L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 18 Aoû 2013 06:26 
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A l'instant où Azric aperçut la worane sombre se ramasser sur elle-même pour bondir, il eut le bon réflexe de rabattre devant lui son petit bouclier rond. Cependant, lorsqu'elle s'élança, ce ne fut point dans la direction du nain, mais vers l'un des murs rapprochés de l'étroite ruelle. Toutes griffes dehors, elle s'accrocha à une irrégularité dans la roche avant de s'en servir comme appui pour rebondir. Et bel et bien vers le nain, cette fois-ci.
Dans l'obscurité de cette ruelle mal éclairée, le pelage sombre de la femme-chat constituait un camouflage parfait. Un camouflage qui, combiné à la vitesse et l'agilité avec lesquelles elle se déplaçait, la rendait totalement insaisissable. Si bien qu'Azric n'eut même pas le temps de réagir. Avant qu'il ne comprenne ce qui lui arrivait, dix griffes acérées volaient vers son flanc découvert et certaines d'entre-elles s'y frayérent un chemin sanglant.

Réprimant un cri de douleur, le nain rassembla ses forces et pivota vivement sur lui-même pour asséner un terrible coup de taille à son adversaire invisible. Mais avant-même que sa hache ne fende l'air, la worane avait disparu de son champs de vision. La dernière chose qu'il put voir fut une forme floue grimper à la verticale le long de la façade d'un bâtiment proche.

( Super ! ) Gronda Azric. ( Cette garce peut être n'importe où, maintenant ! Par Valyus, c'est parfait ! ) La douleur le tenaillait au coté, et il s'accorda une courte seconde pour jeter un coup d’œil à sa blessure. Une demie douzaine longues entailles se croisaient juste au dessus de sa hanche droite. Cependant, les plaies n'étaient que peu profondes et se refermeraient rapidement … S'il sortait vivant de cet affrontement, bien entendu.

Un bref regard autour de lui lui indiqua que les trois autres worans étaient toujours là, tapis dans l'ombre mais toujours bien présents. A vrai dire, Azric comptait à ce qu'ils s'enfuient si il parvenait à vaincre celle qui semblait être leur chef … Ce genre de comportement était fréquent chez les groupes de bandits, et il espérait que celui-ci ne ferait pas exception. Il avait peut-être une chance contre un adversaire isolé, mais pas contre quatre. Même un par un.

Alors qu'il réfléchissait et qu'il tournait lentement sur lui-même, vigilant au moindre son, un imperceptible bruissement se fit entendre juste derrière lui. Il fit alors volte-face pour tomber nez à nez avec les deux fins yeux jaunes de la worane.

« Tu as offensé la mauvaise personne … nain ! » Cracha-t-elle avec haine.

Sans hésiter, Azric leva alors son bouclier pour se protéger de l'attaque qui allait suivre … Mais il fut trop lent. Beaucoup trop lent. Une patte hérissée de griffes jaillit des ténèbres et malgré le mouvement de recul du nain, deux d'entre-elles l'atteignirent au visage, lui ouvrant une paire d'estafilades de la joue gauche à l'oreille droite.

Son bouclier à présent devant lui, même s'il était trop tard pour éviter l'attaque, Azric poussa d'un coup sec vers l'avant. Il cherchait à percuter la femme-chat pour la faire trébucher, l’assommer, ou ne serait-ce que la ralentir ! De quoi lui donner le temps de frapper avec sa hache.
Mais sa tentative fut un échec cuisant et l'acier ne rencontra que le vide, manquant par la même occasion de le faire chuter tête la première sur les pavés de la ruelle. La worane n'avait eu qu'à faire un ample pas de côté pour l'éviter, et elle se trouvait maintenant dans son dos.

Le nain, reprenant son souffle, cracha une gerbe de sang avant de se retourner. Du sang coulait abondamment de sa lèvre récemment ouverte, lui laissant le goût du sang en bouche … de même que son nez, qui ne captait plus que l'odeur acre du sang frais.
Toujours aussi déterminé, Azric plaça son bouclier devant lui, prêt à protéger son flanc le plus éxposé, et resserra sa prise sur le manche de son arme.

« Alors ? On fatigue ? » Lança-t-il à la femelle worane, alors qu'il était lui-même loin d'être au maximum de sa forme. Mais il arrivait que la provocation fasse faire des erreurs en combat. Et Azric en avait bien besoin, d'une erreur.

En tout cas, que cela ait marché ou non, la worane bondit à nouveau. Elle s'accrocha en hauteur, au rebord d'une fenêtre close, et se laissa retomber à la droite du nain, alors qu'il l'attendait à sa gauche. Dans le même mouvement, elle s'abaissa et se jeta encore sur lui, le percutant et le faisant tomber au sol.
Ce fut un déclic pour Azric.

( Mais bien sûr, par la Grande Forge ! Elle s'attaque toujours au côté que je protège le moins ! Elle ne s'attend pas à ce que je puisse bloquer son attaque ! )

« C'est tout c'que tu peux faire ?? » Lança Azric en se relevant. Il devait faire en sorte qu'elle ne retourne pas dans l'ombre des batiments. Il ne survivrait pas à beaucoup d'autres assauts. Maintenant qu'il pensait avoir découvert une faille, il fallait qu'elle l'attaque immédiatement.

« Cesse de me provoquer et regardes-toi, un peu ! Tu n'es plus capable de ta battre ! » S’énerva la worane, surement agacée que le nain survive à tous ses assauts.

Et elle bondit. Exactement comme Azric l'attendait. Elle s'accrocha à nouveau au mur, et rebondit … à la droite du nain, à l'opposé de son bouclier. Mais cette fois, il avait anticipé son coup et il était prêt à réagir. Lorsqu'elle atterrit, Azric balança son bouclier sur sa droite et se recroquevilla derrière.
Le coup déjà lancé percuta de plein fouet la petite rondache d'acier et crissa quand les griffes de la woranne glissèrent dessus. Celle-ci, surprise, eut un instant d'hésitation avant de s'élancer en arrière ... mais il était trop tard. Azric balançait déjà son bras armé en direction de son adversaire.

Le temps sembla soudain s'être ralentit.
La lame de la hache rencontra la taille de la femme panthère dans un lent bruit humide. Le choc se répercuta alors dans tout le bras d'Azric. Puis, presque immédiatement, une brusque giclée de sang éclaboussa le visage et le torse velu du nain. Une odeur épouvantable emplit son nez du même coup. Il vit enfin son adversaire chuter au sol, lourdement, mais ne baissa pas sa garde.

« Bouge pas ! Ah ça, non, bouge pas ! » Cria-t-il en la pointant de son arme dégoulinante d'un sang clair et fluide, avant de se rendre compte qu'elle ne pouvait de toute façon plus bouger ... pas sans en mourir, en tout cas.

En effet, les haillons sales et disparates de la femelle woranne étaient déchiquetés pour laisser apparaitre la plaie béante que l'acier avait taillé dans son ventre. Au vu de la quantité de sang qui se répandait autour d'elle et dont s'imbibaient ses vêtements et sa fourrure, la blessure devait être sacrement profonde ... ce qui expliquait l'odeur.

Agitée de tremblements et de spasmes, elle essayait tout de même de se déplacer, de s'enfuir, rampant au sol en gémissant de douleur. Elle tenta de dire quelque chose à Azric, mais rien d'autre que du sang ne sortit de sa bouche. Voulait-elle l'implorer ? L'insulter ? Le provoquer une nouvelle fois ? Cette vision était dure à supporter pour le petit nain roux, qui n'avait jamais réellement ôté la vie à un être doué d'intelligence ... A des animaux, oui, à des monstres marins, aussi, et même à des zombies végétaux, oui, mais jamais à un humain ou à un humanoïde ...
D'autant qu'en relevant les yeux, le souffle court et le cœur battant la chamade, Azric se rendit compte que les trois autres worans de la bande ne se contentaient plus d'attendre et d'observer, tapis dans l'ombre. En effet, la défaite de leur chef ne semblait pas les laisser indifférents. Et elle ne semblait pas leur avoir donné envie de fuir non plus, ce que le courtaud avait pourtant tant espéré. A l'inverse, ils s'étaient redressés, toutes armes et toutes griffes dehors, et avaient pris une posture hostile tandis qu'il encerclaient Azric en grognant de rage et de tristesse. C'est alors qu'il eut une idée soudaine. Une idée qui lui sauverait peut-être la vie.

« Attendez ! » Lança-t-il en levant la main droite après avoir raccroché sa hache à sa ceinture. Puis, ne sachant lui-même pas trop ce qu'il était en train de faire, il porta sa main à sa bourse. « C'est pas encore fini pour elle ... Amenez-là tout de suite chez le guérisseur le plus proche et elle vivra ... Et tenez ... Prenez ça, ça suffirait à payer n'importe quel guérisseur. » Termina-t-il en jettant à ses pieds une, puis deux, pièces d'or, ce qui représentait deux cents bons yus.

La réaction des worans ne se fit pas tarder. Voyant surement qu'Azric avait rangé son arme, le grand tigré rengaina son sabre et se rua vers la woranne étendue au sol avant de lui parler dans une langue que le nain ne comprenait pas. Une langue brutale, gutturale et ponctuée de nombreux gestes et mimiques.
Les deux autres worans noirs, cependant, rejoignirent rapidement leur chef mais ne quittèrent pas Azric des yeux, qui reculait déjà vers là où il avait laissé son sac avant le début du combat. Une fois à destination, l'un d'eux se baissa pour ramasser les deux pièces d'or qu'avait laissé le nain et adressa un genre de grognement félin à ses compagnons, à moins que cela ne soit un mot de leur étrange langage ? Impossible à savoir.

« Casse-toi. » Grogna simplement le tigre d'une voix étranglée. Et Azric ne se fit pas prier. Il remit rapidement son sac et sa cotte de mailles sur ses épaules et s'en alla en courant aussi vite que ses jambes et son souffle le lui permettaient.

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Dernière édition par Azric le Sam 7 Sep 2013 21:34, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 7 Sep 2013 21:33 
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Pendant de longues minutes, Azric ne fit rien d'autre que de courir au hasard des quartiers Est de Kendra Kâr, évitant désormais les ruelles un peu trop sombres et trop étroites. Certes, sa priorité était avant tout de s'éloigner autant que possible des worans qui avaient tenté de le détrousser - de peur qu'ils ne changent d'avis et décident de le poursuivre - mais il craignait également de tomber sur d'autres brigands. Il avait eu de la chance une fois, il ne comptait pas tenter le destin une seconde fois.

Cependant, chargé comme il l'était, le petit nain courtaud s’essouffla bien rapidement. Sa cotte de mailles ne cessait de glisser de sous son bras, son sac tombait de ses épaules et sa hache martelait son genoux droit à chacune de ses enjambées ... Sans compter que son flanc et son visage étaient toujours balafrés, et que l'effort qu'il fournissait pour maintenir l'allure ne risquait pas d'atténuer la douleur que provoquaient ces blessures. De plus, le gout de son propre sang qui lui emplissait encore la bouche ne faisait que les lui rapeller ...
Mais il continuait quand même de courir, comme si sa vie en dépendait. En fait, sa vie en dépendait probablement.

Mais au fil de sa course effrénée, Azric ne put s'empêcher de remarquer que les ordures qui jonchaient le sol disparaissaient progressivement pour laisser place à des rues bien plus propres et de plus en plus larges. Les mendiants et autres individus louches se firent également de plus en plus rare, jusqu'à ce qu'il ne reste plus la moindre trace de misère autour de lui.
Au final, le courtaud se retrouva de nouveau entouré par ces immenses bâtiments de pierres blanches et aux toits d'ardoises qu'il avait pu voir en sortant du livre, près d'une heure plus tôt.

( Par la Grande Forge, la capitale entière est bâtit comme ça ? Ou alors, j'ai tourné en rond ? C'est ça ? J'suis revenu à mon point de départ ? Non de non ... ) En tout cas, il n'était plus dans les quartiers pauvres, c'était certain et c'était là son plus grand soulagement.

D'ailleurs, maintenant qu'il se sentait en relative sécurité – et qu'il ne pouvait de toute façon plus faire le moindre pas sans s'écrouler – Azric décida de s'arrêter aux abords d'une petite place quasiment déserte. Il laissa tomber au sol tout ce qu'il portait et se mit à cracher ses poumons, ses mains plaquées contre ses cuisses et sa poitrine se soulevant brusquement au rythme de ses bruyants halètements. Il cracha au sol un épais liquide vermeil et en profita pour passer le revers de sa main sur son visage dégoulinant de sang et de sueur.

« Eh, vous ! » Cria alors une voix forte qui fit sursauter Azric. « Monsieur ?! »

Tout en tentant toujours de reprendre son souffle, le nain releva les yeux et son cœur manqua un battement lorsqu'il vit celui l'avait appelé. En effet, engoncé dans une volumineuse cuirasse en acier, coiffé d'un ridicule casque aux allures de chapeau et une épée au coté ... il n'y avait aucun doute possible. Le jeune homme à la forte musculature et à la barbe négligée qui lui faisait face était un milicien. Le soleil jaune sur fond rouge et bleu qu'affichait son équipement en faisait foi.

« Euh ... Ou ... Oui ? » Peina à répondre le nain.

Le souvenir de sa première rencontre avec un groupe de miliciens kendrans hantait toujours sa mémoire et ce fut donc avec une extrême méfiance qu'il se redressa pour faire face à son interlocuteur. C'est ainsi qu'il put remarquer que ce dernier n'était pas seul. En effet, deux hommes à l’accoutrement identique se tenaient de l'autre côté de la placé, discutant posément avec une vieille dame en robe grise.

« J'peux savoir c'qui vous arrive ? Pourquoi est-c'que vous courrez ainsi, chargé comme un mulet ? » Demanda-t-il très poliment mais l'air tout aussi sérieux.

( Tiens ? Enfin un milicien qui fait son travail serieusement ? ) Se demanda le nain, avec une lueur d'espoir.

« Je ... Je suis nouveau à Kendra Kâr. Je viens d'arriver, en fait. A vrai dire, je cherche la direction de la Grande Rue pour ... » Mais Azric fut secoué par une quinte de toux qui l'obligea à faire une pause pour reprendre sa respiration avant de continuer. « Pour, euh ... pour trouver une auberge avant la tombée de la nuit. Mais je ... je crois que je me suis égaré, nom d'un kobold ! »

« Ah, je vois ... Et c'est quoi, tout ça ? » Interrogea-t-il en pointant du doigt le fatras d'équipements qu'avait laissé tomber le nain.

« Eh bien ... Par Meno, c'est à moi. Pourquoi ? »

« Puis-je ? »

« Euh ... Ouais. » Lâcha Azric sans pouvoir s'empêcher de serrer le poing. Dans son élan, il avait également décroché sa hache pour qu'elle tombe au sol et, à présent, si les choses venaient à mal tourner, il se retrouverait désarmé. C'est donc avec méfiance qu'il observa le milicien œuvrer, prêt à agir s'il le fallait.

Mais le nain n'avait pas à s'inquiéter ainsi. L'humain posa un genoux à terre et s'empara d'abord du casque à corne qui s'était détaché du sac à dos. Il le retourna entre ses mains, regarda brièvement à l’intérieur, avant de le tendre à Azric. Puis il souleva la lourde cotte de mailles, l'examina en certains points précis pour finalement la remettre délicatement là où il l'avait pris. Il jeta enfin un rapide coup d’œil à la hache - dont la lame était toujours ensanglantée - la soupesa rapidement puis la reposa également.

« C'est bon, tout est en ordre. » Fit le milicien en se relevant pour refaire face au nain - bien qu'il était d'avantage à sa hauteur quand il était à genoux. « Ce casque n'a certainement pas été forgé par un humain, de même que cette hache. Quant à cette cotte, elle ne porte ni la marque d'Argaïe, ni celle de Gonk ... »

« C'est ce que je vous disais, ce sont mes biens. Je les ai ramené de Mertar. » Répondit Azric en comprenant que le milicien devait avoir pensé que s'il courrait ainsi, c'était pour s'enfuir après avoir commis un vol. Qui pouvait être assez idiot pour voler une cotte de mailles et s'enfuir avec ? Mais le nain ne pouvait pas en vouloir à ce garde de faire son travail. Au contraire, il était plutôt soulagé de constater que les kendrans ne ressemblaient pas tous aux deux miliciens qui l'avaient abordé un peu plus tôt ...

« Et ces blessures, là ? » Demanda aussitôt un second milicien qui venait de les rejoindre. De sa main gantée, il désignait le visage et le flanc ensanglantés du nain, tandis que son autre bras était équipé d'un grand bouclier allongé et frappé du symbole de la cité en relief.

« Ah, ça ... Une mauvaise rencontre dans les ... euh, quartiers Est. »

« Worans ? » Devina sans grand mal le premier garde, en voyant les blessures dont il était question.

« Eh bien oui, pardi ! Ils m'sont tombé dessus et m'ont de suite agressé. J'ai réussis à en blesser un et à prendre la fuite, mais ils ne m'ont pas laissé faire. » Expliqua le nain aux deux hommes. Cependant, il n'osa pas leur faire part de son sentiment vis-à-vis de l'absence de miliciens dans ces quartiers insalubres.

« Oh, c'est vrai que ça arrive ... Les crapules sont nombreuses dans ces quartiers, vous savez. » Commença le garde au bouclier.

« Oui, les clans worans et likyors font leur loi dans les quartiers les plus pauvres. Ceux qui vous ont attaqué ont du être attirés par votre chargement. » Expliqua l'autre en désignant la bourse et les possessions du nain. « Vous devriez en déposer une partie à la maison royale du dépôt, c'est juste en face de la place du château. Et elle donne sur la Grande Rue donc c'est sur votre chemin. »

« La maison royale du dépôt ? C'est une sorte de banque ... c'est ça ? » Répéta le nain, intéressé. Ce à quoi le milicien lui répondit affirmativement de la tête. « Et où est-ce que je peux trouver cette "place du château" ? »

Les deux gardes se tournèrent alors l'un vers l'autre et le garde au bouclier se mit à rire doucement tandis que son compagnon tentait de cacher son hilarité tout en se retournant pour pointer son doigt en l'air. Doigt qu'Azric suivit du regard pour remarquer, dépassant des hauts toits d'ardoise des bâtisses environnantes, de hautes tours de pierre crénelées ... Tours qu'il était pourtant impossible de manquer !

« Oh ... Oui, par Meno, évidement ! » Se mit à balbutier le nain en se rendant compte de sa bêtise. « Merci et euh ... Au revoir. »

( Tu l'as cherché, celle-là ... Ah ça, oui ! )

Ceci dit, il récupéra ses affaires et se mit en route sous le regard amusé des deux miliciens, suivant le cap de cet immense château qui trônait au centre de la cité.

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Dernière édition par Azric le Dim 17 Nov 2013 15:11, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 8 Sep 2013 17:15 
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Précédemment: Une nouvelle mission à accomplir


Les rues étaient bondées à cette heure de la journée et Oryash bataillait des coudes afin de se frayer un chemin parmis la foule. Parfois certains s'écartaient de son chemin sans doute à cause de la race à laquelle elle appartenait. Elle pensa faire demi tout afin d'aller chercher sa monture aux écuries, mais y renonça. Son destrier avait besoin de se faire bichonner un peu après toutes les épreuves traversées.

Elle passa près d'une ruelle un peu moins fréquentée et s'y engouffra aussitôt. Elle accéléra le pas et ne tarda pas à le ralentir, sentant une présence dans son dos. Elle était suivie. Elle se retourna et eut le temps d'apercevoir une silhouette se dissimuler sous une porte cochère. Etait-ce un ennemi du temple ou bien un voleur en manque d'argent. Elle resta immobile un instant, son regard rubis fixant le lieu où la personne était cachée. Elle fut tenter de se diriger vers cet individu, mais à coup sur il prendrait la fuite, aussi poursuivit-elle son chemin. Mal lui en prit puisqu'au bout de la ruelle, deux hommes lui barrèrent la route, un rictus malsain sur le visage et arme en main. Elle stoppa sentant le danger poindre et chaussa ses griffes de la rose sous le couvert de sa cape, prête à toutes éventualités.

-Tiens, mais regardez donc! Une saletée de peau blanche!

L'homme cracha sur le sol de dégout.

-Les gens de ton espèce ne devraient pas exister! Vous vous prenez pour une race supérieur, alors que vous n'êtes rien d'autre qu'un abomination de la nature!

Celui qui accompagnait l'individu qui venait de parler, intervint à son tour avec un petit commentaire bien moins agressif.

-N'empêche qu'elle est bien jolie pour une abomination! Ca me dérangerait pas de me la faire.

Un rire salace tandis qu'il promenait sans vergogne son regard sur Oryash. Elle ne disait rien et les écoutait tandis que dans son dos un troisème type approchait. Elle fit alors un bon de côté afin de se trouver dos au mur et d'avoir en ligne de mire les trois hommes. Elle émit un grognement tandis que ses prunelles devenait plus sombres.
Le premier individu tenta une attaque et Oryash riposta en parant le coup avec rapidité. Il ne s'attendait certes pas à cela puisqu'il recula aussitôt un rien hébété de constater qu'elle était armée.

-Tu croyais quoi! Que tu allais te débarrasser de moi aussi facilement! On ne s'attaque pas à une Phalange de Fenris sans en mesurer les conséquences! De plus, tu as choisi la mauvaise cible!

Elle désigna d'un doigt la rose qui ornait sa cape.

-Par les dieux, un membre de la rose sombre! Fait comme tu veux Lomax, mais moi je m'y frotte pas! Ils sont bien trop puissant!

Et sans laisser le temps au nommé Lomax de répondre, le dernier assaillant arrivé, quitta les lieux s'en demander son reste.

-Espèce de lâche! Cracha Lomax, furieux.

Oryash laissa éclater un rire moqueur et ajouta...

-On dirait bien que ta fine équipe te laisse tomber comme un vieux crouton de pain, Lomax.

Elle venait de l'appeler par son nom afin de lui faire comprendre qu'à présent tout cela se réglerait entre eux. Courroucé Lomax fendit l'air de son épée afin de l'abattre sur Oryash effectua une esquive afin d'éviter la lame. Une tintement métallique se fit entendre tandis que l'acier rencontrait le mur.
De son côté, l'homme qui accompagnait Lomax avait reculé de quelques pas comme pour éviter de prendre un mauvais coup et assistait au combat. Enfin combat s'était vite dit, puisque pour le moment la Phalange de Fenris ne faisait qu'esquiver ou parer les attaques de son adversaire.

La ruelle était à l'ombre et plutôt que de se servir de son arme, Oryash puisa dans la magie sombre. Cette même magie qui la rendait instable de jour en jour et qui pourtant lui apportait la satisfaction de voir ses victimes souffrir plus encore qu'avec ses griffes. Il était temps pour elle de se servir de ses nouveaux pouvoirs. Elle opta rapidement pour le sort de cruelle obscurité. La rue était suffisamment dans l'ombre pour qu'elle essaie.

-Que l'obscurité se repende et acquière la vie de mes ennemis.

Aussitôt ces paroles prononcées, une aura violacée enveloppa Oryash avant de se glisser jusqu'aux deux hommes. Elle les entoura, tandis qu'ils se débattaient contre elle, tentant d'en échapper, mais rien n'y fit. Ils avaient beau fendre l'air de leurs bras, les nuées maléfiques se refermaient sur eux, les enveloppant totalement jusqu'à ce qu'elles commencent à prendre dans leur force vitale.

-Non... nonnnnn! Hurla Lomax tandis que l'étau se resserrait d'avantage et que ses chairs ne commencent à vieillir prématurément.

La magie sombre le vidait de sa force vitale et la transmettait à Oryash. Bientôt il ne serrait plus qu'un vieillard et ne ressemblerait en rien à l'homme qu'il était en arrivant dans cette ruelle.C'était s'en compter que gouter à ce sort avait rendu Oryash bien plus gourmande qu'elle ne l'était. Elle ne voulait ou ne pouvait pas arrêter de puiser dans ces ressources pour le moins tombées du ciel.
Les deux hommes virent donc leur jeunesse s'envoler à vu d' oeil, leurs mains se rabougrirent et leurs membres se faire plus raides comme sous le poids des années.
Grisée par cette nouvelle sensation, Oryash ne lâche pas prise et arriva au point de non retour. L'un des hommes tomba au sol, mort, vidé de sa substance vitale. Quand à Lomax, il était bien plus résistant ce qui n'empêcha pas la peau blanche de décupler sa fureur contre lui. Ce flux d'énergie était excitant et terrifiant à la fois. Avoir un tel pouvoir lui donnait des ailes et un instant elle voulut le rependre sur toute la cité. Assouvir sa soif de puissance encore et encore. Et puis soudain, un cri. Là dans le ruelle, une enfant se tenait debout, terrifiée par ce qu'elle voyait. Oryash n'avait pas le choix, il fallait que l'enfant cesse de hurler avant d'ameuter une patrouille ou d'éventuels témoins. Alors elle fit une chose qu'elle n'avait encore jamais fait, elle déploya sa magie noire sur l'enfant, lui prenant sa vie comme elle achevait celle de Lomax. Une fois ses méfaits accomplit, elle reprit sa route, sans même un regard sur les trois cadavres qu'elle laissait derrière elle. Sans un scrupule, sans un remord. Elle était devenue insensible à la mort et venait de franchir un point de non retour.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 13 Sep 2013 14:38 
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Kendrà-kar

Evangelina déambula dans la citée, évitant toute personne, contournant les rues dans lesquelles elle voyait du monde, évitant les grande places et les carrefours. Elle se faufila dans les ruelles, avançant sans but. Mais elle remarqua très vite quelque chose d'étrange, quelque chose à laquelle elle n'avait jamais fait attention, ou qu'elle n'avait pas, avant.

Elle s'arrêta et se retourna, fronçant les sourcils.

"Qu'y a-t-il ?"
"Je sais d'où nous venons."
"Comment ça ?"

La poupée leva le bras et pointa son doigts vers le mur d'une des maisons qui entouraient la rue. Le mur était blanc, sans rien d'extraordinaire.

"Nous venons de par là, exactement. Le nord est ici."

Elle se retourna et pointa son doigt vers une autre direction.

"Pourquoi en suis-je sûre ?"
"Tu as raison. C'est étrange. Depuis quand arrives-tu à discerner ainsi les directions ?"
"Je viens de le remarquer."
"J'ai peut être une idée, mais nous verrons ça quand nous discuterons. Il te faut être plus discrète avant."

L'Aniathy acquiesça et se remit en route. Elle tournait à gauche, à droite, mais savait toujours où elle était par rapport à son départ. Mais elle ne trouvait pas ce qu'elle cherchait. Ni maison ouverte, ni parc, ni fontaine. A croire qu'elle était dans la mauvaise partie de la ville.

Et finalement, elle trouva son bonheur. Plutôt deux fois qu'une d'ailleurs. Elle n'était plus dans une petite ruelle mais dans une rue complètement silencieuse. Il n'y avait personne, l'heure devait être au déjeuné. Une grande bâtisse, différente des maisons qu'elle croisait depuis tout à l'heure, trônait au coin d'une intersection. Elle était pourvue d'un petit jardin à l'arrière dans lequel trônait une fontaine, entourée de quelques bancs et arbres.

"Enfin, je vais me laver."
"Regarde l'enseigne avant."

La poupée brisée s'exécuta : La grande forge d'Argaïe.

"Il a peut être de quoi t'équiper."
"Tu crois vraiment que j'ai besoin d'être équipée ?"
"Tu es faible, Evangelina. Si tu veux accomplir ton rêve, il te faudra devenir forte, forte et implacable."

L'Aniathy ne répondit pas, repensant brièvement à Larhe, à Cuilnen... Gladys savait comment la convaincre.

"Entendu."

Une proposition alléchante

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Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...

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Merci à Itsvara

« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. »
Jean Ray



Dernière édition par Evangelina le Lun 14 Oct 2013 15:05, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 20 Sep 2013 12:33 
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précédemment

La nuit venait de tomber sur Kendra Kâr et Samuel se tenait debout, son arc à l’épaule, devant chez lui : une riche maison marchande des quartiers ouest de la ville…Enfin pas tout à fait devant chez lui, du moins plus maintenant. Pendant une seconde, il lui vint à l’esprit qu’il avait peut-être agit de façon un peu précipitée en rejetant l’offre de son père…Une série d’images lui traversa l’esprit : ce qu’aurait été sa vie si il avait repris l’affaire familiale, le mariage forcé avec la fille de l’associé de son père…Oui, il avait pris la bonne décision, il avait toujours rêvé d’aventures, pas de passer ses journées derrière un comptoir. Il balaya toutes ces questions, un grand sourire éclaira son visage et il dit, tout haut :

-Bon, c’est pas tout, mais i’ fait soif.

Il jeta un coup d’œil des deux côtés de la rue en se demandant où aller.
Regardant vers le sud :

-L’auberge de la tortue guerrière? On y mange bien et il va me falloir un endroit ou dormir…

Puis soupesant sa bourse totalement vide :

-Probablement un peu trop cher pour moi…et puis Sam Timùn ne m’a pas à la bonne depuis que j’ai fait des avances à Tina…

Il se prit alors à songer à la belle aubergiste…

-Allons, reprend-toi Samy…La taverne des sept sabres ? Idéal pour trouver de la compagnie…et pour se faire égorger…surtout que j’y ai quelques dettes…et puis c’est à l’autre bout de la ville et j’ai déjà la gorge sèche…

Il tira les dés de sa poche et les contempla un instant, posés sur sa paume

-On peut dire que vous ne m’avez pas porté chance dernièrement.

Il les plaça dans sa bourse pour qu’elle paraisse un peu moins vide et reprit le cours de ses réflexions.

-La Taverne du Paladin ! Voilà l’endroit qu’il me faut ! Peter est le type le plus compréhensif que je connaisse…et si j’écoute ses histoires assez longtemps, je trouverai surement le moyen de lui emprunter quelques Yus…

Samuel se dirigea alors vers le nord, d'un pas rapide, toujours le sourire aux lèvres. La soirée avait certes mal commencé, mais tout n'était pas perdu :

-On s'amuse toujours à la Taverne du Paladin!



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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 20 Sep 2013 16:44 
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précédemment

Samuel sortit de l’auberge, son balluchon attaché au bout de son arc. Le vent agita ses cheveux et le fit frissonner.

-Pas chaud ce matin…Marcher va me faire du bien…

Il s’étira et se mit en route vers l’est, en sifflotant, se dirigeant, le cœur étrangement léger, vers les portes de la ville. Flânant, il examina d’un œil neuf cette ville dans laquelle il avait grandi et qu’il s’apprêtait à quitter. Il passa devant la célèbre boutique de Séphiren Aldora, puis devant le temple des Maîtres orné de son lion ailé…

-Un si grand bâtiment pour seulement trois maîtres d’armes…quelle prétention…et ce lion : une véritable horreur…D’ailleurs, si ils sont aussi bons qu’ils le prétendent, pourquoi se cacher ici ?

Il poursuivit sa route. Les rues étaient encore vides à cette heure. Il arriva finalement devant l’arène.

-Je me demande si ils prennent de paris ici…

Il arriva finalement aux portes de la ville, salua le garde d’un grand geste en lui souhaitant une bonne journée et quitta Kendra Kâr.


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 23 Sep 2013 16:26 
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Promenade crépusculaire.

Le crépuscule tombait, et la ville blanche se couvrait d’ombres. Le soleil n’était pas encore tout à fait couché, mais c’était l’heure, pour les braves gens, de rentrer chez eux et de laisser la vie nocturne commencer. Tavernes et auberges se remplissaient, les cheminées commençaient à lâcher dans les airs de fines colonnes de fumée, dont le noir contrastait avec l’orange sombre des nuages du ciel, dernier témoin de la présence, basse, du soleil sur le monde. Et dans ces rues qui se vidaient de leur monde, l’Ogre marchait pesamment, boitant sur ses guiboles affaiblies, et grimaçant à chaque pas. Sa large capuche noire recouvrait son crâne chauve, masquant ses traits haineux aux quelques badauds qu’il croisait. Sa barbe noire, toujours aussi fournir et broussailleuse, était plus longue, désormais, et pendait mollement sur sa gorge et le haut de sa vaste poitrine, dépassant de sa capuche d’ombres.

Au détour d’une rue, il croisa une patrouille de quatre miliciens qui, torches brandies et épées au côté, assuraient la sécurité des braves citoyens en effectuant des rondes de surveillance. Son apparence hideuse, sa taille immense et son air mauvais n’avaient jamais été une aide, face aux gardes. Pourtant, toujours il s’en était bien tiré. A Tulorim, il était connu pour avoir un oncle célèbre. Ici, c’était pour ses actes bénéfiques et salvateurs. Tous les soldats ne le connaissaient pas, bien sûr, mais il en était toujours un dans le tas pour lui rappeler la décadence altruiste de son récent passé dans la cité. Ce fut le cas, ce soir-là. Le vétéran du quatuor, un sergent si on en croyait le blason qu’il arborait sur la poitrine, l’apostropha.

« Holà, Messire Von Lasch. Ne tardez plus trop dans les ruelles, elles peuvent être dangereuses, une fois la nuit tombée. Je ne voudrais pas qu’il arrive du mal à un héros de votre envergure pendant ma garde. »

Gurth serra les poings, et s’arrêta de marcher. Sa colère était grandissante, et sous sa capuche, il écumait. Il n’appréciait pas être considéré comme un brave homme inoffensif et bienveillant. Ni même comme un vieux à protéger. Mais alors là, pas du tout. Paurtant, il savait qu’il devait garder son calme. Temporairement, du moins. Le Mal ne gagnerait rien à ce qu’il tue ce milicien au-devant de ses hommes. Non : il finirait par se faire arrêter sans que le moindre innocent n’ait été blessé, tué, ou que le désordre règne dans la ville. Il devait attendre. Se contrôler, se maîtriser. C’était un tout nouveau type d’exercice, pour lui. Toujours, il s’était laissé aller à ses pulsions de destruction et de colère, pensant que cela amènerait au plus vite au service de ses dieux. Mais il savait, maintenant, qu’il pouvait bien mieux les servir s’il retardait ses colères pour les laisser s’écouler hors de lui au bon moment… Selon le plan qu’il avait monté, dans sa chauve tête martyrisée.

Ainsi, pour toute réponse, il émit un grognement, et se remit à marcher en passant à côté des gardes, sans paraître se préoccuper d’eux. Le quatuor fit de même, car s’il avait sauvé la cité, il ne passait pas non plus pour quelqu’un d’un abord agréable, ou ayant une conversation distrayante. En ça, il était parvenu à garder un peu d’honneur : il n’était pas le pitre de la populace, l’amuse-quéquette des braves gens. Il n’inspirait guère la joie de vivre, et en soi, c’était déjà une victoire.

Les rues de Kendra Kâr, il ne les connaissait que peu. Mais il en savait assez pour retrouver son chemin du quartier pauvre et malfamé, autour de l’auberge des Sept Sabres et du Temple de Thimoros, jusqu’au Palais Royal, où il avait été accueilli en grandes pompes à son retour triomphant, en compagnie d’aventuriers miteux dont il n’avait eu que faire, ensuite. Le palais n’était aujourd’hui pas sa destination, mais l’endroit où il se rendait n’en était guère fort écarté.

Et assez rapidement, il fut rendu à destination, devant les grilles ouvertes du Parc dénommé la « Bise d’Ynorie ». Sombre, il pénétra dans l’enceinte de ce lieu de vie, sur les chemins entre les végétaux. Le lieu de son crime était tout choisi… Le crime, lui, dépendrait de ses rencontres.

Des ruelles, il avait traversé,
Et au parc, il était arrivé.

_________________
Gurth Von Lasch - l'Ogre de Tulorim

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.
(Baudelaire - Le mort joyeux)


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 8 Oct 2013 13:51 
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Après avoir remercier la Dame Blanche comme il se doit, je sors du Temple pour me mettre en route. Cette conversation à cœur ouvert a ouvert la porte de l’espoir. Je ne sais si c’est mauvais ou pas, mais je ne peux pas calmer cet élan. Je ne peux pas m’empêcher de me demander si je lui ressemble. Ai-je hérité un détail d’elle ? De préférence un qui soit agréable pour elle. Je ne voudrais réveiller sa douleur. Quoi qu’il en soit, je vais peut-être passée par la boutique de Mauboutou histoire de faire le plein.

(Penses aussi à l’autre chose que tu dois régler avant de partir…)
(De quoi parles-tu ?)
(Tu viens de partir comme une flèche et tu n’as même pas vu qu’Amhalak t’attendait…)

Je pile net. Et zut !! J’ai complètement oublié de prendre une décision au sujet d’Amhalak. Je ne me tourne pas vers Laïdé pour qu’elle m’aide, car je sais qu’elle refusera de me dire quoi que se soit. D’un côté, sa présence et son amour m’ont manqué, mais je ne sais pas si je suis en mesure de supporter son trop plein de sentiments. Il vaudrait peut-être mieux restée seule en attendant de savoir où j’en suis. D’un autre côté, s’il ne comprend pas, suis-je prête à courir le risque de le perdre ? Je suis tiraillée intérieurement.

…Comme toujours tu pleurniches !! C’est énervant ! Choisis une bonne fois pour toute…

Oh non ! De nouveau cette voix se manifeste à moi. Je n’en peux plus ! Je peste intérieurement.

"Tout va bien mon amour ?"

Deuxième sursaut en l’espace de quelques secondes.

"Mais ça ne va pas la tête !!! Tu es complètement fou de me faire une frayeur pareille !"

J’explose, je ne peux plus me contenir. Face à mon attaque, Amhalak fait un pas en arrière et une expression d’horreur se dessine sur son visage. Il ne comprend pas ce qui m’arrive, moi non plus d’ailleurs, et soudain cela fait monter en moi la lassitude. Je ne veux pas avoir à m’expliquer. Alors qu’il continue de me dévisager, il se met à froncer les sourcils et commence à se rapprocher de moi. Cette fois-ci c’est moi qui recule. Mais pourquoi fais-je ceci ? L’interrogation laisse place à la tristesse.

"Que t’arrive-t-il Salymïa ? Tu me fais peur…

Je ne sais pas ce qu’il se passe… Mais je dois partir, à plus tard.

Quoi ?!!, me hurle-t-il en se précipitant sur moi. Tu repars comme ça et sans me donner un minimum d’explications ?!! Dis-moi que je rêve…"

Maintenant c’est la consternation. Je peux comprendre, mais je n’ai pas changé d’avis. Il ne saura pas où je vais ni pourquoi je fais ça. Le temps de cette quête apaisera peut-être un peu mon esprit perturbé. Je refoule la montée de sentiments qui monte en moi. J’ai fait mon choix, je dois m’y tenir. Par Gaïa que c’est difficile, mais je n’ai pas le choix. Mon cœur me fait mal à chaque battement et Amhalak ne semble rien voir. Est-ce que je souhaite me montrer volontairement dure ? Je ne sais pas, je suis perdue. Cette mission est aussi pour que je me retrouve.

"Je dois partir immédiatement. Ce sont les ordres et je me dois d’obéir. À bientôt, prends soin de toi."

Je dépose un baiser furtif sur sa joue et je m’éloigne. Alors que je tourne dans une ruelle sombre, n’y tenant plus, les larmes coulent à flot sur mon visage. Je n’ai qu’un souvenir flou de que qui s’est passé.

(Tu peux m’expliquer pourquoi tu l’as repoussé en faisant si peu d’effort pour être polie ?)
(Que veux-tu dire ? Écoute je ne sais pas ce qui m’arrive mais c’est comme si… comme si ce n’était pas moi là-bas… Je réfléchirais à tout ça pendant le voyage.)
(Et lui ?)

Je ne réponds pas à mon amie. Mon silence devrait lui faire comprendre que je ne souhaite pas en parler. Je me remets donc en marche pour la boutique magique.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 23 Mar 2014 19:49 
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Précédemment: Lorsque la mort frappe


La belle remontait tranquillement le bas quartier, le pas sur et l'allure altière. Rien ne semblait pouvoir se mettre en travers de son chemin et l'aura qui planait encore légèrement autour d'elle avait quelque chose d'inquiétant qui dissuadait quiconque de l'importuner. D'ailleurs qui serait assez fou, pour s'attaquer à une Phalange de Fenris?
Elle croisa quelques ivrognes, des couples semblant pressés de s'isoler, quand soudain au détour d'une ruelle on l'apostropha...

-Oryash?!

Elle se retourna vivement reconnaissant de suite la personne qui venait de l'appeler de la sorte. Melron se tenait là, le visage tuméfié comme s'il venait de se battre récemment. La belle huma l'odeur du sang frais et émit un grognement. Par Thimoros qu'elle aimait cette odeur. Puis son attention se reporta sur lui et tandis qu'il s'avançait vers elle. Elle nota qu'il boitait légèrement de la jambe gauche et que son pantalon était doté d'un bandage.
Elle fronça les sourcils et vint alors à sa rencontre avec un soupçon d'empressement.

-Melron, mais que t'est-il arrivé? Qui t'a fait ça? Où sont-ils?

Elle scrutait les environs, certaines de voir débarquer les manants qui l'avaient blessé de la sorte pour achever leur besogne. Seulement, cette fois, elle serait là, prête à les affronter.

-Disons que j'ai fais affaire avec des personnes qui ont voulu se débarrasser de moi après qu'on en ait terminé. Mais comme tu vois, ils n'ont pas réussi ou pas encore.

Une grimace de douleur sur le visage du jeune homme. Instinctivement la belle vint le soutenir, son bras droit s'enroulant autour de la taille de ce dernier.

-Allez viens, je te ramène chez toi. Il faut soigner ça!

Et la demoiselle prit alors la direction du centre. Melron bien que fier ne rejeta pas son aide. Il était heureux de la revoir pour ne pas dire ravi. De plus le contact si proche de la jeune femme, lui rappelait combien ils avaient été proches et combien elle lui manquait. Il fit alors le triste constat qu'il l'aimait encore.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 25 Mar 2014 14:50 
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Précédemment: Un petit tour et puis s'en va


Sa rencontre avec Melron l'avait un peu retardée, mais à présent elle était bien décidée à regagner le temple. Oryash n'avait pas souhaité en dire plus sur son affaire et avait eut tôt fait de s'éclipser au bon moment. De toute façon, elle se doutait que Melron n'en resterait pas là et chercherait à en savoir plus sur ce qu'elle avait pu faire, mais tout ça, s'en lui demandé directement. Non, il choisirait un autre moyen.
Il s'était toujours montré très borné et cela depuis toujours, alors nul doute qu'il fouinerait et que cela pourrait éventuellement créer des remous. Remous que la belle sauraient stopper, le cas échéant.Après tout ne venait-elle pas de faire taire une menace pour le temple?
Elle remontait les rues sereinement, regrettant presque de ne pas ramener un trophée à Pulinn, signe évident qu'elle avait bien rempli sa mission. Elle finit par hausser les épaules. La dame blanche n'avait pas besoin de ça de toute façon pour savoir que le contrat avait été rempli.
Les rues défilèrent sous ses pas s'en même qu'elle vienne à s'en rendre compte et bientôt les portes du temple apparurent devant elle.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 2 Mai 2014 15:16 
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Je me réveillais, surement à cause de cette fichu pluie qui s'abattait sur la ville, telle une tempête. Sans ouvrir les yeux je pris le temps de m'étirer brièvement. Aucun mal, aucune douleur, pourtant je me rappelais clairement avoir subi des blessures pendant le combat. Etait-ce le fait d'avoir vaincu ces choses ou tout simplement ma capacité de régénération d'elfe ?

J'ouvris les yeux pour être sûr de tout cela... Sous ma capuche d'un noir obsidien, je découvris mon erreur. J'étais retourné là ou tout avait commencée, assis devant cette maison aux gargouilles étranges dans les rues de Kendra Kâr, ma Belle de Mort toujours dans son fourreau à ma ceinture. Mille questions, se heurtèrent à mon esprit :

(Pourquoi était-je ici mais, surtout, comment étais-je retourné exactement au même endroit et dans la même position qu'au commencement de cette histoire ? Ou était parti ces autres hommes et femmes inférieurs ? Avaient-ils aussi été jetés de cette étrange édifice ? )

Bien sûr, je ne le saurais sans doute jamais. Sans tarder et voyant l'avancée de nuages encore plus menaçant, je me levais et m'abritais sous un porche de maison à quelques mètres de là. Personne aux alentours et aucune lumière ne filtrait de l'intérieur, personne ne viendrait me dire quoi que ce soit ici.

Par habitude je fouillais dans mes affaires pour voir si rien n'y avait mis à mon insu pendant mon sommeil. Mes fioles de poisons étaient toujours la, ainsi que mes yus et ma cape elfique. En fouillant un peu plus profondément dans les poches de ma tunique, je découvris une rune. N'ayant aucune idée de ce qu'elle pouvait contenir ou faire, je me décidais à trouver quelqu'un qui pourrait m'aider, ou que je pourrais forcer à m'aider. Et c'est, avec calme, que je me m'y en quête de ce "quelqu'un" qui puisse m'en dire plus...

Je me déplaçais de porche en porche pour éviter cette pluie devenue torrentielle. Et pensais :

(En y restant un peu plus, il doit vraiment y avoir possibilité de faire quelque chose dans cette ville pour un shakkt, tout ces temples et ces quartiers riches à voler, ou Thimoros a aller prier. Non, je n'ai pas le temps pour cela, il me reste tant de choses à faire. Je dois d'abord sortir de ces rues et trouver la route principale par laquelle je suis arrivé. )

Quelques minutes plus tard, une femme émergea de l'une des rues annexe à la mienne. Je l'interpellait :

"Hey toi ! Pourrait-tu me dire ou faire décrypter des runes ?"

Elle se retourna, mais en voyant juste mes yeux sous ma tête couverte, elle fit mine de partir. N'ayant pas le temps de chercher quelqu'un d'autre, je la rattrapais par le bras et essaya de la rassurer.

"N'ayez aucune crainte, je ne vous veut aucun mal"

Elle me regarda avec peur, mais se décida à me répondre d'une petite voix :

"Soit chez le vieux Moboutou au sud-ouest de la ville, soit au Temple du Dieu Zewen au nord... Mais lâchez-moi, je ne veut avoir aucun problème avec vous !"

Ne voulant pas non plus avoir de problème pour le moment dans cette ville, je la lâchais et elle parti en courant.

( Zewen ! Pffff, comment pouvait-elle seulement imaginer que j'aille dans le temple d'un faux dieu ! Par contre, Moboutou... Voilà bien le nom de quelqu'un qui connait la magie. Au sud-ouest elle m'a dit, rien ne sert de prendre par la rue principale, je vais couper par les petites rues. )

C'est donc ce que je fis.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 5 Juin 2014 11:18 
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Quelle douce mélodie, quel accord merveilleux. Je n’en reviens pas qu’un simple et si léger mouvement de mes doigts puisse provoquer une telle volupté. Ce tourbillon résonne dans ma tête de manière brutale avant de s’éteindre doucement, jusqu’à devenir imperceptible. Mais tout de suite une nouvelle note déferle et les frémissements dans mon corps repartent de plus bels. Je ne sais pas si ce sont les nombreux godets de mauvais vin que je me suis enfilé ou si j’ai réussi à développer d’incroyable talent de musicien durant cette soirée, mais je me sens irrésistiblement bon avec cette lyre entre mes mains. Comme si tout prenait sens, et que l’ultime bonheur ne dépendait que d’un son. Un son divin, qui semblerait pouvoir ouvrir les portes du royaume de Gaïa. Et ce son, j’en suis le maître. Je décide quand et comment le provoquer. Un contrôle total d’une vie de bonheur et de plaisir. La perfection des sens au bout des doigts.

- Emile, arrête de faire mumuse avec ma lyre, c’est fragile !

- Laisse entrer Gaïa en toi mon bon Lucius, elle qui t’a tant rejetée !

Tout en disant cela je sautille autour de mon compagnon du soir en continuant ma mélopée divine.

- Ferme la, sac à gnôle ! En plus tu joues horriblement mal.

Je lui tends son instrument d’un air dépité. Il est vrai que je me suis peut être un peu emballé. J’ai bien conscience d’être encore un parfait novice niveau musique mais « horriblement mal » c’est tout de même exagéré ! Même si je ne me rappel pas vraiment du morceau que je viens d’inventer dans mon délire lyrique, ça ne devait pas être si mauvais vu l’état dans lequel cela m’a mis. J’avoue que j’ai toujours été très sensible à la musique, bien que ce soit, selon mes instructeurs, une perte sèche de temps. Qu’ils aillent tous aux Enfers !
Bon… Je n’aurai peut être pas du non plus taquiner Lucius sur Gaïa. Cela n’a surement pas aidé dans son appréciation et son jugement de mon incroyable interprétation musicale. Lucius s’est fait renvoyer hier de son apprentissage à la prêtrise de Gaïa. Si je me souviens bien, les motifs sont : « insolence, insubordination, blasphème et débauche ». Avec un peu plus de preuves et de témoignages ils auraient même pu l’envoyer au cachot, voir pire… Ce n’était pas rare qu’il se vante de se payer ses bitures et ses catins grâce à l’argent des généreux donateurs du Temple. Oui on peut le dire Lucius est une raclure de la pire espèce mais on a le mérite de bien s’amuser et de ne pas s’ennuyer avec lui. Et puis c’est le seul avec qui je peux partager mon histoire sans crainte. Lui aussi vient d’une famille aisée qui ne le laisse pas respirer. D’ailleurs c’est en grande partie pour ça que ce soir, il n’a pas l’esprit à la fête.

- Qu’est-ce que je vais bien pouvoir leur dire…

- A qui ?

- Bha à mes parents, crétin ! Ils vont me répudier. J’ai toujours été une honte pour ma famille mais à ce point là… J’ai même plus d’endroit où dormir.

Je n’avais jamais vu Lucius dans cet état. J’ai bien envie de lui dire qu’il l’a un peu cherché et que vu la façon dont il gère sa vie, c’était prévisible qu’il ne deviendrait jamais prêtre. Mais je ne vais pas le faire. Tout d’abord je n’ai pas envie qu’il me casse la gueule. Sachant qu’il est d’une nature assez impulsive et moi d’un physique inexistant, je préfère éviter toute amorce de violence. Et ensuite je ne veux pas me retrouver seul alors que la soirée n’est pas finie.
J’ai bien conscience que cette réflexion n’est pas des plus amicale et que je devrais plutôt essayer de lui remonter le morale. Lucius n’est pas un ami, loin de là. C’est un bon camarade pour mes activités nocturnes, de très loin le meilleur. Les autres sont soit des clochards alcooliques qui, passé une certaine heure, ne savent plus aligner 3 mots, soit des gens me paraissant un peu trop dangereux à mon goût. Mais cela ne suffit pas. Lui-même n’hésiterait pas à m’enfoncer plus bas que terre si jamais ça lui était profitable.

- On va te rafraîchir les idées à la taverne des 7 Sabres. Parait que la bande à Gris-nez sera de la partie. Ils pourront surement t'aider à trouver une couche pour ce soir. Je te paye un grand verre et peut-être la grosse Lysa… si t’es gentil.

Je ne sais pas si c’est ma proposition ou mon regard plein de malice qui lui décroche un sourire. Payer des coups reste encore le meilleur moyen d’être entouré. Je pense que c’est la chose la plus importante que j’ai apprise ces dernières années.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 24 Juil 2014 04:38 
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Arrivée à Kendra Kâr

Morzan était tapit entre les tonneaux d'hydromel depuis bon nombre d'heures et commencait à en sentir les conséquences, surtout à cause des fourmis qui parcourraient son corps. Qui plus est, il avait surement un peu trop abusé de l'alcool sucré car à ce moment précis, lorsqu'il sentit des secouses particuliérement brusques, il vomit tout le nectar ingurgité derrière les tonneaux. Il peina à se relever, mais fut bien heureux de constater que l'alcool n'altérait ses sens que faiblement. En effet il entendit les matelots au dessus, et compris que le bateau avait accosté. Il se cacha au plus loin de la porte et attendit, patiemment.

-Tu savais toi, que le ptit Stigger, il avait navigué sur le Foureux ?

-Tu parle du navire d'pirate qu'on a évité hier ?

-Ouep! On peut dire qu'on est chanceux, hein?

Il entendit un tonneau se soulever, puis les deux gars s'éloigner.

-Pour peu que l'captaine nous y laisse y gouter!

Morzan jetta un oeil entre deux futs et avanca vers la sortie. En passant la tête par la porte, il vit les deux matelots au fond du couloir à gauche, et courrut à droite. En arrivant à l'air libre, il constata que le pont était long d'à peine trois mètres de ce côté là. Pendant qu'il observait, une grosse voix tonna dans son dos.

-Eh là! D'où qu'tu sors l'étranger?!!

Et merde... Fallait que celui-là soit gros et stupide... Ni une ni deux, prit de panique, il courut. Droit devant, en esperant simplement que derrière le pont, il y avait le quais ! Chanceux disait l'autre ? Un peu ouais! Il sauta, et atterit sur le quais, non sans quelqurs égratinures. En se retournant il vit le gros costaud crier, pester et gesticuler à tout va, alors il poursuivit sa course vers le port. Par chance (elle semblait être de son côté), il était bondé et il fut facile pour le jeune homme de se fondre dedans, en direction des rues peuplées. Un instant, il s'arrêtta. Non seulement pour respirer profondément, mais surtout parcequ'il était subjugué.
Allez... Au moins 90 000 âme dans cette ville? Il se prit un coup d'épaule, et constata qu'il ne vallait mieux pas s'arrêter. Il ne pouvait s'empecher de regarder en l'air, non pas qu'il n'ait jamais vu de grande ville, mais parceque l'architecture était vraiment différente ici! Les bâtiments étaient non seulement beaux, mais en plus ils semblaient bien solides. Un homme interrompit ses pensés en lui rentrant dedans de plein fouet. Morzan tomba, et prit conscience d'une chose. Il tourna la tête à gauche et à droite, et fut soudainement prit d'une légère panique. Dans cette foule, il ne vit aucun Sindeldi. Aucun. Des humains, oui, mais pas la moindre présence d'un Sindel.

-Et ben gamin, tu vas bien?

Il était perdu, dans une ville totallement étrangère, dont les Sindeldis ne faisaient pas partie. La panique devont totale. Merde, il avait fuit sa famille, fuit ses precepteurs, fuit sa ville son pays, mais là... La dure réalité le frappa brutallement. Il était encore plus seul qu'avant.

-Oh gamin, j'suis désolé je t'avais pas vu. Il se baissa au niveau de Morzan. Tu t'sens bien ptit ?

Le regard vague, je vis que l'homme s'était rapproché, mais ne su dire mot, la panique ayant prit le dessus. Je n'entendais que la dureté urbaine. Les cris, les pleurs, les rires, les chevaux et charettes, tout ça et plus encore, se juxtaposant dans un brouhaha total, que mon ouïe ne pouvait déchifrer, et qui participait de ma terreur.

Vers Dans les rues de Kendra Kâr

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Dernière édition par Morzan le Mar 29 Juil 2014 00:33, édité 8 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 24 Juil 2014 15:31 
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Intervention gmique pour Morzan


Voyant que tu n'avais pas grand mal, l'homme s'éloigna de Morzan et poursuivit sa route.
Cependant quelqu'un d'autre l'avait remarqué.

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Et cette femme s'approcha de toi, et de sa belle voix douce t'aborda :

"Tu sembles étranger, ici, tu cherches du boulot ? Si oui, suis-moi, sinon oublie-moi "

Et puis comme elle était venu, elle tourna les talons.


(((Donc la balle est dans ton camp, à toi de décider si tu la suis ou si tu l'ignores)))

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 24 Juil 2014 16:01 
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Vient de Arrivée à Kendra Kâr


L'homme partit, une femme le remplaça. Elle l'intriguait, mais surtout, il avait l'occasion d'en savoir un peu plus sur cette ville, et de recevoir un peu d'aide. Soit, à ses risques et périls, il se releva, et vit qu'elle partait déjà.

"Eh! Attends moi, je viens !"

Je n'ai pas intérêt à la perdre de vue, alors je cours, en espérant ne pas me prendre un gars comme tout à l'heure.


Vers Rues de Kendra Kâr, direction la Taverne du Paladin

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Dernière édition par Morzan le Jeu 7 Aoû 2014 02:34, édité 4 fois.

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