Citation:
Je suis allé voir le Guérisseur, Seyra allait mal mais il me rassura, il avait concocté une potion contre le maléfice mais me conseilla de rester à l'écart. Et les jours passèrent, je restais enfermé dans mes pensées, j'allais tout les matins prendre des nouvelles de la petite, la porte s'entrouvrait mais je ne pouvais la voir, je n'avais que la tête du Guérisseur qui dépassait me racontant en quelques mots l'état de la petite ... Elle allait mieux, elle se reposait.
Puis un matin le Guérisseur vint me chercher à l'auberge alors que je venais de me lever et que j'engloutissait un petit déjeuné copieux ...
Citation:
Le Guérisseur était venu me chercher au bout du huitième jour à l'auberge en me disant quelques mots, je le suivit rapidement vers sa demeure.
En haut, dans une petite chambre largement éclairée de lumière, assis sur un petit lit Seyra regardait par la fenêtre l'activité de la fenêtre et les gens circulant dans la rue en contrebas, les enfants qui jouaient, les femmes qui allaient chercher de l'eau à la fontaine et les carrioles cahin cahat qui se frayaient un chemin sur la route pavée cabossée. Elle avait le regard perdu parmi ce spectacle, un peu triste. En m'entendant rentrer elle se retourna et me souri timidement :
"Lelma, enfin regarde je vais mieux !!!"
"Seyra, je suis content de te voir guérie !!" fis-je en lui souriant.
"Regarde Lelma, viens voir avec moi, le Guérisseur nous a donné donnez quelques objets pour toi et pour moi ." Elle me prend la main et m'amène au rez de chaussée.
"Regarde, pour toi tu as ce casque, ce glaive, mais surtout je l'ai trouvé pour toi ce magnifique collier qui ressemble au tien, le Guérisseur m'a dit qu'il était magique !!!" fit-elle joyeuse.
"Ouah, c'est du bon matériel" fis je en testant le glaive puis en mettant mon casque. Je pris aussi le collier, je me senti plus fort et moins fatigué …
Et pour moi … Ferme les yeux Lelma, je vais prendre mon équipement !
Elle se changea.
« Ouvre les yeux maintenant » dit elle joyeuse !
Elle était magnifique dans une tunique mauve de soie finement brodée d’argent. Dans ses cheveux de magnifiques plumes entremêlées, un serre-tête de métal fin et finement gravé, prolongé d’un bout de tissus dégage son front en deux pointes de chaque cotés. Dans sa main un bel arc destiné à sa taille et sur son dos de magnifiques flèches dans un carquois tout aussi beau.
« Tu me trouves comment ? » fit-elle espiègle.
J’étais étonné, qu’un changement, elle était magnifique !!!
« Tu es somptueuse Seyra, vraiment somptueuse ! »
Elle était ravie. Dans ma tête Aakia pestait un peu (Hé ho, c’est une gamine je te rappelle !!!! )
« Il est temps de rentrer pour moi Seyra, à Kendra Kâr … » dis-je un peu triste.
« Si tu pars quelque part je viens avec toi » fit-elle alerté.
« Ce n’est pas si facile » dis-je peu convaincu …
« Oh que si, demande au Guérisseur tu verras ! » dit-elle
Le Guérisseur justement était sur le pas de la porte, il venait d’arriver.
« Elle a raison, il vous suffit de l’adopter … Il n’y a même pas de papier à faire, tout est dans la parole, et je sais qu’elle vous a déjà adopté Lelma ! » dit le guérisseur.
« Alors je l’adopte, sans hésiter ! Seyra veut tu que je sois ton père d’adoption ? » demandais-je .
« Sans hésiter oui ! Mais je ne t’appellerai jamais papa Lelma ! » fit-elle joyeuse.
« Il est temps pour vous de rentrer vers Kendra Kâr, mais la route est longue et nul doute que nous nous reverrons Lelma, et toi aussi petite Seyra » dit le Guérisseur en souriant.
Je le remercia mainte fis, lui proposant de l’argent mais il ne voulu rien savoir, il nous offrit des provisions pour aller jusqu’à Bouhen. Nous partîmes alors non sans un pincement au cœur.
Je repassai chez la Liseuse des Rêves lui disant un dernier aurevoir. Elle me sourit et elle aussi nous dit que nous la reverrions …
Puis enfin nous prîmes le chemin vers Bouhen, nous preférions par la route car j'ai appris qu'il y avait des pirates sur la mer ...
Route d'Oranan vers Bouhen :
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Premier Jour
"Tu sais Lelma, j'ai fait un rêve ... " me dit sur le chemin Seyra.
"Oui Seyra, quel genre de rêve ?" lui demandais-je.
"Sombre ... J'ai rêvé de mon frère ... " fit-elle triste.
Elle ajouta :
"Il n'a pas été récupéré, les Conseillers ont mentis ... " lâcha-t'elle dans un souffle.
"Que veux-tu dire ??? Qu'a tu vu ???" dis-je alarmé.
Aakia se manifesta et sortie du collier de Nayla. "Lelma, Lelma ! Veux tu que je sente où est son frère ? Je le peux, je le peux !"
"Vas-y Aakia !"
Aakia semble se concentrer, puis au bout de quelques instant elle dit.
"Tout au nord, loin vers la mer, vers les falaises ! Poussière et ombre, chaînes et fouet ! Les carrières de pierres !!! Seyra tu as raison ton frère n'a pas été libéré!" dis aakia visiblement désolée.
" ... Et il n'y a rien à faire !" fit Seyra les larmes aux yeux.
"Si Seyra, il faut y aller, on va le libérer !" fis-je remonté.
"Tu n'irais qu'à la mort Lelma, je te le dis, on ne peux rien y faire ! Rentrons à Kendra Kâr il vaut mieux" dit-elle.
"Mais ... "
"Ne me contredis pas, tu peux pas comprendre !" fit-elle dans un sanglot.
Plus rien ne fut dit de la journée, au soir nous arrivons enfin devant le lac où nous trouvons alors un emplacement pour passer la nuit. Après un rapide repas on s'endormi tout les deux avec Aakia qui monte la garde toute la nuit.
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Second jour
Nous nous réveillâmes alors que la nuit était présente encore, mais peu à peu le noir s'estompa, laissant apparaitre l'humidité d'un brouillard opaque et angoissant. Seyra ne dit mot, elle ne voulais même pas répondre à mon bonjour. Je la laissait donc dans son coin et alla au bord de la rive du lac. J'avançais prudemment, on n'y voyais pas à 5 m ... Sur la berge je ne trouvai rien, pas de barques ni de village, il est vrai que les Natida habitent au village dans le sud. Nous n'avions plus le choix, il nous fallais contourner le lac, ce qui allait nous retarder.
Nous rassemblâmes nos affaires et on reprit la route vers le sud.
Le brouillard était génant pour notre progression, et, pour ne pas nous perdre, je décidai de longer les berges du lac. En début d'après midi nous nous arrêtâmes fatigué et nous prîmes un repas sans nous échanger une seule parole. Je voyais toute la peine qu'il y avait dans les yeux de Seyra et je n'insista pas. On reprit la route et moins d'une demi-heure plus tard nous nous arrêtâmes alerté par un bruit sur le bord du lac. Nous n'y voyions rien à cause du brouillard mais le bruit était celui d'une discussion vive ...
Aakia qui étais sortie durant tout le voyage plongea vers la source du bruit, elle n'eut pas besoin de revenir pour m'avertir du danger
(4 gobelins d'eau Lelma, ils entourent un drow évanoui ou mort, je ne sens plus sa présence, il vont le dépouiller !!) me dit-elle dans ma tête avec panique.
"Seyra ne bouge pas, il y a un danger devant nous !" dis-je.
Elle sembla acquiser mon ordre.
Je plongeais vers le bruit en fesant le moins de bruit possible ...
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Combat contre 4 gobelins d'eau :
Description : Les Gobelins d'eau sont une sous race de gobelins adaptés pour la vie dans l'eau et sur les berges. De petite taille (1m40) et peu corpulent, ils sont plus sombres que les gobelins normaux ils ont les pieds et les mains palmés. En plongée, les orifices nasal et auditif se rétractent afin de les préserver de l'eau. Leur nourriture préférée est le poisson, mais lorsque la disette vient ils sont capables de se nourrir d'algues, de gibiers sans rechigner le cannibalisme ... Leur société est basée sur le système de la tribu avec un chef de horde en mâle dominant à la tête. Ils sortent souvent en groupe de 4 à 5 pour la pêche et la chasse. Habile dans l'eau et peu maladroit sur terre ils peuvent être de redoutables adversaires.
Description des adversaires : 3 gobelins armés de petites épées (2 level 1, 1 level2 en guerrier) et un armé d'une lance (level 1 en guerrier).
Description des alliés :
Aakia : Faera de niveau inconnue, sort de Lumière aveuglante dès le départ, mais n'a pas le droit d'intervenir plus.
Seyra : Enfant PNJ de 9 ans, fille adoptive de Lelma, armée d'un arc de force inconnu, caractéristiques inconnues ...
Le Combat :
Je tenais fermement mon glaive dans ma main droite, le bouclier de bois protégeant mon avant bras gauche. Je n'avais eu que peu de temps pour apprécier ce glaive et je n'avais pas eu encore l'occasion de le prendre lors d'un combat. Mon casque était bien ajusté sur ma tête. Je distinguais dans la brume quatre silhouettes de petite taille mais je ne voyais pas ce qu'ils faisaient. Mais je le savais, Aakia me le disais que trop bien dans ma tête.
(Le drow est mort, le drow est mort, ils vont le manger oh la la, c'est affreux, fait quelque chose Lelma !!! Lelma est-tu prêt, je vais faire mon sort d'aveuglement, porte ton regard derrière toi et ferme les yeux !!) dit Aakia dans mes pensées.
Je suivit les ordres, malgré tout à travers mes paupières je vis la lumière intense puis les cris des gobelins.
"rrrryyyyaaa , mes yeux, mes pauvres yeux, ça brrrrrûlllleeeeee !!!" crièrent-ils dans un cri de souffrance.
(Vas-y Lelma, c'est le moment !) me cria Aakia dans mes pensées.
J'ouvris les yeux et couru vers les silhouettes, je porta mon premier coup de glaive horizontalement profitant de ma vitesse le coup trancha un gobelin d'une longue et profonde blessure, le projetant à deux mètres déjà hors de combat, se vidant de son sang noir au niveau de la blessure au torse et sous son bras. Il resta sur le sol sans bruit, incapable de produire le moindre cri. Les autres réagirent.
"Attaqueeee ! Nous sommmmes attaqués" sifflèrent t'ils de leur voie aiguë.
Il restait deux gobelins armés d'épée rudimentaire, adapté à leur taille mais sûrement redoutables. Les deux se groupèrent afin de faire front commun, ils avaient les yeux rouges, pleuraient toutes les larmes de leurs corps afin de se rendre la vue. Je n'hésitai pas et attaquai en premier, portant un coup de bas à haut afin d'éloigner leurs épées de leur garde et portai une estocade qu'ils évitèrent en s'écartant de ma pointe chacun de leur coté. Celui qui avait la lance se frottait toujours les yeux et restait derrière moi sans intervenir.
"Maudiiiitt humain, que viens tu faire icccccci ???" me demanda un des gobelins avec son épée visiblement surpris et inquiet de mon attaque.
Je restais sans répondre, en garde. Puis j'attaquai, donnant un coup de boulier à un en faisant un tour sur moi-même et bloquant du glaive l'attaque de l'autre. Il n'était pas fort et son attaque ne me fit même pas bouger mon arme. L'autre avait pris mon bouclier en plaine face et avait tombé son arme. Le restant attaqua, je parai une à une ses molles attaques. Il tenta à nouveau des coups de sa pointe d’épée je parai du mieux que je pouvais encore peu habitué à ma nouvelle arme. L’autre derrière s’était relevé, avait repris son arme et attaqua avec un cri strident ! Je ne pus pas parer le coup, il m’entailla le coté droit (- 2 pv) me laissant un mince filé de sang tacher mon vêtement.
J’avais deux adversaires, je les tenais à bonne distance profitant de mon avantage de taille. Le troisième n’était plus loin avec sa lance, il allait aussi attaquer … Les deux attaquèrent, je parai comme je pouvais, dégageant les épées qui cherchaient à me tailler, à me percer …
Un sifflement, une flèche. Dans la brume je ne vois rien à quelques mètres. Un archer ? Les gobelins ont arrêtés leur attaque et cherchent la provenance du projectile. Ce n’est donc pas un des leurs ? J’en profite pour attaquer, car si ce n’est pas un des leurs ça ne peut être qu’un allié vraiment bienvenu dans ce combat !
Je croise le fer avec un des gobelins, mes attaques se font plus précise, mieux maîtrisées. Il recule, heurte une pierre et glisse à terre, mais il en profite pour me donner un coup d’épée sur le mollet, ça ne tranche pas mais me fait une légère blessure, assez pour me déséquilibrer (- 2 pv), je tombe à la renverse sur les pierres humides. Le gobelin toujours debout en profite pour me foncer dessus l’épée en avant pour me percer. Un sifflement, un bruit sourd, une flèche est planté dans le dos du gobelin qui titube et lâche son arme. Je lui porte un coup d’épée circulaire dans les jambes qui le fauche et le fait tomber à terre. J’en profite pour me relever et pare l’attaque du second de mon bouclier.
(Quel est cet archer ??? )
(C’est Seyra !!! ) me dis dans ma tête Aakia.
« Seyra, reste à l’écart » lui criais-je !
Malheureusement celui qui avant une lance parti vers sa rencontre, j’entendis les cris de ma fille !
« Seyra !!! » criais-je.
De hargne j’attaquai mon adversaire de toutes mes forces, il reculait sous la force de mes attaques. Déséquilibrai je le laissais seul et parti en courant dans la brume vers les cris ! Quelques secondes plus tard, à peine, je trouvais Seyra tenant en respect de son arc celui avec la lance. Elle le regardait fixement, lui ne bougeait plus, tétanisé.
Sans crier garde l’autre me fonça dessus me portant un coup d’épée qui me taillada ma jambe ! (- 3 pv) Je me retenais de crier, tourna sur moi-même et porta un violent coup qui transperça sa cage thoracique qui craqua dans un bruit sinistre. Il tomba à la renverse sur le sol, sifflant et crachant su sang, agonisant, les poumons étant touchés.
Il n’en restait qu’un, celui avec la lance.
« Reste tranquille Seyra, il est pour moi ! »
« Lelma tu es blessé, je t’en pris une seule flèche et il est mort ! » dit-elle suppliante.
« Tu ne dois pas tuer ma Seyra ! » dis d’un ton calme et rassurant. Sur ce, j’attaquai l’autre. Sa technique avec la lance était particulièrement difficile à parer, j’évitai sa pointe le plus souvent possible, mais je ne parvenais pas à rentrer dans la zone ou je pourrai le toucher alors que lui par contre se rapprochait dangereusement de mon corps. J’étais content d’avoir un bouclier sans quoi j’aurai été percé plusieurs fois. Que faire face à un tel adversaire ? Parer et attaquer m’aurait dit mon vieux maître à Surana …
Je fis sauter mon glaive de ma main et le pris avec la lame en bas. Lui continuait son harcèlement avec son dard dont je parai à chaque coup par mon bouclier. C’est alors que j’avançai d’un pas, parant cette fois-ci son attaque par mon glaive porté lame vers le sol par ma main droite. Sa lance était alors sur ma droite par rapport au glaive. Il était piégé, je fis glisser mon glaive sur le manche de sa lance et porta un coup puissant qui trancha son ventre et son torse de bas vers le haut. Il était surpris, lâcha sa lance, tomba à genou et mourut sur les pierres humides …
J’avais tué ou blessé à mort tout mes adversaires, plus qu’une chose m’inquiétais : Seyra !
« Seyra tu n’as rien ? » fis je en la prenant dans mes bras à genou.
« Non Lelma rassures-toi, mais toi, tu es blessé, il faut te soigner ! »
« Lelma, je sens la vie, le drow n’est pas mort, va voir, va voir !!! » dit Aakia revenant de vers le drow …
Citation:
Malgré mes légères blessures j'allais vers ce drow, je ne savais pas à quoi m'attendre ...
Le drow gisait à terre, c'est une étrange créature à la peau noire, aux cheveux blancs, il semblait de taille assez importante et ses oreilles étaient en pointes et allongées. Il était vétu d'un vêtement noir aux franges dorés, une sorte de tunique . Il était en grande partie déchirés et imbibé de sang. A coté de lui il y avait un autre gobelin, mort, sur le dos, une blessure béante dans son torse.
"Et bien il n'a pas l'air en forme, curieuse créature quand même n'est ce pas Seyra ?" dis-je calmement.
"C'est un drow, un maudit, laisses-le là Lelma ça n'en vaux pas la peine, il n'y a que du mal en eux !' dit-elle pleine de dégout.
"Mais il est blessé, je peux pas le laisser la il sera mort demaon sans soin ... Mais où le porter, il n'y a rien ici ? Aakia, tu saurai le soigner ?" demandais-je.
"Je ne soigne pas le maudit, je ne sais pas pour eux comment ça marche !" dit elle un peu effrayée, se cachant derrière Seyra.
"Mais tu sens des vivants dans les alentours, un village, un guérisseur ???" lui demandais-je doucement.
Elle hésita.
"Tu sais j'en aurai besoin aussi, j'ai peu que leur lâme ne soit infecté ... " lui dis-je montrant mes blessures qui commençaient à me brûler.
"C'est pas vrai, non Lelma pas toi, je veux pas que tu meures !!! Oh par tout les fluides, oh non c'est affreux !" fit Aakia en criant d'angoisse.
Je la regardais avec stupeur, elle se calma desuite. "Tu sais, dis-moi juste où je pourrai me soigner et ça ira !" lui dis-je.
Seyra regardai une des armes des gobelins, mais finalement la jetta. "Ca ne vaut rien leur armes !" dit-elle dépitée. Puis elle s'intéressa aux équipements de Drow.
"Seyra, ne lui vole rien, range tout on prend son sac, on lui rendra quand il sera rétablit." lui demandais-je gentillement. Elle me sourit et m'obéit.
Aakia se concentra, puis au bout d'une dizaine de seconde elle me dit : "J'ai trouvé, le petit village de Nostyla, chez les Natida, tu te souviens on est déjà allé chez eux !"
"Oui, je me souviens, est-ce encore loin ?" demandai-je.
"Non, à peine deux kilomètres tout au plus, on y est presque !" dit Aakia entousiaste.
"Tu devrai faire attention Lelma, les drows sont cruels et dangereux, ils servent le mal ..." Me dit Seyra en guise d'avertissement.
"On verra bien, mais t'inquiètes pas, vu son état on ne risque rien ! Seyra prend son sac je vais le porter."
Je pris alors le drow sur mes épaules, sur mon sac, son poids était à mon grand étonnement léger par rapport aux hommes de sa taille que je n'aurai pas pu transporter. On fit rapidement le chemin au bord du lac et en arrivant au village la brume s'estompit. Aakia se cacha dans mon collier et sans m'arrêter j'allai à la maison des Natida.
Lac de Nostyla :
Citation:
Nous entrâmes, Seyra, le drow sur mes épaules et moi dans la demeure des Natida. La mère était là autour du foyer allumé entrain d'éplucher des légumes pour la soupe du soir. En me voyant elle eut un sourire, mais son visage se ferma en voyant le drow. Elle se leva et eut un mouvement de recul.
"Qu'est-ce ? Un maudit chez moi ??? " fit-elle effrayée.
"Je vous en pris, n'ayez pas peur, il est inconcient il ne fera aucun mal ! Je vous le garanti" dis-je pour la rassurer.
"Vous êtes inconcient, vous connaissez ce que font les Drows ? Et que fait-il par notre région celui-ci ???" dit-elle en colère.
"Je n'en sais rien ... Je suis désolé ... " fis-je avec une petite voix. Soudain tout se brouillait et je ne put que m'assoir sur une chaise.
"Lelma, ça va" demanda inquiète Seyra. "Je vous en prie madame, il est blessé, faites-lui confiance !" fit-elle suppliante.
Je fut alors soigné par la mère Natida, elle me lava les plaies puis y déposa des herbes et enfin un linge propre dessus. Elle fit de même pour le drow non sans dégout. Elle lava ses nombreuses blessures, y plaça herbe et poudres dessus et y déposa des linges propres dessus.
On passa la soirée dans la maison, on se restaura et on y dormi. Les enfants se méfiaient du drow sauf les plus jeunes qui l'approchèrent et le touchèrent par curiosité.
Citation:
La nuit fut longue pour la mère Natida, elle veillait le drow comme son propre enfant. Je ne pouvais pas dormir et lui tiens compagnie en tisonnant le feu dans la cheminée. J'été fasciné par le dévouement de cette femme, son amour malgré sa crainte. Car elle avait peur. Elle profita de la nuit pour me murmurer des légendes sur les drows, certaines très belle, d'autres effrayantes. Je pris la connaissance d'un peuple complexe, d'une histoire aussi vieille que la nuit, de légendes envoûtantes ...
Le temps passait et je prenais de la richesse de l'histoire de ce monde, de ses peuples, de ses légendes. La nuit passa, l'état du drow ne changea pas, mais ses blessures semblaient en bonne voie de cicatrisation, tout comme les miennes. Elle avait mit des compresses d'herbes et de poudre, la douleur était passée. Vers le milieu de la nuit elle me servit un petit verre d'alcool de poire pour me tenir un peu le ventre et nous continuons à discuter, je lui pose énormément de question sur le pays, les coutumes. Elle me répond du mieux qu'elle peut, et m'apprend beaucoup !
Mais vers la fin de la nuit je m'endormi sur la table, je ne fut réveillé que par le père Natida et ses aînés, et encore ils ne faisaient pas de bruit en déjeunant de pain et de lait. Ils me regardèrent sourirent et me proposèrent une part j'acceptai et dévorai le pain et bu le lait. Ils me proposèrent une journée de pêche et j'allai avec eux.
La journée fut longue mais riche d'enseignement parmi ces gens simples. Je ramenais au soir de beaux poissons et tout fier je leur montrai comment je préparai ce genre de met et leur servi au soir un repas de poissons grillés aux herbes succulent. Seyra était contente, elle avait jouée toute la journée avec les plus jeunes des Natida et aidée la mère dans ses taches quotidienne. Elle avait oubliée bien des malheurs rien qu'en une journée, une journée de répit, une journée parmi les gens simple de l'Ynorie.
Le drow était toujours dans le coma, les enfants n'en avaient plus peur ...
Je dormi toute ma nuit, Seyra était venue se pelotonner tout contre moi, je n'avais pas entendu Aakia de deux jours ...
Le lendemain je me réveillai lorsque le soleil toucha ma tête, Seyra avait sa tête posée sur mon torse et dormait en souriant, elle était si mignonne, si calme, si reposée que je n'osa pas bouger de mon lit disposée dans la cuisine même faute de place dans les chambres déjà surpeuplées. La mère Natida souriait à l'autre bout de la pièce, assise prés du drow.
"Il dort toujours, mais ses blessures ne sont plus aussi laides." dit elle ...
Citation:
Plusieurs jours passèrent et l'état du drow resta stable, j'en profitai pour aider la famille dans ses taches quotidiennes, j'appris aux jeunes à se servir d'une épée, j'aimais leur apprendre cet art, même si j'étais loin d'être un expert. Je me remémorais les enseignements de mon maître à Surana, je ne le voyais plus que comme un rêve, j'ignorai si c'était la réalité ou mon imagination. Seyra aussi appris à se servir de mon épée de la Nuit, elle lui plaisait grandement, je la lui offrit.
Finalement les journée furent longues mais heureuses. Au bout du 8 em jour, Aakia senti une présence, elle m'en informa par télépathie, le drow se réveillait ... Mais il fesait semblant d'être toujours dans le coma, cherchant un moyen de s'échapper de la maison ...
"Dos xun naut inbal tlu stre, doer ulu udossa !" (1) Lui dis-je, dans sa propre langue, Aakia m'aidant à trouver mes mots car bien entendu je ne connaissait pas cette langue.
Le drow ouvrit les yeux étonné et nous regarda, les enfants partirent un peu effrayés de l'autre coté de la pièce.
"Vel'uss phuul dos rivvil, lu'oh zhaun dos udossta xanalress?" (2) Me répondit-il très étonné. Personne ne comprennait, sauf moi ...
"Gaer zhah xuil uns'aa natha tluin izil ulu ori'gato uns'aa zhaun lu' telanth jal l' xanalressen d' nindol tresk'ri!"(3)
Et je rajoutai : "Usstan tlun Lelma Noteema, Usstan tlun rivvil doer dal naltehi ... Vel'uss ph' dos lu' vel'ussa dos a l' edhuis d' nindol lanke xun...?" (4)
Le drow se leva, visiblement guéri de ses blessures, regarda les personnes à cette table et dit :
"Vous n'avez pas à me craindre, et vous pouvez parler la langue d'Oranan je la comprend et parle très bien ... "
Le Drow se leva, prit une chaise et s'assit parmis nous, il semblait en bonne forme, étonnant après avoir frolé la mort. Mais je sentais en lui un poids et une tristesse immense.
"J'ai une histoire à vous raconter humains ... " commença t'il.
C'est alors qu'il nous raconta son histoire, sa tragédie ...
Traduction Drow/Langage commun :
(1) : Vous n'avez pas à avoir peur, venez avec nous.
(2) : Vous êtes humain, comment connaissez-vous notre langage ?
(3) : Il y a avec moi un Être capable de me faire savoir et parler toute les langues de ce monde (n.a : Il s'agit d'Aakia la Faera, bien sûr Lelma ne le dira pas clairement devant la famille Natida, mais le drow ne dira rien et sait ce qu'il en est !)
(4) : Je suis Lelma Noteema, je suis un humain qui viens d'ailleur ... Que fesiez-vous au bord de ce lac ?
Citation:
Le Drow nous raconta son histoire, et pourquoi il était là :
"Je suis Dalhar du Zhaunil, je suis un Drow de Caix Imoros, de mon état je suis page, j'écris les missives de ma Reine. Je suis arrivé au bord du lac à cause d'une terrible tragédie ... "
(((n.a : Désormais le Drow revit son histoire en même temps qu'il la raconte, tel un flash-back !")))
Ce matin là, si tant est qu'on puisse parler de nuit et de jour sous terre dans Caix Imoros, je me suis levé avec des rêves pleins la tête. Ma belle m'avait quitté quelques heures auparavant après une nuit sublime où l'on s'était juré l'un pour l'autre. Voila trente ans que je la connait mais la coutume ne l'autorisait pas à se marier avec moi, pas avant qu'elle ai fait ses preuves avec ses soeurs, une tradition que les mâles, inférieur, ne savait presque rien. Hors la veille elle avait réussie son initiation, donc elle pouvait se marier, on pouvait se marier, s'unir pour la vie ...
Comme chaque matin je me dirigeais vers la salle de ma Reine, celle-ci, vieille, ridé, mais encore fière et droite m'attendait et me sermonna de mon retard. Je ne l'aimais pas vraiment, la rendant responsable de bien des maux, mais je me devais d'être à son service et je m'appliquais à ne rien dire car la sanction aurait été la mort ...
La salle de la reine, était une grande pièce ronde, avec une seule entrée gardée par deux gardes. Des torches l'éclairaient, la reine disposait de tout le confort, le luxe et la commodité qui lui été dû. De nombreux esclaves allaient et venaient afin de la servir, la laver, la nourrir. Beaucoup d'humains parmi eux ...
Ce jour-ci ressemblait aux milliers d'autres, rien de passionnant ne se passait dans notre royaume l'Alta Ust, toujours les interminables listes d'ordres, de commandes, de gestions, de comptes ... Notre royaume se flétrissait jour après jour, fini sa grandeur d'antan. Mais peu m'en importait en fait, j'aimais celle qui faisait notre bonheur.
Soudain, tandis que j'écrivais une lettre d'ordre pour un village éloigné, 3 drows masqués entrèrent, armés d'épée, de lance et de valdris. Les deux gardes étaient neutralisés, ils perdaient du sang d'une plaie au cou ...Ils venaient tuer la Reine, celle-ci se réfugia derrière son bureau et tira son épée, jurant qu'elle ne mourrait pas sans se battre. Les esclaves la protégeaient et le combat éclata, se fut rapide, les esclaves n'était pas de taille, et se faisait massacrer par le tourbillon des 3 furies. Je ne comprenais pas pourquoi les esclaves essayaient de protéger leur bourreau, mais je compris vite qu'elle manipulait leur cerveau. Soudain de ses mains, un arcs électrique viens frapper un des drows qui sous le choc fut propulsé jusqu'au mur, son armure noire fumait, elle était fondue à un endroit, sans doute était-il mort ?
Malgré tout la Reine allait mourir, les autres s'étant débarrassés des esclaves sans mal ... J'étais tétanisé par le spectacle, je ne savais pas quoi faire. Ne pas bouger était une bonne chose, je ne voulais pas mourir, j'étais trop jeune ... Seulement je ne contrôlais plus mon corps, elle en avait pris possession. Je me sentais poussait, je pris l'épée de l'assaillant à terre et je parti au combat contre celui avec les valdris. Je bougeais comme jamais, rapide, vif, attaque et parade, rien ne pouvais m'arrêter. L'adversaire ne semblait pas me vouloir du mal, je sentais quelque chose, un doux parfum ...
Ce doux parfum venu de la surface, la première fois qu'on est sorti voir le soleil qui brûlait nos yeux et notre peau noire ...
Soudain la garde royale entra et attaqua elle aussi l'autre assassin, il se fit rapidement mettre hors de combat. Moi, plus fort que jamais , je désarmais mon adversaire et lui planta l'épée dans son ventre. Un gémissement se fit entendre, puis une question du bout des lèvres :
"Pourquoi ?"
J'étais libéré de mon emprise, j'étais terrifié à l'idée d'avoir tué quelqu'un, de long cheveux blancs tressés sortirent de sous le casque, j'ôtais le masque, et blêmis en voyant ce visage, ce visage si connu, celui de Olath Sissiks, ma tendre et douce moitié, celle avec qui j'aurai rêvé passé ma vie. Elle me souriait, cachant sa douleur, me parlant doucement :
"Tu n'y ai pour rien, ce n'est pas toi qui m'a fait ça je le sais mon amour."
J'étais en larme, incapable de lui murmurer quoique se soit, de la blessure coulait un sang noir, elle était condamnée.
"N'ai crainte mon amour, ce n'est qu'un départ, tu me retrouveras." Ses yeux se fermaient, elle partait, j'étais effondré en larme, en prenant sa main.
"Ne me laisse pas, je t'aime, je ne peux pas vivre sans toi ... "
Elle mourut là, à cause de moi ... Je ne pourrai jamais me le pardonner
Jamais plus je te verrai à la lumière des étoiles, jamais plus tu viendra te blottir contre moi quand le vent de la mer faisait voler tes cheveux, jamais plus nous ne pourrons dormir l'un contre l'autre, dans l'herbe à la surface.
Tu es partie pour toujours mon amour ...
On ne me laissa pas le temps de rester avec celle que j'aimais, la garde me prit, et une loi injuste me fit bannir de Caix Imoros : j'avais fait couler le sang d'une des nôtres, je ne devais plus rester dans la cité sous le terre. On me fit regagner la surface, sans rien, avec juste ce que je portais sur moi. Mon appartenance à Caix Imoros n'existait plus, les papiers le prouvant furent brûler.
J'ai erré longtemps dans l'Alta Ust, vivant de rapine, le moral brisé, ne cherchant que la mort. Peu à peu je glissais dans la folie, jusqu'au jour où je rencontra cette personne, un vieil homme, un humain, me parla du monde des morts ... L'espoir naquit en moi, peut-être qu'il y avait moyen de te ramener ...
(((n.a : à partir d'ici Lelma reprend son histoire normalement)))
Le Drow se reprit de son histoire, on été tous choqués, peiné pour lui, il reprit :
"C'est ainsi que je me retrouvai sur les berges de ce lac et que ces gobelins m'attaquèrent et faillirent me tuer. Je vous remercie de m'avoir sauvé la vie, malgré que j'attend la mort ... "
"Et maintenant quel est ton but ?" lui demandai-je
"Je dois trouver ce monde des morts. Sais-tu qu'il existe d'autres mondes et qu'on peux aller de l'un vers l'autre ?" demanda le drow.
(Bien sûr que tu le sais Lelma, je te l'ai bien dit) m'envoya dans mes pensées Aakia.
"Je connais tout ceci crois-moi ... Et je crois que je peux t'aider." lui dis-je, malgré que je n'avais aucune idée de comment on pouvait faire.
C'est ainsi que le drow rejoignis mon petit groupe, Seyra était un peu craintive et le regardai de coté. On prit le repas de midi, l'après midi nous prendrions la route vers Kendra Kâr ...