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 Sujet du message: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Mer 12 Oct 2011 21:46 
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L’Antre du Geôlier


    H-1


Le geôlier n’était pas un être très impliqué par le rangement et la propreté. Son antre en était la preuve. Son lit, fait de bois brut et sans élégance, sans travail, était recouvert d’une paillasse plus très fraîches, marquée des couleurs brunâtre de la transpiration nocturne séchée de cet être monumental. Une couverture de laine était négligemment jetée par-dessus. Un coffre robuste était installé au pied de ce lit. Le dernier meuble contre le mur sud de la pièce, face à vous en entrant, était une garde-robe elle aussi très peu ouvragée, constituée de gros blocs de bois rassemblés en un tout qui ressemblait à une armoire à deux grandes portes, plus deux tiroirs.

À côté de l’entrée, sur le mur nord, une table pleine d’une vaisselle sale où trainaient les restes d’un repas fait de chair faisandée encore accrochée à un os jauni. Deux chaises robustes se faisaient face, de part et d’autre de celle-ci. Et une dernière, sur le dernier côté libre de la table. Trois chandelles sur un chandelier de marbre brillaient sur la table. L’autre source de lumière était une grosse vasque enflammée posée sur la table de nuit. Une sorte de brasero qui chauffait la pièce tant qu’il l’éclairait.

Et puis, surtout, il y avait un escalier de pierre qui montait dans les ténèbres d’un étage supérieur, sur le mur ouest.

Le Geôlier avait refermé la porte derrière votre passage, à double tour, et avait glissé le trousseau à sa ceinture, d’où il l’avait tiré juste avant.

« On s’ra plus tranquilles. »

Avait-il énoncé, comme pour se justifier. Puis, de ses larges paluches, avait indiqué les trois chaises.

« Installez-vous. »

Son ton avait été un peu trop impérieux, peut-être. Mais sans doute était-ce à cause de sa voix grondante… Lui-même se dirigea vers son lit pour s’y affaler lourdement, en position assise.

« Va laisser les autr’ faire mumuse ‘vec la garde. Z’êtes un peu plus malins que ces bourrins. Grmbl… »

Et il attendit que vous soyez installés. Maelan, dernier entré, aperçut la lutine et son visage se crispa en un rictus apeuré. Sans doute redoutait-il la réaction du geôlier, lorsque celui-ci la découvrirait. Il regarda les chaises, mais n’osa s’asseoir en premier, regardant tour à tour Silmeria et Eiko sans savoir que dire ni que faire.

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Ven 14 Oct 2011 04:19 
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Jouer à cache avec mes sœurs et mon frère me procurait un vivifiant plaisir lorsque j’étais une toute petite lutine. Restée ainsi sans bouger, espérant ne pas être retrouvée me faisait frissonner de bonheur. Cependant, camouflée ainsi dans le dos d’un inconnu telle une criminelle en évasion me faisait une fois de plus frissonner, mais d’une manière beaucoup plus angoissante et inquiétante ce qui alimentait en moi une peur obsédante et me faisait anticiper le pire.

Sautant sur le dos du jeune homme, j’avais réagi impulsivement, guidée par la curiosité de voir ce qui se trouvait dans cette pièce, mais surtout par le désir de fuir ce couloir et ces cellules d’où d’affreux cris avaient retentis. Mais à présent toute recroquevillée, je regrettais mon geste, je me trouvais lâche et égoïste de m’être enfuie ainsi laissant derrière moi, Tathar, Ezak, Karz ainsi que les autres prisonniers, je n’étais plus digne des Ermites de Yuimen. Honteuse, j’eus un instant l’envie de lâcher prise pour demeurer dans le sombre couloir, mais le jeune homme avait déjà franchi la porte et le geôlier l’avait fermée à double tours.

(Je reviendrai leur porter secours lorsque j’aurai trouvé une sortie)

Armée de cette mission que je m’étais moi-même donnée, je dressai mes oreilles afin de capter le moindre bruit, puisque c’était le seul sens dont je disposais pour le moment. J’entendis un bruit sourd comme si quelqu’un s’était laissé lourdement tomber. Probablement l’affreux gardien mi-homme puisqu’il invitait mes compagnons de fortune à prendre place. Par crainte de me faire écraser, le plus silencieusement possible, j’entrepris alors de descendre de mon perchoir. Une fois au sol, aussi furtivement qu’une souris, je courus vers une patte de table et m’y cachai derrière. De ma position et d’après ce qui m’était permis de voir, je présumai que le porteur des clés s’était affalé sur son lit.

J’aperçus un escalier qui pourrait peut-être nous approcher de la sortie, mais pour l’instant je me contentai d’écouter tout en restant bien cachée.

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Dernière édition par Guasina le Sam 22 Oct 2011 22:13, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Mar 18 Oct 2011 03:22 
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J’entrais à mon tour derrière la femme aux cheveux bouclés et aux yeux cernés de maquillage coulant, dans la pièce du geôlier. Sitôt Maelan entré, l’homme-animal referma la grande porte derrière lui, prenant soin de la verrouiller, et déclara qu’ici ce serait plus tranquille. Je me demandais de quoi il avait envie de causer, il avait sans doute une raison bien plus mesquine qui l’avait poussé à nous emmener ici. Il désigna des chaises, nous invitant à nous y asseoir avant de prendre place sur son lit. J’hésitais à poser mes fesses sur ces chaises, qui savait ce que cette bête nous voulait, et m’asseoir à sa table impliquait pour moi bien plus que de prendre une tasse de thé. Après un rapide et suspicieux balayage des lieux, je décidais de prendre place sur la chaise au bout de la table, celle qui était le plus en retrait.

Un lit crasseux, des chaises en bois, une table simple, une armoire rudimentaire, un coffre intriguant, mais surtout un escalier montant vers les ténèbres, marquaient la pièce. Je sentis la lutine descendre de mon dos, mais je ne la suivis pas des yeux pour voir ce qu’elle faisait, ce geste aurait pu trahir sa présence auprès de notre hôte poilu. Il pensait que nous étions plus intelligent que ceux qui peuplaient le couloir, à cet instant et qui faisaient face à la garde squelettique. Je n’allais pas le lui enlever, je trouvais moi-même que ceux gens étaient bien écervelé de s’en prendre à une bande de paquet d’os plus nombreux qu’eux. J’attendis que tous aient prit place pour m’adresser au geôlier.

« Maintenant que s’est calme, pourrait-on savoir ce que vous aviez à nous discuter. »

Je ne passais pas par quatre chemins et allait droit au but. Même si mille autres questions me brûlaient la langue, j’étouffais ce feu à l’idée que la bête n’apprécie pas un interrogatoire en règle.

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Mar 18 Oct 2011 12:13 
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(« Beaucoup ici n'ont pas le profil d'un brigand ou de quelqu'un qui mérite sa place dans une prison... Sans procès d'autant plus. Ces méthodes ne sont pas celles des Kendrans, et à voir les gardes et le geôlier, je pense plus qu'il s'agit de sous fifres d'Oaxaca... »)
(« Difficile à concevoir cependant...»)
(« Ha, j'ai oublié de préciser... L'homme pâle, bon il porte un nom, mais ça, vous le lui demanderez vous même... »)
(« Non... ») trancha immédiatement Silmeria.
(« Booon. Tout ça pour dire, que lui aussi détient une de mes sœurs. »)
(« C'est pas vrai ! »)
(« J'espère qu'aucune ne viendra nous trahir avant la fin...»)
(« Faut pas leur en vouloir ! Les Faeras savent tout, ils sont comme dans... Une politique de connaissance ! »)
(« Une politique de connaissance ?! Tu me prends pour une touriste ? »)
(« A ce rythme là, on peut plutôt parler d'un sport national. »)

Silmeria, une fois entrée dans la salle qui faisait office de chambre et de salon, sentait son corps se réchauffer agréablement dans la tiédeur ambiante. L'air était néanmoins teinté d'un fond rance et désagréable, elle grimaça tout en cachant son visage de sa main pour ne vexer personne. Le jeu continuait, c'était maintenant la Douce Silmeria qui reprenait les rennes, laissant à son estimée Frémissante le loisir d'échafauder un plan pour retrouver son équipement avec le peu de connaissances qu'elle avait sur ce lieu.

Le jeune homme pâle fut alors le premier à converser avec le colosse aux origines douteuses. Un mouvement suspect quant à elle, attira son regard. Discrètement, toujours deux doigts posés sur le menton et dans une moue qui laissait croire qu'elle réfléchissait - et c'était le cas - elle vit une créature de taille infime cacher son long derrière un pied de la table. Visiblement parasite, assurément non-invitée, la lutine ne manquait pas de cran. Elle tira son rictus dans un sourire pensif et s'approcha doucement de la table. Il s'y trouvait des restes aux relents suspects, à en considérer la couleur brunâtre de la viande et les traces qui maculaient le bois brut de la table, ce repas datait ou alors, la viande avait été consommée étant déjà trop faisandée.

(« Un régime alimentaire à l'image de la Bête... ») piailla Cèles, un tantinet répugnée du champ de bataille présent sur la table. Silmeria scruta brièvement la présence de couverts, un couteau plus principalement, mais après ce qu'elle avait pu voir, elle se contenterait même d'une fourchette à viande pourvue qu'elle soit pointue.

Peu encline à supporter les propos vagues, elle poussa doucement du bout de la main, à la fin de son inspection, l'inconnu à la peau blanche qui avait engagé la conversation, lui sommant presque de se taire.

« Je suis navrée pour ce qui a pu se produire dans le couloir à l'instant. Je ne cherche aucune querelle, mais vous n'avez pas encore pu répondre à ma question. Quelque chose me laisse augurer, avec succès je présume que vous savez qui nous sommes. Et où sont entreposés nos effets ? »

Puis, elle abandonna son regard vers les escaliers qui s'élevaient sur le mur, elle s'approcha du pied de table ou se trouvait la lutine tout en prenant bien soin de marquer son regard en l'air, observant les marches se perdre dans le noir. Puis elle se laissa tomber, presque bêtement sur l'assise rugueuse et inconfortable de la chaise. Observant le geôlier après avoir pris un soin très minutieux à ignorer le plus possible les deux autres protagonistes de taille humaine. Visiblement, plus captivée par le geôlier et ses réponses potentielles et le modèle réduit à la chevelure rousse situé juste devant elle.

«Peut être sont-ils entreposés... Là haut ? Si vous êtes en mesure de me le donner sur le champ... Je vous offre trois milles pièces sonnantes et trébuchantes... Avouez que ce genre de besogne ne doit pas être des plus compliquée à réaliser.» Dit-elle d'un ton un peu hautain, tout en observant d'un coup d'oeil les escaliers qui menaient elles ne savaient où.

(« Si la lutine monte sur toi comme elle vient de le faire avec cet inconnu et que nous sommes confondues, ça risque de tourner au vilain. »)
(« Sauf si c'est moi qui la tue...»)
(« Bien sûr, quitte à être dans la convivialité... Rien ne vaut un petit meurtre entre inconnus pour tisser des liens, c'est bien connu. »)

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(((légère observation de la table dans le but d'y trouver une arme, et légère tentative de corruption du Môssieur le geôlier au passage)))

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Sam 22 Oct 2011 17:12 
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Le geôlier affalé ne remarqua pas la petite lutine se faufiler discrètement jusqu’à la table. Il regarda tour à tour Eiko, Silmeria et Maelan, qui s’étaient tous les trois assis sur les chaises jouxtant la table carrée. Sur celle-ci, mis à part l’assiette au contenu répugnant, deux chopes de métal vides gisaient, à côté d’une pile de trois assiettes sales, et de divers couverts : cuillères en bois, ou couteaux à beurre. Seul un couteau à viande au manche noir marbré de blanc pouvait être considéré comme une arme. Il était négligemment planté dans la pièce de viande avariée.

Le geôlier, mi-homme, mi animal, répondit tout de go, d’une voix grondante et lasse :

« J’sais foutre pas qui vous êtes, et j’m’en contrecarre. Des prisonniers, encore. C’tout c’que je dois savoir. Et vos babioles, elles ont été enlevées avant qu’vous arriviez là. Et c’est pas avec de l’or que vous les aurez, c’te monnaie vaut que dalle, ici. Pas pour rien qu’on vous l’a laissée. »

Puis, il regarda Eiko, avant de poursuivre.

« C’que j’veux vous dire, c’est qu’on est tous dans la même galère, ici. Sauf que vous, vous aurez p’t’être une chance de sortir avant d’vous faire trouer la peau. Ça sert à rien d’buter tout c’qui vous passe sous les yeux. Les postes, comme l’mien, peuvent être remplacés, et… bah ça vous servira pas pour sortir d’ici, ça c’est clair. Sinon y’a belle lurette qu’on aurait tous foutu l’camp hors d’ici. Le Bagne Maudit, qu’ça s’appelle. Foutue taule. On sort que si l’maitre le veut… »

Il poussa un soupir las. Encore.

« Z’êtes libres d’aller où vous voulez, si vos jambes vous démangent. C’pour ça qu’je vous ai sorti d’vos cellules. Mais foutez pas la merde, sinon j’vous y remets fissa ! »

Maelan, à la table, ne prononçait mot. Il s’était figé, suite aux paroles du geôlier, dans une expression de stupeur morbide…

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Sam 22 Oct 2011 22:44 
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Lorsque j’entendis la paroles du geôlier, je poussai un petit soupir de soulagement qui ne put passer inaperçu. La grosse chose dont j’avais été incapable d’établir à quelle race il appartenait expliqua à mes trois compagnons qui avaient pris place à la table que nous étions tous embarqués dans la même galère, lui comme nous. Utilisant un air grognon qui devait faire partie intégrante de sa personnalité, sans toutefois être agressif, il précisa que l’on pouvait se dégourdir les jambes à loisir aussi longtemps qu’on ne ferait pas de bêtises. Il faisait alors sans doute référence au jeune homme brun ainsi qu’à Tathar.

C’est ainsi rassurée par ses paroles que je décidai de sortir de ma cachette, doucement sans brusquerie, afin d’éviter de surprendre mes autres compagnons et de me faire écraser comme une petite souris. À l’aide de mes mains et mes pieds de lutines toujours collants, je grimpai facilement à la patte de la table pour ensuite sauter sur celle-ci. Je pris soin de bien regarder où je mettais les pieds, évitant de regarder l’assiette contenant des restes de nourritures non ragoutants.

D’après le discours que le gardien avait prononcé quelques secondes plus tôt, j’avais présumé qu’il me laisserait la chance de m’exprimer avant de tenter un quelconque acte violent à mon égard. Et puis, je me fiais aussi sur ma petite taille. Il était plus que probable qu’il n’aurait aucunement crainte d’une petite lutine et qu’il m’écouterait avant de m’écraser avec sa grosse paluche griffée. C’est du moins ce que je me répétais afin de me rassurer et me donner le courage de lui adresser la parole.

«Je me nomme Guasina et tout comme la jolie dame, je ne cherche pas querelle. Je suis tout simplement tombée sur un de vos gardes, je ne lui aurais fait aucun mal. »

Ce disant, je fis une petite révérence à la jeune brunette et un petit sourire aux deux jeunes hommes, celui qui m’avait porté sans le savoir et l’autre qui semblait apeuré. J’espérais que ces trois compagnons de fortune me porteraient secours si jamais il venait à l’idée au gros être affalé sur son lit de me croquer.

« J’aimerais bien savoir où nous sommes et aussi où cet escalier nous mène ? »

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Dim 23 Oct 2011 15:29 
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L'espace d'un instant, aussi bref fut-il, Silmeria se sentait désemparée. L'idée que son argent ne puisse nullement l'aider contrairement au passé tomba comme un couperet, elle ravala donc sa salive, partagée entre l'envie d'insister ou celle de partir. Quoiqu'il en était, la brève observation du charnier qui servait de table lui fit découvrir ce qu'elle avait raté un peu plus tôt, une couteau à viande, assurément très gras niveau du manche, mais s'il pouvait couper la viande morte, la lame aurait le même effet sur un vivant, et elle aurait l'air moins sotte ainsi parée.

Elle s'approcha donc d'un pas vers la table. Le geôlier fixait maintenant son attention sur les autres, parlant d'un ton bien plus général, expliquant qu'il s'agissait de la volonté d'un Maître. Seul son accord permettrait aux captifs de sortir de cette place grotesque. Silmeria baillait intérieurement. Elle fut à ce moment là partagée entre l'envie d'insister pour son équipement et celle de demander une audience avec ce Maître. Mais elle était perdue, pas stupide, aucun des souhaits ne resterait sans révocation, aussi, elle ne dit mot. Préférant observer la périlleuse ascension de la lutine jusque sur le haut de la table. En se posant mille questions quant à sa santé mentale, elle prenait un risque, l'homme ne semblait pas être le type de personne à qui jouer une mauvaise plaisanterie...

Elle se présenta, bien que brièvement, elle semblait avoir manqué le passage où le geôlier avait expliqué que les captifs étaient retenus dans ce qui portait le nom délicat et romantique de Bagne maudit.

Quelque chose frappa cependant la tueuse, elle maquillait son rôle et son noir passé, si l'homme bête ignorait tout de son rang et de ses actes, elle jouissait de l'anonymat, tant que les faeras ne se mettaient pas à papoter entre elles. La dénommée Guasina en se présentant avait observé les deux hommes sur sa gauche. L'un d'eux tirait une expression des plus étranges, comme s'il venait de réaliser que ses pires craintes n'étaient plus que réalité. Visiblement, il devait savoir quelque chose sur ce lieu et n'était pas prêt d'être rassuré...

Elle posa deux doigts sur son menton dans une moue boudeuse et fit mine de réfléchir, le regard dans le vide, elle cherchait à anticiper les réactions de ses camarades... La lutine était bien entendue la plus faible... Comment réagiraient les autres si quelque chose venait à lui arriver, ici, maintenant, tout de suite ? L'inconnu bougerait-il ? Craquerait-il ? Toutes ces questions étaient bien entendue sans intérêt, mais il y avait une envie soudaine de discorde...

(« Cèles...»)
(« Ouiiiii ? Mon petit morceau de sucre ? »)
(« Je veux... Un serpent.»)
(« Heu, disons que là, maintenant, tout de suite, en vue de la magie épaisse qui réduit rien que le pouvoir de tes bracelets de l'ombre, je crains que ça cafouille un peu... Rien qu'un peu. »)
(« Qu'importe, ça ne coûte rien de tenter. Comme d'habitude, un allo de lumière pâle et un serpent hideux qui en jaillit. Hop' ») Se dit la jeune femme tout en approchant la main du couteau à viande qu'elle convoitait. Si le coup marchait, elle profiterait de l'illusion pour brandir une arme, si le geôlier faisait opposition au vol de son couvert.

(« Bon et bien... Je tente de faire apparaître un serpent devant la lutine alors...»)

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(((Emprunt à long terme du couteau à viande + utilisation de la capacité de Cèles : Apparition - faire jaillir un serpent devant Guasina.)))

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Jeu 27 Oct 2011 23:23 
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Ce que le geôlier avait à nous dire me fit plonger dans un tourbillon de questions incessantes. D’abord, il répondit à la dame qui continuait de lui poser des questions sur ses affaires qu’elle souhaitait visiblement récupérer au plus vite et qui proposait pour cela, à la bête, une belle grosse poigner de yus. Je levais un sourcil face à cette tentative flagrante de corruption. Ça ne m’aurait pas étonné que le geôlier accepte, mais il insista sur le fait qu’ici l’argent ne servait strictement à rien et que s’était d’ailleurs pour cela que nous l’avions encore. Je n’avais encore jamais vu une société où l’argent n’avait pas de valeur, et connaissant l’avarice des hommes, je doutais que cela puisse se faire. L’homme-animal ou quoi qu’il était se tourna ensuite vers moi, et nous révéla quelques information sur cet endroit qui se nommait « Le Bagne Maudit ». Avec un nom comme celui-là, le décor macabre qui l’accompagnait ne m’étonnait plus, mais continuait de me donner la chair de poule. Il nous informa ensuite que nous étions libres de nous balader où nous le désirions, mais qu’il ne fallait pas chercher les embrouilles. (Qui aurait l’idée de faire exprès de retourner dans sa cellule après tout ?) J’observais les deux personnes qui m’accompagnaient, la femme qui laissait une impression d’idiotie et Maelan qui écoutait le geôlier le visage bien pâlot. Je lui jetais un regard interrogateur, l’expression de son visage crispé, n’était pas des plus rassurantes.

La petite lutine qui m’avait prise pour un transport clandestin osa se montrer suite aux paroles du geôlier, elle grimpa sur la table et s’avança en son milieu. Elle se présenta sous le nom de Guasina et expliqua sa situation. Puis, elle effectua une courte révérence, puis questionna le geôlier sur le lieu et sur les escaliers. J’avais bien envie de savoir où elles menaient, et de peut-être les grimper, si elles conduisaient vers un endroit plus charmant que cette chambre animalière.

Je restais assis, attendant que la réaction du geôlier face à la lutine. La femme se comportait bizarrement, son bras tendu vers le reste du repas de l’homme-animal. Voulait-elle avoir le reste de la viande faisandé pour se le mettre sous la dent? Non, elle cherchait plutôt à s’emparer du couteau qui était planté en son centre. Je me réjouissais d’avoir le mien, même s’il était de mauvaise qualité au moins j’avais une arme.

« Tout va bien, tu me semble bien pâle tout d’un coup? » Disais-je tout bas à l’elfe aux tatouages bleu-vert.

Si j’avais l’air de me préoccuper de lui, et bien c’était faux, je me demandais simplement pourquoi le geôlier l’avait mis dans cet état.

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Sam 29 Oct 2011 11:47 
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Le geôlier regarda, surpris, la petite Guasina se hisser sur la table, et soupira à ses questions, grognant de plus belle avec un air maussade.

« Hmrph… Te casse pas la tête à t’justifier, d’mi portion. Ici, y’a pas mal de trucs qui s’passent sans raison, sans logique. Ça t’sers à quoi de savoir où t’es, vu qu’tu peux pas en sortir ? Et si tu veux voir c’qu’il y a en haut des escaliers, t’as qu’à y aller. »

Mais il ne dit plus un mot : un serpent tout petit, brunâtre, venait d’apparaitre sur la table. Enfin, un serpent… pas vraiment. Il s’agissait en fait d’un orvet, totalement inoffensif, qui fit face à la lutine dans un sifflement aigu, sans l’attaquer, mais sans fuir non plus. (échec mineur du sort de la Celes) En revanche, puisque le regard du maître des lieux fut attiré vers la table où se situait Guasina par ce sifflement, il ne put manquer la tentative d’emprunt définitif de Silmeria, et grogna de plus belle.

« Grmph ! Si t’as envie d’une arme, va dans la salle d’arme, et laisse-moi mon couteau ici, si tu veux pas prendre la place de la bidoche dans mon assiette. »

Il s’était redressé sur son séant, et frappait un poing griffu dans l’autre…

Quant à Maelan, il avait sursauté à l’apparition de la bête rampante, et n’avait prononcé un mot de plus. Pas même pour répondre à Eiko. Il lui envoya juste un regard troublé, comme s’il voulait répondre, mais ne pouvait pas, dans les conditions actuelles… Un regard de biais vers le terrible geôlier confirma cette hypothèse.

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Dim 30 Oct 2011 17:50 
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Devant la lutine, la table se mit à s'envelopper dans une petite nébuleuse aux reflets d'or, et du néant ! De nul part ! La magie de Cèles opéra, de cette lumière scintillante bondit une créature brune aux écailles luisantes, l'oeil fauve et affuté, prêt à frapper d'un regard meurtrier, créature annonciatrice de carnage, la bête quitta sa brume et tomba sur le bois de la table...

(« Heum... Cèles ? »)
(« Ouiiii, mon petit morceau de sucre ?»)
(« Qu'est ce que c'est que cette chose ridicule ? »)
(« Un orvet ! Un gentil serpent pour faire simple ! J'ai dit que ça pouvait cafouiller, hein. »)
(« Et si jamais on se fait attaquer par des squelettes... Tu arriverais à nous faire un gentil nuage de papillons multicolores ? »)
(« Non mais... C'est pas dangereux ! Au pire elle va vouloir l'adopter !»)
(« Bin de toutes façons, dangereux ou pas ! C'est qu'une illusion ! »)
(« Le but, pour ta gouverne était de lui mettre la trempe de ses beaux jours ! Au pire, elle risque le fou rire ! »)
(« Niveau magie, on a connu mieux... »)

Silmeria était désappointée, elle dissimula un bref soupire lorsque le geôlier, attiré par la bête remarqua que la main de la Douce s'approchait de son couteau à viande. Sous la menace de terminer en morceau de bidoche toute ensanglantée à même la table dont il viendrait se repaître de temps en temps ne lui plaisait pas tellement, aussi, elle tordit légèrement sa bouche et replia ses doigts d'une éternelle mimique féminine.

(« AHEUM ! Niveau voleuse hein ! On a connu mieux ! »)
(« La ferme boule de fluide. »)
(« Et bin pour la peine, tu iras te faire frire une gaufre quand tu voudras invoquer un prochain serpent ! Pouet ! »)
(« Et... Avec un coup de botte dans le fondement pour te donner de l'élan ? »)
(« Un gros que dalle ouais ! »)
(« Vous êtes désespérantes quand vous le voulez... »)

La jeune brune raviva son attention sur les âmes de la pièce, elle savait qu'en restant trop longtemps avec elle même, son corps restait les yeux dans le vide avec l'air bête à ne rien faire. Devant le reptile qui avançait vers la lutine, elle n'eut qu'une seule réaction pour réparer les pots cassés. Silmeria déposa la main sur l'illusion, la laissant se glisser entre ses doigts pour la porter à sa hauteur.

« D'où vient cette étrange créature ? » dit-elle d'un air naïf, sachant parfaitement qu'elle commençait à désagréger sa matière. L'orvet fondit entre ses doigts avant de retomber dans une cendre irréelle et luisante sur la table, juste au dessus de Guasina, la lutine.

« Oooh... De la magie. » continua la brune d'une expression très surprise, comme si elle découvrait pour la première fois ce sort. La tueuse n'était pas au début de ses manipulations, elle passerait de la sottise à l'assurance en prenant bien soin d'être vue et entendue, elle se devait de fasciner, encore et toujours, quitte à mourir ici, peut être se souviendrait-on d'une étrange femme qui jouait avec des serpents. Lorsque la cendre eut disparue complètement, elle fit une petite révérence à la lutine, lui rendant son salut et s'en alla vers la porte et au moment où elle appuya sur la poignée...
* cloc *

La porte avait été verrouillée devant ses yeux, elle dévoilait une nouvelle facette de cette personne irréelle qu'elle était devenue : la distraction

(« Du coup... Personne risque de s'imaginer que tu es voleuse... Enfin voleuse.»)

« Oops. » Piailla Silmeria en couinant d'un rire parfaitement stupide. Cèles eut l'impression à cet instant très précis d'être la Faera d'une oie complètement gourde qui avait la mémoire d'un poisson rouge et le quotient intellectuel d'une huitre polluée.

Elle se tourna, ne se souciant guère si les regards tournés vers elle se voulaient moqueurs ou interrogateurs, elle se souvint alors des escaliers, en perspective de départ, si le geôlier avait verrouillé la porte derrière sept gardes, c'était qu'il avait peut être dans l'idée que les quatre personnages se dirigent vers les escaliers et vers ce à quoi ils menaient. Excellente idée dans l'optique de Silmeria qui avait une soudaine envie de voir un peu l'étendue de la laideur des lieux.

« Oh, finalement ça à l'air plus drôle en haut... » Couina la brune en rajustant ses cheveux avant de grimper en haut des escaliers d'un pas qui se voulait entre la maladresse et l'assurance...

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Lun 31 Oct 2011 04:04 
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Si je faisais abstention de la taille, du poil, des griffes, des dents et enfin de la stature, je pourrais dire que ce geôlier ressemblait à mon oncle Harnios. En fait, physiquement rien ne les rapprochait, mon oncle étant un lutin rachitique à la peau laiteuse et roux comme tous les Roquin. Or, si je me fiais à la façon qu’il avait de se comporter et de nous répondre en grognant et bien là la ressemblance était frappante. Le frère de mon père était un lutin qui bougonnait sans arrêt, il était paresseux et désordonné. Les petits lutins le craignaient et pourtant il ne leur aurait jamais fait le moindre mal, même s'il pestait souvent contre eux. J’osais espérer que cette grosse créature poilue ressemblait à mon oncle bougon, mais non dangereux.

C’est ainsi que ce géant affalé sur son lit me rassura qu’il ne se formalisait pas de ma présence non-prévue en ce lieu et que je pouvais satisfaire ma curiosité en allant moi-même voir ce qui se trouvait en haut du dit escalier.
Je lui fis un petit sourire et m’apprêtai à quitter la table pour me rendre au dit escalier lorsque soudain une brume dorée surplombait la table. Curieuse, je demeurai immobile attendant la suite. C’est alors que je vis un serpent apparaître sur la table. En sursaut je reculai de deux pas, une roche dans ma fronde prête à riposter à la moindre attaque de ce vilain reptile. Après quelques secondes pendant lesquelles je pus me calmer, je m’aperçus que ce serpent était bien petit et qu’il ne semblait pas disposé à m’attaquer. Soupirant de soulagement je baissai la garde. C’est ce moment que choisit la dame brune pour attraper la petite bête et l’effriter dans ses mains.

(Illusion… ce n’était qu’une illusion.. mais qui a voulu me faire peur ? L’auteur de cette voix mystérieuse qui nous incitait à dénoncer les autres ?)

N’ayant pas encore toutes les réponses à mes premières questions, voilà que de nouvelles venaient s’ajouter à ma liste. Cette jeune femme qui ne s’était pas encore présentée sembla surprise aussi de faire face à de la magie. Demeurant silencieuse, je la regardai se diriger vers la porte qui menait au couloir pour ensuite bifurquer vers les escaliers. Notre gardien lui avait parlé de la salle d’armes lorsqu’elle avait voulu s’emparer de son couteau et s’était probablement vers là qu’elle voulait se rendre. Enfin, c’est ce que j’en déduis.
Pour ma part, voulant satisfaire ma curiosité, je descendis de la table, non sans avoir fait un petit sourire aux deux jeunes hommes qui n’avaient été bien bavard depuis le tout début.

Tout en me dirigeant vers l’escalier, je repensais aux paroles du geôlier. A notre entrée dans cette pièce, il nous avait affirmé que nous étions tous dans la même galère lui et nous, mais c’est sa seconde phrase qui me turlupinait et que je ne cessais de me répéter. Une fois sur la première marche, je m’arrêtai alors que la femme brune était déjà tout en haut. Je me retournai vers le geôlier, je voulais en avoir le cœur net :

« J’aurais une autre question à vous poser » déclarai-je aimablement comme à mon habitude.

Je venais de retraverser la pièce, et je grimpai sur le coffre robuste placé juste au pied du lit, puis regardai l’être mi-animal dans les yeux.

« Je sais que vous allez dire que ça ne me donnera rien de le savoir, mais puisque je risque d’être ici un petit bout, il serait plus simple pour moi de connaître votre nom. »

Je le fixai de mes yeux émeraude, me penchai la tête un peu sur le côté. Ma grand-mère qui dit bien me connaître comme si elle m’avait tricotée, aurait reconnu la position que j’adopte inconsciemment lorsque quelque chose me chicote. Après quelques secondes d’hésitation, je me décidai à lui poser mes questions :

« Tout à l’heure, vous avez dit que nous étions tous dans la même galère, sauf que nous, on aurait peut-être une petite chance de sortir avant de nous faire tuer. »

Je savais bien que ce n’était pas les mots exacts qu’il avait prononcés, mais le sens y était.

« Et pourquoi on aurait une chance et pas vous ? Que devons nous faire ? Où devons-nous aller ? À qui devons-nous parler ? Et puis si on réussit, pourquoi ne pourriez-vous pas nous accompagner ? »

J’avais voulu y aller doucement, mais c’était plus fort que moi, les questions étaient sorties de ma bouche, en rafales.
Le fixant toujours aussi intensément, j’attendis patiemment ses réponses.

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Mer 2 Nov 2011 21:58 
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Un halo de lumière dorée émana du centre de la table, je plissais les yeux, la lumière était quelque peu aveuglante. Je tressautais à l’apparition soudaine d’un serpent devant la lutine lorsque l’éclat s’effaça, je ne m’attendais pas à voir surgir une vipère de nul part. L’elfe aux tatouages bleutés eu la même réaction que moi, sans plus. La lutine réagis cependant avec bien plus d’hystérie, elle recula de deux grands pas, mais elle constata bien vite que le reptile était inoffensif.

Le geôlier réprima la femme qui tentait de lui prendre son ustensile et lui indiqua une salle d’arme en frappant dans ses grosses mains griffues.

Comme si un chat lui avait dévoré la langue, Maelan ne daigna point me répondre. Son regard porté d’inquiétude était posé sur le geôlier, ce qui me laissait croire qu’il en savait un peu plus que moi sur le « maître » dont parlait l’homme animal.

La femme à la chevelure brune s’empara doucement de l’orvet, empruntant une voix mystérieuse et curieuse, lorsqu’elle parlait de magie. Elle semblait innocente, mais je me méfiais d’elle comme de n’importe qui d’autre.

(Tu fais bien de te méfier.)

Encore cette voix agressive qui parlait dans ma tête, étais-je encore en train de délirer?

(Mais non sombre idiot! C’est moi Dotiriza! J’avais perdue contact avec toi, mais je t’ai retrouvée. Dans quel espèce d’endroit tu t’es encore fourré?)

Je ne rêvais pas, elle était bien de retour dans mon esprit. Le soupir exagéré qu’elle poussa me fit rouler des yeux vers le haut, exaspéré.

Le reptile se désagrégea en un tas de cendre dans les mains de la jeune femme et une fois qu’il eut complètement atteint le stade de poussière, elle se leva et se dirigea vers les escaliers. La lutine descendit de la table avant de poser de nouvelles questions au geôlier, en bas des escalier. J’avais bien envie d’aller visiter la salle qui se trouvait en haut, mais les questions de Guasina étaient fortes intéressantes.

« J’aimerais bien savoir le nom de ton maître, moi? »

Le lieu importait peu, s’était une prison pour autant que je sache, qui nous détenait était en revanche beaucoup plus important pour moi.

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Dernière édition par Eiko le Ven 4 Nov 2011 12:37, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Jeu 3 Nov 2011 00:01 
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Au départ de Silmeria, le regard du geôlier glissa de l’elfe grise à la lutine, qui se mettait à parler. Ses sourcils déjà broussailleux se froncèrent davantage.

« Hé, la naine, tu m’prends pour un guide touristique ? Si t’as vraiment envie d’savoir tout ça, bouge-toi le fion pour trouver ça toute seule. Et si les prisonniers sortent parfois des prisons, c’est rar’ment l’cas des geôliers. »

Il grogna de plus belle, s’effondrant en arrière sur sa couche, et répondit à Eiko de sa lourde voix…

« J’connais pas son nom, mais par ici, on l’appelle le Marionnettiste. »

Maelan se leva d’un bond, renversant sa chaise. Son visage était marqué d’une stupeur sans nom, d’une surprise horrifiée. Il s’exclama :

« Non ! Non ! C’est… c’est impossible ! »

La main sur la bouche, il attendit une confirmation de la part du geôlier, qui ne fit que renâcler de plus belle en lui jetant un regard de travers. La respiration de l’elfe s’était accélérée, et il recula jusqu’à se retrouver dos au mur, regard perdu et apeuré. Il répéta, en un souffle :

« Cela ne se peut… »

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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Sam 5 Nov 2011 04:23 
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Guasina, je me prénommais Guasina, et je l’avais mentionné à ce gros plein de soupe au tout début de la discussion et il n’avait même pas eu la décence d’utiliser mon prénom. Au lieu de ça, il avait préféré faire référence à ma petite taille et m’affubler des sobriquets de naine ou de demi-portion. Qu’il mentionne ma petitesse ne me dérangeait guère puisque même dans mon univers de lutins, je figurais parmi les modèles réduits et j’en tirais même une certaine fierté. Je ne m’étais jamais perçue inférieure et je comprenais mal qu’on puisse penser différemment.

Que ce belliqueux geôlier en fasse allusion sur un ton méprisant, l’utilisant comme insulte, voilà ce qui me mettait en grande colère. Et puis, l’attitude qu’il adoptait à mon égard m’irritait. Alors que je m’étais montrée aimable, polie et respectueuse, au lieu de tenter de l’attaquer comme l’avait fait l’elfe aux cheveux mauves, cette sombre créature poilue s’était montrée d’une impolitesse que je ne supportais pas davantage que la moquerie.

J’avais écouté ses jérémiades sans le quitter des yeux tout en fronçant des sourcils à mon tour. Le rouge m’était monté aux joues et ma respiration s’était accélérée. N’étant pas capable d’en supporter davantage, enragée, je l’apostrophais à mon tour dès qu’il eut terminé de parler :

« Vous entendre me parler ainsi, ma grand-mère vous aurait fait manger du savon. Vous n’êtes qu’un fainéant égoïste qui se pense mieux que les autres parce que sa tête frôle le plafond »

Animée d’une agressivité bien palpable ne serait-ce que par le ton de ma voix et le trémolo qui en découlait, je poursuivis de plus belle :

« Et moi, qui voulais vous aider à vous échapper d’ici avec nous ! Décidément, mon père avait raison, j’ai tendance à être trop bonne avec des gens qui ne le méritent point. Restez donc ici, après tout vous n’auriez été qu’un boulet à trainer. »

Sur ce, je tournai les talons et m’apprêtais à descendre du coffre lorsque j’avisai l’elfe aux yeux verts bleus qui s’était acculé au mur visiblement apeuré. Ne contrôlant plus mon agressivité, je m’adressai à ce dernier sur le même ton enragé, même si il ne méritait point un tel traitement. :

« Cesse de t’affoler ainsi comme une mauviette, et viens plutôt m’aider à ouvrir ce coffre sous mes pieds. »

Je regardai ensuite l’autre occupant de la pièce, un humain aux yeux bridés, et lui criai

« Mais dites-moi, dès que la taille dépasse trois pommes, on perd tout sens de la politesse ? J’ai grimpé dans votre dos, je me suis présentée, je vous ai salué et souris et vous n’avez même pas daigné me répondre… je ne suis pas assez grande pour que ça vaille la peine qu’on me parle c’est ça ? Impoli ! »

En insultant, cet innocent, je venais de faire un autre victime de ma subite colère. Mon comportement n’était guère mieux que ceux de ces messieurs, et j’en étais consciente même si je ne voulais pas me l’avouer à ce moment là. Impulsive de nature, mes émotions avaient pris, une fois de plus, le dessus sur ma raison et irritée, je n’avais pas réussi à me contrôler.

Sans attendre que l’un de ses hommes se décide à m’aider, trop énervée pour rester inactive, je sautai au sol, puis effectuai un petit saut pour atteindre la serrure. Un fois agrippée à celle-ci, je posai mes pieds sur la partie du bas du coffre, et tentait de soulever le couvercle de mes mains. Qui sait ? Peut-être renfermait-il un plan qui pourrait m’être utile pour fuir ce lieu infect.

(((Tentative d'ouvrir le coffre au pied du lit)))

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Guasina, protectrice d'âme


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 Sujet du message: Re: L’Antre du Geôlier
MessagePosté: Mar 8 Nov 2011 04:11 
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Le geôlier répondit d’abord à la lutine d’une manière loin d’être très distingué, mais avec son apparence et son environnement, cela ne m’étonna pas. Il me dit ensuite qu’il ne connaissait pas le nom de celui qui devait être son maître. Je roulais une fois de plus les yeux, exaspéré de la stupidité dont il faisait preuve. Il fit toutefois mention du nom que l’on lui donnait, le Marionnettiste. Ce nom me disait absolument rien et ne précipitait aucune image dans ma tête, un parfait inconnu pour ma personne. Se levant précipitamment, Maelan renversa sa chaise une expression horrifié sur le visage. La mention du Marionnettiste avait provoqué chez l’elfe une réaction assez démonstrative qui prouvait qu’il en savait plus. Il ne cessait de répéter que s’était impossible, l’homme-animal ne fit que le perturber d’avantage, il se retrouvait le dos collé au mur et respirait la peur. Je me levai quand avant que la dénommée Guasina ne se fâche contre tous. Je ne la blâmais pas pour avoir dit au geôlier ce qu’elle pensait de ses manières, mais elle n’avait pas à s’en prendre à l’elfe visiblement terrorisé et encore moins à moi, qui lui avait permis d’entrer dans ce lieu! Je fronçais les sourcils, mécontent du ton qu’elle employait envers moi. Je devais poser quelques questions à l’elfe aux tatouages bleu-vert, mais avant, je devais répondre à la lutine en colère qui pour se défouler relâchait toute sa fureur sur nous. Je la regardais durement et contournais la table pour me retrouver en face d’elle.

(Elle a bien du culot celle-là! Ne la laisse pas te parler ainsi!)

En effet, les paroles de la lutine ne me plaisaient pas du tout, elle m’animait de cette même colère qui l’habitait pour un rien. Je la toisais de haut, fixant ses petits yeux verts emplis d’animosité avec mépris.

« Dites-moi petite mademoiselle, s’est bien grâce à moi que vous êtes parvenu à entrer ici. J’aurais très bien pu vous faire dégager en un coup du revers de la main, comme un rat ou un vulgaire insecte, mais non, je vous ai laissé monter sur moi sans rien dire. Je crois que question politesse on a déjà vu mieux, même chez les petites personnes. »

(Un rat quand même!)
(Oh oui, j’avais oublié, pardon.)

J’avais eu une expérience avec une lutine, mais je ne m’imaginais pas que toutes les représentantes de cette race miniature avaient toutes un caractère aussi trempé. Je me retournais ensuite vers Maelan, sans me présenter à la lutine, le même air au visage.

« Et toi, pourquoi tremble-tu de peur au nom d’une personne qui se fait appeler le Marionnettiste? Les marionnettes sont des jouets, juste bon à faire rire les enfants! »

J’attaquais à mon tour verbalement le pauvre Maelan qui blêmissait dans son coin. Il n’était que la victime de mon caractère irritable, irrité par celui de la lutine contrarié. J’espérais ne pas avoir jeté trop d’huile sur la lutine, pour qu’elle ne prenne pas plus en feu. Et si j’avais un peu trop brusqué l’elfe, ça l’inciterait peut-être à parler?

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