Neïmenn, fille de Nyx et d'Elèbe.
Femme mystérieuse apparue la première fois dans le livre dans lequel a été enfermé Evangelina en fuyant de Cuilnen. Elle est elle aussi une Aniathy, beaucoup plus évoluée qu'Evangelina, fabriquée par l'un de 13, le modifié.
Elle a trouvé Evangelina par la haine qu'elle porte au monde et par la vengeance qui l'habite, et devient sa maitresse autant pour lui apprendre à utiliser son potentiel que pour lui faire un temps oublier Larhe.
Histoire personnelle :Neïmenn est un automate, une Aniathy améliorée fabriquée par Khynt, l'un des 13. Destinée à l'origine au combat, elle était l'une des plus grande création du modifié, du moins lorsqu'il la fit. Elle était très proche de l'humanité qui manquait aux Aniathys, pouvait ressentir les sentiments sans problèmes, avoir de la pitiée, de la morale, un cœur...
Elle apprenait vite, et devenait de plus en plus forte, de plus en plus intelligente. Mais peu à peu, quelque chose changeait. Comme un léger retard dans une horloge parfaite, comme une impureté sur une toile blanche, comme une ombre dans un âme pure...
Ce quelque chose était tout bête, ce n'était en fait rien de plus qu'un sentiment, un vrai sentiment, celui de la passion. Elle s'était éprise d'un animal, un bel étalon alors poulain, et en devint très vite la protectrice et la cavalière.
Malheureusement la création était imparfaite, les Automates n'étant pas créés pour connaitre de tels sentiments. Elle sombra peu à peu, son être devenant perturbé, instable. Elle avait des crises d'une extrême violence, incontrôlées, incontrôlables.
Son créateur parvint finalement à la réparer, du moins à canaliser cette erreur, ce rouage malade, ce sentiment, qui la rendait si instable. Mais trop tard. Le mal avait été fait, un soir, alors qu'elle s'occupait de son étalon. Elle ne se souvenait de rien, excepté du sang sur son corps et dans l'écurie, excepté du corps sans vie, déchiqueté par ses mains sans raisons, excepté de cette horreur qu'elle même avait fait, excepté la douleur atroce qui s'ensuivit.
Son esprit s'effondra alors. Elle s'éloigne de son créateur, emplit sa vie de mensonges et de haine, se haït elle même. Depuis elle n'a qu'une envie, se venger, mais ne le peut. Son némésis n'est qu'elle, elle ne peut se venger d'elle même.
Elle s'est inventé une vie, des parents, une humanité, et s'y tient. Elle sait être une Aniathy, mais la folie qui l'habite, l'instabilité qui la caractérise, lui font espérer, et cette île sur laquelle elle vit, vaste mensonge à tous les étages du palais, la conforte et la rassure...
Devenue plus puissante que jamais, elle est aujourd'hui à la recherche de vengeurs à aider, de vengeances à assouvir, comme pour pardonner son acte, comme pour se pardonner, un peu... Elle vit recluse sur une île au milieu de l'océan, une île inconnue. Les légendes parlent de fontaines de sang, d'amants enchainés et d'une prairie, belle et ensoleillée, dans laquelle courent et vivent une dizaine de chevaux... Les histoires parlent de cadavres animés de mécaniques, de maison de poupée sordide, de folie sans nom...
Eris, fille de la non-vie.
Eris est une Aniathy au corps humain, dénuée d'éthique et de morale. Elle devient la grande sœur d'Evangelina, lui apprenant l'art de la psychologie, de la torture morale et de la victoire verbale. Elle lui enseigne comment séduire, tromper, dirigé et contrôler les hommes et les femmes, comment rendre fou n'importe quel être pensant, comment être à la fois sirène et serpent, à la fois rêve et cauchemar.
Elle maîtrise à la perfection tout ce qui touche aux sentiments, pensées et autres peurs des "êtres pensants", excellant dans l'art de les rendre fou, ou de les rendre amoureux fou. Elle est pour Neïmenn un sirène, fournissant de quoi alimenter son palais de sang en cadavres ambulants.
Son corps d'humain lui permet d'obtenir ce qui manque à Evangelina : les sensations de chaleur, le ressentit du vent frais, des caresses d'un(e) amant(e), le bonheur d'une nuit d'étreinte. Mais aussi les blessures physiques, le sang qui coule...
Histoire personnelle : Eris n'a plus de passé. Neïmenn l'a créé récemment, réanimant et modifiant le corps d'une sublime jeune femme pour en faire un cadavre ambulant. C'est l'une de ses dernières création, aboutissement de son désir d'humanité, passant par le bonheur d'avoir une fille.
Cette invivante est une hérésie pour la création, une abomination pour les pensants, un rêve pour les Anyathis. La longue cicatrice qui traverse son dos, du coccyx à la pierre d'âme enchâssée entre ses omoplates, est la preuve des atrocités que Neïmenn a réalisé dans ce corps innocent. Mécanique et magie sont aujourd'hui ce qu'étaient les muscles et le sang de la perdue Julia, moteurs d'une âme perverse et sadique.
C'est elle qui présente Evangelina à Neïmenn, après l'avoir prise sous son aile.
Thétis, l'inconstance
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Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...
Merci à Itsvara
« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. » Jean Ray