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 Sujet du message: Les habitations d'en-bas
MessagePosté: Sam 30 Jan 2010 15:24 
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Les habitations d'en-bas


Les habitations de Caix Imoros reflètent le caractère de leurs habitants : sombres et sinistres. Tout est ici taillé dans le marbre noir, décoré de fines gravures aux motifs de toile d’araignée et égayé par maintes gargouilles et autres monstruosités semblant surgir des murs. Il s'agit donc plutôt d'habitations riches, les plus pauvres étant situées dans la partie haute de la ville.

La coquetterie des Shaakts les pousse même jusqu’à exposer parfois, au dessus de leur porte, le crâne des représentants de grandes familles vaincus, juchés sur un pic…Gare aux querelles de voisinage dans cette sombre cité…

Les ossements des défunts de la famille, s'ils sont morts honorablement, ornent parfois également les murs.

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 Sujet du message: Re: Les Habitations d'en-bas
MessagePosté: Mer 3 Fév 2010 17:18 
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Au commencement...



Linquant reçu la veille un messager de la Sage lui donnant un parchemin l’invitant à se rendre au palais le lendemain. Après avoir parcouru la ville de Caix Imoros pour se faire payer les derniers contrats exécutés, il décida de se rendre sans plus tarder à la propriété. Quand Linquant se déplace en ville, Il évite en général les allées principales où divers marchands d’esclaves, d’épices et d’armes essayent de vous revendre leurs camelotes. Ces rues commerçantes sont de véritables coupe gorge, Linquant est bien placé pour savoir qu’il est aisé de poignarder une cible et de s’évanouir dans la foule. Notre voleur préfère emprunter les rues annexes ou moins de monde passe, il est plus facile de voir venir l’ennemi et de se dissimuler dans l’ombre des habitations.


Rencontre avec la Sage


Linquant arrive à l'unique entrée de la propriété ou il passa son enfance. Un long tunnel faiblement éclairé, surveillé par les hommes de la maison, débouche sur une immense caverne dans le plafond doit avoisiner les 30 mètres. Dans cette ville souterraine habite tous les membres de la famille. A l opposée de l’entrée se trouve une tour qui surplombe le paysage, ce bâtiment abritant le palais de la Sage est le seul à frôler le plafond de la grotte. Linquant sans perdre de temps se rend au rendez vous, il grimpe par le seul escalier de la tour qui existe. Cet unique passage rend le palais pratiquement imprenable aux attaques, Linquant s’est toujours dit que la seule chance des adversaires était que la Sage capitule.Arrivé devant une porte trois fois plus grande que notre voleur celui ci s adresse à l intendante, une jeune Elfe âgée de 200 ans à peine, elle est resplendissante dans sa tenue luxueuse.

- J'ai rendez vous avec la Sage.

Linquant sort de sa cape un parchemin et lui tend. Pendant qu’elle parcourra la lettre, Linquant observa sa chevelure blonde, parsemée de petits éclats de pierre bleus et verts.

- Attends-moi ici

Quelques instants après la porte s ouvre sur une salle où les colonnes soutenant la voute sont recouverts d’or, la pièce est remplit de tissu venant de tous les coins de Yuimen, l’Elfe avance jusque au fauteuil de la Sage qui lui sert de trône, il baisse légèrement la tête en signe de révérence.

- Vous m’avez demandé Sage ?

La matriarche le dos tourné au voleur ne répond pas de suite.

-Effectivement, annonça t elle avant de marquer un autre silence puis en se retournant sur Linquant, J’ai besoin de tes compétences, beaucoup de personne ne jurent que par toi dans notre famille.

- J’ai déjà rendu quelques services à mes sœurs et frères.

- C’est bien, j’aime les gens dévoués à notre cause. Tu sais que notre famille est en quête perpétuelle de pouvoirs afin d’influer sur Caix Imoros. Un de mes espions m’a rapporté qu’une famille rivale va recevoir un convoi important. Selon lui, cet objet augmentera leur influence sur la ville.

-Vous voulez donc que je le dérobe.

-Tu es perspicace : si je fais appel à un voleur, c’est pour le voler dit-elle ironiquement. Mais seulement il est impératif que personne ne sache qu’il sera entre nos mains, personne ne doit te voir. Comprends-tu l’importance de cette mission.


- Oui. Répond Linquant d’une voix calme et solennel caractérisant la gravité de la situation.

(… Si cette mission est capital, pourquoi me choisir moi, il y a des personnes plus expérimentés…)

- Tu connais Erfgui.

- C’est un marchand d’esclave du nord de la cité.

-Va le voir il te donnera des précisions sur ta mission.

Linquant acquiesça de la tête, avant de reculer en rabattant sa capuche sur son visage. Il prit la direction du commerce d’esclave.*


[Suite]

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 Sujet du message: Re: Les Habitations d'en-bas
MessagePosté: Sam 13 Fév 2010 23:45 
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L’honneur

La nuit se passa sans encombre, elle fut courte mais suffisante pour se reposer. Dès les premières lueurs du jour, Linquant repart vers le Temple de la Sage.



Linquant entre avec fierté dans le temple. La mission qui lui avait été confié au pied levé fut un succès, encore hier il pensait finir au bagne ou dans des endroits bien plus terrifiants. Il monte l’immense escalier en colimaçon avec l’arrogance d’un jeune guerrier. Visage masqué, il fait son apparition devant l’intendante des lieux, une jolie fille dont la veille il avait à peine osé demander son prénom. Il n’a pas à se présenter, malgré sa capuche il est reconnu et accueilli chaleureusement.

- Bonjour Linquant, on vous attendait. Ces quelques mots sont suivis par un grand sourire à vous pourfendre le cœur. Bien que Linquant cherche toujours à masquer ses émotions, ce charmant regard l’ébranle.

-Je suis en retard ? Linquant retire sa capuche et déboutonne les boutons du haut de la cape.

-Non, mais ne vous faite pas prier, la Sage a du travail, entrainant celui-ci dans la salle du trône en saisissant sa main, au contact de délicate peau, son cœur fendu par sa grâce, se remit à battre envoyant des salves de sang dans tous son corps.Sage, notre sauveur est présent.



-Te voila, Linquant. Je suis contente, je ne me suis pas trompé sur ton compte dit la matriarche en posant sa main sur la joue du voleur.

-Je suis heureux d’avoir pu vous satisfaire.


-Ton aide a été précieuse et je voulais personnellement t’en remercié. D’ailleurs, tu risques de voir régulièrement mes messagers t’apporter des contrats. Mais tu dois continuer ton entrainement, tu peux rendre visite à notre maitre d’arme, il pourra continuer ta formation.

-J’en suis honoré. Les shaakts sont élevés dans l’adoration de la femme la plus âgée de la famille. Il se sent flatté, important. Rare sont ceux qui ont pu entendre ces mots.


-Je ne doute pas que tu as conscience de la confidentialité de nos entretiens et de tes missions. Si tu continu ce travail et que tu ne dévoiles jamais que tu travailles pour moi, je pourrais faire de toi, un personnage incontournable de notre communauté. A présent, reprends tes activités habituelles pour ne pas éveiller les soupçons, et surtout tiens toi prêt.

Linquant ne rajoute pas de mots, il acquiesce de la tête et se sauve dans le dédale de la ville souterraine.

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 Sujet du message: Re: Les Habitations d'en-bas
MessagePosté: Mer 17 Fév 2010 14:13 
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Repérage des lieux



Sur le chemin, Linquant compare la mission d’hier à celle d’aujourd’hui, il trouve que ce contrat d’espionnage est d’une banalité affligeante, mais bon il pourra tranquillement ce remettre de ses émotions de la veille.
Le marchand d’épices vertes tient une boutique sur le coin d’une rue, des draps tendus à deux mètres du sol protègent les étalages sur la chaussé, une double porte vitrée sur le coin du bâtiment donne accès à la boutique, au dessus se trouve des habitations louées. Linquant décide ne pas entrer dans le magasin. Mais ne connaissant pas le visage d’Elë, il se demande comment la reconnaitre à vingt trois heures quand elle va sortir. Pour l’instant, Il se balade dans le quartier passant de stand en stand, admirant les dagues dont les métaux des lames sont mélangés avec des colorants donnant en aspect satiné dans de multiples teintes, les couteaux dont les manches sont faits à partir de divers matériaux : bois, os, pierres, et il y a différentes formes de katars qui procurent un bruit particulier quand ils fendent l’air. Il se dit qu’il serait temps de remplacer sa veille dague. Ce qui attire le plus attention de notre jeune voleur, ce sont les gadgets de l’alchimiste, il vend des boules imitant parfaitement le brouillard idéal pour se dissimuler, des pilules augmentant la vélocité et l’agilité voir même la force, des capes de dissimulation, des grappins, et le plus impressionnant ce sont les boules spectres ; elles permettent a qui les ingère de projeter une image de soit tels un spectre de soi même d’où le nom et plus vous payez cher et plus le nombre de spectres augmente de plus certains clones sont contrôlables par la pensée. Bien que Linquant rêve de posséder tous ces articles, il faut avoir la bourse qui suit pour les acquérir ou être un voleur à l’étalage expérimenté. Linquant est professionnaliste, il ne va pas risquer de se faire prendre pour chapardage alors qu’il est en pleine mission. Ce sera pour une prochaine fois.

(Enfin voila, ce qui m’intéresse)


Traine un petit garçon, regardant avec envie les étalages de nourriture, son pantalon est souillé par la poussière, ses vêtements sont arrachés et la couleur est passée par le temps. Linquant s’approche du vagabond:

-« Tu vas bien ? Tu as envie des ces friandises ? »

-« oui » dit l’enfant timidement en ayant un pas de recul.

Linquant achète une petite broche sans grand valeur et un paquet de gourmandise, en avale une et en donne une boule de couleur rouge à l’envieux. Ce dernier la gobe sans même la mâcher, On peut se demander s’il a senti le goût. Cette gourmandise sur lui pique la gorge et entraine une quinte de toux.

-« Le reste est pour toi si tu me rends un petit service et tu d’accord ? »

-« oui » dit il sans pouvoir résister à se doux parfum sucré et acidulé.

-« Très bien, suis moi donc » Linquant amène le garçonnet prés de la boutique d’épices vertes à quelque pas de là en lui distribuant des sucreries de temps à autres comme pour lui augmenter son courage.Une fois dans une ruelle, cachés du regard des badauds, Linquant informe le vagabond de sa quête :

-« Donc comme promis, tu auras le droit à ce paquet, si tu amènes cette broche à une dénommée Elë. Je t’explique : Tu entres dans cette boutique »
dit Linquant en la montrant du doigt. « Tu racontes au marchand qu’une jeune dame a perdu cette broche et que tu souhaites lui rendre, Mais il est impératif que tu lui donne en personne, prétexte que tu espères avoir une récompense. Le plus important est que tu puisses me la décrire, sans description, pas de friandise. »

-« Mais si il ne me laisse pas entrer… »
Demande le jeune missionné apeuré comme un moineau qui quitte pour la première fois son nid.

-« Tu dois trouver le moyen, les mots pour arriver devant Elë, toute la difficulté de la mission réside là, je sais que tu peux y arriver » Linquant l’encourage car la réussite de la mission dépend de son intervention. Linquant le saisit par les épaules comme pour le motiver, cependant il a tous de même des craintes sur le succès de la tâche.

Le petit aventurier quitte la ruelle, sa démarche semble anxieuse mais il ne recule pas, il avance, chaque pas est une victoire, un gain de témérité. Lorsqu’il franchit le seuil de la boutique, Linquant change de ruelle, pour limiter les risques d’une éventuelle trahison volontaire ou non.
Enveloppé dans sa cape faisant corps avec le mur; il attend le retour de son espion en herbe.


HRP
Demande d’orientation au GM :
1. Linquant obtient les renseignents
2. L’enfant est incapable de faire uns description d’Elë
3. L’enfant craque et dénonce

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 Sujet du message: Re: Les Habitations d'en-bas
MessagePosté: Mer 17 Fév 2010 19:58 
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 Sujet du message: Re: Les Habitations d'en-bas
MessagePosté: Lun 27 Juin 2011 06:59 
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Un départ ?

Assise en tailleur sur mon lit, les yeux clos, et enfermée entre les quatre murs sombres de ce qu’était ma chambre, je tournais sans cesse dans ma tête les pensées qui me faisaient rêver et me terrorisaient à la fois. Je savais depuis toute jeune qu’un jour je n’arriverais plus à cacher à mon peuple les fluides qu’ils haïssaient tant et que je devrai partir avant qu’ils ne les découvrent. J’ignorais simplement quand je devrai les quitter et comment le faire. Je ne les haïssais pas, mais le moment était venu de m’en aller. Un goût soudain pour l’aventure et le changement m’avaient poussée à prendre ma décision, mais surtout l’instinct de survie qui m’habitait. Je n’étais pas sans ignorer le sort qu’ils m’infligeraient lorsqu’ils découvriraient mon secret le plus cher. Une séance de torture horrible qui me ferait souffrir jusqu’à ce que mes cris de douleur s’étouffent dans la mort.

Je devais organiser mon départ dans les moindres détails. Mais, comment procéder? M’enfuir sans rien dire et refaire ma vie dans une autre ville, ou un autre continent? Non, je n’étais pas lâche à ce point. Je devais me trouver une raison de partir, qui aux yeux de ma famille serait digne d’une shaakt, disciple de Valshabarath. J’avais encore le temps d’y penser, le soir s’assombrissait il me restait encore toute une nuit pour y réfléchir.

J’ouvris les yeux, l’obscurité était totale, mais je voyais très bien dans cette noirceur. J’enfilai mes vêtements, couvrant mon corps de sa nudité et posai ma cape de satin sur mes épaules pour me tenir chaud en cette nuit sombre. Je sortis sans faire de détour par la cuisine, je n’avais pas faim, mon estomac était noué de par mes inquiétudes.


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 Sujet du message: Re: Les Habitations d'en-bas
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2011 17:59 
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Je me dirigeai lentement vers le bureau de ma mère, les pas qui me séparaient encore de la pièce me permettaient de songer sur la manière de lui dévoiler le sujet, si seulement elle m’accordait du temps. À mes souvenirs, elle passait le plus clair de son temps dans ce bureau et ce qu’elle y faisait restait des plus mystérieux. Je me rappelai que les rare fois où j’y avais mis les pieds c’était trainée de force par l’une de mes sœurs pour y recevoir une correction à cause d’une bêtise. Je ne gardais pas un bon souvenir de cet endroit, mais avec l’âge je n’y étais plus retournée. Mon cœur battait fort, la porte n’était qu’à quelques centimètres. Oserais-je frapper et annoncer mon départ? Je levais le poing, incertaine et tremblante, puis frappai.

La réponse de ma mère ne se fit pas attendre et elle me fit entrer. La pièce était tel que dans mes souvenir, peut-être un peu plus petite? L’unique fenêtre dévoilait un ciel d’encre, les rideaux étant ouverts pour la nuit, ou du moins il en montrait une infime partie puisque nous vivions sous terre. Ma mère était assise dans un grand fauteuil, dos à la fenêtre et à moitié dissimuler derrière l’énorme bureau. Celui-ci était couvert de livres et de parchemins aux allures anciennes et poussiéreuses. Une plume était posée à côté d’un encrier, prête à être utilisée. Ma mère me regardait de glace, je n’avais jamais vraiment vue d’émotion traverser son visage, à croire qu’elle était faite du même marbre noir que toute la ville. Son visage avait vieillit depuis la dernière fois où j’avais pu la regarder plus d’un instant, mais elle n’avait rien perdue de sa prestance. Je me rappelai la raison de ma venue, mais j’hésitai encore à prendre la parole. Ma mère me fixait, attendant que je lui dise la raison de mon intrusion dans son antre. Prenant mon courage à deux mains je finis par me décider. D’une voix tremblante je commençai par le début.

« J’ai quelque chose à vous annoncer mère. »

Arquer un sourcil fut sa seule réaction. Je ne m’en étonnai pas, elle n’avait jamais fait preuve d’une grande expressivité.

« J’espère que c’est important Sienna. » Lança-t-elle simplement.

« Assez, oui. »

« Alors, dis-moi ce que c’est, que j’en juge de par moi-même. »

Je m’empêchai de sourire, pour une fois ma mère prenait du temps pour m’écouter.

« Ce soir je suis allée au temple de notre déesse et j’ai discutée avec l’une des prêtresses et… »

« Je n’ai pas besoin de toute l’histoire, tiens-toi en au principale. »

« Bien sûr. J’ai pris la décision de partir de Caix Imoros pour semer le culte de Valshabarath. »

À ce moment-là ma mère parut surprise, mais ça ne dura pas plus d’une seconde. J’étais convaincue qu’elle avait déjà planifiée quelque chose pour m’empêcher de partir.

« Tu veux partir, mais tu ne sais pas même pas où aller, tu n’as jamais quittée cette ville. »

Voilà qu’elle mettait les failles de mon plan en évidence, sans qu’elle n’en sache plus.

« Peu importe où la route me mènera, mon but est de convertir les faibles. »

« Tu m’as l’air bien décidée. »

Elle me regardait toujours aussi fixement, je pus voir un mince sourire vicieux couvrir ses fines lèvres vermeilles. Elle avait quelque chose en tête, je prévoyais le pire. J’étais déjà en train de prévoir ma fuite avant qu’elle ne m’en empêche et que je ne puisse plus rien y faire.

« J’organiserai ton départ, va préparer tes affaires et repose toi, ce sera une question d’heures avant que tu partes. »

J’en restais bouche bée. Au contraire de ce que je pensais, ma mère était en accord avec mon départ. Si elle avait su les vraies raisons je serais déjà morte à l’heure actuelle. Je me retirai de son bureau avant qu’elle ne change d’avis et me dirigeais à ma chambre.


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 Sujet du message: Re: Les Habitations d'en-bas
MessagePosté: Ven 1 Juil 2011 03:14 
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Arrivée à ma chambre, constatai que je n’avais pas de quoi remplir un baluchon avec toutes mes affaires. Je ne possédais pas grand-chose à part tout ce que j’avais sur moi, je pourrai mettre dans mon sac une couverture, ainsi que des provisions. Je m’étonnais toujours que ma mère me laisse partir sans plus d’explications, ce n’était pas dans ses habitudes d’ignorer autant d’informations. D’ordinaire elle voulait être au courant de tout ce qui se passait partout autour d’elle, son comportement me laissait douteuse. Elle avait sans doute quelque chose en tête.

Préparer mes bagages ne fut pas long, j’attrapai le sac en toile que j’avais rangée quelque part dans la pièce et y glissai une couverture. J’irais plus tard dans la cuisine pour remplir mon sac de victuailles, pour l’instant je n’avais rien de mieux à faire que de suivre les conseille de ma mère et de me reposer malgré que je ne sois pas fatigué. Je m’étendis sur le lit et fermais les yeux, une petite séance de méditation me permettrais de planifier certaines chose, comme les endroits où j’irai, si ma mère ne l’avait pas déjà choisi à ma place. Rien ne m’empêchait par la suite de changer d’itinéraire.

Je ne pourrais dire combien de temps j’étais restée allongé à réfléchir. Une fois debout j’allais à la cuisine et remplissais mon sac en toile de nourriture. Mon voyage serait long, peu importe où j’irais, j’aurais besoin de manger. Le temps qu’il me restait à passer ici m’était inconnu, autant en profiter et sortir un peu. Je laissais mon sac à la maison et sortis, quand il serait temps de partir ma mère enverrait quelqu’un me chercher.


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 Sujet du message: Re: Les Habitations d'en-bas
MessagePosté: Jeu 7 Juil 2011 07:24 
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Nous montâmes directement voir notre mère, il ne fallait pas la faire attendre. Des sensations d’excitation et d’angoisse se mélangeaient dans mon être lorsque nous traversions le couloir de pierre noire et arrivions au bureau. La porte était ouverte, signifiant que l’on pouvait entrer sans attendre. Notre mère était debout et regardait par l’unique fenêtre de la pièce. En nous entendant entrer elle se retourna, son air était aussi dénudé d’émotions que lorsque je l’avais quittée plus tôt.

« Vous voilà enfin, assied-toi Sienna que je t’explique ton voyage. »

Elle me désigna d’un geste de la main les fauteuils pourpres et bronze au fond de la pièce. Je vis la déception dans le regard d’Alaena, elle voulait savoir ce qui en était, mais n’était pas invité. Notre mère le perçut aussi et pour une fois faisait preuve de compassion.

« Vas t’assoir aussi Alaena, si tu veux rester. »

Elle vint me rejoindre sur le canapé moelleux la mine ravie. Notre mère prit place devant nous et commença à parler de mon voyage sans tourner autour du pot.

« Si tu veux partir pour servir Valshabarath, le mieux est de te rendre à Kendra-Kâr. Là-bas la grande déesse n’est pas très populaire auprès des hommes, mais certains et même plusieurs sont facilement corruptibles. Il te suffira de prendre ceux qui ne croient en rien ou ceux qui ne connaissent pas la puissance de Valshabarath pour que leurs esprits faibles soient illuminés par la lumière noire de la déesse. Mais prends garde, le peuple n’est pas très fervent de notre divinité. Ils essayeront sans doute de te faire entendre leurs raisons ou de simplement t’écarter de la vie. »

Elle s’arrêta dans son discours pour reprendre son souffle. Je n’étais pas sans ignorer que les autres peuples reniaient majoritairement Valshabarath et que ma quête serait longue et ardue. Notre mère ne faisait que valider mes pensées.

« La route que tu devras emprunter est longue et dangereuse. C’est pourquoi j’ai fait appelle à quelqu’un de l’extérieur pour te guider et te protéger durant ton voyage. Adrennor Elerossë veillera sur toi jour et nuit jusqu’à ce que tu reviennes ici, à Caix Imoros. »

Ce qu’elle venait de m’annoncer ne me plus pas, en quelques sortes, elle m’imposait un chaperon qui me surveillerais sans relâche et m’empêcherait de faire ce que je voulais. Tout de suite je pensai à m’en débarrasser le plus tôt possible. Je me doutais qu’il aille tout rapporter à ma mère, et ça je ne l’accepterais pas.

« C’est pour me surveiller que vous me coller un guide? »

« C’est pour être sûr qu’il ne t’arrive rien. Comme je te l’ai dit, les routes sont peu fiables, des bandits et autres créatures sauvages peuvent t’attaquer, tu ne sais pas te battre et tu n’as aucune arme. Je ne prends aucun risque qu’il arrive quoi que ce soit à mes filles. »

Elle avait raison, c’est pourquoi je me contentai de baisser les yeux et de ne rien lui répondre. Elle fit sortir ma sœur et continua à me parler, sa voix n’était plus aussi dure.

« J’ai également quelque chose de spéciale pour ton voyage à Kendra-Kâr. »

Elle alla à son bureau et sortit un contenant en bois rond pour les parchemins. Elle me le tendit et me fis jurer de ne jamais l’ouvrir. Il était scellé à la cire.

« Je veux que tu remettes cette lettre à quelqu’un qui vit dans la cité blanche, son nom est inscrit sur l’étui tu n’auras pas de mal à la retrouver. »

J’acquiesçai d’un hochement de tête. C’était donc pour ça qu’elle n’avait pas rechigné à mon départ, elle avait une occasion de se servir de moi pour remettre cette lettre à une personne lointaine.

« Maintenant, vas-mettre ça dans ton sac et sort dehors, Adrennor Elerossë t’attend. Au revoir ma fille. »


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 Sujet du message: Re: Les Habitations d'en-bas
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 04:49 
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La scène ne fut nullement dramatique, ma mère retourna s’assoir à son bureau et se fourra un parchemin sous le nez. Aucune larme, ni aucune autre marque d’affection. J’étais en colère contre elle, car elle me mettait entre les pattes un guide que je qualifierais plus d’espion et que par aucun moyen je ne pouvais revenir sur sa décision. Avec un dernier regard sur ma génitrice, je quittai la pièce. Le nom de l’espion m’était inconnu, j’allais découvrir son identité dans quelques instants.

Alaena écoutait à la porte, je la vis s’écarter quand je sortais. Cela ne m’étonna pas le moins du monde.

« J’étais persuadé qu’il y avait quelque chose de louche dans cette histoire. Maintenant j’en suis certaine. » Déclara-t-elle en m’accompagnant.

« Ne t’inquiète pas Alaena, aller porter une lettre ce n’est pas sorcier. »

J’essayais de la rassurer, mais ce n’était pas évident quand moi-même je m’inquiétai.

« Méfis-toi quand même! »

« Rassure-toi, cet Adrennor Elerossë, est sensé veiller sur moi. » Je prononçais ce nom avec une pointe d’amertume.

Elle était aussi en colère que moi, je dirais même d’avantage. J’allais récupérer mon sac de toile et fis mes adieux à ma sœur. Elle me témoigna plus d’affection que notre mère en m’enlaçant simplement dans ses bras. Je sortis de ma demeure et je lui jetai également un dernier regard, je n’y reviendrais pas avant longtemps et je m’en réjouissais.


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 Sujet du message: Re: Les Habitations d'en-bas
MessagePosté: Lun 28 Déc 2015 13:08 
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J’émerge de mon sommeil lorsque l’on toque à la porte de ma chambre. En dessous de la lourde tenture on voit sourdre la faible lumière qui règne dehors : il doit être relativement tard. Je me lève et me drape dans les vêtements sélectionnés la veille. J’ai passé la semaine à m’entrainer pour maitriser la magie que les anciens livres nomment simplement « le fluide » ; des exercices pratiques, qui requièrent un grand calme, une grande patience et une bonne capacité de visualisation. Je possède tout cela. J’y ai travaillé toute mon enfance, et j’ai lu tout ce qui m’était accessible et concernait ces fluides. En arpentant les recueils présents dans la bibliothèque familiale, j’ai découvert un bijou de savoir. Recouvert par une épaisse couche de poussière, sur un rayonnage perdu entres des dizaines et des dizaines d’autres, le volume s’intitulait La Volonté des Ombres. Nombre de choses sont décrites dans cet ouvrage : et si certaines choses dépassaient largement mon niveau, d’autres était à ma portée. Il m’a pourtant fallu bien des efforts, ces dernières années, pour parvenir à maîtriser la magie des ombres. Et encore, maîtriser est un bien grand mot. Manipuler serait plus exact. Mais j’ai réussi, il y a quelques mois, à en faire quelque chose de construit. En empruntant deux esclaves de Mère, j’ai pu m’entrainer à autre chose que de lancer de plus en plus loin les fils noirs qui circulent en moi.

Dans ma chambre, ici même, j’ai fait enchainer les deux serviteurs à la lourde armoire qui abrite mes possessions. Nuit après nuit, j’ai projeté ma magie vers eux, suivant avec rigueur le protocole détaillé dans le grimoire que j’avais déniché. Les voir se tordre de douleur n’était en aucune façon l’objectif ; et s’ils n’avaient pas leur mot à dire, je faisais bien attention de ne pas gaspiller leur vie.

Puis vint cette nuit particulière. Exténuée par de longues discussions diplomatiques et sournoises avec la Maison Noble des Eldar An, j’ai laissé s’écouler de moi sans y prendre garde les fluides sombres : au lieu de les projeter vers les esclaves en utilisant ma volonté, j’ai simplement relâché cette dernière. Le contrôle sur mon esprit et sur mon corps que j’exerce à chaque rencontre, à chaque sortie dans la ville qui est la mienne, s’est alors brisé, et j’ai compris par la suite que c’était cette digue qui m’empêchait de manipuler comme je le souhaitais mes compétences. Comme deux serpents de ténèbres pourvus de mes intentions, des filaments de fluide se sont approchés des deux hommes avant de s’enrouler autour de leurs membres et de leur poitrine, puis d’entrer en eux par la bouche. Les deux hommes se sont immobilisés, et j’ai cru les avoir tués.

Pestant contre cette maudite journée, j’ai ensuite remarqué qu’ils continuaient de respirer. Leurs veines semblaient parcourues par mon fluide noir, et mon esprit semblait instinctivement comprendre qu’il y avait une part de moi en eux. Rappelant alors à moi cette portion de mon âme, en retenant mon excitation, d’innombrables filaments ténébreux jaillirent de leur poitrine pour s’enfoncer en ligne droite dans la mienne, avec violence. Seulement à ce moment, les hommes s’effondrèrent, comme plongés dans une catatonie intense. Moi, j’avais l’impression de ne jamais m’être sentie aussi vivante, aussi bien, aussi puissante. Exactement comme le décrivait mon livre de référence, je sus que j’avais volé leur énergie. J’exultais. C’était il y a deux semaines.
Depuis, j’ai réitéré ce relâchement de nombreuses fois, fait jaillir de moi ombres voleuses. Chaque fois, je me suis sentie plus euphorique et plus forte. Sans relâche, pendant de nombreuses heures, j’ai laissé s’échapper de moi ces ombres serpentines. Jusqu’à ce que plus rien ne puisse sortir. J’ai appris à moduler ma puissance, à rendre cela presque imperceptible par mes cibles : chaque fois, les indications de mon manuel étaient exactes. Les deux esclaves sont morts il y a maintenant deux jours, et je les ai fait évacuer de la chambre. Ils ressemblaient à des vieillards desséchés depuis quelques années déjà. Mon teint est aujourd’hui encore parfait, et lorsque je passe devant l’imposant miroir sur pied qui orne ma chambre, je vois briller dans mes yeux l’héritage de mes ancêtres.

Ma tenue aujourd’hui est bien particulière. D’habitude, je revet une lourde robe sombre et finement travaillée, mettant en avant mes atouts féminins. Aujourd’hui, ma robe est plus fine, plus proche du corps et monte jusqu’à mon cou qu’elle enserre dans un colier de tissus violet tirant sur le noir. Une bande argentée ceint ma poitrine, remontant en un pic entre mes seins. Le tissu, noir en dessous de cette bande, est plus collé au corps jusqu’à ma taille, et chacune de mes côtes est renforcée d’un morceau de métal apparent, qui se prolonge jusqu’à mon nombril pour former une araignée. J’attache à la ceinture un objet que je me suis faite forger pour mon usage exclusif : une nouvelle araignée, sombre celle-ci, dont les huit pattes désignent des runes parmi un ensemble que j’ai piochées dans le grimoire de La Volonté des Ombres, et que j’ai fait graver sur un cercle d’or. La ceinture bloquée entre le cercle doré et l’abdomen de l’araignée, l’objet ne risque pas de tomber.

J’avais entrepris cette démarche suite à un conseil laissé par l’auteur du recueil : un objet personnel peut servir de focalisateur pour son possesseur, et devenir en quelque sorte un améliorateur de puissance. Un outil de travail fantastique, en somme. Je suis, pour être honnête, satisfaite de mon choix. C’est presque toujours le cas, de toute façon : je fais très peu d’erreurs.

L’attirail combine avec élégance sobriété et puissance. Ce sera parfaitement adapté à ce jour particulier, où mes services seront surement plus magiques que diplomatiques. Aujourd’hui, je suis prête. Aujourd’hui, je commence à attacher à mon nom la renommée qui lui ouvrira les portes de mon futur. La milice m’attend. Encadrée par quelques esclaves qui me servent de garde du corps, je sors du luxueux manoir familial pour accomplir mon destin.


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