DépartAlylade accepte sans hésiter de sortir de la pièce et saisit la main de son amie pour la suivre dans la grande salle. Evangelina y entre assez prudemment, les souvenirs du brouhaha, ainsi que du sang, lui revenant en mémoire.
Elle regarda autour d'elle en s'arrêtant au pas de la porte. Plus personne ne parlait, ne criait ou ne riait. En fait, la quasi totalité des personnes présentes dans la pièce lorsqu'elle en était sortie avait disparu, excepté un homme endormi sur une table.
La poupée fronça les sourcils. Elle n'aimait pas du tout ça. Tout était sans dessus dessous, comme si un ouragan avait balayé toute la pièce. Des cadavres d'araignées montraient qu'il n'y avait pas que dans la chambre que des combats s'étaient déroulés. Et tout était silencieux, vraiment silencieux.
Et soudain, elle se rappela de quelque chose. Les faibles rires qu'elle avait entendu, les rires provenant d'elles ne savait où, des murs peut être. Cette auberge était vraiment étrange. Enfin, à part le fait qu'elle était accessible via un livre, évidemment.
Evangelina le savait, si il y avait réellement quelque chose de dangereux, elle ne pourrait plus se défendre. De plus, Alylade semblait assez fatiguée elle aussi. Il fallait qu'elle parvienne à faire comme son amie, qu'elle puisse utiliser sa magie pour se défendre...
L'Aniathy se retourna vers son amie. La belle poupée savait se servir de sa magie, savait la concentrer et lui faire faire ce qu'elle en voulait. Evangelina devait elle aussi apprendre à le faire, sans quoi elle ne pourrait plus se défendre longtemps.
"Alylade ? Je voudrais te demander... Pourrais-tu... m'expliquer comment tu fais pour contrôler ta magie ?"Evangelina marqua une courte pause. La question devait sembler assez étrange à la belle poupée.
"C'est que... j'arrive seulement à l'évacuer, mais tu sembles pouvoir modifier et utiliser la tienne comme tu veux, alors..."L'Aniathy profita qu'elle parlait pour se concentrer, prendre doucement le contrôle de sa magie sombre...
Le pourquoi
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Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...
Merci à Itsvara
« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. » Jean Ray