L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 1046 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44 ... 70  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 23 Aoû 2011 13:19 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 10 Avr 2010 23:59
Messages: 721
Localisation: Kendra-Kâr
Précédemment: En route sauvageonne


La nuit était déjà fort avancée et Oryash pensa tout à coup qu'elle ne pouvait perdre plus de temps. Elle se sentait mieux à présent, le fluide avait fait des miracles, Melron n'avait pas menti.
Elle cheminait à ses côtés sans aide à présent, mais il lui restait une chose à faire seule. Elle serra plus fort le manteau sous son bras.

"Melron, je ne sais pas où tu veux me conduire, mais sache que j'ai quelque chose à faire de très important et j'ai déjà perdu beaucoup de temps à cause de mon entêtement."

L'homme stoppa net et la fixa longuement silencieux.

"Je constate que tu es toujours aussi secrète Oryash. Les années n'ont pas changé ce côté de ta personnalité, ni ton franc parlé."

Un léger sourire tandis qu'il passait une main dans ses cheveux.

"Je comprends que tu puisses avoir à faire ailleurs et que ma compagnie te soit, comme dire....ennuyeuse."

La peau blanche fronça les sourcils.

"Ce n'est pas ça Melron, mais ce que j'ai a faire ne peut souffrir aucun retard. Te revoir fut une réelle joie. Je te pensais mort depuis des années. Imagine le choc que j'ai eu en reconnaissant ta voix et en te voyant.
Je n'oublie pas que je suis en vie grâce à toi et je t'en suis reconnaissante, que Fenris m'en soit témoin. Mais il y a des choses que je ne puis t'expliquer maintenant. Alors si tu veux bien, nous parlerons de tout ça à mon retour."


"Ton retour?"

"Oui. L'affaire que je dois réglée me mène hors de la ville quelques semaines. Après nous prendrons le temps de discuter longuement si tu en as envie."

"Comment ne pourrais-je ne pas en avoir envie Oryash. Nos routes se séparent une fois de plus mais j'escompte bien que cela soit la dernière. Que Yuia et Fenris te protège ma sauvageonne.En attendant prend ceci ils t'appartiennent."

Le jeune homme lui remit les parchemins ainsi que la fiole de fluide. Oryash s'en saisit et les rangea dans les poches que possédait sa cape. Il s'avança vers elle, encadra son visage de ses mains et déposa un furtif baiser sur ses lèvres. Un baiser qui la surpris et la laissa sans réaction l'espace de quelques secondes, avant qu'elle ne le repousse.

"Non! Je ne suis plus celle qui fut ta compagne Melron. Trop d'années ce sont écoulées pour que nous reprenions ou nous en sommes restés. Je suis navrée."

Douche froide pour Melron qui ne s'attendait pas à une telle réaction de la part de Oryash. Oui, elle avait changé et à présent il lui restait à découvrir à quel point.

"A bientôt Melron, puisse Fenris te protéger."

Elle le gratifia d'un sourire et le salua d'une main sur le coeur avant de le quitter. Il la regarda s'éloigner. Quand elle eut disparue, il reprit son chemin, attendant avec impatience le moment où il la croiserait à nouveau.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 23 Aoû 2011 23:11 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 10 Juin 2011 22:28
Messages: 79
Localisation: Kandra-Kâr
La champigneraie du nain Sven

La foule dans la rue , comme à son habitude était toujours dense. Harmonie s'approcha d'une grande plate-forme , non-loin de là où elle était , puis grimpa et ptit la parole.

" - Chers habitants , chères habitantes. J'ai une requête extrêment importante à vous faire partager "

Tous les habitants présents dans la rue se mirent à applaudir et à remercier Harmonie. Mais un homme portant la croix interomppit Harmonie.

" - Ah enfin ! Vous allez nous dire que ce sont les dieux qui sont en colère et qui sont les auteurs de cette épidémie !? "

Une femme qui elle , n'était pas d'accord avec la théorie de l'homme , prit aussi la parole.

" - Baliverne ! C'est à cause des bouzes de vache qui polluent trop que nous sommes malades ! "

Et toutes les autres personnes présentes expliquèrent leurs théories dans un brouhaha infernal. Harmonie cria pour les rappeler à l'ordre.

" - STOOOOP ! Arretez et écoutez-moi ! C'est de la faute de la nouvelle variété de champignons de Sven que nous sommes souffrants ! "

Et l'homme religieux qui supposait que c'était de la faute de la colère des dieux, ajouta.

" - Sottise ! Les champignons du nain Sven sont délicieux , tellement délicieux que s'en est un délit. Une telle chose ne devrait pas exister "

Pour une fois , toutes les personnes présentes étaient d'accord avec les paroles de l'homme.

" - Et pourtant , si. Avant , je n'étais pas malade , puis j'ai mangé ce champignon et en une demi-heure , les permiers symptomes sont apparuent... "

Une autre femme se leva et cria.

" - Alors , expliquez-nous , mademoiselle. Pourquoi je suis atteinte de cette maladie alors que je 'nai pas mangé de champignom , car je suis allergique. "

Harmonie savait que la maladie pouvait se transmettre aussi par un contact physique. Le toucher par exemple.

" - La cause est simple , vous avez sûrement eu un contact physique avec unes personne atteinte de cette maladie...

Pour prouvez qu'elle disait vrai , elle prit une personne dans la foule qui n'était pas atteinte de la maladie , non touchée par l'épidémie.

" - Prenons un exemple , madame , veiller monter sur l'estrade..."

La demoiselle grimpa , Harmonie saisit un champignon contaminé et le fit manger à cette dernière. Résultat , une demi-heure plus tard , les effet de ce champignon se mirent en place.

" - Voyez par vous même , les effets de ce champignon. Il est très dangereux pour la santé. N'en mangez surtout plus ! Jetez ceux qu'ils vous reste ! En ce moment le nain Sven est sur le point d'élaborer un remède miracle."

Soudain , le petit nain fit son apparition avec une cagette de champignons et un étrange fllacon de couleur rouge à la main. Il versa une goûte sur chaque champignon puis , les fit déguster à chacune des personnes présentes. Mais le religieux conteste encore une fois.

" - Et qu'est-ce qui nous prouve que ces champignons ne sont pas eux aussi dangereux pour la santé et le mental ? "


En effet , comment savoir si ils n'étaient pas aussi contaminés ? Le nain répondit néanmoins très calmement.

" - Ayez confiance..."

Une chose était vrai , tout le monde ici avait confiance en Sven. Il est vrai qu'il a commit une erreur de parcours , mais l'erreur est humaine. En un quart d'heure , tout les malades étaient guérit mais une question persistait dans l'ésprit de ces personnes.

" - Qui va me rembourser ? J'ai quand même acheté deux cagette de champignons !

- Ne vous inquiétez pas madame , je vous assure qu'a la place des mauvais champignons , je vous donnerais deux cagettes de champignons traités et bon pour la santé ! "

Harmonie se chargea aussi d'en apporter à Destinée. Et quand la foule fut moins dense , elle posa une question à Sven.

" - Alors , maintenant , tu peux me le dire. Qu'es-ce qu'il y avait dans cette fiole ?

- Un sumac vénéneux. Comme on dit , il faut soigner le mal par le mal ! "

Et les deux amis échangèrent d'un commun accord un rire et la recette du remède secret. Harmonie retourna ensuite à la milice pour faire son rapport au capitaine.

La Milice Kendrâne

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 26 Aoû 2011 11:24 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:45
Messages: 2879
Localisation: L'île des colliers maudits
Le manteau avait beau être bien couvrant, mon sac trop rempli formait une bosse peu discrète. Je décidai de ne pas trainer, prenant le trajet le plus court vers les écuries. Je finis par mettre mon sac au-dessus de la pèlerine brune pour éviter de paraitre étrange aux yeux des quelques personnes croisées dans les ruelles.

(Cela posera problème aux portes de la ville, je ferais tâche. Il faut que je trouve comment masquer tout mon barda.)

Arrivant sur la grande place de l’hippodrome, je la traversai au petit trot pour rejoindre les écuries au plus vite.

> Suite

_________________
Image
* Lillith, humain, Aurion et Cryomancien nv23 *
En mission pour les Amants de la Rose Sombre


Feu Ellana : morte dans les flammes du Purgatoir, hantant les lieux à jamais
et arborant ses tendancieux 6969 messages dans les archives de Yuimen


Dernière édition par Lillith le Ven 26 Aoû 2011 17:07, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 26 Aoû 2011 12:12 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 10 Avr 2010 23:59
Messages: 721
Localisation: Kendra-Kâr
Précédemment: Un cheval? A moi?


Le jour était levé et Oryash se pressait de gagner le marché. Encore quelques achats à faire et elle pourrait se mettre en route.
Elle ne se pressait pas, ayant suffisamment de temps devant elle. Elle réfléchit à ce qu'il lui manquait.

(Alors il me faut du pain, des tranches de lard, une besace et des fruits, ça suffira amplement pour commencer. Le reste je pourrais toujours l'acheter en route à quelques marchands)

Elle allongea le pas avant que la foule ne soit trop dense. Il était tôt, mais les rues se remplissaient vite alors autant ne pas perdre de temps.
Au détour d'une ruelle, elle se retrouva face à face avec le woger.

"Tiens te revoilà! Où diable étais-tu passé?"

Elle lui caressa le dos tout en continuant son chemin et l'animal ne sembla pas vouloir la suivre. Oryash s'arrêta et l'observa un instant. Le woger ne semblait pas à l'aise,qui plus est il risquait d'être repéré par la milice qui n'hésiterait pas à l'abattre.

"Allez file, allez!"

Elle tapa du pied et fit de grands gestes pour lui faire comprendre de partir. L'animal bondit en arrière et grogna, pas content qu'Oryash le chasse. Elle reprit sa route et le woger la suivit à distance. Elle se retourna et refit la même chose.

"File! Retourne à la nature!"

Le woger pencha la tête sur le côté, la fixant de ses yeux jaunes avant de détaler. Oryash n'était pas fière de l'avoir chassé de la sorte, mais elle ne pouvait se permettre d'attirer l'attention avant de sortir de la ville. De toute façon elle s'attendait à le revoir tôt ou tard. Après tout, ne l'avait-il pas suivi depuis les duchés des montagnes?

Elle arriva finalement en vue du marché....

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 28 Aoû 2011 22:50 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 17 Aoû 2011 15:54
Messages: 8
Dan regarde le ciel. Bleu. Quelques nuages. Il aime les nuages. Ils sont beaux, purs. Ils flottent gaiement dans le ciel. Et parfois ils crachent de l'eau.
Dan aime aussi l'eau. Elle lave, elle adoucit l'humeur -ou les mœurs, il n'a jamais vraiment compris-.
En fait, Dan aime la nature. Il se sent bien avec elle. Un peu seul, mais bien.

La solitude, un concept que le grand gaillard a compris. Un concept qui le fait souffrir. Pourquoi parfois on est seul, et parfois non? Pourquoi parfois, on est entouré et on se sent seul?
En ce moment, il est dans une ville. Dan aime aussi les villes. Elles sont pleines de vie, et Dan aime la vie.

Dan aime beaucoup de choses. Dan aime beaucoup de gens.
Il aimait son père, même si celui-ci ne l'aimait pas en retour, même s'il le frappait. Le Wotongo a été triste quand son père est mort. Il a beaucoup pleuré. Et les gens de son village l'ont chassé. Il n'a pas compris.

D'ailleurs, Dan ne comprend pas pourquoi un grand type lui crie dessus depuis quelques minutes.

« Hé, grand couillon, tu vas te bouger, oui? »

Il sourit, il a compris.

« Je désolé. »

Le grand benêt bouge pour laisser passer le monsieur sur sa carriole. Puis il relève la tête au ciel. Et se replonge dans la contemplation des grandes étendues cotonneuses. Il aimerait saisir ces nuages et dormir dedans. Ils ont l'air tout à fait confortables. Mais c'est trop haut...

Dans est planté là, l'esprit loin, et semble attendre. Qui? Quoi? Il ne le sait pas. Cela fait presque deux heures qu'il attend. Peut-être pour comprendre. Comprendre pourquoi il a des trous de mémoire. Pourquoi il énerve les gens.

Un vieil homme lui touche le bras. Dan sursaute, il était dans ses rêveries.

« Mon garçon, il va pleuvoir. Ne reste pas ici, tu vas prendre froid. »

« Pas grave. Je aimer la pluie. »

Le vieillard le regarde bizarrement. Puis il éclate de rire.

« Tu as l'air d'être un bon gars. D'où viens-tu? »

« La grande forêt. Sombre. Loin. Par là. »

Il tend le bras vers l'horizon, par-delà les murailles de la ville.

« Et que fais-tu ici, alors? »

« Je pas savoir. »

« Tu n'as pas de but? »

« Je pas comprendre. C'est quoi « but »? »

L'ancien comprend alors que le malabar est un doux et un simple.

« Tu cherches quelque chose? »

« Je chercher un endroit. »

« Pour y faire quoi? »

« Vivre. Je vouloir acheter une ferme. Mais je pas argent. Je chercher travail. »

Le vieillard hoche la tête. Il semble réfléchir un peu, puis il affirme.

« Va à l'auberge. Tu pourras peut-être y trouver un employeur. »

« Merci monsieur. »

Dan sourit de tous ses crocs. On lui a toujours dit d'être poli avec les personnes âgées, de respecter leurs connaissances et leur sagesse. Et d'écouter leurs « expert rance ». Ce vieux monsieur est très gentil, et a aidé Dan. Il s'en souviendra. Peut-être.

Le vieillard le salue, puis s'éloigne. Au bout de quelques pas, il se retourne et rajoute.

« Mais ne t'installe pas ici. C'est insalubre. C'est dangereux. »

--->

_________________
Dan / Acide. Rodeur Humain de niveau 1.

Dan, doux comme un agnelet. Acide, qui s'y frotte fond.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 30 Aoû 2011 10:55 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 12 Aoû 2009 14:41
Messages: 1236
Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
Ce petit interlude dans la maison du malheur avait mis Amarante en appétit d'aventures. Peut-être pourrait-elle se faire un nom dans ce monde et une fois que sa renommée serait enfin connue de tous, alors elle les écraserait comme de vulgaires insectes. L'idée était somme toute assez intelligente, bien qu'une ombre et pas des moindres vint gâcher ce plaisir si doux de vengeance. En effet, avant de créer cette gloire éternelle et sauvage, la Belle allait devoir se trouver en compagnie de larves suantes dont elle n'avait aucune envie de croiser. D'ailleurs, ce petit moment passé dans cette lugubre maisonnette d'où Amarante avait fini par être expulsée recélait de personnes infectes.

Mais tout ceci n'était plus qu'un pet de mouche dans l'océan ! La Sulfureuse s'en moquait et déambulait dans la rue, la bourse remplie d'argent qu'elle allait dépenser dans quelques instants et d'un morceau de caillou qui n'avait pas l'air de servir à grand chose... Une fois de plus, Amarante était tombée avec des incapables, des bras cassés qui n'avaient pas vu en elle la diablesse terrifiante qui hibernait. Ses hanches ondulait dans la foule vagabonde qui osait poser son regard sur les vêtements de haute facture de la prochaine Déesse. Peut-être la prenaient-ils pour une de ces catins qui couchaient à tout va pour remplir ses poches, toutefois, Amarante n'avait pas besoin de se livrer au premier venu pour devenir la plus riche des femmes ! En effet, ses pouvoirs mystiques n'avaient qu'à se réveiller pour tuer un noble notoire et lui dérober sa bourse.

(Que tout ceci est si simple !)


Amarante ne comprenait vraiment pas pour quelles sombres raisons ces êtres stupides travaillaient, consumaient leur vie à petit feu pour une poignée de figues. L'élégante jeune fille jubilait intérieurement, jouissait d'être moins stupide que ces rustres campagnards sans âme qui finiraient entre ses griffes une fois qu'elle aurait détruit le pathétique Phaïtos. Cependant, une pancarte brune la tira de ses réflexions de domination;elle s'en approcha à pas rapides, poussant même un gamin qui s'amusait devant le panneau. En quelques secondes, Amarante se rendit compte que c'était une de ces missions royales pour partir à la recherche d'un trésor perdu. C'était bien entendu fait pour elle ! En effet, la Plantureuse savait pertinemment qu'elle survivrait à un tel voyage, après tout n'était-elle pas invincible ? Petit à petit une idée germa dans son esprit atrophié par la démence. Amarante allait se rendre à Lebher et récupérerait encore et toujours plus d'argent lui permettant de devenir la pire des magiciennes. D'un geste fluide de la main, la Belle arracha le parchemin et le glissa d'un geste gracieux dans ses affaires. Puis, la Rousse incendiaire se dirigea vers le marché de cette ville de dégénérés afin de récupérer de nouveaux fluides et voir ce qu'on pouvait lui proposer.

_________________
Image




Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 30 Aoû 2011 15:34 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2963
Localisation: Elysian
Une fois dans la rue, je me dirige vers l’endroit opposé de celui où le petit palefrenier a rendez-vous avec la défunte Sidë. Certain d’être suivi, ou tout du moins surveillé, je prends l’air naturel et satisfait de celui qui vient de rendre visite à son cheval, et qui poursuit sa petite promenade innocente. Je déambule sans me presser, le long des maisons et des pavés, regardant à gauche et à droite les passants et badauds qui se promènent sans demander leur reste.

Mais soudain, alors que je croise sur ma droite une petite ruelle, je m’y engouffre précipitamment, et je file me cacher derrière le premier tas de tonneaux que je vois sur mon chemin. Le temps m’est compté, et je sais que je dois me hâter de faire ce que j’ai à faire. Vif, j’empoigne la veste de cuir qui gonfle ma besace, et me la passe sur le dos. Ensuite, je me concentre pour prendre l’apparence que je souhaite : celle de Sidë. Mais rien ne se passe.

(Pourquoi ? Comment ça se fait ? Que se passe-t-il, Lysis ?)

(Hm ? Oh pardon… j’oubliais.)

Aussitôt, mon apparence change littéralement. De l’elfe gris aux cheveux ténébreux parsemés de mèches blanches, je passe à celle d’une jeune elfe bleue aux cheveux roux coupés en carré plongeant. Je dépose sur cette nouvelle tête le capuchon du manteau de cuir, et me dirige aussitôt vers l’entrée de la ruelle empruntée un peu plus tôt. Il s’en est fallu de peu pour que l’inattention de Lysis me coute cher…

(Oh ben je me curais les ongles.)

(… tu n’as pas d’ongles.)

Elle me fait un pied de nez mental en ricanant, et je manque de foncer dans un passant se dirigeant vers la ruelles. Il croise mon regard, sévère, puis poursuit son chemin sans mot dire. Cette fois c’est certain, je suis suivi. Et cet homme est celui qui est payé pour. Je dois me hâter de mettre toutes les chances de mon côtés pour passer inaperçu. Afin qu’il ne se rende pas compte de la disparition de ma précédente apparence de la ruelle. Je me tourne vers lui, et avec une voix offusquée, je dis :

« Vous pourriez vous excuser ! »

L’homme se tourne vers moi avec les sourcils froncés, et n’émet qu’un raque grognement.

« Dégage, fillette ! »

L’enflure ! J’ai bien envie de lui arracher la langue pour tant d’irrespect pour l’apparence que je revêts, mais je dois me retenir, et je courbe la tête de manière soumise pour me glisser hors de la ruelle sans plus un mot. Je tourne à droite, afin de recroiser sur mon chemin les écuries, et je poursuis jusqu’au coin de la rue, où il me suffit de m’arrêter pour rester un instant immobile, adossé au mur, pour attendre le garçon d’écurie. Il ne tarde d’ailleurs pas à arriver, en compagnie de Lune déguisé. M’apercevant, il soupire de soulagement.

« Ah, c’est vous. C’est bizarre comme affaire, vous savez. Vous pourrez venir le chercher vous-même à l’écurie, la prochaine fois ! »

Je pose un doigt sur ses lèvres, et m’empare des rênes du cheval pour grimper dessus, et filer droit, au petit trot, jusqu’aux portes de la ville…

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 30 Aoû 2011 19:21 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 9 Fév 2011 23:22
Messages: 127
Localisation: Kendra Kâr
Je remontais tranquillement la rue, quand tout à coup, je sentis quelque chose me monter dessus, sans m'en inquiéter, je tournai alors légèrement la tête et je pu voir Psylo, confortablement installé sur mon épaule. J'étais heureuse de le revoir après cette folle aventure dans cette abominable maison, et c'est en souriant que je l'accueillis et lui répondis.

" Me débarrasser de toi ? Quelle idée! Nan, j'avais juste envie de m'éloigner le plus possible de cette maison de fou et je comptais t'attendre au bout de la rue. Après que tu sois partie, j'ai eu beaucoup de mal à me remettre de la danse avec le fantôme, c'était une sensation désagréable, vraiment. Ensuite, j'ai rejoins la salle à manger et je me suis assis à table. J'étais suspicieuse et j'ai refusé de toucher à la nourriture, pensant qu'elle était empoisonnée. A cause de ça et d'un autre homme, la vieille femme s'est énervée et est tomber raide morte. J'ai ainsi pu sortir."


(Pourquoi tu te ballades avec un arme aussi imposante ? Il te suffit de parler aux gens pour qu'ils meurent instantanément!)

(Ne me tente pas d'essayer ça sur toi! Comme si je pouvais savoir qu'elle allait rejoindre Phaïtos!)

(Bref, passons!)

Je continuai ma route vers l'auberge que Psylo et moi avions quitté la veille, je voulais un bon lit, dormir tout mon saoul pour me remettre de cette terrible nuit, mais sur le chemin, plusieurs affiches traitant du même sujet attirèrent mon attention. Un quelconque problème dans des mines, sur un autre continent et un homme cherchait des mercenaires pour remédier à tout ça. Je devais y aller! C'était sans aucun doute un très bon moyen pour faire mes preuves et je ne pouvais pas manquer pareille chance de me faire connaitre en venant en aide à quelques mineurs dans le besoin. Mais je ne pouvais et ne voulais pas impliquer Psylo dans tout ça.

(Tu as sans doute raison. C'est peut être un bon magicien, mais une expédition de ce genre sera dangereuse.)

(Oui, je ne veux pas le mettre en danger, on va devoir se séparer quelque temps. J'espère qu'il comprendra)

(Sans doute oui, ne t'en fais pas.)

(Et si tu en parles à Toal, n'en dit pas trop, je veux juste protéger Psylo après tout.)

(Oui chef!)

Et c'est ainsi, que la tête légèrement dans les nuages, je poussai la porte de l'auberge de la Tortue Guerrière.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 1 Sep 2011 11:49 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 12 Aoû 2009 14:41
Messages: 1236
Localisation: Proche de ton corps brûlant, prête à te refroidir... (Kendra Kâr)
Une fois ses achats terminés, Amarante se dirigea vers le port de la ville, espérant y trouver un moyen de transport rapide qui l'emmènerait vers Lebher. Apparemment ces êtres stupides avaient besoin de son aide pour repousser d'étranges vagabonds dans des mines ! Comme si cela l'intéressait, tout ce dont elle avait envie était de récupérer une certaine renommée afin de se faire bien voir par les habitants de cette ville. Ainsi, la Sulfureuse pourrait accomplir ses méfaits plus aisément dans l'ombre bienfaitrice. Amarante les dominerait tous, ils ne se douteraient pas de sa présence jusqu'à ce qu'elle leur plante un long et froid couteau dans le dos. Même si la jeune femme ne connaissait pas les habitants de ces lieux, elle s'en moquait, ce n'étaient que des vies placides qu'elle rallierait à sa cause de gré ou de force. Cette idée était tellement jouissive qu'Amarante ne se rendit même pas compte lorsqu'elle rentra tout bonnement dans un passant qui avait osé traverser devant elle. La Belle le foudroya du regard et lui intima d'une manière plus qu'aggressive de déguerpir au plus vite.
«Dégage clochard !»

C'en était trop ! La Plantureuse ne pouvait plus vivre en compagnie de ces êtres infâmes ! Son rang était bien plus haut ! Pourquoi donc ne lui obéissaient-ils pas ? Pourquoi ne lui laissaient-ils pas des offrandes chaque matin devant son palais d'or et de pierres précieuses ? Ces créatures ne reconnaissaient pas en elle l'être divin qui parcourait le monde à la recherche de la vie éternelle et du pouvoir infini !

_________________
Image




Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 1 Sep 2011 12:15 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 17 Aoû 2011 15:54
Messages: 8
<---
Dan est affalé dans l'ombre. Il ne sait pas comment il s'est retrouvé là. Il ne peut plus serrer la main, son doigt étant retourné. Il le prend de l'autre main, et d'un coup sec, le remet en place.

Un éclair lui parcours le bras. Il ne peut que laisser s'échapper un gémissement rauque. Des petites taches blanches dansent devant ses yeux. La douleur est quasi-insoutenable. Mais Dan est solide, il tient bon.

Il tente de se relever, mais l'épuisement du combat le cloue au sol. Il sait qu'il s'est battu à cause des hématomes, du majeur tordu et de son œil qui le lance. Mais il ne se souvient de rien.

Des gens passent à côté de lui, mais tous l'ignorent. Un vagabond de plus ou de moins... Il tente une nouvelle fois de se relever. Avec succès. Il titube, se tenant contre un mur, loin, le plus loin possible de cette taverne...

_________________
Dan / Acide. Rodeur Humain de niveau 1.

Dan, doux comme un agnelet. Acide, qui s'y frotte fond.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 3 Sep 2011 02:21 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 27 Aoû 2011 05:07
Messages: 12
Localisation: En route vers Tulorim (voie maritime depuis Kendra Kâr)
Ah, la douce lumière du zénith. Je restai là, quelques instants, sur le pas de la porte, à contempler les merveilles de la vie. En face de moi se dressaient des bâtisses toutes aussi importante que la Tortue Guerrière, et aspirant à autant de grandeur. Cette rue était de grand passage, et c’est par dizaine que je voyais commerçants, gardes, aventuriers ou simples habitants défiler devant moi, dans ce que Trun avait décrit comme la plus grande cité du monde.

D’un pas assuré, mais avec le regard pétillant d’impatience, je m’élançais dans la rue, intégrant doucement la foule, tout excité à l’idée de découvrir ce nouveau monde. J’entamais donc une marche de vagabond à travers la ville, les yeux levés à chaque instant, admirant les merveilles de l’homme. Et tout en marchant, je pensais à mon ancienne vie, aux moments que j’eus pus vivre ici, sans m’en souvenir. C’était splendeur, des petites échoppes aux plus grandes tavernes, du plus petit paysan au garde le plus vaillamment décoré, c’était splendeur. A un moment, j’entendis cependant une voix s’élever parmi le tumulte de la foule.

« Ecartez vous, écartez vous ! Réclamait l’homme en braillant. »


L’observant, je remarquai que lui son compagnon portaient un brancard, où était allongé un jeune humain. Il avait les yeux blanc, convulsait, et semblait pris du terrible mal dont j’avais entendu parler. Le pauvre homme faisait peine à voir, marmonnant quelques mauvais dires que lui seul pouvait comprendre. Les brancardier se hâtaient, et continuaient d’hurler qu’ils l’amenaient au temple, et que seuls les dieux pourraient le sauver, à présent. Nous –c'est-à-dire toute cette foule et moi- nous écartâmes, laissant la place à ces braves hommes. La vue de ce malade m’avait intrigué, et effrayé aussi. Cette épidémie semblait réellement terrible, après tout. Je reprenais mon rythme, et continuais d’avancer. Bientôt, en levant les yeux un peu plus haut qu’a l’accoutumé, je m’aperçu de la présence d’un château, et de ses nombreuses tours, s’élevant et fendant le ciel avec un air de défi. Peu après avoir observé ces constructions, j’arrivai sur c que je devinais être une des plus grandes places de la ville. Atour de moi se dressait le fameux château, le plus impressionnant de tous ces bâtiments, une sorte d’arène, que j’apercevais de loin, et de magnifiques et somptueux jardins. Encore une fois, c’était la splendeur du monde des Hommes qui s’offrait à moi. Je restai là quelques minutes, ébahi par cette grandeur.

Et, de fil en aiguille, en continuant ma ballade, je finis par arriver sur le marché. Il y’avait tellement de bruits et de voix différents, que l’on avait peine à distinguer une seule conversation. Les vendeurs étaient partout, hélant à grand cri la population, prétextant que leurs produits étaient les meilleurs, se ventant même d’être le fournisseur du château. Et dans tout ce tumulte, je ne le vis pas venir. J’entendis quelques mots, comme ‘Attention !’, puis, me retournant, je fis face à la bête. C’était un homme d’à peu près mon âge, mais ses longs cheveux décoiffés lui donnaient un air d’adolescent éternel. Soudain, je remarquai un détail sur sa face : On ne voyait que le blanc de ses yeux ! Lui aussi était possédé par cette étrange maladie, et donc victime d’hallucinations et de paranoïa. Il ouvrit la bouche, pour cracher ses immondices :

« Démon ! Serviteur du Mal, meurs, créature de l’enfer, fils de Phaïstos ! »

Après ces hurlements, il se jeta sur moi, pris d’une frénésie guerrière. Ses pas étaient mal ordonnés, et je n’eus pas de difficulté à esquiver sa charge en me décalant sur la droite. Tout de suite après son échec, il s retourna vers moi, dégoulinant de sueur, et brandit ses poings, comme pour m’inviter à me battre.

« Du calme mon ami, tu ne sais pas ce que tu fais ! Hurlais-je, tentant de la calmer »

Mais mes paroles n’eurent pour effet que de le rendre plus agressif, et encore une fois, il bondit, m’assénant un violent direct au visage. Surpris et maudissant la douleur, je titubai sous la puissance de son coup. Je failli tomber en arrière, mais me rattrapait à temps sur l’étalage qui se trouvait derrière moi. La foule faisait cercle autour de nous à présent, et personne n’osait intervenir, de peur d’être blessé par le fou furieux. Profitant de son succès, il essaya d’enchainer sur un nouveau crochet au visage. Mais, pendant qu’il avançait vers moi de sa démarche de zombie, je lui envoyais de toute mes force mon pied dans le sternum, espérant ainsi le paralyser assez de temps pour le maitriser. Il tomba à genoux, mais ne sembla pas souffrir outre mesure de la coupure de se respiration. Le dangereux malade se jeta sur un homme dans la foule, qui était à deux doigts de venir m’aider. Il le mit violement à terre, le mordit en plein cou, comme une bête achève sa proie. Le sang coulait abondement de la blessure, formant une petite flaque en expansion sur le sol pavé.

Content de lui, la bête s’empara de l’épée courte qui pendait à la ceinture du pauvre humain, avide de s’emparer d’une arme capable de tuer. Une fois l’arme en main, il se retourna vers moi, brandissant la lame, les yeux emplis de folie. Sans attendre, je dégainai moi aussi ma dague, la sortant de ma manche, près à défendre chèrement ma vie. Il ne parut nullement décontenancé par ma défense, et encore une fois, se rua violement vers moi, préparant une attaque mortelle visant mon ventre. Guidé par mon seul instinct, et ignorant tout des mouvements que j’exécutai, je parai sans soucis son attaque, et profitai de sa surprise pour venir lui lacérer la joue gauche. Lui aussi saignait maintenant, et il recula de quelques pas, comme un animal pris au piège. Et, pris de panique, se lança dans la foule, pour échapper à ma lame et au combat. Je le laissai filer, me précipitant plutôt sur l’homme à terre.

« Que… Non, je ne veux pas mourir… Me supplia t-il, une fois que j’eusse approché mon visage du sien.


-Tout ira bien, brave homme, lui répondis-je, confiant.


-Non, je le sens… La mort m’appelle, je me vide de mon sans, c’est la fin. Et pendant qu’il parlait, le sang s’écoulait puissamment et rapidement de sa plaie béante. Venge moi, venge moi de cet homme qui m’a volé ma vie, je t’en pris… Gaïa te bénisse et te protège, venge moi, mon ami. »


Et sur ces mots, l’Homme mourut dans mes bras, les yeux grand ouverts, fixant un vide que lui seul pouvait voir. Je les fermais, par pur soucis de gêne, et m’adressai une dernière fois à lui.

« Repose en paix, mon ami… Et dans la certitude que j’exécuterai ta vengeance. A celui qui t’as volé ta vie, je volerai son âme. Adieu ! »[/color]

Puis, me relevant, je déclarai la mort de l’homme aux passants entassé autour de nous. Et sans plus attendre, je me lançai en courant à la poursuite du fou furieux, qui n’avait pas du aller bien loin. Pendant ma course, les citoyens m’invitaient à suivre telle ou telle direction, affirmant qu’il s’était enfui par là. Ne perdant pas la trace du hors la loi, je quittai donc la place du marché, pour déboucher dans quelques rues sombres et abandonnés, où il régnait une atmosphère de nuit, une atmosphère de mort. Nul passant à présent, seulement moi, dans ce désert de ruelles étroites et obscures, repaire de misère et de criminels. J’avançai prudemment, lorsque soudain, je ressenti une vive et fulgurante douleur à l’épaule gauche. Tournant mon regard en hâte vers mon corps, je compris qu’on m’avait lancé une lame dessus, et qu’elle avait entaillée mon épaule avant de retomber à terre. Mieux encore, en levant les yeux, j’aperçu mon ennemi sur le toit en face de moi. Comment était-il arrivé là haut, je ne le savais pas, mais je devais l’y rejoindre. Furieux de ne pas m’avoir tué sur le coup, il se retourna et s’enfuit sur les toits de Kendran Kâr.

Devant le retrouver à tout prix, j’entamai l’ascension de la façade en face de moi. Et tout comme pour les mouvements meurtriers que j’effectuai avec ma dague, les gestes si compliqués pour escalader ce bâtiment me parurent acquis, comme enfouis au fond de moi. M’accrochant de fenêtre en fenêtre, de briques en briques, m’aidant parfois d’une imperfection sur le mur où d’une lampe fixée à ce dernier, j’arrivai rapidement en haut moi aussi, prêt à reprendre ma course. Le malade n’était pas allé bien loin, et avait sauté de toits en toits pour se retrouver une vingtaine de mètre devant moi seulement. Rien n’était perdu ! Je m’élançai à sa suite, me déplaçant aussi aisément qu’un poisson dans l’eau. Les sauts, pourtant périlleux, au dessus du vide ne m’effrayait nullement, et je les franchissais avec une facilité déconcertante. Tout cela était inné, encore une fois. Voyant que je le rattraperai bientôt, le fou s’esquiva, et sauta d’un toit vers le sol quelques secondes à peine avant que je ne l’attrape.

Il y’avait bien trois mètre entre l’endroit d’où il s’était élancé et celui où il avait atterrit, et il se vautra misérablement en touchant le sol. J’entendis un crac, et je sus qu’il s’était brisé une jambe. Ne pouvant plus courir, il rampait vers un petit square à proximité, où se trouvait seulement un grand chêne, me laissant tout le temps de descendre avec assurance et sécurité. Quand je touchai le sol, il était adossé contre le tronc du grand chêne, et me regardait d’un air cruel. Dégainant de nouveau ma dague, j’avançai prudemment vers lui, peut être avait-il encore quelques tours dans son sac. Quand je fus assez prêt pour l’observer, je pu lire sur son visage le désespoir, la fatigue, et un air mélancolique, comme s’il était nostalgique de son temps de bonne santé. Méfiant, j’articulai :

[color=#00FF00]« Qu’a tu fais, pauvre fou ?! Tu as tué un homme, et blessé un deuxième, et tout ça pourquoi ? Par pure folie ? Je serai le bras de la justice en te tranchant la gorge, démon !


-Je… Je ne voulais pas… Phaïstos me pardonne mes péchés, puisse t-il me conduire au Paradis. Je n’ai agi que sous l’influence de la maladie, je suis un homme bien.

-Tu parles de jugement divin… Comme si tu étais déjà mort, imbécile ! Crachais-je, plein de haine

-Je suis mort il y’a longtemps, répondit-il, songeur.

-Et bien ce n’est pas à moi d’en décider, tu vas me suivre calmement, et je vais te livrer à la justice de la ville. Eux sauront quoi faire de toi. Malgré toutes les immondices que l’homme avait commises, je ne pouvais rendre la sentence moi-même.

-Non, je ne pense pas non. Tu es bien noble, et quelqu’un de bon, mais n’oublie pas que sous nos visages dévoués et nos actions les plus pieuses, nous versons en réalité du sucre sur le dos du Diable lui-même. J’espère qu’un jour, tu comprendras ces paroles. »


Et sur cette déclaration, il saisit mon bras –car je m’étais approché de lui à présent, prêt à le relevé pour qu’il me suive. Craignant qu’il ne retourne mon arme contre moi, je retirai ma tête en arrière. Mais ce n’était pas à moi qu’il en voulait. Avec ses dernières forces, il m’arracha la dague de mes mains, et d’un geste brusque, se trancha la gorge. Il mourut sur le coup, et je vis ma lame tachée d’un rouge pourpre tomber à terre, prêt du cadavre de ce fou furieux. Il s’était fait justice lui-même, et s’en allait en paix, j’en étais sûr. M’éloignant du macchabé, je sortis du square pour réfléchir à ce que j’allais faire, quand deux hommes en armures arrivèrent à mes côtés, fatigué par une course que je devinais aussi effréné qu’épuisante. Reprenant son souffle, l’un d’eux déclara :

« Nous vous cherchions, mon brave. Nous sommes membres de la milice de Kendran Kâr, et nous avons été prévenus de l’accident du marché, et les témoins nous ont indiqués que vous étiez parti à la poursuite du criminel. L’avez-vous rattrapé, qu’est-il advenu de cet odieux personnage ?

Tranquillement, et sans omettre le oindre détail, je leurs contais toute l’histoire, du début à la fin. Le marché, l’homme assassiné, la poursuite, le suicide du fou… Ils parurent étonnés de ce dernier point, mais nullement insatisfait.

« Justice est faite, et cela nous évitera une pendaison couteuse en temps. Vous avez bien fait, citoyen, passez à la milice un de ces jours, le chef voudra peut être vous récompensez, si cette maladie lui laisse quelques instants de libertés. Une chose est sure, la milice de Kendran Kâr vous est reconnaissante. Nous allons emporter le corps et filer, pardonnez cette impolitesse, mais nous sommes surchargés en ce moments.


-Ne vous excusez pas, brave garde, vous faites un travail admirable. Je passerai sans doute vous voir à l’occasion, oui ! Maintenant, je vais récupérer ma dague, et repartir chez moi, si vous le permettez.

-Faites, faites, m’encouragea t-il, vous avez bien assez accompli pour la cité aujourd’hui. »


Après cette aventure pour le moins dangereuse et pleine de rebondissements, j’avais besoin de recouvrer mes esprit. Et pour cela, je ne voyais qu’une seule chose à faire…

En avant, à la Taverne du coin !

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 3 Sep 2011 02:37 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 27 Aoû 2011 05:07
Messages: 12
Localisation: En route vers Tulorim (voie maritime depuis Kendra Kâr)
HRP : Ce post n'est pas la suite de celui d'au dessus, il s'est passé beaucoup de choses entre les deux.
____________________



La nuit tombait sur la ville à présent, et il me fallait retourner à l’auberge, y passer une dernière nuit, remercier encore une fois mes tendres hôtes, avant de prendre le large. Seulement, je me heurtais rapidement à un problème… Comment retrouver la Tortue Guerrière Dans cette ville immense ? Entre la poursuite et l’aventure de la taverne, je m’étais considérablement décalé des grandes places que j’avais visitées plus tôt dans la journée. Et dans ces quartiers, les toits m’oppressaient, et se jouaient de moi, m’empêchant de ma repérer à l’aide de quelques grands bâtiment au loin. Et il m’était impossible de demander mon chemin à un passant, car ils ne semblaient pas exister ici. C’était comme un autre monde, un océan de noirceur dans la cité blanche. Et, alors que je réfléchissais au problème, une idée me traversa l’esprit, une idée quelque peu invraisemblable, mais ô combien brillante ! Sans réfléchir, je m’élançais vers la bâtisse la plus proche, qui devait se situer dans les quatre mètres de hauteur, et commençait son ascension avec aise et précautions. Et encore une fois, je m’abandonnais totalement à ces dons oubliés, connus de mon corps seul. J’arrivai au terme de mon escalade une minute seulement après l’avoir entamée, découvrant avec bonheur un panorama de Kendra Kâr toute entière. Je constatai avec soulagement que je n’étais pas trop éloigné de chez mes amis. En effet, le grand château de la cité, duquel je pouvais facilement regagner leur demeure, ne se trouvait qu’a quelques centaines de mètre devant moi. Le soleil se faisant de plus en plus absent, je recommençai à courir pour arriver avant l’obscurité, mais aussi pour tester mes capacités physiques !

Courir, sauter, virevolter, c’étaient là autant de geste que j’effectuai avec une aisance innée, et une concentration inébranlable. Il fut même un moment, ou je dus traverser une rue par le haut, et joindre deux bâtisse éloignée par le saut le plus long que j’eusse effectué jusqu’ici. Et même cette épreuve, pourtant effrayante, se révéla être d’une déconcertante simplicité. Je fus donc arrivé près de la forteresse quelques minutes après on départ, admirant la Lune qui s’élevait dans un ciel noirci et nuageux. Après cela, j’eus tôt fais de regagner l’auberge, et c’est d’un pas assuré que je franchis la porte.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 3 Sep 2011 02:50 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 27 Aoû 2011 05:07
Messages: 12
Localisation: En route vers Tulorim (voie maritime depuis Kendra Kâr)
HRP : Oh, et celui non plus, il n'a rien à voir :)

____________________




Des panneaux étaient fièrement accroché à quasiment tous les coins de rue, et j’eus tôt fait de trouver le chemin du port. Il me fallait juste suivre la grande rue principale, et déboucher sur l’embarcadère. Ensuite, je rejoindrai mes compagnons, et débuterai une de ces quêtes que l’on raconte au coin du feu, par les longues soirées d’hiver. Tout en me dirigeant vers mon but, je croisais quelques personnes qui me félicitèrent pour mes actions de la veille. Je croisais même quelques gardes qui m’adressèrent un sourire sous leurs heaumes de fer. Heureux d’avoir rendu service à la population de cette noble ville –surtout si ses habitants étaient tous semblable à mes amis-, je m’arrêtai quelques fois discuter avec eux, prenant toujours garde de ne pas me mettre en retard.

Il faisait beau ce matin, mais un petit vent d’air frais était présent, tout comme la veille. Mais bientôt, j’affronterai la chaleur caniculaire de Tulorim, j’espérai pouvoir la supporter. Qui sait, peut être par le passé avais-je déjà été habitué à ces températures extrême.
Songeant à ces obstacles futurs, je me rapprochai de la grande porte menant au port, jusqu'à y arriver totalement, et d’enjamber l’entrée avec enthousiasme.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 4 Sep 2011 23:36 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 5 Déc 2010 22:54
Messages: 1165
Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Suite de la route entre les Duchés des Montagnes et Kendra Kâr



Il devait être l'heure à laquelle le soleil se couchait. Le manteau de nuage empêchait de le dire, mais la nuit tombait peu à peu, à la manière que l'on tourne la molette d'une lampe à huile pour l'éteindre. Toujours aveuglé par les sceaux d'eau qui tombaient, la nécessité de trouver un endroit où dormir s'imposait peu à peu dans l'esprit d'Aztai. Mais il tenait absolument à atteindre au moins le port, histoire d'être sur place pour se renseigner des voyages.

Longeant les murs tel une ombre, le manque d'animosité transformait la ville en véritable cimetière, les maisons s'élevant comme des tombes dans les cieux les plus froids. Si ce n'est que quelques ivrognes et des passagers nocturnes, Aztai ne croisa pas un chat, mais la terreur le guettait plus que tout!
Durant plusieurs heures, le félin se pressa vers le sud, ne se retournant jamais, déviant les rares rencontres. Il arrivait parfois qu'il passe devant une auberge, d'où provenait souvent les cris des piliers de comptoir occuper à chanter ou à brailler des phrases incompréhensibles. Pataugeant dans les flaques, à l'extrême limite de la prudence, il atteint bientôt le bout de son chemin, alors que le bruit des vagues déchainées perçaient au travers de la pluie battante. Stimulé, il accéléra, si 'était possible, sa marche vers le port de Kendra Kâr.

Suite

_________________
Fléau des légion d'Oaxaca Image Champion de Meno Image Allié de la Lance Ardente


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 11 Sep 2011 15:27 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 18 Sep 2009 18:11
Messages: 7532
Localisation: Quête 35
Je ne sais pas si j'ai bien agi en les laissant comme ça, en partant comme un voleur, mais je le devais. Je ne peux pas me permettre de perdre du temps avec des inconnus, aussi sympathiques soient-ils. Oui, ils m'ont aidé et m'ont apporté renseignements et réconfort d'une certaine manière, mais cela ne justifie pas que je m'attarde trop longtemps en leur compagnie, que je m'éloigne de mes projets, de mes objectifs en restant assis autour d'une table.

Arpentant les rues de la grande cité blanche, je me fie au plan de l'aubergiste pour retrouver mon chemin, pour retrouver la boutique de ce Moboutou. La pluie a cessé de tomber et petit à petit, la vie reprend son cour. Les Kendrans retournent à leurs occupations, foulent les pavés détrempés de la grande Kendra Kâr, vivent leur vie, comme ils en ont l'habitude. Moi, je prends un nouveau départ, je me lance dans une aventure incroyable. Une page vient de ce tourner, je m'apprête à écrire le chapitre le plus important du livre de mon existence et tout commence avec une porte, l'entrée d'un magasin, la boutique magique de Moboutou. C'est avec une légère appréhension que j'entre.

_________________

Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 1046 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44 ... 70  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016