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 Sujet du message: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Lun 27 Oct 2008 13:13 
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La Taverne du Père Bolo


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La taverne est un trou de hobbit un peu plus grand que d'ordinaire, le père Bolo est un hobbit jovial qui vous servira copieusement votre nourriture et votre boisson. Ici le vin et la bière coulent à flot et la fête ne finit qu'avec le soleil levant.

(Les yus dépensés ici ne seront pas retirés de votre fiche de personnage)

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Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
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 Sujet du message: Au bistrot du coin
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 13:32 
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Connaissant la réputation de la taverne, Fenric savoure par avance la liqueur qui lui offrira le repos de l’esprit. En effet, après ce qui s’est passé à la milice, les questions se bousculent plus que les esclaves au marché de Caix Imoros.

(Suis-je vraiment libre ou n’est-ce encore qu’une illusion ? Ces miliciens sont vraiment étranges… Pourquoi porte-t-il la marque d’Oaxaca ? Et surtout, pourquoi le commandant n’a-t-il pris aucune mesure ? …)

Soudain, le shaakt est jeté hors de ses propres pensées par le silence… Pas le genre de silence qu’on peut rencontrer dans un estaminet. Pas le silence attentif d’un auditoire captivé par le récit d’un conteur, la musique d’un barde ou les jongleries d’un saltimbanque. C’est plutôt le genre de silence suintant d’une menace diffuse. Celui qui recouvre un endroit comme un linceul. Le genre de silence qu’on ne veut pas briser tant il parait sacré.

Devant l’entrée du trou-troquet, un sinaris sans âge est assis sur une pierre, la tête entre les mains. Malgré sa petite taille, il est bien bâti et son charisme est impressionnant. Il ne semble pas être le genre d’homme à s’émouvoir facilement. Toutefois, des larmes roulent sur ses joues. Au vue de la flaque de boue formée entre ses pieds, cela fait un moment qu’il est dans cet état.
Derrière lui, la taverne est vide et fermée. Sur la porte, un panneau indique : « Fermé ! Et peut être pour toujours »

(C’est vraiment étrange. Je croyais que le plus grand passe-temps de ce peuple est de boire et manger. Pourquoi donc est-ce fermé ?)

« Bonjour, mon ami. J’aurais aimé goûter à une de vos nombreuses spécialités locales. J’ai de quoi vous payez grassement si vous m’ouvrez vos portes sans attendre… »


Entendant ces quelques mots pourtant amène, le hobbit prend la mouche et, rouge de colère, se met à hurler.

« Hola mon bon monsieur, il n’est pas de bon ton de se moquer de quelqu’un qui a tout perdu ! Alors allez vous en ou vous subirez mon courroux aussi grand et habile soyez vous. Depuis ce matin, il n’y a que des fouineurs et des curieux qui viennent m’assaillir de questions. Alors, pour votre gouverne, toutes les rumeurs sont vraies ! J’ai été cambriolé et je ne possède plus rien : ni charcuterie, ni fromage, ni bière, ni liqueur, ni rien de rien !! Allez-vous en vous dis-je ! »

Les cris et le remue-ménage attire une escouade de milicien en patrouille.

« Au nom de la milice, éloignez vous d’ici, messire shaakt. Le commandant nous a donné l’ordre de vous laisser tranquille mais si vous troublez encore l’ordre publique, nous serons dans l’obligation de vous arrêter. Circulez à présent.

Et vous, Père Bolo, calmez-vous ! La milice a ouvert une enquête et les chapardeurs n’ont qu’à bien se tenir car si nous les trouvons, il leur en cuira. »


Devant tant d’hostilité, Fenric décide de rentrer, la tête encore plus pleine de question qu’avant.

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Fenric le Naak'Shaakty de Caïx Imoros, shaakt, fanatique

Un tout grand merci à Itsvara pour son travail sur ma signature et mon avatar !


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 Sujet du message: Re: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Sam 11 Fév 2012 21:57 
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La belle poupée est dans son endroit favori. Elle regarde tout autour d’elle et pense à quel point il serait bon de se souvenir de son enfance. Elle, elle n’en a pas. Elle ne sait pas ce que c’est. Elle n’a pas vieilli, elle a été recueillie certes, mais cela n’explique pas tout. Elle veut percer le mystère qui entoure son existence. La belle se contemple dans son verre d’eau, elle déteste l’alcool. La voyant ainsi broyer du noir, le tenant de la taverne qui apprécie énormément la poupée qu’Alylade est, s’approche d’elle.

"Alors, Alylade, en train de broyer du noir ?

Oui… Dis-moi, comment était ton enfance ?

Bah ! Ce n’est pas des choses que j’aime raconter.

Allez ! Fais-le pour ma beauté légendaire !

Alylade, Alylade, tu es trop capricieuse et trop vantarde ma belle !, lui dit-il en rigolant.

C’est toi qui m’appelles "ma belle" !"

Le gérant laisse la poupée pour aller servir des clients qui viennent d’entrer. Parmi eux se trouve un petit aniathy qui court vers la belle. À sa vue, Alylade retrouve le sourire et oublie que Bolo n’a pas voulu céder à ses avances. Elle sait que tout va s’améliorer maintenant que son dévoué amoureux est là. Il est à sa botte : ce qu’elle veut, il le fait. Tel est le lien qui unit la poupée et Hamuiro.

"Ma princesse, ma déesse ! Tu as un souci, il faut vite que tu rentres chez toi !

Hamuiro, tu ne m’as même pas embrassé ! Pourquoi t’écouterais-je ?

Parce que…, lui dit-il avant de déposer un tendre baiser sur la joue de sa belle. Parce que tes parents adoptifs rencontrent un problème ! La milice est là !"

La panique peut se lire sur le visage de la belle. Ces deux personnes sont ses seuls repères dans ce monde, ils ne peuvent pas partir ainsi et la laisser seule en ce monde ! Quels sales égoïstes ! Elle bondit de son tabouret, saisit la main de son amoureux. Il faut le savoir, Alylade a une peur bleue des méchants et elle a besoin de son prince à ses côtés. Ce dernier se laisse entraîner sans rien dire et la dépasse même. Il y a urgence car, il sait l’amour que porte sa princesse aux personnes qui l’ont recueilli.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Ven 2 Mar 2012 12:05 
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Localisation: Shory
Je rentre dans la taverne du père Bolo et, ce que je vois, ne m'étonne guère. La pièce est majoritairement faite de bois, dans un style architectural qui ne peut être que celui des Sinaris. Effectivement, le décor fait naître en nous un sentiment d'harmonie et de bonne humeur. Les conversations fusent de partout et, nombreux sont les éclats de rire spontanés. Il n'y a pas de doute possible, je suis bien dans une taverne de ce petit peuple.

Une fois que je me suis installé à une table et qu'une serveuse a prit ma commande, je me retrouve seul. Mais, pas pour longtemps. Un Sinari vient s'installer en face de moi. Il semble assez vieux, sans pour autant être un vieillard. Ses cheveux, qui sont assez courts, font penser à un mélange de sel et de poivre. Son visage reflète une ancienne beauté, maintenant caché par les traits communs aux personnes fatiguées. Sa voix est grave et enroué à la fois.

"Bonsoir... Vous n'êtes qu'un voyageur de passage à Shory c'est cela ?"

Je me demande bien pourquoi ma vie intéresse ce Sinari mais, je lui réponds quand même.

"Oui, je ne compte pas rester ici. Je veux voyager et découvrir le monde, qu'importe où je vais."

Plus tard, j'apprendrai qu'il peut être dangereux d'en dévoiler trop sur sois-même. Mais, à cette époque si, je ne le sais pas. Heureusement, la chance est avec moi ce soir. Mon interlocuteur esquisse un sourire en entendant ma réponse puis, il me répond avec un ton un peu plus enjoué :

"C'est très bien ça ! Très très bien..."

Puis, il se met à chuchoter avant de continuer.

"Avez-vous entendu parlé des nombreux vols que Shory a subi ces derniers jours ?"

"Non, pourquoi ?"

"Eh bien, parce que comme on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres. De nombreux litres d'alcool ont disparu et, je connais un producteur de Kendra Kâr. Le problème est que si je demande à le contacter, tous mes concurrents seront ce que je prévois. Et, si je quitte la ville moi-même, ils ont profiteront pour me voler mes clients."

Le marchand se tait quand la serveuse vient poser nos boissons, avant de terminer son récit.

"C'est pourquoi, j'aurais besoin de quelqu'un pour transmettre le message. Il y aura bien sûr une récompense à la fin. Retrouver moi dans deux heures près du temple de Yuimen, pour me donner votre réponse."

Une fois sa demande faite le Sinari boit d'un trait son verre, avant de quitter la taverne en me laissant seul et pantois devant ma bière.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Dim 28 Déc 2014 21:25 
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Localisation: Shory
Sandoval entra dans la taverne, salua le voisin du voisin de sa tante, et commanda une bière avec sa plaisanterie habituelle :

"Et j'en veux une préparée avec le houblon familial, hein, sinon ils vont me deshériter..."

Tout en sirotant, il attendit que Bolo soit moins occupé pour lui parler :

"J'ai b'soin d'un conseil d'habitué... Tu sais que j'approche du moment où il me faut trouver un métier... Dans la famille, on est déjà si nombreux à cultiver le houblon que je n'sers pas à grand chose... Ils ont essayer de m'faire élever des animaux, ils m'ont même offert des escargots, mais il n'y a rien d'amusant là-d'dans... Moi, c'que j'préfère, c'est l'ambiance des tavernes : voir du monde, boire, chanter, la musique, tout ça quoi... T'aurais pas b'soin d'aide ici par hasard ?"

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Mar 6 Jan 2015 23:05 
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Intervention Sandoval


Le père Bolo te jaugea un instant, apparemment ennuyé. Il gratta sa barbe drue avant de te répondre.

C'est que je viens d'offrir un emploi à ma nièce, Nurine.

Il t'indiqua du regard une jeune hobbit, des cheveux dorés comme le blé, des yeux bleus et des formes avantageuses, qui dansait entre les tables faisant le plaisir des clients subjugués par la jeune femme. Se sentant observé elle releva le regard et esquissa un sourire.

Mais j’ai besoin d’un gars à l’inventaire, gérer les stocks et les commandes, si cela te dit. C’est de l’intendance, mais cela me serait utile.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Sam 25 Avr 2015 20:56 
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Chez Grutgont Viki


A peine entré je m’ébroue, dans le prolongement du frisson que provoque chez moi le changement brusque de température, et tape des pieds pour faire tomber les plaques de neiges collées à mes bottes. L’endroit est comme dans mon souvenir : confortable pour des êtres de toutes tailles, chaleureux et accueillant ; cela fait déjà un certain temps que je ne suis pas venu, peut-être trois ans… Le tenancier a bonne mémoire, ou ma trogne lui revient particulièrement. C’est avec un grand sourire qu’il s’approche de moi, main tendue, pour me souhaiter la bienvenue :

« Jager ! Cela faisait tellement longtemps ! Ma femme me rappelle chaque hiver combien les fourrures que vous lui aviez trouvé son chaudes et douces. Ah ! Si vous saviez comme ses amies étaient jalouses lorsqu’elles ont vu l’étole. »

« Et vos patates m’ont tenu l’hiver ; délicieuses. J'regrette pas l’échange. » réponds-je avec un demi sourire – en plus des pommes de terre, je me souviens d’une excellente tarte aux pommes et de quelques autres pâtisseries particulièrement savoureuses. Une ombre passe sur le visage de mon interlocuteur tandis que ses yeux observent le mien ; la main noire qui y est imprimée fait un certain effet. « Je r’viens d’un voyage assez… dur. Y vous resterait un lit d’libre, ou un banc, enfin que’qu’chose pour allonger mes longues pattes ? »

« Mais tout naturellement ! Vous savez ce que c’est, l’hiver. Pas beaucoup de passage, ça non. Heureusement que les gens viennent se retrouver ici plutôt que chez eux, sinon pas un sou ne rentrerait, ce serait une catastrophe. Ma femme m’en rabattrait les oreilles nuit et jour. »

« Même la nuit ? »

« Kübi m’en soit témoin, elle ne ronfle pas, mais elle parle ! Des ordres même en dormant… Enfin c’est aussi ça, le couple. »

« J’suppose. »

« Eh… Oui… Enfin asseyez vous, je vais vous chercher quelque chose à manger pendant que ma femme vous préparera la chambre. Vous avez faim ? »

« Je mang’rais un ch’val ! »

Le voilà disparu vers la cuisine, et lorsqu’il pousse la porte, une bouffée de parfums vient chatouiller mes narines et éveiller mon appétit. La pièce principale n’a pas changé depuis ma dernière venue, mais a été bien entretenue. Les plateaux de tables trop abimés ont été rabotés, le bois est plus clair par endroit, dépourvu de la patine du temps ; la blancheur des murs trahit un récent passage à la chaux, probablement à l’occasion de l’automne ; les poutres du plafond laissent encore paraître la couleur de leur essence et du verni, la fumée des lampes et chandelles ne les a pas encore assez noirci. Certains tabourets ont été peints en rouges, alors qu’il me semble que leur précédente couleur était le vert ; un détail d’apparence sans importance, mais qui dissimule sans doute quelque lutte de ménage menée sans la moindre pitié.

Le repas ne tarde pas : le père Bolo, comme nombre de ses compatriotes, voue à la bonne chère un culte qui ne tolère pas l’attente superflue du palais, tendance accentuée par la volonté de se faire pour ses clients un hôte irréprochable. L’assiette qu’il me sert suffira sans aucun doute à combler ma faim, tant la portion de pot au feu est généreuse, et la garniture de pomme de terre, carottes, et navets à la hauteur des attentes d’un voyageur harassé ; une miche de pain du matin est à ma disposition pour saucer sans retenue le bouillon épais de gras à souhait et parfumé comme je les aime, ou étaler un peu de la moelle de l’os qui m’a également été servi. Viendra ensuite le temps du fromage, où le pain sera encore mis à contribution ; mais chaque chose en son temps.

« Ma femme vous a sorti les draps blancs, ceux qu’elle garde dans le haut du placard, avec les coussins de lavande au milieu. Et puis voilà qu’elle s’est déjà mise à vous faire un peu de compote pour votre dessert. »

« J’préfèr’rais d’vieux draps… C’est qu’chui sur les routes depuis… Ouais, vaudrait mieux d’très vieux draps… »

« Sans vouloir vous offenser Jager, ça s’est senti dès votre arrivée que vous aviez pas vu un baquet d’eau chaude depuis des lustres ! Un bon bain vous ferait du bien, pour sûr. Et ça fait deux ans que nous avons tout ce qu’il faut. Ah mais ça fait un bout de temps qu’on ne vous a pas vu, vous devez ne pas être au courant. Eh bien quelques bonnes années m’ont permis de mettre quelques sous de côté, pour rendre l’auberge plus accueillante, et avec ces yus, j’ai fait bâtir un petit appentis tout en pierre, bien isolé, un chouette coin que j’ai fait recouvrir d’un peu de terre et de gravats, pour laisser croire que c’est dans le prolongement du trou d’origine. L’herbe a poussé et on n’y voit que du feu. Tous les gens du coin savent à quoi s’en tenir, mais c’est important de faire bonne figure pour les gens de passage, de ne pas laisser ce qui fait la particularité de notre bourg se perdre. Maintenant on a ce que les gens de la haute appellent, je crois, une « salle de bain ». Avec un grand baquet, même vous vous pourriez vous immerger complètement ; alors imaginez un sinari ! Ah j’en ai eu de la clientèle locale, des curieux, qui voulaient essayer. Ca a passé à beaucoup, mais il y en a d’autres qui préfèrent venir se décrasser tranquille, plutôt que dans le petit baquet familial, devant la cheminée, avec la marmaille autour. Figurez-vous qu’il y a des gens, à l’étranger, qui pensent que, parce que nous vivons sous la terre, nous sommes des gens sales ! Alors que pas du tout ! Mais vous vous le savez. Ma grand-mère me disait que de son temps, déjà… »

Absorbé par des considérations plus bassement physiques que la sagesse distillée par la grand-mère du père Bolo, je perds un moment le fil du discours alors que je savoure ce repas chaud. Ce n’est pas que les propos de mon hôte m’ennuie, au contraire : voilà tout ce dont j’avais besoin, d’entendre d’une oreille distraites des nouvelles du quotidien, des gens pour qui les aventures ne sont que des histoires contées par d’autres au coin du feu, qui n’ont qu’entendu parler de liykors noirs, et qui n’ont pas à se trainer dans les montagnes, et sous les montagnes, pour ramener chez eux de sales gosses enlevés par des bandits pas commodes. C’est que la sensation d’un estomac qui se remplit, la chaleur qui se diffuse doucement dans mes membres, la fatigue encore accumulée dans mes muscles, la caresse sur mes papilles, tout cela concourt à m’engourdir l’esprit.

« … et le cousin Titus avait tort, ma grand-mère a eu raison de lui claquer la porte au nez, et moi de construire cette salle de bain. Vous ne croyez pas ? »

« Si, si. Pardonnez moi d’vous couper, mais z’auriez encore de c’t’excellente bière qu’vous brassiez ? »

« Quoi ? Je vous ai laissé le gosier sec ! Ah mais quelle honte. Excusez moi. Excusez moi. Je parle, je parle, et vous, vous n’avez rien à boire. Je suis confus. » Et il le parait réellement. Pour couper court à ce moment pour lui sans doute gênant, le voilà qui file tirer derrière son comptoir une généreuse chope d’une belle bière brune aux aromes de châtaigne, qui fait sa fierté et sa renommée dans tout le comté. En boire à nouveau me procure un plaisir sur lequel je ne parviens pas à mettre de mots.

« Alors ? »

« Parfaite ! »

« Vous êtes bien bon monsieur Jager, bien bon. Je dois tout à mon père. C’est lui qui a affiné cette recette, qui en a fait ce qu’elle est. »

« Mais c’est vous qui la brassez. »

« Ca oui ! Depuis que nos enfants sont grands, et sont allés vivre leur vie, c’est un peu elle mon bébé. Faut bien occuper ses vieux jours comme on peut. Certains c’est le jardin, mais même si j’aime travailler la terre, mon grand amour ce sera toujours la bière. »

« Pourvu qu’ct’amour dure toujours ! »

« Ca oui ! A la bonne vôtre ! » Et le voilà qui, en hôte de qualité, trinque avec moi de la chope qu’il s’est servi peu après m’avoir amené la mienne.

« Pour l’heure, c’est calme, mais ça va pas tarder à se peupler, dame oui. Attendez que le diner de tous soit fini, et il va bien s’en trouver deux trois pour venir bavarder autour d’une mousse, et jouer aux dames. Celui qui veut jouer aux dames trouvera toujours le vieux Gutgont pour lui rafler ses pions près de la cheminée ! Voyez : je n’ôte même plus le damier de la table basse à cette saison. »

« J’l’attends, justement. Y d’vrait v’nir après l’repas. »

« Ah ben dans ce cas ! »


Nouveau plan

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Dernière édition par Jager le Dim 26 Avr 2015 13:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Dim 26 Avr 2015 13:12 
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La taverne du père Bolo

« Vous comptez aller aux fraises à cette saison Jager ? » se moque gentiment le vieux Grutgont dès son arrivée.

« Z’avez discuté avec la petite ? »

Je préfère ignorer la pique, autant aller droit au but. Il est vrai que caleçon long que m’a prêté la mère Bolo m’arrive bien au dessus des chevilles, mais c’est ça ou me balader nu comme un ver. Elle s’est emparée d’autorité de mes vêtements, et allez essayer de tenir tête à une sinarie déterminée ! Je préfère encore m’attaquer à une meute de loups affamés… Et de toute manière, je trempais dans mon bain. Il a bien fallu se rabattre sur ce qu’elle m’a laissé. Enveloppé dans un plaid de laine colorée, je me chauffais auprès du feu en attendant mon interlocuteur, une chope de vin chaud épicé à la main. Le sinari commande la même chose au père Bolo, puis tire un fauteuil près du foyer où il s’installe avec un soupir d’aise.

« Oui. Une sale histoire. Vous en savez plus qu’elle ? »

« J’crois… J’pense qu’son père a tenté d’tirer l’mauvais oiseau. C’était pas un pigeon, mais un griffon. On m’a rien dit, mais c’pas impossib’ qu’son âme soit d’jà aux Enfers. Faudrait faire comme si. »

« Je vois… » Il laisse planer un petit silence songeur avant de reprendre : « Elle m’a dit qu’elle a encore les possessions de sa tante à Shory, et un petit pécule pour vivre. Si son père a effectivement souffert à ce point de ses truanderies… Ses possessions à Bouhen – s’il ne lui a pas laissé que des dettes et des ennuis – pourront lui assurer une vie confortable, bien gérées. »

« Pourriez vous en charger ? »

« Oh oui ! je n’avais jamais eu sous tutelle une jeune humaine avec des pouvoirs de guérison, voilà qui me changera des cabots de hobbits que l’on me confie la plupart du temps… Mais vous ? Vous ne voudriez pas vous poser pour vous occuper d’elle ? »

« Non. »

« Je vais voir pour lui quelqu’un qui lui tiendra compagnie dans sa maison, et l’aidera à la tenir pendant l’hiver. Au printemps, il sera temps de voir comment elle pourra apprendre à maîtriser sa magie, et de projeter un avenir. Je vais envoyer des courriers à certains de mes contacts à Bouhen, pour tirer au clair l’histoire de son père, et prendre les dispositions nécessaires pour qu’elle entre sans heurt en son héritage. La jeunesse ne manque pas dans le bourg, je m’arrangerai pour qu’elle trouve des compagnons de son âge avec qui partager des activités. »

« Précisez qu’si y’en a un qui s’comporte mal, qui la moque, qui l’embête, y m’trouv’ra sur son ch’min à mon prochain passage. » grogné-je entre deux gorgées de vin chaud.

« Oui… je pense que ça dissuadera les plus idiots. Et vous Jager ? Racontez moi un peu votre histoire. Vous avez dû en vivre des choses, ça se voit. Rien que cette main noire sur votre visage… »

Ce récent vécu, je le dois un peu aux suggestions de ce hobbit, aussi m’exécuté-je sans rechigner, versant à sa profonde mémoire le récit de mes dernières aventures. Peut-être pourrait-il apporter un regard nouveau sur les évènements des derniers jours, me permettre de mieux assembler certaines pièces éparses.

« Eh bien… Je crois que bien des hommes pourraient arriver jusqu’à l’heure de leur mort sans avoir vécu autant d’aventures que vous depuis votre dernier passage ! Des rats géants, des bandits changeforme… Et puis le Gentâme… Pour tout le reste, je savais, mais ça… J’étais persuadé que ce n’était qu’une légende parmi d’autres. Mais non, de toute évidence. Vous avez été touché en plus, touché et marqué… je ne sais pas trop quoi vous dire… »

« Une marque de plus, une marque de moins. »

« Voilà une pensée qui vous honore ! Et maintenant ? Maintenant que cette hache et ce bouclier sont en votre possession ? Quel exploit déjà ! »

« Vous l’savez aussi bien qu’moi. La légende parle aussi d’un casque. Un des gars d’la bande de bandit dit qu’il a vu un casque avec l’même type d’ornement. J’vais essayer d’suivre c’te trace. »

« Fort bien ! Mais de suite ? Ou vous allez au moins attendre le printemps, et de vous être pleinement remis ? »

« J’resterai ici quelques jours, histoire de m’remett’ un brin, pis je r’partirai. L’gars en question a vu l’casque lors d’une embuscade de gnolls, porté par l’chef d’la bande. »

« Vous êtes en train de me dire que vous allez repartir dans les montagnes, en hiver, à la recherche d’une bande de gnolls. Seul. C’est bien ça ? »

« Tout à fait maître Viki. J’vois pas qui j’pourrais emm’ner, j’voyage mieux et plus vite seul. Et pis ça pourrait êt’ dang’reux, c’est ma galère, pas envie d’embarquer un aut’ dedans. Si j’attends, y s’peut qu’les gnolls bougent, j’les trouv’rai plus là où on m’les a indiqué. Y s’sont battus, y doivent lécher leurs plaies, autant en profiter. »

« Jager, vous êtes décidemment un des humains les plus fous, ou les plus courageux, je ne saurais pas dire, que j’ai rencontré. »

Vers le Duché de Valorian - Premier jour

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Ven 18 Sep 2015 10:15 
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Derniers jours de voyage

« Jager ! Quelle bonne surprise ! Ah si vous saviez comme je suis heureux de vous revoir si vite et en un seul morceau ! Le vieux Grutgont m'a dit que vous étiez parti dans une aventure qui mériterait qu'on la raconte, que vous avez pris de gros risque. Pour ce que j'en dis, sortir par ce temps est déjà un sacré risque. Ma femme me laisserait pas mettre le nez dehors sans trois couches de lainages et deux cache-nez, de peur que je finisse au lit, et que je lui donne du travail supplémentaire, et qu'elle doive tenir la taverne. Par les dieux, vous offensez pas, mais vous avez une sale mine ! »

(Ca j’en doute pas un instant…)

« Ah ! Je cause, je cause ! Donnez moi vos affaires, votre manteau, vos bottes, installez-vous donc près de la cheminée, je vais vous apporter quelque chose à manger pour patienter jusqu’à ce soir. Si vous voulez, le temps de mettre toute l’eau à chauffer, et je vous refais un bain. Ca vous avait bien plus la dernière fois, non ? »

J’acquiesce d’un mouvement de tête, sans souffler mot. M’arrêter, laisser mes effets aux bons soins du sinari, baigner dans la chaleur, tout cela a un effet presque enivrant. Je m’effondre dans un fauteuil, à demi somnolent, avec la vague impression que cela devient une habitude. Je sais que tout va bien se dérouler maintenant, et qu’en quelque sorte je suis là dans un havre de paix. Jusqu’à ce que surgisse le prochain ennui tout du moins. Un grand porte-manteau est approché par le tenancier, où il suspend mes frusques pour les sécher de l’humidité accumulée ces derniers jours à crapahuter dans la neige, avec les flocons à l’extérieur, et la sueur à l’intérieur.

(C’est pas un séchage qu’il faudrait, mais un bon lavage… Enfin on verra ça en temps voulu. Je sais pas encore si je dois repartir…)

« Dites Bolo, pourriez m’rendre un service ? »

« Bien sûr, je vous écoute. »

« Pourriez faire dire au vieux Grutgont que ch’ui rev’nu ? Que s’il a le temps, ça m’plairait de diner avec lui chez vous. J’vous en s’rais reconaissant. »

« Pas de problème ! Je vous sers une choppe pour patienter ! Un nouveau tonneau, mais croyez moi, vous ne serez pas déçu, elle est à la hauteur de celle que je vous ai servi la dernière fois ! »

« J’vous fais confiance pour ça. Toujours. »

Commencer à picoler à cette heure n’est peut-être pas une bonne idée. Du moins le pensais-je jusqu’à ce que la choppe mousseuse soit entre mes mains. Après tout, je ne vais pas repartir à la chasse sous peu, et un peu d’ivresse ne peut pas me faire de mal. Il y a fort à parier que le repas sera aussi bien arrosé, alors autant accommoder de suite mon corps, pas que ça lui fasse un choc tout à l’heure. De toute façon, ce serait faire insulte à la cuvée Bolo que de refuser de tremper les lèvres dans la mousse, ou la laisser s’éventer à force de tergiversation. Par les dieux, que c’est bon ! D’été comme hiver, ça vous redonne du cœur au ventre.

Le tavernier revient, emmitouflé jusqu’au comique tant ses couches de vêtements lui donnent un air d’ourson gras au possible. D’une main je réponds à son salut, et frissonne dans le courant d’air qu’il laisse pénétrer en sortant. Puis, ma boisson finie, je m’endors sans m’en rendre compte.


Le père Bolo me réveille plus tard dans la journée : sur mes jambes, une couverture bien chaude, et un oreiller pour soutenir ma nuque témoignent de l’attention de sa femme. Lui s’est occupée de mon bain, et m’annonce fièrement que l’eau est chaude, et que je pourrai me plonger dans le baquet dès qu’il me plaira. Les volets sont déjà clos, signe que le jour est tombé, et qu’il ne reste que peu de temps avant le dîner. Le tavernier me confirme que le vieux Grutgont répondra à mon invitation, et m’annonce de surcroît qu’il y aura sans doute quelques sinaris curieux pour venir écouter mon histoire, et ripailler en notre compagnie à un moment ou à un autre de la soirée. En hiver, les évènements se font rares, et tout est occasion à se rencontrer et faire grand feu et chère lie. Avant tout, il faut se décrasser un peu.

Calme hiver

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Dernière édition par Jager le Lun 21 Sep 2015 15:34, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Lun 21 Sep 2015 15:34 
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Bon accueil à la taverne

Propre et dans des vêtements à peu près présentables, j’étais prêt pour la soirée, qui prit une tournure que je n’attendais pas, mais qui n’aurait pas dû me surprendre. Grutgont et Bolo avaient rameuté des sinaris oisifs, trop content de passer la soirée à écouter des histoires. Et, pour ne pas décevoir le public, sans compter que l’hydromel commençait à me délier la langue, j’ai raconté une version de mes aventures, aussi peu enjolivée que mon enthousiasme le permettait. Les hommes qui se changent en mouflons, pas si loin du bouc, voilà qui a donné lieu à un tombereau de ricanements et une cascade de blagues graveleuses, voire de sifflements admiratifs pour les sinaries les plus audacieuses, tous âges confondus, qui ne manquèrent pas de faire rougir jusqu’aux oreilles leurs compagnons rendus soudains moins loquaces. A l’inverse, le récit du combat contre les gnolls et le liykor laissa peser un silence, ponctué de respirations retenues, de petits sursauts alors que je ménageais des effets à mon histoire, mimais une posture particulièrement réussie, ou tentais de rendre de mon mieux l’imposante masse de la bête qui avait cherché à me tuer. Un peu de mon malaise face au sillage de mort dans ma quête s’était évanoui dans la chaleur de la compagnie et du lieu. J’ignore si je suis bon conteur, mais ils furent bon public, et l’ensemble prit la tournure d’une belle réussite.

A ma suite, d’autres virent ajouter leur grain de sel, et ce fut un partage d’expérience à mesure que la nuit s’éternisait. Les petits dodelinaient de la tête sur les escabeaux, d’autres jeunes un peu plus vieux luttaient de toutes leurs forces contre le sommeil, mais les adultes présents étaient bienveillants et ne les envoyaient pas se coucher tout de suite : la soirée sortait un peu de l’ordinaire, et méritait bien un écart. Au bout d’un moment, les récits ont fait place à un certain calme, tandis que s’en allaient ceux qu’attendait un réveil au petit matin, non sans distribuer bises, au revoir et accolades. Restait un noyau d’irréductibles, bien décidé à vider les chopes jusqu’à ce que le sommeil vienne les prendre, en évitant toutefois de rouler sous la table ou de souiller le sol de l’auberge.

Ce fut aussi l’occasion d’une découverte qui me laissa pantois, et ne manqua pas de soulever chez moi un questionnement sur ces objets légendaires que j’avais traqué dans les duchés. Un sinari demanda à voir la hache, aussi la posai-je sur la table autour de laquelle nous nous étions réunis, afin que chacun puisse la voir, la toucher. La soupeser, en revanche, fut une autre paire de manche. Le premier à faire la tentative – soldée par un échec cuisant – fut gentiment moqué par l’assemblée, qui lui reprocha de n’avoir plus que de mou dans les muscles – et ailleurs – dès qu’il avait quelques verres de trop dans le gosier. Au bout de trois essais, par trois gaillards qui avaient des bras de débardeurs, un doute commença à planer, et chacun voulut essayer. Tous échouèrent, en le sourire du vieux Viki ne manquait pas de m’interpeller, malgré les brumes dans lesquelles je me trouvais. Cette hache, je la soulevais sans peine, mais personne dans le bourg, ni ce soir là ni aucun des jours suivants, ne réussit à la détacher de là où je l’avais posé.

Après cette soirée dont je garderai un souvenir heureux, l’hiver s’écoula dans une relative tranquillité. Je ne fis qu’un voyage dans ma cabane des duchés, non pour m’y installer mais pour ramener tous les menus objets auxquels je tenais un tant soit peu, en vue d’un prochain hivernage. Pas question de laisser se perdre des outils adaptés, dont j’avais appris peu à peu l’usage. Il me fallut déloger une famille de renards, qui regagneraient sans doute aucun l’abri peu après mon départ. Le tout ne fut guère épuisant, car j’avais eu l’occasion de me reposer, et j’allais sur des chemins familiers, que je savais plus sûrs que ceux empruntés il y a peu. Pas de mauvaise rencontre, pas de surprise, cela me plut.

En attendant le printemps, je pris une pension complète chez le père Bolo, et pour ne pas rester oisif je m’offris d’aider tous les sinaris du bourg qui en faisaient la demande. Il y avait toujours un boulot d’intérieur – ou même d’extérieur – pour des bras solides. En dehors de cela, je passais beaucoup de temps en compagnie de maître Viki, ainsi que de Maëlle qui reprenait vite ses marques dans le bourg. La petite était attachante, et montrait une détermination remarquable pour son âge compte tenu de toutes les pertes qu’elle avait subi. Au cours de cet hiver, j’appris plus à connaître les habitants de Shory que j’avais pu le faire au cours des années précédentes.

Mais les beaux jours reviennent, et avec eux la nécessité de prendre une décision. Je me vois mal rester pensionnaire dans cette auberge, et je n’envisage pas non plus de construire là une baraque, et cultiver un champ, voire entrer trop tardivement en apprentissage auprès d’un artisan, ni aucun des métiers que me proposerait le bourg. Certains notables ont évoqué l’idée que la ville me verse un pécule pour assurer sa protection, traquant les malfaiteurs et les ennemis, comme j’avais pu le faire lors du rapt de la jeune Midélis Nago. Une proposition à laquelle je vais réfléchir, mais qui de prime abord ne me tente guère : représenter la loi est un concept qui m’est étranger, et même si j’ai passé quelques mois au milieu des sinaris, je me sens encore trop sauvage pour vivre dans cette petite cité tranquille. En ce soir de mars finissant, j’attends Grutgont et un autre sinari, Sanboc Bravephin, dont j’ai fait la connaissance dernièrement : il semble que ce dernier ait pour moi une mission dont ils souhaitent que nous discutions.

Un nouveau travail

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Dernière édition par Jager le Lun 21 Sep 2015 15:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Lun 21 Sep 2015 15:55 
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La discussion a lieu à la taverne, autour d’un plateau de fromages de chèvre et de charcuterie, arrosé d’un petit vin rouge des coteaux de Shory. Grutgont se contente de jouer les intermédiaires, et Sandoc, après avoir légèrement tourné autour du pot, parlé de la pluie et du beau temps, des mois écoulés et de ses bons espoirs sur l’année à venir, entre dans le vif du sujet.

« Avant que la belle saison soit à son plein, que les échanges reprennent et que je sois coincé par différentes affaires, j’envisage un voyage de commerce, pour aller développer un peu ma clientèle en Anorfain. Les elfes ont beau n’être pas tout à fait des gens comme nous, je suis certain que je peux leur vendre quelques tonneaux de notre meilleur nectar, et des eaux de vie de la meilleure qualité. Et surtout, acheter des marchandises. Le port de Lùinwë n’est pas si loin que ça, et pourrait m’ouvrir des routes commerciales. Et de là, j’espère pouvoir poursuivre jusqu’à Cuilnen, au moins par curiosité. J’ai quelques gars qui peuvent m’accompagner, des sinaris dont je suis sûr. Pour les escortes, je fais appel en général à des professionnels fiables, mais là… Là c’est différent, je préfère y aller en petit comité, et avoir quelqu’un d’encore plus fiable. Maître Viki m’assure que vous êtes la personne qu’il me faut. Je couvre tous les frais du voyage, et vous paierai en sus. »

L’occasion est trop belle, ne manque pas d’attrait. Si Grutgont se porte garant, ça devrait le faire. Et c’est enfin l’occasion d’aller un peu voir ce qui se passe de l’autre côté de la forêt, où je n’ai jamais osé foutre les pieds de peur de faire une mauvaise rencontre aux oreilles pointues. Des habitants de l’Anorfain, je n’ai entendu que des histoires, et aucune ne semble aller dans le sens d’une tolérance de chasseur sur leur territoire. Pourtant, il doit bien y avoir quelques gibiers intéressants dans leurs bois. Ce serait l’occasion d’en apprendre un peu plus. Et puis aussi de me donner le temps de réfléchir, tout en complétant un peu mes économies. Le temps de voyage qu’annonce Sandoc est des plus acceptables, et il me sera toujours possible d’ici là de repartir dans les montagnes pour préparer ma saison de chasse sans que le temps me manque.

« J’en suis. »

Jour du départ

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Père Bolo
MessagePosté: Lun 29 Aoû 2016 22:12 
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(Venant des chemins de Shory...)

Boctrakz a remarqué une Taverne : La Taverne du Père Bolo. Il s'est dit qu'il pouvait demander à des gens où se trouve l'Auberge la plus proche.

Il entra dans la Taverne et il y avait des vieux Hobbits qui buvaient, mangaient, chantaient, criaient et surtout rigolaient. Boctrakz s'assoit sur une chaise près du bar. Le barman vît Boctrakz et lui dit :

-Toi, t'es un Sektegs, jme trompe ?

Boctrakz fit un signe de tête pour réponse.

-Bon, je te sers quoi ? On a tout ici ! Nourriture et boisson !
-Bière.
-Ca fera 2 Yus s'il vous plaît !

Boctrakz lui donna les 2 Yus et le barman lui donna sa bière.

-J'aurai besoin de trouver un lieu pour dormir. Une auberge.
-Malheuresement pour toi, il n'y en a pas à Shory, mais il y a un gars : Grutgont Viki qui possède une maison près des habitations. Il te logera avec plaisir, mais il te demandera en retour de lui donner une fiole de sang.
-De sang ?
-Oui, il fait des potions et il en a besoin pour une nouvelle potion.

Tout à coup, un grand homme entre dans la Taverne et tout le monde se tût quand ils le virent. Cet homme demanda au barman :

-File moi 4 bières gratos !
-Euh, je veux bien, mais la taverne a de gros problèmes d'argent et pour avoir nos bières, il faut qu'on paye, donc...
-M'EN FOUS ! Tu me donne ces foutus bières ou je te plante !!
-Mais... Mais... Je voudrais bien t'aider, mais je ne peux pas....
-Très bien !

L'homme sortit sa grand épée et la planta dans le ventre du barman. Celui-ci s'évanouissa.

-Tu viens de tuer l'homme à qui je voulais demander l'adresse d'un homme !

Le grand homme se retourna vers Boctrakz qui faisait 4M de plus que lui.

-T'a un problème à régler petit !?
-Tu vas devoir subir une punition pour avoir tuer le barman qui devait m'aider !

Le gaillard n'hésita pas et il essaya de trancher Boctrakz (Jet de dés) qui celui-ci, esquiva. Boctrakz pris son couteau et il (Jet de dés) trancha avec succès l'homme dans sa poitrine. Celui-ci leva son épée et (Jet de dés) essaya de toucher Boctrakz qui esquiva de peu. Il avait frôler l'épée et reçu une coupure (-1PV). Boctrakz était énerver et il saisit son couteau et (Jet de dés) il trancha sur le ventre de l'homme un B. Puis, il saisit un fiole qui trainait sur le bar, et il la remplie du sang du gaillard.

Tout le monde dans la Taverne regardait Boctrakz avec peur. Celui-ci s'en alla de la Taverne à la recherche de Grutgont Viki.....
------------------------
La maison de l'aieul : http://www.yuimen.net/univers/la-maison-de-l-aieul-t220.html

_________________
Mon silence peut tuer... Boctrakz, Sektegs, Voleur


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