Le marché

La place du marché est énorme et ne comporte pas moins d'une centaine de tentes et de stands en tout genre. Certains commerçants ne sont là que de passage puisqu'ils vont de ville en ville, mais d'autres passent toute leur année là sur le terrain.

On vend de tout du moment que ça aide les ménagères. On trouvera ici bon nombre de femmes et de serviteurs qui viennent faire leurs courses pour préparer le repas ou enrichir leur vaisselle. Beaucoup de charrettes sillonnent les allées de ce marché, et ceci du matin au soir puisque les marchands arrivent très tôt pour proposer leurs denrées journalières à la vente et repartent très tard le soir.

Relativement verdoyante, cette place est très accueillante pour qui aime la foule, mais il faut bien tenir ses affaires car les voleurs sont nombreux à l'heure où le porte monnaie se vide à toute allure. Les miliciens sont bien sûr présents, mais ce n'est pas l'endroit où on les trouve le plus, loin de là...

Items vendus par les marchands :

Équipement :

(((Choisissez l'article que vous souhaitez acquérir dans la liste ci-dessous, avec un peu d'imagination pour donner un nom à l'article en question, par exemple 'baguette dorée', ou 'diadème d'onyx'. Pour connaître les prix, reportez vous à l'utilitaire suivant : Générateur de prix d'équipement.)))

Objets standards personnalisables à l'achat:

Arme magique 1 main : Baguette
Arme magique 2 mains : Bâton

Protection corps : pourpoint - robe
Protection tête : diadème - capuche
Vêtement : cape - manteau

Potions :

Petite potion de soin (redonne 5PV) 20 yus
Potion de soin moyenne (redonne 10PV) 50 yus
Grande potion de soin (redonne 20PV) 110 yus
Potion de soin divine (redonne 40PV) 250 yus
Élixir de soin (redonne 10 PV, 4 doses) 300 yus

Petite potion de mana (redonne 2PM) 20 yus
Potion de mana moyenne (redonne 4PM) 50 yus
Grande potion de mana (redonne 8PM) 110 yus
Potion de mana divine (redonne 16PM) 250 yus
Élixir de mana (redonne 4PM, 4 doses) 300 yus

Petite potion mixte (redonne 2PM et 5PV) 50yus
Potion mixte moyenne (redonne 10PV et 4PM) 250yus
Grande potion mixte (redonne 20PV et 8PM) 550yus

Divers :

Corde (10 m) [E=5] 20 yus
Cape Elfique/dissimulation 50 yus

Petite Gourde magique [E=1] (Contient [E=0/4] de potions. Le liquide bu est choisi mentalement par le personnage lors de l'absorption dans la gourde. Liquide contenu : /) 40 yus
Gourde moyenne magique [E=2] (Contient [E=0/10] de potions. Le liquide bu est choisi mentalement par le personnage lors de l'absorption dans la gourde. Liquide contenu : /) : 110 yus
Grande Gourde magique [E=3] (Contient [E=0/16] de potions. Le liquide bu est choisi mentalement par le personnage lors de l'absorption dans la gourde. Liquide contenu : /) : 150 yus

Parchemins de sorts :

Sorts évolutifs (400yus), de tous les éléments sauf obscurité.
Sorts évolutifs de classe secondaire (500yus), de toutes les classes sauf celles dérivées de fanatique.

(((Cliquez sur les liens pour avoir accès aux listes des sorts qui sont classés par éléments pour connaître leur effet ! Pour plus de précision sur les sorts, rendez-vous à la règle des sorts !)))

Fluides magiques d'éléments :

Fluide 1/16e (50yus), 1/8e (110yus) et 1/4e (250yus). Tous sauf fluide d'obscurité.

Les marchands reprennent vos objets, potions et fluides à 1/2 de leur prix initial (cf le Générateur de prix d'équipement)

Vos objets cassés ou abîmés sont réparables contre 1/4 du prix initial, (cf le Générateur de prix d'équipement) du moment qu'ils correspondent à un type d'objet vendu ici.

(((SI VOUS VOULEZ ÊTRE SERVI DANS DES TEMPS RAISONNABLES, N'OUBLIEZ PAS DE DEMANDER AUX GM UNE INTERVENTION GMIQUE ICI, POUR QU'ILS S'OCCUPENT DE VOS ACHATS/VENTES. Nous ne faisons pas le tour des boutiques... merci de votre compréhension )))

(((suite des rues de KK)))

Il était encore tôt quand Selsynn atteint la place du marché. Elle n'était pas complètement convaincu qu'il lui fallait agir ainsi, mais pourquoi pas tenté le tout pour le tout.
(Après tout, Père m'a donné ce que j'avais le plus de chance de savoir vendre... Et si je veux faire ce que je voulais, il faut bien que je puisse lui montrer que je sais négocier...)
Elle se fraya une petite place dans le marché et commença à essayer de vendre à la criée.
"Belle peau ! Qui veut de belles peaux ?"

Personne ne venait. On lui jetait des regards dédaigneux. C'était plus qu'elle ne pouvait en supporter. Elle plia tout et s'avança vers le centre de la place. Elle tenta un deuxième essai, en donnant vie aux peaux.
Avec la peaux de renards, elle mimait un renard, se lavant ou repérant un campagnol.

Elle était plus tranquille et ne se sentait plus oppressé par la foule qui ne la regardait pas, mais peut être pour pas si longtemps que ça...

Dirigé de Selsynn

Il semble que ta manœuvre rencontre un succès pour le moins... mitigé: avec tous les autres vendeurs, colporteurs, forains et autres bonimenteurs cherchant tous à attirer le regard du chaland vers leur marchandise ou vers leur spectacle, il est bien difficile de capter l'attention d'un éventuel acheteur. Tu bénéficie bien de l'attention occasionnelle de l'une ou l'autre personne, mais ce n'est généralement qu'un coup d'œil hâtif qui dure au mieux quelques secondes avant que son intérêt de porte ailleurs ou qu'elle continue son chemin sans s'arrêter.
Ainsi, au bout d'une bonne dizaine de minutes, le fruit de ta mise en scène ne consiste en rien d'autre qu'un malheureux yu lancé à tes pieds par un bourgeois qui reprend aussitôt sa route d'un pas pressé, ayant manifestement cru qu'il s'agissait d'un petit spectacle de rue et non d'une vente en bonne et due forme.

Il semble que pour parvenir à tes fins, il va te falloir utiliser une autre manœuvre afin de mieux cibler ta clientèle et de mieux faire valoir ta marchandise.

Selsynn baissa alors les bras atterrés par la réaction du passant. Elle manqua de lui envoyer une réponse cinglante, pour qu'il regrette son geste.

Elle s'accorda une légère pause et en profita pour faire le tour de la concurrence.
Il faut toujours savoir qui est le danger pour pouvoir réagir correctement, lui disait souvent Harrald... Elle essaya de le mettre en pratique.
Sur la place du marché, elle pouvait voir de là où elle était des vendeurs de tissus chatoyants, des montreurs d'animaux, qu'elle ne connaissait pas...
Elle se rapprocha discrètement d'un vendeurs au tissus ondulant dans la petite brise.
Elle n'en avait jamais vu comme cela. Pourtant quand elle fut à deux pas, elle fut surprise de constater qu'il s'agissait de la laine des plus vulgaires...
(Mais comment fait il cela... on dirait qu'ils brillent de milles feux. Il faut que je regarde de plus près.)

Selsynn s'approcha encore davantage et remarqua des fils très très fin, qui retenait le tissus de différentes façons, mettant à profit le vent, ou la petite brise.
Mais elle eut peur que le marchant ne la remarque et s'en alla.

(Il faut que je réussisse à faire un système similaire. Je dois demander à Père un cadre. Mmmh... Comment faire.
Ah ! Je sais !)

Elle regarda autour d'elle. Elle cherchait un lieu, le plus loin possible du marchand de laine magnifiée. Quand elle l'eut trouvé, elle s'intéressa au technique de ses voisins. Puis commença à utiliser l'extérieur de leurs échoppe pour installer ses propres peaux. Les marchands ne semblèrent pas la remarquer.

Après avoir bien vérifié qu'aucun voleur ne pouvait s'infiltrer dans son dos, elle tenta de disposer ses peaux pour rendre du plus belle effet. Elle utilisait pour cela divers bâtons et cordes...

Dirigé de Selsynn

Pendant un moment, cette méthode ne semble pas mieux marcher que la précédente: certaines personnes ont bien l'air intéressées par ce que tu proposes, mais soit elles n'ont pas l'air d'avoir les moyens pour acheter ces peaux, soit elles ne semblent pas les trouver de qualité suffisante, soit le travail du cuir ne semble pas faire partie de leur domaine d'expertise.

Puis, après une demi-heure environ d'attente et d'efforts infructueux, une occasion semble se manifester dont les prémices apparaissent sous la forme d'une charrette de bonne taille circulant sur la rue pavée, littéralement surchargée de peaux et fourrures diverses, et de cet amoncellement émane une odeur de tannerie tellement forte qu'elle en serait suffocante, même de là où te trouves: tu peux même voir plus d'un passant se couvrir le nez de sa manche ou d'un mouchoir en fronçant les sourcils.
Pendant un moment, il semble que le véhicule va passer sans t'accorder bien plus d'attention que précédemment, puis tu peux voir un homme habillé frustement assis à la place du cocher se pencher à l'oreille de son voisin et lui murmurer quelques mots en te désignant subrepticement du pouce. Sans pour autant s'arrêter, il ralentit l'allure de son attelage bovin, le temps que l'autre descende, puis se remet en route tandis que l'homme se dirige vers toi.
Bien que plus jeune que le conducteur -ce qui révèle qu'il est probablement son apprenti ou quelque chose comme ça-, il ne s'en déplace pas moins avec assurance, et c'est d'un œil averti qu'il scrute ce que tu as à proposer. Son visage semble taillé à coups de serpe et sa peau est burinée, de courts cheveux roux pointent sur son crâne, et son parfum est semblable à celui de la charrette. Après une minute d'observation, il plante presque brutalement ses yeux dans les tiens, et s'enquiert:

« Pour les peaux : combien ? »

Sa voix était tellement teintée de professionnalisme qu'elle pouvait en paraître monocorde: ni agressif ni conciliant, sa question est sans ambages, et il attend ta réponse dans une attitude neutre.

De ce que tu sais du cours des marchandises, le prix moyen pour des peaux de renard se situe aux alentours de douze yus... mais autant en raison d'en travail bien fait que de son aptitude à marchander, ton père se vantait souvent de pouvoir en tirer moitié plus. Évidemment, reste à voir ce que cela donne sur le terrain...

(Un client !!!!! Combien ? Faut pas que je dise de bêtises... Voyons... le prix du marché est 12 yus. Père disait qu'il les vendait 18 yus... Voyons voyons... En dessous de 15 yus, je vends pas... Je vais tenter 20... Je suis peut être un peut trop joueuse... Mais le renard joue avec le campagnol avant de le bouffer ! )

Selsynn regarda l'homme qui était devant elle. Quand elle parla, elle maîtrisait le mieux possible sa voix...

"Oh, ces peaux ne sont elles pas magnifiques ? Je vois que vous êtes très sûrement un connaisseur. Elles sont parfaitement travaillés, par un expert.
Disons 20 yus.
Mais pour dire vrai, je ne sais plus bien le cours, ici à Kendra Kar..."

(Bon, je joue fort, tant pis, si ça passe ça vaudra le coup !)

Elle acheva sa dernière phrase par un grand sourire en direction de l'homme
"Et vous en voudriez combien ?"

(Si j'arrive à toutes les vendre à ce prix là... Je dois peut être lui en remettre une couche.)

Selsynn regarda encore l'homme, cherchant à scruter ses sentiments et ses pensées, puis lui sourit encore et convint d'un ton passionné, laissant parler son amour de l'animal.

"Celui-ci", elle prit de ses mains fines l'une des peaux"appartenait à un adulte de bonne taille, le poil est brillant. L'animal était en bonne santé. Vous voyez, là, aucun accrocs, le travail est impeccable, digne de professionnel."
Elle mit en avant tout le travail très bien fait par Père.

Dirigé de Selsynn

Tout en t'écoutant faire l'éloge de tes produits, l'homme ne quitte pas du regard les peaux, inspectant littéralement la moindre parcelle de peau, le moindre poil afin d'y détecter d'éventuelles impuretés, se contentant de hocher la tête avec de légers « Hmm hmm... » de vague acquiescement pour t'indiquer qu'il te suit. Lorsque tu mentionnes ne pas être très au courant des cours, une lueur passe une fraction de seconde dans ses yeux, mais il la résorbe aussitôt, et se tient toujours aussi indolemment stoïque.
Quant à la quantité, il répond laconiquement, posant cette fois-ci son regard scrutateur sur toi en te rendant ton sourire, plus par politesse commerçante qu'autre chose:

« Toutes. »

Lorsque tu lui exposes une des peaux, il hoche à nouveau la tête, cette fois-ci, semble-t-il, avec plus de conviction.

« Vous permettez? » Demande-t-il en tendant la main vers la parcelle de cuir apprêtée.

Apparemment, cette question était plus rhétorique qu'autre chose car, ne semblant pas voir pour quelle raison tu pourrais lui refuser de tâter lui-même de la marchandise, il s'en saisit et la manipule avec un soin qui révèle une certaine expertise, tâtant la matière, la tournant et la retournant, l'étirant délicatement pour en vérifier la solidité, la reniflant, la frottant contre son poignet... que ce soit pour l'esbroufe ou par réelle conscience professionnelle, l'examen est de la plus grande minutie.

« C'est vrai qu'il n'y a rien à redire au niveau de la qualité... » Constate-t-il d'un air approbateur. « Je vous en donne cinquante yus. »

(Pour cette peau ?... Mmmh, non ça doit pas être ça. Il me prend pour une débutante ? Pas 12,5 yus par peau tout de même ? Il faut clarifier tout cela !)

"Bon quatre peaux à 50 yus, cela nous fait... 200 yus ! En effet, j'étais bien loin du compte. Le prix de la peau à augmenter depuis la dernière fois !"

Selsynn n'était pas bien dupe et toujours laissant son interlocuteur tâter de lui-même, elle crut bon d'ajouter.

"C'est une peau de mon Père, Rallil Layarrhian. Si vous êtes connaisseur, sûrement en avez vous entendu parler !"

Elle acquiesça vigoureusement avec un grand sourire purement commercial. Et elle enchaîna :

"Donc nous disions, 200 yus ?"

Dirigé de Selsynn

Manifestement habitué au jeu complexe et parfois égarant en lequel consiste un marchandage, l'apprenti n'imprime pas la moindre réaction sur son visage: ni colère, ni effarement, ni stupéfaction... à peine une once de surprise dans le regard et un tic fugace de la mâchoire trahissent ses émotions. Apparemment, malgré qu'il ne dépasse pas la trentaine, l'homme a eu l'occasion d'acquérir de l'expérience et de cultiver sa maîtrise de soi pour ne pas se laisser déstabiliser.

« Monsieur Layarrhian oui... on m'a parlé de lui. » Répond-il, ignorant la perche en laquelle consiste ta proposition exorbitante , son regard bleu toujours pour ainsi dire hameçonné dans le tien. « On dit que sa fille est un drôle de numéro. »

Toujours aucun changement dans ses traits, et son ton est aussi expressif que s'il était en train de lire une liste, mais il ne peut pas avoir choisi cette réplique par hasard. Il se tait un moment, le temps qu'une bruyante charrette surchargée de ferraille s'éloigne mais aussi que ses mots fassent leur effet, avant de reprendre:

« Je disais donc: cinquante yus pour les quatre peaux. » Reprend-il comme si rien ne s'était passé.

Selsynn se sentait bien. Cet homme lui plaisait, du moins, bien plus que certaines femmes, qui se croyait tellement importantes qu'elles en oubliaient leur sacro-sainte politesse.
Lui, Selsynn le sentait calme, posé, un peu comme Père , et cette pensée amena une ombre sur son visage. Une ombre qui disparut bien vite quand l'homme fit son commentaire.
( Moi au moins, je vis... Ce n'est pas comme pleins d'autres, qui se croit si important qu'ils sont près à se trahir pour vivre... Une trahison qui les mènera tous à la mort, ou je m'en chargerais...)

Un sourire carnassier se déposa sur ses lèvres et elle leva les yeux, retournant au présent quand il achevait sa dernière phrase.

La jeune femme éclata d'un grand rire.

"Donc; si j'ai bien compris vous ne me donnez même pas 20 yus pour ces peaux. Je suis un peu vexée. Mais je ne vous en veux pas. Vous n'avez peut être pas assimilé toute la qualité de ces admirables peaux. Regardez donc d'un peu plus près. Le prix ridicule que vous m'en proposez signifierait qu'elle n'ont pas été traités, qu'elle sente mauvais, et que le poil était terne, car la bête malade.
Voilà. Une peau comme je vous la décrit vaudrait même 14 yus. Je ne peux pas m'abaisser à la prendre à ce prix là.
L'animal qui la portait était un adulte dans la force de l'âge, il se nourrissait correctement et avait l'œil vif. Puis une fois qu'il fut abattu, la peau fut traité dans les plus brefs délais, par des hommes très compétents qui on en fait ce que vous voyez. Souple, douce, qui ne sent pas mauvais.
Le poil est bien fourni. Les couleurs ne sont pas du tout altérés.
Un prix de 20 yus par peau me semble tout à fait convenable."

Puis après avoir dit tout cela, elle prit une grande inspiration. Puis en attendant sa réponse, elle caressa rêveusement la peau, pensant au renard qu'elle avait soigné... Elle espérait qu'il ne finirait pas sa vie ainsi.
Un sourire triste passa sur son visage, avant qu'elle ne le chasse à nouveau et reprenne son sourrire commercial.

(Je dois vraiment les avoir au minis à 15 yus !!! Il ne faut pas que je me laisse descendre en dessous...)

Dirigé de Selsynn

D'une expressivité toujours aussi ébouriffante, ton interlocuteur digère la louange que tu lui exposes sans sourciller, gardant les bras croisés et le regard fixé sur toi, avec autant d'émotion que si tu lui donnais son chemin. Décidément, que ce soit en raison d'une impassibilité toute commerciale ou d'un flegme naturellement exacerbé, il ne se laisse pas tomber de ses apparentes murailles d'indifférence profonde à ce qui l'entoure ou à ce qui peut bien lui arriver.
Et de même, son ton... est dénué de tonalité, comme s'il s'agissait d'une machine à marchander plutôt que d'un être de chair, de sang et de sentiments. C'en est à se demander s'il n'aurait pas sa place parmi une galerie de statues au lieu de chez un tanneur! Pendant un moment, il fait silence, puis:

« Bien. » Le mot résonne non pas comme un acquiescement mais comme le résultat d'une délibération, et il continue: « Coupons la poire en deux: soixante-cinq yus. »

Comme pour appuyer sa conclusion, il met la main à sa ceinture et se met à compter la somme proposée. Il semblerait bien qu'à son sens, ce soit là sa dernière offre.

Selsynn mit en œuvre rapidement ses capacités de calculs pour découvrir que soixante cinq divisé par quattre peaux équivalait à payer chaque peau à seize yus et un quart.

(Ah ! Donc j'ai gagné au delà des 15 yus... Perdus 8 yus comparer à si c'était Père. C'est honnête. De toute façon je suis vidée. J'aurais pas tenu une discussion de plus...)

Selsynn acquiesça tranquillement et plia les peaux, afin que l'homme put les emporter plus facilement.
Elle ignorait un peu ce qu'il s'agissait de faire à ce moment là, comment procéder. Ses souvenirs étaient tout de même lointain.
Quand elle toucha les peaux pour la dernière fois, des larmes lui montèrent aux yeux et elle prononça tout doucement ces quelques mots...

"Non, frère renard, je ne t'oublies pas. Tu seras à toujours dans ma mémoire."
Comme si elle ne se parlait qu'à elle... D'un coup un peu sec, elle essuya les larmes. Ses gestes étaient devenus de plus en plus gauches et maladroits.

Quand l'homme lui tendit la monnaie, elle lui tendit en retour les peaux et s'apprêta à rentrer à la demeure de Père...

Dirigé de Selsynn

Sans d'autres formalités, ton acheteur te tend son dû, prend les peaux sous le coude, et après un « Merci et bonne journée. » du formalisme le plus prononcé, il s'éloigne à grandes enjambées énergiques pour disparaître dans la masse bruyante et confuse de la foule.
Pour ta part, tu te disposes à quitter les lieux, mais au moment où tu empoches tes gains et te mets debout, tu entends une voix sèche et légèrement râpeuse derrière toi:

« Vous ne vous êtes pas trop dérangée au moins? »

Le ton dénotait un sarcasme évident, et cela se confirme par l'attitude du propriétaire de la voix: un homme de haute stature a l'air vieillissant (ce qui se vérifie par ses cheveux roux grisonnants), mais qui semble avoir conservé à peu près le physique alerte de ses jeunes années étant donné sa stature droite presque hautaine, malgré la canne qu'il utilise pour se soutenir à deux mains avec la prestance teintée de quelque chose d'impérieux qui pourrait évoquer un chevalier appuyé sur son arme. L'air revêche, voire hargneux, il darde sur toi ses yeux bleus clairs que couvrent des sourcils broussailleux, et sa bouche pincée ne le fait pas paraître très accommodant. L'individu se tient sur le seuil de l'échoppe dont tu as choisi la devanture comme point de vente, et manifestement, il n'entend pas que tu te sortes de cet emprunt subreptice à si bon compte.

(Grr... Pouvais pas resté dans son coin celui-là ! Non mais... Empêcher les gens de faire leur devoir... )

Selsynn regarda l'individu droit dans les yeux. Elle n'entendait en aucune manière se laisser faire ainsi. Malheureusement l'individu en face semblait partager le même opinion.
La jeune femme redressa sa tête, dans une tentative pour le dominer en hauteur. Elle eut un bref sentiment que cela la rendait encore plus ridicule et commença à s'énerver.

(Selsynn, il faut se calmer... Se calmer. Penser au bruit de l'eau d'un petit ruisseau clapotant tranquillement... Non, pas de torrent ! Le petit ruisseau, le ru... bien, maintenant que je le voie, que je l'entende, que je le sente, que je sente comme une vague froide et reposante l'énergie calme qu'il transporte. Voilà...)

Selsynn eut peu à peu une respiration de plus en plus calme. Elle put regarder alors l'individu, se sentant ruisseau contre un rocher... Le ruisseau contourne le rocher...

"Ah... c'était à vous. Je suis sincèrement désolé. Un ami m'avait dit que je pouvait m'installer devant chez lui. Je... je n'avais pas beaucoup de temps, alors j'ai pas pris le temps de vérifier.
Je vous promet, je le referais plus. Et puis..."

A défaut d'idées elle laissa en suspens sa phrase.
(Non, ne pas fuir, ne pas se battre. a fuite c'est lache et la bagarre ça va encore me faire des histoires. Rhaa... c'était si beau... ça pouvait pas continuer... Bon j'espère au moins que je l'ai jamais énervé avant... Voyons que vend il ?)

Dirigé de Selsynn

Les choses ont l'air de s'annoncer... relativement correctement dans la mesure ou la colère du propriétaire de la boutique ne redouble pas devant ton attitude. Il a toujours l'air aussi peu chaleureux, mais une de ses mains quitte sa canne pour lui gratter l'oreille , lui donnant une attitude tout de même moins offensive.
Derrière lui, à en juger autant par la vue que par l'odorat, notre homme est un libraire ou quelque chose comme ça, ses étagères regorgeant de livres et de parchemins, mais aussi de matériel d'écriture de toutes sortes: tout simplement quelque chose qui n'a pas rapport à ce que toi tu vendais, ce qui explique que ta présence l'irrite.

« Hrmph... » Pousse-t-il, grognant d'une manière que l'on peut facilement assimiler au grondement d'un ours mal léché, mais il poursuit d'un ton moins agressif que précédemment. « Il faudra y penser la prochaine fois! En attendant, j'ai bien l'intention que vous me dédommagiez pour votre empiètement! »

A en juger par le ton de sa voix, il n'acceptera pas d'alternative: il semble que tu sois tombé sur quelqu'un du genre têtu.