Une excitation palpable pour une méfiance grandissanteWyk venait d'entrer dans la taverne mais il fut étonné du silence qui y régnait. Certes, il y avait le brouhaha habituel d'une taverne, mais Wyken s'attendait à une ambiance bien différente à la vue des gens qui sortaient de cet établissement. La salle était plutôt accueillante, les tables étaient ordonnées et un serveur faisait le service. La pièce était grande, au milieu de celle-ci pendait un grand lustre composé de plusieurs bougies allumées.
Deux murs, se faisant face, étaient parsemés de petites torches accrochées. Sur le mur du fond était accrochée une grande toile, soigneusement peinte. Elle représentait deux dés posés sur quatre cartes entremêlées. Alors que les dés caractérisaient un double six, les cartes quant à elles, révélaient un carré d'as. Près du dernier mur, à gauche se trouait le comptoir. Il était fait dans un bois noir le rendant particulièrement beau.
Au fond de la salle, on pouvait apercevoir des escaliers en colimaçon. L'un d'eux montait, probablement aux chambres, l'autre descendait on ne sait où. La salle, composée de six tables au total n'était pas très bondée. Cinq personnes discutaient à une et deux autres à celle à côté. Au comptoir se trouvait un homme seul, fixant son verre.
Wyk se rappela des gens qu'il vit avant d'entrer, se répétant qu'il manquait quelque chose. Il fixait l'escalier du fond, curieux de savoir où menait l'escalier qui descendait. Puis il fut interrompu dans ses rêves par une voix.
« il veut quelque chose le jeune . »
C'était la tavernière, wyk tourna la tête pour lui faire face, abordant un air ahuri et gêner. Il finit par répondre.
« Heu oui pardon ... Servez-moi une bière »
Il s'approcha du comptoir pour s'y asseoir. La Shaakt était plutôt jolie. Elle abordait un visage fin ainsi qu'un léger sourire. Ses longs cheveux noires, remmené en arrière, tenaient grâce à un tissu gris, posé sur le front, allant s'attacher à la base de la nuque. L'oreille droite était percée de cinq petits anneaux de métal. Elle portait un habit de travail, sorte de tablier, qui était tâché de divers liquides.
Elle lui tourna le dos afin de servir la bière. Une fois assit, le jeune Shaakt ne put retenir son regard qui se posa sur le derrière de la femme, visiblement plus âgé que lui. Durant son apprentissage, Wyken n'avait eu que peu de contacts avec des femmes, mis à part ses autoritaires sœurs et sa mère. Il avait été préparé à beaucoup de choses, mais pas à celle-ci. Il se laissa donc allez en reluquant la tavernière pour le plaisir de ses yeux, car il fallait l'avouer, elle n'était pas vilaine. Contrairement à ce qu'il croyait, il ne ressentit aucune honte à le faire après tout, pourquoi l'en blâmer.
Lorsqu'elle se retourna, il dévia son regard ne le rendant que plus coupable. La femme ne dit rien, elle esquissa un sourire en coin, satisfait de ce qu'elle perçut comme un compliment. Wyk secoua la tête afin de remettre ses idées en place puis sortit de quoi payé la femme. Il but une gorgée, retira ses lunettes et les posa sur le comptoir. Il mit son visage entre sa main et le frotta. Il remit ses lunettes et entendit quelques mots sortant de la bouche de l'homme à deux tabourets de lui.
« Maudit parie, j'te jure... »
Wyk fronça les sourcils et s'approcha discrètement de l'homme, il se racla la gorge et dit :
« Pardonnez-moi, mais de quel parie vous parlez ? »
« Qu'est-ce que tu m'veux toi ? »
« Ben, savoir de quel pari vous faisiez allusion » répondit le jeune Shaakt ironiquement
Il soupira et enchaîna
« tu connaisses pas les paris qui on lieu dans la salle du bas ? Ce sont des paris sur des combats et des jeux de hasard, beaucoup y perdent, moi également et crois-moi mon garçon t'échappera pas à la règle ! »
« ok, merci de l'info ! » répondit rapidement Wyk avant de se lever avec sa bière en direction de l'escalier.
(Des paris. Qui dit pari, dit argent...)Une fois arrivé à l'escalier il commença à descendre.
(En même temps ça paraissait évidant ! Vu les gens qui sortaient de l'établissement je m'attendais à quoi ?..) Pensa Wyken en hochant la tête.
Au fur et à mesure qu'il descendait les marches, Wyk pouvait entendre les cris, les menaces, les injures et les stupeurs émanant de la salle. Une fois devant la porte, il l'ouvrit la porte pour entrer. Mais si l'ouverture était accompagnée des cris, Wyk fût étonné de se rendre compte qu'elle fût aussi accompagnée d'une odeur de sueur désagréable. En effet la salle était remplie. Les gens se bousculaient pour parier, agitant à bout de bras leur bourse. Wyk entra dans la salle, mais n'en apercevait que la foule, aucun détail n'était perceptible. Soudain un cri dépassa les autres
« Oui... Allez, allez, ALLEZ ! OUI ! GENIAL ! »
Puis un grand calme suivit. Les gens semblaient stupéfait et le silence régnait. Puis la voix reprit
« Par ici les Yus messieurs dame! Allez allez dépêchons, j'ai d'autre chose à faire. Et op, merci, c'est une joie de parier avec vous ! »
(Mais qu'est-ce qu'il a fait ? Pourquoi tout le monde se tait ?...)
« On remet ça quand vous voulez ! » Rajouta l'homme en ricanant
Puis la foule s'écarta et un homme en sortit. Il était de taille et de carrure normal. Il portait des cheveux cour qui venaient caresser son front. Une cicatrise se faisait voir sur sa joue, descendant en direction de la nuque. Ses habits n'avaient rien d'exceptionnel, même s'il était tout de même un peu plus coquet que ceux des autres. Dans sa main se trouvait un sac rempli de bourse, donc de yus. Puis l'homme se dirigea vers la porte que Wyk venait de refermer. Wyken se décala afin de la laisser passer. Ensuite, le brouhaha reprit de plus bel, comme si tout le monde avait oublié ce qui venait de ce passé...
(Étrange, il les a tous dépouillés de leur argent et personne ne dit rien...)
Wyk ne comprenait pas l'univers des paris. Pour lui, il se demandait comment, dans une telle situation, ça ne dégénérait pas à la bagarre générale pour que tout le monde dépouille le plus riche.
Puis, il décida de se retourner et de suivre l'homme. Lorsqu'il arriva au-dessus des escaliers, il vit l'homme, assit au comptoir, discutant avec la tavernière. Il décida de le rejoindre. Avant qu'il n'arrive, la tavernière repartit à l'arrière-boutique. Wyk s'installa à côté de l'homme et engagea la discussion
« Bonsoir »
L'homme répondit froidement :
« Nan »
Wyken perplexe enchaîna
« Nan ? »
« Nan, je ne souhaite pas remiser ce que j'ai gagné, nan je ne souhaite pas vous accompagner dehors afin que vous puissiez me dépouiller et Nan je ne souhaite aucunement faire affaire avec vous ! Merci, au revoir !"Wyk ne savait que répondre à ça...
(Ça a le mérite d'être claire au moins...)« Écoutez, je ne souhaite ni vous volez ni quoi que ce soit de mal honnête. C'est simple, je cherche de l'argent et vous avez de l'argent. Vu le bon pactole que vous avez amassé, vous pourriez m'en donner une partie en échange d'un service. »« Développes »« Et ben, si vous aviez une quelconque tâche que vous aimeriez voir accomplie, mais que vous ne pouvez vous en charger, je pourrais le faire pour vous. En échange d'une bonne récompense bien entendu. »« Bien entendu... Et qu'avez-vous comme talent que je n'ai pas ? »« Je l'ignore, mais en tout cas, je suis habile discret et je sais me battre. »« Je vois, j'ai sûrement quelque chose pour vous. Dans les souterraines de l'ignorance se trouve un homme à la tête d'une trentaine d'hommes. Ils ont trouvé refuge dans la partie explorée et se proclament maître des lieux. Je lui dois un service, mais je n'apprécie guère avoir à faire à eux. Si vous y allez à ma place et que vous leur rendez service à ma place, je vous récompenserais grandement. De plus, si vous faites ça bien, il se peut qu'il vous donne un petit quelque chose. Parfait pour vous non ? » « Comme vous dites. Mais ces personnes n'ont pas l'air très fréquentable... » « Ne vous inquiétez pas, il vous suffira de leur dire que vous venez en mon nom et que vous venez rendre le service que je lui dois. Ils me connaissent, ils ne vous feront aucun mal » « Ça me va. Et votre nom ? » « C'est Taxiryen. Je sais, un nom bizarre... Mais il m'appelle "Tax" » « Bien j'y vais de ce pas » « Mmh tu es direct, j'aime, vas et rapportes-moi de bonnes nouvelles ! »Wyk finit sa bière, se leva, salua l'homme et la tavernière et retourna dans la rue.
Un vulgaire Tax