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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 10 Déc 2010 23:37 
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Silmeria s'éloignait du conglomérat infect de traine misère et mendiants qui formaient le gros de la population du marché. Elle farfouillait l'air le plus naturel possible, s'arrêtant aux étalages qui n'étaient pas trop entourés pour faire mine qu'elle était là pour acheter.

Son petit manège ne fit pas long feu, une main lui serra le bras et lorsqu'elle se tournait vers l'auteur de ce geste, elle vit un homme l'air hébété qui la fixait comme un flan dans le magnésium.

(Ha biiiin écoutes ma chérie, niveau discrétion, tu peux toujours penser à te recycle dans le sapin de Noël...)
(Quelle idée aussi d'abandonner une fille sans vérifier ses arrières...)
(Hrist, prend le contrôle!)
(Hrist ceciiii Hrist celaaaa gnagnagna. Heureusement qu'elle est là, mistinguette violette hein.)

L'homme n'avait pas des allures de garde, encore moins de soldat de la cité blanche. Il était habillé de vêtements usés par le travail et le temps qui donnaient un côté miséreux à la personne. C'est à la vue de sa fourche que la jeune Sindel constata qu'il s'agissait d'un paysan, comme les nombreux qui arpentaient le marché.

Hrist s'emparait de l'esprit de sa Douce et le vert lierre de ses yeux se dissolvait dans ses teintes violettes. La Frémissante paraissait ridiculement petite face à un homme de cette carrure qui d'un revers de la main aurait pu la faire tomber. Or, les paysans n'étaient pas rompus aux arts du meurtre et du combat, cette pensait la rassurait secrètement.

Hrist lui répondit simplement :
"Ce n'était pas mon enfant... Et je ne suis pas ce que vous pensez appeler madame..."

(Hristounettyyyyy-chérie, si ce coquin appelle la garde pour ça, on va pas se faire des copains. Achète son silence, fais quelque chose. Heu... Autre que le tuer sur la place publique hein...)

Elle soupirait... Tout en levant ses yeux de violet pur vers ceux d'acier de l'homme, elle lui dit d'un air plus suave :

" Écoutez, cette enfant n'était pas la mienne, s'il faut acheter votre silence, je le ferai. Que voulez-vous?"

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 01:51 
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Je ne m'attendais pas à tant d'aplomb. Elle ne ressemble en rien aux femmes du village, mais plus à ces aventurières qui traversent le marché de temps à autres. Ses yeux changent de couleurs pour devenir de véritable améthyste. Cela m'inquiète un peu, qu'elle ne plie pas devant moi. Je relâche la pression de ma prise.

Je n'ai besoin de rien.

Je me sens presque insulter et cela doit se voir, ai-je autant l'air d'un vagabond ? Je ne dois pas perdre le fil de mon ressentiment, mais ne l'ai-je pas déjà perdu ? Cette situation inhabituelle exacerbe mes sentiments et je ne suis plus sur de réagir comme je l'aurais fait hier.

Pourquoi l'avoir abandonné ?!

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 02:43 
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(Ouhouuuh, il est vexé le monsieur.)
(Je pouvais pas prévoir hein.)
(Bin... D'un côté si on te prenais pour une mendiante, tu serai pas jouasse)

Hrist observait le fier gaillard qui venait de lâcher son bras. Massif dans toutes ses formes, sa hauteur avait quelque chose qui semblait inspirer le respect. Le genre d'homme capable de travailler la terre, imperméable à la fatigue. Le genre de paysan qui fait la fierté de l'agriculture de Kendra Kâr.

(La fierté de l'agriculture? Ces champs tout secs et cette terre aussi stérile qu'un mulet? La bonne blaaaaague.)

Cèles s'amusait de la situation de l'homme, il n'était probablement qu'une victime de la famine et la perte de son travail allait probablement le pousser à une certaine misère maintenant qu'il n'y avait plus de nourriture à vendre ni de céréales à faire pousser.

Il demanda brièvement ce qui avait pu conduire cette inconnue à ce geste qu'il jugeait inqualifiable. La foule glissait autour d'eux sans même remarquer les deux protagonistes qui se fixaient d'un œil surpris et gorgé de suspicions.

Hrist n'aimait pas avoir à se justifier en face de quelqu'un, encore moins quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. La dernière personne qui l'avait d'ailleurs apostrophée à Tulorim avait assisté à un meurtre dans sa baignoire... Un émouvant souvenir s'il en est.

Il n'était pas question de recommencer, elle avait pris assez de risque ses deux derniers jours pour le reste de sa vie. C'est ce qu'elle espérait, mais c'était à des lieux d'être vrai. Elle toisait l'homme d'un oeil toujours aussi indifférent, Hrist n'était pas femme à apprécier être dérangée, elle souhait faire comprendre à l'homme qu'il n'était pas en mesure de la faire culpabiliser.

" Si j'ai abandonnée cette enfant, c'est pour qu'elle ne subisse pas le triste destin qu'une vie en ma compagnie lui réservait. La mort. "

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 03:20 
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Elle a l'air si sur de ce qu'elle dit. Ses yeux me fixent, lueur pourpre et perçante. J'ai l'impression d'être à nue devant elle et pourtant, elle semble me considérer comme un simple désagrément de plus dans une de ses aventures. Je me reprends un peu, après tout si elle est ce qu'elle prétend, elle doit dire la vérité. Je ne suis qu'un paysan et sauver mes champs c'est déjà beaucoup, j'espère juste, que cet enfant aura une bonne étoile.

En effet si c'est ce que vous pensez alors... vous avez peut-être bien fait.

Je reste dubitatif et penaud, je dois avoir l'air d'un grand nigaud. Je l'observe plus attentivement et je remarque deux lames caresser sa cuisse gauche. Je n'y avais pas prêté attention avant, mais elle aurait pu me tuer facilement. La foule se déplace autour de nous, nous enveloppant dans son drapé de bruit et de couleur, ne prêtant pas attention au drame que je vis. Je ne suis vivant que grâce à leur présence et à la clémence de cette femme, du moins je le suppose, dans une ruelle mon impulsivité m'aurait été fatale. Il faut que je fasse plus attention, mon village compte sur moi, je ne dois pas mourir.

Je tiens à m'excuser, je m'appelle Ybeild et cette situation est nouvelle pour moi.

Je lui tends ma main, en espérant qu'elle oubliera vite mon petit esclandre. J'accompagne mon geste d'un sourire.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 03:48 
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(Hanlalala, mais qu'est ce qu'il fait?)
(Bin quoi? Il te tend la main)
(Nous ne sommes pas habituées à ... malaxer les mains des gens en guise de salutation...)
(Silmeria, mon petit coquelicot d'amour chéri, je te signale que les dernières personnes que tu as vu sont à présent sous forme de petits tas de cendre...)
(Elles l'avaient un peu cherché aussi...)
(Oui oui, mais de là à faire flamber un temple et ses occupants... Avouez quand même que vous êtes un tantinet hors-normes hein.)

Le colosse blond semblait présenter plus d'assurance qu'à son arrivée. Il s'était même excusé de l'avoir dérangée. Une grande première selon Silmeria. Le géant n'était assurément pas à son aise face à la Sindel et planté dans ce décor qui ne lui convenait pas de toutes évidences. L'homme étudiait la jeune femme de haut en bas, il vit les dagues luisantes et elle eut l'impression que c'était à la vue de son armement qu'il changeait de comportement.

Hrist bougeait la tête comme un oiseau, avec ses moues éternellement féminine et son petit sourire en coin. Elle décida de ne pas laisser Ybeild bête la main ouverte dans le vide et tendit alors sa main blanche et ses longs doigts graciles infiniment petits par rapport aux pattes cornées de l'homme. Ces mains lourdes et fortes qui servaient à retourner les champs et battre la terre. Les doigts de Hrist étaient fait pour voler, crocheter, torturer et tuer.

Tout semblait très différent, elle restait étonnée du comportement de gaillard blond mais serra du mieux possible ses paluches.

"Vous pouvez m'appeler..."
Elle marquait une courte pause et lui dit avec un autre sourire discret en coin qui lui donnait son côté intouchable et cruelle.
"Hrist, c'est ainsi qu'on me nomme."

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 04:58 
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Elle jauge ma main. Pourtant, elle est propre, j'ai pris soins de faire mes ablutions ce matin. Elle doit m'imaginer comme un rustre, j'ai l'habitude de ce genre de réaction chez les petites bourgeoises, mais elle ne ressemble en rien à une mijaurée de la haute. Je la regarde, bougé sa tête avec grâce et délicatesse. Elle m'intrigue, je ne connais pas ce genre de femme, je devrais m'enfuir et pas demander mon reste, mais j'attends qu'elle prenne ma main, j'espère qu'elle l'acceptera. Je semble la surprendre, j'avoue que moi-même j'ai du mal à me comprendre. Elle prend finalement ma main, je sens sa peau tiède glisser sous la mienne avec assurance. C'est doux, délicat et tendre, rien à voir avec mes fermières dévergondées entre deux ballots de paille. C'est léger et si court, elle la retire et me donne son nom, d'un air qui renforce son côté intouchable et impitoyable.

(Ben, mon gars, tu devrais prendre tes jambes à ton cou)

Mais je n'en fais rien, quelques choses de magnétique, m'incite à rester, à vouloir préserver cet instant, peu importe ce qu'il m'en coute. Le temps n'a plus vraiment de prise sur moi, tant le monde qu'elle représente me captive. Je l'imagine voleuse agile, guerrière acharnée combattant contre des armées d'ork, complotant dans les ombres. Ce monde je l'ai toujours rêvé, bercer par les comptes des bardes de passage qui quémandaient le gîte et le couvert en échange d'une histoire. Enfant je buvais chaque parole de Lyallia, qui me comptait les aventures de mage et de dragon. J'ai quitté ma ferme ce matin et un nouvel univers ce découvre en la présence de Hirst. Elle me considère toujours inapprochable et imperturbable.

Je ...

(Un peu d'assurance que diable !!)

Je viens des fermes alentours, je devais retrouver un groupe de gens pour découvrir ce qui arrive à nos champs. Et vous ? Hormis sauver des bébés, d'une mort certaine en les abandonnant, vous faites quoi ?

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 16:03 
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Hrist fermait les yeux, elle tirait une mine hautaine et fit un petit souffle amusé
"Humph."

Elle comprenait davantage le comportement de l'homme. Il avait vu comme les autres ses champs ravager par d'étranges maladies. Il était vrai que lorsqu'elle passait aux alentours de ces étendues dévastées et brunes au lieu de revêtir le jaune éternel des blés, elle avait saisi qu'un problème régnait à la Cité blanche.

Le marché vide n'était qu'une preuve de plus et Cèles confirmait les dires, il s'agissait d'un mage qui ruinait le paysage à l'aide de sorts pour affamer la population. Cèles était tenue au silence, mais Hrist savait que plus elle approchait de l'échéance, plus sa Faera pourrait lui en dire.

(Hrist, quelle coïncidence. Vous avez le même objectif... Le môssieur tout vilain, il a un nom. Il s'appelle Ximar Onap.)
(Encore un nom à coucher dehors...)
(Tu peux nous dire où il se trouve?)
(Non, pas encore, un messager du roi va faire un appel à la chasse au mage prochainement, récompense à la clef. Il serait sage de se présenter, j'imagine que vous n'allez pas vous mettre en tête de le tuer pour le bon plaisir du peuple...)

Quoiqu'il en était, Hrist considérait maintenant l'homme comme potentiellement utile. Bien que faiblement armé et sans la moindre protection, il était à des lieux de pouvoir rivaliser avec elle malgré sa masse. D'abord voleuse, devenue tueuse, tortionnaire pour le compte d'autres, Hrist allait devenir mercenaire au service du roi. Elle espérait secrètement que cette mission au service du souvenir de la Cité lui permette d'entrer plus tard dans le château et de le tuer. Car tel était son but, Silmeria le savait désormais et sachant l'échéance tardive, elle se sentait presque rassurée. Elle se doutait bien que Hrist n'était pas femme à se soumettre face aux Prêtres et leurs Dieux, hors de question pour elle que de se soumettre à un simple humain, roi ou non.

(En tout cas, le bonhomme il manque pas de cran, tu as vu, il tente même l'ironie.)
(A sa guise, il connait les lieux, moi non.)

"Sachez, que mes actes ne concernent que moi, avoir laissé cette enfant et les raisons de ce geste ne vous concerne pas humain. Je suis là pour la même chose que vous mais non au même titre.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 22:15 
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J'ai du toucher au but, car elle prend un air hautain. Elle semble remplie de fierté, peut être trop. Je garde mon sourire, peut importe ses intentions une guerrière de sa trempe ne peut être qu'une aide salutaire pour nous sauver. J'occulte son mauvais caractère et son dédain pour ma personne, après tout je sais ce que je vaux.

Peu importe la raison mademoiselle la Sindel, si vous aidez mon peuple et mes terres alors c'est une bonne nouvelle et si nous avons le même but autant attendre l'appel ensemble.

Le ciel s'obscurcie, il va surement pleuvoir. Le marché qui était déjà dans un état déplorable, s'ombrage d'une teinte noirâtre lui donnant un air décharné et intemporelle. Le froid commence à se lever, l'air devient moite, annonçant la pluie. Je pense à mes champs, il pleut mais rien ne pousse, ses larmes arides tombent sur un sol stérile. Je sers les poings, j'espère résoudre ce problème à temps.

Si on allait boire un verre, l'avantage de trainer avec un paysan du coin, c'est qu'il connait encore une échoppe où on ne vous vend pas de la pisse de chien et où on peut encore se protéger des intempéries.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 22:56 
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Hrist Silmeria et la Faera du nom de Cèles venaient de retenir un hoquet de surprise. L'homme se montrait trop avenant, trop aimable. Chose qui donnait à la jeune femme l'envie de tourner des talons et de laisser là ce curieux paysan qui la prenait pour une amie, une aide.

Quelle affreuse perspective. Hrist et Cèles au fond, s'y attendaient presque, il semblait tellement tendu qu'elle attendaient bien qu'il dise quelque chose de stupide. Inviter la Sindel Silmeria à boire un verre en lui parlant comme si elle n'était qu'une vulgaire fermière, la chose était intolérable.

(Bin... Au moins on va se fondre dans la masse.)
(Silmeria mon coquelicot des îles, une femme de ta trempe avec un paysan ça va pas faire un peu étrange?)

Quelques gouttes venaient du ciel, l'ambiance du marché changeait à la seconde même où le chant de l'eau retentissait sur les surfaces de bois ou de métal. La chemise de l'homme allait être trempée; il n'était pas vêtu pour la pluie. La Sindel pouvait toujours se réfugier sous sa cape, or elle aimait beaucoup l'eau du ciel. La cape n'était qu'un banal subterfuge pour se montrer plus discrète, rien de plus. L'eau cliquait et faisait une mélopée douce à ses oreilles en s'écrasant sur la surface immuable du métal de son armure. Les pans de sa robe devenaient humides et le marché peu à peu se vidait de sa population.

Pourtant l'endroit était mort maintenant, plus de nourriture, quelques bijoutiers qui aidaient les riches à oublier la famine en vendant du luxe. Le marché de la plus grande ville du continent n'était qu'une grosse carcasse, une charogne, et les enfants parasites qui y grouillaient quittaient sa chair.

L'homme étaient de toutes évidences excessivement perturbé par sa situation, Cèles comprenait qu'il tentait d'oublier ses malheurs en invitant l'inconnue que Hrist était à boire quelque chose.

La Frémissante le regardait en fronçant légèrement les sourcils. Il fallait avouer que c'était de l'accéléré comme rencontre de rue.

"Et bien... Je n'ai pas d'objection."

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Dim 12 Déc 2010 03:05 
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Elle à l'air froissé, on n'a jamais du lui parler ainsi, surement pas un gars comme moi. J'hésite encore à savoir si c'est la bonne marche à suivre avec elle, mais après tout je ne suis pas qu'un vulgaire paysan.

Les premières gouttes tombent, le bruit s'amplifie sonnant pour les habitants du marché le retrait vers un abri de fortune. Un à un les gens s'agitent autour de nous. J'attends sa réponse, la pluie ne me fait pas peur, avant cette peste qui ravage nos terres je la considérais comme salvatrice. Je pouvais travailler pendant des heures, le corps trempé à tirer les boeufs pour labourer. Certains nous jettent des regards incrédules, nous prenant pour des fous, alors que je sens que la pluie va s'intensifier. Sa tunique s'humidifie, montrant un peu plus l'écrin délicat dans lequel se tapit une arme mortelle. Elle obtempère enfin et me donne le signal qui rompt notre stase.

Suivez-moi alors

Je me dirige vers une étale, proche de l'estrade, de là on pourra voir ce qu'il se passe. L'étale est sale comme à son habitude. Quelques verres jonchent le bar, je les pousse faisant signe au gros serveur bedonnant de venir nous s'occuper de nous. Tirer de ses rêveries, celui-ci ce s'étire, prenant son temps, remontant son pantalon sur son ventre avant d'enfin se diriger, en trainant les pieds, vers une vieille carte crasseuse. Si je ne savais pas que ses boisons sont les meilleurs du marché je m'enfuirai sur-le-champ, c'est pour cela qu'il n'est pas connu des étrangers. Je me retourne vers Hirst. Son visage est embrumé par la pluie, sa chevelure blonde retombe légèrement sur son visage pale, faisant ressortir l'éclat de ses yeux assassins.

Ne vous méprenez pas, je trouve toujours que votre acte de tout à l'heure est répréhensible et je ne vous fais pas confiance. Cependant, vous avez l'air aguerrit aux arts du combat, si vous avez un prix j'espère juste, que la proposition du roi sera suffisante.

Je prends un instant avant de reprendre. Je m'accoude sur le bar.

Ce qui m'importe, c'est mettre fin à cette malédiction, comme vous le disiez nous avons un même but.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Dim 12 Déc 2010 18:54 
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L'homme ne tardait pas à conduire la jeune femme vers ce qui ressemblait à une petite étale répugnante qui n'offrait contre la pluie, qu'un petit abri très sommaire. Pour tout tenancier, un obèse, à croire que Kendra Kâr avait une civilisation des plus douteuses. Hrist se questionnait quant aux intentions de l'homme. Silmeria pensait qu'il était sous le charme, Cèles s'amusait à les laisser chercher la cause de cette intervention de sa part.

Quoiqu'il en était, elle aimait se cacher au milieu de cette population qu'elle décime. Silmeria et Hrist, ce duo hors norme devait faire comme les gens dits : "normaux" pour passer inaperçue, et c'était chose facile. Des milliers d'habitants, la famine occupait leurs pensées, ici elle n'était pas recherchée. Du moins pas trop. Le meurtre du riche Yorel - qui d'ailleurs était au moins aussi gros que le valet de service - avait probablement fait du bruit dans les hautes sphères de la richesse et de la magie de Kendra Kâr.

(Pas n'importe qui ce gros bout de lard de Yorel)

Hrist essuyait les quelques goutes qui lui roulaient sur le visage avec le petit foulard de soie qui était toujours à son cou. Elle était navrée de le savoir taché de sang alors que la totalité de ses vêtements étaient propres. Elle ordonna d'un air indifférent à l'homme suant un hydromel, préférant détourner le regard pour ne pas en voir la source, elle ne voulait pas être dégoutée de cette boisson divine. Après un bref coup d'oeil aux alentours, elle versa dans son gobelet de bois quelques goutes de son Elixir lavetout pour nettoyer l'ensemble de sa tunique et son corps par la même occasion. Elle qui n'aimait pas la magie et encore moins les mages, appréciait ces petites fantaisies. L'odeur dégagée après avoir absorbé le fluide avait des teintes de violette fanée qu'on aurait laissé macéré dans une huile de rose dans un jardin de soleil de printemps. Poétique à outrance, cette boisson était à des lieux de l'image de cette gargote. Au moins, ici elle savait que le chevalier ou autre larbin de sa majesté allait venir ici et se planter comme une pique pour s'adresser à la population quasi morte de faim.

Quel ennui mortel, ce grand blond était à présent en train de lui faire une leçon de morale. Du vu et revu, aussi lassant qu'un même plat de pomme de terre réchauffé et servi tout au long de la semaine. Hrist n'était pas spécialement enchantée d'entendre ce genre de propos, elle qui n'aimait rendre de compte à personne.

"Humain, si vous trouvez mon acte répréhensible, réprimandez-moi si vous le pouvez."

A cette phrase elle accompagnait son éternel regard hautain et sombre, comme les pétales d'une violette morte.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Dim 12 Déc 2010 21:01 
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Je la regarde s'essuyer le visage, avec un tissu encore marqué par un assassinat ou un combat acharné. Je frémis à la vue du sang, en pensant qu'elle pourrait l'utiliser pour essuyer sa lame après l'avoir plongé dans ma gorge. Elle commande à boire et je fais de même. Elle semble verser quelques gouttes d'un élixir dans son gobelet, étonné je cherche à regarder l'intérieur de son godet. Cependant, je ne vois rien, elle m'intrigue et m'énerve, sentiments paradoxale qui me mettent dans une situation désagréable. Son air supérieur qu'elle aime à ponctuer par chaque mouvement est détestable, si elle pouvait voir en moi autre chose qu'un bêta rustique.

Je perçois qu'elle apprécie la liqueur de ce gros benêt de serveur. Cela me rend fier, je ne peux pas faire par égale aux armes, mais j'ai quelques atouts dans ma poche. Je me sens confiant, même si chacun de ses regards me rappellent que je ne suis qu'un campagnard.

Je sais qu'elle se trompe.

Lorsqu'elle me répond je ne peux réprimer un éclat de rire. Je m'empresse de boire une gorgée de mon verre afin de reprendre mon sérieux.

Je ne peux pas et vous le savez bien. Je suis peut-être capable de frapper fort, mais je sais aucunement comment le faire. Alors, vous corriger cela relève du fantasme.

Je repose mon verre vide et fait signe au serveur de me remettre la même chose. La pluie redouble d'intensité, je sens l'air humide me frapper le visage, par vague successive. L'abri ne nous protège pas beaucoup mais c'est déjà cela.

Je me contente d'être honnête, je doute que vous êtes femme à entendre les flatteries douteuses.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 14 Déc 2010 17:41 
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Triste journée.

Le matin kendran était grisâtre, morne et pluvieux. Des goutes tombaient du ciel et ruisselaient dans les rues et ruelles, sur les ardoises des toits, produisant mille sons différents partout alentours. Gurth n’en avait cure, de cette pluie. Qu’il vente ou pleuve, rien ne devait arrêter la course du mal, celle qu’il menait depuis tant d’années. Il s’était juste protégé de l’ondée en relevant le capuchon noir de sa bure, sur le sommet de son crâne chauve. L’imposante masse noirâtre qu’il formait déambulait ainsi dans les rues, flanquée de deux autres silhouette, l’une musclée et massive, l’autre ridiculement petite, et ailée. C’est ainsi que le trio arriva sur le marché de Kendra Kâr.

L’endroit n’avait de marché que le nom. La place où il arriva était presque vide. Les rares échoppes qui s’étaient installées avaient grise mine, sous l’averse, et une trop faible clientèle stagnait là, badaudant sans plus de motivation à l’achat. C’était un bien triste marché, sans chapelets de saucisses, sans étals remplis de fruits et de légumes, sans crémier hurlant la fraicheur de ses fromages, pendant qu’un maraicher faisait gouter ses produits. Aucun poissonnier, boucher, brasseur, tanneur, fermier, éleveur, tailleur, vendeur. C’était un marché mort. Et Gurth déplora cela. D’une moue peu satisfaite, sous sa bure détrempée de laquelle dégoulinait le sang séché et accumulé pendant toutes ces années, et qui laissait maintenant une traînée rougeâtre partout où il allait, sous la pluie, il avança, immense tant par la taille que par l’embonpoint.

Il n’avait cure des deux gardes du corps qui le suivaient inlassablement, cette aldryde archère et ce barbare humain, fier de son arme énorme fixée dans son dos. De ses yeux clairs, sous ses sourcils épais, il repéra un endroit qui ne semblait pas délaissé par le monde. Un endroit qui ne le serait jamais vraiment, certainement : un bar ouvert. Un simple comptoir à moitié couvert, dont le patron servait à boire malgré le temps à deux personnes accoudées au tréteau de bois. Un paysan et une jeune femme. Il n’avait aucun intérêt à leur parler, sinon pour leur dire de lui laisser de la place. Et il ne le fit même pas : Crachant par terre, il alla s’assoir sur un tabouret libre, qui grinça sévèrement sous son poids, et s’adressa au barman sans la moindre amabilité.

« À boire ! Et ne me fais pas regretter les bières tuloraines. »

Le tenancier obtempéra en jetant un regard un peu apeuré vers le mastodonte encapuchonné qui venait de s’adresser à lui. Il lui servit une chopine d’ale bien fraiche, au col bien mousseux, dont Gurth s’empara sitôt qu’elle lui fut donnée, sans même demander si ses deux anges-gardiens avaient soif, eux aussi. Tout en buvant une première grande gorgée, noyant sa barbe de mousse sans la moindre considération pour les bonnes mœurs et la présentation, il posa son regard pâle et inquiétant sur les deux inconnus qui devisaient là, sous la pluie.

_________________
Gurth Von Lasch - l'Ogre de Tulorim

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.
(Baudelaire - Le mort joyeux)


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 14 Déc 2010 20:22 
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"Les flatteries ne sont que de doux subterfuges, elles en sont donc douteuses de nature. Épargnez-moi ce que vous avez l'habitude de roucouler aux femmes des champs. Je ne viens pas servir le peuple de cette cité, seulement mes intérêts. "

Hrist aimait à jeter des regards froids. Selon elle, avoir une aura de crainte est bon signe. La peur est une bien meilleure alliée que l'amour. Les sentiments s'estompent trop facilement, surtout chez les humains. Or ces derniers ont cette étonnante faculté que celle de s'attacher à la misère de leur vie au point d'en craindre la mort et ceux capable de la donner. Qu'en était-il de ce paysan. Sous ses airs calmes et aimables, à inviter la tueuse à boire de l'alcool pour attendre la venue du messager du roi. Avait-elle l'air d'être une enfant, une petite fille en jupette sous ses couettes soignées attendant une bonne âme pour lui prendre la main?

Silmeria et Cèles étaient au aguets, Hrist, particulièrement acerbe risquait de faire entrer le paysan dans une colère malgré la douceur étrange qu'il offrait à l'inconnue. La pluie tombait de plus en plus fort, les rues n'étaient fréquentées que par quelques attardés trempés ou ceux n'ayant autre refuge que de s'assoir sous les étales le cul plongé dans la fange. Charmante idée que ce marché devenu dépotoir et quel délicat endroit pour y savourer un hydromel dans la douceur des aurores naissantes.

Le petit bistro de fortune allait tantôt abriter trois voyageurs. Un homme, d'une taille particulièrement imposante éclipsait ses deux confrères de l'attention de la Sindel qui haussait le sourcil droit en le voyant vomir de répugnants glaviots sur le sol boueux.

(Eeek.)

Hrist elle même déviait le regard des yeux du colosse blond pour admirer cet homme excessivement énorme poser son derrière massif sur un tabouret tristement ridicule en proportion. Elle attendait même à ce que celui-ci cède sous la charge mais déchanta rapidement constatant qu'il ne savait faire que grincer. Le tavernier lui même était bien en chair, mais il pouvait paraître bel homme en comparaison de ce géant. Il était vrai qu'une personne de cette envergure ne pouvait que capter l'attention. D'autant plus lorsqu'il se promène avec des crânes de lardon pendus à la ceinture. La nouvelle mode du cimetière de Kendra Kâr peut être.

(Hrist, il a bien parlé de bière et de Tulorim?)
(Correct...)
(Que le monde est petit.)

Quelques souvenirs naissaient dans sa mémoire. Camouflés derrière les événements passés, elle se souvenait de la vie paisible qu'elle réussissait à couler à Tulorim, seule ville qu'elle ait jamais connue. L'homme qui suivait le mastodonte à l'armure et la combinaison trempée tentait de ce mettre à l'abri de l'averse. Cèles, moqueuse et fidèle à ses habitudes, comparait la hache qu'il trimballait avec une guillotine ce qui ne manquait pas d'arracher à la Frémissante un léger sourire en coin.

Caché au fond de son esprit, Cèles proposait à Hrist un jeu susceptible de l'amuser et éventuellement de faire fuir les manants qui polluaient l'air de la Sindel.

Tout en fixant le regard de l'homme massif encapuchonné, elle affichait un sourire aux courbes cruelles, la majorité des protagonistes entassés sous ce refuge puant la fixaient. C'est à haute voix qu'elle s'adressait à l'assemblée sans réduire la courbe presque aimable de ses lèvres.

'' Quelle ambiance pour le moins... Morne. Un petit spectacle pour le plaisir? ''

Elle tendait doucement la main, paume vers le ciel noir. Au sein de ses doigts blancs commençait à naître une lueur violette qui s'étirait et prenait une forme molle. Un petit éclair violet fendit son bras en créant un aura de lumière magique chargé de cette éternelle couleur de violette qu'elle avait jusqu'au bout des yeux. Le visage amusé de Hrist était éclairé, elle semblait prendre un plaisir étrange à ce sort. Mais en réalité, il ne s'agissait que de Cèles qui créait une illusion. Hrist n'avait aucun don pour la magie sinon celui de se mettre en colère rapidement.

La forme au milieu de sa main prenait forme d'un animal, un serpent. Reptile vert aux yeux de jais. Celui qui venait d'apparaitre dans sa main paraissait tellement réel que Hrist elle même doutait qu'il s'agisse là d'une illusion. La créature glissait entre les doigts de la femme en sifflant et faisant mine de menacer le tenancier qui observait ce spectacle d'un air odieusement choqué.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 14 Déc 2010 23:34 
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Je bue mon verre en écoutant ce nouveau revers verbale me remettre à ma place. Quel caractère de cochon... la pluie tombe plus lentement, les flaques sur le sol forment de petit îlot qui bougent au gré des clapotis. Je regarde l'horizon pour y voir le ciel chargé, la désolation du marché me laisse amer, quand je repense à ce qu'il était.

Je veux répondre à Hirst, mais une silhouette immense et lugubre se détache de ce paysage chaotique.

Bah merde alors ?!

Je ne peux cacher ma surprise quand je le vois se rapprocher, immense et puant la haine. Son visage est dissimulé sous la capuche de sa bure, un prêtre noir surement, mais le peu que j'en distingue ne m'inspire pas confiances.

A ses côtés et encore sous la pluie, une sorte de fée et un homme avec une hache aussi grande que lui. Je me demande comment il arrive à la tirer, je trouve cela ridicule de les voir en train de se tremper pendant que leur compère se désaltère tranquillement. J'esquisse un sourire au coin des lèvres. Je le dissimule habillement en terminant mon verre. Je ne suis pas le seul à être amusé, bien que le psychopathe de deux mètres à mes côtés me mette mal à l'aise.

Sentiments pas partagé par Hirst qui semble s'amuser de l'entrée du trio. Elle se lance dans une démonstration de magie ou je ne sais quoi d'autres. Une flamme violette se crée dans la paume de sa main. Je suis impressionnée, mais je n'en montre rien. Tous ses gens sont si différents et moi si ordinaire, je préfère me taire. Je continue à observer, faisant mine d'être habitué à ce genre de situation. Bien que j'y mette du coeur, je pense que je ne trompe personnes.

_________________


Dernière édition par Ybeild le Sam 5 Mar 2011 13:40, édité 1 fois.

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