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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mer 15 Déc 2010 01:22 
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Triste journée.

La demoiselle et le paysan ne tardèrent pas à remarquer l’imposante arrivée de l’Ogre parmi eux. Il aurait été curieux qu’ils ne la remarque pas, en fait. Tout allait donc pour le mieux, et Gurth avala la moitié de sa chopine en une nouvelle gorgée déglutie bruyamment alors que la femme tentait par tous les moyens possibles de se soustraire à l’entreprise de séduction du lourdaud des campagnes. C’était ce qui frappait à première vue, en tout cas, même si cet état de fait ennuya Gurth sitôt qu’il le constata. Il n’avait aucune importance à accorder aux choses humaines qu’étaient la séduction, les sentiments d’attirance, et autres futilités totalement banales qui n’amenaient rien dans une vie, sinon la soumission à une cause perdue que beaucoup idéalisaient en l’appelant Amour, attachement, amitié. Perte puérile de temps, s’il en était.

Lui, la lippe baignant dans sa chope, il faisait ce pour quoi il était sur cette planète : servir ses dieux de l’ombre. C’étaient eux qui l’avaient mené si loin de son foyer, de sa patrie d’origine, de ses habitudes quotidiennes, pour lui faire découvrir le vaste monde afin de l’appréhender au mieux pour y répandre le chaos et la guerre, la mort e la souffrance. Et il se débrouillait parfaitement seul dans cette entreprise, sans besoin d’être secondé par un duo formé d’un bovin musclé et d’une mouche déplaisante. Ou même d’amis sur lesquels compter en cas de coups durs, ou d’une femme qui l’attendrait au foyer, en faisant cuire quelques restes d’enfants de la veille dans sa grande marmite. Non, cette vie n’était pas pour lui. Vraiment pas. Et jamais il ne le regretta.

Il fut néanmoins attiré par les paroles de la jeune femme, qui semblaient s’adresser à tout le monde, et à personne à la fois. Comme si son aparté avec le fermier la dérangeait au plus haut point. Et au vu des réactions qu’il avait, c’était compréhensible.

Ce qui attira Gurth dans les paroles de l’elfe grise, c’était cette proposition de spectacle. Était-elle une saltimbanque, une artiste des rues ? Elle ne le paraissait pas, ainsi vêtue. Et l’Ogre déplora qu’elle le fût peut-être, regrettant d’avoir choisi cette place. Pourtant, lorsqu’elle fit apparaitre une petite flamme mauve dans sa main, qui se mua vite en un serpent aux yeux noirs, qui menaça presque aussitôt le tavernier, qui, derrière son bar, n’en menait pas large, suant soudainement à grosses gouttes. Un serpent. Un animal. Chose détestable au plus haut point. La dernière fois qu’il avait eu à faire à l’un de ces reptiles, c’était dans le cimetière de Tulorim. L’une des jumelles sous sa forme animale, qui lui avait malencontreusement échappé, suite au meurtre brutal de sa sœurette démoniaque.

Gurth eut alors une idée, et sourit d’un air mauvais. De sa grosse voix grondante, il s’exclama :

« C’est tout ? »

Lui, il avait mieux… Mais il attendit un peu.

_________________
Gurth Von Lasch - l'Ogre de Tulorim

Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d'implorer une larme du monde,
Vivant, j'aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.
(Baudelaire - Le mort joyeux)


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mer 15 Déc 2010 13:30 
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Sa voix tonnait, la première chose à laquelle Cèles la comparait était une dalle de pierre tombale qui frottait une autre. Rien de bien enchanteur. Bien en corrélation avec ses airs brutaux et sombres. Un rustre en toute catégorie qui était à des lieux d'être un temps soit peu impressionné par cette illusion.

Là n'était pas une raison pour cesser son petit jeu, l'homme souriait laissant entrevoir des dents blanches de neige et des gencives aussi rouge que le rubis. Derrière l'haleine aux relents de bière était très prévisible, d'ailleurs la barbe noire y était encore moussante. Quelle manque d'élégance. Silmeria était frappée du délirium de l'être seul. Elle se sentait très différente entre le paysan aimable, la brute épaisse et le tavernier puant. L'homme derrière ce qu'on pouvait nommer " comptoir " restait paralysé, comme pris de terreur à la vue du serpent. Hrist jeta alors le reptile sur l'homme qui, pris d'un réflexe soudain moulinait des bras en reculant provoquant la chute de bouteilles et gobelets. L'animal illusoire s'était évanouie dans les airs, détaché en petites lumières semblables à des plumes tissées de fil de soleil avant de ce faire de cendre et de disparaitre dans la boue.

"Voyons mon brave, il vous en faut bien peu pour crier au loup..."

Cèles attira l'attention de la Frémissante sur ce gros bonhomme qui demandait s'il ne s'agissait que de cela. Quoi d'autre? Elle n'avait pas des allures de magicienne et n'avoir que peu de connaissance dans les arts magiques ne la dérangeait pas outre mesure.

(Tu vois ce gros monsieur?)
(Je vois mal comment il passerait inaperçu plutôt.)
(C'est le seigneur Von Lasch, de Tulorim comme toi. Sauf que tu n'es pas une noble Dame.)
(Que ferait un seigneur aussi loin de ses terres?)
(Tu verras sous peu crois moi bien.)
(Il a ce genre de sourire qui ne trompe personne...)
(Un homme des arts sombres, il te dit ça car il a en tête de faire revenir un mort à la vie.)
(Et l'ahuri du comptoir va mourir de peur.)
(Comme si ça ne sentait pas assez mauvais, un cadavre en lambeaux pour nous tenir compagnie. Divin... Si si.)

Hrist observait l'oeil fauve ce singulier personnage, il n'avait rien d'un seigneur, elle qui les connaissait dorés jusqu'à l'os de parures aussi somptueuses les unes que les autres, celui-ci faisait une exception des plus totales.

Le tavernier reculait peu à peu, aussi discrètement que lui permettait son corps chargé d'alcool et de peur. Cèles constatait que l'homme massif avait des fantasmes étranglés, voués à disparaître et le désir aveuglé dont il n'était point le maître. Le conseil de la Faera était simplement de l'en dissuader tant que possible, si elle avait vu juste, la présence d'un cadavre serait des plus mal vues. Et petite touche de mystère, lui qui était si particulier se pourrait même être étonné.

"Je vois dans vos yeux votre dessein, sachez que cette comédie sera des plus inutiles..."

Les yeux clos, elle caressait du bout du doigts le col de son verre suintant de sucre et d'alcool, elle cédait au moment d'ouvrir les yeux le contrôle à Silmeria ce qui diluait son iris de violette sous le vert de printemps. Silmeria souriait et, d'une moue semblable à celle d'un oiseau curieux bougeait la tête, laissant ses cheveux tomber sur ses épaules et conclue enfin :

"...Seigneur Von Lasch."

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
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Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 16 Déc 2010 16:25 
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Ce petit jeu commence à m'énerver, peut-être suis-je trop prude, mais cet étalage de magie en vue d'en jeter plein la vue et de faire peur à plus faible est écoeurant. Je me conduis comme un lâche, mon père ne m'a pas élevé comme cela. Mon attitude fade et tout en diplomatie commence à me répugner. C'est donc cela des aventuriers, des héros, de simple magicien qui font action de leur faculté pour rire d'autrui. Je regarde Hirst rire de son petit manège et la brute nauséabonde faire le blasé devant ce que je considère comme surnaturel.

Je m'énerve tout seul, je boue, je me demande si le prêtre vient pour la même chose que moi. La cité blanche, mon village, ma famille met son salut entre les mains de personnes bien douteuses. Vont-ils nous aider ou bien nous enfoncer encore plus dans nos problèmes.

Je soupire, plus pour évacuer toute cette haine et cette incompréhension vis-à-vis de cette injustice. Je dois me calmer et rester maître de la situation, mourir en martyr serait inutile.

La pluie semble se contenir et je suppose la fin de l'averse pour bientôt. L'humidité rend l'air froid et glacial, ou peut-être ce sont mes nouveaux compagnons qui font cet effet.

Peu importe, je vois Hirst changé sous mes yeux, la teinte de ses yeux mélange d'améthyste et de pourpre se trouble. Peu à peu son iris se noie dans une légère vague d'émeraude qui s'infiltre délicatement. Ce n'est plus réellement la même personne, quand elle se retourne vers le mastodonte malfaisant, ses yeux revêtent une douce nuance de jade.

Elle l'appelle seigneur, je n'aurai jamais cru que cette chose puisse être de sang noble, mais après tout je fais à mon tour preuve de préjugé cela même que je reproche à mes interlocuteurs. Je suis interloqué ces deux la se connaissent.

Seigneur Von Lasch, je me nome Ybeild, vous vous connaissez tous les deux ? Vous venez tous pour l'appel du roi ?

Je me garde bien de tendre une main amicale.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 18 Déc 2010 07:29 
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Une douce caresse vint me tirer de mon sommeil simulé, en ouvrant les yeux je perçus un mouvement brusque et Allen qui se rhabillait l’air de rien. Un petit sourire en coin s’afficha sur mon visage, ce n’était évidemment pas les draps qui s’amusaient à me flatter la joue. Le temps que je me levais, il était déjà prêt à partir et me dit qu’il allait m’attendre en bas. Je me levais aussi, je n’avais plus le choix de quitter la chaleur des couvertures. Rapatriant rapidement toutes mes affaires je pus descendre rejoindre Allen sans trop le faire attendre. Il m’attendait à la sortie de l’établissement adossé au mur, je le rejoignis le sourire aux lèvres et lui demandai ou nous allions. Machinalement il prit ma main et me guida vers le marché. Je n’étais pas encore habitué à ça, mais je n’allais pas m’en plaindre.



Une fois sur place, je trouvais l’ambiance qui y régnait étrange. Personne devant les nombreux étals qui en temps normal devaient attirer beaucoup de monde même avec cette pluie qui tombait. C’était anormal, un marché comme celui-ci disposait d’un panel de clients différents en passant par les nombreux filous, mais aucun des gens présents ne s’intéressaient aux marchandises. Je crus que cette atmosphère troubla aussi Allen qui ne semblait pas être dans son assiette. Nous repérions la cause de ce trouble, au milieu du marché se tenait une estrade. Une foule se tenait autour de celle-ci et deux gardes surveillaient le bon fonctionnement de tous. Allen et moi nous en approchions le plus possible.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 18 Déc 2010 14:33 
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L'annonce du héraut du Roi de la Cité Blanche ressemblait à une vaste farce, quel royaume aurait été incapable de détacher un cordon militaire pour trouver le mage, eux qui avaient la plus grande force du continent capable de résister aux incessants assauts d'Oaxaca.

C'était ridicule, le géant se levait de son tabouret et se présenta. Concluant qu'il venait bien de Tulorim. Comme lors de son dernier voyage, Silmeria se sentait mal à l'aise à Kendra Kâr. Elle était lasse de ces sottises et de ce miroir brisé qui ne reflétait que richesse et misère. Elle se leva donc, sans même jeter le moindre regard à Ybeild ni aux autres. Certaines âmes dans la foule observaient la jeune femme pensant qu'elle allait se présenter, mais la voyant loger le bistrot minable avant de s'éclipser dans la première ruelle visible, tournèrent leur regards ailleurs. Cèles était étonnée de la décision de Silmeria, Hrist quant à elle trouvait qu'elle n'avait pas tout à fait tort. Quelle idée saugrenue que d'aider un peuple qu'elle n'appréciait pas en compagnie d'individus suspects.

Non vraiment, ce genre de plaisanterie ne la séduisait pas. Silmeria quitta la place du marché sous une fine pluie jusqu'à disparaître totalement du champ de vision de chaque personne. Elle allait quitter cette ville pour sa voisine, Bouhen, en espérant y trouver quelque chose de plus jouissif et intéressant avant de se rendre à Omyre...

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 21 Déc 2010 02:02 
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Des forêts du nord kendran, par les rues de Kendra Kâr

L'animation surprit Ssar. Vers midi, les gens se pressaient dans les rues du marché, négociait, se disputaient, riaient, dans une cacophonie typique. Ssar faillit marché sur une poule visiblement évadé de sa cage, poursuivit par un commerçant poussant des jurons innommables.
Plus loin, un groupe de jeune fille s'avançait en gloussant à voix basse et riant sous cape. Ssar crut capter quelque chose en rapport avec "Purulente la vie", "belle bikk" et "trop beau". Rien d'intéressant donc.
C'est encore plus loin que Ssar trouva son bonheur : un commerçant vendait du sel dans ses denrées. En achetant juste le nécessaire, Ssar en saupoudra sa viande, pour la protéger du temps.
Ne sachant pas s'il a le droit de vendre sa marchandise au passants, Ssar se dirigea vers un commerçant, visiblement tanneur, un homme tirant vers la quarantaine, chauve et aux traits durs.


" Bonjour Messire, j'aimerais savoir si vous êtes intéressé par mes belles peaux. Toute premières qualité. "
Ssar tendit les peaux vers le commerçant, en les agrippant néanmoins fermement. Et se tient prêt à négocier avec le marchand.

((( Intervention Gmique souhaité )))

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Ssar, Varrockien, rôdeur flâneur et chasseur de trésor

Ssar : #404080


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 21 Déc 2010 02:25 
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Intervention Gmique de Ssar


Jet de dès - crédit envers le marchand : 5 échec critique.

Alors que tu étales tes peaux fièrement devant le marchand, celui ci inspecte du bout des doigts la fourrure. Il prend soudainement un air grave fait un geste de la main en soufflant, exprimant son mécontentement.

Pour l'avoir dérangé et alors que tu t'en allais continuer ton chemin, tu peux sentir un objet mou tomber sur ta veste. Si tu te retournes, tu peux voir ce même marchand te jeter des légumes pourris, sans doute pour l'avoir dérangé durant son travail.

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La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Sam 25 Déc 2010 15:56 
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Le fruit juteux et puant glissait lentement le long du vêtement de Ssar, laissant de grandes traînées odorantes. Ssar contemplait l'oeuvre diabolique du marchand, qui se vengeait d'un tord auquel Ssar n'aurait pas pensé en le tournant au ridicule.
Les badauds qui venaient faire leur marché le contournait en pouffant de rire, et la milice ne put retenir un ricanement avant de venir interrompre les tirs par quelques ordres autoritaire.

(Voilà un homme qui ne s'y connaissait visiblement pas! Refuser mes peaux est la marque d'un manque cruel de savoir-faire! Je me féliciterais presque que mes peaux n'aient pas finis dans les mains d'un homme aussi inculte!)
Réconforté par ses propres pensées, Ssar se remit en marche, traversant le marché , cherchant une fontaine. Il trouva son bonheur un peu plus loin, une grande fontaine aux eaux jaillissant d'une nymphe au buste dénudé et au visage visiblement en extase. Au pied de la fontaine, plusieurs lavandières essuyés leurs linges avec lenteur et moultes précautions. Ssar s'assit à côté d'elles, sous leur regard intrigués, et se débarrassa de sa cape qu'il plongea dans l'eau de la fontaine, la frottant pour enlever toute les traces de fruits pourris.
"Ssar? Qu'est ce que tu fais ?"
Reconnaissant cette voix douce et familière, Ssar tourna la tête et son regard croisa celui d’Églantine, qui le regardait depuis l'autre bout de la fontaine, penché sur une pile de vêtements à laver.
"Ho, Églantine, tu étais là..."
" Tu as eu un problème avec ta cape?"
" Juste un marchand qui n'y connait rien... Ne t'inquiète pas."
La jolie Eglantine se leva cependant et vint s'asseoir au côtés de Ssar, sous les rires sous capes des jeunes lavandières et les sourires entendus des plus anciennes.
Elle tendit une main qui toucha l'épaule de Ssar, ce qui lui procura immédiatement un frisson et fit piquer un léger far à Églantine.

( Par tout les dieux, qu'elle est belle!)
" Tu es sur? Tout va bien? "
" Oui. "
Les yeux d’Églantine se posèrent sur la cape de Ssar, qu'il frottait vigoureusement pour dissimuler sa gêne.
" Mais tu la maltraite, cette pauvre cape! Laisse moi la laver pour toi!"
Et avant que Ssar n'est pus répliquer, elle lui subtilisa la cape des mains et courut vers l'emplacement où elle lavait les vêtements auparavant. Ssar soupira un bon coup, et se leva pour la rejoindre.
La douce jeune fille frotta patiemment la cape, la lavant méticuleusement pendant de longues minutes, puis l'étendit sur le coin de la fontaine, chauffé au soleil.
Puis elle s'assit dos à la fontaine, et regarda Ssar avec ses yeux si doux, que tout ses espoirs de récupérer rapidement sa cape et de partir vite fait furent annihiler en un instant.

"Alors, euh... Comment fut ta matinée?"
" Très bien. J'ai eu l'info qui me manquait pour partir pour ma première chasse au trésor. "
" Ho, c'est vrai ? Tu me raconteras hein? "
" je te le promets. "
Le sourire qu’Églantine lui décocha eut des ravages sur le coeur de Ssar.
Ils continuèrent à parler longtemps, des heures passants, et la cape de Ssar était sèche depuis bien longtemps quand il se releva.

" J'ai vais y aller. "
La déception se lisait sur le visage d’Églantine : visiblement elle aurait aimé que cette conversation continue... beaucoup plus longtemps.
" Fais attention à toi, et reviens me voir entier d'accord? "
Ssar lui adressa un signe de tête d’acquiescement et un beau sourire, avant de revêtir sa cape et de s'en aller.
(Bon, je vendrais peut-être mieux mes peaux sur l'autre continent, pour un meilleur prix... Allons prendre l'aynore. )
Et Ssar repartit vers la zone d'embarcation.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Dim 26 Déc 2010 19:52 
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Localisation: Entre Kendra Kâr et Bouhen
Xytas avançait dans le marché, bondé à cette heure ci.
Il se cachait le visage à l'aide d'un masque, ne montrant que le haut de son visage, le bas couvert d'étranges pustules dont il ignorait l’existence. Il était donc à la recherche d'un soigneur ou d'un éventuel médecin afin de pouvoir faire disparaître ces marques gênantes et enfin respirer sans avoir un foulard au travers du visage, l'étouffant presque.

Il arpentait donc les échoppes, passant son regard sur les articles, mais ne trouva rien or mis des textiles visiblement hors de prix, des parfums aux odeurs nobles, des épices aux senteurs exotiques ou encore de la boisson, des minerais, des peaux, des fruits et même des esclaves. Il n'osait pas demander à quelqu'un ou il pourrait trouver des remèdes. Le jeune homme gardait une certaine distance avec les citoyens, ne leur parlant que lorsque cela était vraiment nécessaire.

(Et bien... Il y en a du monde, je dois faire vite de trouver ce que je cherche avant qu'un garde ne me reconnaisse...)

Accélérant le pas, il écarta les acheteurs avec un peu plus de hargne, voulant vite repartir de cet endroit blindé de gens. Il faisait chaud, on étouffait par cette journée ensoleillé au ciel découvert du moindre nuage. Xytas commençait à en avoir marre, il se sentait enfermé, confiné. Cependant, il aperçut Ssar, le rôdeur qui l'avait aidé à vaincre John, en charmante compagnie. Le voleur retrouva le sourire et voulut se diriger à sa rencontre, mais un cri poussé par un marchand attira son attention.

"Un bras cassé ? Une cote fêlée ? Une oeil poché ? Une lèvre fendue ? Je peux tout arranger ! Je fais importer mes remèdes et bandages de tout les continents, et croyez moi, c'est la qualité qui vous ouvre ses portes pour un prix réduit ! Venez jeter un coup d'oeil ! Il vous faut forcement quelque chose ! Et ce que vous cherchez, je l'ai !"

D'un pas décidé, il s'avança vers le médecin, bousculant les citadins qui attendaient patiemment leur tour, ces derniers jurant lorsque le jeune homme leur vola leur place, mais Xytas n'en avait que faire. Il voulait se dépêcher d'acheter un onguent afin d'aller voir Ssar. Une fois devant le marchand et après l'avoir salué, il baissa son masque lorsque le marchand voulu connaître la cause de son problème.

"Oh je vois... Toi, tu t'es éternisé dans un endroit pas vraiment propre. Ces pustules sont dues à l'urine ou à la boue. C'est pas du joli mon garçon... Mais j'ai ce qu'il te faut ! Cette crème neutralisera les microbes sur tes plaies et éliminera l'infection. Ensuite, tu devras prendre ceci !"

Le marchand lui tendit un tube.

"Cette pommade aidera ton épiderme à se reformer plus rapidement. Tu dois juste penser à t'en mettre régulièrement et cela partira d'ici deux semaines ! Ça te coûtera vingt-huit Yus, mais j'imagine que tu as bien sur la somme que je te réclame !

Xytas n'avait pas eu le temps d'en placer une qu'il se retrouva avec deux remèdes dans les mains, et un petit chauve en face de lui qui lui affichait un sourire d'ange, les yeux pétillants de malice. Plus l'homme parlait, et plus le voleur avait envie de partir sans payer. Mais il se ferait vite attraper avec toute cette foule et il ne voulait ni courir, ni finir dans un cachot. C'est pourquoi il sortit une bourse contenant trente Yus et la lança sur l'étale du marchand, puis partit sans ajouter le moindre mot ni laisser le temps au médecin le temps de compter.

Il était maintenant à la fontaine mais Ssar venait visiblement tout juste de partir, la jeune femme gardant les yeux rivés sur l'eau claire. Il se mit donc à courir afin de rattraper l'homme encapuchonné, voulant le suivre afin de ne pas finir la journée seul. Après avoir attentivement examiné la foule des yeux, il vit une capuche dépasser légèrement d'un groupe de passant, aussi reprit-il sa course dans cette direction.

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Xytas,Voleur,Kendran


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 28 Déc 2010 14:28 
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(((Suite de la taverne des septs sabres)))

(j'espère que le vieux m'en voudra pas trop, et j'espère surtout que j'aurais plus à faire appel à ses services...Bon me faut une nouvelle bourse, à cet heure ci doit y avoir un riche ou deux qui passe...)

Et sur ces pensée, il arpenta le marché, puis il s'arrêta devant l'enseigne d'un médecin, il avait un store violet avec des étoiles jaunes, il fût intéresser seulement quelque secondes, car un humain bien habiller, avec une bourse bien visible, et bien grosse qui plus est se baladait. L'instinct du semi-elfe se mit en marche.Il fit mine de courir et bouscula "accidentellement" le riche, tout en coupant sa bourse avec sa courte dague.Mais le riche n'était pas dupe, il comprit immédiatement, il pointât Edwin du doigt et hurla:

"Milice! Au voleur, milice! garde!

(Et merde...)

Une poursuite débutât alors, La silhouette de trois gardes massifs se profilait, les badauds s'écartaient, Edwin se mit à courir, zigzaguant dans la place, tentant de semer ses poursuivants, il vit enfin la fin de la place donnant sur des ruelles, et il s'y enfonça rapidement.

((( suite dans les rues de Kendra Kàr)))

_________________
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Edwin, semi-elfe voleur


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Ven 14 Jan 2011 01:02 
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DANS LA GRAND-RUE





La journée touchait à sa fin lorsque j'arrivai sur la place du marché. L'excitation était quelque peu retombée, et la fatigue commençait à se faire sentir.

Guidée par mon estomac qui commençait à gargouiller, je me dirigeai vers l'échoppe d'un marchand de légumes. Celui-ci affichait une mine avenante et à la vue de son étalage presque vide on pouvait se douter que la journée avait été bonne. Je l'avais justement choisi pour cette raison: ses affaires ayant été fructueuses, il serait moins tatillon sur les prix. De plus, il ne restait sur son stand que les légume tordus ou un peu petits, tous parfaitement comestibles, mais moins facile à écouler. Il me serait donc plus aisé de négocier.

"Bonsoir. Je vois que la journée a été bonne."

"Comme vous dites ma petite demoiselle. J'ai pas chômé. Alors, dites-moi, qu'est-ce qui vous ferait plaisir?"

"Je voudrais quatre carottes, quatre poireaux, quatre pommes de terre et un chou fleur s'il vous plaît."

"On a l'intention de se faire un bon petit pot au feu apparemment. Avec un temps pareille c'est pas une mauvaise idée. J'vais demander à la Georgette de m'en faire un aussi. Ça réchauffera mes vieux os. C'est votre homme qui va être content avec tout ça." dit-il tout en me remplissant un sac.

"Ah non, c'est juste pour moi."

"Quoi? Z'êtes pas mariée? C'est bien dommage, un joli petit brun de fille comme vous."

Nous continuâmes notre conversation tandis qu'il me servait et je n'eus même pas à marchander. J'obtins un rabais "pour le joli sourire", mais le regard de l'homme qui s'était plus souvent attardé sur mon décolleté que sur mon visage, me disait autre chose.

Ça ne me dérangeais pas. Depuis que je vivais seule j'avais vite appris que mon physique pouvais me valoir certains avantages et il m'avait parfois sorti de situations délicates. Et puis on a bien le droit de se rincer l'œil. Ça m'arrive de temps en temps à moi aussi. Alors temps qu'on ne me regarde pas comme un morceau de viande sur l'étalage d'un boucher, je fais semblant de ne rien voir.

D'ailleurs en parlant de viande... Je repérais un boucher dont la marchandise avait encore l'air à peu près fraîche. Enfin... heureusement que j'avais l'intention de la faire cuir pendant plusieurs heures...

Je retentai avec lui le petit numéro dont je m'étais servie avec le maraîcher. Cette fois l'homme était de bien moins bonne humeur et il me fallu user de tout mon talent pour faire baisser le prix de mon kilo de bœuf. Je n'y réussis que médiocrement, mais on ne peut pas gagner à chaque fois. Comme ma journée à moi aussi avait été fructueuse, je décidais de ne pas laisser ce petit échec entamer ma bonne humeur.

Ceci fait, je m'en retournais chez moi pour y savourer un repas et un repos bien mérités.





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Odalie Landois, Kendrane, Voleuse.

A quinze ans, on s'est demandé ce qu'on allait foutre dans la vie. Les uns pensaient voleurs, les autres commerçants, puisque les commerçants sont des voleurs qui ont le droit de l'être. (Coluche)


Dernière édition par Odalie Landois le Jeu 17 Fév 2011 18:52, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 15 Fév 2011 22:44 
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Je continuais ainsi jusqu'au marché qui malgré l'heure avancée de la matinée tournait au ralenti. Sous leur toit de fortune, les marchands se frottaient les mains et soufflaient de l'air chaud aux creux de ces dernières, le visage enfoui juste au dessus pour se réchauffer. Il y avait un peu partout des braseros d'où émanaient plus de lumière que de chaleur mais nombreux étaient ceux qui se retrouvaient autour, le temps d'une discussion ou d'une transaction. La plupart des tentes des commerçants permanents étaient refermées et on remarquait à travers les toiles rabattues la lueur d'un énième brasero ; les marchands nomades eux parlaient fort, sautillaient et se frictionnaient sans cesse pour tenir pendant ces longues heures mornes, dans l'attente d'un client … mais peu nombreux étaient les acquéreurs d'oiseaux exotiques ou de poteries en cette saison.
Et même sur le marché, lieu de vie par excellence, l'humeur des gens n'était que le reflet du ciel, nébuleuse et glaciale, à croire que la neige qui menaçait de tomber était déjà dans les cœurs.
Au détour d'une allée je dus m'écarter du chemin d'un homme trop pressé et trop aveuglé par sa capuche pour voir qu'il manquait de renverser une personne sur deux en poussant sa charrette. Dans son sillage les gémissements des passants bousculés et les grognements du marchand se faisaient écho, l'absence de vigueur des deux parties étaient cependant assez révélatrice de la torpeur hivernale.

Tous les habitants, les voyageurs et les chiens errants devinrent aussitôt après cette bousculade des silhouettes silencieuses à l'extérieur d'une bulle où n'existaient plus que moi et le vague profil d'un homme aperçut à la hâte. Sans cet imprévu, cet écart qui modifia mon angle de vue, je n'aurais pas remarqué l'homme qui me suivait à bonne distance mais qui tout à coup me quitta du regard, hésita une seconde avant de finalement s'engager dans une autre allée si rapidement qu'il bouscula quelqu'un.
Étrangement cela m'amusa, non pas que le fait d'être suivie sans savoir ni qui ni pourquoi ni le danger que cela représentait m'était indifférent, bien au contraire, mais je réalisais que souvent les gens trop méfiants se faisaient avoir lorsqu'ils se méfiaient de leur méfiance et discutaient le bien fondé de leurs instincts suspicieux.


Je pensais dès lors que s'il était compétent, l'homme se savait trahi et agirait avec moins de discrétion. Il s'en irait ou oserait la poursuite à découvert, me forçant à choisir entre le face à face ou l'annulation de mes projets.
Si en revanche il reprenait son œuvre en toute discrétion c'est qu'il s'imaginait plus habile qu'il ne l'était, ou qu'il me pensait peu lucide … les deux méritaient assurément que je le sème à la prochaine allée.
Je repris ma route du même rythme régulier, jetant un coup d'œil aux marchandises sans m'y arrêter, flânant sans autre but que faire passer le temps avant de rejoindre l'auberge dont m'avaient parlé les gardes. Je n'étais plus qu'à quelques mètres du cordonnier à l'angle de la rue menant à l'auberge et si les indications étaient correctes, il n'y avait que trois autres boutiques avant son entrée, de quoi troubler le moins assidu des suiveurs s'il advenait que je m'éclipse avant qu'il ne rejoigne la rue, en espérant qu'être perdue dans la masse des gens emmitouflés sous une capuche et un lourd manteau brun empêcherait quiconque de me montrer du doigt à la première question de l'homme.

En arrivant à l'angle, je fis une courte pause et regarda en arrière pour identifier l'homme un peu mieux si toute fois il n'avait pas fait demi-tour … mais à la place ce fut mon sang qui ne fit qu'un tour. Celui qui vous glace d'effroi à vous couper les jambes.

Ce fils de catin vérolée souriait !!

Adieu plan facile et adieu issue sans incidences. Comment par tous les Dieux j'avais pu me laisser suffisamment subjuguée par cette félonne blanche au point d'en oublier la présence de Morlet dans cette ville, à des milles d'Oranan et dans ce temple la nuit même de mon arrivée.
Je reculais dans la ruelle pour fuir le regard perçant de la pire sangsue qui soit et rejoignis l'auberge en pestant. J'avais ma réponse au "qui" à présent mais le pourquoi en devenait d'autant plus trouble.
Je dus passer pour folle tant mon comportement oscillait entre jurons et rires névrotiques, pendant que les pires scénarios fourmillaient à l'intérieur de ma tête et profitaient du moindre relâchement pour exploser en une multitude de présages tous plus courts et funestes les uns que les autres.

Ce bâtard d'elfe était une énigme à lui tout seul. Je l'avais connu gamine alors que je hantais les rues habillée d'un sac de pomme de terre et parfumée de crottin de cheval pour faire fuir les sales types … et ça marchait avec tous, sauf lui. Il n'était à l'époque ni la pire des crapules ni le plus honnête des braves, passant son temps à tromper et étonner son monde, soit en bien, soit en mal mais jamais personne ne savait pour qui ou pour quoi travaillait ce type. Mais maintenant que je n'étais plus une "petite fille" auxquelles par principe il ne touchait pas, je pouvais tout autant me retrouver la gorge tranchée que la main baisée.


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Mar 15 Fév 2011 22:58 
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Je me hâtais de rejoindre l'auberge et ouvris la porte sans même m'être demandée comment j'en sortirais.


Un courant d'air froid m'accompagna lorsque je rentrais chez "Vin'Arius" mais ne dépassa pas le lourd rideau en cercle autour de la porte, curieux mais néanmoins astucieux système s'il en est. Je profitais de cette pause entre l'extérieur et l'intérieur pour ôter mon capuchon et me coiffer un minimum afin de cacher les quelques mèches de cheveux encroutées de mon sang séché.
J'avais à ma disposition des pics à chignon dans lesquels étaient dissimulées les aiguilles que mon ancien maître avait enduites d'un léger poison, une des rares choses que j'avais emportées avec moi lors de mon départ mais que je n'osais utiliser pour autre chose que me coiffer.

Je pénétrais dans l'entrée de l'auberge en finissant le chignon censé me rendre plus présentable mais un bain et une meilleure toilette auraient été plus adaptés à ce lieu nettement moins débauché que je le prévoyais, sachant ce que je connaissais des jumeaux.
A première vue les clients devaient être des marchands de passages et leurs gardes. L'endroit restait assez calme et, mis à part les tables où les jeux de cartes allaient bon train, les discussions se faisaient à demi-mot. Les tables n'étaient pas collées les unes aux autres pour gagner en nombre de client au détriment de la discrétion, et il y avait au bout de la salle un espace avec des fauteuils et des tapis au sol installés devant une cheminée où flamboyait un feu énorme qui me réchauffait rien qu'à le regarder.
Le comptoir formait un L allongé qui suivait l'architecture de l'auberge, une grande salle conviviale sur la droite et une partie tout en longueur où trônait tout au bout la cheminée et où se trouvaient les escaliers menant à l'étage.

Arrivée à l'angle du comptoir une femme me souhaita la bienvenue et me demanda poliment ce que je désirais, cachant tout de même difficilement la lueur sceptique dans son regard quant à ma dégaine avec ce gros manteau fermé, lueur qui me demandait non moins poliment si j'étais sûre de ne pas m'être trompée d'auberge.
Autant dire que je commençais par répondre à sa question avant de poser la mienne.

- Quelque chose de chaud si possible.
- Nous avons du vin épicé.
- Chaud ? Demandais-je subitement. ... Et bien pourquoi pas, j'espère que ça sera une bonne découverte.
- Le nôtre est sans conteste le meilleur de la ville, répondit-elle en se déridant un peu, sans doute aidé par les quelques Yus que je venais de poser sur le comptoir.
- C'est parfait. Y-a-t'il la possibilité de manger quelque chose à cette heure ?
Le calme des lieux m'aidait à réfléchir et l'idée de laisser la moitié d'elfe dehors pendant que je restais au chaud, à enfin prendre un vrai repas depuis l'arrivée du bateau ne faisait qu'agrandir mon sourire.
- Bien sur. Nous servons toute la journée. Nous avons le matin du pain frotté d'ail, du fromage ou des œufs pour accompagner et des fruits secs. Si le vin ne vous plait pas on peut vous servir du lait.
- Pain, fromage et fruits secs, et je vais garder le vin.
- Vous ne l'avez pas encore goûté !
- J'ai ouï dire que c'était le meilleur de la ville, dis-je sur un ton chaleureux à souhait.

Elle rit de bon cœur avant de me répondre qu'elle m'apportait tout ça dans quelques minutes et me pria de m'installer à l'une des tables derrière moi. Mais avant qu'elle se retourne je repris sur le ton de la confidence.

- Attendez ! Est-ce que par hasard Tayeb et Ahad sont encore là ? … je gardai cependant la suite de ma phrase en réserve, tant son regard redevint inquisiteur bien que pas foncièrement mauvais.
- Non, mais vous pouvez laisser un message au patron si vous voulez, dit-elle sur un ton brusque. Je suppose que je peux laisser tomber le repas ?
- Je préfèrerais pas, il aurait moins bonne mine dans mon assiette sinon, tentais-je de répondre en souriant avant de continuer, plus gênée. En fait c'est assez … personnel.
- Oh ça !! S'exclama-t-elle un peu moqueuse laissant sa brusquerie d'avant à l'état de rêve éveillé.
- A voir votre réaction je me dis qu'ils ne mentaient pas sur leur réputation ! Mais non, je ne fais pas encore partie de leurs conquêtes, je ne suis pour l'instant qu'un pigeon voyageur envoyé par l'une d'elles pour leur donner sa réponse. Le mensonge n'est jamais aussi doux que lorsqu'il s'enrobe d'une semi vérité moqueuse, et mon plaisir devait se voir car la femme riait de plus belle et me signala que les jumeaux n'étaient pas rentrés de la nuit, comme souvent, mais qu'ils rentraient souvent en fin de journée pour faire peau neuve avant de repartir à la conquête des damoiselles de la ville. Elle semblait être plus amusée qu'offusquée par leur comportement mais me conseilla tout de même de bien garder le pluriel du mot conquête en tête avant de faire autre chose que livrer des messages et des réponses. Je lui répondis que le profit en tant que messager était plus qu'intéressant compte tenu de l'expansion de leurs activités et elle me quitta en riant de plus belle.

Je m'installais comme prévu à l'une des tables encore libres, face à la porte pour éviter d'autres surprises. Une jeune fille m'apporta mon déjeuner quelques minutes plus tard. Un pain plat et rond encore chaud, plusieurs morceaux de différents fromages et des fruits secs, mélange de noix et de dattes. Les odeurs ont littéralement réveillé ma faim qui s'empressa de faire renaître mon estomac jusque là aussi tranquille qu'un mort, ce qu'il était en réalité malgré les brochettes de riz gluant grignotées au Temple des plaisirs.
Je mangeais lentement, appréciant plus encore chaque bouchée de fromage et gorgée du vin épicé, qui fut d'ailleurs aussi bon que promit, en sachant que Morlet attendait dehors, dans le froid … en tout cas dans ma tête il était fouetté par une bise glaciale et trempé sous une neige épaisse.
Ce qui fit de ce repas un moment exceptionnel.


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Jeu 17 Fév 2011 18:42 
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Plus d'une heure était passée lorsque mon ennui commençait à prendre le dessus sur mon amusement mais le chacal là dehors méritait mieux de ma part. Ressortir maintenant alors qu'il n'était surement pas encore en train de se demander si je n'avais pas réussi à filer sans qu'il s'en rende compte était indigne de sa patience et de son talent.

Je me trouvais alors une place à une table où quatre hommes jouaient jusque là à un jeu de cartes que j'avais suivi de loin. L'un d'eux s'était retiré et avait laissé les trois autres devant leur godet de vin avec comme seule occupation de se regarder dans le blanc des yeux.
Après plusieurs tentatives avortées de rapatrier d'autres hommes qui préféraient rester devant le feu de cheminée, je me proposais pour remplacer le quatrième homme en échange d'une rapide explication des règles.

Malgré leur comportement et leur manière de parler entre eux qui en faisaient clairement des coéquipiers, ces trois hommes n'avaient physiquement rien en commun. Le plus grand des trois avait la peau blanche et des cheveux plus soyeux, bouclés et dorés qu'une perruque pour noble dames, la sévérité de son regard trahissait son âge ou du moins lui donnait un air plus mature que la rondeur de son visage. Il s'imposa pour faire la présentation du groupe. Lui se nommait Blondie, nom que les deux personnages à ses cotés lui avait donné dès le premier jour à cause de ses boucles blondes. L'homme à sa droite était plus petit et plus fin que moi, son visage ressemblait à une face de crapaud avec sa grande bouche et ses yeux globuleux … il se nommait d'ailleurs crapaud et je ne pus m'empêcher d'afficher un sourire discret en entendant ce nom pendant que je l'imaginais dans une version plus recroquevillée. Celui en face se nommait Chaud-lapin et je n'en compris pas le sens immédiatement. A peine plus grand que Crapaud, il était en revanche plus noir de peau et avait un physique moins repoussant.

Les questions d'argent furent vite conclues lorsque je sortis la bourse que j'avais emportée d'Oranan. Bien assez remplie pour me donner le droit de rester parmi eux, et nettement moins que celle cachée au fond du sac contenant ma récompense et qui leur ôterait l'envie de perdre du temps à jouer aux cartes pour s'en emparer.
Je me débarrassais de mon manteau en prenant place lorsqu'ils finirent les présentations et attendaient en retour mon nom. La tunique offerte par le missionnaire de Rana eut raison de leurs sourires enjôleurs et lorsque je me présentais sous le nom de Lame ; seul nom trouvé sur l'instant en pensant à la lame noire planquée dans mon gantelet ; ils comprirent l'âme et leurs voix devinrent aussi basses que s'ils étaient en présence d'un grand prêtre de Gaïa.

- Messieurs, allons !! Faut-il que je remette mon manteau pour que vous retrouviez votre bonne humeur ?
- Non bien sur mais c'est que … commença Blondie tandis que les deux autres se tortillaient sur leur siège.
- Oubliez l'habit et donnez-moi quelques minutes. Le temps de vider vos bourses …
Mon ton plus qu'aguicheur fit son effet, Chaud-lapin recracha sa bière et Blondie manqua lui de s'étouffer avec la sienne tandis que Crapaud me toisait d'un air de dire "pas touche".
-Je parles bien sur de vos Yus. continuais-je en tapotant le dos de Blondie. Crapaud, vous m'expliquez les règles pendant qu'ils retrouvent leur calme ?

Il couina. Et de toutes les phrases qu'il dira pendant cette journée, couiner était le verbe qui correspondait le mieux à sa voix, qu'il soit sérieux, colérique ou plaintif, cela ressemblait toujours à une série de petits cris aigus.

C'était un jeu rapide où il n'était pas question de paris s'échelonnant tout du long, mais d'une mise personnelle fixe en début de partie et le gagnant remportait le tout. Nous n'avions que cinq cartes en main, et si la somme des cartes au départ était inférieure à 15 ou égale à 50 le joueur gagnait deux fois les gains en jeu, sinon le jeu s'entamait. Le but étant de se séparer de ses cartes en les posant par suite ou par trois à quatre identiques ou encore en pariant avoir la plus petite main au moment de poser, empochant le tout en cas de réussite ou payant sa mise à chaque joueur le cas contraire.

Ce qui commença comme une simple occupation en attendant de voir arriver les jumeaux ou Morlet devint vite un réel amusement. Je me pris au jeu et perdais un peu de cette espèce de sobriété et de retenue Ynorienne, et je mis surtout de coté pendant quelques heures ma méfiance naturelle … d'autant plus lorsqu'ils arrêtèrent de poser des questions sur les raisons de ma venue et acceptèrent de croire qu'une Ynorienne de passage portant le même vêtement que les missionnaires qu'ils avaient croisés sur les chemins puisse n'avoir "que du temps à perdre".

Les deux petits hommes passaient plus de temps à tenter d'empêcher l'autre de jouer son jeu qu'à chercher à gagner, j'avais pourtant l'impression que ces deux là savaient à l'avance quelle carte allait être piochée mais heureusement pour Blondie ou moi, aucun d'eux n'était suffisamment raisonnable pour mettre un terme à leur bataille pour gagner la guerre.
La partie qui mit un terme définitif à ma retenue fut sans doute la plus longue de toute. Chaud-lapin s'était fait coincé par Crapaud qui, ayant comprit ce dont avait besoin le petit homme noir, avait jeté une à une les cartes dans l'écart. Cartes que j'étais la seule autorisée à prendre après lui et que je cachais par une des miennes à la fin de mon tour. Chaud-lapin pestait contre l'interdiction d'utiliser la magie mais Crapaud lui répondait par un sourire sadique et un gloussement mauvais. Blondie, lui, était à deux cartes de la fin, Crapaud une et j'avais toujours les cinq en main … mais je pus grâce au "9" jeté par Crapaud poser une suite de quatre cartes devant moi, me retrouvant ainsi à égalité avec face de grenouille. Cinq tours après, nous en étions toujours au même point, si bien que les joueurs des tables à coté s'étaient levés pour nous regarder jouer et tapaient du poing sur les tables en rythme jusqu'à ce que l'un de nous ne pioche une carte. Crapaud piocha un "4" qu'il balança immédiatement dans l'écart en maugréant quelque chose dans une langue qui m'était inconnue mais Chaud-lapin lui répondit par un regard sadique. Les hommes et les serveuses tapèrent des poings et des pieds puis je tendis lentement ma main vers la pioche et tirai un miraculeux et gagnant "10" que je pus ainsi placer avec une insouciance théâtrale en haut de ma suite et jetai ma dernière carte dans l'écart pendant qu'autour de nous éclatèrent hurlements et cris victorieux.


Que ce soit la faute des quelques verres de vin épicé ou de la liesse qui gagnait presque tous les clients de l'auberge, je me joignis aux cris de joie. Et quand quelques minutes après la musique fit écho aux chants et danses, je laissais de coté le semi-elfe à l'extérieur et le sort qu'il me réservait. Qu'il soit là en ami ou en ennemi n'était plus pour quelques temps qu'un lointain tracas.


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 Sujet du message: Re: Le marché
MessagePosté: Lun 4 Avr 2011 18:44 
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(Il y a encore plus de monde ici qu’à la grande porte)

Songea Baltron. Il n’aimait pas la foule, il ne s’y sentait pas en sécurité. C’est d’ailleurs pourquoi il gardait une main sur sa bourse et l’autre sur son bâton prêt à assommer quiconque tenterait de le dérober. Il lançait également des regards à droite à gauche afin d’essayer de trouver un vendeur adéquat. Il y avait un vacarme assourdissant, des vendeurs à la criée vantaient les qualités de leurs produits pendants que des crieurs publics donnaient les dernières nouvelles. Partout des gens marchandaient ou achetait des produits en tout genre. Baltron réussit néanmoins à discerner un vendeur qui pourrait l’aider. Il s’approchât de l’échoppe et put constater qu’il trouverait son bonheur ici, des fioles de fluide de magie étaient alignées au milieu de divers autres articles d’alchimie et de magie. Le vendeur l’apostropha :

« -Alors mon bon monsieur, vous êtes mage à ce que je vois ! Vous savez reconnaitre la qualité quand vous la voyez et c’est pour ca que vous êtes ici . Regardez, moi ca, j’ai tout, même une fiole d’eau éternelle, d’ailleurs, vous venez pour ca je suis sur ! »

Baltron observa la sois disant fiole d’eau éternelle et ne pus s’empêcher de se demander qui tomberait dans un piège aussi grossier, il s’agissait certainement d’une fiole d’eau banale si ce n’est pire. Il eu soudain envie de changer de marchand mais cela faisait une demi-heure qu’il cherchait et c’était le seul vendeur susceptible de l’aider qu’il avait trouvé.

« -Heuuuu, pas vraiment, c'est-à-dire…

-Ah, suis-je bête, vous venez acheter des fleurs de selav. C’est pour un philtre d’amour je me trompe ?

-Non, non, je vous arrête, je viens pour vous acheter un fluide de feu.

-Un grand mage comme vous mérite le meilleur ! »

En parlant il saisit la plus grosse des fioles de son étal.

« -Non, je vous en prie, reposez la, je vais prendre celle la plutôt ! Et je voudrais vous revendre cette fiole au passage. »

Dit-il en montrait une fiole plus raisonnable du bout de son bâton et en sortant la fiole de Maender de sa bourse.


_________________
Approchez si vous l'osez mais attendez vous a un combat brûlant!




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