L'Univers de Yuimen déménage !

Tips

(Zone 8)

Ce coin de la grande pièce commune de ce qui semblait être une auberge était un peu plus accueillant que tous les autres, dans lesquels ça criait éperdument, ça piaillait joyeusement, ou ça brandissait hache et barbes hirsutes. Loin de fuir sa présence comme le barbu l’instant d’avant, les deux personnes présentes près de l’âtre se présentèrent tour à tour à Tips. Ainsi, il put comprendre le nom de la femme, Agnès, et celui de la grosse mouche à plumes, Nessandro. Apparemment, ça n’était ni Oona, ni Aro, ni aucune autre colère ou souffrance. Ce n’était pas plus mal, d’ailleurs, et Tips sourit de plus belle en se faisant courtoisement secouer la main par la dénommée Agnès.

De leur conversation, le gobelin ne pigea rien. Déjà soutenir un discours complet était difficile pour lui, mais alors tenter de comprendre quelque chose en plein milieu… il n’essaya même pas, se contentant d’écouter des mots creux de sens, aux sonorités toutefois agréables, lorsque cela ne le concernait pas.

Il put toutefois comprendre que le sac de légumes qu’il avait trouvé sur le tabouret n’était autre que celui de la dénommée Agnès… L’accusation de vol qui lui pesait sur les épaules était mise à jour, et il se sentit coupable et pris sur le fait. Voler était monnaie courante, chez les gobelins… mais les personnes lésées venaient rarement se plaindre après les larcins… Aussi ne sut-il pas comment réagir face à cette accusation. Son vert blêmit un peu, et il posa le sac sur le sol en déglutissant bruyamment.

« Non mais… mais c’est… c’est lui là. Le… lui avec la barbe ! »

Il le chercha vainement des yeux dans la pièce. Le rouquin hirsute n’était plus là. Et du coup, embêté, il tortilla le pied par terre d’un air gêné, se mordillant le coin de la lèvre inférieure nerveusement. Puis, oubliant sans doute sa culpabilité dans un élan subit de grondement d’estomac résultant du dépôt du sac de provisions sur le sol, il adressa la parole à la grosse mouche :

« Dis, toi, t’as pas vu mon saucisson ? »

Sura · **Inscription:** Ven 4 Mai 2012 12:50 **Messages:** 80

(Zone 7 )

La réponse de l’elfe ne pouvait l’aider à sortir de cet endroit qui l’étouffait de plus en plus. Elle partit donc vers le vieillard grisonnant. Il était accompagné de plusieurs autres personnes, peut-être que l’un de ces clients pourrait lui venir en aide. L’elfe lui mit la main sur l’épaule bien avant qu’elle ne puisse faire un pas et lui chuchota à l’oreille. Outré par ce geste, Sura se mordit les lèvres, sa voix basse et grave laissa échapper quelque mots.

" Ne me touchez pas !"

La voix de l’elfe était douce, avenante, mais son contact lui avait rappelé celui des racailles aux cheveux bruns hirsutes. Elle arriva pourtant à se contrôler. Elle ramassa sa pelle et partit vers le bar, passant sans s’arrêter devant les deux figurines demeurant sourdes à leur couinement.

Elle jaugea le comptoir et les gens qui l’entourait, une autre poupée sans doute idiote, un elfe noir maussade et un humain encapuchonné d’une hauteur moyenne.
Cette voix bourrue, irrité, cet homme brutal qui criait, Sura ne put en supporter davantage. Des bourdonnements envahirent sa tête, des chuintement lui sifflaient quoi faire, une décharge de haine éclata en elle. Elle mit une main sur ses oreilles, mais elle ne put rien faire pour empêcher la suite. Ses yeux se révulsèrent, une chaleur intense se répandit dans son être, ses mains s’emparèrent de la pelle et frappèrent le vieillard une fois, puis une deuxième, puis une troisième…

Ses mouvements avaient commencés saccadés, précis et puissants, puis s’était terminés mous aléatoire, sans force. Sura resta figée, une larme naissant sur sa joue gauche, elle venait de se réveiller d’un rêve dont elle n’était plus la maîtresse.
Recroquevillée au sol, les mains cachant sa figure, on put l’entendre murmurer.

" J’ai rien fait, ce n’était pas moi !"

(Zone 6)

Sa'sara Shara · **Inscription:** Lun 25 Juin 2012 23:27 **Messages:** 31

[Zone 3 --> Chambre 2]

Le tumulte se poursuit dans l'auberge, toujours plus horripilant. Et paradoxalement, son interlocuteur observe le plus parfait silence. Les deux humains attablés, droits sur leur chaise, de visage soigneusement composé et les lèvres scellées, forment une paire placide qui détonnerait presque dans l'histoire qu'on vous conte. Une mesure de sobriété dans ce sachet plein à ras bord de poudre de fée parsemée de grains de folie.

A mesure que les secondes s'égrènent dans le vacarme le plus complet, à mesure que ses yeux balayent les allées et venues des improbables personnages présents dans l'auberge, la belle sent son mépris croître et se durcir comme le métal d'une lame dont elle se serait servie pour tous les réduire au silence. Shara ne prendrait pas la peine de s'attarder sur le comportement de joyeux et gras ivrognes, qu'on retrouve habituellement dans ce genre d'établissement (du moins le suppose-t-elle). Ce qui la dérange dans tout ce chaos à peine contenu, c'est la colère qu'elle sent, sous-jacente, un peu partout dans la salle. Elle-même entretient soigneusement sa colère : elle l'attise régulièrement, patiemment, comme on le ferait pour faire durer un bon feu. Elle sait qu'elle sera une alliée précieuse le moment venu. Elle comprend donc parfaitement que ses « compères » puissent être envahis par la colère, eux aussi, car elle suppose qu'elle ne doit pas être la seule victime des pérégrinations d'une corneille bibliothécaire. Elle ignore combien dans cette salle sont captifs, combien sont des illusions créées par le sortilège qui la retient prisonnière. Mais par Zewen, qu'ils se contrôlent ! C'est tout ce que la belle demande.

C'est à ce moment qu'une créature ailée passe au-dessus de leur table, rasant leur visage avec une telle nonchalance qu'elle en déduit immédiatement qu'il s'agit d'une manoeuvre délibérée. Shara suit l'étrange petit être d'un regard étincelant, le regarde se poser près d'une cheminée et d'une femme pâle, et grave ses traits dans sa mémoire. Peut-être décidera-t-elle un jour de lui faire payer son affront. Mais pour l'instant, elle n'accorde pas plus d'importance à l'insulte qu'elle ne le ferait à l'insignifiant bourdonnement d'une mouche.

Shara reporte son attention sur Caliban, qui garde toujours un silence religieux. Elle avait dans le passé souvent réduit des Soeurs au silence de par sa présence, ou d'un regard pénétrant. Shara n'est pas du genre à prêter attention à l'effet qu'elle cause aux autres ; leurs futiles réactions ne sont la plupart du temps pas dignes de son attention. Elle est cependant bien obligée de s'interroger sur les raisons du silence de son interlocuteur, principalement parce que c'est la seule personne qui n'a pas ajouté ses braiments à la cacophonie générale et qui semble avoir un brin de contenance. Toujours aussi impassible, mais avec un ton légèrement narquois, elle décide de le piquer :

« J'en déduis que non. J'aurais pensé qu'un « Comte » aurait un semblant d'éducation. Si vous restez ainsi apathique, Caliban, je crains que vous ne fassiez pas un personnage très intéressant pour l'histoire dans laquelle nous sommes piégés. »

La belle scrute le visage du jeune homme, en quête d'une réaction, quand soudain un énorme bruit métallique résonne dans l'auberge. Elle tourne immédiatement la tête en direction du comptoir et aperçoit une massive femme, au physique digne d'une Soeur confirmée, en train d'abattre ce qui ressemble à une pelle sur le visage du vieil homme derrière le bar. Devant la violence et la soudaineté de l'attaque, ses yeux se dilatent brièvement et un goût âcre apparaît dans sa bouche. Comme elle l'a pressenti, les événements commencent à dégénérer.

Hors de question pour elle de rester une seconde de plus dans cette pièce. Fidèle à elle-même, femme d'action, elle réagit dans l'instant. Profitant de ce que les échos du règlement de compte attire les regards, elle se lève silencieusement et se glisse dans la porte entrebâillée se trouvant en face de leur table. Elle ferme la porte dès qu'elle est entrée, se réfugie dans un coin et jette sur elle sa cape d'ombre, se dissimulant ainsi du mieux qu'elle peut tandis qu'elle entreprend d'observer la pièce dans laquelle elle vient de se réfugier. Shara est une intrépide femme de pouvoir. Elle n'ignore pas que les chemins pour atteindre son but sont divers et souvent plongés dans l'obscurité. Et tandis que les moralisateurs et les pseudo-héros plein de bons sentiments ne se limiteront qu'aux voies pleinement illuminées, et pleinement exposées aux attaques, Shara veillera dans l'ombre, attentive, sauve et triomphante.

Gamemaster8 · **Inscription:** Lun 7 Sep 2009 04:57 **Messages:** 13066

1 SAp5

(Zone 1 :Rien à signaler)

(Zone 2, 4 et 5 : vide de pj)

(Zone 3)
Cahir ayant été silencieux un peu trop longtemps sentit sa langue enflée soudainement. Il lui est toujours possible de parler, mais son élocution est toutefois difficile (perte de 5 pvs)

(Chambre 2)
Lorsque Shara Sa’sara pénétra dans la chambre le plus au sud, elle y trouva :

(Zone 6)

Arkalan :
Lorsque tu affirmas que la corneille était responsable de votre présence ici, il riposta vivement :

« Bavarde ? Impossible, elle avait reçu la consigne inverse… à moins que … ha! La scélérate, elle ne fait jamais qu’à sa tête ! » Ce disant, il vida son verre une fois de plus.

Tout en grognant, il commenta à nouveau tes paroles :

« Ha si ! On peut exister dans un tel endroit, la preuve nous y sommes non ? Et puis… »

Il s’arrêta soudain, les yeux vers le haut, comme s’il essayait en vain de remettre de l’ordre dans ces idées. Pour finalement, balayer ta remarque du revers de la main en affirmant :

« Et sortir n’est que le cadet de mes soucis pour le moment ! »

Le breuvage que tu as bu, n’est rien de plus qu’un alcool très concentré sans autre effet. Sans rouspéter, ni te demander le moindre yus, puisqu’il n’était pas aubergiste, il remplit ton verre à nouveau, en s’abstenant cette fois-ci de t’accompagner.

Goetius :

Jet de dés : Intimitation de l’ivrogne en l’empoignant par le collet : 41 échec

Alors que tu tentes de le prendre par le collet, le vieil homme réussit malgré son état à arrêter ton mouvement, mais ce avec une certaine difficulté. Ta proximité de cet homme te permet de voir sa chemise tailladée et tachée de sang. Il t’écoute pourtant jusqu’au bout, et lorsque tu as terminé de le menacer, il ramasse un autre verre, le remplit d’alcool, te le tendit en te répondant d’un ton amer et abrupte :

« Je suis Aram et je ne connais rien de ta situation. J’étais mieux tout seul dans cet endroit maudit. Je n’avais pas besoin de toute cette meute de plaignards que vous êtes. Bois et ne t’avises plus de me rudoyer ainsi ! »

Sura
Jets de dés : 1e Coup de pelle de Sura :97 Réussite critique
Jets de dés : riposte de Aram : 22 Échec

(((Je n’ai tenu compte que du premier coup de pelle, car Sura n’a qu’1 d’initiative, donc ne peut faire qu’une action par tour.)))

Alors qu’Aram se tourna vers la petite poupée pour voir qu’elle décision elle avait prise, il reçu un violent coup de pelle en pleine figure. Sa blessure au poitrail l’ayant déjà considérablement affaibli, et sa consommation exagérée d’alcool pour tenter d’anesthésier la douleur, ne l’aidant pas à se défendre, il ne fit rien, se contentant de regarder, hagard la belle qui l’assommait. Et ce coup fut si violent, qu’il tomba raide mort derrière le comptoir, en accrochant au passage le petit lutin qui tomba sur le comptoir avec une petite douleur au popotin, la douleur l'empêchera de s'assoeir pour quelque temps (perte de 5 pv )

(Zone 7)

Devant une telle agitation, Uroldir décrocha un tableau du mur, cassa le cadre de bois, s’empara de la toile, l’enroula, la mit dans son sac et déguerpit par la porte non loin de lui (la porte à l’est).

(Zone 8)

Légèrement agacée, Agnès te répondit :

« Mais pourquoi penses-tu que je connais toutes les réponses ? Je viens à peine d’arriver. Lorsque le livre s’est ouvert, vous étiez tous là. Pour ce qui est de mon frère, seul lui pourrait te répondre, bien qu’il ne semble pas en état. Je ne l’ai jamais vu comme ça ! »

Elle s'arrêta un court instant pour reprendre :

« Oui, ça m’intéresse, enchanté Nessandro ! Tu sembles assez futé, je crois que tu trouveras toi-même les réponses à toutes tes questions. »

Une fois de plus, un semblant de sourire semblait vouloir naître sur ce visage, mais en vain. Et puis, lorsque Tips interpréta mal l'attitude de la dame, pour la première fois depuis son arrivée dans l’auberge naquit un vrai sourire sur le visage d’Agnes. Tout doucement, de peur de brusquer le petit gobelin, elle lui remit le sac sur son épaule, et lui déposa un petit baiser sur le front et lui sourit de nouveau.

Ce sourire fut de courte durée, car le drame qui se déroulait au fond de la salle accapara soudainement son attention et lorsqu’elle vit son frère s’écrouler, elle se figea un court moment, fit ensuite quelques pas lent en avant, avant de crier à s’en déchirer l’âme :

« NON ! »

Elle se laissa choir au sol en sanglot !

Goetius Gomorrheus · **Inscription:** Dim 1 Avr 2012 19:37 **Messages:** 289

L'Auberge Illusoire - Chapitre II

(Zone 6)

L'Auberge Illusoire

Chapitre III

En quelques mouvements laborieux et brutaux qu'il imaginait dû à l'alcool, l'ivrogne se libéra de l'emprise de Goetius. Il remarqua brièvement dans son geste que la chemise de l'individu était tailladée et imbibé de sang. Zewen savait ce qu'il lui était arrivé que celui-ci se reposa calmement, l'invitant même à boire. C'en était trop. Il n'allait pas se laisser humilier comme ça ! Il fallait que cette outre pleine d'alcool lui dise d'où lui venait ses marques !

Et alors que ses fluides sombres commençaient à lui parvenir à la main, la femme en tenue de sauvageonne qu'il avait vu plus tôt passa à côté du groupe et, d'un coup violent, frappa l'ivrogne en pleine tête qui tomba raide sous le coup avant de se recroqueviller elle-même au sol en pleurnichant.

Le fanatique se retrouva un instant idiot, totalement surpris par cet acte, fixant le regard en direction du cadavre qui se vidait de son sang. Il resta au moins vingt secondes ainsi, totalement figé, ne sachant même plus quoi penser. Voir cet individu insupportable mis à trépas n'était pas forcément pour lui déplaire, mais il en savait plus que tout le monde. S'il y en avait bien eu un dans cette bande d'aliénés qui pouvaient lui apprendre quoi que ce soit, c'était bien lui ! Il se tourna vers la tueuse au sol et, malgré la haine que lui inspirait sa sottise, se contrôla tant bien que mal de ne pas lui déverser ses fluides en travers de la figure ; ça le mettrait en danger pour rien.
Il ne put cependant s'empêcher de lancer, de colère :
"Triple idiote ! Ça ne devait pas se passer comme ça !"

Aussitôt dit, d'un pas rapide, il se fraya un chemin jusqu'à la porte à côté du bar et la franchit. Il était hors de question de rester dans ce chaos.

(Porte Nord)

Les Murmures Invisibles - Chapitre I

Nessandro

[Précédemment]

-5-

(Zone 8 ---> Dépôt)

Je n'ai besoin de voleter qu'un court moment avant que la voix de l'humaine ne me parvienne de nouveau. Une impression de triomphe m'envahit un bref instant quand je sens dans le ton qu'elle emploie une pincée d'agacement. Elle me répond, comme j'aurais du m'en douter vue sa nature féminine, qu'elle n'a pas les informations que je veux obtenir. Mieux encore, mais ô combien prévisible, elle me renvoie vers son poivrot de frère pour qu'il me livre le complément de ce savoir.
Je garde bras et chevilles croisés tandis qu'elle s'occupe bientôt du sekteg. Et un geste dénué d'utilité, un ! Câliner une créature inconnue, voilà bien une idée typiquement féminine.

Ce petit être verdâtre a d'ailleurs eu une réaction bizarre, comme se méprenant sur la remarque qu'Agnès lui a fait sur les provisions. J'ai beau avoir lu que cette race a tendance à avoir un esprit limité, celui-là semble si naïf que j'ai peine à imaginer comment il a pu survivre jusqu'ici. J'ignore la tirade de l'humaine alors qu'elle semble vouloir flatter mon égo, en me qualifiant de personne futée. J'émets un court soupir, puis me rappelle que la créature verte m'a posé une question concernant un saucisson. Je hausse un sourcil, fouillant brièvement dans ma mémoire en me tapotant la pommette.

"Un saucisson ? Pas vu. Il doit être resté là où tu étais avant que la corn..."

J'interromps brutalement ma phrase quand une extrême agitation s'empare de l'autre bout de la salle. Je m'élève en quelques battements d'ailes, curieux et prudent, apercevant un bipède sous capuche malmener ledit Aram qui s'en débarrasse assez fermement. Puis, dans les instants qui suivent, un violent coup est asséné à la tête de l'ivrogne, à l'aide d'une arme indéfinissable. L'humain imbibé se fige un bref instant puis chute. Le choc a été si violent que son bruit résonne dans mes spirales auditives. La surprise que je ressens se change sur mes traits en énervement, faisant se crisper ma mâchoire. Assommé ? Mort ? Dans les deux cas, impossible de lui poser la plus petite question maintenant. La proximité des géants ne m'incite pas non plus à approcher, même lorsque la silhouette en capuche décide de quitter les lieux. L'agitation est telle que je ne remarque que brièvement l'acte de l'elfe proche. Après avoir malmené une toile, ce dernier a filé ventre à terre.

Lorsque je perçois le cri déchirant de l'humaine devenue inutile, ma décision est prise. Les humains, s'ils avaient encore la plus petite possibilité de se réhabiliter à mes yeux, viennent de perdre leur dernière chance. Cet acte double vient de confirmer mes raisons de haïr cette race trop présente.
Je vole devant moi, évitant la table au-dessus de laquelle je suis passé il y a peu, puis celle où des créatures à l'apparence féminine sont encore assises. D'après ce que j'ai pu en déduire, la porte sur ma droite, par où l'elfe est parti, semble mener dehors. Même chose pour celle d'en face. De toutes manières, pas question de partir sans m'être assuré ne rien pouvoir trouver d'utile ici.

Arrivé quasiment au niveau du comptoir, je décide de maintenir ma position de vol en voyant la silhouette du shaakt. Un sourire en coin se dessine sur mon visage alors que je l'interpelle.

"Eh ! Hekell !"

Pensant qu'il m'a remarqué, j'enchaine avec une poignée de mots chargés de cette amertume qui m'envahit avec violence.

"Comprends-tu maintenant pourquoi je ne supporte pas ces maudites créatures ?"

Je ponctue ma phrase par un regard mauvais en direction de l'agresseur féminin, recroquevillé au sol. J'ai presque envie de lui cracher dessus, mais ce serait risquer de souiller ma salive.
Par prudence, j'extirpe ma sarbacane de ma manche et la charge d'une fléchette, tout en me dirigeant vers la troisième porte sur ce mur gauche. Evidemment, il a fallu que ces stupides créatures de grande taille fassent celle-ci à leur mesure. En conséquence, mesurant ma force, je me pose sur la poignée, plaquant ma main libre contre le bois.

Si j'arrive à l'ouvrir, je chercherai de quelconques provisions. Dans le cas où elle serait verrouillée, j'envisage de partir à la suite de cet étrange elfe. A moins qu'il s'agisse d'un opportuniste, je ne vois pas pourquoi il s'en est pris à une toile. En tenant compte de la pauvreté de l'endroit, je doute qu'elle ait la moindre valeur.

[Suite]

Arkalan

(Zone 6)

Trop de pleurnicheries et de bruits dans ce taudis. Je me retournais brièvement pour lancer un regard mauvais au nain qui quittait la pièce après avoir beuglé comme un veau et à deux fillettes qui se perdaient dans des mièvreries ridicules. Tout ce brouhaha allait avoir raison de ma bonne humeur. Le vieux grincheux discutait avec moi d'une façon vive et grincheuse, mais le dialogue s'installait, de cette façon je pourrais petit à petit en apprendre plus sur cet endroit. Hélas mon optimisme me fut arraché par un humain qui tenta d'empoigner mon interlocuteur par le col en exigeant des réponses. L'aubergiste qui n'en était pas un parvint à arrêter le mouvement du sauvage et le réprima vivement. Mais cette tentative d'agression n'était pas sans intérêt, car il nous offrit son nom, Aram. L'homme qui cherchait la crème magique. Le héros de l'histoire ! Il était forcément un allié de poids ! Pas une personne qu'on agressait librement sans se soucier des conséquences ! Je m'apprêtais à reprendre le fil de la discussion avec lui quand une pelle me coupa la parole, s'abattant avec fracas contre son visage. Aram s'écroula, emportant avec lui un lutin dans sa chute. L'auteur de cet acte incroyablement violent et surtout stupide se recroquevilla au sol, murmurant son innocence. Deux humains, deux idiots. Nessandro avait raison, les humains étaient sans espoir finalement. Un cri vint du fond de la salle suivie d'un sanglot agressant encore mes sens. L'homme en aube noire qui avait tenté d'attraper la victime au col un peu plus tôt hurla sa colère contre la femme au sol, la traitant de triple idiote, ce qui n'était pas faux, avant de quitter la pièce. Tout dégénérait, bougeait dans tous les sens. J'apercevais des gens qui quittaient rapidement l'auberge, d'autres qui approchaient. Parmi eux, une petite chose blonde munie d'aile. Elle m'interpella par mon prénom, enfin mon faux prénom, en souriant. Je devinais sans un doute qu'il s'agissait de Nessandro. Il me le confirma en insultant une fois de plus les humains et en jetant un regard chargé de mépris à la tueuse à pelle avant de quitter la pièce. Je le suivis un instant du regard avant de me tourner vers la sauvage. J'avais aussi envie de lui cracher mon mépris au visage, lui prouver sa stupidité, l'asperger d'insultes dégoûtantes. Mais je me repris. Il fallait qu'au moins une personne garde son calme. Je lui dis simplement, d'un air sarcastique.

"Bien joué. Vous avez tué le héros de l'histoire."

Je ponctuais ma phrase d'un soupire avant de faire le tour du comptoir en prenant soin de ne pas écraser le lutin et de m'agenouiller à côté du corps défunt de l'aubergiste qui n'en était plus un. J'avais remarqué qu'il était blessé lorsqu'il s'était défendu contre l'autre homme. Je voulais voir à quoi ressemblait la blessure, savoir contre quoi j'allais devoir me défendre en quittant ce lieu qui paraissait sûre si on ignorait les pelles tueuses.
Je fouillais d'abord Aram, espérant trouver quelque chose d'utile. Peut être que ce vieillard tenait une sorte de journal de bord. J'agrandissais ensuite la taillade à sa chemise pour observer sa blessure. Alors à quoi je devais m'attendre, des créatures armés ou des animaux sauvages ?

Evangelina

Saturation

(zone 1 - chambre 1)

Elle pleurait. Ce n'était pas de la tristesse. Ce n'était pas comme lors de la disparition de Larhe, ni comme avec Fear. Ces larmes étaient plus chaudes. C'était des larmes de fatigue. Evangelina saturait complètement. Il s'était passé trop de choses depuis la veille. Il y avait deux jours elle était encore aux bras de Larhe, de l'être qu'elle aimait le plus au monde. Et là, elle était bloquée dans un livre, coupable de crimes atroces, dans les bras d'une Aniathy qu'elle ne connaissait pas et entourée de gens tous plus bruyants et irritants les uns que les autres.

D'ailleurs, l'Aniathy fini par remarquer que le brouhaha constant et énervant en provenance des personnes qui l'entouraient semblait s'intensifier. Des voix montaient, des tons devenaient plus durs, et des cris se faisaient entendre. Et soudain, alors que des gens criaient, un bruit sourd, qu'Evangelina ne parvint pas à identifier, apporta un semblant de silence.

Alors que ses larmes se tarissaient elle releva la tête et se retourna sur sa chaise. Il y avait un attroupement de personnes autour du bar. Une femme, apparemment humaine, grande et musclée, tenait une pelle en l'air : sûrement l'origine du bruit sourd. Mais sur quoi avait-elle tapé ?

Soudain, deux choses se passèrent en même temps. La première fut un homme, juste à côté de la porteuse de pelle, qui hurla sur cette dernière. La seconde, plus importante aux yeux d'Evangelina, était cette odeur. Enivrante, douce, subtile, à la fois forte et presque imperceptible... Du sang. Evangelina sentit son esprit défaillir à nouveau. Il ne fallait pas qu'elle se laisse tenter, il y avait trop de monde, il y avait Alylade... Et elle était trop faible. Elle se sentait à deux doigts de s'effondrer à nouveau.

(Que t'arrive-t-il ? Tu n'es pas comme ça d'habitude ?)

L'Aniathy ignora l'araignée et se leva subitement, attrapant au passage la main d'Alylade.

"Je... Il faut qu'on sorte d'ici. S'il te plait, il faut qu'on sorte. Je ne veux pas... S'il te plait..."

Elle n'attendit pas la réponse d'Alylade. Elle se sentait mal. Si elle restait plus longtemps ici, elle ne résisterait pas. Il lui fallait s'éloigner de ces effluves, de ce brouhaha... Alylade la suivrait si elle voulait, elle l'espérait mais ne pouvait la forcer.

L'Aniathy se retourna et s'élança vers la porte au milieu du mur qui lui faisait face, une simple porte en bois, mais qui pouvait l'aider plus qu'elle ne l'aurait cru. Elle traversa la pièce sans faire attention à ce qui l'entourait, et actionna la poignée de la porte avant de l'ouvrir dans un léger grincement...

La chambre

Gamemaster8 · **Inscription:** Lun 7 Sep 2009 04:57 **Messages:** 13066

1 SAp6

Goetius, tu te rends ici et pour Nessandro c’est là,Evangelina c’est justeici !

Pour tous
Suite à la mort d’Aram et malgré les sanglots de Agnès, vous pouvez tous percevoir d’étranges chuchotements, semblables à ceux que l’on peut entendre dans une église lorsque les gens chuchotent en attendant le début de la cérémonie funeste. Ces murmures semblent tous bizarrement provenir de voix féminines. Puis ces petits chuintements partirent comme ils étaient venus.

(Zone 6)

Arkalan: Alors que tu te penches sur le mort, tu peux apercevoir 4 grandes stries obliques. Ces profondes marques ne semblent pas causées par une arme, mais plutôt par des griffes d’une impressionnante dimension. Le coup de pelle n’est apparemment pas la seule cause de la mort du vieil homme. En fouillant sur lui, tu trouvas une petite bourse de yus, et une bague féminine ornée d'un rubis, enveloppée dans un petit tissu rouge, mais aucune trace de journal personnel.

Arkalan

(Zone 6 --> Le dépot)

Je levais lentement la tête en entendant des chuchotements de femmes venues d'on ne sait où. Rien qui ne m'inquiétait réellement, ce n'était pour l'instant que des chuchotements qui sont parties aussi vite qu'ils étaient venus. Je repris mes tâches là où je les avais arrêtés.
Je ne mis hélas pas la main sur une sorte de journal comme je l'espérais en fouillant le défunt. En revanche, je trouvais une bourse et un anneau enroulé dans un bout de tissu. Sûrement un bijou appartenant à sa femme qu'il voulait tant sauver. Si elle savait que son mari était mort d'un coup de pelle dans la face en voulant la secourir... Je ricanai en m'imaginant sa réaction puis pris la bourse pour la peser, évaluant la quantité d'or qu'elle contenait. Je n'avais aucunement l'intention de la prendre, je serais passé pour un barbare irrespectueux et un voleur. Je mis mes deux trouvailles à côté du défunt et inspectai sa blessure. Une griffure sans hésiter, d'un gros ours peut être ou d'un très gros chat. Un monstre que je ne voulais pas croiser en tout cas !
Je me mis debout et déposais les biens d'Aram sur le comptoir en jetant un regard aux personnes encore présentes dans la pièce. Plus grand monde à vrai dire, j'en fus un instant surpris. Il ne restait que la dingue à la pelle toujours recroquevillée sur le sol, un type installé sur une chaise, deux gamines, une femme en pleure de l'autre côté de l'auberge et un gobelin à l'air pas très malin sans oublier le lutin toujours sur le sol. Je soupirais.

(Belle équipe...)

"Voilà ce qu'il avait sur lui. Servez vous si ça vous chante, il n'en aura plus besoin."

Je me dirigeais ensuite vers la porte qu'avait prit Nessandro un peu plus tôt. Il semblait être la personne la moins incapable et la plus saine d'esprit dans cette histoire, sans mauvais jeu de mot.

Tips

(Zone8 – extérieur)

Avant de réagir à l’attitude coupable du gobelin mignon, la dénommée Agnès répondit à la grosse mouche. Tips n’en comprit pas grand-chose, si ce n’était une histoire de livre et de frère. Elle finit par envoyer balader Nessandro en lui disant qu’il trouverait tout seul ses réponses, et la mouche s’en alla donc vers de nouveaux horizons, non sans répondre à la peau-verte qu’il n’avait pas vu son saucisson. Attaché à ses lèvres, le petit n’eut guère satisfaction, puisqu’il ne termina même pas sa phrase. Un seul mot était resté infini, et perturba le sekteg plus que de rigueur. Corn… Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? La cornue ? La corne de brume ? La corniche ? La corneille ? Non, décidément, rien ne convenait vraiment au sens de sa phrase, qui demeurait obscur au plus haut point.

Par chance, Tips oublia vite cette mésaventure sémantique. Car un petit sac venait de lui être remis sur l’épaule. Les grands yeux abrutis se tournèrent vers un visage humain souriant et paisible, dont les lèvres vinrent se déposer délicatement sur son petit front verdâtre. De la tendresse… Voilà une chose à laquelle il n’était guère habitué. Héberlué, il cligna des yeux une fois, deux fois, et une troisième encore, sans comprendre ce qui venait de se passer. Il inclina la tête sur le côté, en regardant fixement Agnès, qui tout d’un coup perdit son sourire, et avança de quelques pas hésitants. Perplexe, Tips la regarda hurler son déni, avant de s’effondrer au sol en pleurs. Et dès lors, il comprit pourquoi il n’aait jamais eu droit à la moindre affection : c’était douloureux, terrible. Horrible même.

Cela semblait arracher les tripes, jusqu’à vouloir vous les faire recracher. Il la fixa intensément, les yeux grands ouverts, et bordés de larmes. Car s’il avait lui-même souvent pleuré, il ne lui avait jamais été donné de voir quelqu’un fondre de chagrin devant lui. Coupable, oppressé par sa propre horreur, il se changea subitement en petit dragonnet. Sans même le vouloir, sans même s’en rendre compte. Et pourvu de ses ailes membraneuses, il se secoua sur place avant de prendre son envol, droit vers l’une des fenêtres de l’auberge. Il voulait fuir, ne plus jamais revenir. Passer de force à travers la fenêtre pour laisser derrière lui l’horreur qu’il avait semée.

Il n’avait même rien vu de la scène du bar, où le frère d’Agnès s’était fait occire d’un coup de pelle… Ni même entendu ou compris ces étranges chuchotements, qui n’étaient sans doute que des rumeurs accusatrices sur ses erreurs…

Sura · **Inscription:** Ven 4 Mai 2012 12:50 **Messages:** 80

Sura était toujours recroqueviller, sanglotant, parcouru de spasme. Elle entendit les accusations dont elle était la cible, elle voulut se boucher les oreilles mais les voix inquisitrices lui parvenaient toujours. Ses femmes, ses chuchotements lui martelaient le cranes, qu’elle serrait entre ses mains. Puis le silence, ses compagnons d’infortunes avaient disparu et les voix s’étaient tues. Elle ouvrit les yeux sur une bourse et une bague ornée d’un rubis, l’elfe noir les avaient déposés là après les avoir volés au corps sans vie de l’aubergiste. Sura les jaugea un instant et quand elle vie le moment propice, elle s’en empara et les glissa dans son sac. Puis elle se releva, elle perçut les larmes de la femme au fond près du feu, prostrée. Elle s’en alla en direction de la porte, son regard chercha celui d’Uroldir, elle ne le trouva pas, celui-ci était partit. Elle cracha dans la direction où il se trouvait jadis et se détourna de cette image fantomatique. Elle ouvrit la porte derrière le bar puis sortie, la pelle encore ensanglanté sur son épaule. La culpabilité avait disparu avec une telle facilité, les larmes avaient séchés si rapidement.

"Qui suis-je…"

Murmura-t-elle dans un souffle étouffé par la brise extérieur.

---> porte nord

(((bague et yus ajoutés à ta fiche)))

Nessandro

[Précédemment]

-10-

(Zone 7)

Emergeant de la salle, sans doute un dépôt maintenant que j'y pense, je reste un bref instant immobile, balayant la pièce principale du regard. Mon mouvement est si vif que je ne retiens de ce geste que quelques impressions. Une tache blanche près du bar, des tables quasiment vides, et une humaine prostrée, apparemment seule, près de l'âtre. La tueuse à la pelle doit avoir bougé, et le vague son de porte entendu en est sans doute le résultat. En somme, rien qui m'interpelle, mais surtout parce que je n'y prête pas la plus petite attention. Ce n'est de toute façon pas pour eux que je suis revenu dans cette pièce.

Dans mon dos, j'entends le bruit des pas du shaakt, mais ne fais rien pour le laisser parvenir à ma hauteur. Je vole droit devant moi, puis bifurque légèrement dans la direction où se tenait l'elfe. Tenant fermement ma sarbacane dans une main et la torche dans l'autre, j'arpente le plancher mal entretenu des yeux. Je suis à la recherche d'un objet bien précis.

Ou plutôt de ce qu'il en reste.

Là, j'aperçois mon objectif. Amorçant ma descente, je prends le risque de me poser à côté du cadre brisé plus tôt par l'elfe. Je fronce le nez en le regardant, puis en scrutant ma torche. Je n'ai pas spécialement envie de l'éteindre, et suis donc obligé de momentanément coincer ma sarbacane dans un repli du cuir, à la naissance de mon pagne. Ma main libre, je cherche à redresser ce morceau de matière. Apercevant la silhouette d'Hekell, je replie les ailes en espérant ne pas me faire bêtement marcher dessus, puis m'adresse à lui.

"L'examiner ne nous apprendra peut-être pas grand-chose, mais il est certainement possible d'estimer la taille de la toile."

Le cadre est lourd pour ma main non directrice, et je crains que le geste de ce géant aux oreilles en pointe l'ait fragilisé. C'est vrai, que puis-je apprendre d'autre de ce bout de matière ? Un symbole ? Une facture particulière ? Y-a-t-il le moindre aspect intéressant à son sujet ? Je n'ai vu que le mouvement de l'inconnu s'en emparant, sans m'y attarder. Ce fait me fait presque siffler entre mes dents. Ne pas savoir ce que représente ce bout de toile m'agace, et les intentions de l'elfe à son endroit m'intriguent.

Je finis par me tourner vers le bipède sombre, sans toutefois m'attendre à grand-chose de plus ou de mieux de sa part. Il me tarde de quitter les lieux, mais ne pas savoir où s'est dirigée cette humaine tarée, et déjà entachée du sang d'un de ses congénères, ne fait que me rendre plus méfiant encore.

[Suite]

Gamemaster8 · **Inscription:** Lun 7 Sep 2009 04:57 **Messages:** 13066

1 SAp7

(Zone 1 :Rien à signaler)

(Zone 2, 4, 5 :vide de pj)

(Zone 3)
Les paupières de Cahir deviennent lourdes, il est difficile pour lui de demeurer éveillé

(Zone 6)
Alors que le corps de Aram dépouillé, gisait encore sur le sol, sa soeur en pleurs s'approcha de lui, s'assit à ses côtés et mit la tête de l'homme sur ses genoux. Les yeux hagards, tout en caressant les cheveux de l'homme décédé, elle chantonnait à voix basse une douce berceuse.

Et Sura en franchissant la porte se trouva juste là !

(Zone 7)

Arkalan et Nessandro:

Sur ce mur chargé de nombreux tableaux et de tablettes elles aussi bien remplies, il ne manquait que le cadre que l'elfe avait ramassé. Et sur ce cadre brisé de simple facture, Nessandro ne trouva rien de particulier.

(Zone 8)

Tips devenu petit dragonnet poussa les battants de bois de la fenêtre et quitta l'endroit pour se rendre ici !

Nessandro

[Précédemment]

-11-

(Zone 7)

Le poids du cadre me fatigue, et rien sur ce dernier ne m'apprend quoique ce soit. La seule conclusion possible est que seule la toile doit avoir un quelconque intérêt. J'oriente mon visage en direction du mur, remarquant d'autres illustrations qui y sont suspendues. Délaissant l'objet de bois, je déploie mes ailes, jetant un bref regard au shaakt pour le moment silencieux. Ce n'est pas que son silence me gêne, mais une remarque, même stupide, de sa part aurait pu faire naitre de nouvelles idées. Reprenant ma sarbacane en main, je décide de monter dans les airs, histoire de me mettre à la hauteur des autres peintures.

Prenant soin de ne pas trop approcher la torche quand même, je m'apprête à les examiner quand le feu éclate brièvement sur ma droite. Ce bruit attire mon attention, non pas sur les flammes, mais sur l'absence d'Agnès. Montant un peu, je la cherche du regard, l'apercevant près du comptoir. J'ignore ce qu'elle fait, mais dans le silence de la pièce, j'ai l'impression d'entendre un son régulier. Ce ne sont peut-être que mes spirales auditives qui me jouent des tours. J'ai bien entendu des voix de femmes après tout. La folle a la pelle ayant disparu, une certaine amertume emplit ma gorge. Brièvement, je m'adresse à mon camarade d'infortune.

"Et une femelle imprévisible dans la nature."

Immédiatement après, je reporte mon attention sur les images. Pourquoi cet elfe a pris l'une d'entre elles ? Forment-elles un tout ou une série ? Représentent-elles des lieux de l'histoire ?

(Voyons voir...)

Si rien ne m'interpelle, et que Hekell n'émet aucune objection digne d'intérêt, je songe sérieusement à sortir à la suite de ce géant aux oreilles en pointe. S'il n'a pas décidé de galoper comme le vent, je pourrais peut-être l'apercevoir au-dehors.

[Suite]

L'auberge (Salle principale)

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