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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 2 Aoû 2011 22:47 
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**dans une auberge proche du marché**

Je retournais à ma table de jeu pour ramasser manteau et sac planqués sous la banquette et fut invitée par les trois compères à reprendre une partie de cartes. J'acceptais la proposition, n'ayant en fait rien de mieux à faire en ces lieux.
"Le calme après la tempête" résuma parfaitement nos parties suivantes, même si la relation entre les deux petits hommes était restée pleine de menaces et leur jeu une succession de tricheries ratées. Je passais les heures suivantes à m'amuser des réactions de Chaud-Lapin dont j'avais entre-temps comprit le sens. J'avais surtout rejoint le clan des tricheurs en me servant de son faible envers la gente féminine pour le déconcentrer. Les armes des deux bonshommes étaient la triche pure et simple avec disparitions et apparitions de cartes, mais les miennes n'étaient que regards enjôleurs et ingénuité aux flatteries.


Le déjeuner était passé depuis plusieurs heures lorsque les jumeaux entrèrent enfin dans l'auberge, accompagnés chacun d'une jeune fille du cru.
Ils se pavanaient comme des paons, leurs conquêtes sous le bras et s'installèrent directement au bar.

Je gardais un œil sur eux sans les interpeller, attendant qu'ils me remarquent par hasard … ce qui ne tarda pas car une fois assis ils échangèrent quelques Bonjours aux hommes dans la salle avec de grands sourires sous-titrés "regardez les beautés qu'on ramène".
L'un deux hésita en croisant mon regard comme s'il ne m'avait pas reconnu, mais le deuxième s'arrêta une seconde, le temps d'un clin d'œil de ma part.
Je posais ma main sur la table, un jeu si pitoyable que j'allais jouer pour la dernière le pari de la plus petite main ... que je perdis face à Chaud-Lapin qui me battit d'un tout petit point.

- Aussi p'tit qu'ta taille, railla crapaud à l'encontre de son acolyte tricheur.
- Messieurs, c'était la dernière pour moi, j'ai du boulot. A une prochaine fois peut être.

Ils me répondirent chacun à leur manière, courtoise pour le "faussement jeune" blondinet, couinée de la part de crapaud et terriblement lubrique de la part de Chaud-Lapin à qui je murmurais à l'oreille que si d'aventure il possédait quelque chose qui m'intéressait, je serais disponible pour lui rendre ce service.
Cela le fit rire mais il me regarda tout de même avec un air sceptique, sans trop savoir si je me moquais de lui ou étais sérieuse.

Je les saluais une dernière fois et commença à m'habiller, tranquillement, comme n'importe quelle personne sur le point de quitter l'auberge … sans un regard pour les jumeaux.
Intérieurement, j'étais enfin réellement amusée.
La presque totalité de mes rencontres avec le bâtard d'elfe me donnait l'impression d'être une petite fille, juste bonne à former des phrases mais dont les actions serraient comme poudre aux yeux. Mais les jumeaux c'était tout autre chose. Si l'envie m'en prenait, je pouvais me jouer d'eux et en faire ce que je voulais et pas de chance pour eux, j'avais besoin de remonter mon ego de manipulatrice. Ils allaient devoir quitter leurs donzelles pour moi s'ils voulaient avoir la réponse qu'ils attendaient. Le choix était facile en soi. Rester avec le coup d'un soir et laisser partir la seule personne pouvant leur rouvrir les portes de leur avenir commercial, ou laisser tomber les jeunes filles devant tout le monde pour une autre femme. D'après ce que j'avais compris de notre rencontre, leur réputation les disait galants, pas goujats … jusqu'à maintenant.

Ils n'hésitèrent d'ailleurs pas une seconde et ne prirent même pas la peine de s'excuser auprès des deux jeunes filles qui me fixèrent avec incrédulité. Je haussais les épaules comme si cette seule expression corporelle possédait toutes les réponses du monde, ce qui est plus ou moins le cas mais jamais celle qu'on tenterait de faire passer.

- T'as meilleure mine qu'hier !! s'exclama le joyeux luron des deux
- On sort, ordonnais-je d'un ton sec en rabattant la capuche de mon manteau. Je me tournais vers la sortie sans vérifier s'ils me suivaient.


Une fois dehors je leur fis face avec un grand sourire moqueur.

- J'suis désolée pour les filles, pas trop dure à lever celles-là au moins ?
- Espèce de …
- Espèce de quoi ? Grondais-je alors d'une voix nettement moins charmante. Depuis ce matin j'vous attends. Messieurs les professionnels qui repartent en ne me laissant ni heure ni lieu de rendez-vous. Vous imaginiez que ça me prendrait combien de temps de rencontrer votre elfe ? Et combien pour vous retrouvez. Vous avez de la chance que je tienne parole, d'autres n'auraient même pas prit le temps de vous chercher, et encore moins de vous attendre.
La réprimande faisait son effet, ils ne pensèrent même pas à me rappeler grâce à qui j'étais arrivée dans le temple cette nuit … quand d'autres n'auraient même pas prit le temps de me regarder m'affaler à terre. Ils y pensaient surement et moi je n'oubliais pas ... mais chaque chose en son temps.

Face à leur silence gêné et visiblement aussi dû à la colère d'avoir eut à quitter prématurément leurs conquêtes d'un jour, je continuais la conversation.

- Bon, on retourne directement au temple. Elle veut vous voir.
- Ah ? Intérêt craintif dans deux lettres dites en chœur.
- Elle veut vos excuses, pas les miennes.
- Oh !
- Bon ça va maintenant. Vous avez plus quatre ans et c'est pas vot' paternel. C'est quoi le problème ? Ils vont pas vous couper la tête pour si peu ... si ?
Et devant leur mutisme commun, je continuais avec une question à laquelle ils avaient tout intérêt à répondre, ou au moins réagir sinon je les laissais en plan dans la seconde.
Vous êtes des hommes ou des poules mouillées ?
- Cot-cot !

Trop agacée pour sourire bien qu'il y eut matière à rire, je les embarquais chacun par un bras.

- Pourquoi t'es revenu ? Demanda alors l'un deux sur un ton suspicieux, comme revenu parmi les vivants pour se rendre compte qu'un messager aurait suffit pour les faire quérir.
- Mes motivations c'est pas vos oignons. Et quoi, je suis pas plus sympa comme émissaire qu'un de ses gardes ?
- Oh si, plus jolie mais pas moins méchante !!
- Tu lui as bien rendu l'objet ?
- Oui.
- Et ça n'a pas suffit. ?
- Non.
Vous avez utilisé le miroir ?

- …
- Essayé ?
- Pas osé.

Et sans doute plus par peur que par sagesse, mais ils avaient au moins ça de plus que moi dans ma jeunesse. Ni peur, ni sagesse, si quelque chose nous tombait entre les mains on s'en servait ou le troquait dans l'heure contre de la nourriture.

Nous marchions bras dessus, bras dessous, en gardant le silence sur tout le chemin. Mes yeux furetaient dans tous les coins et recoins à la recherche de Morlet mais ne le virent nul part, ce qui ne signifiait pas forcément qu'il n'était pas là, peut être juste plus discret qu'à l'aller, et moi moins concentrée et moins chanceuse.


Le trajet fut bien plus rapide car chacun y allait de sa motivation pour en finir au plus vite. Mais même pressés, ils ralentirent lorsque nous arrivions à quelques mètres du temple.

- Allez courage, on n'entre pas dans les locaux de la milice non plus. Sinon, vous pouvez toujours faire demi-tour et rentrer dans votre famille et expliquer à votre maman la raison de votre retour sans avoir réussit.


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Madoka


Dernière édition par Madoka le Dim 18 Sep 2011 22:03, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mer 3 Aoû 2011 02:38 
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<-- Sirat

Je n’avais pas assez de mes deux yeux pour voir tout ce que les gens du marché offraient comme produit, des pains gros et petits, des fruits, des légumes, de la viande fraîche et séchée, des tapis, des poteries, des fourrures, des potions, des armes. Bref, tout ce qu’on pouvait s’imaginer se trouvait là.

Mes deux narines ne fournissaient de m’apporter des odeurs nouvelles et plus agréables les unes que les autres.

Que dire de mes oreilles, qui ne savaient de quel côté se tourner tellement elles étaient sollicitées.

Mais heureusement, j’avais tout mon temps. Bien rassasiée et reposée, je pouvais flâner à mon gré et laisser mes sens s’abreuver de ces nombreux stimuli.

Et c’est justement ce que l’on faisait moi et Sirat, ce dernier examinant des pièces d’armures, lorsqu’on surprit une conversation entre deux commerçants d’un certain âge. Le chauve aux yeux bleus expliquait à son collègue au ventre prédominant qu’une étrange maladie semblait se propager dans la cité blanche. La rumeur rapportée, d’un ami d’une de ses amis, racontait qu’une étrange folie s’emparait des gens et les amenait à faire des actes insensés pouvant aller du suicide jusqu’au meurtre.
Sirat me regarda d’un air grave, tout comme moi ces propos l’intriguaient au plus haut point.

N’en pouvant plus de faire mine de ne pas écouter, mais surtout piquée par la curiosité, Sirat ne put s’empêcher de prendre part à la conversation en demandant des précisions aux deux compères d’âge mur. Ils prirent d’abord un air offensé d’avoir été ainsi épiés, mais ils ne tardèrent pas à raconter avec gestes, verves et emphases les détails de leur histoire. Il s’agissait d’un homme tout à faire ordinaire qui s’en était pris à la femme de son frère. Elle n’avait pas bon caractère, mais tout de même la réaction de l’homme fut affreusement exagérée envers sa belle-sœur. À plusieurs, ils ont fini par immobiliser l’homme fou avant qu’il ne réussisse à étrangler la dame. Ils ont essayé des remèdes, mais rien de pouvait le guérir.

Hypnotisée par l’histoire, et ne voulant pas en perdre un mot, je me penchai un peu en avant si bien que je tombai de mon perchoir pour atterrir heureusement dans les bras de mon compagnon. Afin de ne pas manquer une bride de l’histoire, je ne pris pas la peine de remonter sur l’épaule de Sirat.

Et l’histoire ne s’arrêtait pas là, car le fils de la femme, donc le neveu du fou à lier, devint bizarre à son tour. Pris d’une rage meurtrière, les yeux rouges et la mine défaite, la nuit venue il arpentait les rues, frappait et martyrisait les passants. Il aurait aussi probablement violé à plusieurs reprises. Sa dernière prise fut un dénommé Phileas, un vieil homme qui en avait bavé avant de finir tranché tout comme son prédateur.

Lorsque les deux hommes eurent terminé leur histoire, en regardant tout autour de moi, je pus constater que nous n’étions pas seulement deux à les avoir écoutés, mais une bonne dizaine de bons gens. Un vieil homme aux cheveux gris clairsemés se tenant debout à l’aide d’une canne s'écria:

« Ça semble contagieux, cette maladie, il faut faire quelque chose pour éviter de mourir dans la fleur de l'âge !»

Ce commentaire m’arracha tout de même un petit rire malgré la gravité de la situation, il n’y avait plus rien à craindre pour ce vieillard, ça faisait un bon moment que la jeunesse l’avait quitté.

Puis une femme obèse, au nez aquillin et aux lèvres trop minces, habillée richement s’exprima à ton tour :

« Puisqu’il n’y a pas de remèdes, on devrait enfermer tous les individus qui semblent un peu violents. Sinon, nous, les honnêtes gens, nous allons tous mourir !»

Cette dernière remarque ne me plaisait guère et je décidai donc d’y ajouter mon petit grain de sel.

« Mais ce serait injuste, on risquerait ainsi d’enfermer des innocents ! »

Les têtes se tournèrent alors vers moi et les gens m’observèrent comme si j’étais une bête de foire. Apparemment, ils venaient tout juste de constater ma présence parmi eux.

« Un farfadet ! » s’exclama une fillette aux nattes rousses.

« Exauce mon vœu » vociféra le petit garçon aux taches de rousseur qui ressemblait trop à la fillette pour être autre chose que son frère.

« Je vous offre deux cents yus pour ce petit farfadet » s’écria un grand homme à l’allure louche et à la longue barbe grise, en s'adressant à Sirat.

J’avais oublié que les lutins se faisaient rares à Kendra Kâr. Ceux qui y habitaient, tel M.Porsal s’assuraient de passer inaperçu. Si j’avais eu un peu plus de présence d’esprit, j’aurais joué le jeu et les aurais menacés de leur lancer un mauvais sort, mais j’étais trop apeurée pour imaginer un tel plan.

L’histoire des deux commerçants avait soudain perdu tout intérêt. J’étais à mon grand regret le nouveau centre d’attraction.

Toujours debout dans les grosses mains de mon grand ami, le coeur battant très vite, je me reculai et m’adossai contre son torse puis lui dit à voix basse.

« Sirat, j’ai peur de tous ces gens. »

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Dernière édition par Guasina le Ven 5 Aoû 2011 01:41, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 4 Aoû 2011 11:21 
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Il l'aurait reconnu volontiers, il sentait la colère monter en lui, mais cela n'était en rien due à une quelconque maladie, mais plus la conséquence de ses deux pitres burlesques qui jouaient leur comédie devant lui. Guasina en petite lutine curieuse, s'était trop penché et elle était tombée dans les bras de Sirat. Maintenant des passants profitaient de l'attroupement pour donner leur avis, un vieillard s'exprima sur la mort dans la fleur de l'âge. Guasina esquissa un sourire à sa remarque, car il est vrai que la situation, de cet ancêtre boitant et parlant de la jeunesse comme d'un fait, pouvait prêter à sourire.
Une femme, bien grasse, s'approcha alors et s'exclama que chaque individu un peu violent devait être enfermé. Fière de sa bêtise, elle haranguait le reste du troupeau de son doigt levé dans les airs.

La lutine, ne put s'empêcher de réagir et sortant de sa cachette elle se releva sur les mains de Sirat et affirma que l'idée de la matrone risquait d'engendrer des injustices. Sirat n'en pensait pas moins, mais l'éloquence n'était pas une qualité qu'il cultivait et il préféra se taire.
L'argumentation des idées de Guasina, passa au second plan, car elle n'avait pas plutôt fini de parler, que tous les badauds la regardèrent avec surprise. Ils la dévisagèrent un instant, avant qu'un enfant veuille la toucher. Sirat releva la main, empêchant ainsi le morveux d'attraper la lutine. Dans le même temps une jeune femme, affirma que c'était un farfadet et déclencha un tumulte où chacun voulait voir et toucher la petite Archère.

Elle recula inquiète et apeurée, s'adossant au torse de son protecteur. Les Kendrans n'avaient pas l'habitude de voir de lutin, leur réaction était compréhensible, bien que stupide et digne de vulgaire bétail. On lui proposa de l'argent, pour l'acquisition de sa compagne. Le phénomène s'amplifiait et devenait dangereux. Déterminé à ne pas laisser son amie devenir une bête de foire, il la remonta sur son épaule afin qu'elle puisse se cacher dans sa crinière.

"Elle n'est pas à vendre. "


Il essaya de s'en aller, mais on lui barrait le passage. Il laissa s'échapper un grognement et jaugea l'homme qui osait le défier. D'une quarantaine d'année, des cheveux bruns et un regard fourbe, couronnaient un corps bien charpenter.

"Vends là moi pour 600 yus "


Sirat fronça les sourcils, la témérité de cet homme lui tapait sur les nerfs et sa patience s'effritait lentement. Appuyant sur chaque mot, il attrapa l'homme par le col et le souleva du sol, son regard fusilla le négociant.

"Elle n'est pas à vendre, ne me force pas à le dire une troisième fois."


Il reposa l'homme qui reprit son souffle, portant ses mains à son cou et laissant le passage à cet étrange couple. La petite troupe resta un instant à les observer, mais se dispersa une fois que la chevelure de l'humoran disparu dans le marché, commentant allègrement cet incident et l'impolitesse de ses races barbares.
Une fois replongé dans la foule, inconnue, le cœur de Sirat se calma et sa colère s'estompa doucement.

"Ce n'était peut-être pas une bonne idée, laisse-moi faire un achat et on s'en ira rapidement de cet endroit. Je te le promets"

Il s'approcha d'un vendeur plutôt jeune, il avait un visage juvénile, des cheveux châtains et des yeux couleur cendres, son étable était bien achalandé et il était occupé à fourbir ses armes quand Sirat l'interpella.

"Je vais te vendre ce glaive et je vais t'acheter une belle cape."

Il observa un peu plus les articles et tomba sur des parchemins qu'il désigna avidement.

"Et tu me donneras ces trois bouts de papier comme ceci et ses deux bouteilles. "

Les flacons brillaient d'un léger halo vert, l'âme de l'enchanteur s'emballa à leur vue. La magie était nouvelle pour lui, mais il savait que son savoir passerait forcément par son étude.
Citation:
HRP : je vends mon glaive For + 8
Et achète une cape dissimulation et esq +10
Ainsi que les sorts rp : Camouflage, Echo terrestre et évolutifs : Chair de Pierre
Pour finir je prends 2 fioles ¼ de l'élément terre

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 5 Aoû 2011 02:07 
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Décidément, la réaction des gens est imprévisible ! Autant les deux petits enfants de la fenêtre de la rue s’étaient réjouis de ma présence en ne cherchant qu’à s’amuser avec moi, que ces gens au marché avait plutôt tentés de m’exploiter pour tirer profit de ma rareté ou de mes pouvoirs, ignorant que j’en avais aucun.

Quoi qu’en y réfléchissant bien, ma propre réaction avait aussi été surprenante. Ayant combattu des gargouilles, des sangliers enragés, et les habitants révoltés de l’île flottante quelques jours plus tôt, j’aurais dû me montrer plus courageuse pour affronter les propos de ces citoyens fréquentant le marché.

Pour leur part, je dirais qu’il s’agit d’une espèce d’effet de masse, il m’est arrivée quelques fois de constater qu’en groupe, les gens se font influencer plus facilement et agissent d’une manière très différente que s'ils avaient été seuls.

Pour la mienne, je crois que ma malheureuse expérience à ce même marché quelques jours plus tôt m’avait affreusement marquée. J’étais venue innocemment à ce même endroit pour acheter des fruits pour le petit déjeuner lorsque je fus sournoisement enfermée dans un sac. Comme le dit si bien la célèbre maxime : Chat échaudé craint l’eau froide. C’est en fait, la meilleure explication que je pouvais donner à mon attitude de panique.

Heureusement, j’étais entre de bonnes mains. Sirat, n’éprouva guère de difficultés à utiliser son air bourru pour faire comprendre à ces profiteurs sans scrupules ni vergogne que je n’étais pas à vendre. Puis, afin de me soustraire de la proximité de tous ces curieux, il me replaça sur ses épaules. À cette position, je pourrais si j’en ressentais le besoin, me camoufler derrière sa chevelure qui était de presque la même couleur que la mienne. Ce ne fut cependant pas nécessaire, peu à peu, je me calmai et repris confiance en moi.

Plus téméraire et charpenté que les autres, un homme à la chevelure brune tenta de barrer la route à l’humoran, allant offrir jusqu’à six cents yus pour m’acquérir. Ne tenant plus devant autant d’audace, le grand guerrier ramassa le sacripant par le collet de sa tunique et le souleva afin de le ramener à la hauteur de ses yeux et le darder d’un regard meurtrier. Plus en confiance et me sentant en sécurité, j’en profitai également pour lui jeter un regard noir, quoi qu’il n’y avait pas grand chance que je réussisse à l’initimider.

L’homme finit par obtempérer, Sirat le relâcha et la foule se dispersa. Retrouvant son calme, Sirat regrettait un peu de m’avoir emmenée dans cet endroit et me promit qu’on filerait d’ici aussitôt qu’il aurait fait quelques petits achats.

« Non, non, c’est moi qui a fait la trouillarde, je ne sais pas trop ce qui m’a pris et puis j’aurais finalement un petit achat à faire moi aussi. »

Ce disant, je regardai l’étalage voisin et je vis toutes sortes de fioles renfermant différents liquides ayant parait-il la propriété de nous remettre en forme rapidement.
À présent debout sur les épaules de mon ami, mais à la vue de la jeune vendeuse à la queue de cheval brune, je lui pointai trois petites bouteilles puis sortis les yus nécessaires.

« J’aimerais avoir celle-ci et celles-là s’il vous plaît. »


((( j’aimerais acheter trois grandes potions de soin (redonne 20PV) 110 yus )))

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Dernière édition par Guasina le Mer 10 Aoû 2011 14:56, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 6 Aoû 2011 19:46 
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Le marchand te regarde bizarrement mais ne fait pas la fine bouche si c’est pour gagner de l’argent. Il prend ton glaive et le regarde d’un air étrange.

- « Je vous reprendre votre glaive 103 yus, il n’en vaut pas plus. »

Il se retourna et trifouilla dans son bazar afin de récupérer les objets que tu lui avait demandé pendant que la demoiselle s'occupait de ce que Guasina voulait. Se retournant, ils disposèrent fioles, parchemins et la cape en question. Ce fut le marchand qui parla en premier suivit par la vendeuse brune.

- « Pour vous, cela fait 2260 yus. »

- « Pour les potions, cela fait un total de 330 yus. »


(((Guasina tu as maintenant tes trois potions et Sirat, les parchemins, la cape (+6 toutes esquives) et les fioles de fluide terre ¼))).

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 9 Aoû 2011 04:42 
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Sans hésitation, la brunette au sourire sympathique me donna les trois petites fioles que je lui avais demandées. Je les rangeai soigneusement dans mon sac avant de lui remettre les trois cents trente yus réclamés. Étant à quelque distance de la jeune dame, je les lui lançai avec précaution, et à mon grand plaisir les quelques pièces d'or atterrirent directement dans sa délicate main. Je la remerciai, puis je lui fis une petite révérence. Ces achats et formalités réglés, j’attendis patiemment que Sirat en eut fini avec sa transaction avant de lui parler.

« Mes achats sont terminés, je suis prête à vous suivre ! » Dis-je gaiement, tout à fait remise du petit incident survenu plus tôt.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 11 Aoû 2011 19:01 
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Les pièces tombèrent dans la main du marchand qui d'un large sourire montra sa satisfaction. Sirat attrapa la cape, elle était noire, brodé d'un liserai or. Sa qualité était magnifique, l'humoran l'observait passant ses mains sur le tissu délicat, prenant conscience qu'elle lui appartenait. De sa vie, il n'avait jamais pu s'acheter un objet aussi précieux. Une certaine fierté fit son apparition au fond de lui. Il endossa sa pèlerine, appréciant son contact sur sa fourrure. Puis il attrapa le reste des affaires, les engouffra dans son sac et attrapé dans le jeu de l'apanage, il parada.

"Regarde Guasina, ne dirait-on pas un prince."

L'enfant des rues prenait sa revanche et il se délectait de chaque regard que la foule lui portait.

"SIRAT !!"

Le nom, son nom, suivi d'un coup qui frappa le colosse à la mâchoire, il n'avait même pas eu le temps de réagir. Guasina fut projeté, mais se rattrapa à la crinière de l'enchanteur, tandis qu'il heurtait une étale pleine de poterie en brisant quelques-unes. Il tenta de se relever se tenant la bouche avec sa main, il chercha du regard son agresseur et attrapa un deuxième coup qui l'envoya valsé sur le comptoir qu'il écrasa littéralement de son poids. La lutine cette fois si vola et échoua sur un petit linge, posé sur une table.

"Tu te dis mon ami et tu craches sur ma famille !! Chien retiens bien cette leçon et estime toi heureux de ne pas finir sous ma lame."

Guasina se releva très rapidement, elle épousseta ses vêtements et son postérieur. Le tissu n'avait pas amorti sa chute correctement et une vive douleur venant du siège le lui rappelait. Fâché et surement par réflexe, la jeune archère sortit tout de suite son arme, afin de défendre celui à qui elle tenait tant. Mais une voix hautaine et féminine lui ordonna de ne rien faire.

Sirat avait compris et avait reconnu la voix de son frère. Il se dressait devant lui, perçant l'horizon de ses yeux céruléens. Sa carrure, respirant rapidement sous l'effet de la colère, ses cheveux bruns ondulant sous ses mouvements. L'humoran se releva, se tenant la bouche, il s'en voulait de s'être confié à cette catin, il aurait dû savoir que pour quelques pièces celle-ci aurait vendu son secret. Le moment qu'il redoutait temps était là et il faisait mal. Guasina s'expliquait verbalement avec cette femme, sa tenue permettait de voir qu'elle était d'une classe sociale élevée, elle portait une longue robe carmin. Ses longs cheveux ébènes et lisses fendaient dans l'air et formaient avec les boucles rousses de Guasina un ballet onirique entre braise et cendre. Sirat fit signe à son amie de se calmer, il se releva et fit face à son frère.

"Kedaw, crois-tu réellement que je suis fier de porter ce nom. Je n'ai rien à tirer à me glorifier de cet héritage."

"Fou ! Ce nom est le nom des Ybelinor, Héros et conseiller de notre Roi."

La femme avait parlé fort, ses lèvres rouges agressant le titan au pelage ocre.

"La belle affaire, devrais-je louer un père qui m'a rejeté. Et regarde Kedaw, à voir comment il frappe on comprend bien, qu'il y a un air de famille."

Sirat esquissa un sourire, tandis que Kedaw répondait à l'insulte par un coup de poing, mais cette fois si l'effet de surprise ne jouais plus en sa faveur. L'humoran se décala d'un pat chasser sur le côté, ne se trouvant plus dans l'axe du coup, il le para en levant son avant bras, protégeant son visage et encaissant le coup à sa place. Il recula ensuite de quelques pas reprenant ses distances.

"Je suis désolé que tu l'apprennes comme cela, je n'ai pas eu le courage de te le dire plutôt."

"Tu mens, mon père est un exemple de droiture il n'aurait jamais trompé ma mère et encore moins avec une sous-race. "

Le ton l'attitude rappelèrent à Sirat, ce paternel qu'ils avaient en commun. La rage remonta en lui, en repensant à cette époque où enfant il s'était tenue devant lui, les larmes coulant sur ses joues et qu'il n'avait eu le droit qu'à du mépris. Kedaw attaquait encore une fois, comme pour faire taire cette vérité, qu'il ne voulait pas entendre. Sirat attrapa le bras du jeune Kendran et le tirant vers lui, il gratifia son adversaire d'un coup de tête. Qui l'envoya à son tour s'enchevêtrer dans les boutiques du marché.

Guasina jaugeait la situation, prudente, à proximité de cette femme à l'allure pincé et froide. Celle-ci l'attrapa la menaçant de ne pas intervenir et l'insultant. Sans était trop pour la petite lutine qui laissa sa rage l'embrasser, elle fusilla du regard la bourgeoise et d'un sourire narquois elle attrapa le doigt de la femme avec ses dents, mordant de toutes ses forces, laissant choir la petite lutine pour porter sa blessure à sa bouche.

Pour Sirat l'esclandre était fini, il se rapprocha de Guasina tout en parlant à son frère encore à terre.

"Je suis désolé, mais cet ainsi..."


Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Kedaw se relevait et porté par sa fureur, il plaquait son frère. Il le souleva d'au moins quelques centimètres, avant de retomber ensemble sur la table où se trouvait la lutine. Le madrier sous le poids des deux guerriers céda, rependant sa marchandise, d'épice et d'herbes sur le sol dans un vacarme assourdissant. Les deux protagonistes, à la manière de gamin, se roulaient dedans, s'insultant et se frappant tant bien que mal. Prit dans leur mêlée ils en oubliaient tout autours, Sirat prit un choc au foie, avant de répondre en tapant la pommette de Kedaw avec son coude.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 12 Aoû 2011 15:21 
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Nous venions tout juste de terminer nos achats, une magnifique cape noire habilement brodée de fils d’or pour mon compagnon et quelques fioles de soin pour moi. Mon grand ami se pavanait fièrement dans sa nouvelle acquisition qui lui allait à merveille.

« Tu es splendide ! Un vrai prince en effet ! » Lui répondis-je lorsqu’il me demanda mon avis.

Je venais à peine de prononcer ces mots que nous entendîmes quelqu’un interpeller mon compagnon.

Curieuse, je voulus me retourner pour voir qui était à l’origine de cet appel. L’humoran avait vécu toute sa jeunesse dans la cité blanche, c’était sans doute un ami de longue date qui venait de le reconnaître.

De longue date probablement, mais ami sûrement pas, puisque cet inconnu fit suivre son appel par un violent coup de poing que Sirat reçut en pleine gueule. Ce dernier bascula légèrement vers l’arrière sous le choc, ce qui me fit perdre l’équilibre. Heureusement, pendant la chute, j’eus le réflexe de m’agripper à la longue chevelure orangée de mon ami. Pour sa part, Sirat emboutit une table de pots de grès. Nous n’eûmes pas le temps de nous remettre du premier coup qu’un second percuta une fois encore le visage du colosse qui, en tombant, aplatit la table et brisa du coup à peu près toutes les poteries qui s’y trouvaient. Cette fois, je perdis prise et tombai sur la table voisine heureusement intacte.

J’atterris en fait sur un petit linge de coton blanc servant probablement à épousseter les nombreuses fioles et poteries qui s’y trouvaient. Je me levai rapidement et frottai doucement mon postérieur, l’épaisseur de ce tissu était insuffisante pour amortir le choc.

Fâchée qu’on s’attaque ainsi sournoisement à mon camarade, je m’emparai de mon arbalète et me préparai à viser l’assaillant qui était un homme bâti, moins grand que Sirat, mais tout aussi fier et surtout remarquable par ses yeux bleus perçants. Cet homme en colère, qui semblait connaître l’humoran, l’accusait d’avoir offensé sa famille. Ne comprenant pas trop de quoi il en retournait, mon arme toujours en joue, je demeurai vigilante et alerte.

C’est alors qu’une voix féminine et hautaine se fit entendre à ma gauche :

« Arrête-toi petite sotte, on ne se mêle pas ainsi des combats entre guerriers, on les laisse se battre à la loyale sans intervenir. »

Je me tournai rapidement vers cette personne qui me faisait si pompeusement la morale. Et avec un sourire moqueur digne d’une petite lutine je rétorquai :

« À la loyale ? Vous osez parler de loyauté alors que votre sournois compagnon s’est mis à cogner sans prévenir ? »

Ses yeux sombres et perçants m’observaient, m’analysaient minutieusement. Ses lèvres bien dessinées et très rouges par l’application d’un maquillage de qualité s’entrouvrirent sans laisser échapper le moindre mot. Ses longs cheveux noirs et lisses dégageant une douce odeur de fleurs, ajoutés à sa robe rouge finement décorée de délicates lignes dorées lui conféraient des airs d’une dame de classe sociale assez élevée. Cependant, son air froid, pincé et condescendant enlevait tout son charme à cette femme qui était trop belle à mes yeux. Aucun être arborant une telle arrogance ne méritait une telle beauté.

Je me détournai enfin d’elle pour voir comment mon ami s’en tirait, prête à l’aider si son assaillant usait une fois de plus de tactiques traîtres. Sirat me fit un petit signe de la main m’incitant à rester calme.

Il s’en suivit une joute verbale entre les deux hommes où j’appris à ma plus grande surprise qu’ils étaient des frères, des demi-frères à vrai dire étant issus tous les deux du même père seulement. Sirat ne semblait guère fier de ses origines alors que l’autre niait tout simplement le fait. Puis, à court de mots, ce demi-frère cogna de nouveau. Cette fois par contre, notre grand guerrier au pelage orangé para l’attaque et lui asséna un puissant coup de tête. Ce fut au tour du prétentieux capitaine de démolir les étalages des marchands.

L’hypocrite bourgeoise profita de mon bref moment de distraction pour m’extirper de la table où j’étais installée. Elle me tint fermement dans sa main et m’approcha de son visage pour me menacer ouvertement :

« Petite insolente, tu vas rester sagement sous ma poigne, jusqu’à ce que mon honorable compagnon en ait fini avec cette affreuse bête à l’horrible pelage orangé. »

À ces mots, je sentis la colère monter en moi. De un, je ne pouvais supporter qu’on me trimbale ainsi comme une vulgaire poupée de chiffon pour ensuite m’étouffer. Et de deux, je n’acceptais pas qu’on insulte ainsi, sans raison et à tort de surcroit, mon fidèle ami.

Je ne dis mot, me contentant de la regarder droit dans les yeux d’un regard noir, lui démontrant ainsi, qu’elle ne m’avait en aucun moment intimidée. Puis je lui fis un sourire mauvais avant d’ouvrir ma bouche et de mordre à belles dents dans son long index délicat.

Sa réaction fut immédiate, elle lâcha prise, me laissant tomber sur cette même table où la charmante vendeuse ayant observé toute la scène, impuissante, n’osa intervenir.
Mon moment de faiblesse, de fragilité de tout à l’heure s'était évanoui. Dans cet affrontement un contre un, j’étais redevenue tout à fait moi, une petite lutine gentille, mais non vulnérable et doté d’un caractère fort qui m’avait permis à plusieurs reprises de me sortir d'un mauvais pas.

La mégère hurla avant de porter sa main à sa bouche afin de calmer sa douleur. Pour ma part, je ne regrettais point mon geste. Cette morsure, elle l’avait bien méritée et j’étais prête à récidiver si cela s’avèrerait nécessaire.

Sirat était venu à bout de son assaillant et se tourna vers moi, on devait partir d’ici pour trouver un endroit plus calme, Kendra Kâr n’étant pas une ville si paisible après tout. Depuis mon réveil, j’étais envahie par le goût de l’aventure, j’avais l’irrésistible envie de visiter Bouhen, ville dont j’ignorais tout sauf le nom pour l’avoir entendu à quelques reprises. J’avais l’intention de faire part de mes intentions de voyage à Sirat, espérant qu’il accepterait de m’accompagner.

Pour Sirat, cette bagarre était terminée, mais son frangin n’était apparemment pas du même avis, puisqu’il récidiva une fois de plus. Apparemment envahi par une rage indescriptible, il empoigna le grand humoran, le souleva de terre et tenta de l’envoyer valser sur la table où je me trouvais. Vraisemblablement expérimenté dans les combats de rues, le batardé s’agrippa à son assaillant et l’entraîna avec lui. C’est ainsi que les deux hommes tombèrent sur un autre étalage qui s’écrasa sous leur poids.

Heureusement, mes réflexes de lutine me permirent de les éviter juste à temps. En effet, légère et souple je fis quelques petits pas de course avant de m’élancer dans un saut qui m’emmena sur l’épaule de la femme aux cheveux d’ébène. Ce n’était pas le meilleur choix à faire, mais dans le feu de l’action, je n’avais pas eu le temps de trouver une meilleure solution.

Les deux hommes roulaient à présent au sol comme deux frères qui se chamaillent, sauf que dans ce cas-ci, ni un, ni l’autre n’entendait à rire.

La dame n’apprécia pas mon intrusion sur son épaule, elle me toisa d’un regard sévère avant de me dire d’une voix cinglante :

« Rappelez votre animal de compagnie, cette mascarade a assez duré. »

Empruntant le même ton que la belle, je rétorquai :

« Je suis bien d’accord avec vous, mais vous remarquerez que ce n’est pas mon animal qui cherche la bagarre, mais bien le vôtre qui ne semble vouloir cesser les hostilités. »

La belle ne dit mot, et son orgueil l’empêcha d’avouer que j’avais tout à fait raison. Elle se contenta d’acquiescer d’un signe de tête, son attitude devint suffisamment moins arrogante pour que je comprenne qu’elle accordait crédit à mes dires.

« Que proposez-vous petite maligne ? » Me chuchota-t-elle finalement à l’oreille.

« Ceci ! » Murmurai-je à mon tour en plaçant mon arbalète contre son cou.

« Espérant qu’il tienne suffisamment à vous. »

Elle se contenta de me faire un élégant clin d’œil avant de s’écrier d’une voix alarmée :

« Kedaw. »

J’espérais que le lien qui les unissait soit assez fort pour que cette brute s’inquiète du sort de sa petite amie. Ce qui était apparemment le cas, puisqu’il leva la tête suffisamment longtemps pour que j’entre en jeu à mon tour.

Mon arbalète armée, bien campée contre le cou de la bourgeoise, je lui criai d’une voix dure, sans pitié :

« Arrêtez immédiatement ou je transperce la gorge de votre dame, comme à un vulgaire cochon. »

Mon otage feint la peur et moi, je jouais la brute sans scrupule. Quelques soldats, qui jusqu’à présent s’étaient contentés d'observer sans intervenir, approchèrent de leur capitaine pour tenter de le ramener à la raison. Ce qui ne fut pas nécessaire puisque ce dernier obtempéra à ma menace.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 12 Aoû 2011 20:36 
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Ils étaient à terre, se roulant dans la poussière, le front de l'un coller à la joue de l'autre, tentant de se frapper par tout les moyens possibles. Sirat qui était sur le dos remonta et glissa sa jambe entre Kedaw et lui, il put enfin le projeter. Celui-ci roula sur le flanc, tandis que son frère ennemi, se relevait dans un saut traduisant toute son agilité féline. Mais le jeune Kendran était rompu à l'art du combat, il s'appuya sur ses mains et projeta un coup de pied circulaire, qui faucha les jambes de Sirat et renvoya le gymnaste au sol. Le paladin sauta alors sur l'enchanteur, le gratifiant d'un coup de poing, loin d'être sonné, l'humoran attrapa la tête de son adversaire et la frappa avec l'aide de son élan sur le sol. Kedaw se reprit et entreprit d'étrangler Sirat qui lui rendit la pareille. Ils tournèrent encore dans la poussière, bousculant chaque tréteau, détruisant les boutiques, répandant marchandises et bric-à-brac.

Autour d'eux, Guasina qui avait survécu à l'éclatement de la table, s'était réfugié sur l'épaule de la bourgeoise. Elles se jetèrent un regard froid, tergiversant sur comment stoppé cette mascarade. C'est alors que la petite lutine eu une idée, elle pointa son arbalète sur la gorge de la jeune femme qui joua le jeu, acquiesçant d'un clin d'œil.

Les deux frères s'arrêtèrent net, l'un sur l'autre couvert de terre, un air étonné de voir leur compagnes en venir à ce genre d'extrémité. Des soldats et des marchands les relevèrent, les séparant. Les deux hommes à la respiration saccadé se jaugèrent encore. Un silence de plomb tomba sur cette parcelle de marché, tandis qu'au loin la vie suivait son cours.

"Ne fait rien, petite, que tu pourrais regretter. C'est bon je m'en vais."

Il épousseta ses affaires et tendit la main à la jeune femme. Elle se dirigea vers eux obtempérant et attrapa la main du jeune paladin, tandis que Guasina sautait agilement sur l'humoran. Kedaw et Sirat se jaugèrent, tandis que les hommes autour d'eux, ramassaient les débris et ce qui pouvait encore être réparé. Malgré l'approche du déjeuner et le soleil au zénith, l'ambiance était froide et tendue.

"Allons y."

Le jeune capitaine rompu la trêve, il se retourna. Sirat voyait son frère s'éloigner, il ignorait ce qu'il aurait pu lui dire, pour la première fois il ressentit de la peine pour le jeune capitaine. Il savait tout alors que Kedaw l'ignorait, il comprenait la souffrance d'une telle révélation et il ressentait ce chagrin comme s'il le vivait.

"Kedaw..."

Le kendran s'arrêta, mais resta le dos tourner à Sirat.

"Pose les questions à celui que tu appels père..."

"Ne t'en fais pas je le ferais."


Puis il reprit sa marche, disparaissant dans la foule, qui s'écarta devant lui. Sirat l'observa amère il n'esquissa qu'un murmure « je suis désolé » avant de se retourner, pour lui aussi prendre la direction de la sortie.

Il ne parla aucunement à Guasina, l'air taciturne, les sourcils froncés, le visage encore meurtrie par cette rixe. Ils ne marchèrent pas longtemps, avant d'arriver aux portes de la ville. Ils passèrent les portes sans encombres, personnes ne voulant déranger ce colosse à l'air sombre et belliqueux. Sirat ne prit pas la peine de décrire, l'immense coupole au-dessus de lui, il voulait partir au plus vite, il ne s'attarda pas sur les remparts d'une blancheur immaculée qui renvoyaient la lumière. Le visage muselé il attrapa un vendeur et lui acheta des vivres, ainsi que des gourdes d'eau. Quand il eut fini et que les douves et les murailles était déjà à quelques mètres il consentit à ouvrir la bouche pour parler à Guasina. Il ne lui en voulait pas, mais il était bien incapable à l'heure actuel d'exprimer un autre sentiment que la colère et la rancœur.

"Choisis ta destination, du moment que l'on s'en va de cette cité"

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Dim 21 Aoû 2011 21:53 
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Mes paroles n’avaient jamais eu autant d’effet. Dès que j’eus terminé de parler, les deux hommes cessèrent net tout mouvement, demeurant dans la même position, l’un par-dessus l’autre. Il faut dire que je venais de proférer une menace de mort. C’était la toute première fois de ma vie que j’agissais ainsi et je n’aimais pas cette dure image que je projetais de moi, même s’il ne s’agissait que d’une mise en scène pour cesser l’affrontement entre les deux demi-frères.

Mon avertissement sembla avoir surpris les deux opposants qui jugèrent sûrement mon action exagérée. Quoi qu’il soit, bien qu’énoncée par une petite lutine d’à peine vingt centimètres, mon chantage fut pris au sérieux puisqu’ils stoppèrent immédiatement leur chamaillade.

Kedaw m’observa d’abord de ses yeux d’un bleu profond, puis me pria de ne rien faire de regrettable, puisqu’il allait quitter les lieux. Sur ces mots, il se releva et tendit la main vers la jeune dame en la prénommant Cristina. Cette dernière s’approcha du jeune capitaine et je pus d’un petit saut agile atteindre l’épaule de mon ami. Les deux hommes se jaugèrent une dernière fois avant de partir chacun de leur côté. Avant d’être trop éloignée du marché, je lançai quelques pièces d’or à la jeune et douce vendeuse, lui précisant que c’était pour payer les pots cassés.

L’incident était clôt, mon arbalète rangée et Sirat toujours renfrognée. Cette dispute qui n’avait l’apparence que d’une petite altercation avait atteint apparemment le cœur de mon compagnon de route. Son passé, son origine, sa famille, tout semblait être remis en cause. Respectant son intimité, je tus ma curiosité et conservait le silence qu’il avait imposé pendant le court trajet qui nous mena jusqu’à la sortie de la ville.

Perdue dans mes pensées, je turlutais pour moi-même et à voix basse une douce mélodie lutine composée par mon grand-père.

Lorsqu’enfin l’enchanteur m’adressa la parole me laissant le libre choix du lieu de notre prochaine destination, je lui répondis brièvement:

« Bouhen. J’aimerais me rendre à Bouhen. »

J’aurais aimé lui raconter mon rêve de la nuit dernière et lui expliquer pourquoi j’avais choisi Bouhen, plutôt qu’une autre ville, mais l’heure n’était pas à la discussion. Cette rencontre fortuite avec le paladin avait ruiné la belle ambiance qui régnait un peu plus tôt. Sirat était à présent habité par la colère et seul le temps pourrait calmer cette tempête qui faisait rage dans son cœur.

Bien que je savais ne pas être à l’origine de son humeur massacrante, je craignais l’avoir offensé par mon attitude agressive. J’espérais qu’il ne me tienne rancune de mon intervention, redoutant qu’il l’ait interprété comme une incursion dans sa vie privée. J’ouvris la bouche pour lui expliquer mon comportement, puis la refermai sans rien dire. Après un petit moment d’hésitation, je l’ouvris de nouveau balbutia un : « Je vous assure que...» Puis je me tus quelques secondes pour prendre une grande respiration avant d’enfin m’exclamer dignement d’un trait.

« Je n’aurais jamais tué cette femme. Elle et moi étions de mèches. Nous voulions seulement limiter les dégâts, et faire cesser ce combat. »

--> Sirat

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 26 Aoû 2011 12:36 
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Le marché comme à son habitude grouillait de monde. Les marchands ambulants ou fixes hélaient les passants; ventant les mérites de leurs produits. Le va et vient des charrettes était incessant. Et dans ce joyeux brouhaha, tous vaquaient à leurs achats dans la liesse populaire.

Oryash eut tôt fait de repérer un artisan boulanger et lui acheta une petite miche de pain. Après quoi elle alla quérir quelques tranches de lards fumés et acheta quelques pommes à un marchand ambulant.
Passant devant un marchand qui vendait un peu de tout, elle remarqua trois objets qui lui seraient peut-être utiles.
Oryash fit le tour du stand et après réflexion, dit au vendeur.

"Bonjour. Il me faudrait une corde, une gourde et une besace.Vous avez ça? Et si oui, ça fera combien?"

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 26 Aoû 2011 19:14 
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Intervention gmnique d'Oryash


Le marchand en question te détailla du regard, trouvant étrange de voir une Phalange de Fenris se balader au marché. Il en avait vu d'autres avant toi mais cela était plutôt rare. Il prit tout ce que tu lui avait désigné et le posa devant toi.

- "Cela vous fait un total de 27 yus madame."

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 26 Aoû 2011 19:39 
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L'homme examina Oryash de pied en cape et elle n'aima pas ça.
Elle préféra ne pas s'éterniser.
Le vendeur lui donna le prix des articles désirés et elle acquiesça.

"Vingt sept yus, c'est raisonnable. Voici pour vous."

Elle fouilla dans sa bourse, déposa l'argent sur l'étal devant le marchand, ramassa ce qu'elle venait d'acquérir et le salua.

"Bonne journée à vous, au revoir"

Puis la peau blanche quitta le marché le plus tranquillement du monde.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 27 Aoû 2011 10:59 
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Localisation: Kendra-Kâr
Précédemment: Achats,suite

La peau blanche ses achats effectués, traversa les rues de la cité. La matinée avançait et à mesure les rues se remplissaient de monde. Elle du jouer des coudes dans certaines ruelles où la foule était dense.
Les charrettes allaient et venaient, s'arrêtant parfois n'importe où, gênant le passage. Il fallait se faufiler et la chose n'était pas aisé, les mains chargées.
Quand elle aperçut enfin le bâtiment des écuries, elle eut un soupir de satisfaction. Elle allait pouvoir ranger ses achats.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 30 Aoû 2011 15:28 
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Le jour est à peine levé et pourtant, il règne déjà ici un début d'effervescence. Les marchands sont déjà prêt derrière leur étal respectif, les premiers clients parcourent le marché et moi je suis là, au milieu de tout ce monde, juché sur mon cheval, dominant tout le monde de ma stature. Voyant que je commence à attirer les regards, je descends de selle et je me ballade innocemment, comme si je n'étais qu'un simple voyageur en quête de quelques raretés, pourtant, ils sont bien loin de savoir les raisons de ma présence en ces lieux et je ne perds pas de temps pour mettre mes plans à exécution. Trouvant un petit coin à l'écart, où peu de gens peuvent me voir, je décide d'enfiler la tenue que m'a donnée Dame Pulinn la veille et je me rends bien vite compte que Suisei ne tient pas sous cette tenue. Je déchire alors un morceau de la tunique pour l'attaquer sur la base de la lame afin de cacher le bouton de rose, la marque qui me relie indéniablement au Amants de la Rose Sombre. Enfin prêt, je quitte tranquillement le marché pour arriver, quelques minutes plus tard, aux portes de la ville.

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