Un grincement strident, la porte s’ouvre doucement. C’est une vieille porte en bois usée par les marques du temps. Elle s’ouvre sur une grande pièce, qu’au début, tu ne distingue pas bien. Elle est sombre et il n’y a que les ombres qui te parviennent à la vue dans un premier temps. Puis, quand la porte est entièrement ouverte, la salle commence à luire d’une lueur verdâtre. Tu parviens enfin à distinguer ce que tu as devant toi : une crypte qui pue la mort à plein nez. Rien n’est vivant la dedans, ça c’est sûr… En tout cas, rien ne bouge. La salle, toute en longueur, a un plafond en alcôves successives, au nombre de cinq pour être exact. Sous les quatre premières, il y a deux rangées de tombeaux en pierre, sarcophages rectangulaires qu’on dirait posé là, alignés. Il y en a donc huit, et chacun semble porter des symboles et inscriptions différentes sur leur lourd couvercle de pierre.

La cinquième, tout au bout de la pièce, semble vide, et donne sur une petite niche sculptée dans le mur, où une chose horrible et étrange est posée : une momie à taille humaine recroquevillée sur elle-même.





Tu es sur le pas de la porte, et Tiniis est juste derrière toi, prêt à te suivre si tu désires entrer.

Ma première réaction quand j’ouvre la porte est de mettre ma main devant ma bouche et mon nez. Une forte odeur très désagréable vient me titiller les narines et c’est avec justesse que je parviens à réprimer un haut-le-cœur.
En fait, cette salle empeste la mort. Mais j’en comprends mieux la raison quand j’ouvre la porte complètement la porte. C’est une crypte. Je frémis en repensant aux morts vivants qui nous attaquaient quelques heures auparavant.

Je tire un mouchoir de l’une de mes poches et prend soin de le mettre devant mon nez avant de faire un pas en avant. Huit tombaux dont le couvercle est décoré de symbole sont posé présent dans la pièce et encore plus étrange, une espèce de momie nous fait face, immobile, à l’opposé.

Je me retourne vers Tiniis avant de prendre une décision.

« Bon… Avec Vlash les morts ne sont le sont jamais vraiment alors faites attention. Je vous propose d’étudier ces étranges symboles sur les tombeaux pendant que je vais dire bonjour à la momie. »

Sans attendre, je me dirige d’un pas non rassurée vers la momie. A quelques mètres du macchabé je sors mon épée et la lève en direction de la momie, prêt à frappé au moindre possible de ses gestes. A contrecœur, je range mon mouchoir, m’exposant beaucoup plus à l’affreuse odeur et me rapproche de la momie d’un pas lent. Avec la même lenteur je pose une main sur l’épaule du corps l’observe sur toute ses coutures avant de tenter de le déplacer pour voir ce qu’il y a derrière lui.

Alors que tu te diriges vers la momie, Tiniis entreprend d’inspecter les tombeaux un à un, comme tu le lui as demandé. De ton coté, alors que tu commences à vouloir toucher la momie, celle-ci semble frémir d’un imperceptible mouvement, mais rien ne se passe pourtant. Néanmoins, lorsque tu touche son épaule, ses deux mains, préalablement accrochées à ses épaules, se décrochent brusquement et atterrissent sur tes épaules à toi, puis, plus rien. La momie, les mains sur toi, ne bouge pas plus. Elle te bouche toujours le passage de la vue sur l’arrière de son corps décharné et ancien.

Tiniis, de son côté, t’interpelle après une brève analyse :

« C’est étrange, il y a des symboles différents sur chacune de ses tombes, mais le plus surprenant, c’est qu’une d’elle porte le nom de Maxanisth… Et une autre de celui que vous appelez Shalim. Mais le pire de tout, c’est celle où le nom du maître des lieux est inscrite : Mongoor Vlash… Je ne veux même pas savoir ce qu’elles contiennent… »

Quand ma main se pose sur l’épaule de la momie, les deux mains de celle ci viennent se poser sur les miennes. Ne m’attendant pas à un tel geste, je sursaute et manque de la frapper avec mon épée. Nerveux, je reste immobile quelques secondes, les yeux plonger dans les orbites vides de la momie prêt à frapper si nécessaire. Mais visiblement celle-ci ne fait aucun autre geste. Très bien…


La voix de Tiniis ne tarde pas à se faire entendre. Et ce qu’il me dit, me trouble au plus haut point. Les yeux toujours fixés sur la momie je lui réponds.

« Les noms de Maxasnith, Shalim et Vlash vous dites ? C’est étrange… »

Je réfléchi quelques instants et interpelle à nouveau l’elfe.

« Nous verrons ça quand j’aurais réussi à déplacer cette chose. Venez par la s’il vous plait. Si la momie m’attaque, tuez… enfin vous savez ce qu’il faut faire. »

Je range mon épée avec précaution, et pose la main maintenant libre sur l’autre épaule de la momie de la momie. Ceci fait, j’essaie de la tirer vers moi.

Alors que tu essaies de tirer la momie vers toi, Tiniis dégaine son sabre en s'approchant et sans que tu puisses rien faire, ni même la momie qui ne bouge pas, réellement morte, il tranche violemment celle-ci, qui tombe en morceau sur le sol, les ossements anciens se brisant sur la pierre et la peau durcie se déchirant sous le choc. Il te regarde alors, rengainant son arme.

"Mieux vaut prévenir que guérir... Au moins là, elle ne nous gênera plus... Oh! Mais qu'est-ce que..."

L'elfe se penche vers le cadavre en morceaux et sort des débris de corps une grosse, que dis-je, énorme bourse de cuir, qu'il ouvre aussitôt. Son regard s'illumine devant son contenu: Près de 500yus brillant d'or... On dirait que le macchabée a avalé toutes ses économies avant de succomber... Tiniis se tourne alors vers toi...

"On en prend chacun la moitié et on ne dit rien aux autres! D'accord, partenaire?"

Là où se trouvait le corps momifié se tient maintenant une niche en pierre vide. Mais un détail peut attirer l'attention... Un espèce de loquet de métal rouillé qui semble tenir fermé le fond de la niche. Si le gardien décédé de cette niche était si riche, quoi donc peut-il bien cacher dans ce coffre secret? Et quid des cercueils de pierre qui demeurrent toujours impassibles?

Sans plus m’occuper de Tiniis, j’essaie de tirer la momie dans ma direction, timidement dabord puis un peu plus fort. Mais à quoi bon, mes efforts resterons en vain car d’un coup d’épée mon « amie » se retrouve bien vite étalée sur le sol, tranchée en deux, les os brisés.
Surpris, je reste un moment béat devant ce qui fut par le passé une momie avant de me retourner l’air interrogateur vers le responsable. Tiniis…

C’est alors que viennent les explications de l’elfe qui justifie son geste sous le coup de la prudence. En effet, je ne peux qu’approuver. C’est peut-être ce que j’aurais dû faire depuis le début au lieu de perdre tous ce temps. Mais je n’ai pas le temps de le remercier.
Bientôt, aussi soudainement que la momie ait été rendu à rien le regard de Tiniis semble soudainement attiré par un objet au milieu des déchets organiques de l’ex-momie. L’elfe se dépêche de la ramasser et me la tend, me montrant le butin à l’intérieur.

500 yus comme neuf à partager. Une bonne récompense, mais bien loin du trésor qui fut l’objet de ma venue sur cette île. Oui, bien trop peu pour un homme née avec une cuillère d’argent dans la bouche. Mais dire que je n’apprécie pas, étant donné ma situation actuelle serait absurde.
C’est donc avec un plaisir non dissimulé que j’accepte la proposition de Tiniis. Décidément cet elfe me plait de plus en plus.

« Je sens que l’on va s’entendre très longtemps partenaire… »

Dis-je simplement, un sourire en coin, en reprenant la qualification de Tiniis.
Mon regard se pose alors vers l’ancien emplacement de la momie. Un détail qui aurait très bien pu passer inaperçu si j’y avais prêté moins attention m’attire alors. Un petit loquet tenant sous secret le contenu d’un coffre.

(Quoi ?! Juste sous la momie. Que gardait-elle si bien caché ? Encore de l’or peut-être.)

Je ne me pose pas plus de questions et poussé par ma curiosité je tente d’ouvrir le coffre

Tiniis empoche 250yus et te refile l'autre moitié du magot en ricannant.

"Nous sommes faits pour nous entendre... Qu'y a-t-il là?"

Il porte son attention sur le coffre fort que tu es en train d'ouvrir, en ôtant le loquet et faisant coulisser la porte en pierre sur ses gonds rouillés. ce que tu vois à l'intérieur te laisse bouche bée. Une émeraude étincellante trône majestueusement sur un petit socle en pierre. Sa couleur verte semble illuminet l'intérieur de la niche de mille éclats verdâtres. Hélas, la pierre précieuse est bien protégée: tout autour rampent des dizaines de petits serpents nerveux, qui mordraient certainement le premier téméraire qui oserait mettre sa main auprès d'eux. Il ne fait aucun doute qu'ils soient venimeux, ne fut-ce que par leurs couleurs chatoyantes...

Tiniis recule un peu quand il voit ça. Visiblement, les bestioles rampantes ne sont pas son fort... Il n'y a qu'à voir comment il a été vaincu par la gorgonne...

A l’ouverture du coffre mon regard s’illumine devant ce qu’elle renferme. Une magnifique émeraude qui ne demande qu’à se retrouver entre mes mains. Je l’admire quelques secondes baignant dans son éclat verdâtre avant de vite déchanté. Bien sur, cette émeraude n’est pas seule. En effet une multitude de serpents sans doute vénéneux, l’entoure prêt à attaquer le premier opportun.

(Quelle charmante compagnie…)

Les petits reptiles ne manquent pas de me rappeler la gorgone à Tiniis non plus apparemment qui semble soudain mal à l’aise. Les yeux toujours fixé sur les serpents je m’adresse à l’elfe.

« Vous auriez de quoi faire du feu ? »

Il faut quelques instants à mes yeux pour s’habituer à l’obscurité régnant dans la salle, obscurité peu à peu remplacée par une lueur verdâtre des plus morbide. M’avançant alors vers le fond, d’où proviennent des sifflements furieux d’où je peux apercevoir les deux hommes observant quelque chose.

« Hmmm, sympathique comme endroit ! Salut la compagnie ! »

Passant devant la première alcôve de la pièce qui est toute en longueur et composée de quatre autres architectures du même type, deux sarcophages attirent mon attention, venant ajouter à l’ambiance glauque déjà présente. Je m’en approche donc pour les examiner de plus près.

Tiniis n’ose pas s’approcher de la niche, et répond à Ezak, assez nerveux.

« Si j’avais su en faire, ces saletés rampantes seraient déjà crevées ! »

Les serpents dans la niche ouverte tournent toujours autour de l’émeraude, se dressant de temps en temps pour voir ce qui se passe aux alentours. Leur gardien viendrait-il les nourrir ? Où n’est-ce que la nourriture ayant battu la gardienne qui vient s’offrir d’elle-même…

Du côté de Tathar, ça n’est pas la joie non plus. Aussitôt s’approche-t-il du premier sarcophage qu’il voit en sortir une fumée verdâtre qui se mue bientôt en une multitude de petits lutins ridicules aux longues oreilles poilues, tout verts et minuscules, avec des grandes dents. Il y en a au moins une vingtaine qui ricanent ainsi devant lui, le lorgnant de leur petits yeux noirs et vicieux en regardant leur future cible aux cheveux mauves. Curieusement, Ezak ni Tiniis ne peuvent rien voir de ce spectacle étrange… (hallucination powa !)

Je suis dans une situation ou je ne sais pas comment agir et pour rien n’arranger Tiniis n’a pas de quoi faire du feu. Pas le choix, je vais devoir prendre des risques. Je retire ma cape et l’agrippe à deux mains. Les yeux fixés sur les serpents dans une concentration exagérée je remarque à peine l’entrée de Tathar dans la pièce. Trop tendu, je ne lui réponds pas. Et puis c’est compréhensible, je vais bientôt risquer de me faire mordre par ces reptiles qui n’attendent que ça.
J’hésite quelques instants avant de me décider enfin.

(Pourquoi avoir peur de ces petites choses alors que j’ai affronté des sauvages, des morts vivants, un lézard géant et une gorgone. C'est vrai ça... J'ai survecu à tout.)

A vrai dire, j’essai plus de me convaincre moi-même qu’autre chose mais de toute façon ma décision est prise.
Les mains moites et le front perlé de sueur je lance la cape sur l’émeraude avant de l’agripper à travers le tissu. Rapidement j’amène l’émeraude vers moi avant d’essayer d’agripper le maximum de serpents à travers le tissu. Ceci étant fait je laisse tomber l'emeraude sur le sol avant de renvoyer la cape dans le coffre.

A peine me suis-je placé près du premier sarcophage que ce dernier s’ouvre, laissant échapper une fumée semblable à celle qui nous avait assailli à l’entrée du temple, mais de couleur toute aussi verdâtre que la chair pourrissante. Tout aurait pu aller mais cette dernière ne tarde pas à se changer en un grand nombre de petits monstres verts, hideusement laids, avec des oreilles pointues encore plus poilues que celle d’un nain. Vu leur regard, il ne fait aucun doute qu’ils ont faim ou qu’ils préparent un mauvais coup, ricanant bêtement devant moi.

Sans leur laisser le temps de réagir, je dégaine l’épée de Rotob, la seule arme vraiment utile qu’il me reste, et je balaye les petits lutins d’un coup horizontal de ma lame.

« Allez donc crever, Vermines ! »

Ezak >> 96(/100) - 6(/100) - 5(/10)

Alors que tu agrippe les serpent à travers ta cape, ils essaient de te mordre mais par chance (miraculeuse), ils n'y parviennent pas et leurs dents venimeuses ne touchent que le tissus. Par contre lorsque tu fais tomber l'émeraude au sol, cinq des serpents s'échappent et tombent sur le sol avec celle-ci. Tiinis, peu rassuré, recule prestement, le sabre en avant, mais les serpents ont choisi leur victime par sa proximité: Ezak. Ils rampent rapidement vers lui, prêts à l'attaquer, laissant derrière eux 'émeraude verte alors que dans le coffre, les serpents commencent à sortir, un peu perturbés, de la cape.

Tathar >>

Curieusement, ta lame passe à travers les lutins qui se change momentanément en fumée verte avant de se reconstituer sous tes yeux ébahis. Ils n'ont pas l'ai très contents de ce que tu comptais leur faire, et te grimacent sauvagement en tirant la langue, te lorgnant de leurs yeux mauvais. Ils se préparent à te bondir dessus quand soudain, ils s'évaporent et la fumée laissent place à un tout autre spectacle: Une langoureuse elfe grise, pulpeuse et sexy, qui te regarde d'un air provocateur et luxuriant. Sa nudité parfaite exhibe sous tes yeux des formes généreuses et agréables au regard (et certainement au toucher). L'elfe pousse des petits cris gémissant en se touchant la peau de la main droite. Encore une fois, Tiniis et Ezak ne s'aperçoivent de rien...

A ma grande surprise, enfin presque, ma lame passe à travers les lutins comme si de rien était, ces derniers redevenant la fumée verdâtre qu’ils étaient au début avant de se reformer, plus énervés et excités que jamais. Ils sont même prêt à me sauter dessus, bien décidés à me mordre sauvagement. Qu’ils essayent, de toute façon, ils risquent d’avoir du mal à me toucher s’ils sont immatériels comme l’a montré mon coup d’épée.
Me préparant tout de même à les souffler s’ils approchent, mes yeux s’ouvrent en grand, que dis-je, en très grand devant la nouvelle vision, de rêve si je puis dire, qui s’offre à moi, les lutins s’étant évaporés pour laisser place à une magnifique elfe grise pulpeuse et tout ce qu’il y a de plus… attrayante. Un petit détail, ou plutôt un énorme détail, est quand même à noter :

L’elfe est totalement nue, ce qui me permet d’admirer son corps parfait et beaucoup moins plat que celui de Raesha. J’en baverai presque. D’autant plus que les gémissements de la belle ont de quoi émoustiller n’importe qui.

Etant un garçon serviable, je lui propose mon aide :

« Besoin d’un coup de main ? Ou d’autre chose peut-être ? »

A l’aide d’une chance incroyable ou qui sait peut être l’intervention des dieux, mon plan marche presque à la perfection. Oui, presque car cinq des affreuses bestioles se rapprochent vers moi avec la sérieuse intention de m’attaquer. Je me tourne vers Tiniis qui à ma grande surprise n’est plus à mes côtés. Et pour ne rien arranger les serpents encore dans la cape sont sur le point de sortir.

Je dois agir vite sinon tous ce que j’ai fait ne servira plus à rien. Paniquant quelques peu je saute pied joint vers la position des serpents en tentant de les piétiner puis en veillant à ne pas laisser les pieds trop longtemps au sol je me courbe et attrape l’émeraude avant de m’éloigner vers Tiniis les yeux rivés vers mes bottes. La pire chose qui pourrait arriver c’est qu’un des reptiles me grimpe dessus. Je me prépare déjà à toute éventualité.