement.

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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Jeu 5 Juin 2014 00:51 
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Shorkul s’approchait d’Eniod par différents sentiers qui longeaient la route principale joignant Yarthiss à sa destination. Ce village où il devait se rendre, il n’eut pas besoin de le chercher bien longtemps. C’est aux alentours de celui-ci qu’il surprit une discussion entre deux hommes, dont l’un transpirait l’affolement.

« D’un, y’a la grenasse d’vieux Fenrar qui s’embrase et l’aut’e qui brode com’quoi que l’vieux y perd la boule à fout’ le feu lui-même à sa boutique! et pis, où qu’ils sont barrés les affreux qui z’yeuttaient la baraque à pelard d’abord ? Carapatés ? j’y crois que tchi ! Des macchabés oui! Et d’deux, les bouseux qui s’mutinent et les bêtes qui s’font la malle ! »

avant de reprendre rapidement l'air grave :

« J’te l’dis direct, ça bafouille ! ça se pose là et on marche en plein d’dans! C’est l’merdier que’j’te dis! Faut décarrer avant l’vrai bordel ! »

et son acolyte de répliquer, non sans une pointe d’ironie :

« T’as raison ouais l’Raymond! »

et de continuer sur le même ton :

«  Mais arrête de battre la campagne, mon vieux! ça t’monte au ciboulot! l’vieux Fernrar l’a péter l’boulard! »

et de conclure de manière très éloquente, mais néanmoins menaçante :

« aller! j’raboule chez moi pour zoner, avant d’te jaillir su’le poil ! »

tournant les talons…enfin, s’en retournant chez soi le second homme quitta le premier, qui lui continua sa route avec le lourd fardeau de ses affaires personnelles sanglées autour de ces frêles épaules et de sa fragile taille.

Quelle ne fut pas la chance qui s’offrait là à Shorkul? Il savait maintenant le moyen rallier sa destination. La moindre des peines résidait dans l’escorte de ce paysan familier de la boisson et de la crasse, et qui claudiquait tant bien que mal sur le chemin du retour.

C’est aux abords d’un misérable hameaux flanqué de ces champs encore jaunes d’une récolte qui tardait à venir, que l’orc décida de s’encapuchonner avant d’aller plus en avant dans la découverte du village.

Foulant les routes du village animées par les saltimbanques ambulants qui remuaient la poussière épaisse du sol ; rajoutant ainsi de la lourdeur au grotesque spectacle de danses malhabiles et de chants criards imposé par ces pauvres bougres.

Ces rues, ils les avaient déjà parcourues des centaines de fois et à chacune de ces occasions, il ressentait cette anxiété du nomade face à la sédentarisation. Ces grands bâtiments sales et décrépis l’étouffaient encore plus que la poussière soulevée par les badauds et les clochards qui arpentaient les circulations sinueuses du hameau.

S’en était de trop! Il lui fallait de l’air pour se ressourcer et un ciel dégagé pour plonger ses yeux dans l’immensité de l’éther azuré. Joignant le geste à la pensée il pressa le pas pour sortir du village -toujours encapuchonné, toujours camouflé- pour enfin respirer l’air libre.

Malgré ce malaise furtif Shorkul put, d’après ce qu’il avait vu, ébaucher une stratégie pour abuser le gueux et le détrousser. Il ne lui suffisait plus que de recenser les ragots et légendes rurales et locales afin d’affiner son plan et de le mettre en pratique.

C’est donc dans un immense élan de courage qu’il affronta une nouvelle fois la poussière des lieux et les étouffantes ruelles flanquées de bâtiments asphyxiants, en quête d’une auberge, en quête d’informations.

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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Lun 9 Juin 2014 05:13 
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((( [:attention:] Âmes sensibles, s'abstenir ! [:attention:] )))

L'avènement des ténèbres: ACTE II.
III. Alentours du village de Valihar, campement.
Alors qu'ils arrivent près du campement, Maeglin et Naasha entendent du grabuge provenant de celui-ci, des grognements et des cris. Les deux se regardent instantanément, comprenant tous deux que Pestilus est en danger. Ils se mettent alors à courir en direction du campement avant d'arriver au sommet de la colline qui le surplombe. Arrivés là, ils voient Pestilus entouré de six gardes du village qui n'osent trop s'approcher de lui puisqu'il ne cesse de donner des coups de griffe dans le vide pour les repousser. En voyant cela Maeglin ne sait que penser, il n'est pas sûr qu'à trois ils arriveront à venir à bout de tous ces gardes lourdement armés. En effet, deux sont armés de haches d'armes immenses alors que les quatre autres manient une épée et se protègent à l'aide de grands et résistants boucliers d'acier. Naasha, elle, est figée. Elle se sent impuissante, du moins pour l'instant. Au bout de quelques secondes, elle entre dans une rage des plus folles, dégaine ses deux épées et se dirige vers les gardes en courant.

Naasha, attends !

Tel un loup de Thimoros enragé, elle descend la colline à toute vitesse, les bras tendus vers l'arrière, prête à asséner un coup dévastateur au premier qui croisera son chemin.

Maeglin est dépité par ce qu'il voit, l'un de ses compagnons est encerclé d'ennemis et l'autre court tête baissée vers eux alors qu'ils sont en surnombre. Il n'a pas le choix, il doit lui aussi se battre. Il entame donc calmement la descente de la colline.

En quelques secondes Naasha a déjà atteint le campement, elle n'est plus qu'à quelques mètres de Pestilus et des gardes qui l'entourent. Dans sa course, elle prend appuie du pied droit sur un rocher se dressant sur son chemin et fait un énorme bond en avant. Elle atterri sur l'un des gardes et lui plante ses deux épées dans le dos. Elle effectue ensuite une roulade de réception et se retrouve aux côtés de Pestilus, elle est maintenant elle aussi encerclée.

Les gardes commencent alors à se resserrer autour de Naasha et de Pestilus qui perdent peu à peu de l'espace. Pestilus tente de bondir sur l'un d'eux mais celui-ci le repousse directement d'un coup de bouclier qui le fait tomber en arrière. Une fois Pestilus au sol, l'un des gardes armé d'une hache d'armes lève son arme vers le ciel pour tenter de venir lui trancher la tête mais Naasha pare difficilement l'attaque de ses deux épées. Usant de toute sa force, elle essaie de repousser l'arme du garde en poussant vers le haut, chose qu'elle parvient à faire petit à petit. Elle est dans une posture des plus délicates, deux des épéistes s'approchent d'elle prêts à l'éviscérer et si elle veut se défendre elle doit laisser son ami se faire trancher la tête. Alors que ces deux ci engagent leur coup, une puissante vague d'ombre vient repousser tous les gardes et les fait tomber au sol. Y voyant une opportunité, Pestilus bondit sur le garde qui vient d'essayer de le tuer et déchiquette son thorax à l'aide de ses griffes acérées.

Les quatre gardes encore en vie se relèvent rapidement et remarquent instantanément Maeglin qui est entouré d'un aura d'ombre et dont les yeux scintillent d'un bleu clair. Il tient fermement son bâton de sa main droite, le bas de celui-ci touche le sol et c'est son contact avec lui qui semble créer l'aura qui entoure Maeglin. Plein de colère et de soif de sang, il interpelle les gardes.

Bande de pauvres petites larves... Je vais tous vous réduire en cendres.

Sans même réfléchir, tous les gardes se mettent à l'assaut de Maeglin mais Pestilus et Naasha se mettent en travers de leur route, engageant une violente mêlée. Pestilus tente de retenir deux d'entre eux en forçant sur leurs boucliers alors que Naasha se bat seule contre les deux autres, tentant de tenir le mieux possible pour laisser à Maeglin le temps de préparer son sort. Elle arrive à contrer les coups assénés par les deux ennemis mais commence cependant à faiblir sous les assauts incessants de ceux-ci jusqu'à finir assommée par un violent coup de bouclier. Une fois Naasha hors combat les deux gardes reprennent leur course vers Maeglin.

Pendant ce temps, grâce à une force époustouflante et à ses griffes acérées, Pestilus parvient à percer les boucliers d'acier qu'il repoussait et à s'en saisir. Il envoie l'un d'eux en pleine face de son propriétaire, le choc lui brise le crâne et il meurt instantanément. Le second garde esquive le coup de bouclier d'une roulade entre les jambes de Pestilus, il se retrouve donc derrière lui et lui assène un puissant coup d'épée en plein dans les pattes. Les os résistent mais les muscles de Pestilus sont totalement déchiquetés, il perd donc l'équilibre et tombe tout en poussant des cris de douleur qui se laissent entendre partout dans les environs, même jusqu'au village.

((( Les habitants croiront entendre un loup en train d'agoniser. )))

Le garde s'apprête alors à donner le coup fatal quand tout à coup, une atroce douleur vient prendre possession de son corps tout entier ce qui lui fait lâcher son arme et tomber à genoux. Exactement la même chose arrive aux deux autres gardes qui sont maintenant à la merci de Maeglin et de son sort faisant flétrir leur chair, à même pas un mètre de lui. Celui-ci semble avoir du mal à maintenir le sort sur tant de cibles à la fois, il s'appuie de toutes ses forces à son bâton. Au bout de quelques secondes, il commence à sérieusement manquer d'énergie. Sachant qu'il ne pourra pas les achever avec ce sort, il le rompt instantanément et frappe au sol à l'aide de son bâton, laissant s'échapper un puissant souffle de Thimoros balayant tout sur son passage aux quinze mètres alentours, y compris ses deux compagnons qui sont propulsés à plusieurs mètres.

Maeglin est alors épuisé, il tombe à genoux. Seuls deux gardes sont encore en vie, le choc du souffle de Thimoros ayant brisé la nuque de l'un d'eux. Cependant ils sont assez amochés et peinent à se relever. Mais une fois cela fait ils se dirigent tous deux très lentement vers Maeglin, épée en main. Celui-ci les voit approcher et commence à se relever avec tout autant de peine qu'ils n'eurent à le faire il y a quelques secondes.
Il ne lui reste que très peu d'énergie mais il est prêt à en user de la totalité s'il le faut, il ne perdra pas ce combat, c'est hors de question. Les gardes se rapprochent de plus en plus alors que Maeglin tente de puiser dans ses dernières ressources, il n'y a plus qu'une chose qui peut le sauver, la rage de vaincre. Maeglin se met alors à respirer très fortement et lâche son bâton puis serre ses poings de toutes ses forces.

Je vais briser tous les os de votre corps... Un... Par... Un...

Il ne voit plus qu'une chose en regardant les deux gardes s'approcher lentement de lui l'arme à la main, la mort. La mort va s'emparer d'eux par le biais de son corps, leurs âmes seront offertes à Phaïtos et elles ne seront qu'une infime partie du tribut que lui réserve Maeglin. C'est parce-qu'il sait qu'il tuera encore et encore sans jamais s'en lasser qu'il aime tant ça, ces deux pauvres gardes ne sont après tout que de simples offrandes, il n'en fera qu'une bouchée.

Maeglin esquisse maintenant un grand sourire alors qu'une aura d'ombre se remet à l'entourer, mais cette fois elle a quelques lueurs rougeâtres. Sa respiration devient peu à peu comme les grognements d'une bête féroce et la plupart de ses muscles se mettent à gonfler tandis que ses yeux scintillent d'un rouge sang.

Contemplez... La puissance des ténèbres !

Après avoir prononcé ces mots, Maeglin s'élance vers le premier garde qui tente de lui envoyer un coup d'épée au cou. Son bras est directement stoppé par Maeglin qui saisit son poignet et le brise d'un simple geste de rotation du sien. Il envoie ensuite un violent coup de poing dans la mâchoire du garde, puis un deuxième qui laisse entendre le son de plusieurs os se brisant. Le garde tombe directement sur le sol plein de cailloux et Maeglin y écrabouille sa face en l'écrasant violemment avec son pied. Une giclée de sang et de cervelle s'éparpille tout autour de la tête du macchabée.

Après avoir saisit l'épée de ce pauvre garde, il s'avance ensuite vers le dernier d'entre eux et ne lui laisse aucune chance de se défendre en le démembrant de violents coups de rapière. Il se baisse ensuite au dessus du corps maintenant dépourvu de bras et de jambes, en train de se vider de tout son sang, le pauvre homme crie de douleur et implore les dieux.

Je suis désolé, je n'ai plus assez de force pour t'achever alors... Tu vas souffrir...

Puis Maeglin se met à rire tout bas avant de s'écrouler sur le sol, inconscient.

Village de Valihar, route commerciale.

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Dernière édition par Maeglin Tinùviel le Mar 10 Juin 2014 04:34, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Lun 9 Juin 2014 22:11 
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IV. Village de Valihar, route commerciale.
Suite à l'éprouvant combat qu'ont mené Maeglin Naasha et Pestilus près de leur campement, ils ont décidé de découper les corps des gardes en morceaux et de les mettre dans des sacs afin de les mêler à une cargaison à destination du village. Naasha et Maeglin se trouvent donc près d'une route commerciale, dissimulés derrière des buissons attendant qu'une charrette ne se montre.

Pestilus, lui, ne peut pas être présent à cause de ses blessures et est donc sagement resté au nouveau campement.

Voilà maintenant plus d'une heure que Maeglin et Naasha attendent qu'une charrette ne passe. Ils ont posté une grosse pierre en plein milieu du chemin afin que la première roue qui passera dessus fasse basculer la charrette assez pour faire tomber plusieurs sacs de ressources. Ils pourront ainsi faire mine d'aider le marchand et mêler leurs sacs aux siens.

Lorsqu'ils aperçoivent ce qu'ils attendaient depuis quelques temps déjà s'approcher sur la route, un grand soulagement s'empare d'eux, ils redoutaient de devoir attendre encore longtemps. Et comme prévu, lorsque la roue avant droite de la charrette vient rouler sur la pierre postée sur la route, celle-ci bascule quelques-peu sur le côté laissant tomber plusieurs sacs. Maeglin et Naasha lancent alors rapidement leurs sacs au milieu des autres et Naasha sort des buissons, comme si de rien n'était.

Mince ! Ca alors quelle galère, attendez monsieur je vais vous aider à les remettre à l'arrière, ce ne sera pas long et vous pourrez rapidement repartir.

Le marchand, semblant plutôt âgé, descend difficilement de sa place de conducteur et se gratte l'arrière de la tête.

Fichtre ! Qui est l'imbécile qu'est venu fout' c't'cailloux just'là ?! En tout cas merci jeune m'dame, c'est gentil d'vot' part. En plus vous sortez d'nulle part, semblerait qu'les dieux soient avec moi aujourd'hui !

Naasha fait alors un grand sourire au vieil homme en se grattant elle aussi l'arrière de la tête.

Il semblerait oui.

Elle commence ensuite à l'aider à recharger tous les sacs à l'arrière de la charrette. Une fois tous les sacs chargés, le vieil homme lui sert la main et repart s'asseoir à sa place de conducteur. Il donne un coup de fouet aux deux chevaux tirant le véhicule et ceux-ci reprennent leur course vers le village. Une fois la charrette assez éloignée, Naasha explose de rire et Maeglin sort des buissons pour lui donner une petite tape à l'épaule.

Haha ! Bien joué ! J'ai hâte de voir la tête de tous ces ploucs quand ils remarqueront qu'on leur a livré les corps de leurs pauvres gardes !

C'était vraiment une idée géniale, ils vont être morts de peur. T'es un vrai génie Maeg' !

Maeglin n'est pas si flatté que cela, cependant il ressent un sentiment de supériorité grâce au fait que Naasha lui dise qu'il est un génie. Fier de lui, il commence donc à reprendre la route vers le nouveau campement et Naasha le suit de près.

Alentours du village, campement.

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Dernière édition par Maeglin Tinùviel le Lun 9 Juin 2014 23:39, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Lun 9 Juin 2014 22:56 
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V. Alentours du village de Valihar, campement.
En voyant Naasha et Maeglin revenir, Pestilus tente de se lever pour aller les rejoindre mais il trébuche instantanément. Naasha s'approche alors de lui en courant puis se baisse pour lui caresser la tête. Elle le regarde avec pitié, craignant que sa fidèle et puissante bête ne puisse jamais se relever. Maeglin, lui, se poste derrière Naasha et regarde Pestilus d'un air dépité, ce qu'il voit l'horrifie. Une bête si puissante et fière réduite au simple rang de toutou blessé par un garde médiocre.

En voyant le regard de Maeglin, Pestilus se met à couiner et Naasha le caresse encore de plus belle.

Ne t'inquiètes pas va, je ferai tout pour te soigner...

En entendant ces mots Maeglin est désagréablement surpris. Il saisit Naasha par les cheveux et la tire en arrière, il se poste ensuite sur elle en la plaquant au sol et en la regardant dans les yeux d'un regard noir.

Mais merde c'est quoi ton problème ?!

Tu ferais tout pour le soigner ?! TOUT ?! Je suis sûre que tu pensais à la magie blanche quand tu disais ça, tu es devenu folle ?!

Naasha comprend alors qu'elle n'aurait peut-être pas dû dire cela. Elle ne pensait pas du tout à la magie blanche cependant rien que le fait de vouloir soigner Pestilus à tout prix est une erreur de sa part... Si il doit mourir ou même souffrir en l'occurrence, c'est parce-que c'est la volonté de Thimoros et elle ne doit être bafouée d'aucune manière existante.

E... Excuse moi je n'ai pas pensé avant de parler... On devrait cependant changer ses bandages, tu crois pas... ? Allez laisse moi putain...

Maeglin relâche alors Naasha et se lève, la regardant comme si elle était une véritable sous-merde. Celle ci est plus que gênée et se lève à son tour puis se dirige vers Pestilus afin de lui changer ses bandages. En voyant la blessure qui commence à s'infecter, elle devient de plus en plus inquiète quant au sort de Pestilus, si ça continue comme ça il ne fera pas long feu, il faudra sûrement l'amputer et pour elle cela est inenvisageable. Evitant alors au maximum de poser les yeux sur la blessure du pauvre Pestilus, elle remplace le bandage puis caresse encore une fois la tête de sa brave bête.

Ensuite, elle se lève et regarde Maeglin qui lui tourne le dos et qui observe le village de loin, les bras croisés. Elle n'ose lui parler pour l'instant à cause de ce qui vient de se passer. En le voyant si dévoué à Phaïtos et à Thimoros elle remet son propre dévouement en question. Elle se dit que Maeglin n'est qu'un sans coeur et qu'il n'est donc pas difficile pour lui de respecter à la lettre les interdits religieux mais pour elle qui s'attache rapidement à ses proches c'est une toute autre histoire. Finalement elle décide de s'équiper d'un arc et de flèches et de partir chasser, histoire de se changer un peu les idées.

Je vais chasser un peu de gibier, je reviens vite.

Maeglin ne dit rien et est totalement indifférent au fait que Naasha ne parte ou ne reste. Pour l'instant il est pensif, il se dit que Naasha ne laissera pas indéfiniment Pestilus dans cet état et qu'elle essaiera coûte que coûte de le soigner, et par tous les moyens... Cela l'inquiète, il a prit l'habitude de travailler avec elle et trouve qu'elle est un très bon compagnon, il serait bête de la perdre pour si peu. Il cherche alors une solution. Après plusieurs minutes à en chercher une, une idée lui vient. Ca ne plaira pas vraiment à Naasha dans l'immédiat se dit-il, mais sûrement d'ici quelques-temps... De plus, cela lui servira à lui aussi.

Il se retourne alors et regarde Pestilus puis s'avance vers lui. Une fois à ses côtés, il se baisse et fait mine de le réconforter, mais discrètement il se saisit de sa dague qui est accrochée à sa ceinture. Juste avant de le tuer, il juge bon de lui parler une "dernière" fois.

Ne t'en fais pas, nous nous reverrons bien assez tôt. Et nous serons plus proches que jamais, c'est une promesse que je te fais.

Il pose alors la dague sur la gorge de Pestilus et l'égorge sans scrupule.

Puis il se lève et décide d'aller faire un tour au village pour être témoin de l'agitation qu'aurait causé son dernier fait.

Village de Valihar.

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Dernière édition par Maeglin Tinùviel le Mar 10 Juin 2014 04:19, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Mar 10 Juin 2014 04:17 
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VI. Village de Valihar.
Maeglin pénètre dans le centre du village et remarque que l'ambiance a quelques-peu changé depuis sa dernière visite. Il y a moins de gens dans les rues et ceux présents ont l'esprit bien moins festif. La famine se fait ressentir de plus en plus et cela se voit, des gens mendient et d'autres se battent pour quelques morceaux de pain. Cependant, en arrivant sur la place centrale, Maeglin remarque quelques Sinaris qui dansent et chantent. La gaieté aura bien du mal à s'extirper de ce village semble-t-il, cela répugne Maeglin au plus haut point.

Malgré tout cela Maeglin ne remarque aucune agitation notable, il semblerait que les sacs contenant les morceaux de macchabées n'aient pas encore été ouverts. Il décide alors d'aller passer un peu de temps à la taverne la plus proche.

En entrant, il est plus que dégoûté par ce qu'il voit, des hommes et semi-hommes festoyant, totalement ivres. Il semblerait que la famine et les événements qu'il a récemment provoqués n'aient même pas heurté leurs pensées. Maeglin espère rapidement y remédier, mais pour l'instant il prend place à une table libre et attend que la serveuse vienne prendre sa commande.

Au bout de quelques instants, une jeune femme blonde aux courbes généreuses sort de l'arrière salle et commence à se diriger vers sa table. Sur son chemin, les clients de la taverne la sifflent et lui balancent des propos obscènes, certains se permettent même de lui donner des claques aux fesses.

(Quelle bande porcs... Ils sont répugnants.)

La serveuse, toute frêle et extrêmement gênée arrive finalement à proximité de la table de Maeglin.

Bonjour monsieur. Vous désirez ?

Une pinte s'il vous plait, et avec de la mousse.

Bien, je vous apporte ça tout de suite.

La serveuse repart alors servir la bière de Maeglin au comptoir. Pendant ce temps, celui-ci tente d'écouter les conversations des clients de la taverne. Aucune d'entre elles ne semblent intéressantes, jusqu'au moment où il entend parler d'un orque qui serait de passage au village, il tend alors l'oreille.

J'te jure il est passé l'aut' jour ! Il avait pas l'air très heureux d'êt'ici ! Pis l'était tout p'tit ! Jamais j'avais vu un orque aussi p'tit !

Tèt' que c'était un gob'lin tin'donc !

Nan ! Pas possible ! J'suis sûr d'moi qu'ça c'était un orque !

(Un orque... Ici ? Mais pourquoi ?)

Cette histoire plait beaucoup à Maeglin, il respecte énormément les orques pour leur amour de la guerre et de la destruction. De plus, ils sont de véritables machines au combat rapproché. Il juge bon de prochainement enquêter sur cet orque de passage au village, en espérant qu'il ne soit pas déjà parti.

La serveuse revient finalement à la table de Maeglin et y pose sa pinte.

Ca fera 5 yus s'il vous plait monsieur.

Maeglin sort alors quelques pièces de sa poche et les balance sur la table. La serveuse s'empresse de les ramasser pour ensuite repartir quand Maeglin l'interpelle.

Dites, ça n'doit pas être très facile de travailler ici quand on est une jeune femme comme vous...

La jeune serveuse regarde quelques secondes tout autour d'elle et remarque que les hommes sont bien trop occupés à s'amuser pour écouter la conversation qu'elle entretient avec Maeglin.

Euh... En effet, cet endroit est tout le temps rempli de vieux pervers... Je ne sais pas comment j'ai fais pour tenir jusque-là.

Et jamais vous n'avez pensé à leur rendre la monnaie de leur pièce ?

Si, si bien sûr. Mais comment ?

Eh bien je suis sûr que dans les environs on peut trouver bon nombre de plantes qui mélangées à de l'alcool feraient de vrais ravages... Il vous suffit d'essayer et de voir le résultat.

Vous voulez que je les tue ? Mais vous êtes malade ?

Oh, cela ne les tuera pas. Ils auront quelques boutons, des plaques rouges... De la fièvre au pire. Vous devriez vraiment essayer, et les clouer au lit quelques temps vous fera des vacances, non ?

Oh... Oui, vous avez sûrement raison... J'y penserai.

Alors Maeglin sourit à la serveuse ce qui réconforte celle-ci. Elle est heureuse de voir que ce monde n'est pas fait que de porcs et de gens non civilisés. La jeune femme pense d'ailleurs sérieusement à suivre les conseils de Maeglin, elle en a plus que marre de se faire traiter comme une vulgaire putain. Et puis, ça ne les tuera pas se dit-elle, ça ne fera que leur donner une bonne leçon.

Maeglin lui est bien conscient que beaucoup de plantes poussant aux alentours du village sont utilisées pour confectionner des poisons mortels. Il suivait des cours d'alchimie à l'académie d'Hidirain et sait que bon nombre des plantes les plus dévastatrices poussent dans le nord d'Eniod.

Sinon... Je ne vous ai jamais vu ici, qu'est-ce que vous venez faire à Valihar ?

Je ne suis que de passage, je voyage beaucoup.

Bien. Si cela ne vous dérange pas je vais retourner vaquer à mes occupations, bonne journée à vous cher monsieur. Gaïa vous bénisse.

Maeglin sert le poing et a envie de vomir rien qu'en entendant le mot "Gaïa". Il n'a qu'une envie en ce moment et c'est de retourner sa table pour l'envoyer valser dans la gueule de cette petite ingrate. Mais il prend sur lui.

Bonne journée...

Il commence alors à siroter tranquillement sa bière en espérant que l'événement qu'il attend ne tardera pas à se produire. Cependant voilà qu'il arrive à la fin de sa pinte et il semble toujours n'y avoir aucune agitation dans les rues.

Déçu, il décide donc de s'en aller, il quitte la taverne et commence à marcher vers l'extérieur du village. Quand soudain, il entend un cri d'horreur à quelques mètres derrière lui. En se retournant il est plus que satisfait par la vision qui s'offre à lui. Une femme qui était en train de préparer son étale pour le marché est tombée sur la tête et le bras d'un homme fraîchement découpés. En entendant les cris de la pauvre femme, une bonne partie des villageois se regroupent autour d'elle, tous sont plus que stupéfaits par ce qu'ils voient. L'un d'eux décide de vérifier le contenu des autres sacs et tombe sur les parties du corps des six gardes partis en patrouille qui avaient disparus...

Tous les villageois commencent alors à crier et la plupart d'entre eux courent vers leurs habitations pour se réfugier. Sur les pavés de la place centrale se trouvent maintenant les corps découpés de six pauvres hommes semblant être morts dans d'atroces souffrances. Lorsque Maeglin voit les gardes se dépêcher au loin, il décide de partir le plus vite possible et reprend donc sa route vers le campement.

Fin de l'acte II.

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Merci à Itsvara.




Ce jour là j'ai appris une chose, la bonté ne mène à rien, à quoi bon être bon si c'est pour par la suite se faire tuer par quelqu'un qui se dit plus bon que vous ? Aujourd'hui le mal est mon bien, et les ténèbres sont ma lumière...


Dernière édition par Maeglin Tinùviel le Mer 25 Juin 2014 19:39, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Village de Valihar
MessagePosté: Mer 25 Juin 2014 17:18 
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((( [:attention:] Âmes sensibles s'abstenir [:attention:] )))

I. Alentours du village de Valihar, campement.

Maeglin revient tout juste du village où il vient d'être témoin de la réussite de son dernier agissement à l'encontre de celui-ci. Alors qu'il approche du campement, il commence à percevoir un son s'intensifiant de plus en plus, mais qui reste cependant indistinguable. Troublé, Maeglin accélère la cadence jusqu'au moment où le son commence sérieusement à ressembler à des pleurs. Après avoir avancé encore un peu il n'y a plus de doute pour lui, quelqu'un au campement est en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Cette personne ne peut être que Naasha.

Après avoir franchi le petit bois qui borde le campement, Maeglin peut maintenant voir distinctement Naasha pleurant au dessus du corps de Pestilus. Le sang de celui-ci recouvre le sol et de la chair pendouille gracieusement de sa gorge ouverte. Cette vision laisse Maeglin indifférent, il savait que Naasha serait prise d'un profond chagrin quand il a tué Pestilus mais ça ne l'a empêché de rien. Hésitant cependant à trop approcher, il reste observer Naasha quelques instants. Elle est méconnaissable, jamais il ne l'avait vue si triste et il n'aurait jamais pensé qu'elle pourrait être si fragile*.

((( * Beaucoup de gens sont fragiles pour Maeglin )))

Mais vient le moment ou Maeglin se décide de se rendre à ses côtés. Il commence alors
à avancer dans sa direction sans trop se presser, totalement serein. Arrivé assez proche, il se rend compte que Naasha ne remarque pas sa présence, il s'approche alors encore plus et lui tapote l'épaule. Elle se retourne et laisse apparaître son visage mouillé par ses larmes qui dégoulinent tout le long de celui-ci. Pendant un moment elle ne dit rien et le doute et l'incompréhension sont lisibles dans ses yeux. Elle en vient finalement à s'exprimer.

Maeglin... Où étais-tu ? Pestilus est mort ! Que s'est-il passé ?!

J'étais au village, j'ai vu nos paquets.

En voyant Maeglin totalement indifférent, Naasha comprend tout de suite. Elle commence alors à essuyer ses larmes tout en le regardant fixement. Ce n'est plus le doute et l'incompréhension que l'on peut voir dans ses yeux. C'est de la colère qu'on y voit désormais, mais pas seulement. La jeune Naasha n'est pas sûre d'elle, Maeglin l'intimide et cela se voit.

Je suis désolé pour Pestilus, mais tu sais autant que moi que c'était nécessaire.

Je te déteste...

Allons... Après tout, ce n'était qu'un gros chien. Sans sa puissance il n'était plus rien.

En entendant Maeglin dire cela, Naasha est prête à lui sauter au cou. Elle se retient de toutes ses forces de le faire en serrant les poings, les dents et toutes les autres parties du corps qu'elle puisse serrer... *Tousse* Cependant elle n'osera rien faire à Maeglin, elle a trop peur de sa magie et après avoir vu de quoi il est capable il serait préférable de ne pas l'affronter directement. En voyant la pauvre Naasha à deux doigts de craquer Maeglin laisse apparaître un léger sourire.

Je comprends ta douleur... Mais maintenant il faut te relever. Nous avons une mission à accomplir.

Hors de question...

Pardon ?

Tu crois vraiment que je vais continuer à te suivre après ce que tu viens de faire ?! Je rentre au temple dès maintenant et je vais informer tout le monde de tes actes, le grand prêtre sera furieux que tu ai fais échouer la mission...

Imbécile ! Il ne pouvait plus se battre !

Je m'en contrefous ! Tu n'as pas à te permettre de telles choses, ce n'est pas comme si tu avais le droit de vie et de mort sur les autres fanatiques !

Naasha se lève alors rapidement puis se dirige rapidement vers son sac qui est posé à côté du feu de camp. Elle vérifié qu'il contient bien de la nourriture et que sa gourde est remplie d'eau et file en moins de deux dans les bois. Alors qu'elle disparaît rapidement derrière les nombreux arbres Maeglin est plus que dépité. Toute sa mission vient de tomber à l'eau et il est forcé de rentrer au temple. Temple dans lequel il ne risque pas d'être très bien accueilli après ce que Naasha va dire aux Prêtres. Il aimerait hurler de rage mais ne voulant pas donner satisfaction à Naasha, il se retient.

Forêts du nord d'Eniod

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Merci à Itsvara.




Ce jour là j'ai appris une chose, la bonté ne mène à rien, à quoi bon être bon si c'est pour par la suite se faire tuer par quelqu'un qui se dit plus bon que vous ? Aujourd'hui le mal est mon bien, et les ténèbres sont ma lumière...


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