Dirigé pour Kementari

Dans cette rue moins achalandée que la grande, tu peux voir de loin la jeune femme qui s'informe à un passant avant de reprendre sa route avec le gamin tenu bien fermement par la main.

La ruelle est plus étroite et les maisons en colombage, obscurcissent les lieux. Il ne fait pas sombre mais c'est bien ombragé, ce qui offre d'ailleurs une fraîcheur pas désagréable. L'odeur qui y règne par contre est plus nauséabonde. Des bouts de bois et des sacs de lins traînent par terre, à côté de vieux restes de nourriture pourrie. Ca sent aussi l'urine et les bas des murs de la ruelle sont humides. Je fais attention où je mets les pieds, au milieu des détritus qui jonchent les pavés, et je pénètre doucement dans la rue.
Je lève la tête de temps en temps pour essayer d'apercevoir le gamin et la jeune femme mais pour l'instant il y a encore un peu trop de monde pour voir jusqu'au bout de la voie. J'avance maintenant dans la fumée d'un homme assis par terre contre le mur, la pipe à la bouche. L'odeur ne me dérange pas, au contraire, c'est plus agréable que l'odeur pestilentielle de la rue.
Puis, à mesure que les gens libèrent mon champ de vision, j'aperçois un peu plus loin, ma proie qui s'est arrêtée. La femme parle à un passant, mais je suis trop loin pour comprendre quelque chose. Qui plus est, la foule derrière moi, dans la grande rue, couvre largement tous les sons.

Je m’arrête un moment, attendant qu'ils reprennent la route car ma curiosité me pousse à les suivre pour savoir dans quelle genre de demeure je vais pouvoir squatter. De plus, l'humaine m'intrigue et ne m'inspire pas confiance, Je me demande même si elle n'est pas à l'origine de la marque étrange qui est apparue sur le bras de l'enfant et je n'ai pas envie de recevoir la même chose.
Finalement, la femme reprend la route, tenant la main du petit dans la sienne. Le gamin qui semble d'ailleurs toujours résigné, triste, la tête baisée. Je les suis alors de quelques mètres, le plus discrètement possible, slalomant entre les débris. Excitée par cette filature, j'offre un sourire inquiétant, avec des tics nerveux au coin gauche de ma lèvre supérieure. J'ai les mains moites et je me mets à repenser à tout à l'heure, lorsque j'ai faillit trancher le poignet de l'enfant. Cette pensée me donne un frisson malsain, mon sourire s'élargissant légèrement.

Vers une sortie


Elenwë fut surprise, elle pencha la tête sur le côté se grattant le menton. Elle haussa les épaules puis parla d'une voix claire.


"Je ne vois pas bien ce que cela change ce titre. "

Elle ne voyait pas la différence. Elle pinça son nez légèrement, ne voyant pas à quoi il faisant référence. Les choses de la vie, et puis quoi encore ? La petite rouquine avait déjà appris beaucoup sur de nombreux sujets.


"Et puis quoi encore ? Pourquoi pas la reproduction tant que vous y etes !? "

Elle fut un brin vexée quant au reproche de ne pas pouvoir vivre seule. Elle croisa les bras remontant la tête.

"Je peux très bien me débrouiller seule. Je suis fière de ce que je suis. Je ne me cacherais pas ! Je ne vais pas rejeter ma famille pour une quelconque leçon. Je ne vous le demande pas à vous que je sache. "

Après tout, elle n'était pas censée connaître son histoire. Elle jouerait le jeu jusqu'au bout, quitte à en subir les conséquences. La noble petite fille se décida à le suivre en hochant la tête. Ils se dirigeaient vers le marché. Un lieu bruyant, avec de nombreuses personnes allant et venant, plein d'odeur venant de tous les pays. Cela pouvait en faire rêver certain, mais certainement pas une noble comme elle. James allait certainement la forcer à tout faire elle-même. Quelle honte pour quelqu'un comme elle !

"Les plus beaux endroits de la ville ? Avec plaisir ! Quand je suis arrivée ici, je n'ai guère eu le temps. Je suis venue directement à l'école. Ce n'était guère un voyage d'agrément.

Étonnez-moi! "

Elenwë confia à nouveau sa main à son instructeur, afin de descendre les quelques marches. C'était totalement naturel pour elle, le minimum d'éducation. Elle tenta cependant de laisser son bras accroché au sien, afin de marcher noblement. On pourrait croire un charmant petit couple, s'il n'y avait pas cette différence d'âge.

Elle se retourna une fois en bas des marches. La petite elfe blanche regardait le bâtiment, puis surtout le bureau de la directrice. Elle avait été si spéciale, que c'était un instructeur pour savoir comment vivre que l'on lui avait collé. Elle n'allait probablement pas avoir de contact avec d'autres élèves avant longtemps. Elle se dit tout d'un coup, qu'elle n'avait pas besoin d'eux de toutes les façons. C'était plus pour se rassurer qu'autre chose. Sans tourner son regard, elle posa une question à James.


"Qu'est-ce que la directrice peut bien cacher dans son bureau qui la passionne tant que cela ?

Et puis pourquoi un être tel que vous lui obéit aveuglément ? "

Elle suivit James vers la ville en écoutant la réponse avec attention. Elle commençait à penser, qu'elle connaissait bien la directrice maintenant. Elenwë avait bien retenu ses valeurs, qu'elle défendrait avec ferveur. Par conséquent, elle n'était pas étonnée d'entendre James parler ainsi.

"Je veux bien vous croire qu'ici tout ira bien. Que tout le monde est merveilleux sauf moi dans cette école. Mais il n'y a que les ignorant qui ne réagira pas. Vous ne changerez pas la vision des elfes blancs à l'extérieur de ses murs.

Comme vous l'avez dit, ici il n'y aura aucun problème. Mais ailleurs ? Qui va me protéger ? On pourrait même vous accuser de m'avoir enlevé en ville. "

Elenwë observa alors les gens dans la ville de la lumière. Elle n'aimait pas trop cela, elle préférait parcourir la cité en carrosse. Elle se laissa guider par l'elfe noir sans faire trop attention. Elle réajusta avec soin son long gant droit. Elle le faisait machinalement depuis toujours. Elle cherchait à cacher cette marque de brûlure, qu'elle avait depuis la naissance ou presque. La petite rouquine en avait honte, ce n'était pas de sa faute, elle ne savait même pas d'où cela venait.

La grande foule

Dirigé pour Kementari

La jeune femme se dirige donc vers l'endroit indiqué par le passant. Puis son sourire s'élargit et son rythme de marche augmente, elle a apparemment trouvé l'endroit qu'elle cherchait. Par contre, le petit garçon qui semblait avoir abandonné la bataille, resta estomaqué devant ce qui avait rendu la dame de fort bonne humeur. Il se mit alors à crier, à taper du pied, à tenter de se défaire de l'emprise de la bonne samaritaine, mais sans succès.

Si tu suis leur regard des yeux, tu pourras voir ce qui cause autant l'émoidu petit garçon.

Ils se dirigent tous les deux au bout de la rue, vers une petite place, là où le passant les avait dirigé un peu plus tôt. Je continue ma filature, le plus discrètement possible malgré qu'ils aient accélérer le pas. La femme et le garçon s’arrêtent de nouveau brièvement. C'est alors que l'enfant, tantôt calme et triste se met à paniquer, tirant sur le bras de la jeune femme pour s'échapper. Ses cris résonnent dans la ruelle mais il ne parvient pas à s'enfuir. Je m'écarte un peu, m'approchant d'un côté de la rue pour tenter de voir ce qui se trouve devant eux.
Je distingue alors une fontaine en pierre dans laquelle se déverse de l'eau par des tubes de cuivres situés de chaque côté de la colonne centrale. Je m'approche furtivement, le ventre grondant sans interruption. Je fronce les sourcils, un peu confuse de voir qu'une simple fontaine puisse faire réagir ainsi le gamin. A moins qu'il ne s'agisse d'autre chose que je ne parviens encore à voir. Il y a davantage de gens dans cette petite place ombragée, ce qui facilitera mon espionnage.
Je me fonds alors dans un groupe de quelques badauds, l'air de rien, gardant toujours un œil sur mes cibles.

Dirigé pour Kementari

Jet de dés Kementari: filature discrète :19 Échec
Jet de dés fuite de Théo: 57 Réussite

La dame ne cesse de tirer sur le bras du petit qui refuse obstinément de s'approcher de la fontaine. Celle-ci d'une voix douce malgré tout tente en vain de le convaincre.

"Un bain te fera le plus grand bien, il t'enlèvera toute cette saleté qui t'enveloppe"


Puis, un peu gênée, elle regarda la foule qui commençait à s'attrouper pas loin d'eux, et c'est à ce moment que son regard se porta dans ta direction. Mais elle ne dit ou ne fit rien qui pouvait t'emmener à croire qu'elle t'aie vu. Bref, ce petit moment de distraction permit au petit garçon de se libérer et de courir un petit bout, jusqu'à ce qu'un homme de la foule le rattrapa.

"Au secours ! " Gémit le petit. "Elle va nous brûler vifs"

En route vers le marché

Elenwë retroussa son petit nez au rire, elle n'eut aucune autre réaction notoire. Elle plissa les yeux, elle trouvait son guide protecteur un peu trop dans ses réflexions pour être honnête. James devait préparer quelque chose. La petite fille avait appris une chose, il valait mieux occuper les gens quelques soit le sujet, que les laisser réfléchir de trop. Elle chercha par conséquent quelque chose à dire, mais rien ne vint, ce n'était pas bon du tout.

"Ho cela oui je me doute bien. Entre un elfe noir et une délinquante notoire, qui a faillit se faire bannir d'un pays à l'âge de trente-neuf ans, je ne doute pas de connaître la personne qui serait plus facilement la cible d'un quelconque courroux."

La jeune fille sourit légèrement amusée. Elle fut à nouveau caustique dans ses propos, mais elle pensait vraiment tout ce qu'elle venait de dire. Elle soupira un instant et secoua la tête lentement.

"J'espère que ce n'est pas le moment où je dis que je regrette tout ce que j'ai fait. Car vous allez pouvoir attendre longtemps ! Enfin, j'imagine que vous êtes déjà informé de tout me concernant. "

Une idée perverse lui vint subitement, en réfléchissant à ce qu'avait dit James sur sa position précaire. La petite rouquine se décida alors à lui exposer sans aucune cachotterie afin d'étudier sa réaction.

"Mais alors vous êtes à la merci de n'importe qui, quelqu'un pourrait témoigner que vous avez été un vilain elfe noir ? Personne n'a encore osé vous faire chanter ?"

Elenwë n'avait jamais pensé à mal en disant cela. Jamais elle n'aurait eu l'idée de le faire, elle était au-dessus de tout cela. Elle n'est pas une humaine avide, mais une noble elfe blanche. L'hinïon nota l'absence de réponse au sujet de la directrice. La relation entre l'elfe noir et Farah était trouble. Cette aventure avait dû être fort, peut-être même si puissante qu'un elfe noir obscure, nuisible, dangereux et destructeur, se transforme presque en un noble chevalier servant.

"Alors ainsi, les elfes noirs ont une bonne partie naturelle en eux ? Ils doivent alors bien le cacher par la suite. Ou alors ce sont vos femmes qui sont si terribles ! Je crois que je ne saurai jamais. Et puis ce n'est pas tant que je tiens à élucider en les rencontrer vos matrones !

Ne me dites pas que vous croyez fermement aussi à cet équilibre, enfin je veux dire qu'il est impossible pour des personnes non omniscientes, de pouvoir juger hors de toute éducation et valeur de bien ou de mal, ce qu'il faut faire pour équilibrer les choses de ce monde ? Je ne vois pas quelqu'un de foncièrement gentil dans cette école, se dire ... bon, le bien gagne, il va beaucoup trop loin, allons massacrer un village histoire de rétablir l'équilibre ! "

Elenwë se retint de ressortir tout son laïus au sujet de l'équilibre, elle l'avait déjà fait dans le bureau de la directrice. James semblait en être profondément convaincu. Peut-être que tout le monde en était certain dans cette école. Et si elle était la seule à garder les yeux ouverts ? Devait elle se battre pour expliquer à tout le monde qu'il faille ouvrir les yeux ? Elle croisa ses bras dans le dos, un brin amusée et reprit la suite du sujet.

"Oui je vois, en fin de compte avec moi instructeur James, vous faites votre BA en sommes. Je suis ravi de vous être utile alors !

Mais sinon dites-moi, quelle erreur je pourrais commettre de plus grave encore ? Il n'y a rien de plus sacré que les arbres par chez moi. Je vous rassure, je n'ai pas envie de faire un concours avec vous sur le nombre de victimes. Ainsi donc vous venez des ombres vers la lumière, et tout le monde espère que moi, la lumière, ne devint pas l'ombre qui brûlerait tout sur cette planète ? "

Elenwë secoua la tête lentement. Jamais elle n'avait eu envie de faire le mal. C'était pour elle complètement hors de nature, comme un elfe noir qui ne ferait que du bien. Elle restait d'ailleurs perplexe sur le fait que James soit aussi bon que cela. Qu'il ne fasse jamais aucun écart de conduite. La petite fille elfe blanche avait seulement voulu attirer l'attention sur elle. Certainement pas faire le mal, d'ailleurs pour elle, ce qu'elle avait fait n'avait rien de mauvais et était sans importance. Quelque part, elle avait réussi, les yeux s'étaient plus braqués sur elle que jamais. Cependant, ce n'était pas du tout ce genre d'attention qu'elle attendait. La petite rouquine ne regrettait jamais aucun de ses gestes. Elle ne s'excusait jamais par conséquent. Elle avançait toujours droit devant elle sans se retourner.

Elenwë regarda autour d'elle, toute cette foule, cela la rendait nerveuse. Elle soupira en lançant des regards durs pour garder un certain espace vital.

"Je suis désolée de remettre cela sur le tapis, mais lorsque l'on a des domestiques, on peut aisément faire de la place dans une foule. Cela a un certain avantage ! Le premier qui marche sur ma robe, qui vaut certainement plus cher que sa pauvre maison, il lui en coûtera ! "

La petite fille avait bien espéré qu'avec ce stratagème, l'elfe noir dut faire de la place. Il n'allait pas risquer de mauvaises réactions seulement pour elle. Elle leva ensuite un sourcil. James lui promettait le plus bel endroit de la ville. Elle demandait à voir ! Elle hocha la tête simplement.

liste de courses

Le petit continue de tirer de toutes ses forces sur le bras de la jeune femme qui le tient fermement. Il crie toujours ce qui ne manque pas d'attirer le regard des gens. L'humaine se penche légèrement pour parler au garçon.

« Un bain te fera le plus grand bien, il t'enlèvera toute cette saleté qui t'enveloppe »

Je reste là, cachée derrière deux grands gaillards, un peu dubitative.

(Elle veut le laver dans la fontaine ?)

J'observe le manège des deux personnages alors que mes yeux commencent soudainement à me piquer. Je cligne plusieurs fois et ouvre les ouvre largement, comme bouche bée, prise de vertiges. J'ai des sueurs froides et je me mets alors à respirer plus rapidement par la bouche.

(Oh non, pas maintenant.)

Je fais un cercle avec ma tête pour soulager ma nuque qui me semble lourde. Pendant ce temps-là, l'humaine observe les badauds, un peu gênée. Elle pose ses yeux dans ma direction et je fais alors un pas de côté pour mieux me dissimuler derrière l'homme devant moi. Malheureusement à cause de mes vertiges, mon pas n'est pas très sûr et le bout de ma lance vient pointer légèrement dans la fesse du bonhomme. Il sursaute, mais il n'a pas le temps de se retourner que son regard est attiré par le gamin qui a réussi à s'extirper de la jeune femme et qui court maintenant vers la ruelle. Il est rapidement rattraper par un homme encapuchonné.

« Au secours ! Elle va nous brûler vifs. », s'écrit alors l'enfant paniqué.

Laver dans la fontaine, brûler vif, je ne comprends plus rien à ce qui se passe. Qui plus est, mon corps semble me lâcher, et mon esprit s'embrume. Ma respiration s’accélère et je peine à garder les yeux rivés sur l'enfant, tant la sueur de mon front perle sur mes cils. Je passe une main dans mes cheveux tout en réfléchissant à ce que je pourrais bien faire désormais. Dois-je me méfier de l'humaine ? Dois-je demander l'hospitalité au garçon ? Qui pourrait me donner à manger ? Dois-je prendre du Kamilot maintenant ? Comment se fait-il que des cornes poussent sur la tête de l'enfant ?

(Qu'est-ce que ?)

En effet, deux cornes noires viennent d’apparaître au sommet du crâne du gamin dont les mains se transforment en deux griffes monstrueuses. Je regarde ensuite la jeune femme, ma tête est lourde et mon mouvement de tête n'est pas très précis mais je reste ensuite bouche bée devant l'humaine qui possède maintenant une longue queue de serpent à la place de ses jambes.
Je bouscule alors les gens pour me retrouver entre l'enfant et la femme, séparés de quelques mètres. Mes jambes flageolent et je dois sans cesse les bouger pour ne pas perdre l'équilibre. Je brandis ma lance vers le garçon pour tenter de le ramener vers la femme serpent afin de regrouper ces deux monstres.

« Arrière créature ! »

Je feins de petits coups de lance dans le vide pour le garder à portée et éviter une quelconque attaque. Mes yeux restent grand ouverts comme exorbités, je fais une moue menaçante. Je n'arrive pas à savoir distinctement si c'est encore de la sorcellerie ou une nouvelle hallucination. Cela m’exaspère davantage et je me fais alors plus menaçante, en grognant et en montrant les dents.

Dirigé pour Kementari

Jet de dés Kementari Tentative d'intimidation: Réussite !
Jet de dés fuite de Théo: Réussite critique

Que ce soit grâce à ta lance, tes paroles et tes grognements, tes yeux exorbités ou tes dents sortis, nous ne le saurons jamais. Mais chose certaine le petit garçon fut intimidé et t'obéis. Tout penaud la tête baissée, sous la menace de ta lance, il se rangea du côté de la dame. Évitant par conséquent la main qui lui était tendue.

Cette dernière leva la tête et te sourit et te remercie de ton aide, par gentillesse peut-être ou pour éviter les soupçons sur elle, qui sait ?
Quoi qu'il en soit, c'est ce moment précis que le petit garçon aux yeux mouillés choisit pour contourner la fontaine à la course et se diriger vers là où il n'y avait pas de foules. En peu de temps, il vous sema.
La jolie dame pas plus que toi ne l'apercevez, il a disparu.

Je peine à me stabiliser. Mes pas sont hasardeux mais j'essaye de rester menaçante face aux deux monstres. Mon cœur s'emballe, ma respiration s’accélère et de la bave gicle entre mes dents serrées à chacun de mes grognements. Le petit est apeuré et fais un pas en arrière, il baisse la tête et se dirige doucement vers la femme serpent. Je me retrouve maintenant face à eux alors que j'entends les murmures des gens derrière moi. Je fixe les griffes du gamin quand la femme m'offre un large sourire, faisant apparaître sa langue de serpent entrer et sortir de sa bouche. Elle fait un léger mouvement de tête qui me fait sursauter.

« On se calme ! »,dis-je brusquement.

C'est alors que le gamin effrayé en profite pour s'échapper. Il contourne la fontaine en courant et part au loin dans une autre ruelle.

« Rattrapez-le ! Rattrapez le monstre ! », hurle-je avant de ne plus apercevoir l'enfant.

Je brandis ma lance vers l'humaine à queue de serpent, prête à l'attaquer quand j'entends les gens vociférer. Je me retourne pour leur faire face, ma lance toujours menaçante. Certains me huent, d'autres rouspètent. Quelques légumes commencent à être lancer vers moi. Je me protège tant bien que mal. Je me met alors à hurler, m'approchant des gens, le pas toujours aléatoire. Je rejoins une pile de caisse de légume pour me soutenir.

« Arrêtez de protéger ces monstres, bande de limaces ! »

J'ai l'impression que ma tête va exploser, ma coiffe me serre atrocement le crâne. Mes forces paraissent décuplées car j'arrive sans peine à renverser la haute pile de caisses empilées. Cette même force qui avait surpris tout le monde il y a quelques jours dans la forêt lorsque j'ai tenté d'étrangler l'un des chasseurs. Les légumes s'écrasent sur le sol tout comme les planches de bois. Je pose mes yeux sur la femme serpent qui à maintenant perdu sa queue d'animal, et à retrouver son apparence normale. J'ai de plus en plus de vertiges et les cris des gens résonnent dans mon crâne. Je fais tourner ma lance au-dessus de ma tête ce qui me fait perdre l'équilibre et je m'étale dans les légumes.
Je me relève avec difficultés, non sans retomber deux ou trois fois. J'ai maintenant envie de vomir mais finalement je réussis à me retrouver sur mes deux pieds. Je m'approche doucement vers la foule en faisant tournoyer ma lance avec rage. Je hurle ma haine envers ses limaces et envers le mal qui me ronge. J'ignore même si je touche quelqu'un dans l'assemblée tellement je ne sens plus ma force.

A tourner ainsi mon bras, mon corps fait un quart de tour et je me retrouve en face de la jeune femme.

« Sorcière ! », dis-je avant de lâcher un jet de bile. Je n'ai rien à vomir, mon ventre est vide. Puis, j’arrête de faire tourner ma lance et je charge soudainement la femme devant la fontaine dans un cri haineux.

Dirigé pour Kementari

Jet de dés Kementari: Attaque de la jeune femme :12
Jet de dés fuite de Théo:

Se rappelant la petite mine angélique du petit garçon et la tienne plutôt bizarre avec tes propos cohéhent, les gens de la rue ne t'écoute pas, et heureusement tu ne frappes personne avec ta lance qui tourne dans les airs.

Vu ton état, la dame n'a aucune difficulté à esquiver ton coup en faisant un pas de côté. Toi par contre, emportée dans ton élan, tu tombes dans le bassin d'eau froide.

Le spectacle est terminée, la foule se disperce. Le petit garçonnet est partie depuis longtemps et la femme repart elle aussi.

La grande foule


Elenwë remarqua rapidement que son protecteur ne dit rien de plus au sujet de lui-même, ou de la race. Cela démontrait pour la petite rouquine, qu'elle avait forcément raison. Qui ne dit mot consent dit-on. Elle ne renchirait pas à propos de cette victoire, elle n'était pas imbue d'elle-même à ce point-là. Elle ne fit qu'afficher un large sourire, totalement satisfaite. Puis l'elfe noir parla de gens bon ou mauvais. La petite fille hocha la tête lentement, faisant mine de réfléchir.

"Oui, les gens ne sont pas uniquement bilatéraux. ils sont multiples ! c'est une évidence, on ne va pas ranger des personnes dans des cases. Mais il y a tout de même des tendances notables.

Moi tuer quelqu'un ? c'est ridicule voyons ! "

Elenwë faisait des manières, marquait le ton là où il fallait, mais elle était prise dans une intense réflexion. Elle tentait de cacher cette soudaine angoisse. Pouvait-elle malgré tout tuer une personne vivante par mégarde ? C'était sans doute possible. Elle n'aurait sûrement pas put se retenir de brûler cet arbre, alors un être vivant. Il n'y avait aucune différence en fait, à part sa composition corporelle. Elle devait faire de plus en plus attention. La petite rouquine devenait de plus en plus puissante.

"Cela voudrait-il dire, que tuer quelqu'un sans témoin, ce n'est pas important ? C'est sans doute la même chose, qu'un arbre qui tombe dans une forêt alors qu'il y a personne pour l'entendre. Il ne fait donc pas de bruit !"

Elenwë expliqua par la suite, qu'elle ne comptait pas côtoyer des personnes mauvaises. C'était très loin de de ses objectifs. Elle sourit amusée sur le fait, qu'il fallait faire des erreurs pour avancer dans la vie. Elle répondit à ce propos alors d'une phrase sur un ton qui se voulait presque innocent.

"Je ne vous conseillerais que trop d'en informer le juge qui m'a condamné. Je ne suis pas venue ici de mon plein gré."

Elenwë et sa dose de sarcasme passé, elle releva la tête droit devant elle. Au loin, on pouvait apercevoir le marché. Une foule dense se perdait au milieu de tables, produits divers, des couleurs et odeurs multiples. La jeune fille allait s'exaspérer sur ce lieu, mais quelque chose fit tilt dans sa tête. Il était certain que dans une ville si grande, il y avait certainement d'autres lieux de vente pour magicien. C'était certainement un teste de la part de l'elfe noir. La petite rouquine fronça les sourcils, avant de se redresser et d'afficher un visage souriant de manière politique.

Si c'était vraiment me cas, elle ne devait pas montrer qu'elle avait compris, afin de briller. Elenwë soupira légèrement en croisant ses mains dans le dos.

"Vous avez effectivement beaucoup à apprendre encore afin de devenir un parfait gentilhomme. Je vous guiderais si vous le souhaitez.

Ho et ne me voyez pas comme un professeur mais comme un instructeur. "

Elle sourit légèrement, ravi de sa nouvelle trouvaille sur le moment. Très fière, elle se redressa avançant d'un pas non chaland. Elenwë restait pas loin de son guide, elle ne comptait pas perdre ses bonnes habitudes au vu du marché. Elle se pencha et prit une voix interrogative, intéressée par la réponse.

"Tout le monde tutoie tout le monde dans cette cité ou c'est uniquement de votre fait ?"

Elle écouta la réponse avec attention. Après tout, il y avait peut-être d'autres habitudes dans la ville de la lumière. Il ne fallait pas prendre mal, si des humains barbares n'étaient pas encore assez éduqués.

"Je n'ai pas peur de vous perdre ! c'est juste impossible pour moi, comment voulez-vous que je vous suis dans une peuplade pareil. Ne me prenez pas pour une petite fille stupide. "

Elenwë fit rapidement un tour de tous ce qu'elle voudrait voir de ce marché humain. Elle chercha mentalement, comment le présenter de la meilleure façon.

"Il me faut voir évidemment un marchand magique. Je dois m'acheter des fluides de feu, le plus possible. Je dois monter en puissance rapidement. Je sais bien que cela est dangereux de boire trop de fluide d'un seul coup, mais je n'ai pas le temps d'attendre.

Il me faudrait également voir les produits d'importation elfique. C'est bien le seul matériel digne de ce nom ! Imaginé donc, on m'a volé une partie de ma garde-robe ! Je me vois alors amputer d'une grande part. "

Elenwë prit alors la tête d'une pauvre petite fille battue, le temps que James la voit en tout cas. Rajoutant par la suite qu'il lui faudrait également des maquillages et des parfums.

Achat au marché