1 Dép1

Suite à la mort d’Aram et malgré les sanglots de Agnès, et tout juste avant que tu changes de pièces, tu peux percevoir d’étranges chuchotements, semblables à ceux que l’on peut entendre dans une église lorsque les gens chuchotent en attendant le début de la cérémonie funeste. Ces murmures semblent tous bizarrement provenir de voix féminines. Puis ces petits chuintements partirent comme ils étaient venus.

La porte s’ouvrit sans difficulté puisqu’elle n’était pas cadenassée.

Une petite pièce carrée se présente à toi. Les quatres murs sont chargées d’étagères qui elles sont à moitiés vides. Tu peux apercevoir sur le sol quelques poches, probablement du grains, quelques outils de fermes juste à côtés. Aucune fenêtre n’éclaire cette pièce, ce qui explique qu’elle est sombre, seule la lumière qui te parvient de l’auberge te permet d’y voir. Une odeur de ranci te parvient aux narines.

Un mince souffle de soulagement m'échappe quand je sens mon poids faire jouer le mécanisme de la poignée. Alors que j'oblige le panneau de bois à se mouvoir, un étrange bruit parvient à mes spirales auditives. Ce son ravive des souvenirs peu agréables, liés à ces regroupements d'humains dans la villa. Sauf que ceux-ci ont le don de me provoquer la venue d'un frisson glacial. Un bref instant, j'ai la sensation que ces murmures inquiétants sont liés à l'état de l'humain agressé. C'est illogique, il n'y a aucune raison que j'entende des manifestations de voix ici. Après tout, j'ai pris assez de précautions pour ne pas être contaminé par cette maladie kendrane.
Ces bruits ont un air sombre, presque sépulcral. Je n'en vois pas vraiment la raison, sauf si ce coup à la tête a été fatal à l'humain. Même ainsi, cela devrait me réjouir puisque l'un de ces imbéciles en a pâti. Sauf que mes questions vont demeurer sans réponses, et cela, c'est vraiment irritant. Pour faire court, je n'aime pas cela. Heureusement que ces bruits décident de cesser d'eux-même.

Je hausse brièvement les épaules, puis m'engage dans la pièce.

Immédiatement, je porte un poing serré à mon nez en percevant une odeur peu agréable dans l'air. J'aurais du me douter, vu l'état de l'auberge, que les autres pièces n'allaient pas offrir meilleur spectacle. Dans le cas de celle-ci, en prime, il fait sombre. Usant de mes forces, j'oblige la porte à s'ouvrir au maximum, mais même ainsi la luminosité me parait insuffisante. Je discerne péniblement des rangées d'étagères, et des sortes de sacs en-dessous de ma position. Je fronce légèrement les sourcils.

(Inutile de m'esquinter davantage les yeux.)

En quelques battements d'ailes, je me dirige vers l'étagère la plus proche et m'y pose un instant. Calant ma sarbacane sous mon menton, je plonge les mains dans ma sacoche, extirpant rapidement une torche neuve et mon briquet d'amadou. Peut-être y-a-t-il une lanterne pendant du plafond ou des repose-torches sur les murs, mais le grisé m'entourant m'emplit d'incertitudes. Actionnant le petit objet, j'embrase sans attendre l'extrémité du bâtonnet. Une fois celui-ci commençant à illuminer les lieux, je range mon briquet, reprends ma sarbacane en main, et décolle de l'étagère.

Sans rester trop proches de ces dernières, je décide de les inspecter minutieusement. Je ne sais pas trop ce que je cherche. Des provisions ? Un objet pas à sa place ? Un quelconque indice concernant la quête menée par Aram ? Je doute sincèrement dénicher d'autres munitions aldrydes dans un endroit à destination des géants. De toute façon, je ne peux mesurer l'intérêt d'un objet qu'en le voyant. J'aperçois avec davantage de facilité les outils posés à côté des sacs à grains, m'amenant d'ailleurs une réflexion curieuse.

(Qu'est-ce que cela fait ici, cela ? Dans une auberge, je me serai attendu à des portions de viande sèche... A de la boisson alcoolisée, sauf si ce pilier de comptoir a déjà tout englouti, et des meubles de rechange. Au moins, je sais que ce n'est pas une chambre. Bon, y-a-t-il quoique ce soit d'utile ici ?)

Levant la torche, je focalise mon attention sur les étagères hautes en premier. Les humains sont d'ordinaire prévisibles, cachant des choses en hauteur hors de portée ou de vue, voire dans des contenants. Reste à savoir si mon inspection va m'aider à trouver un quelconque objet intéressant. Après ces étagères, je vais sans doute m'attaquer aux poches. Si cela se trouve, quelque chose, que j'espère inanimé, est placé en-dessous.

Mais d'abord, les meubles rivés aux murs.


[Utilisation de l'une de mes torches]

1 Dép2

Jets d’observation : Réussite

La torche de Nessandro éclaira suffisamment la petite pièce pour que lui et Arkalan (qui venait tout juste de le rejoindre) puisse discerner ce qui se trouvait dans ce lieu qui semblait faire office de dépôt. Enfin, cela devait être son rôle jadis. Sur la tablette du haut se trouvait une grosse jarre à biscuits (contenant un ou deux biscuits rancis). Plus bas, il y avait quelques ustensiles de cuisines, plusieurs longs couteaux dentés de boucher, une cuillère et une spatule de bois. Sur une autre tablette se trouvait pliés nombre de draps propres. Il y avait ici et là quelques restes de nourriture moisie. Seuls les sacs déposés au sol contenaient des grains propres à la semence. À leur côté, on pouvait voir râteau, fourche et pelle en bon état.

De l’autre côté, était rangée quelques cages de diverses dimensions, sur la tablette du bas, un nécessaire de couture (aiguille, bobine de fil, dés à coudre) et puis nécessaire à tricoter (balle de laine, et 2 broches à tricoter.) Puis dans un coin, caché derrière un pot de grès, on pouvait discerner des bouteilles de boissons alcoolisées et 2 fioles de liquides inconnus.

Sur le plancher, circulaient à leur aise une dizaine de magnifiques petites araignées noires et velues.

Et sur le mur à côté de la porte était accroché une torche (éteinte bien entendue).

Torche brandie, j'entame tout juste mon observation qu'un bruit de pas m'incite à me retourner. Peau sombre, et maintenant que j'en suis proche, plutôt lourdement balafrée, le shaakt semble m'avoir finalement emboité le pas. Il a beau faire partie de ces grandes créatures, il a au moins le mérite de n'être ni humain, ni femelle. J'ignore totalement quelles sont ses intentions, mais après tout, un shaakt qui fait de l'humour ne peut pas être totalement inintéressant. D'ailleurs, je n'ai toujours pas entendu la chute de sa devinette.

Adroitement, je me rapproche de lui, restant en vol stationnaire à la hauteur de son visage, mais à distance suffisante pour qu'il ne puisse pas m'attraper facilement. Mieux vaut qu'il se sente flatté. Après tout, je lui laisse tout de même l'opportunité de m'observer à son gré de longues secondes. Je ne reste immobile que le strict nécessaire, puis me dirige vers la torche éteinte que la lueur vient de me révéler. Tout en apposant la mienne dessus, histoire de l'allumer à son tour, je m'adresse à Hekell. Il était quand même aux premières loges lors de l'assaut sur Aram. Mon ton, bien que trahissant un peu ma curiosité, se veut moins cassant que si je m'adressais à ces répugnantes créatures.

"Eh bien ? Quel est le bilan pour ce poivrot d'Aram ?"

Je patiente un peu pour que la flamme prenne bien, puis adresse un bref regard à l'elfe sombre. J'ai quitté la pièce avant d'avoir pleinement su ce qui s'était passé. Normal que je veuille en savoir davantage sur une possible source d'informations. Peu après, je m'élève un peu, le regard attiré par un mouvement au sol. Une masse grouillante se déplace sur le plancher, silencieusement, mais avec des gestes qui ne m'inspirent que du dégoût. Des araignées... Je lève en conséquence rapidement un oeil vers le plafond, et décide de ne pas m'aventurer trop haut. Ce serait plus qu'idiot de me retrouver bloqué dans de la toile gluante, même si ma torche peut m'en délivrer.

Mon regard rencontre tout un tas d'objets que je trouve moins utiles les uns que les autres. Des provisions moisies, des draps bien trop grands pour que je puisse en faire quelque chose, des cages dont la simple vue provoque la montée d'une amertume impossible à refouler.

"Tch !"

Je poursuis un peu plus avant, ignorant les nécessaires de couture présents. Ils sont, évidemment, à échelle humaine, donc forcément encombrant pour moi. Bientôt, entre deux traces grisées de poterie grossière, j'aperçois un reflet luisant. Resserrant ma prise sur ma sarbacane et ma torche, je m'avance. J'y découvre des bouteilles sentant faiblement l'alcool, proches d'autres récipients contenant apparemment du liquide. Je me pose sur cette étagère, entreprenant la tâche d'attirer l'attention du shaakt vers ces fioles. L'échelle humaine se met d'ordinaire en travers de ma route, mais peut-être pas totalement cette fois.

Perché sur mon étagère, la main portant la torche à bonne distance de mon visage, je braque mon regard vers le shaakt.

"Tsss... A part peut-être ces fioles, je ne vois pas grand-chose d'utile. "

Un bref air malicieux se dessine soudain sur mon visage.

"Sauf si tu te sens soudain assez féminin pour vouloir faire de la broderie sur drap."

Je le perds bientôt, reportant mon attention sur les sacs de semence et les outils. Rien à faire, je ne vois toujours pas pourquoi on les entreposerait ici, dans une auberge, plutôt que dans un endroit approprié. Sauf si leur but est de camoufler voire bloquer quelque chose en-dessous. J'en doute cependant, même si ces sacs doivent être pesants. Cette pensée me fait légèrement secouer la tête, puis reporter mon attention sur ce géant sombre.

A peine j'avais franchi le pas de la porte que mon regard s'était figé sur le plancher. J'entendais le petit être volant me parler, je le sentais voleter près de moi mais j'étais incapable de bouger, de parler, de respirer. Mes yeux étaient rivés sur ces atroces créatures à huit pattes qui se baladaient joyeusement sur le sol. Je restais ainsi, immobile, un long moment. Tétanisé par la peur que m'inspirait ces saletés velues, me rappelant avec terreur les cultes de la déesse araignée. Ma peur laissa place à la folie. Je me mis à écraser frénétiquement les araignées, une par une, en jurant à voix haute contre ces bestioles dégoûtantes. Écrasant parfois la même pour m'assurer qu'elles avaient bien toutes péri sous mes bottes avant de m'adosser contre la porte en respirant lourdement. Je suivais Nessandro du regard en reprenant lentement mon souffle et en empêchant mon coeur d'exploser dans ma poitrine. Il s'aventurait de plus en plus loin dans cette petite pièce carrée qui devait lui paraître gigantesque. Il se posa sur une étagère où y était entreposé des pots usés. Il s'adressa encore à moi, affirmant que rien n'était vraiment utile à part peut être ces fioles contenant un liquide inconnu avant de me lancer une pique concernant mes capacités à coudre. Il pouvait se moquer, une écharpe dans les jours de grands froids c'était toujours utile ! Je me maudissais de ne pas en avoir dans la forêt maudite où m'avaient amenée mes ravisseuses Shaakt. Je lui fis signe d'attendre, encore trop sous le choc pour pouvoir émettre un son compréhensible.
Le brouillard de peur qui embrumait mon cerveau se dissipa, me laissant reprendre le contrôle de mon corps et de mon esprit. Je m'approchais de l'étagère contenant les dites fioles pour les prendre en main tout en répondant à la question qu'il m'avait posée alors que j'étais au bord de la crise de nerfs.

Il est mort. Le coup de grâce vient de la pelle mais, il avait une belle griffure sur le torse. Rien de rassurant.

La peur et le dégoût était encore très perceptible dans ma voix. Ma phobie des araignées était une chose que je ne pouvais pas camoufler. Pas après ce que j'avais vécu à Khonfas. Je frissonnai en y repensant. Je devais arrêter d'y penser, reprendre mon calme, garder la tête froide. Je débouchais la fiole pour en renifler le liquide. Ne m'y connaissant pas vraiment en potion je rapprochais la fiole de mon acolyte minuscule, l'invitant à sentir le breuvage.

"L'odeur te rappelle quelque chose ?"

Je jetais des coups d'oeil aux alentours, cherchant moi aussi quelque chose qui pourrait m'être utile. J'émis une hypothèse en désignant les draps propres du menton.


"Les draps devaient servir à Aram qui a sûrement du faire de ce taudis son petit chez lui. Si je me souviens bien l'histoire parlait d'un petit village non ? On est peut-être dans l'auberge de ce village."

Je posais mon regard sur le blondinet avant de poursuivre.

"Je te propose de prendre ces fioles pour ne pas trop t'encombrer, de vérifier qu'il n'y a rien d'autres de plus intéressant dans cette auberge miteuse et de sortir d'ici pour s'éloigner le plus possible de l'autre groupe qui est selon moi la chose la plus dangereuse qu'il y a dans le coin. Je n'ai aucune envie de me prendre un coup de pelle à la prochaine crise de l'autre folle."

J'avais repris mon assurance. Nessandro semblait être une créature intelligente et réfléchie. Il ne m'attirerait pas d'ennui dehors par son impulsivité et vu sa taille il était forcément discret. Je lui adressai un sourire narquois.

"Ou alors je peux t'apprendre à te coudre un petit bonnet pour te protéger du froid."

1 Dép3

Plus aucune trace d'araignées, Arkalan a réussi à tuer ses magnifiques petites bestioles.

Lorsque vous aurez la potion en main, vous pourrez y lire l'inscrption suivante:

"eiogns outt"


((( je rajouterai ces fioles à vos fiches, si jamais vous décidez de les prendre... et ne vous embêtez pas avec leur dimension, elles sont très petites, donc de taille correcte pour tous les deux ! )))

Il me faut un moment pour véritablement focaliser mon attention sur le shaakt. Quelque chose l'a sans doute perturbé, mais j'étais trop concentré sur ma recherche pour y prêter attention. Qu'importe ! Hekell finit par se reprendre un peu, et même mieux, répondre à ma question au sujet d'Aram. Ce qu'il me dit me laisse perplexe, et surtout frustré. Tout le savoir contenu dans cette caboche humaine s'est donc volatilisé suite à un coup de pelle... Quelle mort stupide. Je reste muet, intégrant l'information concernant la plaie du vieil ivrogne. Peut-être que ce qui l'a blessé est justement l'un des obstacles dont j'aurais voulu avoir connaissance auprès de sa soeur.

Je pousse un bref souffle, puis me rends compte que mon interlocuteur a débouché l'une des fioles pour me la faire sentir. L'odeur ne m'évoque rien, me faisant répondre à sa question par un mouvement de tête négatif. Par contre, la voir sous un autre angle dévoile une inscription. Je hausse un sourcil, prends un bref instant de réflexion, puis esquisse une grimace blasée.

(C'était sans doute trop compliqué d'écrire bêtement "Soigne tout"... Enfin, si c'est un médicament, autant ne pas les laisser en plan.)

Mes spirales auditives se meuvent légèrement alors que la voix du géant sombre me parvient. Hekell émet l'hypothèse, sans doute fondée, que cet endroit a servi de refuge au défunt. Sa cervelle semble encore huilée, même si la soudaine vue des cadavres suintants des arachnides me fait un instant douter de sa stabilité mentale. C'est vrai que je n'apprécie pas les araignées, mais de là à en tapisser le sol, il y a tout de même une limite.
Une esquisse de sourire étire mes traits, alors que je l'écoute attentivement me proposer ses idées sur la suite des événements. Faire le tour de l'auberge, puis quitter les lieux pour échapper aux instincts meurtriers d'une femelle dérangée. Pas bête.

Je retrouve un air un peu plus stoïque quand il me propose, la voix chargée de moquerie, de m'apprendre à coudre. D'un geste las, je frotte ma tempe du poignet tenant la sarbacane. Ce n'est pas que j'en ai envie, mais je dois visiblement faire équipe avec ce géant sombre. Cependant, pas question de dépendre de lui. Si je m'allie à lui, c'est uniquement parce que j'ignore ce qui se cache dans les pages de ce bouquin. Et vu que notre principale source d'information est tarie, mieux vaut que je m'appuie sur des valeurs sûres... Si je peux qualifier cet être de trop grande taille ainsi.

Jetant un oeil à la seconde fiole, je bloque brièvement mon arme sous mon bras et m'en empare, la plaçant dans ma sacoche. Hekell n'a qu'à garder l'autre, et cela diminue le risque de les perdre toutes deux en cas de chute ou que sais-je encore ? Ceci fait, je prends mon envol pour me tenir quasiment à hauteur de son visage. Décidé, je lui fais partager mon point de vue.

"Inutile, ce n'est pas une fiole qui aura raison de mes forces. Et non, pas besoin non plus de bonnet. Je suis déjà coincé dans des loques de facture humaine, si je m'amuse à porter du shaakt, je ne serai guère plus qu'une parodie de poupée ! Bon... Plus sérieusement. Aram mort, impossible de savoir où il en était dans sa recherche. Et je devine que s'il avait eu cette crème miracle sur lui, tu ne serais plus là."

J'avise les poches de semence un court instant, puis reporte mon attention sur Hekell.

"Sauf s'il y a une trappe là-dessous, ton idée me parait moins stupide que de perdre du temps à se tourner les pouces ici. D'ailleurs, j'ai parlé à l'autre humaine, près de la cheminée. Elle s'est prétendue soeur du poivrot, sauf qu'elle ne semble pas savoir grand-chose concernant la crème. "

Abaissant un peu ma torche, j'incline légèrement la tête.

"De toute façon, que ce soit dans son état actuel ou en temps normal, cette humaine est sans doute totalement inutile."

Tant qu'à partager ce que je sais avec cet elfe sombre, autant ne pas faire dans la demie-mesure. Je croise les chevilles, battant des ailes régulièrement pour me maintenir à la même hauteur.

"Dans tout ce bazar, j'ai cru voir un elfe s'emparer d'une toile avant de fuir. Pourquoi s'embêter avec un bout de peinture sale, aucune idée."

Je souffle soudain sur une mèche blonde, la chassant de mon nez. C'est avec le plus grand sérieux que je rive mes yeux sombres au visage profondément marqué du shaakt.

"Mais si, comme tu le penses, nous sommes bien tombés dans ce fichu village disparu, peut-être que le seul moyen de s'en tirer est de mener l'histoire à son terme. Et cela signifie sans doute rencontrer les mêmes dangers que cet ivrogne... "

J'appuie mon regard sur la silhouette du shaakt, tentant d'estimer sa capacité à se défendre, mais surtout à attirer sur moi de possibles ennuis. Cela s'est déjà produit avec un lutin, inutile de me voiler la face en pensant que ce ne sera pas le cas avec un géant. Je vole en direction de la porte, puis me retourne vers lui. Après tout, puisque je me suis mis en tête de coopérer avec lui, je peux bien patienter jusqu'à ce qu'il en ait aussi terminé avec cette pièce. J'ai beau avoir envie de lui lancer une pique amère, le fait qu'il ait du répondant m'amène presque à le tolérer.


[Je prends une des fioles, pour ma part]

(((fiole de soin ajoutée à ta fiche)))

Nessandro s'empara d'une des fioles avant de répondre à ma plaisanterie et d'enchaîner sur une remarque qui me plaisait. Visiblement lui et moi étions d'accord sur un point sans même nous en informer. Nous faisions équipe mais en aucun cas nous étions camarades, compagnons ou encore moins amis. Nous étions juste deux personnes en difficultés qui acceptaient de coopérer pour avoir une chance de s'en sortir. Cela était parfait et je ne pus m'empêcher de sourire. Il désigna un sac de grains en émettant l'hypothèse qu'il y ait une trappe en dessous. Si c'était le cas cela devait donner sur une cave possédant une ressource plus grande de vivre. Le blondinet me parla ensuite de la soeur d'Aram mais, comme d'après lui elle ne savait rien je ne jugeai pas cette information comme importante. Mon cerveau triait les données que j'absorbais, gardant les intéressantes dans un coin de mon esprit et éjectant celles qui étaient sans importance. Je plissais les yeux quand il en vint à parler de l'elfe voleur de toile. Il avait raison, pourquoi voler une peinture si ce n'était d'une extrême importance. Peut être que ce n'était pas une peinture mais, une carte ou une énigme ou même le portrait de la femme d'Aram ! Je pris la fiole restante et déplaçais le sac de grain pour délivrer une éventuelle trappe pendant qu'il émettait une autre hypothèse sur une façon de sortir d'ici avant de se déplacer vers la sortie. Il se retourna vers moi, attendant sans doute que je termine ce que j'avais à faire ici. J'en profitais pour lui poser une question au sujet de la toile.

"Tu n'aurais pas vu à quoi ressemblait la toile ? Une carte peut être ? Ca expliquerait pourquoi il s'en est emparé."

Je fis silence un instant le temps d'écraser de plusieurs coups de bottes une autre horreur à huit pattes qui avait survécu à mon premier assaut avant de continuer d'un air perturbé après avoir repris mon souffle.

"En tout cas s'il faut mettre le nez dehors vaut mieux être bien préparé."

Je tirais une dernière fois le sac avant de me pencher par-dessus pour voir si oui ou non il camouflait une trappe.

((Je prend l'autre fiole )) (((ajoutée à ta fiche !)))

1 Dép4

Lorsqu’Arkalan déplaça le sac de grain, il ne vit aucune trappe sur le plancher. Ce dernier était on ne peut plus normal, vu l’état de la pièce. Seule une petite araignée au dos dorée qui s’était cachée sous le sac de grain et qui s’enfuit par une petite fissure bien avant que tu ne puisses lui faire subir le même sort que ses compagnes.

(Dépôt ---> Zone 7)


Tenant toujours ma torche d'une main et ma sarbacane de l'autre, j'observe le shaakt. Suite à mes propos, il m'interroge sur la nature de cette toile. Immédiatement, je plisse les yeux, tentant de faire appel à ma mémoire. J'ai beau me creuser la cervelle, seul le mouvement vif de l'elfe attrapant un cadre au mur et s'emparant de son contenu me revient. L'agacement de ce manque de connaissances se traduit par un durcissement de mon expression. Je n'ai pas la réponse, et ce simple état de fait m'irrite au plus haut point. Cela est d'autant plus intense que Hekell a formulé une hypothèse intéressante. S'il s'agit d'une carte des lieux, retrouver cet elfe va devenir un objectif principal. Quand bien même ce ne serait pas le cas, son attitude m'apparait suspecte.

Je réprime de justesse un faible mouvement de recul quand le pied du géant sombre s'abat sur le corps d'une autre araignée. Je ne sais pas ce qu'il a contre ces choses, mais c'est visiblement aussi fort que ma haine envers les humains. Je balaie cette pensée d'un léger mouvement de tête, découvrant avec lui un plancher tout à fait banal sous les sacs.

Au moins, je pense pouvoir dire que nous avons exploré assez méthodiquement cette pièce. Je trouve surprenant que personne ne soit encore intervenu pour nous rendre la tâche difficile. Me plaçant de profil dans l'encadrement de la porte, j'aperçois celle donnant sur l'extérieur, là où l'elfe inconnu est sorti. Ma curiosité est quelque peu piquée quand je repense à son geste. J'ai envie d'en avoir le coeur net. Toutefois, avant de m'engager, j'adresse la parole à cet équipier hypothétiquement arachnophobe.

"Plausible. Je n'ai pas eu le temps de m'y intéresser... Mais peut-être..."

Sur ce, coupant net ma phrase, je fais volte-face et, éclairant mon vol, je décide de me diriger vers l'endroit où se tenait le bipède aux oreilles en pointe. Si Hekell veut me suivre, grand bien lui fasse, tant qu'il ne se met pas subitement en tête de vouloir chasser de l'aldryde autour des tables.

(Dépôt --> Zone 7)

J'eus encore un sursaut en apercevant une araignée surgir de sous le sac et disparaître avant que mon pied vengeur ne l'écrase contre le sol. Hélas, le sac ne dissimulait aucune trappe. Je me retournais vers mon équiper quand il m'annonça qu'il n'avait pas vraiment fait attention à la toile. Rien d'étonnant, qui s'intéresserait à la décoration d'une auberge dans un moment pareil ?

(A part les femmes ! )

Je souriais avant de suivre Nessandro dans la pièce principale.