Quand vous revenez sur la plage, vous voyez que Naral a installé plusieurs couvertures sur le sol, ainsi que des fagots de bois pour faire un grand feu une fois que la nuit sera tombée...

Celui-ci est en train d'admirer le somptueux coucher de soleil qui donne au ciel des superbes couleurs pastel. Est assise à côté de Tiniis, sur une des couvertures...

(Ne postez ici que quand je vous en ai donné l'occasion dans vos parties respectives...)

Je pousse la dernière branche qui me fait barrage et arrive enfin sur la plage. je suis épuisé, sale et amoché... Et sans aucun doute aussi pâle qu'un fantôme. C'est donc avec une démarche de zombi que j'avance vers le feu. Prenant de longues respiration. Selena et Tiniis sont déjà rentrés et Naral a préparer un campement bien douillet. J'arrive dans leur dos et il ne semble pas m'avoir remarqué, l'ambiance est un petit peu étrange personne ne semble vraiment parler. Je sors les cinq bananes qu'il me reste, elle ne sont pas trop écrasées et les jettes devant eux, j'envoie aussi les quelques baies et autres fruits que j'avais cueillis en route... la quantité de nourriture est misérable, à peine de quoi nourrir un homme, mais je m'en fous.

Je regarde mon bras ensanglanté, j'ai la tête qui tourne et les yeux qui pique. C'est donc, toujours haletant que je les salue.

"Bonsoir."

Je ne tient plus debout et me retrouve à genou dans le sable, je regarde mes trois compagnons.

"Ces moustiques sont plus coriaces que des goules... et je sais de quoi je parle."

Je m'approche d'un tapis à quatre pattes, m'y allonge et commence à somnoler. J'ai soif, j'ai mal, je veux rentrer...

Je m'installai sur les couvertures, prête à sortir ma dague et à me découvrir de nouveaux talents de tailleur, quand j'entendis un bruit dans mon dos. Je me tordis le dos: c'était Ramos qui revenait. Il était épuisé, sale et blessé, et arriva en jetant quelques fruits devant nous.

(Aïe, qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? Enfin, à côté de lui on a ramené des trésors !)

Je regardai tour à tour son bras en sang et son visage palissant de plus en plus. Mais je n'eus pas le temps de m'apitoyer: je venais de remarquer l'absence de Gilraen.
Je fis un bond, tandis que lui s'effrondrait dans le sable:

« Ces moustiques sont plus coriaces que des goules... et je sais de quoi je parle. »

Disant ces mots il rampa vers une couverture et à peine affalé commença à ronfler.
Je me précipitai sur lui et le secouai sans douceur:

« Et Gilraen ? Où est-elle ? »

Je ne comprends plus trop ce qui passe autour de moi. On me secoue, je rouvre les yeux pour voir le visage paniqué de Selena. Elle me parle de Gilraen me demandant où elle se trouve. Gilraen... si elle savait. Je me redresse avec un gémissement et n'ose pas la regarder dans les yeux. Je soupire profondement, l'elfe blanche me revient en mémoire, elle était si belle, si douce...

"Je... je n'ai rien pû faire. Il y a eu ces deux gigantesques... insectes..."

Je m'arrêtes là, levant mes yeux plein de larmes vers la jeune fille. Je sais qu'elle commençait à bien s'entendre avec l'élue de mon coeur et je crois comprendre sa peine. Malgré tout, je pense qu'elle va me haïr... elle aura raison.

Sans même se retourner, Naral parle d'une voix haute et claire, pour qu'on l'entende...

"J'espère au moins que tu as eu le temps de lui faire une sépulture décente...Dans le cas contraire, on serait obligé de retourner là-bas...Tu ne voudrais pas qu'elle se fasse manger par les moustisques que tu as recontré...hihihi"

Son rire n'a plus rien de sympathique, il est devenu comme une sorte de réflexe, de rituel au bout de chaque phrase...

Je regarde Naral maintenant, il faut preuve d'une arrogance agaçante. Une sépulture décente ? Je ne sais pas ce qu'il entend par là, mais je suppose que de l'avoir déposé sur un rocher herbeux ne le satisferait pas.

"J'avais énormément d'affection pour elle, je n'aurais jamais laissé... son corps... à la disposition de ces... monstres ! Elle repose en paix."

Je me rallonge et cligne trois fois des yeux avant de les clore pour de bon.

Ramos rouvrit les yeux avec un air de martyr.

(S'il est dans cet état, qu'en est-il de l'elfe ?)

« Je... je n'ai rien pu faire. Il y a eu ces deux gigantesques... insectes... »

Je n'osai en croire mes oreilles. L'elfe était morte ?? Il l'avait laissée mourir ??

(C'est impossible...)

Les yeux du jeune homme s'embuèrent. Je ne trouvai pas de mots, je ne savais que dire; en fait je n'imaginais même pas que telle chose fût possible.

« Comment ? Comment as-tu .. Tu l'as laissée mourir ! Quel genre d'homme es-tu pour ne pas l'avoir secourue ? »

Je l'empoignai avec rage par le dos de son habit, mes bras peu forts ne le soulevant même pas du sol.

« Puis .. Contre des moustiques ! Bien sûr ! La belle excuse ! Tu n'as pas été capable de la sauver contre des moustiques !? »

Je le lâchai brutalement et partis m'assoir plus loin. Les idées débordaient dans ma tête sans que j'en comprenne aucune.

(Ainsi les elfes meurent.)
(C'est impossible, je refuse d'y croire.)
(Un moustique ? Tuer une elfe ? Il ment !)

Je lançai un regard venimeux à Sandro qui déjà s'endormait.

(Il est en mauvais état quand même ..)

Penser fatigue: je n'étais pas de taille à affronter le flot de mes idées, et le soleil déclinant alourdissait mes paupières.

(Allons-nous perdre encore d'autres vies sur cette île ?)

Nous arrivons enfin sur la plage, après quelques minutes de marche silencieuse dans la forêt. Le soleil n’est pas encore complètement couché que déjà trois de nos compagnons somnolent, dont Sandro. Naral, lui, est tourné vers le large, admirant l’astre solaire qui descend peu à peu à l’horizon. Personne ne semble nous avoir remarqué.

« On est de retour ! »

Au sol, plusieurs couvertures sont étalées et un fagot de bois est posé sur le sable, sûrement pour le feu. J’ouvre mon sac et dépose les baies que j’ai récupéré sur le buisson de tout à l’heure, tout en faisant attention de ne pas laisser apparaître les larmes de la Licorne.

« Nous n’avons trouvé que ça…désolé… Je réveille les autres pour allumer le feu et pour qu’ils puissent manger un peu ? »

Ma question est un peu stupide, sachant qu’il manque encore plusieurs personnes : Ezak, le matou, le capitaine, et Gilraen… Gilraen… Elle était avec Sandro quand nous sommes partis alors pourquoi n’est-elle plus là ? J’essaye de cacher ma stupeur et pose ma question à Naral :

« Où est Gilraen ? Elle n’était pas avec le musicien ? »

Naral se retourne vers Tathar en souriant mystérieusement. Ses yeux se portent alors sur Sandro, qui commence à dormir...

"Il y a eu un petit soucis de ce côté de la forêt...Des moustiques l'auraient dévorée vivante...hihihi...Vous n'avez pas fait de rencontre semblables, n'est-ce-pas, chers frères et soeurs..."

Il regarde à nouveau Tathar et Raesha, avec insistance, pour voir leur réaction...

« Des moustiques ?! Comment des moustiques pourraient dévorer une femme ? »

L’image des Kipiks me revient alors en tête, ces affreux moustiques d’1m50 d’envergure…

« Oubliez ce que je viens de dire… De notre coté nous n’avons rien vu du tout, juste des arbres et le buisson sur lequel j’ai cueilli ces fruits… »

Je n’ose même pas regarder Raesha alors que je parle, pour ne pas subir un rougissement incontrôlable.

Naral lève les yeux au ciel...

"Vous avez mis tout ce temps pour cueillir quelques baies? Dont on ne sait même pas si elles sont commestibles... Et votre chemise et pantalon, c'est le buisson qui les a mangés? Ils sont dans un sale état très cher...hihihi"

Raesha, elle, contrairement à toi, ne maîtrise pas du tout son visage et ses joues s'empourprent involontairement, ce qui arrache un sourire ironique à Naral Shaam...

Malgré le petit rire qui ponctue la fin de sa phrase, ses paroles sont plutôt cassante et, malgré ses cheveux qui sont vraiment beau avec leur couleur mauve, ce Naral m’énerve de plus en plus.

« Oui, nous avons mis tout ce temps pour trouver ces quelques fruits. Comme nous ne pouvions pas nous enfoncer dans la jungle, selon vos recommandations, nous avons dû rester sur les bords plein de buissons assez épineux. Et comme je suis quelqu’un de galant, je suis passé devant pour ouvrir le chemin à ma sœur, ce qui explique l’état de mes vêtements… »

A coté de moi, Raesha se mets à rougir, tirant un sourire à Naral. Je tente de rattraper le coup en me tournant vers elle.

« Pourquoi tu rougis comme ça, Soeurette ? Il n’y a rien de plus normal. »

Naral, sans se dépareiller de son sourire ironique, te répond et observant sans retenue ta peau ainsi que celle de Raesha...

"Des buissons épineux...Ca devait être des terribles épines pour vous arracher de telle manière vos vêtements...Et malgré cela, aucune coupure ni égratinure à recenser sur votre corps...Vous m'impressionnez, Maître Gris...hihihi"

Puis après un instant, il se tourne vers Raesha.

"Chère amie, vous a-t-on déjà dit que vous étiez charmante?hihihi"

Il s'approche d'elle et lui fait un baise-main. l'elfe grise, elle, ne sait comment réagir...

L’histoire des buissons était plutôt bonne mais Naral ne se laisse pas avoir si facilement et trouve remarquable que seuls mes vêtements soient déchirés et pas ma peau. J’avoue être un peu pris de court mais une idée germe déjà dans mon esprit. Je tire mon Athame mais Naral s’est déjà tourné vers Raesha pour la complimenter et ensuite lui faire le baise-main. La colère monte en moi mais je parviens à me maîtriser, resserrant ma prise sur la poignée de mon arme. Je prends alors le bras de Naral et le fait se retourner vers moi.

« Regardez, je vais vous montrer pourquoi je n’ai aucune égratignure… »

Je lève alors ma lame et m’entaille profondément le bras (-5pv). Lâchant l’arme, je porte mon autre main au-dessus de la plaie et puise dans mes réserves de magie pour lancer un sort de guérison verte. Une lueur vert pomme émane de ma paume, de petites tiges vertes sortant des deux bords de ma blessure pour venir s’entremêler lentement et la refermer.(+5pv)

« Ca vous va comme démonstration ? »

Naral reporte le regard sur l'elfe gris et lève un sourcil aux mots de Tathar...

"Mais je ne vous demande pas de vous justifier...Hihihi vous faites ce que vous voulez...Vous devez être un druide très puissant pour soigner chacune de vos égratignures et celles de votre soeur l'une après l'autre après tant d'heures de marche dans des buissons piquants...hihihi Vous êtes vraiment impressionnant..."

Il prend alors Raesha par les épaules. Elle reste pétrifiée.

"ne trouvez-vous pas ce coucher de soleil remarquable, gente demoiselle?"