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 Sujet du message: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Sam 1 Nov 2008 12:00 
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La villa des Kenilwär


C' est une grande villa qui se dresse en bordure de la ville. Elle est la demeure des Kenilwär, une famille d'Elfes Bleus qui a fait fortune grâce au commerce. La villa est de forme carrée avec, au centre, un jardin où poussent des fleurs et des arbres magnifiques. N'oublions pas que les Kenilwär sont des Elfes Bleus, ils possèdent donc des fontaines et des bassins dispersés dans les pièces. Ils emploient aussi une demi-douzaine de serviteurs et, au-dessus du porche d'entrée, on peut voir une magnifique sculpture de Moura entourée d'Eärions.

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Jeu 8 Déc 2011 09:15 
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Départ

La villa des Kenilwär était gigantesque, surtout pour une Aniathy. C'était une grande maison carré, entourée d'une sorte de rivières qui faisait le tour de la maison. Ce plan d'eau était maintenu à niveau grâce aux statues de dauphins qui encadraient chaque porte et fenêtre de la maison. Le toit fait d'ardoise sombres et bleutées était très propre et reposait sur des poutres apparentes dont les extrémités étaient sculptées de manière à représenter des sirènes. La maison rayonnait de noblesse et de grâce, ses murs blancs ne semblant pas ressentir les agressions du temps et le silence environnant renforçait encore ce côté mystique.
La façade était trouée en son centre par une grande arche ouverte, sans porte, comme si les habitants ne craignaient pas les voleurs. Tout le tour de l'arche, une frise sculptée à même la pierre représentait des enluminures sans sens qui ressortaient d'autant plus que le soleil se reflétait sur les fins fils d'or qui les recouvraient.
L'Aniathy s'était arrêtée à quelques mètres de cette arche, qui la surplombait de toute sa hauteur. Elle tenait la main de Larhe et regardait de ses yeux émeraude tous les détails de la bâtisse.

(C'est magnifique !)

Elle était impressionnée, jamais elle n'avait vu d'aussi beau bâtiment, n'était jamais sortit du domaine de la famille d'Arhya. Elle était tellement impressionnée que Larhe dû la sortir de ses pensées.

"On y va ?"
"Euh, oui, allons-y... Tu crois vraiment qu'ils vont pouvoir nous aider ?"
"Bah nous ne savons pas quoi faire, et ce sont des gens très sages. Je pense que s'ils ne nous donnent pas la solution ils nous donneront la marche à suivre."
"D'accord. Allons-y."

Les deux Aniathys s'approchèrent de l'entrée de la bâtisse.

Questions

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« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. »
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Dernière édition par Evangelina le Jeu 22 Déc 2011 13:36, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Dim 11 Déc 2011 14:43 
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La villa des Kenilwär

Les deux Aniathys avancèrent vers l'arche qui leur faisait face, n'entendant que le chant mélodieux d'un oiseau qu'ils ne virent pas. Evangelina était apeurée de rencontrer des gens qu'elle ne connaissait pas pour leurs raconter ses problèmes. Mais la main de Larhe dans la sienne et la présence à ses côtés de ce dernier la rassuraient.
Ils passèrent soudain de la douce chaleur du soleil à la fraiche ombre de l'arche, et, au même moment, un homme, enfin, plutôt un elfe, apparut de l'autre côté de l'arche. Il était grand, fin, vêtue d'un élégant pagne blanc aux enluminures bleues finement brodées. De fines sandales empêchaient ses pieds de s'abimer sur le sol rugueux. Ses yeux étaient bleutés et ses cheveux typiques de sa race. Son expression était respectueuse, mais ne faisait transparaitre aucune émotion. Il semblait à la fois dur mais sage, comme si les connaissances accumulées depuis le début de sa vie était largement supérieure à ce qu'Evangelina ne pourrait jamais accumuler.

"Bonjour Larhe."
"Bonjour Aënith. Désolé de vous déranger."

Le prénommé Aënith fronça légèrement les sourcils mais ne fit aucune remarque pour l'expliquer.

"Ne t'excuses pas nous acceptons toujours les amis ici."
"Merci."
"Entrez donc, ne restez pas dehors."
L'elfe bleu tendit le bras pour accompagner sa voix et les deux Aniathys traversèrent l'arche pour arriver dans le jardin intérieur. Ce jardin était aussi beau que le reste de la bâtisse, principalement grâce à la somptueuse fontaine qui trônait en son centre. Elle représentait 5 dauphins dos à dos placés à l'intérieur d'une coquille St-Jacques. L'eau s'écoulait sans bruit et calmait toute colère et tout stress. La fontaine était entourée d'herbe fraichement coupée et de quelques bancs en pierre finement sculptés de scènes marines.

"Dites moi donc ce qui vous amène ici ?"
"Nous avons des questions et je pense que vous pouvez nous répondre."
"Des questions ? Sur quel sujet ?"
"Et bien, c'est un peu..."
"Sur ma capacité à aimer et à pratiquer la magie."

Il y eut un silence de quelques secondes après la réponse d'Evangelina, et Aënith semblait stupéfait.

"Ta capacité à aimer ? Un Aniathy ne peut pas éprouver de tel sentiment normalement ?!"
"Je sais bien, c'est justement pour ça que je cherche des réponses."

Aënith tourna son regard vers Larhe.
"Toi aussi tu es différent, je l'ai remarqué tout à l'heure. Mais je n'arrive pas à découvrir pourquoi..."
"Elle m'a embrassé."

Evangelina baissa les yeux, et Aënith ne répondit pas. Il semblait réfléchir mais son expression était impénétrable par Evangelina.

Libération du "vengeur"

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Lun 19 Déc 2011 14:18 
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Questions

A ce moment là, une voix se fit entendre dans le dos des Aniathys qui se retournèrent brusquement. Il s'agissait d'un elfe bleu, comme Aënith, mais visiblement plus âgé, bien que bien conservé. La sagesse semblait inhérente en lui et ses yeux inspiraient un profond respect. Ses yeux d'ailleurs, Evangelina ne les regarda pas tout de suite. Elle détailla brièvement l'inconnu.

"Bonjour Gïalar"
"Bonjour Aënith. Bonjour Larhe. Que nous vaut l'honneur de ta visite ?"

Evangelina n'entendit pas la suite de la conversation. Après avoir balayé l'inconnu, son regard glissa vers son visage et regarda celui de cet elfe qu'elle ne connaissait pas et n'avais jamais vu. Pendant une fraction de seconde qui semblait s'étirer, les deux regards semblèrent accrochés, puis une explosion de douleur fit tomber à genoux Evangelina. N'étant pas physiquement vivante, la douleur lui était presque inconnue, et cette soudaine puissance irradiant dans l'ensemble de son corps la fit pleurer comme elle n'avait encore jamais pleuré. Les larmes bleutées inondaient le sol alors que la gemme rouge enchâssée dans sa nuque devenait de plus en plus lumineuse. Le temps semblait s'être arrêté pour l'Aniathy, alors que seulement quelques secondes s'étaient écoulées. Elle n'arrivait plus à réfléchir, à peine arrivait-elle à penser. Et soudain, comme un vent salvateur, la magie qui l’imprégnait ressurgit, calmant la douleur et apaisant ses nerfs.

Evangelina remarqua rapidement que cette magie était différente de celle qu'elle connaissait, plus puissante, plus incontrôlable, plus dangereuse pour elle et pour les autres. Elle la sentit l'envahir sans pouvoir résister, les sensations de perfection, de puissance et de bien-être qu'elle apportait étant si puissantes... Puis la conscience de l'Aniathy s’effondra, laissant à la magie qui l'habitait le contrôle de son corps de poupée.

Elle se releva et écarta les bras, les yeux fermés. Evangelina ressentait tout ce qui l'entourait, de l'eau qui s'écoulait de la fontaine à l'oiseau qui avait annoncé leur venue, de la chaleur irradiant du soleil à la fraicheur de l'ombre. Elle ressentait aussi cette magie qui semblait sortir d'elle, comme de longs bras immatériels qui s’agrandissaient pour atteindre on ne sait quelle cible. Elle ressentait l'incompréhension et la peur qui envahissaient les trois témoins de la scène.

Elle ressentit soudain un craquement en elle. Elle cru d'abord que c'était la gemme de sa nuque mais elle ressentait toujours la magie que cette dernière irradiait, bien faible par rapport à la magie qui s'échappait d'elle. Qu'était-ce alors ? Elle n'en savait rien, par contre elle sentait que l'inconnu, Gïalar, en savait plus qu'il ne le laissait paraitre. Il y eu un bruit d'éboulement à sa droite, et la magie qui s'échappait d'elle était de plus en plus puissante.

Soudain, un doute, presque une certitude, l'assaillit : la magie s'échappant de son corps irradiait la haine et le désespoir, et semblait prête à tout pour se venger de quelque chose dont elle ignorait ne serait-ce que l'origine. Et Larhe était juste à côté d'elle, ne comprenant pas ce qu'il se passait mais ne voulant pas abandonner sa compagne. Et il était hors de question qu'il lui arrive quelque chose.

Evangelina rouvrit soudain les yeux, apercevant une partie des dégâts qui avaient échappés à sa vigilance. Plusieurs piliers encerclant le jardin étaient détruits et un des dauphins de la fontaine avait été réduit à l'état de gravas. Mais ce n'était pas le pire. L'Aniathy ne touchait plus le sol. Ses pieds pendaient dans le vide à une dizaine de centimètres du sol, et de long filaments sombres partaient de son torse et se baladaient lentement, quasiment irréels, dans l'air en s'enroulant autours de ce qu'ils rencontraient. Ils étaient sombres, comme si la lumière ne pouvait s'échapper de ce piège. Larhe et Aenith s'étaient éloignés hors de porté pour le moment, mais Gïalar était resté là, devant l'Aniathy, et la regardait avec un air terrifiait entrecoupé de remords et de culpabilité. Et soudain, sentant son pouvoir décliné, la magie qui s'échappait renforça son emprise et obligea l'esprit d'Evangelina à se retrancher dans un coin. L'Aniahy referma les yeux, ne voyant plus ce qu'il se passait mais ressentant de nouveau ce qui l'entourait. Et ce qu'elle ressentait ne lui plut guère...

Incompréhension

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Mar 20 Déc 2011 14:52 
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La libération du "vengeur"

L'oiseau ne chantait plus, le vent ne soufflait plus. Même le soleil semblait ne plus chauffer la villa. L'herbe semblait pleurer, les arbres se lamenter. La nature n'émettait que tristesse et désolation. Tout cela les témoins de la scène ne pouvait le voir, ni même le remarquer, mais Evangelina le sentait. Mais ce que ressentait surtout l'Aniathy, c'était du désespoir. De la haine et du désespoir, qui ne venaient d'aucune des personnes présentes dans la villa. Ces sentiments qu'elle ressentait étaient puissants, incompréhensibles. Elle ne les avait jamais ressentis et ne pouvait donc savoir ce qui pouvait les engendrer, mais le simple fait de ressentir leur puissance et la tristesse qu'ils engendraient lui faisait penser qu'ils ne pouvaient être engendré que par la trahison et la mort.

Elle ressentit soudain une autre magie, quelque chose de différent de ce qui s'échappait d'elle, et différent de ce qui devrait être normalement en elle. C'était une magie puissante mais subtile, presque ancestrale, qui semblait en totale opposition avec la magie qui s'étendait progressivement dans la villa.

Cette magie la frappa de plein fouet, sans qu'elle s'y attende, et la douleur qu'elle ressentit fut atroce, même si de courte durée. Elle sentit d'un coup toutes ses forces s'en aller, et la magie qui s'échappait d'elle refluer rapidement. Elle sentit ses pieds heurter le sol et tomba à genoux, se rattrapant de ses bras flageolant. Contrairement à ce qu'elle pensait, elle ne perdit pas connaissance, mais ne recouvrit la totalité de ses sens que plusieurs secondes après. Un bruit de chute s'entendit à quelques mètres, mais Evangelina n'avait pas encore la force de relever la tête.

Elle s'assit par terre, alors que la main de Larhe se posait dans son dos et qu'il s'accroupissait à ses côtés.

"Ca va ? Tu n'as rien ?"
"Que... Que c'est-il passé ? Non je... je vais bien..."

L'Aniathy sentait au fond d'elle même qu'une fraction d'elle avait changé, que quelque chose avait disparu avec le craquement de tout à l'heure. Mais elle n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être.

"Je ne sais pas, tu t'es mis à léviter et des piliers ont explosé. Ta pierre scintillait et tes yeux... "
"J'ai fait du mal à quelqu'un ?!"

Evangelina releva la tête d'un coup, et vit le corps de Gïalar étendu par terre, vivant mais apparemment très fatigué. Elle voulut se lever mais Larhe l'en empêcha.

"Tu ne bouges pas. Tu as l'air exténuée et..."
"Qu'est-ce que j'ai ? Pourquoi il m'arrive ça ?"

Les yeux de l'Aniathy étaient remplis de larmes et ceux de Larhe d'incompréhension et d'ignorance.

"Je ne sais pas. Gïalar a réussi à t'arrêter il doit savoir ce qu'il t'est arrivée."
"Il va bien", dit Aënith. "Il semble épuisé mais il va bien. Venez dans sa chambre."

L'elfe bleu souleva son père avec une facilité déconcertante aux vues de sa taille, puis disparut à travers l'une des entrées du jardin. Evangelina pleurait toujours, et Larhe ne savait comment faire pour l'apaiser. Finalement, il lui souleva le menton et posa ses lèvres sur les siennes. L'Aniathy écarquilla les yeux de surprise, puis se laissa bercer par les sentiments qui l’imprégnaient doucement.

Larhe retira ses lèvres et se leva, puis aida sa compagne à faire de même, avant de la guider vers l'intérieur de la maison.

"Ca va aller. Gïalar et un grand magicien, il va nous expliquer ce qu'il s'est passé et nous dire comment te soigner"
"Je ne suis pas sûre d'être 'malade'."
"Comment ça ? Tu n'es pas une Aniathy normale, moi non plus maintenant, et tu déclenches des catastrophes sans prévenir..."
"Quand j'étais endormi, j'ai entendu une voix...
"Une voix ?"
"Oui... Elle me disait que j'étais unique, que... que je devais façonner mon avenir. Elle m'a dit que je la trouverais... Elle m'a dit que mon rêve m'avait donné un objectif, et que je devais l'accomplir..."
"Un rêve ? Tu peux aussi... rêver ?"
"Je ne sais pas, je ne sais pas quoi penser..."
"Et... Quel était ce rêve ? Quel serait ton but ?"

Evangelina ne répondit pas tout de suite. La tête baissée, elle repassait les images de ce rêve dans sa tête, se souvenant de chaque image, chaque détail : l'absence de couture, les sensations étranges...

"J'étais humaine..."

Récit

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Mer 21 Déc 2011 14:38 
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Incompréhension

Larhe se stoppa net, bouche bée et les yeux écarquillés devant ce que venait de lui dire sa compagne. Il le savait mieux que quiconque que c'était impossible, étant lui même un Aniathy. Il était impossible qu'ils deviennent un jour humain, mais il était aussi impossible qu'Evangelina ait put se rêver humaine.

"Humaine ? Qu'est-ce qui te faire dire ça ?"
"Des sensations en caressant ma peau..."
"Tu sais autant que moi que c'est impossible. En plus tu n'as pas put rêver de sensation que tu n'a jamais ressentit ! C'est physiquement impossible !"
"Tu parles à une Aniathy capable d'aimer et de détruire la matière à distance, Larhe.

Aënith avait fait irruption à travers une des portes du couloir.

"Venez, Gïalar a l'air pressé de te parler Evangelina."

Les deux Aniathys acquiescèrent et entrèrent dans la chambre de Gïalar. L'intérieur de la villa était en accord parfait avec l'extérieur. Les murs étaient recouverts de tapisseries magnifiquement ouvragées représentant des scènes marines et du plafond pendaient des lustres en pluie de cristal magnifiques.

Gïalar était allongé sur un grand lit en bois finement ouvragé, et était excessivement pâle.

"Vous allez bien ?, s'enquit précipitamment Larhe.
"Oui, je vais m'en remettre. cela aurait put être beaucoup plus grave".
"Comment ça ?"
"Je vais vous expliquer ce qu'il s'est passé, mais avant cela, je dois vous raconter une histoire. Elle te concerne Evangelina."
"Moi ?"
"Écoutez-moi attentivement. Je ne saurais pas vous dire ce qu'il va se passer, ni ce que tu es réellement, ni encore ce que le destin vous a concocté. Je n'en sais rien, les prophéties n'existent pas et seuls vos choix guideront vos pas. Je peux cependant vous raconter le passé, ce passé à l'origine de ce qu'il s'est passé aujourd'hui...

Gïalar entama ainsi son récit, et personne ne l'interrompit tout le long de celui-ci. L'elfe bleu leur raconta qu'il y a longtemps, un puissant mage vivait dans la maison des Vermï, dans les alentours de Luïmwë, prêt de la villa des Kenilwär. Ce mage est tombé dans l'oubli, et personne ne sait plus ce qu'il a fait. Cependant, sa maison est restée, et ses sous sols aussi. Lorsqu'il a disparu, la maison a été revendue à l’actuelle famille possédant la maison, les Vermï. Lors de cette vente, la maison a été visitée, ainsi que les sous-sols. Des personnes qui ont visités ces sous sols, seules deux y survécurent plus de quelques années : Gïalar, et le grand-père d'Arhya. Gïalar étant un mage très puissant, sa vie ne fut pas mise en danger. Mais le grand père d'Arhya fut frappée par quelque chose qui tua le reste de l'expédition en moins d'un an. Le grand père d'Arhya tomba rapidement malade, et aucun médecin ne parvint à déterminer les causes de sa maladie. La seule chose qui le maintenait en vie était son amour pour sa petite fille, et un collier de 5 pierres gardiennes, des pierres runiques qui accumulaient la magie du mage pour la restituer peu à peu en lui, le maintenant en vie.

Un jour le grand père d'Arhya décida d'arrêter de vivre, tout simplement par lassitude, par envie d'avoir enfin droit au repos. Mais ne voulant pas partir sans rien léguer et créa Evangelina, une Aniathy qui devait être parfaite. Il créa lui même la poupée, qui devint le doudou d'Arhya avant qu'il ne la transforme. Il y enchâssa le collier des cinq pierres gardiennes, puis entama le rituel de création. Il déversa tout ce qui lui restait d'énergie dans la poupée, tout son amour, et tous ses sentiments.

C'est ainsi qu'est né Evangelina l'Aniathy. Cependant, il y a quelque chose auxquels les deux hommes n'avaient pas pensé. Les pierres gardiennes n'étaient pas parfaites, loin de là, car elles aspiraient aussi bien la magie du mage que celle qui l'empoisonnait depuis sa visite des sous-sols de la maison des Vermï. Et cette magie était terriblement puissante.

Objectif secret

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Mer 21 Déc 2011 14:40 
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Récit

Gïalar continua à parler, répondant aussi au question d'Evangelina. Il expliqua que la magie comprise dans le collier de pierres gardiennes était corrompue par la magie inconnue de la malédiction et qu'elle s'était réveillée au contact d'un autre contaminé.
Il expliqua qu'il était sûrement impossible de tout simplement retirer le collier pour le détruire, car il ne devait plus exister physiquement.

"Tu n'es pas faites pour pratiquer la magie, ni même pour pouvoir en libérer. C'est pour cela que tu t'es laissée contrôlée par la magie tout à l'heure. N'est-ce pas ?"
"Oui... Elle me repoussait, mais je la sentais, je sentais ce qu'elle faisait, je sentais la nature disparaitre, je sentais la tristesse et la haine s'étendre... Ça faisait très peur..."

A ce moment là, Gïalar ne répondit pas tout de suite. Son visage s'était assombri, comme si de lourds souvenirs revenaient en mémoire. Aënith aussi sembla s'attrister, mais aucun d'eux ne fit de commentaire.

La discussion continua ainsi, et Gïalar continuait à parler. Il expliqua que la première chose à faire était d’apprendre à contrôler la magie, sans quoi l'Aniathy se ferait terrasser par elle. Elle devait retourner dans les sous sols, car seul des êtres qui ne vivaient pas physiquement parlant pouvaient y entrer sans prendre de risque, et découvrir d'où venait cette magie si puissante.

"Tu vas devoir apprendre à la contrôler, et faire très attention à ne pas te faire corrompre. Apparemment la magie qui t'habite est plutôt sombre, et beaucoup ont fini détruits par de telles magies."

Plus loin dans la conversation, Gïalar apprit qu'Evangelina avait sentit quelque chose se briser en elle. Il lui expliqua que ça devait être une des pierres, et que cela n'était pas forcément une bonne nouvelle. Il expliqua que la puissance accumulée par ce type de pierre était surpuissante, et que si cette puissance se déversait dans l'Aniathy, les conséquences pouvaient être désastreuses.

Mais une idée plus précise avait germée dans l'esprit de l'Aniathy, une idée qui devenait de plus en plus claire et de plus en plus attirante. Une idée qui rejoignait son rêve. Une idée qui allait lui permettre d'être enfin complètement heureuse, de connaitre tous les bonheurs liés à l'amour qu'elle pouvait ressentir. Elle allait devoir apprendre à contrôler la magie pour l'utiliser, pour s'approcher peu à peu de son objectif, pour arriver à devenir humaine. Mais elle n'en parla pas à Gïalar, elle n'en parla même pas à Larhe. C'était son but, son objectif, son secret...

Et soudain l'Aniathy défaillit. Elle faillit tomber au sol mais se rattrapa au bras de Larhe.

"Ca va ?"
"Je ne sais pas je me sens... bizarre"

C'était vrai qu'elle se sentait bizarre. Encore une sensation qu'elle n'avait jamais ressentie. Comme si sa vision vacillait, comme si sa magie défaillait, clignotait, comme si en elle tout s'endormait, comme si...

La suite de ses pensées se perdit dans le néant, et l'Aniathy s'écroula dans les bras de son compagnon, inconsciente...

Horreurs futures

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Ven 23 Déc 2011 17:53 
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Objectif secret

Elle était là, debout devant ce magnifique miroir aux enluminures compliquées mais subtiles, dans cette salle de bain qu'elle avait déjà visité mais dont les souvenirs n'étaient pas restés. Elle ne savait pas comment elle était arrivée là, mais en réalité elle ne se posait même pas la question. La seule chose qui hantait son esprit était son reflet. C'était bien le sien, ces yeux émeraude toujours aussi profonds, ces longs cheveux coiffés avec habilité en trois couettes hautes et quelques tresses fines devant les yeux... Elle ne voyait pas le reste de son corps, étant habillée d'une superbe et élégante robe noire toute en dentelle, sans décolleté, mais qui semblait avoir été cousue spécialement pour l'Aniathy.

Cette robe était vraiment sublime, pourvue de nombreux voiles finement brodés d'enluminures florales, avec une traine digne des plus belles robes de princesse. Le col en dentelle était agréable et ne gênait nullement le mouvement de la tête. Et les longues manches en satin noir étaient d'une douceur incroyable.

Evangelina était en arrêt sur son reflet, contemplant cette robe qu'elle n'avait jamais vu auparavant mais qui lui allait à ravir. Elle décida de tourner sur elle même et remarqua qu'elle portait de fines chaussures à talons, hautes mais très élégantes, s'alliant superbement bien avec la robe.

Il y avait cependant quelque chose qui pénétrait peu à peu l'esprit de l'Aniathy, un simple doute, une toute petite idée, quelque chose qui l'empêchait de profiter pleinement de l'instant.

Elle était humaine. Ça elle l'avait remarqué, ou plutôt elle le savait, et considérait ça normal. Ce n'était pas ça qui la tracassait, mais quelque chose d'autre, quelque chose qu'elle n'aurait put voir même en étant nue, quelque chose qui était en elle, comme une sensation qu'on ne comprend pas, comme une impression de déjà vu, précise mais insaisissable...

Evangelina commença à chercher en elle, cherchant à trouver ce qu'était cette sensation comme on essaie de se rappeler d'un mot sur le bout de la langue.

Ce faisant elle déambula dans la pièce, sans même y faire attention, concentrée sur cette sensation. Et cette déambulation la mena devant une porte. C'était assez étrange la façon dont les murs semblaient bouger, la salle de bain semblait immense alors qu'elle lui semblait petite l'instant d'avant. Mais cela n'intrigua pas l'Aniathy, soudainement intéressée par la porte en ébène sombre, sans aucune enluminure, sans même une poignée.

La porte contrastait énormément avec la salle de bain, et Evangelina sentait qu'elle était très liée à la sensation insaisissable qui l'habitait. Une irrésistible envie de pousser cette porte s'empara de l'Aniathy qui s'exécuta sans résister. La porte était étrangement légère, contrairement à ce qu'elle laissait paraître à première vue. De l'autre côté de la porte la pièce était sombre, très sombre. Une faible lumière brillait faiblement au loin, mais pas assez fortement pour que l'Aniathy parvienne à voir ce qu'il y avait dans la pièce.

Cette lueur semblait profonde, mouvant, comme si Evangelina regardait à travers de l'eau. L'Aniathy avança, d'abord d'un pas, puis de deux, sans vraiment savoir sur quoi elle marchait. Et soudain elle tapa quelque chose. C'était mou, et fragile, comme... comme du caoutchouc. Cela surprit Evangelina qui se déplaça sur le côté, et qui marcha dans une flaque. Elle reconnu le bruit caractéristique d'une chaussure dans l'eau, sauf que le liquide semblait plus lourd, plus gluant...

Et soudain, toute la pièce s'éclaira, obligeant l'Aniathy à fermer les yeux pour éviter que ses pupilles ne brulent. Puis elle rouvrit les yeux.

Rêve sanglant

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Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Mer 28 Déc 2011 14:27 
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Horreurs futures

[:attention:] Ce post contient des scènes assez gores qui peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes. [:attention:]

Un cri, perçant, puissant et aucunement retenu, retentit alors. Evangelina ne remarqua même pas que c'était elle qui l'avait lancé, tellement son esprit était absorbé par ce qu'elle voyait. Des corps, nombreux, enchevêtrés, baignant littéralement dans une mare de sang frais, certains démembrés, d'autres aux blessures sanguinolentes et impressionnantes.
Des larmes de terreur coulaient le long des joues de l'Aniathy alors que son beau regard allait de blessures en moignons, de bras découpés en têtes éclatées. Jamais elle n'avait vu un tel carnage, jamais elle n'avait même imaginé que cela soit possible.

Evangelina tomba à genoux, les mains sur le visage et mouillées de larmes. Elle ne voyait pas de mur, tout autours d'elle il n'y avait que cadavres ensanglantés et visions horribles. Qui pouvait avoir fait ça ? Elle n'en avait aucune idée, mais une petite chaleur semblait naître au fond d'elle. Elle posa les mains au sol, se retenant de s'évanouir. Elle remarqua soudain qu'elle était elle-même couverte de sang, que ses cheveux en étaient couvert, comme ses mains et sa robe.

Soudain la voix qu'elle avait oublié mais qu'elle reconnu de suite l'appela, comme si elle était directement dans sa tête. La lueur qui l'avait attiré était réapparue. Ou peut-être n'avait-elle pas disparue mais que l'Aniathy n'y avait plus fait attention face à l'horreur de la scène.

Cette lueur semblait plus profonde encore, et rayonnait légèrement lorsque la voix retentissait dans la tête d'Evangelina.
"Que crois-tu qu'il se soit passé ici "
"Je... Je ne sais pas !"

La voix de l'Aniathy était entrecoupée de sanglots incontrôlables, alors que celle qui la questionnait était posée et calme, presque inquiétante.

"Tu as libéré ton pouvoir, tu as renoncé à lutter pour laisser tes sentiments t'offrir tous leurs pouvoirs..."
"Impossible... Je... Je n'aurais... jamais pu... faire ça..."

Au fond d'elle la faible chaleur semblait s'amplifier, prendre de l'ampleur...

"Aujourd'hui non, tu ne pourrais faire ça. Mais tu vas sombrer dans la puissance des sentiments, et dans la haine..."
"Non... La seule chose... Je ne vis que pour Larhe... Pourquoi..."
"Tu es innocente aujourd'hui, tu ne comprendras ce rêve que bien plus tard... Et alors, tu viendras me chercher..."
"Qui... Qui êtes-vous ?"

La voix qui résonnait dans sa tête commençait à lentement s'atténuer.

"Tu le sauras bien assez tôt, je suis celle qui te donneras le pouvoir. Je suis de celles qui choisissent leurs compagnons et qui restent fidèles.
"Mais..."
"Réveilles toi et vas réaliser ton rêve. C'est sur ce chemin que tu comprendras."

La voix s'estompa, comme la lueur qui attirait l'Aniathy. Evangelina pleurait toujours autant et ne comprenait pas ce qu'il se passait. Puis elle entendit une voix l'appeler, et la pièce autours d'elle commença à secouer, comme s'il y avait un tremblement de terre. L'effet s'accentua de plus en plus, comme la voix qui l'appelait puis elle ferma les yeux...

Faera

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Dernière édition par Evangelina le Jeu 1 Mar 2012 14:21, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Jeu 29 Déc 2011 14:46 
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Rêve sanglant

Elle était en sueur et tremblait de partout. C'était la voix de Larhe qui l'appelait. Il était agenouillé à côté d'elle, visiblement inquiet, son bras sur ses épaules. Instinctivement elle se serra contre lui, fourrant sa tête dans son cou et pleurant comme elle n'avait encore jamais pleuré. Larhe lui rendit son étreinte et lui caressa les cheveux, essayant de la consoler tant qu'il pouvait.

Les deux elfes étaient là, Gïalar ayant recouvré un peu de couleurs. Ils la regardaient, incompréhensifs et songeurs. Evangelina ne fit pas attention à eux, trop bouleversée par le rêve qu'elle venait de faire.

"Chut... Calmes toi ça va aller... Ce n'était qu'un cauchemar"

Peu à peu l'Aniathy se calma, mais elle resta contre son compagnon. Elle avait trop peur de ce qu'elle avait vu en rêve, de cette scène macabre et de ce que lui avait dit la voix... De plus elle adorait la sensation que procuraient le contact avec Larhe et les caresses dans ses cheveux.

"Tu es réveillée maintenant, en sécurité, ce n'était qu'un mauvais rêve d'accord ?"
"C'était... C'était horrible..."
"Qu'as-tu vu ?"

Larhe tourna son regard vers Gïalar, ne comprenant pas l'intérêt de sa question. Et Evangelina ne répondit pas tout de suite, se refusant à passer ces images horribles dans sa tête.

"Je ne suis pas sûre qu'elle soit en état de..."
"Je sais, mais un Aniathy ne dors pas, sa magie est constamment en action. Et Evangelina s'est évanouie, a fait un cauchemar qui l'a fait crier et pleurer alors qu'elle dormait, et elle pleurait encore en se réveillant. Rien de tout ceci ne devrait être possible pour un Aniathy."

Evangelina tourna la tête, en restant contre son compagnon qui lui caressait toujours les cheveux. Elle se concentra et commença à raconter son rêve, sans vraiment entrer dans les détails qu'elle n'avait pas envie de revoir. Le visage des deux elfes se faisait de plus en plus sombre et celui de Larhe affichait sa stupéfaction.

"Ca fait deux fois que je rêve que je suis humaine... Mais la première fois c'était... agréable, là c'était horrible..."
"Il n'existe sur Yuimen aucune magie capable de lire l'avenir, tout simplement parce que ce qui n'est pas écrit ne peut être lu. Ce n'était donc pas un rêve prémonitoire, je te rassure..."
"Mais c'était tellement... réel ! Et la voix, elle semble savoir tout de moi elle semble savoir ce qu'il va m'arriver..."
"Mon protecteur avait parlé une fois de créatures minuscules capables de lire le fil du temps ?"
"Les Faéras ? Elles peuvent lire le passé et le présent, mais en aucun cas le futur."
"Ah."
"Qu'est-ce qu'une Faéra ?"
"Ce sont des sortes de fées, immatérielles et immortelles qui vivent dans une forêt. Elles sont les représentantes de la magie sur cette terre."
"Parfois l'une d'elle est intriguées ou charmée par un voyageur et décide de lui rester fidèle. C'est un compagnon incroyable et très précieux."
"Et peuvent-elles parler en rêve ?"

La réponse ne vint pas tout de suite, et Evangelina releva la tête, sentant au fond d'elle que c'était important.

Je ne sais pas. Je n'en ai jamais eu. Cependant il paraît qu'elles sont très puissantes, donc pourquoi pas..."
"Je me souviens avoir entendu que les plus anciennes étaient capables de lire dans le cœur des gens et d'extrapoler leur évolution."

Il y eut un long silence dans la pièce, alors que tout le monde traduisait ce qui venait d'être dit. Evanelina essayait de voir si ce qu'elle venait d'apprendre était compatible avec ce qu'elle avait vu en rêve. Et elle ne trouva rien pour infirmer l'hypothèse que ce soit une faera qui lui parlait en rêve.

"Je ne pense pas que ce soit possible, normalement une faera se lie à un voyageur qu'elle croise dans la forêt. Il serait vraiment incompréhensible qu'une faera se lit à une Aniathy qui n'a jamais quitté les alentours de Lùïnwe."
"Quoi qu'il en soit, ça ne résout pas le problème d'Evangelina. Il faut que nous allions au temple de Yuimen pour ouvrir les sous sols de la maison des Vermi."
"Nous ? Vous venez avec nous ?"
"Moi oui, il faut quelqu'un qui connait les alentours. Gïalar est trop fatigué pour nous accompagner."
"J'ai cependant quelque chose à te donner Evangelina."

Evangelina releva la tête et regarda la boite que tenait Gïalar dans les mains.

En route pour l'avenir

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Dernière édition par Evangelina le Jeu 1 Mar 2012 14:28, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Ven 30 Déc 2011 14:57 
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C'était une boite à la fois simple et joliment ouvragée, en bois, avec simplement les coins protégés par de fines pièces de métal vieillies. Et elle semblait rayonner, imperceptiblement, juste assez pour que l'Aniathy se demande si c'était bien réel ou simplement un effet d'optique.

Gïalar tendit la boite à l'Aniathy qui se sépara de Larhe pour pouvoir la prendre.

"Qu'est-ce que c'est ?"
"Pas grand chose, mais ça devrait t'aider à contrôler la magie qui t'habite."

Evangelina baissa les yeux sur la boite mais n'osait pas l'ouvrir. Elle semblait imprégnée de magie, et elle avait peur de libérer de nouveau ce qui l'habitait.

"Ca ne risque pas... De libérer ma magie ?"
"Non, c'est un canalisateur."

Devant le regard interrogateur des Aniathys, Aënith renchérit sur les paroles de son père.

"Un canalisateur est un matériau qui permet de canaliser la magie qui l'entoure. Contrairement aux pierres gardiennes..."
"Beaucoup plus rares soit dit en passant"
"Oui... qui absorbent la magie qui les entoure pour ensuite la relâcher de manière continue, les canalisateurs "calment" la magie."
"Comment ça ?"
"La magie est comme ralentit, comme si elle perdait de sa puissance."
"La raison de cet effet est assez obscure, quelques-uns des plus grands alchimistes actuels travaillent dessus pour en percer le secret."
"Mais... Ça peut me tuer ?!"
"En principe oui, mais la magie qui habite un Aniathy est très puissante, surtout dans ton cas, ce n'est pas ce serre-tête qui va te tuer. Et ça te permettra de mieux contrôler ta magie."
"Un serre-tête ?"

Evangelina glissa ses doigts sur les deux loquets et les fit sauter avant d'ouvrir délicatement le couvercle. Ce qu'elle découvrit la stupéfia. Étant une poupée elle ne changeait pas de garde robe et ne possédait pas de bijoux. Mais même ceux que possédait Arhya ne rivalisaient pas avec le serre-tête qui reposait dans l'écrin rouge sombre de la boite. Il était fin, subtil, tout en enluminures dorées et argentées, incrusté de minuscules pierres de couleur indéterminée, mouvante, presque envoutante. Une rose sombre, proche du bordeaux, et accompagnée de deux fines plumes de ma même couleur, y était accrochée du côté droit. De fins rubans rouges ondulaient de chaque côté.

L'Aniathy le sortit délicatement de la boite et le posa sur sa tête. Lorsque que le serre-tête toucha sa peau, elle sentit une soudaine fatigue, pas violente mais désagréable, qui fut très vite compensée par la magie qui l'habitait. Elle regarda autours d'elle mais aucun miroir n'était à porté. Cependant lorsqu'elle croisa les yeux de Larhe elle se dit que le serre-tête devait bien lui aller. Il semblait stupéfait par ce qu'il voyait.

"Tu es magnifique. Il te va à merveille."
"Merci."

Evangelina posa ses lèvres sur celles de Larhe, puis se tourna vers les elfes bleus.

"Merci beaucoup, j'espère qu'il servira."
"Si tu ne fais pas d'excès il devrait pouvoir te permettre d'apprendre à te contrôler."
"Il serait d'ailleurs temps que nous y allions. Je souhaiterais être arrivé au temple de Yuimen avant la tombée de la nuit."
"D'accord."

Les deux Aniathys se levèrent et Evangelina posa la boite sur le lit, avant de suivre Aënith. Celui-ci pris un baluchon qu'il semblait avoir préparé pendant qu'Evangelina était évanouie puis se dirigea vers l'entrée. Avant de sortir, l'Aniahy regarda les dégâts qu'elle avait causé dans le jardin. Des remords l'envahirent, mais pas seulement, une pointe de colère, de haine, quelque chose qu'elle ne comprit pas fit son apparition quelques secondes avant de disparaitre alors qu'elle passait sous l'arche.

"Désolé. Pour le jardin..."
"Ce n'est pas grave, ce n'est pas vraiment ta faute. Et puis ce qui est arrivé est arrivé, il n'y a pas de raison de s'éterniser sur le passé."

L'Aniathy ne répondit pas. Elle sentait au fond d'elle qu'il avait raison, mais quelque chose en elle semblait dire le contraire, quelque chose de subtil, de froid, quelque chose qui n'était encore rien mais qui allait grandir, et qui ne vivait que pour et par le passé.

Les réfugiés

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Dernière édition par Evangelina le Sam 11 Fév 2012 20:51, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Mer 1 Fév 2012 16:49 
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N'y avait-il peut-être pas prêté attention pendant son court combat, mais l'Aniathy femelle avait tenté de l'aider en concentrant sa magie, probablement dans l'optique de porter une nouvelle attaque. Cependant, elle fut comme brusquement interrompue pour une raison qui échappait bien à Farrell. Même si en se servant des quelques fragments de lucidité qu'ils restaient à son esprit, Fear essayait de comprendre la raison de cet arrêt assez brusque, pour ne pas dire soudain.

D'ailleurs, il ne savait pas trop comment le prendre. Si l'Aniathy avait stopper son attaque, cela pouvait signifier qu'elle avait refusé de l'aider et que donc, elle ne serait pas aussi amicale qu'il avait pu le penser. Mais, cela pouvait aussi signifier, ce qui lui paraissait plus logique au vu du brusque arrêt, qu'un phénomène dont il n'avait pas connaissance en était à l'origine ... À moins que cette poupée sache particulièrement bien jouer la comédie, ce qui n'est pas non plus à exclure au vu de sa nature artificielle.

Aussi, valait-il mieux rester prudent et ne pas se laisser trop aller. Officiellement, elle était son alliée mais pour combien de temps encore ? Fear espérait cependant qu'il n'aurait pas à la compter dans ses adversaires car, à ce niveau, cela serait une perte sèche parce qu'un être tel que cette poupée ne court pas les rues et qu'il était désireux d'en apprendre bien plus qu'il ne le savait actuellement sur elle.

Mais pour le moment, les deux poupées avaient repris le chemin et le reste du voyage se déroula sans trop d'encombres. Enfin, façon de parler, car pour le guérisseur noir, c'était pire qu'un parcours du combattant. Tenant à peine debout, gardant de justesse son équilibre et ayant l'impression que ses muscles se déchiraient à chaque fois qu'il faisait un pas, le chemin, assez long, qu'il avait du parcourir à pied et sans son appuis l'avait épuisé au plus haut point. Aussi, se surprit-il plus d'une fois en proie à l'irrationalité. Un peu comme si l'on était à moitié endormis et que l'on cherchait à réfléchir.

Ils avaient rencontrés par ailleurs nombre d’exilés et de réfugiés de la guerre. Au vu de leurs blessures, ils avaient bien besoin de soins, mais hélas, Fear n'avait pas la force d'user de ses facultés médicinales pour les soigner. Et de toutes les façons, il n'accordaient pas ses soins à n'importe qui et n'importe comment. Dans la majorité des cas, si l'on venait les lui demander, il ne refusait pas. Mais il n'irait jamais les prodiguer de lui-même, sauf cas particuliers. Cependant, il lui arrivait parfois de refuser de soigner un blessé, en particuliers lorsque ce dernier était un adepte de Yuimen, de Thimoros ou de Oaxaca.

La marche fut donc épuisante et assez " riche en rencontres " pour le guérisseur noir, mais voila que bientôt, la villa des Kenilwär se présentait à eux et avec elle, son lot de merveilles architecturales et de chef-d'oeuvre d'ingéniosité. Ainsi, c'est ici qui vivait Aënith ? Il devait bien riche pour pouvoir résider en pareilles lieux ! Et même si Fear ne prêtait pas attention à l'argent, il devait bien reconnaître son utilité. Comparés aux ruines, c'était le jour et la nuit, mais bizarrement, à part le spectacle grandiose qu'elle lui offrait, cela ne faisait pas plus d'effet à Farrell que ça ... Peut-être même préférait-il son habitat désolé et isolé à cette luxueuse demeure.

Cependant, il prit le temps, et malgré son état lamentable, d'observer la villa et d'en apprécier sa beauté. Elle était carrée, possédait des murs blancs et une toiture d'ardoises bleutées. Il y avait une sorte d'arche, sans portes, et un grand jardin en son milieu où trônait avec splendeur, une fontaine faite de 5 sculptures de Dauphins adossés entre eux, installés à l'intérieur d'une coquille de saint-Jacques, et où à l'eau cristalline et pure coulait dans un afflux calme et apaisant.

Dans son plus profond trouble, Fear parvint néanmoins à reconnaître la grandeur de Dieu, et à le remercier d'avoir inspiré à l'Homme une telle création architecturale. Cependant, Farrell n'était pas venu dans l'unique but d'apprécier la demeure, en réalité, cela ne faisait même pas parti de ses objectifs. Ce qui l’intéressait désormais, c'était Aënith.

Cela dit, il préféra attendre que les deux poupées pénètrent les lieux avant de les pénétrer à son tour, surement par soucis de politesse ... Ou pas. Seulement, Fear se sentait très mal, ses articulations étaient tremblantes, ses muscles étaient endoloris et engourdis, ses yeux de flammes et son esprit pouvait être comparé de la vapeur. Visiblement, il ne pourrait pas immédiatement venir chercher ce qu'il était venu chercher, au risque de perdre rapidement le fil. Peut-être aurait-il besoin de se reposer un peu avant ?

Pourquoi pas. Et puis de toutes les façons, il n'avait pas le choix. Mais la vraie question était de savoir où, car le demeure était bien grande et Farrell n'avait pas du l'intention d'y rester longtemps. C'est alors que, dans le jardin central, il aperçu un banc. La nuit était sur le point de tomber, visiblement, tout les éléments justifiant un sommeil étaient réunis. Il partit donc s'asseoir dessus, calant son dos contre le long dossier et ne bougea plus.

Seulement, c'était tout à fait bizarre, car on ne l'entendait pas respirer et il ne bougeait plus non plus. En soit, le fait qu'il soit figé n'était pas extraordinaire pour lui, mais rester figé tout en dormant, ce n'était pas tout à fait une chose aisée. Peut-être était-il encore conscient ? Après tout, la prudence voudrait qu'il ne relâche pas sa garde. Ou alors était-il endormis ? C'est une possibilité vu son état de fatigue avancée. Ou bien, était-il ... Mort ? Car si on prenait en considération que sa respiration était inaudible, que l'on ne pouvait pas voir sa poitrine se gonfler du fait de son habit et qu'il avait été sérieusement éprouvé, tant physiquement que mentalement, c'était une possibilité à envisager ...



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Dernière édition par Fear Farrell le Sam 15 Juin 2013 19:16, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Mer 1 Fév 2012 21:53 
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Le manoir n'avait pas changer, les débris occasionnés étaient toujours là, mais la beauté du lieu n'en était que peu affectée. Les Aniathys furent heureux d'arriver, surtout que la nuit était tombée et ne les rassurait pas. De plus, l'inconnu semblait vraiment dans un mauvais état. Il s'était arrêté devant la villa et l'étudiait sans vraiment montrer ce qu'il pensait réellement. Il semblait très fatigué, et ses plaies avait continué à saigner durant la fin du voyage.
Voyant qu'il n'osait pas rentrer, les deux Aniathys passèrent l'arche qui menait au jardin intérieur et l'inconnu les suivit doucement. Il s'arrêta devant la splendeur du jardin alors qu'Evangelina s'était arrêté devant la porte qu'elle avait emprunté en partant. Larhe pénétra dans le couloir et s'arrêta quelques mètres plus loin.

"Il n'y a personne ?", demanda-t-il doucement.
"Je ne sais pas... Je n'ai pas entendu l'oiseau."
Larhe semblait inquiet. Evangelina se retourna pour voir ce que faisait l'inconnu et vit qu'il s'était allongé sur le banc. Elle hésita a aller le chercher pour l'emmener dans un lieu plus propice mais ne connaissant pas la maison, et ayant remarquer que l'inconnu était assez solitaire, elle renonça. Larhe, quant à lui, s'était avancé dans le couloir pour voir s'il y avait quelqu'un. Finalement, il préféra demander.

"Il y a quelqu'un ?"

Personne ne répondit. Les deux Aniathys échangèrent un regard, puis retournèrent vers le jardin. Soudain, ils entendirent une porte s'ouvrir et se retournèrent. Aënith sortait d'une chambre, une chandelle à la main, apparemment pas tout à fait réveillé. Il avait d'affreuses cernes sous les yeux.

"Larhe ? Vous êtes rentrés ? Désolé je dormais, je ne vous ai pas entendu."
"Ce n'est pas grave, nous arrivons en pleine nuit."
"Vous avez trouvés ? Mais... Qu'est-il arrivé à ton bras ?!"
"On s'est fait attaqué sur la route du retour. D'ailleurs nous avons un compagon qui aurait vraiment besoin de soin."
"Un compagnon ?"

Aënith s'avança dans le jardin et vit l'inconnu allongé sur le banc. Il ne bougeait plus, ne faisait aucun bruit. D'ailleurs, même sa respiration était silencieuse, à tel point que les Aniathys eurent un mauvais pressentiment. Aënith s'approcha du blessé et posa sa chandelle au sol. Il l'étudia de près mais ne fit aucun commentaire. Il semblait fatigué, lui aussi.

"Pouvez-vous faire quelque chose ?"
"Sûrement, même si je ne vois pas vraiment l'ampleur de ses blessures. Il faudrait l'emmener dans une chambre."

Aënith remonta ses manches, puis souleva doucement l'inconnu qui ne broncha pas. Il devait dormir à poings fermés. Evangelina ramassa la chandelle puis tous trois s'engagèrent dans le couloir. L'elfe bleu peinait un peu sous le poids de l'inconnu mais parvint jusqu'à la chambre voulut et le dépose sur le lit, après qu'Evangelina est enlevé les draps. Il reprit sous souffle, puis entreprit de déshabiller l'inconnu. Il commença par enlever la ceinture qui tenait sa tunique mais soudainement, la main de l'inconnu se serra autours de son poignet et l'interdit de continuer. Il venait de se réveiller, et apparemment n'aimait pas qu'on le touche.

"C'est Aënith, il ne te veut aucun mal !"

Il y eut un instant de silence pesant, puis l'inconnu lâcha la main d'Aënith, qui recula. Déjà l'inconnu ne bougeait plus, mais personne ne savait s'il s'était rendormis ou non.

Aënith fronça les sourcils et regarda les Aniathys qui s'expliquèrent.

"Il... Il a besoin de renseignements pour... enfin j'ai pensé que tu pourrais lui en donner, vu que tu es du coin."
"Qui est-ce ?"
"Je... Je ne sais pas..."

Aënith ne répondit pas. Un bref regard à Larhe lui éclaircit les idées.

"Vous faites confiance aux étrangers maintenant ? C'est un réfugié ?"
"Nan... C'est... La voix qui..."

L'elfe bleu vacilla soudain, mais se reprit très vite.

"Ca ne va pas ? Les réfugiés allaient si mal que ça ?"
"Non, les réfugiés dorment à l'heure qu'il est. C'est... ma fiancée, elle a disparue."

La nouvelle fit comme un éclair dans l'atmosphère silencieuse qui les entourait. Aniathy porta sa main à sa bouche et Larhe écarquilla les yeux.

"Ta... Ta fiancée ?"
"Oui... Pénéloppe..."

Seuls dans la nuit

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Dernière édition par Evangelina le Ven 3 Fév 2012 20:27, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Jeu 2 Fév 2012 18:14 
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Le bruit de la lente et douloureuse brûlure causée par le contact entre une peau fine et délicate et un morceau de Fer chauffé jusqu'à le faire rougir. Les hurlements et les gémissements d'une Femme en détresse en proie à cette douleur infernale. La folie presque meurtrière d'un Homme dont le profond désespoir n'a de cesse de le ronger à mesure qu'il prend de l'ampleur, au point d'en devenir une torture à part entière. Des esprits tourmentés par la peur, par la terreur d'une mort violente et imminente.

La situation, critique, a atteint son point de non retour. Demain, à l'aube, l'heure du rendez-vous tant redouté sonnera, et s'ils échouent, ils n'en ressortiront pas vivants. Mais s'ils réussissent, alors peut-être auront-ils la vie sauve. Mais l'Elfe ne semble pas décidée à leur avouer l'objet de leur convoitise, cette information qui lui a valu et qui lui vaut encore tant de souffrances, tant d'humiliations et tant de désespoir. Jusqu'où sont-ils prêts à aller et jusqu'où est-elle prête à aller ? C'est la dernière ligne droite, et si rien ne se passe, alors ils seront tous perdants.

L'heure est certes tardive, mais ils ne dormaient pas car ils ne le pouvaient pas. Cependant, ce grondement sourd et répétitif semblait quelque peu les troubler. Il venait de loin, mais ils savaient parfaitement d'où. Cependant, le reconnaissait-il ?


Fear se réveilla brutalement. Non, il ne fit pas de gestes brusques, il ne cria pas et n'était pas non plus affolé. Mais, il baignait dans sa sueur et son esprit était dans un état d'alerte avancé. Il tremblait, refroidis par cette eau froide qui parcourait tout son corps, et avait la respiration troublée. Son coeur battait si vite qu'il avait l'impression qu'il n'était qu'air. Son sang, circulant à folle vitesse dans son organisme, résonnait dans son crâne à la manière d'un marteau frappant une parois. Avait-il eu peur de quelque chose ? Non. Avait-elle eu peur de quelque chose ? Oui.

Il n'y avait pas de visions, pas de d'Elfe ni de souterrain. Du noir, tout simplement. Un noir si épais qu'aucune lumière n'aurait pu le transpercer. Des ressentis si puissants qu'ils en devenaient abominables. Tant d'angoisse, tant de peine et tant de douleur. Ce n'était pas l'oeuvre des Hommes, ou du moins, d'un esprit Humain. Mais il y avait aussi cette notion de déjà vu, ou plutôt, de déjà entendu. Ce grondement sourd et répétitif, il l'avait entendu quelque part. Mais où ?! Ça, il ne s'en souvenait plus, ou du moins, il n'arrivait pas à s'en souvenir car n'ayant aucun souvenirs d'un tel grondement. Il semblait ressembler à quelque chose qu'il avait entendu sans pour autant l'être. Mais Farrell était persuadé de le connaitre !

De toutes les évidences, il devrait se calmer avant de consulter sa mémoire. L'heure était grave car la nuit était déjà tombée ! L'aube était imminent, il n'avait pas le temps de se reposer davantage ni même de réfléchir. Il lui faudrait agir et vite. Il observa rapidement l'endroit où il se trouvait et s'aperçu qu'il n'était plus dans le jardin, mais dans une chambre, sur un lit, avec pour compagnie les deux poupées mais aussi un Elfe Bleu qu'il ne connaissait pas.

Ce dernier d'ailleurs essayait de lui retirer sa ceinture. Pourquoi faire ? Le dépouiller ? Farrell n'avait rien sur soit qui puisse être prêté à un vol. Mais, il n'aimait cette approche douteuse et aussi, fit-il comprendre à l'Elfe qu'il aurait mieux fait de ne pas toucher à ses affaires en lui empoignant la main, avec force, avant de la décaler.

Il était allongé, immobile et semblait même calme. Mais en réalité, il n'était qu'affolement. Le sommeil venait de le quitter et il ne semblait pas décidé à venir le rechercher. Fear était encore plus mal en point qu'avant son court repos mais bizarrement, cette fatigue mentale et physique semblait se taire devant la gravité de la situation.

Ce grondement était la clé et s'il parvenait à faire le rapprochement, alors saurait-il où est-elle retenue. Mais bientôt il fut extirpé à ses pensées par les dires, pour le moins surprenants, de l'Elfe bleu. Ce dernier venait d'annoncer que sa fiancée avait disparue et qu'elle s’appelait Pénélope ! Pénélope, comme le " P " inconnu sur la signature. Serait-ce le nom de la Fille de Richard ? Aurait-elle connu cet Elfe ?! Où ? Quand ? Et comment ?

Et puis qu'importe après tout ! En quoi cela pouvait-il le faire avancer de savoir comment ces deux êtres s'étaient rencontrés ? Ce qui étonnait en revanche le guérisseur noir, c'était de constater que l'Elfe bleu était là, chez lui, alors que sa fiancée était en proie aux pires tortures qu'il puisse exister dans ce bas monde ! Pourquoi ne faisait-il rien pour la retrouver ?!

Peut-être avait-il perdu espoir ? Après tout, ce " Comte d'Oxymion " avait tout prévu et avait fait également étouffer l'affaire. D'ailleurs, si il était bien ce que Fear pensait qu'il était, même si cela était impossible, une question subsistait. Pourquoi se serait-il donné autant de mal et que voulait-il à cette Elfe ? Après tout, il aurait facilement pu la faire parler lui-même ! Il aurait en tous cas plus de chance de réussir. Mais peut-être ne pouvait-il pas le faire ? Peut-être n'en avait-il pas encore les capacités ? C'était irrationnel, illogique même ! Un Homme tel que lui aurait surement pu le faire ... Ou pas.

Fear sentait son esprit et le fil de ses idées s'emmêler dans un désordre et un chaos insurmontables à tel point qu'il sentait la colère le gagner de plus en plus. Il devait à tout prix se calmer et conserver sa lucidité. Il souffla, se vida l'esprit et balaya ses idées, se plongeant alors dans une intense prière. Cela dura un assez long moment, pendant lequel il était tout aussi immobile et silencieux qu'avant, quand soudain, une question lui vint à l'esprit.

Pourquoi le Comte d'Oxymion aurait-il dépensé une certaine fortune pour racheter la demeure des Mirler, pour au final la vider de ses occupants et interdire tout le monde de s'en approcher ? C'était idiot ! En plus, il ne vivait même pas dedans ! Elle était vide, déserte ! À quoi bon alors ?

C'est alors que les pièces du puzzle semblaient se réunir dans son esprit tout juste refroidis. Le mendiant lui avait parlé de bruits bizarres qui s'en échappaient parfois. De quels bruits bizarres s'agissaient-ils ? Fear avait frappé à la porte de la demeure et il n'avait rien entendu.

Rien entendu ? En était-il vraiment sur ? Farrell tiqua un moment, c'est comme s'il semblait se rapprocher de la réponse. Si, il avait bien entendu quelque chose. Le grondement de l'anneau massif qui frappait l'épais et imposant bois qui constituait la porte. Ce grondement ... Dans un sous-sol, il serait forcément étouffé. Le sous-sol ... La Fille serait retenue dans les sous-sols de sa propre demeure ?! En même temps, qui irait la chercher ici ? Tout s'éclairait alors pour lui. Les sous-sols de la demeure, c'est là qu'elle se trouvait.

Mais avant de crier victoire, il prit le temps de remercie le Seigneur car c'était bien lui qui l'avait mis sur la voie, la bonne voie. Il passa presque plus d'une heure à prier, mais c'était une priorité. Les poupées et l'Elfe étaient d'ailleurs déjà partis ailleurs, probablement pour aller se reposer eux aussi.

Fear se leva brutalement, certes son état ne s'était pas amélioré, mais il semblait comme estompé ... Pour le moment. Il n'avait plus la moindre seconde à perdre. Seulement, il souvint que la maison était impénétrable. Comment rejoindre les sous-sols sans pouvoir pour autant passer par l'entrée commune ? Peut-être y avait-il une entrée, ou une sortie, secondaire quelque part dans la ville, qui pourrait le mener aux sous-sols ?

Quand aux ravisseurs ... Il ne faisait pas de soucis pour eux. Certes, ils étaient quatre mais, il n'aurait qu'à en affronter qu'un pour la libérer car il le savait bien, les trois autres mourraient de manière prématurée.

Mais en attendant, il n'avait pas connaissance d'une autre entrée. Cependant, et connaissant quelque peu Richard et sa nature conservatrice, il n'aurait jamais laissé sa Fille fréquenter quelqu'un avant que cette dernière n'eut terminé ses études ... Hors, s'il était son fiancé, et elle sa fiancée, ils auraient surement dus trouver un moyen de se voir sans se faire voir ... Et une entre secondaire dans les sous-sols était toute désignée.

Il sortit donc de la chambre et se mit en quête d'Aënith. Il du bien mettre un certain temps pour le retrouver, dans sa chambre, mais Farrell était discret et silencieux, il ne s'était pas fait remarqué. Il ouvrit la porte et pénétra la pièce, sans plus de cérémonie. Il était bien là, apparemment endormis lui aussi. Diable, ce n'était pas le moment !

Il s'approcha de lui, en silence, puis l'observa un instant. Finalement, il se dirigea vers la fenêtre, qu'il ouvrit grand, puis revint à son lit et lui ôta sa couverture. Il y avait pas mal de vent dehors et bientôt, la pièce devint glaciale. Il se réveilla, lentement ou brusquement, et pu apercevoir Fear, debout, les habits s'agita sous les courants d'air.

Si on l'observait bien, il était en train de pointer du doigt la fenêtre, mais en réalité, il s'agissait de la toiture dorée et relevée de la demeure des Mirlers, qui se distinguait alors des autres maisons. Certes, elle était lointaine mais bien visible. C'était donc cela qu'elle avait de plus que les autres. Quoi qu'il en soit, le message était assez clair.



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Dernière édition par Fear Farrell le Sam 15 Juin 2013 19:17, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La villa des Kenilwär
MessagePosté: Ven 3 Fév 2012 20:24 
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Pénélope

"Pénélope ?"
"Oui. C'est... j'ai pas vraiment envie d'en parler..."

L'elfe bleu semblait d'un coup très triste et l'Aniathy n'insista pas. Il avait baissé la tête, et le silence qui suivit était particulièrement pesant. Finalement, se fut Aënith qui le brisa.

"Je vais retourner me coucher. On reparlera de votre journée demain matin. Vous ne dormez pas me semble-t-il ?"
"Non."
"D"accord. Je vais vous conduire dans une chambre d'ami vous pourrez y passer la nuit en attendant demain."
"Merci."
"Vous avez besoin de quelque chose ?"

La question surpris Evangelina. Aënith semblait complètement bouleverser, et à la fois l'inconnu étendu sur le lit et le bras cassé de Larhe étaient sortis de son esprit.

"Euh... non."
"Entendu, allons-y."

L'elfe bleu sortit de la chambre et les conduisit le long du couloir. Ils passèrent quelques portes puis Aënith en ouvrit une.

"Je dors à côté si jamais vous avez un soucis."
"Entendu, reposez-vous bien."

Aënith ne répondit pas et s'en retourna dans sa chambre, la tête basse. Les deux Aniathys se regardèrent, inquiets, puis entrèrent dans la chambre. Il s'agissait d'une belle chambre d'amis, subtilement décorée de nombreuses enluminures et sculptures murales mais gardant un côté impersonnel qui permettait à n'importe qui de se sentir chez soit. Un grand lit à baldaquin trônait au centre de la chambre, collé au mur du couloir, et faisant face à une belle baie vitrée ouvrant sur un balcon. Chaque coin de la pièce (carrée) était sculpté en forme de colonne sur laquelle poussait un plan de lierre. Du plafond pendait un joli lustre en pluie de cristal.

Les deux Aniathys hésitèrent quelques instants devant la beauté de la chambre. Puis finalement Evangelina alla s'allonger sur le lit, suivit de son compagnon.

"Ca va ton bras ?"
"Oui, mais il faudra le réparer il m'est complètement inutile dans cet état."
"Il faudra demander à Aënith demanda s'il sait comment faire."
"Oui."

Un long silence s'ensuivit, finalement brisé par Evangelina qui se mit sur le côté pour regarder Larhe dans les yeux.

"Je t'aime."
"Moi aussi je t'aime Evangelina."
L'Aniathy sourit, puis posa ses lèvres sur celles de son compagnon. Le baiser dura longtemps, les sensations qui envahirent le corps et l'esprit d'Evangelina était sans pareil. Plus elle embrassait Larhe, et plus elle se serait contre lui, plus ces sensations étaient exquises, puissantes, enivrantes... Elle était persuadée de ne jamais s'en passé, et en voulait plus. Ces sensations sublimes la confortait dans son rêve de devenir humaine, pour en connaitre encore plus. Les mains de Larhe glissait sur son corps, délicatement, et la magie qui l'habitait frissonnait à chacun de leurs passages. Elle devait le protéger, et devenir humaine. tel était son rêve, tel était son but. Tel était la clef de son bonheur. Tel était la clef de sa puissance...

Le moment de pur bonheur s'arrêta finalement, et les deux Aniathys se rallongèrent l'un a côté de l'autre. Larhe continua à la caresser doucement, tout en gardant le silence. Finalement, après plusieurs minutes de silence, il le rompit.

"Qui est-ce ?"
"Qui ?"
"L'homme qui nous a accompagné."

Evangelina ne répondit pas tout de suite. Qui était-il ? Elle n'en savait rien. Elle ne savait rien de lui, rien de sa vie, rien de ses croyances, rien du tout...

"Je n'en sais rien..."
"Et pourquoi le défends-tu alors ?"
"C'est... c'est mes visions... Elle me dit que... qu'il va m'aider à accomplir mon rêve."

Larhe ne répondit pas tout de suite.

"Tu as eu de nouvelles visions ?"
"... Oui. Et... Elle me parle en dehors aussi."
"Tu l'entends sans vision ?"
"Oui. Elle me guide, elle veut mon bonheur..."

Larhe ne répondit pas. Il devait la trouvée folle, ou idiote. En fait elle s'en fichait. Elle savait qu'elle devait croire cette voix qui l'aidait à avancer, et que cette voix la mènerai au bonheur qu'elle recherchait.

"Tu ne l'aimes pas non ?"
"Le vagabond ? Il a tué un être de sang froid sans montrer une once de sentiments."
"Il... Il avait peut être une raison."
"Le meurtre n'est pas raisonnable. La vie est assez précieuse pour ne pas la gaspiller ainsi."
"Comment peux-tu dire ça alors que nous ne sommes même pas vivants ?"
"Nous sommes vivants, non ? Comment pourrais-t-on ressentir tout ça sinon ?"
"Non... Nous ne sommes... que des poupées animées par magie, et nous ne connaitrons jamais le bonheur d'être vivant... tous les deux."

Larhe tourna la tête vers sa compagne.

"Fais attention, ce que tu recherches est louable mais tu risques de perdre plus que tu ne gagneras..."
"Tant que je t'ai toi, tout ira bien."

Larhe ne répondit pas. Evangelina savait qu'il réflechissait encore et qu'il n'était pas entièrement d'accord avec ce qu'elle lui avait dit. Mais elle parviendrait à son but, et alors il verrait qu'elle avait raison. Elle se sera contre lui, et ferma les yeux.

Toit doré

_________________
Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...

Image

Merci à Itsvara

« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. »
Jean Ray



Dernière édition par Evangelina le Lun 6 Fév 2012 18:22, édité 2 fois.

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