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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 25 Avr 2013 03:00 
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Mais le petit garçon têtu ne broncha pas, il n'avait pas l'intention de t'obéir.

À quelques mètres de là, un marchand témoin de la scène entre vous deux demanda au gamin.

"Et petit, tout va bien ? "

Le petit ne répondit pas, attendant ta réaction. Mais l'homme apparemment inquiet pour le petit, ne vous quitte pas des yeux et attends une réponse.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 26 Avr 2013 05:35 
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(Voilà, je suis enfin arrivé dans la ville de Kandra Kâr, prochain objectif, rejoindre la milice. Bon déjà il me faut trouver la caserne. Je vais commencer à chercher et puis je verrais bien si je trouve.)

Donc ma visite de la ville commence. Directement rentré dans la ville, je vois deux rues, une qui semble être la rue principale et une autre, plus petite avec au bout un grand bâtiment circulaire. Avec une vague idée de ce que pourrait être ce bâtiment, je me dirige dans la rue secondaire en direction de ce je pense être la grande arène de Kendra Kâr. Les plus grands Guerriers et autres maîtres d’armes ont un jour taché son sol du sang de leurs adversaires. Cette arène a déjà vu naître certaines des plus grandes légendes de ce monde et un jour je ferais aussi partie de cette catégorie. De loin le bâtiment semble grand et bien ouvragé, mais une fois devant on se rend compte que l’on est loin de la réalité. Déjà on ne peut pas la qualifier de bâtiment mais plus de chef d’œuvre, elle est immense, ses décorations sont des plus raffiné et ne semble pas affecté par le temps. Je ne rentre pas dedans pour le moment, mais à ce que l’on dit l’intérieur n’a rien à envier à l’extérieur.

De là je décide de continuer, de suivre la petite rue, à ma droite une longue série de maisons qui à mes yeux se ressemblent toute plus ou moins. Après plusieurs pâtés de maisons sur ma gauche, je trouve un grand bâtiment avec des statuts et diverses peintures représentant une personne tenant un grand livre dans les mains.

(Moé encore un temple pour un de ses prétendus dieux)

Sans m’attarder dans ce lieu de dévotion pour un être imaginaire. Je continue ma route. Après plusieurs minutes, je remarque un grand bâtiment avec deux femmes devant qui ont l’air d’attendre. Le bâtiment en question doit être le plus beau, le plus richement décoré et le plus majestueux que je n’ai jamais vu. Sur le dessus de la porte se dresse fièrement un lion portant une paire d’ailes. Pris de curiosité, je me rapproche des femmes et leur demande :

« Salut, quel est ce bâtiment ? »

« Bonjour monsieur, vous êtes fort impressionnant, je suppose que votre claymore n’est pas là pour faire joli. Vous êtes ici au temple des maîtres, un endroit où les gens viennent pour apprendre diverses techniques de combat ou pour perfectionner leur base. »

« Ah, et c’est payant ? »

« Oui, monsieur cela coûte 400 yus pour une technique de base et 500 pour une technique plus avancée. »

« … »

« Merci »

« Vous partez déjà ? Très bien passé une bonne journée monsieur revenez quand vous voulez. »

Il va vraiment falloir que je me dépêche de rentrer à la milice si je veux des sous. C’est avec cette pensée que je continue ce qui, au final, ressemble plus à une visite en bonne et due forme de la ville qu’à une recherche de la milice. Arrivé à quelque mètre de ce qui semble une taverne dont je ne saure pas vous dire le nom, j’entends dans une ruelle le crie de ce qui pourrait être un enfant. Pas le cri d’un enfant qui joue avec sa sœur non, plus le cri d‘un enfant qui appelle à l’aide. Je me dirige donc dans la ruelle à la recherche de l’origine du bruit, je tombe alors sur un Sekteg entrain de battre un enfant. Le Sekteg est maigre, d’une couleur vert olive, les cheveux noirs crasseux et pleins de boue. Il tient un poignard sous le menton de l’enfant. Le jeune humain est sale, légèrement potelet et au visage rouge ruisselant de larmes. Néanmoins, il porte des vêtements classieux, un pantalon et une chemisette en soie, des bottes légèrement usé et il tient fermement de ses doigts dodu une petite bourse de cuir. Aucun des deux ne m’a vu, je m’approche alors dans le dos du Sekteg, l’attrape par le cou et le jette au sol quelques mètres plus loin. Au moment où il lève les yeux pour regarder ce qui l’a jeté à terre, je pousse un grognement à faire trembler le quartier. Le petit homme vert fuit alors à toutes jambes laissant son couteau et toute sa fierté sur place. Je regarde le gamin et lui demande de ma voix peu rassurante :

« Ça va petit ? »

Le petit choqué par ce qu’il vient de vivre ne répond pas et continu d’appelé l’aide. À ce moment-là une patrouille de cinq miliciens arrive en courant, sûrement alertée par les cris de l’enfant. Imaginez la scène, un Woran de deux mètres 36 portants pour seul vêtement un pagne, devant un enfant en pleurs, qui visiblement a été battu et appelle à l’aide à s’en déchirer la voix, le tout dans une rue déserte… À peine les miliciens voient le spectacle que quatre d’entre eux dégaine leur épée et m’encerclent de toutes parts. Ce n’est pas nécessairement la meilleure idée, mais à mon tour je sors ma claymore de son fourreau et dit :

« Je l’ai juste aidé »

« Cesse tes mensonges et assume tes actes espèces de lâche, osé s’en prendre à un enfant quelle honte. Rends-toi et il ne te sera fait aucun mal »

C’est le cinquième milicien qui vient de parler. Son armure a l’air différente de celle des autres c’est sûrement un gradé. Mais gradé ou pas je refuse de me soumettre à un jugement qui ne me concerne pas surtout quand on me traite de lâche.

« Je ne me rendrais pas pour un acte que je n’ai pas commis »

« Très bien dans ce cas subit ma sentence et pleure sur ton sort »

« … »

Je n’ai rien à dire, si je me bats avec lui je serais accusé de meurtre et si je me laisse faire je serais accusé d’agression sur un enfant. Les quatre miliciens qui m’entouraient reculèrent alors pour nous laisser la place à leur supérieur et à moi. À peine ils sont à quelques mètres que je me jette sur lui avec la ferme intention d’en finir en un seul coup pour que les autres miliciens fuient en voyant qu’ils ne peuvent rien faire contre moi. Après trois enjambés je me retrouve à deux mètres de lui, je saute en l’air et profite de l’élan de ma chute pour lui asséner un coup à fendre un roc. Il esquive habilement mon attaque, pose son pied et met tout son poids sur ma lame. Avec le plat de son épée, il me donne un coup direct sur les mains que j’ai toujours sur la garde de mon arme. Après un léger bruit sec et une douleur vive à la main je me rends compte que plusieurs phalanges de ma main droite sont cassées. En un coup, il vient de rendre mon arme inutilisable. Mais ce n’est pas fini, je le vois relever immédiatement son épée, à ce moment j’essaye de me relever, mais il me pousse avec assez de force pour me déséquilibrer et enchaîne directement avec un coup de son épée en visant directement mon crâne. À partir de là je ne peux pas dire ce qu’il m’est arrivé. En deux coups cet homme m’a mis complètement hors combat.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 29 Avr 2013 15:31 
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Malgré mon air menaçant, le gamin reste sur ses positions et continue de me fixer en faisant la moue. Il garde les bras croisés, bien décidé à ne plus bouger d'ici. Je commence à perdre patience, le mioche se fout de moi et puis le fait d'avoir perdu mes remèdes me stresse de plus en plus. J'en ai des sueurs froides.

« Allez bouge ! », grogne-je.

Je ne sais pas trop quoi faire, je ne vais pas le frapper, il y a du monde autour et ça risquerait de le fermer davantage. Je me mets à taper du pied nerveusement en accompagnant mon talon avec le bout en bois de ma lance.
C'est alors qu'un homme, apparemment un marchand vu ses habits et son allure, décide de s'occuper de ce qui ne le regarde pas. En effet, comme un justicier, il interromps notre dispute.

« Et petit, tout va bien ? », demande-t-il en me dévisageant comme si je venais de frapper Théo.

Ce dernier ne bronche pas. Quant à moi, exaspérée, je lâche un long soupir de dégoût puis j’attrape la main du petit avec la mienne, comme il le souhaitait. Je regarde le marchand du coin de l’œil puis je me place dos à lui pour l'ignorer.

« T'es content maintenant ? Alors tu vas me répondre et me suivre. »

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Azra a écrit:
Kementari a écrit:
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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 30 Avr 2013 03:49 
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Dès que tu acceptes de prendre la main du petit, il sourit de toutes ses dents sincèrement.
Puis il accepte volontiers de te répondre, mais avant de faire un pas en avant, il se tourne vers le marchand et lui dit:

"Tout va bien monsieur, cette dame me ramène chez moi ! "

Puis comme il fallait s'y attendre, de nouveau une marque noire apparu sur le poignet du petit et se poursuivit sous sa manche de manteau.


"Les marques noirs sont un peu comme ma carte pour entrer à la maison, elles m'indiquent le chemin, sans elle, je ne sais pas où aller ! Mais pour qu'elles apparaissent, je dois tenir la main de quelqu'un en qui j'ai confiance."


Tout en parlant ainsi, le petit tourna à droite à la rue suivante.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 30 Avr 2013 09:37 
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La femme louve avait agrippé l'Oudio sous le bras, avec une douceur déconcertante pour une personne qui semblait si brusque et désorganisée. Son pelage caressait délicatement le dos de Lugburz, bien que Niwen l'agrippait avec une vigueur bien plus grande que le vieil elfe qui l'avait soigné. Il ne réalisait qu'à moitié ce qui était en train de se passer, et souhaitait remercier son sauveur, bien que ce dernier était en train de lui avouer que la douleur allait revenir. En effet, il sentait bien, au fond de lui, que bien qu'une énergie nouvelle s'était emparé de lui, il allait rapidement être rattrapé par une fatigue extrême, qui lui urgerait de s'arrêter et de se blottir dans un recoin chaud et isolé, comme il l'avait imaginé pour le grizzly.

L'Oudio jeta un dernier regard à la cage dans laquelle il avait passé toute sa vie, sa maison, son lieu de vie, ses repères. Il était en train de laisser derrière lui une immense partie de lui, tout ce qu'il avait jamais connu était en train de disparaitre, englouti par une foule bruyante. Au fur et a mesure que l'elfe et la liykor l'emmenaient loin de la place et qu'ils se faufilaient au milieu des rues de manière saccadée, comme cherchant à éviter tout contact avec les autres passants, Lugburz se sentait de plus en plus perdu... Il avait maintenant repris ses esprit, et pouvait supporter son propre poids, bien qu'il marchait toujours un peu plus lentement que ses nouveaux camarades d'évasion. Ses racines n'étaient pas habituées au contacte du pavé, sa dureté et sa froideur n'étaient pas une chose commune pour lui. Il s'était habitué à la chaleur du bois des charrettes, et à la paille sèche qui recouvrait le fond de sa cage. Il s'agit réellement d'une page tournée pour lui, et cette course en avant l'effrayait un peu. Il ne pouvait s'empêcher de repenser à la petite voix que tout le monde sur la place avait entendue, mais sans pouvoir l'identifier. Il repensait à l'envie pressant qu'il avait de comprendre pourquoi la nature pouvait tant apaiser les bêtes. Qu'est ce qu'elle pouvait lui apporter? Il avait toujours été bien traité par Anatol et Marigus. Où étaient ils d'ailleurs? Ils l'avaient abandonné, comme toutes les autres bêtes. Pourquoi?
Qu'est ce qui pouvait pousser à croire la petite voix qu'ils étaient captifs?

Tout en avançant, les pensées fusaient dans la tête de l'oudio. Il tentait péniblement de reconstruire le puzzle. Mais il n'y parvenait pas. La fatigue commençait à se resentir et ses branches fléchissaient dangereusement. Il se résolu rapidement à se ré agripper plus fermement à ses deux compagnons, puis fini par exploser tant ses pensées étaient confuses.

"Pourquoi est ce qu'on doit s'enfuir? Pourquoi on doit se rebeller? Pourquoi les animaux attaquent les gens? Pourquoi la milice doit me protéger? Quel est cette histoire de prison? Je n'étais pas en prison ! Je fais partie de la foire au bestiaux ! Je ne comprend pas ! J'ai mal ! Qui êtes vous? Qu'est ce que vous me voulez au juste ? "

L'Oudio se surprit lui même par un tel accès de rage, ses feuilles s'étaient recroquevillées autour de leur nervure principale, et la sève fusait dans ses branches, recommençant a s'écouler doucement à travers ses plaies et son écorce déchirée. D'un coup, sans prévenir, la souplesse de l'oudio se transforma en une raideur sans pareille. Il était devenu aussi dur qu'une bûche, et il refusait de bouger tant qu'on ne lui expliquait pas ce qui était en train de lui arriver.

Secrètement, il espérait ne pas faillir et vaciller pendant sa prise de position et la réponse qu'il espérait allait suivre. Ses forces s'amenuisaient dangereusement et il le sentait. Tant bien que mal, il chercha pour la dernière fois à s'enraciner entre les pavés, mais en vain.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 1 Mai 2013 18:48 
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< 1- Arrivée

Trop jeune, trop tendre.
Myr était attaché par une corde depuis un petit moment déjà. Les deux hommes l’avaient attaqué. Mais que faire lorsqu’on est plus fin que les bras de ses agresseurs ?
Ils avaient commencé par le rouer de coups de poing, de pieds, le menaçant d’épées à la lame tranchante. S’il avait répliqué, il ne serait probablement plus de ce monde à cette heure-ci. Les vilains l’avaient ensuite détroussé des quelques pièces en sa possession, de son arc de chasse et des quelques vivres qui lui restaient, ne lui laissant que ces vêtements sales et en partie déchirés.
Après maints efforts, il réussit à se libérer de son entrave. La corde n’avait pas été très serrée malgré tout. Il se tâta un peu partout, vérifia succinctement qu’il n’avait rien de cassé. Il profita alors que sa mémoire était encore fraîche, saisit un morceau d’étoffe et un autre de bois brûlé. Il dessina le plus précisément qu’il le put la forme du tatouage qu’il avait observé.
Bien souvent par la suite, il devrait repasser ses traits pour ne pas perdre cet indice.


*
**

PROLOGUE

2 - Dédale



« Désolé m’sieur, mais j’connais pas c’dessin.
- Bah tant pis, je v...
- Mais j'suis sûr qu’mon frangin connaît. Ouais, sûr ! Il connaît tous ces trucs de connes, là !
- D’icônes, tu veux dire ?
- Ouais ouais, les dessins des milices et des guildes d’voleurs et contr’bandiers, tout ça.
- Et où est-il, ton frère ?
- L’est pas loin, dans les quartiers Est. »

Après quelque hésitation, je décidai de suivre le gamin. Naïf de ma part probablement, mais lorsqu’on a l’espoir de la moindre indication, on perd parfois de vue ce qui peut nous attendre au détour d’un passage obscure.
Bran quitta rapidement les rues principales pour s’engouffrer dans un dédale de ruelles étroites. A une allure de marche, j’avais le loisir de pouvoir observer plus en détails les passages les moins empruntés de Kendra Kâr. Les pavés laissèrent progressivement place à des chemins de terre s’enfonçant entre des habitations de moins en moins bien entretenues. On aurait pu se croire sur des sentiers au beau milieu d’une forêt très touffue. Des flaques s’étalaient de plus en plus au fur et à mesure de notre avancée, taches jaunâtres sur le bas des murs, odeurs acides de pisse. Les buveurs de bière venaient sûrement vidanger à l’abri avant de retourner cuver.
Nous marchâmes quelques bonnes minutes, tournant alternativement à gauche ou à droite. Je commençais à m’y perdre et avais vraiment l’impression que c’était l’objectif de Bran.


(Où m’amène-t-il comme ça ? J'ai comme un mauvais pressentiment.)

« On est encore loin, gamin ?
- Nan nan, c’est juste là. A deux rues. »

A un croisement, nous prîmes à gauche pour nous retrouver pris dans un cul-de-sac. Bran pivota pour me faire face, haussa les épaules et leva légèrement les mains.


(Le même sourire. Tu m’as encore embarqué dans une...)

Une lame froide collée à ma nuque.
La chair de poule.
Et une voix. Grave, éraillée. Le ton suffisant.


« Bouge pas, mon gars. Je pourrais faire un faux mouvement et t’embrocher sur mon cure-dents. »

( Et voilà... Je me suis encore fait couillonner.)

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 2 Mai 2013 16:20 
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A peine lui ai-je prit la main qu'il m'offre un large sourire. Je lui réponds par un mince rictus de lassitude. Il tourne ensuite la tête en direction du marchand qui nous épie.

« Tout va bien monsieur, cette dame me ramène chez moi ! », dit-il.

J'observe l'homme qui détourne alors le regard puis je reviens à Théo pour lui dire de bouger de cet endroit. C'est alors, qu'avant même que je puisse parler, une nouvelle marque noire glisse le long du poignet du gamin pour aller se cacher sous ses vêtements.
Le mioche se décide finalement à m'accompagner et nous avançons désormais vers la demeure de sa grand-mère.

« Les marques noirs sont un peu comme ma carte pour entrer à la maison, elles m'indiquent le chemin, sans elles, je ne sais pas où aller ! Mais pour qu'elles apparaissent, je dois tenir la main de quelqu'un en qui j'ai confiance. »
, m'annonce-t-il tandis que nous marchons tranquillement.

Je fronce les sourcils, dubitative mais sans dire un mot.

( En quoi ces marques l'aideraient ? Il ne sait pas où il habite ? Comment fait-il s'il se retrouve seul ? )


Nous prenons une rue à droite, toujours main dans la main. Je reste un moment plonger dans mes pensées, beaucoup de questions s'entrechoquent dans ma tête.

« Je sais où je t'emmène, je n'ai pas besoin de ta carte, tu me suis et c'est tout. Et puis, comment se fait-il que ta grand-mère parvienne également à faire apparaître ces étranges marques ?  », finis-je par lui demander.

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Azra a écrit:
Kementari a écrit:
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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 3 Mai 2013 02:46 
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Après un certain tu peux remarquer que le chemin de droite que vous avez pris ne mène pas du tout à la maison de la dame qui se disait être la grand-mère du petit.

Puis le petit te regarde perplexe avant de te répondre :

"Ma grand-mère ? Mais je ne sais pas si elle fait des marques noires et pourtant, je vais souvent la visiter avec ma mère, on pourra aller la voir si vous voulez, elle habite pas loin de chez moi. "


Mais pourtant plus vous avanciez, plus vous vous éloigniez de la maison de la vieille dame qui t'avait servi de la soupe.

Et puis le petit garçon se mit à rire :
" Hé oh, vous me chatouillez " dit-il en regardant son ventre comme si quelque chose grouillait sous son gillet

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 7 Mai 2013 16:22 
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-La fuite

La louve porta l'oudio avec soin pendant le voyage vers la sortie nord de la ville. Elle le posa contre le mur et soupira légèrement. Elle le trouvait particulièrement lourd, mais elle n'allait pas lui dire ainsi tout de même. Elle fit attention à droite et à gauche, ils étaient dans une petite ruelle sombre et mal fréquentée. Heureusement pour eux en pleine journée, c'était beaucoup plus calme, mais il fallait faire attention.

L'adolescente voyait bien que quelque chose n'allait pas avec son nouveau compagnon de voyage. Il ne se sentait pas bien, regardant toujours en arrière. Comment pouvait-elle réagir ? Elle ne planifiait jamais rien plus de une ou deux journées, elle était plutôt mal placée pour dire quelque chose. Elle se creusa la tête, elle se devait de dire un truc.

"Regarder derrière soit ne sert à rien, l'avenir est devant. Et votre avenir n'est pas dans une cage, ça n'aurait jamais dit l'être d'ailleurs. Soyons sérieux, il y a tant à faire de mieux que d'être dans une cage. Je vais t'emmener dans la nature, tu verras par toi-même comme il fait bon vivre pour nous.

Les humains et les autres races plutôt citadines n'aiment pas trop la nature. Ils préfèrent la réduire en esclavage ou la détruire. Ils ne savent pas écouter. "


Puis la Liykor sentit que son compagnons paniquait littéralement de sa nouvelle situation. S'il n'était jamais sorti de sa cage, c'était compréhensible. Elle espérait seulement qu'il n'avait pas échangé ses griffes pour des ongles. Elle l'écouta alors déblatérer toutes ces questions à toute vitesse. Elle ne comprit pas tout, mais prit cela pour un délire, de la peur. Elle pencha la tête sur le côté perplexe, agitant ses oreilles ne comprenant pas du tout ce qui se passait.
Niwen était de retour parmi nous, elle n'était plus en plein délire. Sa folie étant passée, son cerveau avait instantanément fait le rapprochement naturel entre la folie et la réalité. Ses compagnons de lutte étaient redevenus des animaux, la prison géante était redevenue la cité sombre qu'elle n'aimait pas, les gardes de la prison la milice. Elle était très perplexe à ce que racontait l'oudio.

"tu devrais te calmer, d'ailleurs comment tu t'appelles ? Je m'appelle Niwen, je suis une hmmm musicienne. Je gagne ma vie avec mon luth. Je n'ai aucune attache, et quand je t'ai vu, je ne pouvais pas te laisser dans une cage. J'en ai connu une de façon morale pendant longtemps, alors ....

Mais arrêtons de parler de moi, je vais répondre à tes questions.

Tout d'abord, l'esclavage est interdit dans la région, et vu que tu es un être dit pensant, on ne peut pas te mettre dans une cage. Les humains pensent qu'une vache ne pense pas et n'est qu'un objet .... mais tu n'es pas un objet.

On doit mettre rapidement de la distance entre la place du marché et nous pour plusieurs raisons. La première étant de ne pas finir en prison pour tous les problèmes qui y sont passés. la seconde, c'est que je ne tiens pas trop à rester dans un endroit avant autant de gens de la milice. Et la troisième, c'est que tu n'as plus rien à faire là-bas.

Si tu ne dis pas ce que tu penses, que tu ne fais pas ce dont tu as envie, c'est comme si tu étais une chaise. Tu apprendras à aimer la liberté, personne ne doit te dire d'aller à droite, si tu veux aller à gauche. Alors va à gauche !

Tu as vu comment sont les animaux ? Ils sont tristes, affamés, torturés. Ils sont comme fous ! Alors maintenant qu'ils ont une petite chance d'être libres, ils donneront tout pour l'être à jamais, même s'ils doivent tuer tout le monde sur leurs routes. Tu comprends ?

Une prison ? quelle prison ? Tu parles de ta cage ? Eh bien j'imagine que l'on peut parler de la cage comme ça oui ... Mais une prison, c'est beaucoup plus grand voyons. Bon imagine juste une cage énorme comme une gigantesque maison avec plein de petites cages pour chaque dedans. Tu vois mieux maintenant ? Je pense que tu as beaucoup de choses à apprendre, ce n'est pas avec juste la vue de ta cage que tu as découvert le monde.

Tu faisais partie de la foire aux bestioles, maintenant c'est fini. Tu pourrais faire demi-tour, laisser ses gens te remettre en cage, ils seraient sans doute d'ailleurs heureux de ça. Mais je pense que malgré tout, tu te demanderais toute ta vie ... Et si je l'avais écouté ? Et si j'étais partie voir dehors ? Sauf qu'il sera trop tard, tu seras vieux dans une cage et personne ne t'aidera. Tu crois vraiment que les passants, tes geôliers ont quelques choses à faire de toi ?
La vie fonctionne ainsi, tu gagnes de l'argent et tu achètes des trucs ou des services. Avec toi, ils gagnent de l'argent et te maintiens en vie. Tu vois le problème ? En tout cas je l'espère !

Tout ce que je veux, c'est t'aider. Après si tu ne veux pas de mon aide, vers le Sud il y a la prison et la mort, la place du marcher. Au nord la sortie de la ville et la nature. À toi de choisir. "


Niwen était restée calme, répondant à chaque question avec soin. Elle n'irait cependant pas très loin, ce n'était guère une enfant de chœur.

-Apprendre la vie

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Dernière édition par Niwen le Ven 10 Mai 2013 17:38, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 8 Mai 2013 10:38 
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L'Oudio faiblissait à vue d'oeil, et les explication de la femme louve le laissaient prostré, incapable de formuler la moindre réponse pendant de longs instants. Sa compagne d'échappée voulait l'emmener dans la nature, seul, hors de sa cage, sans Anatol, ni Marigus. Pour quoi faire? Il se raidit d'avantage face à cet inconnu qui se dressait, implacable, devant lui. Et si la nature n'était pas bien pour lui? Il n'aurait plus rien. Avec la foire, au moins, il savait ce qu'il avait. Il n'y avait jamais de surprise dans sa petite vie. Enfin, jusqu'à ce qu'un grizzly l'emplafonne contre le rebord d'une charette et mette l'écorce de ses bras et son visage en miettes. Inquiet, son regard suivit celui de Niwen, cherchant à gauche et à droite pour un élément connu, familier, auquel il pourrait se raccrocher. Mais dans les rues sinueuses, sombres et mal odorantes de la grande cité, rien ne pouvait rappeler les années de voyage de villages en hameaux, à travers les sentiers de campagnes. Il était définitivement perdu.

Lorsque la louve lui parlait de ne pas regarder en arrière, machinalement sa tête suivit, et il jeta un dernier regard par dessus son épaule, qui se perdit dans la foule et la pénombre causées par les imposantes bâtisses. Mais lorsque l'Oudio eut fini de faire part de toutes ses inquiétudes, et laissé éclater ses questions, il réalisa que la Liykor changeait peu à peu d'expression. Son visage s'était détendu, et son regard furieux et agité était devenu posé et paisible. Le jeune Lugburz était inquiété par ce qui venait de se passer dans la tête de la louve. Il craignait un nouveau virement de situation, comme il l'avait vécu avec le grizzly. Lui aussi avait un air paisible avant de l'attaquer.

Sur la défensive, Lugburz fit un léger pas de recul, remontant péniblement les bras vers le haut de son torse pour se protéger d'une éventuelle attaque. Lorsqu'elle posa la patte sur son épaule pour lui répondre, il frémit légèrement, appréhendant la suite des évènements. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'une voix calme pris soin de répondre à toutes ses questions, les unes après les autres.

Raclant sa gorge pour chercher force et courage, il fini par desserrer les lèvres, après un long moment d'adaptation.

" .. On m'appelait Lugburz. Qu'est ce que ca veut dire gagner sa vie? Tu l'as perdue? Tu as l'air vivante pourtant. "

Lorsqu'elle se mit à parler d'esclavage, et d'être mis en cage, ou même d'aller en prison, l'Oudio était dubitatif. Pourquoi est ce qu'on le mettrait en prison? Et qu'est ce que c'était un esclave ? Au fur et a mesure des explications de la femme louve, il commençait à réaliser qu'il était différent des autres bêtes de la foire. Mais il n'était pas pareil qu'Anatol et Marigus, ou tous les gens qui venaient le voir. Ils étaient tous rose, blancs, bruns, noirs, avec de la peau et des poils, de toutes les sortes de tailles et de poids. Mais il n'avait jamais rien vu de pareil à la femme louve. Etait elle un animal? Elle pouvait parler avec lui. Mais Lugburz parvenait à parler avec les petits animaux, donc tirer une conclusion maintenant était encore trop hâtif.

Lorsqu'elle parla de la tristesse des animaux, Lugburz eu un déclic. Le faible instant ou il avait réussi à communiquer avec le grizzly, il avait effectivement remarqué quelque chose de nouveau, qu'il n'avait jamais ressenti avec aucun des animaux de la foire. Il pensait que cela venait du fait qu'il n'avait jamais essayé de communiquer avec une bête aussi grosse, mais maintenant, il parvint enfin à déchiffrer ce qu'il se passait depuis tant d'années. Les animaux étaient tristes. Faibles. Il ne voulaient pas être là, ils voulaient être ailleurs. C'est pour cela qu'il n'avait pas réussi à contrôler l'immense ours au pelage noirâtre. Son envie d'être libre était si grande que rien ni personne n'aurait pu l'en convaincre autrement.

Ainsi donc, il était prisonnier. Esclave, puisque apparemment, c'est le mot que la Liykor a utilisée pour le qualifier. La louve parlait de gagner sa vie, d'être libre, d'acheter, et de tant d'autres notions qu'il ne saisissait qu'à moitié. Lorsqu'elle eu fini sa tirade, une question brûlait toujours les lèvres de Lugburz.


" Est ce que tu es un être pensant ? Comme moi? Ou bien un animal ? Pourquoi est ce qu'on ne doit pas vivre en cage, et vivre comme les humains? Ils ne sont pas comme nous, pourtant... "

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 10 Mai 2013 17:33 
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-Une petite ruelle

Niwen fut un peu surprise en voyant l'oudio se protéger à son approche, elle ne savait pas qu'elle était si impressionnante que cela. Pas peu fière pendant un instant, mais elle réalisa que c'était de la part de quelqu'un qui n'avait rien vu de la vie. Quelque part, l'homme-arbre était protégé dans sa cage, et partir ailleurs ne l'intéressait absolument pas. Était-il vraiment fait pour la vie en liberté ? Dans la nature ? Qu'est-ce qu'il ferait là-bas ? La louve commença à se demander si c'était une bonne idée, il ne savait pas comment se nourrir, comment survivre, comment vivre tout simplement. Elle soupira doucement, il était inutile d'essayer de lui expliquer, pour le moment il ne comprendrait pas tout simplement.

Niwen patienta que l'oudio arriva à prononcer une phrase entière, elle pencha la tête sur le coté, ses oreilles ondulant, un brin perdue. Elle hocha la tête avant de prendre la parole sur un ton calme et usuel.

"Et comment veux-tu que l'on t'appel ? tu serais en droit de ne pas utiliser ton nom d'esclave, tu es libre maintenant, c'est à toi de choisir. C'est à toi de choisir où tu veux aller et comment, par exemple, je ne peux pas t'obliger à aller dans la forêt. C'est à toi de me dire si tu veux y aller .... D'ailleurs, je ne sais même pas si les tiens s'y trouvent. Je ne connais pas grand-chose à ton peuple, connais-tu quand même quelque chose des tiens ? D'où tu viens ? Comment es-tu né ? et ta famille ? "

Niwen vint se poser contre le mur de la ruelle l'air de rien, elle ne voulait absolument plus influencer l'homme-arbre. Elle cacha même ses mains derrière elle contre ses fesses. Elle l'écouta avec soin, elle leva son visage vers le ciel l'admirant un instant. Puis elle répondit en sentant un léger vent dans ses cheveux.

" Gagner sa vie ... comme je t'ai expliqué, pour savoir si on est riche ou pas, si on possède beaucoup de choses ou pas, les êtres pensants ont inventé la monnaie, cela permet de savoir combien on possède, ce que l'on peut acheter. Alors plus on a de pièce, plus on peut s'acheter à manger, une maison, une arme, un chien ou toi ... Tu comprends ? Par contre, dans la nature, pour ceux qui savent la dompter, tout y est gratuit. Cela n'appartient à personne après tout ... "

Niwen fut un peu étonnée de la question de l'oudio, est-ce qu'elle était un être pensant ? Comment définir cela ? Selon elle, tous les êtres vivants l'étaient. Mais selon des êtres limités en vision comme les humains, elle l'était sûrement. Elle hocha la tête et répondit toujours calmement. Pour elle, cet oudio était comme un enfant qu'il fallait tout lui enseigner.

"Pourquoi ne serais-je pas un être pensant l'oudio ? Je fais partie de la race des liykors, nous sommes une race plus ou moins sauvage et agressive selon le clan. Je fais partie de ceux qui sont les plus causants, c'est pour dire.

Pourquoi dis-tu vivres comme les humains ? Tu veux dire vivre dans une maison, avec une famille et avoir un travail qui te rapporte de l'argent ? Presque tout le monde vit de cette façon-là, ce n'est pas réservé aux humains. Pendant tes voyages, tu as bien dû en voir des peuples différents. Vis comme tu l'entends, peu importe comment tant que cela te plais, c'est le seul conseil que je peux te donner. "


-2

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 14 Mai 2013 10:58 
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Lugburz était plus perdu que jamais, mais il n'était pas stupide. Derrière ses grands yeux bleus inquiets, ses pensées fusaient plus vite que jamais, pour assimiler les dires de la louve, et porter un nouveau regard sur ce qu'il avait vécu ces trois dernières décennies.
Il observa longuement Niwen lorsqu'elle formula ses réponses et ses questions, cherchant à comprendre ce qu'elle pouvait bien cacher, si du moins elle cachait quelque chose.

"Je ne sas pas moi, ce n'est pas bien Lugburz? Quelle importance peut faire un nom de toute façon? (Il haussa les épaules) Je ne comprends pas, les miens? Tu veux dire qu'il y à d'autre créatures comme moi? Elles vivent dans la forêt? Pourquoi moi pas? Qu'est ce que c'est une famille? "

L'Oudio prenait peu a peu confiance et un ton plus assuré. Il sentait que la louve pourrait l'aider à comprendre toutes les choses qui s'étaient déroulées autour de lui depuis toujours, et qu'il n'avait jamais comprise. Il faut dire qu'Anatol ne perdait guère de temps à discuter et éduquer l'Oudio, qui, pour lui, n'était qu'une bête curieuse de plus, capable de parler comme les êtres intelligents, c'est tout.
Les notions dont Niwen lui parlait lui semblaient toutes les plus floues les unes que les autres, bien qu'il eut déjà entendu ces mots, il était incapable d'en comprendre le sens. Il sentait cependant qu'il devait s'agir de bonne choses.

"Je ne sais pas d'où je viens. J'ai toujours vécu avec Anatol je crois. Pourquoi est ce qu'il faut posséder des choses? Ca ressemble à quoi la monnaie? Moi j'ai ça."

L'oudio présenta une gourde vide et plusieurs minuscules bourses en cuir et en tissus usés et sales, dont il se servait pour jongler. A l'intérieur, se trouvaient des cailloux, de la paille, des clous tordus, des morceaux d'os, et quelques petites pieces de monnaie, bref, tout ce qui avait pu trainer par terre ou près de la charrette de l'Oudio et qu'il avait amassé au fil du temps pour fabriquer son matériel de jongleur.

" Pourquoi est ce que quelqu'un achèterait un chien? Il n'a qu'à lui demander ! C'est facile de discuter avec les chiens. Moi je le fais tout le temps. Ils sont gentils. Qu'est ce que ca veut dire gratuit? Comment on fait pour acheter ? "

La terreur de l'Oudio avait maintenant fait place à une curiosité sans limite. Le monde hors de sa cage semblait maintenant s'avérer bien plus grand que ce dont il aurait pu rêver. Et la louve donnait l'impression de vouloir l'aider à comprendre, ce qui lui redonna encore plus d'ardeur, malgré ses blessures. Lorsqu'il lui demanda si elle était un être pensant, l'Oudio remaqua vite un air étonné et quelque peu vexée, comme si sa question était à la fois idiote et trop complexe que pour pouvoir y apporter une seule réponse. Elle lui conseilla de vivre comme il lui plaisait, il se senti perdu à nouveau. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il voulait faire de sa vie. Pour le moment, deux notions le perturbaient plus que tout.

"Est ce que tu peux me montrer 'acheter' ? Et la forêt? C'est loin?"


La sève séchée sur les bras et le visage de l'Oudio, vestige de son affrontement avec le grizzly, lui donnaient une piètre allure, ce qui tranchaient sérieusement avec son air enjoué, presque extatique à l'idée de découvrir de nouvelles choses.
Aujourd'hui, l'Oudio allait apprendre à être libre.

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Dernière édition par Lugburz le Mer 15 Mai 2013 10:29, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 15 Mai 2013 10:18 
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-Apprendre la vie

Niwen parlait en toute honnêteté, elle était quelqu'un des plus simples. Jamais dans sa vie malgré son passé de voleuse, elle avait manipulé quelqu'un, ou encore utilisé quelqu'un. À la limite on pouvait y penser avec sa guilde de voleuse, qu'elle avait quittée avec perte et fracas. La louve haussa les épaules lorsque Lugburz demanda si son nom d'esclave était bien ou pas, elle se gratta le menton avant de répondre.

"Et bien en général lorsque l'on quitte une vie d'esclave, on veut tout laisser derrière soit, y compris le nom d'esclave que l'on lui a donné. C'est une façon de tout rejeter, de ne plus en parler, de tout oublier. Ce n'est pas quelque chose que tu sauras apprécier, quand tu auras connu la vie réelle, libre.

Un nom est nécessaire dans la civilisation, je veux dire cela pour la relation avec les autres. Imagine tous les humains, elfes et autres que tu as vus, comment tu ferais si tu veux en appeler un seul dans une grande foule ? Et bien par son nom .... Quand tu parles à quelqu'un de quelqu'un d'autre, comment tu ferais sans son prénom ? Il te représente, et ça se passe comme ça. Si tu refuses, tu seras un marginal. Mais dans la forêt, tu n'as pas besoin de ça.

évidemment qu'il y en a d'autres comme toi, ça m'étonnerait beaucoup que tu sois le seul de ton espèce. Tu n'es pas qu'un arbre qui parle d'une ancienne magie elfique, tu es un être vivant, pensant et libre. Je ne connais pas bien ta race, je ne saurais te dire où elle vit, tu es le premier que je rencontre d'ailleurs. On pourrait aller dans la bibliothèque de Kendra-karr et se renseigner sur les tiens. Une bibliothèque est une grande maison avec plein de livres sur beaucoup de sujets, si tu veux savoir quelque chose, tu le trouveras sans doute là-bas. Bien entendu, il faut savoir lire et ça, je ne sais pas le faire. On trouvera sans doute quelqu'un là-bas qui saura nous aider.
Si toi tu ne vis pas dans la forêt, c'est que tes anciens maîtres ont dû t'enlever à ta famille quand tu étais petit, sinon tu t'en souviendrais. Ce sont des monstres, il faudrait les punir si tu le souhaites bien entendu.

Et sinon, une famille est un ensemble de personnes ayant un lien de sang, un enfant avec ses parents, ses parents avec leurs parents, etc ...

Tu n'es pas obligé de posséder des choses, comme tu vois, j'ai des vêtements, un luth, et plein d'autres trucs, j'aime jouer de la musique, c'est la seule chose qui me fait vivre. Si tu veux des choses particulières alors il te faut de l'argent, de la monnaie, comme tu as là. Plus tu en as, plus tu peux acheter des trucs chouettes, et si tu en as vraiment beaucoup alors tu peux acheter une maison ! "


Niwen montra alors les pièces qu'avait gardées l'homme-arbre en lui souriant. Elle avait bien évidemment omis de parler à Lugburz de ses talents de voleuse, qui l'avaient fait vivre une bonne partie de son enfance, qu'elle n'avait pas encore quitté vu qu'elle était adolescente.

"Si le chien en question appartient à quelqu'un alors il faut bien que tu lui achètes, il ne va pas te le donner comme ça. Enfin sauf si tu connais bien le propriétaire évidemment. Si c'est un chien sauvage, alors oui tu peux l'avoir avec toi, s'il t'accepte.

Gratuit cela veut dire que tu n'as pas de pièce à donner au vendeur. Pour acheter c'est très simple, tu vas au lieu de vente, tu veux un truc, tu demandes au vendeur, il te dit combien de pièce il veut, tu lui donnes et il te donne ce que tu veux. "


Elle ignorait totalement les blessures de l'oudio, elle s'en fichait pas mal. S'il était trop blessé, il le dirait. On ne lui avait guère appris à penser aux autres, tellement elle avait du mal à penser à elle déjà.

"Je peux très bien aller acheter des gants fins en cuir, il m'en faudrait d'ailleurs. Je pourrai te montrer comme ça."

-Quittons la ruelle

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Dernière édition par Niwen le Ven 17 Mai 2013 12:49, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 15 Mai 2013 11:16 
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Dans les rues de Kendra Kar, le soleil frappait maintenant jusque dans les moindres recoins, arrivé au sommet de sa course. Les rais de lumière parvenant jusqu'à l'Oudio étaient salvateurs, et ses quelques feuilles qui il y a peu encore étaient encore sombre et racornies, prenaient un éclat vert tout en se dépliant. La météo semblait suivre la situation de Lugburz a la perfection, passant d'un voile brumeux ce matin à un grand ciel dégagé, maintenant qu'une personne était la pour le guider et le sortir de sa déperdition.

L'oudio emmagasinait rapidement toute les notions et les concepts dont Niwen lui faisait part, avec une patience déconcertante. Elle lui parla longuement de son nom, et de l'importance d'en avoir un, mais le concept, trop abstrait, lui échappait toujours. Après tout, Lugburz, c'était un nom qu'il connaissait. Ca serait facile à retenir. Et puis de toute façon, personne ne le connaissait, mis a part Anatol et Marigus, et il ne souhaitait pas être hélé, ni par l'un, ni par l'autre.

"Je comprend. Mais Lugburz, c'est très bien. De toute façon, je n'ai pas vraiment d'autres idées... "

Lorsque la Liykor mentionna la bibliothèque, sa curiosité fut piquée au vif. Il n'avait pas la moindre idée de ce que voulait dire lire, où de ce qu'était un livre, mais le fait d'apprendre des choses l'intéressait désormais plus que tout. Il avait soif de découverte, et cette "bibliothèque" pourrait être l'endroit idéal pour y parvenir. Il espérait que cet endroit aurait une rivière et de la terre, ou il pourrait se reposer et boire. L'Oudio n'aurait jamais pu imaginer une immense bâtisse sombre, emplies d'arbres abattus et de peaux de vaches tannées... Il ne pouvait pas se douter qu'il s'agirait d'un endroit sombre et poussiéreux, dont la seule lumière serait issue de bougies faites à partir du dur labeur d'abeilles, dont leurs ruches ont été enlevées et écrasées pour rentrer dans un moule.

Lorsque la louve s'affaira pour lui parler d'acheter, sauf si on connaissait les gens, que parfois les objets ne devaient pas être payés, il resta perplexe mais s'efforça à ne pas le laisser paraître, se rendant compte que des questions supplémentaires seraient inutiles. La meilleure façon d'apprendre pour lui, était maintenant d'expérimenter les choses.

Lorsque Niwen mentionna un achat de gants, l'Oudio trépignait déjà de joie, à l'idée de voir quelqu'un faire du commerce. Pour lui, il devait s'agir de quelque chose d'exceptionnel, une occasion rare qu'il ne verrait probablement pas tous les jours. Tout sourire, il finit par demander

"Heu.. Est ce que.. Enfin. Je peux venir regarder? C'est vrai? Vraiment ! Ho merci merci merci !"

L'étonnement d'un enfant, c'est sans doute la meilleure façon de qualifier le comportement de l'Oudio à présent. Sans retenue aucune, il se précipita contre la louve, la serrant entre ses longues branches agiles, bien que meurtries. De plus petite taille que la louve, les feuilles de son crâne venaient lui chatouiller le museau, tandis qu'un peu de sève issue de ses plaies se collait à ses vêtements et à son pelage. Ce fut la première fois que Lugburz faisait preuve d'affection envers quelqu'un. Cela étant dit, c'était également la première fois que quelqu'un lui témoignait de l'intérêt et lui consacrait du temps. Le sourire au visage, il imaginait déjà la grande cérémonie que pouvait accompagner le fait d'acheter quelque chose. Il y aurait plein de gens, de la musique, et ca serait beau !

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 17 Mai 2013 12:48 
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-2

Niwen était des plus perplexes lorsqu'elle voyait un réel changement dans les changements corporels de l'oudio. Elle se gratta une joue essayant de comprendre comment un arbre vivant pouvait faire cela, elle avait déjà vu évidemment la nature évoluer mais pas à cette vitesse. La magie de la vie sans doute était à l'œuvre. Elle regarda en l'air, se grattant le cou avec un doigt en prenant la parole d'une voix distraite.

"Bien alors on va aller faire des courses, ensuite on ira chercher de l'aide en bibliothèque. Je ne pourrai pas t'aider très longtemps, j'ai des choses à faire moi-même, comme chercher un mage afin de me former, tu sais ? Tu vas très bientôt devoir continuer seul, être seul maître de ton destin. "

La louve était des plus perplexes également lorsque Lugburz paraissait des plus excités et enjoués à l'idée d'aller faire un achat. Elle pensa rapidement qu'il allait vite déchanter. Après tout c'était comme cela que l'on apprenait à coup de trique.
Puis l'homme-arbre se colla à faire comme un câlin à la louve, elle se demanda ce qui lui arrivait encore. Elle lui tapota l'épaule doucement en hochant la tête lentement. Elle était ennuyée, pas vraiment choquée, elle avait vu et fait bien pire que tout ceci.

"Ce ... ce n'est rien vraiment, maintenant suis-moi et ne me perd pas de vue. J'espère seulement que l'on ne te fait pas rechercher. "

Ce fut ainsi que la louve se mit en chemin quittant la petite ruelle. Elle ne faisait pas bien attention à si l'oudio la suivait, il devait le faire. On ne lui avait guère appris la conception de penser aux autres. Le pas était rapide, elle rasait les murs par habitude et fuirait ou changerait de rue en cas de gardes.

-Un achat !!!

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