Lorsque vous êtes tous rentrés au camp, les cartographes ont dessiné ce qu'ils ont pu. Vous pouvez le voir sur les informations de la quêtes.
La nuit qui va passer sera extrêmement froide. Malgré vos abris de fortune, un petit vent vous fera frémir, ce qui vous réveillera même parfois. Les tremblements de terre ont cessé. La nuit est calme, et la garde paraitra extrêmement longue...

Pourtant le jour se lèvera. Par endroit, des fumerolles sont apparues. Vous vous dirigez alors vers le Nord, traversant un désert de glace plat immense. Arriver tout au Nord vous occupera toute la journée. Un manque d'eau commence à se faire ressentir. Heureusement, la glace peut être transformée pour le moment. Le soir vous vous préparez directement à dormir. Le ciel est déjà rosé.

Le début de la nuit arrive. Bogast et Seldell montent la garde durant cette nuit là. Il fait toujours aussi froid...

Rendez-vous vendredi soir pour la suite ... Finalement non ... Je le mettrai dans la prochaine partie, RP déjà ça, ca sera pas mal
C'est conséquent à RP j'imagine

Les autres rentrent dans les abris de fortune tandis que moi et Lelma restons dans le froid. Nous n'avons pas de quoi faire de feu et le noir envahit très vite l'atmosphère. Seules les étoiles nous amènent une lueur blafarde.

(A quoi ça sert de rester de garde si on ne peut voir le danger arriver. Enfin, à défaut de le voir, on peut au moins l’entendre.)

La fille de Lelma reste un petit peu à coté de nous, n’abandonnant pas son père à sa longue nuit tout de suite. Je m’approche et cherche à entamer le dialogue.

(La nuit risque d’être ennuyeuse, autant profiter des présences qu’il y a encore…)

« Alors petite, Tu tiens le coup ? C’est vraiment un rythme soutenu, et j’ai peur que ce ne soit que le début… »

La nuit tombe rapidement, on se retrouve à deux humains à la garde, dans le froid et la nuit noire totale, à peine éclaircie par les étoiles, nombreuses dans le ciel. L'autre humain s'approche de nous et s'adresse à Seyra :

"Alors petite, Tu tiens le coup ? C’est vraiment un rythme soutenu, et j’ai peur que ce ne soit que le début…"

"Bonsoir monsieur ! Oui ça va, j'ai été malade par les sales bestioles mais j'ai vite repris pied ! Un peu de fatigue mais rien de grave ! J'attend avec impatience la suite !"

"Ah lala, la fouge de la jeunesse ! Vous nous avez sauvez la vie tout à l'heure au milieu de cette eau bouillante qui ronge et brûle. Vous avez un pouvoir intéressant !"

L'enfant semble tellement enthousiaste que son entrain devient contagieux. Je lui souris chaleureusement.

"Moi aussi, j'ai hâte de faire le tour de l'île. On va découvrir plein de choses... Je susi déjà bien content d'avoir gravi cette montagne neigeuse."

Puis je me tourne vers le père, qui me complimente.

"Merci, j'essaie de faire du mieux que je peux pour rendre le don que m'a fait Yuia utile à tous. Je suppose que vous devez être un guerrier hors-pair, aux vues de votre armement. J'espère seulement que vous n'aurez pas à montrer votre art, cela voudrait dire que les animaux du coin sont plus gros que les insectes que nous avons rencontré..."

Ce manque de présence animal est un soulagement pour la sécurité, mais pas pour les réserves de vivres. Je regarde un instant la jeune fille et un affreux sentiment de déjà-vu m'envahit.

"Oui, plein de choses !!! Mais il fait froiiiiid ! Je vais aller sous ma maison de glace ! Bonne nuit monsieur ! Bonne nuit papa !"

Seyra va pour aller se coucher et se retourne, croisant le regard de l'homme.

"Que vous arrives t’il ?"

Je regarde Seyra et lui demande.

"Que veux-tu dire ?"

Je suis surpris par Seyra qui croise mon regard. Ne comprenant même pas mes pensées à son égard, je balbutie.

"Je... euh... J'ai l'impression qu'elle me rappelle quelqu'un, mais je n'arrive pas à savoir qui..."

Je n'ose plus regarder l'enfant et dirige mes yeux vers le vague lointain ténébreux.

(Que m'arrive-t-il ?)

Seyra lui sourit et dit :

"Je suis Ynorienne comme vous il me semble ? Je dois ressembler à une de vos connaissances."

L'homme semble troublé, je ne sais pas quoi penser. Je commence à grelotter de froid, Seyra le voit et va me chercher des couvertures. Une fois couvert la température de mon corps remonte un peu.

"Et bien je sais pas comment vous faites pour pas avoir froid." Lui dis-je.

"Ca doit être ça... Une connaissance..."

(Pourtant, je n'ai pas connu de petites filles de son âge... Et j'ai l'impression d'avoir vu ses traits quelque part, mais beaucoup plus sérieux, sans toute la jovialité dont elle fait preuve...)

Lelma a froid et sa fille va chercher des couvertures, alors que celui-ci s'étonne de ma résistance au froid.

"Je viens des montagnes bordant l'Ynorie et j'ai toujours vécu dans les neiges. J'ai cette habitude qui par contre me rend très sensible aux grosses températures."

Un souffle de vent glacial passe et je frissone, à moitié par réflexe, puis émet un petit rire.

"Par contre, si la température continue à descendre, je serais dans le même cas que vous."

"Me voila rassuré, vous êtes bien humain !"

Le vent se lève glaçant encore plus l'atmosphère.

"Et bien on sera mort avant demain avec cette température ! Et puis à quoi bon garder alors qu'on ne voit rien ?"

(Tu veux voir ?)

(Comment ça ?)

(Moi je vois et toi tu peux voir par moi !)

(Ah bien, tu m'apprendras !)

"On ne peut pas voir grand chose, mais on est réveillé, si il se passe quelque chose, on s'en rendras compte..."

Je réfléchit quelques instants.

"D'ailleurs, je ne me rappelle pas avoir senti d'autres séismes depuis quelques heures ?"

"Oui pas d'autres secousses, tant mieux ! Espérons que cette montagne de feu se calme et nous laisse en vie ! Espérons aussi qu'il n'arrive rien cette nuit !"

Je commence à tomber de fatigue après une journée éprouvante.

"Vous avez raison, c'est un bon signe... La suite devrait se dérouler plus tranquillement que sur la montée de la montagne."

Un silence s'installe et je baille, machinalement. Sans m'en rendre compte, je m'engourdis dans le froid grandissant, tenter de dormir pour me reposer de cette journée exténuante.

Mes paupières cillent un instant et je me reprends, ouvrant les yeux bien grands. Je me lève et décide de faire une ronde, pour rester attentif plus que pour vérifier l'arrivée d'un danger.

(La nuit va être terrible je le sens. J'espère ne pas m'assoupir avant l'aube.)

Keynthara remuait dans ses couvertures. Ce n’était plus les terribles tremblements de terre qui la dérangeaient car le volcan s’était petit à petit calmé. Non, c’était bel et bien le froid qui la perturbait dans son sommeil. L’air était glacial et doucement il s’insinuait sous sa couche pourtant très épaisse. À certains moments, on pouvait entendre le vent siffler et le voir s’engouffrer dans les petites maisonnettes, mais tout ce qu’elle voulait, c’était dormir, et ne pas quitter ce demi-sommeil dans lequel elle était plongée et qui pouvait cesser à tout moment...
Quelque part à côté de la Petite frigorifiée, le jeune rouquin cherchait sa présence. Il tâtonnait doucement au-dessus des couvertures et elle entrouvrit ses yeux pour reconnaître l’imperceptible silhouette du jeune homme grâce aux maigres rayons de lune qui parvenaient à travers les petite brique de glace...

( Je... Je... Je suis réveillée, j’ai si froid...)

Sans vraiment séparer ses pensées de ses paroles, elle murmura de sous la couverture :

« J’ai si froid Seldell, viens... »

Elle se retourna un peu vers lui et souleva doucement ses lourdes couvertures pour l’accueillir auprès d’elle. Le meilleur moyen de se réchauffer était encore bien d’être deux et ils avaient maintenant le double de couvertures. Les choses ne pouvaient qu’aller mieux à présent, recroquevillée dans les bras chaleureux de son ami....

J'ai du mal à dormir, seule dans mon igloo. Mon regard inlassablement détaille le toit de glace au-dessus de moi. Un fin vent glacial vient rafraîchir le petit abri déjà pas bien chaud.
Seyra fini par me rejoindre, laissant son père et le cryomancien faire leur garde.
(Deux humains... Ils ont besoin de dormir, ils ne tiendront pas une nuit sous des conditions particulières.)
(Bah y a les elfes dans deux heures.)
(En espérant que les autres se bougent...) pensé-je bien décidée à rester dans la chaleur relative.

En frissonnant de la tête au pied, je sens la petite s'endormir près de moi. Je plonge tardivement dans un sommeil fragile entendant la jeune humaine claquer des dents dans son sommeil. Mes réveils sont nombreux, dû au froid et aux plaintes de l'Ynorienne dans son sommeil.

(Je vais pas réussir à me reposer comme ça.)
(T'as qu'à la réchauffer.)

Le froid est mordant, mais je sais que je résisterais mieux qu'elle de toute façon. De plus, je doute parvenir à me reposer convenablement avec ce petit être frigorifié. Je me décide donc à sacrifier un peu de mes couvertures et à la réchauffer au maximum, quitte à rejoindre les deux veilleurs au pire. Sans attendre donc, je la réveille doucement avec un sourire.

"Seyra, laisse-moi te réchauffer, tu es glaciale."
"Non, ça va... j'ai pas froid."
Malgré une bravoure honorable, elle ne parvient à réprimer ni les frissons, les claquements de dents, ni même ses lèvres bleutées.
"Jeune humaine..." Dis-je à mi-voix en soupirant. "Laisse-moi quand même te réchauffer, ça ne te fera aucun mal."

Vu la pudeur de la jeune fille, j'ai vite renoncé à lui faire changer de vêtement, le père sera plus doué que moi pour cela. Mais à défaut, des couches en plus aideront. Je lui demande d'ôter juste la vieille cape humide de mon père ce qu'elle accepte de faire. Je l'enroule alors dans sa couverture la plus sèche, puis la seconde puis enfin d'un de mes couvertures, de manière à l'isoler presque entièrement, à part la tête, des courants d'air. Pour finir, je lui remets la cape de mon père et enfile aussi le capuchon de manière à isoler la nuque et la tête. La voilà emballée de la tête au pied, au maximum à l'abri du vent.

Je peux enfin m'endormir serrant la cape du prêtre de Yuimen et pestant intérieurement contre ses couvertures de taille humaine ne me permettant pas de m'abriter totalement. La cape semble malgré tout plus chaude que prévu et je m'endors, mes armes à portée de mains, mon armure en guise d'oreiller.

Je me réveille plusieurs fois tandis qu'un fin courant d'air pénètre entre les fines briques de glace. Seyra est venue se coller à moi, cherchant sans doute ma chaleur ou tout simplement un abri contre le vent qui vient me glacer le dos.

(Vous êtes mignonnes... on dirait un ...)

Je n'ai pas entendu la suite, m'étant déjà rendormie. Je parviens enfin à avoir mon comptant de sommeil et reste allongée à attendre l'aube et le soleil qui nous réchauffera tous un peu. Voyant de fines lumières se glisser par les interstices, je soupire, sachant qu'il est encore tôt, peut-être même pas minuit. Je regrette alors amèrement d'être une elfe et non une humaine capable de dormir une nuit complète. Je me rappelle alors ce que me disait mon père à ce sujet quand j'étais petite:
"Ca date d'avant les étoiles dans le ciel. A cette époque-là, Ithil, notre créatrice, se sentait seule et s'est créé des compagnons à partir de ses rayons: les Sindeldi."
"Oui, mais y a des étoiles maintenant."
"Mais Ithil aime toujours notre compagnie c'est pour ça que la partie d'elle qui est en chacun de nous s'envole vers le ciel pour devenir une étoile."
"Nous devons être un peuple vieux pour avoir donné naissance à autant d'étoiles."
"Oui... mais Ithil aime aussi les vivants, c'est pour ça que nous vivons aussi de nuit."

L'histoire avait dû me marquer pour rester ainsi dans mon esprit, prête à ressurgir n'importe quand, pourtant je devais être jeune, 25 ou 30 ans maximum.

Je décide après ce bref souvenir de me lever et de reprendre courageusement la garde des deux humains. Jetant ma dernière couverture sur la fille de Lelma, je sors en finissant de lacer mon armure. Une fois dehors, je raccroche la cape et mets le capuchon pour me protéger du froid.

"Ca va? Rien à signaler?" Demandé-je aux deux humains toujours réveillés.

Cette nuit glaciale serait capable de geler n'importe qui, même le plus puissant pyromancien au monde ... Heureusement, nos couvertures nous permettaient de nous maintenir à une températeur convenable, lorsqu'il n'y avait pas trop de vent. Régulièrement, un filet d'air frais se faufile dans sous la couverture et me fait frémir doucement. Visiblement je ne suis pas le seul à m'être réveillé. Keynthara semble trembler. Elle me faisait tellement de peine que je voulu m'approcher d'elle pour la réchauffer. Elle m'appela. Peut être rêvait-elle, quoi qu'il en soit, je m'approchai d'elle et la prit dans mes bras. Elle était véritablement glacée, ce qui me fit frémir un instant, puis je sentis qu'elle prenait plaisir à sentir cet apport de chaleur supplémentaire. Lentement, mes yeux se refermaient, épuisé de ces longues journées.