L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 4 Jan 2013 19:32 
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Niwen venait de quitter le temple des plaisirs, une visite étrange mais instructive. Elle avait réussit à économiser quelques Yu pour s'acheter quelques objets intéressants. Qu'est-ce qui pourrait être à la fois utile et solide, à manger ? non, trop versatile, une dépense bien éphémère, cela n'allait pas. quelques parfins, onguents dont la plupart des femmes raffolaient ? La lyikor n'en voyait pas du tout l'utilité ou l'intérêt, très loin de ce genre de considérations. Elle n'avait pas trop d'idées, le mieux c'était encore d'aller au marcher, une place de commerce immense où beaucoup d'argent passer d'une main à l'autre. C'était l'air de rien que Niwen s'y dirigea, de multiples senteurs envahissaient ses narines, des épices, des bois précieux, des vêtements, du thé, des teintures diverses. Le choix était démentiel, la plupart des objets étaient largement trop chers pour les petits moyens de la louve. Elle soupira gravement fourrant ses mains dans ses poches trainant les pieds contre les pavés. La garde était présente en ces jours de marché, cela n'empêchait pas vraiment les voleurs de travailler, après tout c'était aussi leur jour.

Niwen avait débuté sa carrière sur ce même marché, il était facile de trouver de bonnes proies distraites, la possibilité de courir rapidement hors d'attente de la garde sans se poser de questions. Il fallait avoir simplement des jambes et une tête, les mains suivant facilement le reste vu qu'elles étaient solidement attachées et baladeuses. Peut-être d'ailleurs que la louve devrait remercier le vieux maître moins cruel que les autres qu'elle avait eus à ses débuts, grâce à lui, elle a appris à manier avec dextérité ses doigts griffus, ses mains et son corps animal taillé pour l'affrontement sanguinaire mais nécessaire pour la survie. Peut-être bien que sa musique est de cette qualité grâce à cet entraînement, mais n'allons pas trop loin tout de même, cette période avait été cruelle mais non sans enseignement.

La première chose que l'on devait savoir, c'était de bien choisir sa proie, il la fallait suffisamment riche mais pas trop histoire de ne pas tomber sur des gardes du corps, mais pas trop peu quand même, car cette personne défendrait sa bourse au péril de sa vie. Quelqu'un de faible, malade ou vieux, était une proie idéal pour commencer, pas très classe mais idéal. Un vieux grippe-sou qui gardait précieusement sa cassette remplit d'or, qui venait avec un valet exploiteur acheter quelques menus objets en râlant à chaque et discutant chaque prix.

La deuxième chose était la situation, un voleur se devait de savoir tout ce qui se passe autour de lui, analyser la situation à chaque instant, savoir quand et comment frapper pour que tout soit parfait. paraître innocent mais pas trop, user et abuser de son enfance, on passe tellement de chose à de joyeux bambins.

La dernière et la plus difficile, l'instinct, ça personne ne pouvait vous l'apprendre, c'était à vous à le développer comme un sixième sens. Tout un petit tas d'indices qui vous chuchotaient à l'oreille que c'était le moment. Comment expliquer cela ? C'était tout bonnement impossible.

Tout dans ses pensées, elle se retrouvait devant un marchand de vêtements avec de belles toilettes, beaucoup de femmes, elle n'avait aucunement envie d'acheter ni les moyens, mais cela la distrayait dans ses pensées. C'est à ce moment-là, que la louve sentit son vêtement se plisser légèrement en arrière, elle sourit légèrement, elle trouvait ça un tel honneur que d'être la cible d'un apprentie détrousseur de bourse. Elle lui laissa une chance afin de voir son niveau, mais il était débutant et hésitant. Au lieu de le prendre sur le fait et de provoquer sa fuite, Niwen avait envie d'une compagnie et de s'amuser un peu, dans un rapide réflexe, elle lui prit la main dans la sienne comme une grande sœur avec son petit frère.

"Mais ... je ... c'est pas ..."

Le petit garçon qui devait avoir dans les onze ans était totalement surpris, elle continua alors de chercher l'échoppe providentielle avec son nouveau compagnon de route. Il regardait vers sans aucun doute son ou ses complices, peut-être même qu'elle les connaissait. Niwen était toute souriante, totalement amusée par la situation au grand drame du petit voleur. Elle tourna sa tête vers lui, il se faisait traîner cherchant une échappatoire, désespéré. Elle prit alors la parole d'une voix fluette et distraite, le regardant à peine, donnant les mêmes leçons que lui avait enseignées.

"Allons allons, ne pleure pas, je vais te libérer bientôt, mais tu sais, il vaut mieux choisir de meilleure façon sa cible, ce n'est pas par ce que je suis une femme qui regarde des vêtements pour femmes que je peux les acheter, regarde mieux mes chausses, elles sont sales et trouées. Et puis je n'ai pas beaucoup d'argent non plus. Il ne faut pas faire de sentiment, même si tu me trouves étrange, que tu ne m'aimes pas, il ne faut pas me prendre nécessairement pour cible."

Un garde s'approcha alors du petit couple de jeunes qui semblait étrange, suspicieux, quelque chose n'allait pas dans la démarche, d'un côté ou de l'autre. Il s'adressa alors à Niwen qui paraissait plus adulte et responsable que l'autre gamin.

"Tout va bien mademoiselle ?"

Le visage du petit voleur devint blanc, complètement paniqué, il y avait de quoi remarqué. Il était avec une inconnue qui l'avait facilement arrêté dans son geste, en face d'un garde qui pouvait lui couper la main ou le mettre aux fers. Mais Niwen répondit alors le plus naturellement du monde en prenant son temps, elle se tourna lentement vers le petit garçon en s'accroupissant devant lui.

"Allons petit frère, dépêche-toi, tu dois aller faire les courses et rapidement revenir à la maison, je compte sur toi ! "

Puis elle sourit au garde qui était un brin étonné, elle hocha la tête simplement, souriant. Elle lâcha alors la main du petit voleur et le laissa libre devant cette situation, son regard était compréhensif, mais quelque part une menace planait. Il hocha la tête et s'enfuit dans la foule sans demander son reste. Niwen regarda le garde de la place du marché avec un sourire et continua sa route jusqu'à une boutique d'objets pour Mage de diverses natures. Il y avait de tout, partant de robe de mage hors de prix avec des capacités sûrement démentes. La louve n'en avait que faire d'ailleurs, c'était surtout très beau. Elle laissait filer ses doigts agiles le long des fins tissues, sous le regard attentif du vendeur. Niwen n'avait rien d'une utilisatrice de la magie, elle trouva cependant une magnifique capuche noire qui pourrait la couvrir totalement pour la pluie, la protéger un peu, cacher son identité. C'était à un prix abordable, cela lui plaisait beaucoup, le vendeur lui faisait évidemment de formidables compliments de son choix judicieux. Puis elle s'arrêta devant une vitrine avec différentes fioles de couleur, c'était bien évidemment des fluides magiques de diverses natures. Niwen trouvait ça si jolie, elle les regarda longuement, le vendeur commença à être inquiet de la voir flâner ainsi et se devait de la mettre en garde.

"Vous savez, ça sert aux magiciens à user des vents magiques, il faut bien choisir et il faut en avoir les capacités surtout ! Certains prenent même plusieurs mois pour choisir le bon, le plus utile, cela doit être mûrement réfléchi ! Et puis il ne faut pas en prendre trop d'un seul coup, ça peut être dangereux et avoir des effets secondaires."

Plutôt fier de sa bonne action, le marchand hocha la tête comme pour se dire qu'il avait fait sa bonne action de la journée plutôt que penser à seulement vendre. Mais Niwen n'avait absolument rien écouté, elle était subjuguée par les couleurs rayonnantes. Elle laissait sa main glisser en face de chaque fiole, une était bleu ciel magnifique, une autre rouge brûlant comme le soleil, encore une autre marron sombre qui tournait comme un petit vortex, puis elle s'arrêta devant la dernière. Elle était jaune et luisante à tout rompre, presque aveuglante, elle la trouvait magnifique, la liykor avait bien vu que c'était une sorte de potion, peut-être un tour de farce et attrape ? Peu importe, il lui fallait cette potion, c'était splendide, cela l'attirait d'une façon démente. Niwen posa alors sa bourse sur le comptoir.

"Je veux celle-là."

Le vendeur ne tenant pas accepta, tant pis après tout, il l'avait prévenu, ce n'était pas de sa faute la suite ! Elle prit le reste de sa petite monnaie et poursuivit sa route vers un coin de rue qu'elle connaissait bien, sur la route, elle bu la potion après l'avoir dévoré des yeux un long moment.

[[[hrp : achat d'un "capuchon noir en cuir" endu +2 à 74 Yu, d'un fluide de lumière 1 /16 soit 1 pm de lumière et utilisé ! ]]]


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Lun 4 Fév 2013 13:26 
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~ Dans une petite ruelle proche du marché, est située la boutique du Sieur Jobert Arkasin. L'enseigne de bois peinte indique sobrement : "Maison Arkasin". En ce lieu propre mais encombré, nombre de voyageurs viennent vendre les trouvailles intéressantes qu'ils ont pu faire au cours de leurs périples. ~


Louve était installée bien tranquillement dans l'arrière boutique, allongée sur des sacs de toiles. Elle lisait un essai époustouflant sur la vie du peuple des dunes. L'ouvrage avait été déposé, peu de temps auparavant, par un marin étranger et attendait un acquéreur avisé. La beauté de ces vers lointains faisait vibrer la jeune fille d'aise.

Les traditions ancestrales de ce peuple jugé archaïque, avaient toujours été transmises oralement. Pourtant, l'auteur de cet essai avait pris l'initiative de retranscrire certains de leurs contes initiatiques. Louve était captivée.

...
Le désert est toute vie et la vie est chemin,
Qui prend le temps d'écouter le chant de la terre,
Trouvera son intention et les cadeaux de l'univers.

Etait un jeune homme qui refusait l'autorité de son père et rendait grâce à la paresse.
La tribu réunie l'enjoignit d'ouvrir son esprit et de vivre au son de la terre. Pourtant le jeune homme restait aussi glacé que la nuit d'hiver. Nul travail n'était à la hauteur de ses espérances et il renâclait à rendre grâce aux repas bienvenus que lui prodiguait sa mère.

Un jour, la tribu prit la grave décision de l'abandonner au cours de la nuit, pendant son sommeil, au creux d'une caverne de pierre. Peut-être trouverait-il là l'essentiel qu'il ne pouvait acquérir par la simple présence des siens.

Au levé du jour, le jeune homme se retrouva seul face à l'univers. Un foyer éteint l'attendait à son réveil et le froid le surprit. Il chercha sa mère et ses frères pour alimenter les braises envolées. Mais aucune aide ne pouvait plus le sauver.

Il courut jusqu'à l'entrée de la caverne et chercha désespérément la trace des siens. L'horizon était vide et une immense détresse l'envahit.
...


Alors que Louve était plongée dans sa rêverie, le carillon retentit. La jeune fille sursauta et se mit d'un bond sur ses pieds. Elle attrapa le balai qu'elle avait négligemment jeté dans un coin et se mit à balayer frénétiquement le sol. Bien lui en prit, le Sieur Arkasin passant tout aussitôt sa tête par l'embrasure de la vieille porte en bois.

" Alouwv, presse-toi donc d'amener la commande de Messire Gargan ! La boîte bleue que nous avons reçue la semaine passée, ..."

"Oui, Messire ! Tout de suite..."

Louve se dirigea vers l'étagère située le long du mur du fond et se plaça sur la pointe des pieds pour saisir une boîte bleue et allongée. Elle était légère et Louve ne put s'empêcher d'en vérifier le contenu. Plusieurs fois ces derniers jours, elle avait ouvert la boîte et caressé le bois du précieux instrument. La splendide flûte en bois d'érable rouge était à sa place.

La jeune fille regretta de n'avoir pu trouvé un moment pour l'essayer. D'après son vendeur, elle provenait d'une petite ville nommée Shory et avait été taillée par de petits êtres rustauds. Louve aurait aimé entendre quelqu'un jouer de cet instrument. Mais il était à présent trop tard.

Dut-elle faire des heures supplémentaires, elle se promit de ne pas laisser passer sa chance une prochaine fois. Peut-être aurait-elle pu l'emprunter une soirée...

"Louuuuve ! Qu'est-ce que tu fabriques, sacré nom d'une couronne ? Messire Gargan à, autre chose à faire qu'attendre ton bon vouloir ! ... Je ne sais pas ce qui me... Enfin... Le petit personnel n'est plus ce qu'il était... Toutes mes excuses, Messire... "

Louve se dépêcha de regagner la boutique avec le précieux paquet et le déposa sur le comptoir. Le regard courroucé de son patron la fit s'abstenir de tout commentaire. Le visiteur regarda la jeune fille d'un air dédaigneux et ne lui accorda plus ensuite aucune attention. Durant la transaction, cette dernière se fit vite oublier et repartit discrètement vers l'arrière boutique.

Mais sitôt l'acheteur parti, Sire Arkasin se mit à tonner : "Alouwv ! Tu es désespérante ! Comment fais-tu pour être aussi empotée ? Ta tâche principale est de maintenir la remise propre et les étagères en ordres ! Et même ça, tu n'y arrives pas...

Si ton père n'était pas à mon service depuis autant de loyales années, il y a longtemps que je t'aurais fichue à la porte ! A se demander pourquoi ton père à tenu à tes études de commerce...

Et mon fils qui s'est entiché de toi ! J'espère au moins que tu lui feras de beaux enfants, à mon Edgaer ! Et prions les cieux qu'ils n'héritent pas de ta lenteur et de ta paresse... Éduquez des enfants, qu'ils disaient... Éduquez-les, ils vous le rendront !... "


Sire Arkasin continua de grommeler dans sa barbe encore quelques temps. Louve baissait les yeux et évitait de contredire son futur beau-père, sachant éperdument qu'aucune excuse ne trouverait grâce à ses yeux. Pourtant, la colère fendait son sein et elle avait du mal à se contenir.

Se plongeant dans ses pensées, elle réussit cependant à s'envoler vers le désert. Elle y retrouva la caverne où le jeune homme n'avait plus que le vent et le silence pour compagnons d'infortunes.

Mais bien vite, la voix tonitruante de son patron l'interrompit. Levant les yeux au ciel, il s'exclama :"Louve ! Tu ne m'écoutes de nouveau plus ! Bon, ça suffit pour aujourd'hui ! Rentre te faire belle, que tu serves au moins à ça. Je te rappelle que tes parents et toi venez dîner à la maison ce soir. Que mon fils te trouve présentable !"

Disant cela, Sire Arkasin retourna vers les parchemins qui l'attendaient sur le comptoir de la boutique.

Les yeux et le coeur de Louve se mirent à brûler de rage et de peine. Mais, se contenant du mieux qu'elle pouvait, elle ôta son tablier gris et l'accrocha dans un coin. Puis, le teint pigmenté de rouge, elle revint à l'avant du magasin et salua Sire Arkasin.

"A ce soir, Messire."

"A ce soir ! Et soit présentable !"

Louve passa la porte et ne put s'empêcher de la claquer en sortant. Le carillon émit un son étrange, mais la jeune fille s'éloigna à grands pas sans y prêter plus d'attention. La rage bouillonnait en elle.


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 16 Fév 2013 22:20 
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Quelques jours passèrent, mais Louve n'arrivait pas à se remettre des émotions que cette longue soirée en compagnie de la famille Arkasin avait suscitées. Ses parents fabuleusement conquis, n'eurent de cesse de lui venter les mérites d'Edgaer. Et de remarquer que malgré son embonpoint, il ferait un gendre idéal.

Cependant, Louve n'en démordait pas, Edgaer était un porc gras, éduqué dans l’opulence. Il la dégoûtait au plus au point et s'imaginer mariée à cet homme, la plongeait dans un profond état de mélancolie. La jeune fille était consciente que ses parents voulaient son bien, mais pour une fois, elle aurait juste aimé dire non.

Sa mère, un peu plus compréhensive lui avait longuement expliqué qu'elle n'avait pas choisi son père. Qu'il y avait d'autres garçons qui lui plaisaient à l'époque. Mais qu'avec le recul, elle avait fini par apprécier les qualités de son mari. Et puis, les autres n'étaient pas tous devenus de bons pères de famille, loin sans faut. Son père, lui même, lui répéta mille fois qu'Edgaer apporterait richesse et confort à leur famille. Qu'il saurait prendre soin d'elle et de leurs enfants, que ceux-ci recevraient une bonne éducation.

Pourtant, Louve avait juste envie de pleurer quand elle en entendait parler. Elle s'enfermait de plus en plus souvent dans sa chambre et restait sur son lit sans bouger. Elle se demandait si sa vie se résumait à cela, à épouser un mari qu'elle trouvait répugnant, à faire des enfants et à répéter les mêmes schémas que ses parents.

Tout en faisant ses emplettes sur le marché, Louve était à nouveau plongée dans de sombres pensées. Elle acheta les légumes et les divers produits destinés à la maisonnée, puis, reprit la monnaie sans même la vérifier.

C'est alors que soudain, elle sentit que quelqu'un l'attrapait par la taille et la soulevait. Elle se retourna vivement, prête à frapper et tomba nez à nez avec un grand brun costaud qui avait un sourire jusqu'aux oreilles.

Les cheveux en bataille, une vieille chemise jaunie, un pantalon de toile bleue élimé, la jeune femme connaissait bien cette grande silhouette.

"Ahahah ! Alors, Louvette ! On fait ses courses ?"

"Friisss ! Mais qu'est-ce que tu fiches ici ?", demanda Louve, toute heureuse de le voir.

"Ben, moi aussi, j'fais mes courses ! Faut qu'je mange !".
Friss éclata d'un grand rire, comme s'il s'était s'agit d'une évidence. Ses dents blanches contrastaient avec son teint halé. Et ses yeux rieurs en disaient long sur le plaisir qu'il avait à avoir surpris Louve.

"Vous n'avez pas un cuistot, sur votre rafiot ?"

"Ah si, mais là, on est à quai, alors, c'est un peu chacun pour ses cou... Enfin, un peu chacun pour soi, quoi. Et toi ? Qu'est-ce que tu trafiques dans le coin, vieille canaille ?"

Louve lui présenta son panier de commissions en levant les yeux au ciel. Tout en se faisant, elle eut le temps de penser que sa mise n'était sans doute pas des plus à son avantage. Du coup, elle enleva prestement le fichu de tissu qui couvrait ses cheveux, et s'en fit un catogan. Puis, elle reprit rassérénée :
"Ben oui, nous on est toujours à quai. Du coup, c'est tous les jours qu'il faut penser à manger..."

"Baah, te plains pas va ! Si tu voyais ce qu'ils nous servent en mer, tu serais contente de pouvoir manger ta propre tambouille."

Friss esquissa une moue pas croyable et Louve sentit une sorte d'engourdissement l'envahir. Elle était perdue dans son regard rieur et n'arrivait plus à s'en détacher. Elle n'arrivait plus à mettre ses idées en place et détourna le regard vers l'autre bout du marché.

Le jeune homme, semblant soudain un peu gêné, se mit à se dandiner d'un pied sur l'autre, puis, il ajouta : "Bon, ben... C'est pas tout ça, faut qu'j'y aille moi. A une prochaine, Louvette !"

"Ah, ben ... A une prochaine, alors. On ne se sera pas vus longtemps. Ça me manque le temps où on courait les docks ensemble."

Friss lui rendit son sourire et reculant dans la foule, il lui lança : "T'as qu'à venir boire un verre à la Taverne du Paladin. J'y serai ce soir. On fête notre retour avec des camarades. T'es la bienvenue !"

Louve n'eut pas le temps de répondre, qu'il avait déjà disparu dans la foule. Soulevant son panier bien rempli, elle repartit en direction de la maison familiale. Dommage qu'Edgaer ne ressemble pas plus à Friss, se disait Louve, tout serait bien plus simple.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mer 13 Mar 2013 23:01 
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Message PNJ pour Elenwë


James prit la direction des étalages les plus proches captant quand même une partie de ton discours. Il ne nota que les choses auxquelles il avait envie de répondre.

- "Tuer quelqu'un t'enlève une partie de l'âme, certaines personnes sont nés pour tuer des gens comme les soldats ou les shaakts à mon grand déplaisir. N'oublie pas qu'il ne faut pas inverser les rôles ici, jamais tu ne seras mon instructeur ma très jeune apprentie."

Il releva la plus importante concernant tes futurs achats.

- "Ne t'inquiète pas j'ai pensé à tout mais j'ai d'abord besoin d'acheter quelque chose de particulier."

Il montra une tunique sur un étalage, confia quelques yus au vendeur et récupéra son achat. Il alla ensuite vers l'étalage suivant qui semblait plus fourni en terme d'objets de magie.

- "Fais ton choix Elenwë, il t'appartient mais n'oublie pas que ta magie est balbutiante. Il vaut mieux plusieurs petites ingestion qu'une très grosse car tu risques de perdre connaissance au moment où le fluide touchera tes lèvres."

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 14 Mar 2013 18:48 
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Le petit couple petit arrivait au marché. Il y avait une multitude de personnes, qui allaient et venaient dans tous les sens. Elenwë n'aimait pas cet endroit, tout le monde se bousculait, se poussait, brayait. Quel manque d'éducation pensa la petite fille. Elle tentait de suivre James, mais c'était difficile. Elle commençait à s'énerver en donnant des coups d'épaule en rouspétant. Elle essayait de se frayer un chemin avec difficulté. Elle se sentait complètement ignorée due à son jeune âge, cela la frustrait complètement.

"Dégagez de ma route ! Heho ! Je suis là ! Arrêtez de me marcher dessus."

Elle soupirait fortement agacé par la situation. Jamais elle ne c'était mise dans ce genre de conjonctures, tout ce qu'elle espérait c'était de voir arriver un carrosse et les servants qui allaient avec. Mais rien, la rue était toujours comme une sorte de fleuve en crue. Tout allait très vite, trop vite. Il emportait tout sur son passage, femmes et enfants. Elenwë était en plein dedans, essayant de ne pas se noyer.

Ce fut tant bien que mal, qu'Elenwë suivait James le collant au train au bout d'un moment. Elle lui répondit alors à la réflexion qu'elle ne serait jamais son instructeur. Elle aimait bien cette idée, quel beau pied-de-nez du destin se serait. Elle parlait d'une voix sûre d'elle, qui se voulait impérieuse, voire théâtrale.

"Vous savez James, je suis une génie, ce n'est pas à discussion. Je vais par conséquent augmenter en puissance très rapidement et en capacités. Je suis une elfe, donc je vais vivre longtemps. En toute logique, j'aurais tout le temps nécessaire pour que vous puissiez voir mon apogée."

Elenwë ne voyait pas du tout le problème dans cette phrase. Tout était déjà planifié à l'avance dans sa tête, elle se retenait de donner des dates approximatives. Puis une inquiétude grandissait en elle, elle la déguisa en questionnement. Il n'était pas question de montrer une quelconque faiblesse.

"Et à votre avis, suis-je née pour tuer ? Comment le sait on ? Quelle serait ma destinée ? On pourrait aller voir une vraie diseuse de bonnes aventures pour le savoir ?"

Elle se posait réellement la question. La petite rouquine espérait une réponse comme quoi elle était faite pour la paix, pour faire de grandes choses qui feraient avancer le monde. Elle écouta avec soin sa réponse, après sa phrase sarcastique, il allait peut-être mal le prendre. Elle suivit ensuite aveuglement James dans ce labyrinthe de chair.

Ils firent une courte halte à un magasin de vêtements. Étrangement, Elenwë ne voyait pas son protecteur passer du temps dans les magasins pour se demander si ces bottes se mariaient bien avec ce pantalon.

(Mais pourquoi achète-t-il une tunique si petite pour lui ? Ne me dites pas que c'est une mode humaine de cette ville. Pitié !)

Elle regarda en l'air un court instant comme pour chercher une réponse divine. La jeune elfe blanche n'était pas très dévot, elle était sans doute trop jeune pour se poser des questions ésotériques. La tunique avait quelque chose de féminin, il y avait un très léger décolleté plus pour la beauté de la bonne coupe que pour montrer un centimètre de peau. Elle était blanche avec des boutons de nacre, le tissu était de bonne factures. Elle eut à peine le temps de chercher une jolie tenue qui ressemblait un tant soit peu à quelque chose d'elfique, que James repartait déjà. Il ne fallait pas le perdre de vue, la petite rouquine était bien incapable de retrouver son chemin dans cette grande ville.

Ils arrivèrent alors à un étal encore plus intéressant que le précédent. Tout ou presque devait être magique, des armes, bijoux, potions et autres herbes. C'était un endroit divin, elle effleurait de ses doigts quelques objets sous le regard souriant du marchand.

( Je ne connais pas les protocoles pour commencer une transaction. À sa tête, il doit attendre quelque chose c'est certain. Bon ... essayons une bonne approche.)

Elenwë pinça ses lèvres menues, elle hésita sur la meilleure approche. Elle prit le choix d'une communication avec un étranger. C'était comme si elle s'adressait à un homme ne comprenant pas la langue. Elle parlait lentement en détachant chaque mot, cela lui donnait également plus de temps pour réfléchir.

"Ola marchand ! Je souhaiterai ouvrir une négociation commerciale équitable avec vous."

"Ben dis-moi ce que tu veux petite."
Répondit alors tout naturellement le marchand, il se demandait ce qui lui arrivait à celle-là.

Elenwë fut décontenancée par une réponse si simple à une demande si importante, on parlait tout de même d'une énorme fortune, près de trois cents yus. Du moins pour elle, la petite fille faisait certes partie d'une famille riche, mais elle n'avait pas entre les mains de grosses sommes. Elle laissait ça aux autres, tout se faisait à distance pour elle. Elle prit alors une voix plus normale pour continuer la discussion.

"Il me faudrait des fluides de feu, en grosse quantité."

Pour seule réaction, le marchand tendit sa main vers la gamine elfe blanche et lui frotta les cheveux amicalement, comme le ferait un père humain.

"Tu es mignonne, tu me rappelles ma fille. Alors comme ça, on veut faire de la magie de feu, ça peut être très dangereux tu sais."

Elenwë était totalement surprise, comment quelqu'un pouvait la traité ainsi. Elle était noble, riche, et certainement pas une débutante. La petite fille était tellement sous le choc qu'elle n'arrivait pas à s'énerver. Elle ne put même pas se retenir d'ouvrir légèrement la bouche avant de se reprendre. la petite rouquine se frottant les arêtes de son nez, en plissant les yeux. Elle reprit calmement en sortant sa bourse. Ce marchand était spécial, mais elle connaissait l'avidité naturelle des humains. Afin d'être certain de se faire comprendre, elle montra cinq doigts devant le marchand.

"Je veux cinq fioles de fluide de feu. "

Elle parla étonnement d'une manière très calme. Elenwë lui lança la bourse sur le comptoir histoire d'en finir, décidément elle ne comprenait rien à ces transactions. Le marchand prit alors ce qu'elle devait, ni plus ni moins. La jeune elfe ne chercha pas une seule seconde à compter les pièces. Elle n'avait pas pensé à la possibilité d'une fourberie quelconque.

Elle regarda alors aussi discrètement que possible James sur le côté, elle avait espéré qu'il soit occupé. Elle se penchait discrètement en faisant un signe vers le marchand. Tous deux se rapprochèrent, puis Elenwë chuchote doucement en le regardant droit dans les yeux.

"Je souhaiterais acheter du fond de teint couleur carmin"

"Ho je vois, on veut faire la grande !"

Répondit alors sur le même ton le marchand avec un clin d'œil. Il semblait jouer le jeu, amusé par l'idée. Elenwë quant à elle leva un sourcil ne comprenant pas du tout. Pour la noble elfe blanche, elle était déjà grande. Un brin blasée, elle répondit un peu fatiguer de cette réaction.

"C'est cela .... c'est cela..
"


"Ne t'en fais pas, je ne dirais rien à ton papa."

Le marchand malicieux de cette fourberie allait expliquer à la jeune fille qu'il n'avait malheureusement pas de maquillage dans sa boutique. Mais Elenwë ne put se retenir de lui crier dessus comme elle en avait le secret. Comment un être vivant aurait pu imaginer qu'un elfe noir ait un enfant elfe blanc. C'était une infamie grotesque qu'elle devait corriger immédiatement, son honneur était en jeu.

"James mon père ?! Mais vous nous avez bien regardés !"

Elle se montra puis son instructeur à tour de rôle vivement. Le marchand le prit mal, lui qui faisait un effort à cet aparté discret, il était plutôt vexé de se faire crier dessus. Il croisa les bras et parla légèrement plus fort que d'habitude.

"Bon et bien puisque c'est comme ça, pas de maquillage ma grande !"

Soudain, Elenwë réalisa que le côté discrétion était certainement à revoir. Elle savait qu'elle était totalement grillée par James. Quelle réaction pouvait-il avoir après cela.

[[Hrp : achat de 5 potion 1 /16 de l’élément du feu, coût total : 250 Yu ! merci d'avance]]


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 9 Avr 2013 09:50 
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La matinée était à peine entamée, et le voile brumeux de l'aurore se déchirait avec peine sur la place du marché. En y prêtant l'oreille, on aurait pu entendre quelques volets claquer, les chats errant poursuivre les rats qui se faufilaient entre les pavés inégaux des ruelles, jusqu'à se glisser dans un avaloir ou dans l'interstice d'un mur lézardé. On aurait pu également apercevoir les quelques oiseaux sortir de leurs nids à flanc de cheminée pour venir grappiller les restes de nourriture abandonnés par les marchands.
Mais à Kendra Kâr, la place du marché bouillonne bien avant l'aurore, et les marchands venu de tous horizons s'entassent tant bien que mal pour avoir leur échoppe proche d'une entrée, et captiver ainsi le plus de badauds et de passants possible, pouvoir leur revendre leur camelote a prix d'or, et ainsi pouvoir mettre suffisamment de Yus de coté pour manger le soir, peut être même regarnir leur échoppe pour le lendemain, avec d'avantage de marchandise sans valeur, ou même volée.

C'est dans cette atmosphère bruyante et brouillonne, où des centaines de personnes hélant le tout venant recouvrent péniblement une centaine d'autre s'envoyant une ribambelle d'insultes pour une charrette qui bloque la route ou une échoppe qui déborde de l'espace prévu, que notre caravane arriva, tant bien que mal, à se trouver une place libre, dans un recoin de la place où les rayons du soleil ne parviendraient sans doute pas à dépasser les cimes des hauts toits des bâtisses.

Faisant placer les chariots en cercle, Anatol s'assura d'avoir un espace suffisamment grand que pour y installer sa foire au bestiaux. Il envoya son comparse Marigus, une bourse à la main, soudoyer quelques gamins des rues, pour qu'ils aillent répandre la nouvelle à travers les nombreuses rues peuplées de la cité:

"La fabuleuse caravane des bêtes magiques d'Anatol est en ville ! Venez observer des bêtes sauvage de près ! Venez nourrir des monstres étranges et voir les tours de dressage de Marigus de Magnifique ! "

L'idée était simple. Attendre que les passant viennent dépenser quelques Yus pour donner un morceau de viande séchée ou une croute de pain à des animaux au poil terni par la captivité et la malnutrition.

Lugburz attendait quant à lui paisiblement dans sa cage. Il espérait pouvoir bientôt en sortir et se dégourdir les racines.


(((HRP : Je suis à la recherche de joueurs pour un rp libre à plusieurs mains )))

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mer 10 Avr 2013 09:54 
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Il ne fallu pas longtemps pour que les premiers curieux s'approchent du cercle de chariots. Y prêtant d'abord un oeil distrait, l'un ou l'autre eu tôt fait de ralentir, observer les bêtes en cages, et de boucher les maigres passages du marché où les passants se faufilent et se bousculent frénétiquement pour avancer, donnant une impression d'agitation générale d'un ruisseau de montagne.

Les ralentissements de la foule menèrent rapidement à un petit attroupement, quelques enfants lâchaient la main de leur mère pour se faufiler entre les capes et les guenilles, et approcher tant bien que mal les bêtes dont on leur avait déjà parlé, mais qu'ils n'avaient jamais pu observer, eux qui n'avaient jamais mis un pied en dehors de la cité.

Anatol se frottait les main, préparant sur un tonneau à l'entrée du cercle deux sacs de toile, l'un remplie de céréales séchées, et l'autre de lambeau de viande fumée et salée, mais dont la couleur et l'odeur ne poussaient pas à la confiance.

"Maman, on peut aller voir les animaux?!"
"Non Podyf, tu vas attraper des maladies, et tu sais bien que ca coute cher de t'amener au temple de Gaia ! On rentre ! Tu vas aider ton père à fendre le bois pour le feu."
"Mais mamaaaaaan"

Tiraillant les jupes sales de leurs mères, les marmots étaient les premiers séduits par la foire du marché. L'humain grisonnant, toujours à l'écoute et aux aguets du prochain nigaud à plumer sauta rapidement sur l'occasion.

"Allons allons mes seigneurs, damoiseaux et damoiselles, approchez approchez ! Et venez voir de vos yeux, sans risquer votre peau, d'autentiques bêtes sauvages ! Pas la peine de parcourir le continent entier, tout ce que vous pourrez voir et ce que vous auriez vu se trouve chez Anatol ! Des milliers de lieues et des efforts colossaux par mon équipe de traqueurs et moi même pour vous ramener ces merveilles !"

La marmaille piétinait de plus belle, tandis que la foule grossissait petit à petit et murmurait de ci de là.

" Pour un malheureux petit Yus, venez approcher tigres et grizzlys, bêtes curieuses et oiseaux exotiques ! Venez leur donner à manger ! "

Un garçon d'une dizaine d'année et son père, un marchand à la vie relativement confortable se trouvaient au milieu de la foule. Le jeunot, aux boucles brunes et à la tenue bien propre suivait une éducation à la maison, et reconnaissait grâce aux livres que son père possédait, la pluspart des animaux qu'Anatol montrait dans ses cages. Il avait jeté son dévolu sur la Moutarie, dont le poil lui semblait étrangement grisâtre, comparé aux boucles dorées dessinées dans les livres.

"Père, puis-je aller voir la Moutarie et lui donner à manger?"
"Très bien, voila une pièce. Mais ne te laisse pas attraper par ce sacripan, il ne m'inspire aucune confiance. Ne lui donne qu'après."

Le préadolescent s'approchait, les yeux pétillaient d'avance à l'idée de pouvoir caresser les bêtes dont il avait rêvé tant de nuits en serrant très fort le guide de la Faune de son père, espérant qu'un jour celui ci aurait moins de travail et pourrait l'emmener dans la campagne ou à la chasse.
Arrivé à la hauteur d'Anatol, ses mains étaient rougies et ses veines saillantes, tant il serait fort la pièce que son père lui avait donnée, anxieux de rencontrer de près son animal préféré.

"Ah ! Bonjour mon petit ! Qu'est ce qui te ferait plaisir? Tu veux voir le grizzly? Non? Hmm Je sais ce qu'il te faut ! Que pense tu de ce gigantesque volatile? Hein? Tu connais son nom ? Allez dis moi, qu'est ce que tu veux voir? Ca ne coute qu'un Yus !"

Les affaires commençaient pour Anatol.

"Je euh.. j... euh. La mou.. Moutarie ? S'il vous plait"

Le gamin tremblotait en tendant la pièce, faisant fit des conseils de son père.

"Ah, mais c'est parfait ! Tu as quelque chose à lui donner à manger? Non, rien du tout? Ho, mais ne t'inquiète pas ! Pour un autre yus, tu peux avoir une poignée de céréales à lui donner !"

La petite tête aux boucles brunes se mis à rougir, et a chercher son père frénétiquement du regard. Il n'avait qu'une pièce sur lui et ne savait plus où se mettre. Il voulait pourtant tant voir les bêtes de la foire ! Voyant la détresse de son fils, le père s'approcha de l'escroc, sentant venir une arnaque.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mer 10 Avr 2013 12:00 
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Un peu plus loin sur la place au marché, Migon, un semi elfe aux joues creusée et à la peau labourée par une galle mal soignée, se pavanait, pour la premiere fois depuis des années, et portait haut son menton, cherchant a toiser tout le monde de haut, malgré sa taille en dessous de la moyenne. Ce matin, son supérieur à la milice lui a enfin remis son gambison aux armes de Kendra-Kâr. Ses semaines de formation étaient achevées et il était temps qu'il circule en ville pour faire reignier l'ordre et la sécurité parmi les petites gens. Migon s'était engagé dans la milice pour deux choses. Avoir à manger gratuitement, et pouvoir séduire jeunes filles, pour enfin se trouver une épouse qui lui donnerai une descendance.

De retour à la foire au bestiaux, le ton montait au milieu de la foule.

Le cercle des passant ne se situait plus autour des cages, mais autour d'Anatol et du marchand, qui l'avait empoigné sans aucune délicatesse par le col.

"Sale campagnard ! Escroc ! Pour qui tu te prends de terroriser ainsi des gamins? Mon fils t'as donné un yus, maintenant tu vas lui montrer tes sales bêtes malades, ou je fais appeler la garde ! Je suis certain que tu n'as aucune autorisation pour être la, hein? Je me trompe? Sale rapace."

Des goutes de sueur perlaient dans le dos d'Anatol qui, bien qu'il avait déjà essuyé quelques bagarres avec des clients mécontents, n'était pas rassuré à l'idée de voir apparaitre les autorités. Il est vrai que dans les grandes cités, tout le monde ne peut pas étaler son échoppe sans aucun contrôle. Des taxes, un bureau du commerce, ce n'était d'habitude pas le problème des petites villages qu'Anatol mettait à sac. Peut être s'était il frotté à trop fort pour lui? Peut être aurait il du continuer à vivre de petites rapines sans danger dans la compagne?
Il etait trop tard pour faire demi-tour de toute façon, et il saurait bien vite ce qui allait se passer.
Il articula difficilement.

"Mais bien sur mon bon seigneur, pas la peine de s'énerver ! Bien sur que votre charmant banbin peut aller voir notre sublime moutarie ! Tiens mon petit, voila une poignée de graine pour toi ! Offert par la maison !"

Il fourra maladroitement de l'avoine dans la main du petit, en étalant la moitié sur les pavés, au grand régal des rats du coin. Le fils du marchand regardait toujours les deux adultes qui s'empoignaient, prêts à se sauter à la gorge, d'un air dubitatif. Il ne voulait pas que l'on fasse du mal à son père, mais il voulait vraiment voir la moutarie. La tripartite resta donc ainsi pendant d'interminable secondes, jugeant et jaugeant les autres.

Dans la foule, les murmures épars s'étaient transformé en brouhaha, et le brouhaha allait bientôt devenir un vacarme. La marmaille voulait toujours voir les animaux et s'en fichaient de voir des grands qui se bagarrent. Dans les rues de Kendra-Kar, ils en croisent tous les jours.

"Hé, mon fils aussi veut voir les animaux ! C'est pas bientôt fini ! "
"Ouais ! Qu'il dégage le bourgeois ! On veut voir le grizzly !"
"Maman, on peut aller voir les noiseaux?"

Soudain, venue de nulle part, une tomate plus que mûre s'écrasa sur la nuque d'Anatol, éclaboussant le gamin et le marchand par la même occasion. La chaire molle qui coulait sur sa tunique et dans son dos le poussèrent à bout. Il balanca un crochet du droit de tout son poids à la figure du marchand, qui avait détourné son regard, dubitatif, à la recherche de l'origine du projectile fruitier.

Anatol bascula en avant, déséquilibré par l'élan qui avait mis dans son coup. Un bruit mat des os qui s'entrechoquent et des articulations qui craquent se fit entendre, juste avant que le marchand ne crache une belle quantité de sang à travers ses dents. Un instant plus tard, il avait la figure étalée sur les pavés, et Anatol était étalé au dessus de lui, tout aussi sonné et surpris de la violence du coup qu'il venait de porter.

Le gamin se mit à hurler.

"PAPAAAAAAAAAAAAAA !!!!"

La foule était abasourdie, silencieuse, et le cri du gamin résonna suffisamment fort pour que Migon, notre milicien paradeur, s'en accoure vers la foule, la main sur la garde de son épée, pret à sauver la veuve et l'orphelin, devenir célèbre et aclamé de tous. Il voulait en découdre. Il voulait montrer qui est le chef. Aujourd'hui, on allait le respecter.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mer 10 Avr 2013 14:27 
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Lorsque Migon arriva sur place, il se retrouva en face d'une scène des plus pathétiques. Deux hommes sonnés étaient à quatre pattes, tentant péniblement de se relever avant l'autre, pour ne pas perdre la face, tandis qu'un gamin, la morve au nez, pleurait toute les larmes de son corps.

Derrière, les animaux s'agitaient, les félins montraient les dents tandis que le grizzly bombait déjà le torse tant qu'il le pouvait dans sa minuscule cage.

C'est cet instant que Marigus le hobbit choisit pour réapparaitre à travers la foule, sa bourse vidée par les gamins partis faire la criée, et l'air renfrogné à la vue de la pénible situation dans laquelle son associé s'était encore fourré. Ils en avaient discuté longuement d'éviter les villes, il savait que les gens étaient moins peureux, et que ca leur attirerait des ennuis. Il préférait les petits villages paisibles, où au moins, personne ne le dérangerait pendant sa sieste. Encore une fois, il allait incomber à la diplomatie légendaire du hobbit de tout régler. Ses paroles mielleuses et sa petite stature l'avaient fréquemment sorti de passes difficiles.

"Eh beh alors mes bons amis ! Ce n'est pas la une belle façon de régler un différent ! Je sais que vous ne vous êtes pas vu depuis longtemps, mais ne pourriez vous pas oublier ce défi stupide?"

Le hobbit se retourna vers le milicien Migon, et lui décocha un large sourire.

"Vous voyez mon bon seigneur, ces deux la se connaisse depuis... Houla, aussi longtemps que je m'en souvienne ! Pour sur ! Comme cul et chemise ils sont ! Mais je crois qu'ils n'ont pas toute leur tête. Il y a des années, ils ont fait un pari stupide. Et si l'un d'entre eux parvenait à surprendre l'autre sans se faire remarquer lorsqu'il se rencontrent, il avait le droit de lui coller un coup de poing. Oui je sais, c'est un peu bête, mais bon, vous savez, les paris stupide que font les humains dans les tavernes hein ! Vous comprenez hein ! Ils ne sont pas comme nous ces humains, de vrais sauvages ! "

Il pointa d'un air goguenard vers les oreilles de semi-elfe du milicien et vers sa panse de hobbit, comme pour montrer que leur différence de race leur donnait une supériorité intellectuelle par rapport aux humains.

Entre temps, deux autres miliciens qui parcouraient le marché étaient venu flanquer Migon à droite et à gauche. Ce dernier, déçu par l'histoire du hobbit, mais cherchant toujours à pouvoir faire des prouesses, essaya de trouver la petite bête. Quelque chose était louche dans l'histoire de Marigus.

"Et ce gamin la? C'est à qui? Pourquoi il pleure? C'est quoi toutes ces bestioles? Vous avez un permis?"

Les deux adversaires, entre temps, s'étaient relevés, massant poings et visage endoloris.
Le hobbit bégayait, pour gagner du temps il tapota sur l'épaule de son comparse, comme pour le remettre de ses émotions. Discrètement, il lui asséna un coup de talon sur la botte, pour l'inviter à rentrer dans son jeu.


"Eh beh ca pour sur, c'était un sacré coup ! Regarde Anatol, même la milice est venue ! Tu aurais quand meme pu faire un peu attention. Je t'ai dis que ce pari stupide avec ton ami allais trop loin."

Grogui, Anatol hocha péniblement de la tête en maugréant. Il savait qu'il devait trouver rapidement une solution pour baratiner ces gardes, ou bien il se ferait jeter hors de la ville en moins de deux, voir pire, saisir ses animaux. Voler son gagne pain. Il ne pouvait pas permettre ca.
Le marchand, récupérant peu à peu ses esprit, et crachant au sol une pré-molaire fendue en deux, ré empoigna immédiatement le vieux dresseur bedonnant.

"Ordure ! Garde ! C'est un escroc ! Il a volé mon fils ! Il m'a attaqué ! "


Pour Migon, l'heure de la gloire venait de sonner. Il s'interposa puissamment entre les deux hommes, les agrippant tout deux par le col. Les deux autres miliciens observaient la foule, la main sur le glaive. Celle ci était en furie, et hurlait des ordres sanguinaires à tout va.

"Démoli le ! Vas y !"
"Tirer vous de la ! "
"Casse lui la gueule ! Donne le a bouffer aux ours !"

Le ton montait rapidement, et les deux hommes moulinaient frénétiquement des bras, cherchant à agripper l'autre et lui jeter des coups de pieds. Les animaux étaient de plus en plus agités, ils tournaient en rond derriere leurs barreaux de métal, furieux de ne pas pouvoir gouter eux même au sang qui barbouillait le visage du marchand.
Lugburz s'était recroquevillé dans un coin de sa cage, cherchant à se cacher les yeux tant qu'il le pouvait. Son crane lui faisait affreusement mal. Pourquoi est ce que les gens crient? Pourquoi ils se font du mal? Il ne comprenait pas.

De l'autre côté de la foire, Nini-La-crasse, un gamin des rues, n'avait pas perdu une miette du spectacle, couché à terre sous l'un des chariots, il avait rapidement compris l'astuce pour ne pas devoir payer et se rapprocher des animaux. Lorsque la bagarre repris entre le marchand, le dresseur et la milice, il profita de l'occasion pour se trainer sous la cariole, ne prêtant guère attention à la gadoue dans laquelle il pataugeait. Cela faisait un moment qu'il lorgnait sur le sac de céréales et de viande séchée. Pour un crève la faim comme lui, tant de nourriture sans surveillance était une aubaine.

Mais il n'était pas le seul à avoir faim. Du coin de l'oeil, le grizzly avait vu arriver le minuscule petit être rose et brun, dont la chair semblait suffisamment mole et fragile pour faire une proie facile et un casse croute digne de ce nom. La bête attendait patiemment. Lorsque le gamin se relèvera , d'un coup de patte puissant il en fera un succulent futur repas.
Nini-La-crasse rampait, ne se doutant pas qu'au dessus de sa tête, un colosse de 300kg voulait le réduire en charpie...

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 11 Avr 2013 17:19 
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-Un futur

Niwen remercia avec soin dame Pulinn avant de quitter le temple des plaisirs. C’était un lieu si étrange pour la louve, jamais elle ne trouverait à son goût l’intérêt de cet endroit. Elle pourrait jouer n’importe où, peu lui importait. Ce temple, qui n’était rien d’un lieu de prière d’ailleurs, à moins que ce n’était qu’une ode aux dieux de la luxure et de la fornication. Toutes ces personnes qui étaient de races, de sexe, d'âges différents, tous se bousculaient en ce lieu. Sans doute que finalement, c’était elle qui était spéciale. Elle ne comprenait certainement pas une chose importante, la liykor passait à côté de quelque chose de principal.

Une fois en dehors du temple, Niwen ne savait pas trop où elle devait aller. L’adolescente voulait et devait apprendre la magie, un ménestrel était un mélange entre un virtuose et un mage. Elle ne serait certainement pas aussi douée et puissante qu’un véritable mage, mais elle saurait se débrouiller. Les cours pour apprendre à utiliser de la magie, si elle en avait les capacités, coûtaient très chère. Jamais elle n’aurait l’argent pour payer un véritable mage, la louve avait déjà du mal à se procurer de quoi manger ! Qui serait à même de lui apprendre cet art ? Il y avait bien des écoles, mais ce genre de lieu ne convenait pas du tout à une personne comme Niwen. Son ventre gargouilla dangereusement, cette fois-ci ce n’était pas du tout une illusion ou son imagination. Cela faisait d’ailleurs un moment qu’elle n’était pas partie ailleurs dans sa tête, même si jamais elle ne s’en rendait compte de toutes les façons. Elle fouilla rapidement ses poches afin de s’apercevoir, qu’effectivement elle était totalement sans sous. La louve aurait pu retourner au temple des plaisirs pour manger, mais elle préférait gagner à sa façon de quoi vivre. Jamais elle ne dépendrait de quelque chose pour survivre.

Elle hésita un moment, mais elle ne voyait qu’un moyen pour régler ce problème rapidement. Elle devait aller au marché, là-bas il y avait à volonté de la nourriture gratuite ! Bon après tout, on ne lui demandait jamais de l’argent, vu que l’on ne s’apercevait que rarement des produits qu’elle prenait. Elle n’avait aucune honte de détrousser de riches et gras marchands, qui ne verraient pas du tout la différence. La liykor marchait tranquillement dans les rues du marché jusqu’au moment où elle arriva à une foule qui devenait très rapidement dense. Un énorme attroupement se rassemblait devant elle. Très curieuse, la louve se décida à aller voir ce qui se passait. Elle était petite, elle se rapprocha rapidement, mais elle ne voyait toujours rien. Elle se décida à se faufiler entre les personnes, elle en avait une grande habitude. Une fois assez près, l’adolescente remarqua des cages de créatures rares. Elle en fut très surprise, qu’est-ce que c’était que cet acte criminel ? Comment pouvait-on être aussi cruel pour enfermer une créature sauvage dans une cage ? Il était facile de voir à leurs yeux, qu'ils avaient perdu toute envie de vivre. Elle regarda autour, il n'y avait presque que des humains. Étaient-ils si stupides et destructeurs ? Cela lui fit mal au cœur de les voir ainsi. Après tout, il était possible qu'elle soit à leur place, même si elle n'était pas très sauvage.

Elle agrippa sa tunique fortement d'une main crispée. Il fallait malgré tout manger. Une bagarre éclata sous ses yeux entre deux personnes, elle s'en fichait pas mal, c'était leur affaire. La louve ne profita presque malgré elle, comme une mauvaise habitude. Elle tendit une main agile et rapide pendant les quelques secondes où tous les regards étaient dirigés vers la rixe. Elle prit rapidement une pomme bien juteuse, qu'elle cacha dans un revers de manche. Elle se faufila dans la foule jusque devant la scène. Elle leva un seul sourcil à la vu des deux hommes étalés, quelle honte. Niwen s'autorisa alors à sortir le bon fruit de sa manche, puis croqua dedans goulûment. Elle ne voulait plus voler, c'était une décision importante pour elle. La lyikor ne faisait plus partie de cette guilde de petites mains. Elle en sortit d'une manière violente, et ne souhaitait pas revivre cet événement.

Niwen ignora complètement les deux humains, qui se battait pour une malheureusr pièce. Quand on y réfléchissait un tant soit peu, c'était totalement stupide. Un simple petit bout de métal pouvait faire tourner la tête des hommes. Elle regarda alors les animaux en cage. Cela lui fit si mal, elle ne se sentait pas bien. Ces animaux semblaient si faibles, si éteints. Quelque chose était mort en eux. Les liykors étaient si rares, elle aurait pu être à leur place. Elle avait si chaud, son cœur battait à toute allure. Son corps tremblait de manière irréelle. Sa tête lui tournait, elle tenait à peine debout. La louve s'y voyait déjà, enfermer comme un animal. Elle serra ses crocs fortement en les montrant dans une foule d'anonymes, où personne ne devait le remarquer. Le spectacle était ailleurs. Sans avoir fait attention, mes griffes étaient de sortie.

Je compris mieux alors ma situation. À y bien regarder, j'étais dans une prison de pierre très solide. Les murs étaient sales, noircis par des années de service à voir des prisonniers passés. Mes frères et sœurs liykors étaient tous enfermés dans des prisons d'un même secteur. Les vils gardiens avaient séparé les différentes races ou clans afin d'éviter les problèmes inutiles. Je fus la seule à réussir à sortir de ma cage, quelque part le destin m'avait désigné. J'étais la seule capable de libérer les miens d'un sort cruel.

Les animaux dans les cages étaient devenus pour la louve des liykors à libérer, la réalité et son imaginaire se mêlaient à nouveau dans la plus grande joie pour son esprit torturé.

J'avais dû tuer un garde déjà pour pouvoir m'échapper. Ma gueule était recouverte de sang, du jus de cet homme. Je le jetai sur le côté comme un déchet, il n'était qu'un obstacle pour moi dans ma mission quasi divine.

Niwen laissa ouvrir sa main afin de faire tomber sa pomme par terre presque finit d'être mangée.

Je m'essuie alors avec la manche de ma tunique de prisonnier la gueule. Je devais absolument effacer le plus de trace de sang possible. Je n'allais pas être très discret de toute façon dans des guêtres de prisonnier, il était inutile d'en rajouter. Je devais aider mes frères animaux à s'échapper avec moi, il était impossible que je les laisse ici. C'était très dangereux, il y avait de nombreuses patrouilles de gardes régulières. Tous les prisonniers étaient très tendus et angoissés, c'était toujours le cas avec une évasion. Quelque chose d'électrique était dans l'air, comme un signe précurseur.

Les murs et les couloirs étaient formés par la foule, qui changeaient de place continuellement. Cela formait une sorte de dédale dans la tête de la louve.

Je connaissais très bien les gardiens, je les voyais tous les jours. Heureusement, à force de patience, j'avais fabriqué une arme courte de fortune en forme de poinçon. C'était très rudimentaire, mais encore assez efficace. Mes griffes étaient tout de même encore assez utiles, même sans mes armes. Il fallait être prêt à toute éventualité. J'avais toujours été libre toute ma vie, courir la nature seule. J'étais dans cette stupide prison depuis peu. Bien entendu, j'étais innocente, comme tout le monde dans cette prison de toute façon. Les autres prisonniers qui étaient ici depuis des années, avaient perdu quelque chose dans leurs regards. Ils ne brillaient plus du même éclat, ils ne feraient plus peur à une proie maintenant. Ils avaient déjà commencé à courber l'échine, à se faire plus petit. À quoi bon être grand, imposant, effrayant, quand notre seul rôle était juste de recevoir la nourriture à heure fixe. Il fallait éviter les gardes qui patrouillaient régulièrement. Toujours le même rythme, les mêmes horaires, la louve avait eu tout le temps à s'y habituer.

En avançant dans les couloirs à pas de loup, sans faire aucun bruit, ses oreilles se tendirent en entendant des bruits de combat.

( ne me dites pas que d'autres prisonniers ont eu la même idée !)

Ce n'était pas du tout cela. À son plus grand étonnement, deux gardes étaient en train de se battre pour une simple pièce sans faire attention à ce qu'il se passait autour d'eux. C'était totalement stupide, ces gardes humains franchement, à se demander comment ils avaient pu garder cet endroit si longtemps en place. Je n'avais pas le temps de les dévorer, dommage. J'étais une baroudeuse, je n'avais peur de rien, ni de personne. Une évasion se devait d'être rapide et efficace ou ne devait pas. La tension était telle, qu'une révolte était en court dans un autre quartier de la prison. C'était pour la nourriture pourrit qui nous était servi à chaque repas. On était vraiment à leurs yeux des rebuts de l'humanité. C'était le meilleur moment pour moi et mes frères, la nourriture allait enfin être utile réellement pour quelque chose.


C'était à ce moment-là, qu'une tomate pourrit s'éclata contre le marchand escroc. Il fut déstabilisé et s'écroula contre son adversaire, quel duel pathétique.

A ce moment-là choisissait d'arriver le chef de la prison et deux de ses acolytes autour de lui. Peut-être seraient-ils alors moins soûls ou fous au choix que les deux en plein échange d'idées percutantes. Un petit garde bedonnant que je n'avais pas remarqué fit son entrée. Il commença à tenter d'expliquer la situation au chef, qui était marqué au visage par toutes ses années de service dans la prison. Ce n'était de toute évidence pas dans l'esprit d'un garde d'en frapper un autre. Je devais faire vite, l'alerte serait rapidement donnée. Il fallait faire vite quelque chose.

La louve voulut envenimer la révolte naissante. Si tout se passait comme elle aurait voulu, cela aiderait son clan à se libérer.


Niwen donna un coup discrètement dans le tonneau de viande se mettant au deuxième rang dans la foule de spectateurs. La barbaque était rance, dégoûtante, ce n'allait pas être une grande perte. Puis elle cria en même temps que la foule.

"Même la nourriture est pourrie ! Ils veulent tous nous arnaquer ! Faut pas les laisser faire ! Reprenons notre argent ! "

-liberté !!!

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Dernière édition par Niwen le Lun 22 Avr 2013 18:52, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Lun 15 Avr 2013 14:54 
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Intervention Gmnique pour Lugburz & Niwen (que de perspectives [:Dange:] )

Alors que le "n'importe quoi" est en train de s'emparer de la place du marché, que plus personne ne sait vraiment ce qu'il se passe et qu'encore moins se rappelle ce qui a déclenché tout ça, un évènement des plus inattendu arriva.

Sans que personne puisse l'expliquer, un silence des plus lourd s'abattit sur la foule, quelques secondes à peine, mais suffisamment pour attirer l'attention. Puis, des cliquetis se firent entendre. Lugburz sera le premier à en voir la cause : le cadenas qui maintenait la porte de sa cage venait de s'ouvrir, tout seul, et de tomber au sol. Le cadenas des caisses contenues dans le chariot des marchands aussi, d'ailleurs, ainsi que tous les cadenas du coin.

De ce fait, la foule compris très vite la situation que cela entrainait : les animaux sauvages, bien qu'affaiblis, étaient libres, et comptaient bien en profiter. Mais ce n'était pas tout. Le silence était toujours omniprésent, comme si la neige recouvrait tout.

Et soudain, une voix se fit entendre, aiguë, presque enfantine, mais pleine de malice et de haine.

Payez, pour vos péchés, pour ce que vous avez infligez. Craignez-moi, car jamais vous ne nus trouverez...

Puis tout redevins normal, excepté les cris apeurés, voire terrorisés, de la foule, et la liberté nouvelle des animaux sauvages...

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Quatrinette pour les intimes, n'hésitez pas à poser des questions, je suis là pour y répondre ;)
Merci à Itsvara
Et surtout, bon jeu à tous !


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 18 Avr 2013 20:31 
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Alors qu'un étouffant silence pesait sur l'ensemble de la place, semblant paralyser les pensées de tout un chacun, le tintement des cadenas métalliques sur les pavés résonnait incroyablement fort.

Le grizzly affamé, lui, ne ne pensait pas. Son instinct de chasseur et son agitation dans sa cage firent rapidement tourner la porte de la cage sur ses gonds, laissant un passage béant pour la bête au pelage hirsute. Il ne lui fallu pas longtemps pour réaliser que sa petite proie rose et fragile était à portée de patte. Les 300 kilos de muscles se ruèrent hors de la cage d'un bond aussi violent que maladroit. Le museau tordu par la faim, la bave au coin de la gueule, la bête en furie se rattrapa lourdement sur le pavé de ses quatre membres puissants, au grand soulagement des essieux de la charrette, qui ne devaient plus endurer le poids et l'agitation du monstre carnassier. Le grizzly se releva rapidement sur ses pattes arrière, et bomba grand le torse avant de vider ses poumons dans un grondement terrifiant. Profitant de l'entièreté de sa masse et de l'inertie que causerait la chute, il se lança, la patte avant-gauche tendue et prête à frapper, droit sur le petit Nini-la-crasse.

Le gamin eu juste le temps de se retourner, le sac de toile tout juste agrippé en main, et de fixer l'ours dans les yeux, incapable du moindre mouvement ou de la moindre pensée, avant de voir la série de griffes s'abattre sur lui. La douleur fut éclatante. Percutant d'abord son épaule, la bête n'eut aucun mal à briser la clavicule et l'omoplate de l'enfant de sa lourde patte, avant qu'elle ne glisse lourdement vers l'avant de son corps, laissant aux griffes le loisir de labourer cruellement les chairs de l'humain. Tissus, peau, graisse, muscles et tendons furent tranchés avec une aise déconcertante, répandant de larges quantités de sang sur les fripes du va-nu-pieds et sur le pelage terni de la bête affamée.
Il s'effondra sur lui même, dans un timide et plaintif geignement, sa tête heurta violemment le sol, alors que la pate de l'ours terminait sa course posée sur l'une de ses jambes, négligemment. Le grizzly savait que sa proie ne bougerait plus d'un poil, et il prit une seconde pour observer les alentours, vérifier qu'aucun autre danger n'était présent et que rien n'allais le déranger pendant son repas à venir.

Dans sa cage, Lugburz avait assisté à la scène avec effroi. Lui qui ne preta aux cadenas tombés qu'un air étonné et une vague curiosité, se rendit rapidement compte que cet évènement allait engender une série de désastres qui lui seraient insoutenables. Lui qui avait passé son temps à faire ce qu'on lui demandait, à patienter dans sa cage jusqu'à ce qu'on l'en sorte... Vouloir en sortir sans autorisation n'était pas naturel pour lui. Une vie entière d'esclavagisme et d'exploitation avaient totalement altéré son pouvoir de décision. Mais voir le gamin mutilé par ce monstre hirsute fit basculer tous les préceptes qu'il connaissait. L'Oudio jaillit hors de la cage, souple comme le roseau, il se retrouva rapidement auprès du jeune humain blessé. Cependant, un grizzly féroce se trouvait toujours au dessus, et la bête ne voyait pas d'un bon oeil l'arrivée soudaine d'un morceau d'arbre qui bouge tout seul alors qu'il n'y a pas de vent. Il retroussa les lèvres, laissant apparaitre des crocs pointus bien qu'attaqués par des années de nourritures trop coriace et de viande séchée.

Lugburz comprit rapidement qu'il allait devoir se débarrasser du problème de l'ours avant de pouvoir aider le jeune Nini. Sa tête le lançait horriblement, comme si des pierres le frappaient de tout cotés. Ses pensées étaient désorganisées. La douleur du jeune humain l'atteignait énormément. Il devait calmer l'ours, car il savait qu'il ne ferait pas le poids face à une bête de cette taille. Il se concentra de toute ses forces pour fixer la bête, tenter de pénétrer son esprit. Les oudios ont toujours eu un lien fort avec la nature, et Lugburz le remaqua rapidement lors de sa vie de voyage parmi les autres cages de la foire au bestiaux. Ce lien était aisé avec les petits animaux. Il ne l'avait jamais essayé avec une bête aussi immense et enragée qu'un grizzly affamé.
Il forca sa concentration de toutes ses forces. Il devait penser à un endroit paisible. Une rivière, la campagne, le vent frais, le silence. L'odeur d'un terrier chaud et paisible, l'estomac rempli d'après une chasse. Oui, pas la faim, mais la satiété. Il devait se concentrer sur l'estomac rempli qui donne l'envie de se reposer pour digérer.
La bête eu un moment d'absence, paru interloquée pendant un court laps de temps, se demandant ce qu'il faisait la, au final. Il aurait bien voulu retourner contre la roche chaude du fond de sa grotte et se reposer du bon repas qu'il venait de faire.... Non. Qu'il devait faire! La faim qui tenaillait la bête, l'odeur omniprésente du sang, et l'étrange morceau de bois qui se trouvait en face de lui lui firent rapidement reprendre ses esprits.

Il n'avait pas encore mangé. D'un revers de patte, le grizzly propulsa Lugburz contre le coté d'une charrette. La tête de l'Oudio cogna durement contre les barreaux métalliques tandis que l'écorce de son dos craquait contre le rebord saillant d'une des roues cerclée de fer. Chancelant, il eu a peine le temps de relever les bras pour se protéger, qu'un autre coup de patte le plaqua au sol, faisant voler feuilles et écorces, laissant couler la seve le long de ses avant bras meurtris.

Lugburz gisait sur le sol, assommé, alors que l'ours affamé saisissait dan sa gueule la jambe de l'enfant qui gisait toujours dans une marre de son popre sang.


((( Tentative d'apprentissage du sort évolutif "Calme Animal" )))

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 19 Avr 2013 14:39 
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-Un marché d'animaux

Je cherchais un moyen pour libérer tous mes camarades de race. J’étais libre, mais je ne pouvais pas tenter de partir seule. C’était impossible moralement. Je s’approcha d’une des cages d’un compagnon, il était malade. Je me creusai la tête, je devais voler la clé, quelque chose comme cela. Par un heureux hasard, une sorte de miracle magique s’accomplit sous ses yeux. Tous les cadenas de la place s’ouvrirent et tombèrent sur le sol au même moment, même ceux des malles et autres cassettes. Un des prisonniers devait être un mage d’un certain niveau. Il nous aidait à nous libérer, peut-être que c’était une vengeance et qu’il profitait seulement de la situation. Quoi qu’il en soit, c’était une occasion en or qu’il ne fallait pas manquer. Il n’était certainement pas de notre race, je ne connaissais pas de mage assez puissant pour faire cela. Dans ce qu’il criait, il voulait clairement dire qu’il ne voulait pas être connu. Il risquait de gros problèmes pour un tour de passe-passe comme celui-là. Cela voulait dire également qu’il ne voulait pas s’enfuir de la prison aujourd’hui. Tout le monde n'était pas épris de liberté comme nous autres liykor. C'était comme un besoin vital, comme si la nature elle-même nous appelait comme un chant mélodieux hypnotisant.



(Je le protégerais, personne ne connaîtra ton identité soit en certains ! C’est donnant donnant.)



Le chemin allait être long et compliqué. Je me devais de les rassembler et de les motiver. Ils leur fallaient un vibrant discours !




Dans tout le capharnaüm, Niwen monta sur une caisse afin de parler à tous les animaux. Certainement qu’ils ne comprendraient rien du tout, mais pas dans la vision de la louve. Elle parla fortement afin de captiver son auditoire, les animaux. Pour elle, personne d'autre n'était là, la foule n'était que des murs mouvant d'une prison illusoire.



"Il nous faut être soudé ! Tous ensembles dans cette même cause ! Nous voulons tous la même chose et personne ne nous en donnera l’occasion ! Il nous faut la prendre de force et avancer d'un même pas ! De nombreux pièges vont nous être tendus mes amis ! Il nous faudra être fort ! Ils voudront nous rattraper afin de nous remettre en cage ! Ils veulent recommencer toutes ses horreurs et tortures ! Mais non ! Plus jamais ça ! On va se battre ! Car jamais plus ils nous enlèveront …. NOTRE LIBERTE !!!!! "



Au moment de ce flamboyant discourt devant son public un peu décontenancé et totalement perdu, en plus des cries de panique. Niwen luisait légèrement d’un jaune couleur soleil. Au moment de la tirade finale, un flash lumineux sortit de sa bouche d’une manière irréelle et incontrôlable.



Tous ses compagnons de lutte ne disaient rien, ce n’était pas la peine. Ils hochèrent la tête lentement, il fallait agir maintenant et tout de suite sans attendre davantage. Un de ses compagnons complètement affamé par la nourriture putride que l’on nous servait, voulait carrément manger un des prisonniers. Cela dégénérait déjà, il ne fallait pas que ça aillent plus loin. En plus ce prisonnier était chétif, petit, peut-être malade ou d’une race comme un mélange entre un gobelin rouge et un humain. Mais le pire, c’était que ce prisonnier était une balance. Il racontait tout pour de menus avantages dans la prison. Alors la louve comprenait tout à fait le choix de son compagnon.



"Prend s’en un morceau si tu veux, mais on doit y aller. On n'a pas le choix ! Avec tout ce qui se passe les geôliers vont rappliquer ! "




Dit alors la louve au grizzly d’une voix comme si elle parlait à une personne normale.



"Il nous faudra retourner vers la forêt, c'est là qu'est notre vie ! Venez ! Allons-y ! Fougère ! Gros tas ! Arrêtez de vous battre ! Il y aura à manger pour tout le monde dans la forêt ! Allez, on bouge ! Ce n’est pas le moment de se battre entre nous. "



Niwen parla à l'oudio comme si c'était un de ses frères liykor, elle ne voyait pas du tout la différence. Elle commença à jouer de la musique avec son luth d’une bien belle façon. La mélodie était belle et tendre, légèrement entraînante. Elle espérait que cela allait suffire comme pour hypnotiser les bêtes et les faire suivre dans la ville vers la sortie. La direction était la forêt sans aucune hésitation.


-La fuite

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Dernière édition par Niwen le Ven 26 Avr 2013 19:37, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Lun 22 Avr 2013 18:28 
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Alors que son esprit était toujours perdu dans les brumes, assommé par le coup puissant du grizzly, l'Oudio pensait que sa fin était arrivée. Son corps ne lui paraissait que douleur, et il était content, pour une fois, de n'en avoir plus aucun controle. Ses pensées vagabondaient à des lieues de l'amas boisé qu'était le jeune Oudio captif blessé, étendu sur le pavé de la place du marché.

Une phrase qu'il avait entendu lorsqu'il était conscient, et dont il avait fait fit car il avait d'autre chats ... ou plutôt grizzlys à fouetter alors, lui revenait sans cesse en tête.

Payez, pour vos péchés, pour ce que vous avez infligez. Craignez-moi, car jamais vous ne nus trouverez...

Que pouvait bien vouloir dire cette phrase, d'où venait elle, pourquoi ce silence. Pourquoi parlé de péchés? Il ne semblait pas à Lugburz qu'il avait commi quoi que ce soit de mal, ni d'avoir infligé de la douleur. Rien n'avait de sens. Il repensait à la caverne dans laquelle il avait voulu se faire réfugier l'ours. La nature qui l'entourait. Le calme paisible de cette foret, de la terre meuble et humide, le silence reposant, entrecoupé de craquements sourds de branches pliées sous le poids des fruits et des feuilles qu'elles portent. Cela lui semblait être un rêve lointain et oublié. Pourquoi pouvait il penser à ce genre d'endroit? Pourquoi avoir immédiatement pensé à une forêt comme endroit de refuge? Il avait passée sa vie en cage, et cela ne lui était pas naturel. Rien n'avait de sens. Et il avait mal. Atrocement mal.

Péniblement, l'Oudio rouvrit un oeil, et se recroquevilla sur lui même, collant fébrilement ses bras meurtris le long de son torse boisé.


(((( a suivre, ce soir, mais si jamais ca inspire les autres, en gros je n'ai encore aucune idée de ce que je vais écrire. Bisou))))

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Lun 22 Avr 2013 20:18 
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Pour sa première visite dans la cité de Kendra kâr, Nariel pense qu’il va aller prier au temple de Zewen.

À cette pensée, il cherche un garde de la cité pour lui demander l’indication du temple. Il en trouve un assez aisément qui se tient à l’angle d’une rue à côté d’un grand bâtiment, se dirige vers lui et entame la discussion :

« Excusé-moi de vous déranger mais je cherche à rejoindre le temple de Zewen, pourriez-vous, me l’indiquer je vous prie . »


Le garde dévisage Nariel avec insistance et lui répond sèchement :

« Derrière le marché »

En lui montrant d’un geste une foule de personne.

« Merci, je vous souhaite une bonne journée »

« Mouais merci »


(Quelle politesse …)

Nariel se dirige donc vers la foule quand soudainement il entend le cri d’une femme et voit la foule qui commence à s’agiter. En se rapprochant il remarque que la foule est en colère, fait des gestes vers quelque chose qui doit être en son centre quand tout à coup ; plus un bruit, plus un cri, plus rien …?

Nariel se dirige donc curieusement vers la foule, mais en quelques secondes tout change, l’ambiance du marché passe du silence au plus complet aux cris, aux gens qui comment a se bousculé pour s’éloigné rapidement de quelque chose que Nariel ne voit pas mais qui a l’air de les terrorisé. À ce moment il se précipite vers le centre de l’agitation en évitant les gens qu’ils croisent qui ne font pas du tout attention à lui. Un homme qui fait une tête de plus que Nariel le percute et le jette à terre. L’homme regarde brièvement l’elfe, mais ne s’arrête ni ne s’occupe de lui et répartis en courant. Plusieurs personnes heurtent l’elfe d’un âge certain, mais personne ne prend la peine de s’arrêter pour vérifier s’il va bien. Après plusieurs instants par terre Nariel se relève tant bien que mal et se dirige vers l’endroit où tout le monde fui.

(Bande de sauvages !)

Arrivé au centre, il voit un spectacle des plus macabres, un grizzli en train de dévorer un enfant, tout du moins ce qui en reste. Un Oudio un peu plus loin blessé gisant aux pieds d’une charrette, il a l’air de reprendre ses esprits mais une vilaine plaie sur la tête recouvrant son visage de sève. Immédiatement sans faire plus attention à ce qui l’entoure Nariel se précipite vers lui pour lui porter assistance. Une fois arrivé au niveau de l’Oudio Nariel observe attentivement le corps de la victime et remarque une blessure sur le dos.

(Par Yuimen sa blessure m’empêche de le bouger pour le guérir plus loin je risquerai de paralysé ce pauvre homme.)

"Si tu m’entends, ne bouge pas je vais essayer de te soigner mais évite de faire des gestes brusque ou du bruit pour ne pas attirer l’attention du grizzly."

Nariel se concentre pour essayer de soigner les plaies, une lumière chaleureuse commence à se former dans ses mains. Il pose ensuite une main sur la tête de l’Oudio et l’autre dans son dos.

(Gaia déesse de la lumière prête-moi ta force pour venir en aide à cette personne blessée et aide moi à refermer ses blessures afin qu’il puisse vivre. Autorise-moi, ton humble servant, à user de tes dons et faire le bien par le biais des talents que tu acceptes de m’accorder.)


Après quelque instant les blessures cessent de saigné et se referment un peu, son manque d’expérience ne lui permet pas une cicatrisation complète mais soigne l'Oudio juste assez pour que Nariel puisse le bouger loin de la bête en fureur.

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Dernière édition par Nariel le Ven 26 Avr 2013 14:26, édité 4 fois.

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