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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 14 Déc 2010 11:11 
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Jet de dés pour Nipul Enesra :


Jet de dés pour le vol : 100

Niveau du personnage adverse : 11 (tiré aux dés)
De 6 à 100 : Echec en se faisant prendre
De 1 à 5 : Réussite en toute discression

--> Il s'agit d'un échec critique... L'individu réagit violemment, en se rendant compte que tu le voles, hurlant "Au voleur !!!" alors même que dans la cité de Kendra Kâr, les miliciens sont très présents et près à s'occuper des individus de ta trempe lorsqu'ils sont démasqués. Trois miliciens se ruent alors vers toi avant que tu n'ais eu le temps de te relever et de filer. Ils te conduisent prestemments vers les cachots de Kendra Kâr, où tu devras rester 2 jours (IRL et en RP).
Tu n'as pas été chanceux aux dés ! :D A toi de raconter, donc, ce que tu fabriques dans ta cellule, de décrire les personnes qui s'y trouvent, des discussions interessantes ou autre ! Lis l'intitulé du sujet du cachot d'abord, pour prendre connaissances des modalités d'enfermement !

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 15 Déc 2010 22:31 
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Nous avions finalement laissé de côté la folle troupe qui nous avait accompagnée jusqu'à cette fameuse ville. Quelle ne fut pas mon étonnement de voir enfin cette cité en mur et en pierre. Je ne faisais que de tourner la tête après que nous ayons passé les portes. que dis-je, les immenses portes ! Un grand nombre d'hommes et femmes se baladaient dans cette dernière. Ils ne paraissaient pas au meilleur de leur forme, mais je ne m'attardais pas trop sur ce point. Je voulais profiter au mieux de cette nouvelle contrée qui m'étais offerte. Isulka allait pouvoir me servir de guide, c'est du moins ce que j'espérais ...

Nous avions rapidement pris la décision de plus aider la population Kedran, le marché avec ce couple particulier ne m'inspirais rien de bon, alors autant continuer notre route séparément. Avec un peu de chance ils avaient trouver d'autres mains pour les aider.

Ma coéquipière et moi-même avions quelqu'un à voir. non pas que je voulais m'insérer dans les affaires de la mageresse, mais elle avait quelqu'un à voir et impossible pour moi de me séparer d'elle. Je me sentis à la fois admirative et perdue par cette chose, cette cité fourmis.

"Tu veux aller voir cette fameuse personnes maintenant, ou on prend le temps de visiter ?"

Je m'adressais à elle d'une voix calme, tout en agitant la tête afin d'admirer le spectacle de cette ville gigantesque.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 16 Déc 2010 08:07 
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Nous quittâmes une fois à l'orée de la ville l'étrange couple. Ils eurent l'air déçus de notre choix, mais on ne s'improvisait pas humaniste. Après les très brefs adieux je me dirigeai, aux côtés de la guerrière, vers les portes de la ville.

J'en avais presque oublié la taille de celles-ci, faisant près de quinze mètres de haut. La cité était taillée pour les sièges, mais restait suffisamment ouverte pour que le commerce fleurisse. Et il fleurissait, malgré la famine. Une fois les gardes passés, nous nous fondîmes dans la foule, mon bras attrapant celui d'Aglaeka afin que nous ne soyons pas séparées. Je lui glissai aussi à l'oreille de bien surveiller son sac, il n'était pas évident de poursuivre un voleur épée en mains dans les rues pleines à craquer.

Ce que je trouvais le pire dans les villes de cette taille était la puanteur omniprésente. L'odeur de la mer se mélangeait sans scrupule avec celle du purin de cheval, purin qu'il nous fallait régulièrement éviter. Quand on rajoutait à cela les déchets qui s'entassaient dans les rigoles et les seaux de pisse que versaient à même la rue bon nombre de bougres, on atteignait une indicible horreur odorante.

C'est aussi pour cela que dès que possible je nous dirigeai vers une ruelle perpendiculaire, avant de rattraper une rue un peu plus petite. La ville était labyrinthique, mais y étant passé plusieurs fois je connaissais quelques itinéraires. Peu certes, mais suffisamment pour aujourd'hui.

Aglaeka me demanda alors quand je comptais voir Lucina. Je réfléchis un instant, avant de lui répondre:

"Et bien le rendez-vous et pour demain soir. Mais il faudra passer prendre de nouveaux vêtements, c'est une petite réception. Le mieux c'est donc peut-être de prendre une chambre, puis d'aller voir la couturière. Après pour ce soir, pourquoi pas faire un tour quand ce sera plus calme."


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 16 Déc 2010 15:18 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Suite des terres cultivées aux alentours de Kendra Kâr



-Arrêtez! Quel est l'objet de votre visite?

Un garde à la moustache touffue, une tête de moins qu'Aztai, deux de moins que Waor, brandissait sa lance en leur direction. Les deux worans échangèrent un regard.
Aussitôt, un deuxième garde, un peu plus grand, se précipita et demanda à l'autre d'abaisser son arme.

-Excusez-le, il n'est pas habituel de voir, hum, deux worans se présenter devant les portes de Kendra Kâr. Vous venez pour? Demanda-t-il en souriant nerveusement.

-Nous sommes des voyageurs, répondit Waor, nous arpentons le continent en quête de savoir, de nouveautés à conter à notre peuple. Nous souhaitons faire escale dans votre ville pour, hum, faire de provisions.

-Ah! naturellement, dit-il d'un rire nerveux. Laisse-les passez, chuchota-t-il au premier garde.

Aztai soupçonna le moustachu d'avoir jamais vu un woran, et le second d'en avoir trop vu, car seule la peur semblait lui donnait cet air faussement enjoué. Enfin, ils passèrent la porte et pénétrèrent dans la cité. Alors qu'ils arpentaient les rues remplies de commerçants, de gens qui discutaient, d'enfants qui couraient, les passants ne se cachaient pas pour montrer leur curiosité à leurs égards. Certains se retournaient même, ou s'arrêtaient pour chuchoter un mot aux oreilles de leurs compagnons. Mais lorsqu'ils croisaient les yeux des félins, ils détournaient leurs regards et accéléraient leur cadence. Aztai se lécha les babines à l'idée d'inspirer le respect, ou l'intimidation, rien que par la force de ses yeux.

-Etrangers... murmura Waor.

Enfin, Le woran roux arrêta Aztai devant une petite maison, tellement banale qu'il ne l'aurait pas remarquée.

-Je te demande de m'attendre ici, Aztai.

Cette mise à l'écart l'irrita quelque peu, mais il avait promis sa confiance à Waor. Il se posa dos au mur, à coté de la porte en bois sur laquelle le grand woran frappa. Aussitôt elle s'ouvrit. Une femme recouverte d'un châle se tenait là, elle ordonna à Waor d'entrer rapidement. Au son de sa voix, Aztai conclut qu'elle n'était pas très âgée. La porte grinça en se referment.
Les passants se retournaient toujours pour observer le woran, mais celui-ci n'y faisait plus attention. Son regard était attiré par un marchand en face de lui qui usait de tous les moyens pour faire fuir des corbeaux qui dévoraient ses fruits. Les coassements sonnaient comme un rire aux oreilles du félin, un rire moqueur...
Cinq minutes, dix minutes, vingt minutes passèrent avant que la porte grinça à nouveaux. Waor relevait son capuchon lorsqu'Aztai, impatient, émergea de ses pensées.
Le Woran roux referma la porte et ils se mirent en route.

-Alors? demanda Aztai impatient.

-Hum, j'ai récolter de précieuse réponses, répondit Waor en souriant.

-Que lui a tu demandé?

-Ce que voulais savoir Matriarche Draev: Si l'auteur des messages avait un rapport avec le Massacre des Nawors...

-Le Massacre des Nawors? C'est quoi ça? Il se sentait encore mis à l'écart, ignorant...

-Je te raconterais tout une fois sortit de la ville. Je me sens comme suivis depuis notre entrée ici...

Aztai était déçu de devoir attendre encore et Waor le lu sur l'expression de son visage.

-Le Massacre des Nawors s'est déroulé il y a environ 50 ans... 52 pour être très précis.

Malgré son visage impassible, Aztai sentait de la tristesse dans sa voix, et, si c'était possible, de la colère? Il fit un rapide calcul dans sa tête, et, sans même savoir l'âge de Waor, déduisit qu'il était déjà née à cette époque.

Ils marchèrent jusqu'à l'entrée de la ville où les deux gardes présents une heure avant se tenaient debout, de part et d'autre de la porte. Lorsqu'ils passèrent devant eux, ceux-ci les saluèrent d'un mouvement de tête. Aztai remarqua que le garde, qui avait été si mielleux avec eux, n'arborait plus son sourire nerveux, mais un visage calculateur.
Woran baissa la tête vers Aztai, et le woran neige compris que son ancien maître l'avait de même compris.

-Ne te retourne pas, Aztai.

Ils avaient à peine marcher 30 mètres en direction de leur campement de la veille que quelque chose siffla à l'oreille droite d'Aztai et alla se fiché dans la terre, juste devant eux. C'était une flèche. Le bois était aussi noir que la plume qui pendait au bout, caressée par le vent. Ils firent volte-face. Devant eux se tenaient, Aztai les compta rapidement, huit gardes, habillés à l'identique que ceux devant lesquels ils étaient passé: il reconnu le moustachu et le nerveux parmi eux. Au milieu, un homme s'avança, aussi grand qu'Aztai. Il souriait révélant une rangée de dent supérieure en or. Dans sa main gauche pendait un arc, dans sa main droite, une flèche identique à celle qui avait frôlé Aztai. Il s'avança pour n'être plus qu'à une dizaine de mètres des deux worans. Les gardes s'avancèrent à leur tour.

-Messieurs, dit l'homme aux dents d'or d'un ton ironique, par ordre de la Serpante, je vous pries de vous agenouiller et de souffrir pour elle.

Les huit gardes dégainèrent tour à tour leurs épées et se lancèrent à l'assaut.
Aztai jeta un regard à Waor, ils levèrent les yeux au ciel, dégainant eux aussi poignard et épée en os de fulminaire, laissant par terre sac et peaux de loup...

-Utu nous gardes...

-Et Meno nous protèges...



Suite

_________________
Fléau des légion d'Oaxaca Image Champion de Meno Image Allié de la Lance Ardente


Dernière édition par Aztai le Sam 30 Avr 2011 00:43, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 17 Déc 2010 16:22 
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Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Elris sut que rien ne serait plus pareil.

En se sentant élevée dans les airs, Elris crut que ce n’était là qu’un auguste songe. Comment cet homme avait-il pu faire cela ? A aucun moment au cours de ses dix ans d’existence elle n’avait vu quiconque qui eût agi de la sorte – qui n’y eût ne serait-ce que pensé. C’était une folie.

Et en effet : rien dans le cœur ou l’esprit d’un Phalange ne l’aurait poussé à agir ainsi. Prendre la petite sur ses épaules, si près de la tête d’ordinaire chargée du casque d’airain au nasal ouvragé ; prendre la petite, porter sur elle des mains douces qui nullement ne cherchaient sa douleur, et la traiter ainsi qu’on le ferait d’une égale. Cet homme, si grand, et fort, et beau malgré ses étrangetés, et elle, une enfant – une fille ! – d’égal à égal ? Etait-ce donc possible ? Elris ne savait que croire : un homme affable ainsi qu’elle aimait à l’imaginer, et aux mœurs singulières, ou vil maraud tel qu’elle en avait déjà souventes fois rencontré ?

Lui ne semblait pas s’en inquiéter outre mesure. A croire qu’il saisissait ainsi tous les enfants qui croisaient sa route, pour les entraîner, d’un pas vif et enlevé, assis sur ses épaules comme sur une branche d’arbre balayée par le vent.

Hoshi Ringo. Hoshi… Ringo. Petite-Pomme. Voilà les différents noms qu’il s’était donné. Et Hoshi, comme Ringo – et comme Orik de Mertar avant eux – lui paraissaient curieux. Des sons étrangers qui un peu encore lui donnaient le goût et l’envie de sa terre natale. Si bien, alors, qu’elle le nommerait Petite-Pomme. Loin des Crocs et des Tonnerres phalanges, mais aisé à prononcer.

Ainsi donc, Petite-Pomme l’emmenait, juchée sur son dos, à travers les rues de Kendra-Kâr. Et par Fenris qu’Elris avait en haine, que n’était-il pas prolixe ! La plupart de ses questions n’avaient dans l’esprit de la petite aucune réponse, et parfois même leur sens lui était tout simplement obscur. Aussi, à moitié recroquevillée contre la tête encapuchonnée de Pomme, et la pluie violente lui fouettant le visage, elle se contenta de dire :

« Mon Père m’a donné nom Elris, et je viens des Monts Eternels. »

C’était là la même seule phrase qu’elle avait pu prononcer devant Orik, qui lui aussi l’avait entraînée à sa suite dans les rues et venelles de la ville maudite. Pourtant ce jour-là, avec Petite-Pomme, elle se sentit si confiante, tout le cœur emporté par une sérénité bienheureuse, qu’elle choisit de se lier à lui. Car les mots, pour elle, revêtaient une valeur sacrée – aussi les choisissait-elle avec soin, et la tournure de ses phrases, à des oreilles d’adultes, pouvaient trouver une résonance inquiétante :

« Loin de moi déjà mon foyer, et loin de moi les tourments de mon peuple. Je crois – mais je n’en suis pas sûre – avoir été enlevée. Il me semble qu’on a voulu faire de moi une esclave. Aussi, je ne saurai pas vous indiquer le chemin, ou quoi que ce soit dans cette ville funeste. »

Et ce fut tout.

Du bout de la langue, elle lapa l’eau qui tombait du ciel. Elle avait soif. Et faim. Elle avait la triste impression que son estomac se tournait et se retournait dans son ventre, comme une pierre qui roule. Mais la fraîcheur au contact de sa peau, surtout, la vivifiait.

Petite-Pomme marchait vite. Ils passèrent devant deux temples, toujours aussi peu semblables à ceux que connaissait Elris, et la foule de l’autre fois s’était largement effacée. La pluie, sûrement, les avait fait fuir. Le jeune homme choisit de tourner à droite, et ils débouchèrent dans une rue qui semblait étrangement neuve. Quelques échafaudages, encore, tenaient des bâtisseurs qui s’appliquaient à poser le torchis sur les briques nues et les poutres sombres. Comme si elle avait été reconstruite depuis peu, suite, peut-être, à quelque cataclysme. Pourtant, une boutique semblait y avoir réchappé, et être vieille de cent ans : une grande baie de verre sur laquelle dégoulinait la pluie laissait voir des trésors sertis dans leur écrin – des toiles d’araignée brillantes et fines comme des fils d’argent.

Qu'était-ce donc encore que cela ?

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 17 Déc 2010 23:46 
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Isulka me proposa de trouver en premier lieu une auberge, elle m'informa également que le rendez-vous n'étais fixé qu'au lendemain, autrement dit, nous avions tout notre temps pour trouver de quoi se vêtir. Que conclue ainsi qu'elle semblait vouloir m'insérer dans cette entrevue. J'étais assez flattée puisque je m'étais résignée au fait que c'était seulement ses affaires et non les miennes. Parfois quand l'on reste longtemps avec une personne, il est difficile de dissocier ...

Un léger sourire aux lèvres acquiesçai à ma coéquipière et nous partîmes bientot à la recherche d'une auberge. Mon sens de l'orientation semblait s'être développer depuis nos nombreux vyages. Et une nouvelle fois, je sens qu'une intuition inétieure semblait vpous nous aider. Je l'écoutai plus au mieux, guidant par moment la jeune femme qui ne connaissait pas totalement la cité blanche. chose tout à fait logique quand on pouvait juger la taille du lieux. Il faut ajouter à cela le nombre de personnes qui circulent dans les rues et les passages parfois bien trop identiques.

Malgré tout, nous parvînmes à une auberge, ou tout du moins cela paraissait entre être une. Je fus ravie de pouvoir déchiffrer le nom de cette dernière qui m'intrigua. L'auberge de la Tortue guerrière. Comment une personne pouvait-elle penser à un nom pareil. D'un haussement d'épaule et d'un coup de bras de la part de mageresse, nous pénétrâmes dans le lieu ...

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 19 Déc 2010 20:05 
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Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
Nark était allé livrer la tête de John à la milice, causant une peur bleue au guichetier qui s’était même évanoui en voyant la tête rasée et pâle de l’homme recherché, le visage encore figé dans une grimace de douleur, les plaies suintant encore. Le jeune guerrier était très content de faire cette petite frayeur à l’homme qui l’avait considéré comme un impotent lors de sa première visite. L’homme avait poussé un petit cri aigu, avertissant involontairement les gardes qui accoururent, puis retournèrent à leur poste en comprenant que ce n’était qu’une fausse alerte. Seul un gradé était resté et avait donné à Nark la récompense promise pour la capture du tueur de chien. Celle-ci comptait non seulement des yus( près de 180), mais aussi un pendentif en broneze magique qui le protégerais ainsi qu'un sifflet en or pouvant, si notre héros avait compris, paralyser quelqu'un, et il pouvait s'en servir un dizaine de fois. L’homme, sûrement un instructeur, l’avait aussi remercié pour avoir rendu service à la nation, ce n’était d’ailleurs pas un service puisqu’on le rémunérait. Le garçon était tout fier d’avoir accompli cet acte de bravoure et d’avoir pu renflouer sa bourse.

Nark était ensuite parti accomplir sa mission, qui était de vérifier qu’aucun clandestin n’accédait à Kendra Kâr illégalement par la mer. Il devait aussi s’assurer que les biens d’un riche marchand étaient en sécurité. Il marchait maintenant dans la rue, en direction du port. Mais le jeune milicien avait l’impression d’être surveillé, suivi. Il avait un mauvais pressentiment, il sentait que cette mission ne se passerait pas aussi facilement qu’il ne l’avait d’abord pensé.

Les nuages étaient gris, le temps était déprimant. Peu de gens étaient dans la rue à cette heure matinale, et les rares personnes que Nark croisait étaient en général des ivrognes qui avaient passé une nuit mouvementée. Déjà mal à l’aise, le ciel et l’ambiance désagréable du port, qui sentait le poisson, le gênait affreusement.

Au détour d’une route, il trébucha sans raison apparente, et tomba lamentablement, blessé dans son amour propre. Une vois nasillarde retentit :
« Encore un idiot ! »
Plusieurs personnes pouffèrent. Relevant la tête, Nark remarqua qu’il était entouré de cinq hommes, tous armés de poignards et l’un d’eux portait une épée. Légèrement plus grand et costaud que les autres, il devait être le chef du petit groupe. Tous étaient vigoureux et dotés de fortes musculatures. Tous semblaient issus d’une classe sociale pauvre, et ils n’avaient eu d’autres choix que de voler pour survivre.
(Comme l’homme qui a combattu avec moi contre John)
Notre protagoniste comprit qu’il n’avait aucune chance seul, même si son récent combat contre John l’avait rendu plus fort.

Il se leva. Les hommes avaient formé un cercle autour de lui, et ils se ressaieraient tous ensemble, leur poignard à la main. Ils savaient tous ce qu’ils avaient à faire, et ce qui terrifiait le jeune milicien. Les cinq hommes n’en étaient pas à leur coup d’essai. Nark sortit sa légère rapière de son fourreau, essayant de ne pas montrer sa peur. L’un de ses adversaires chargea, lame en avant, le jeune combattant tenta de lui asséner un coup, pensant que la longueur de son arme jouerait en sa faveur. Mais l’homme, à peine son geste commencé, se retira prestement, laissant notre héros à découvert. Nark était tombé dans la feinte on ne peut plus grotesque de l’homme. Mais, apeuré, il perdait ses moyens, et sa concentration. Il n’eut pas le temps de se rendre compte de son erreur qu’un pied s’écrasa sur sa figure, le faisant tomber au sol.
(C’est la fin pour moi, ces petits voleurs vont me dépouiller et me laisser pour mort. Plus jamais je ne verrais la femme aux yeux couleur ciel), songea-t-il avec regret.

Le jeune guerrier encaissait plusieurs coups de pied, et ses forces le quittaient peu à peu, sombrant dans l’inconscience. Un bruit retentit. Sifflement dans le vent. Une flèche. Elle se planta dans l’un des hommes, qui poussa un cri de souffrance avant d’aller de rejoindre le pays des morts. Le chef des voleurs ordonna aux autres de se taire, et le calme revint. Tous cherchaient l’emplacement du tireur, mais aucun ne semblaient le trouver. Une nouvelle fois, la corde de l’arc claqua et la flèche se ficha dans la gorge de l’un des brigands, mais celui-ci ne poussa qu’un râle avant de s’effondrer. Les hommes commençaient à s’affoler. Ils avaient déjà perdu deux des leurs, et le tireur semblait aussi précis qu’invisible. Le chef chercha à calmer ses hommes, mais ceux-ci étaient déjà sûrs que c’était le diable qui leur tirait dessus. Tous voulurent s’enfuir, mais l’archer ne voulait pas les laisser partir. En un instant, trois flèches étaient dans l’un des mollets de trois hommes, les mettant tous à genoux. Nark ouvrit les yeux, ce qui l’épuisait alors que cette action était bénigne.

« Pitié », criaient-ils tous, implorant la grâce de leur unique adversaire. Puis des bruits de pas retentirent, et Nark put voir le visage de son sauveur : plutôt grand, emmitouflé dans une cape de dissimulation, mal rasé, un carquois de flèches dans le dos et un grand arc à double courbure dans à la main. Il rangea son arc et sortit un glaive.
« Ne t’en fais pas, mon garçon. Tout cela sera bientôt fini », dit-il au milicien, d’une voix grave où pointait un soupçon de tendresse.
Il s’approcha d’un des hommes, et lui trancha la gorge, après avoir dédaigneusement «évité un coup donné par le voleur. Il le fit comme ça à tous les hommes, excepté à leur chef.
« Va-t-en, et va dire à tous qu’Illiode et…Quel est ton nom, gamin ? », demanda-t-il en se tournant vers Nark. Celui-ci ne put pousser qu’un ridicule murmure, mais Illiode l’entendit tout de même. Le rôdeur se tourna à nouveau vers le dernier survivant du groupe d’agresseur :
« Va dire à tous qu’Illiode et Nark déferont tous ceux qui s’en prendront à eux. »
L’homme partit sans demander son reste, boitant à cause de la flèche qui s’était enfoncé dans son mollet, laissant le milicien et l’inconnu seul dans la ruelle. Le jeune milicien examina son sauveteur plus attentivement : il était de la même taille que le combattant, et il était humain, probablement Kendran. Il avait des yeux bleus froid et des cheveux châtains, et ces épaules étaient musclées. Son visage était de marbre, comme s’il ne ressentait rien, même après le massacre dont il était l’auteur et son arc était vraiment immense, peut-être le plus grand que Nark ait vu de sa vie. Il semblait sans âge, immémorial. Il ressemblait beaucoup à l’autre homme avec qui notre héros avait combattu John, le rôdeur.
« As-tu fini de me dévisager de la sorte ? »
« Euh…pardonnez-moi, messire… »
« Ce n’est rien…Heureusement que j’étais là, ou on te retrouvait demain en petit morceaux »
(C’est vrai qu’il m’a sauvé la vie, sans lui, j’étais mort)
Nark soupira de soulagement, on ne l’enterrerait pas dans quelques jours, conformément aux habitudes kendranes. Mais le blessé se rappela soudain de quelque chose, et décida d’en interroger Illiode :
« Pourquoi me suiviez-vous, avant que je tombe dans ce piège ? »
L’homme ne tenta même pas de nier :
« J’étais curieux de savoir comment un jeune garçon comme toi aller se débrouiller pour sa mission de milice »
Le jeune guerrier était quelque peu abasourdi par cette réponse quelque peu idiote et invraisemblable. Voyant que son interlocuteur ne répondait pas, le rôdeur continua :
« J’ai fais partie de la milice voilà quelques années, et je me rappelle parfaitement de ma première mission. Comme tu avais des jambières appartenant à l’organisation, j’ai compris que tu en faisais partie…..Mais quel malappris je suis ! Je me présente, Illiode Finot. »
« Euh…euh…Nark Lounge…enchanté »
« Allons mon garçon, ne sois pas timide !, dit l’homme avec un sourire, allons accomplir ta mission de milice ensemble »
Il tendit la main à son nouveau compagnon, et le mit aisément sur pied.
« C’est partit »

_________________
Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


Dernière édition par Nark le Mer 22 Déc 2010 13:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 20 Déc 2010 14:03 
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<à la milice kendranne>

Adeim était sortit de la milice dans un état second. Il avait une nouvelle mission mais il était trop préoccupé pour pouvoir pleinement se concentrer. À quelques mètres du bâtiment se trouvait un bac où le jeune homme alla s’installer pour réfléchir. Il se sentit tomber, enfin glisser plutôt. Son esprit recommençait à partir loin de Kendra Kâr et des limites de l’espace.

Il était redevenu un enfant et se trouvait seul dans le sable. Une tempête commençait à se lever et lui, en enfant innocent, il rigolait, n’ayant aucune conscience du danger qu’il courait. Prisonnier de ce corps, Adeim assistait impuissant à ce qui se déroulait sous ses yeux. Cependant il savait qu’il devait y avoir une issue heureuse puisqu’il était, aujourd’hui un jeune homme de vingt-cinq ans. Et en effet, son sauveur arriva.

À travers le rideau de sable l’enfant qu’il était aperçut une silhouette. Plus elle se rapprochait plus il pu reconnaître Mohir. Il n’avait donc pas mentit en disant que c’était lui qui l’avait trouvé. Le vieux mage ramassa l’enfant et l’enveloppa dans son vêtement puis une chose qu’Adeim n’avait jamais vu se produisit. Une lumière apparut, le mage y pénétra et l’instant d’après il se trouvait et l’un et l’autre dans un jardin fleurit.

Mohir fut accueillit par un homme encore plus âgé que lui qui avait une barbe d’un blanc immaculé qui descendait le long de son torse. Il se tenait légèrement courbé et s’aidait d’une canne pour avancer.

"C’est lui?
Oui, mais je n’ai pas compris, cela ne s’est pas passé comme prévu. J’avais réussi à gagner la confiance des parents, ils étaient prêts à me le confier le temps que l’on puisse régler ce problème mais maintenant...
Et bien quoi?
Rappel toi que nous avons besoin d’eux.
De qui? Des parents? Inutile, c’est pourquoi j’ai orchestré l’attaque.
Tu as quoi??!!!!!
Tu as bien entendut.
Mais tu es fou!!!!!!!! Sans les parents, le sort ne pourra pas être levé!
Nous avons nous aussi besoin de cet enfant.
Tu n’es pas sérieux?
Oh que si, donne le moi!
NON!!!"

Il s’en suivit une bataille d’éclair qu’Adeim ne pouvait qu’entrevoir. Mohir fut touché au bras qui tenait l’enfant qui roula tout en rigolant. La bataille entre les deux continua. Mohir réussi à touché son mentor au niveau du genou ce qui affaiblit considérablement son adversaire.

"Tu te trompes de combat, Efiunn!
Je veux le pouvoir absolut et le pouvoir magique de ce bébé sera à moi!"

C’est alors qu’il se jeta vers Adeim qui prit peur, hurla. Les tatouages de l’enfant se mirent alors à luire et une lumière jaillit de l’enfant. Efiunn se la prit de plein fouet et fut touché au ventre. Le sang coulait à flot de la plaie béante. Mohir en profita pour achever l’homme responsable du désastre et resta loin d’Adeim, le temps que celui ci se calme. Après des heures de cris, Adeim s’était endormit. Mohir s’approcha.

"Je suis désolé, mais je dois le faire."

Il pria alors toutes les forces afin que le pouvoir d’Adeim soit bloqué jusqu’au jour où la colère prendrait le dessus sur sa raison. L’image commença à se brouiller et Adeim vit un enfant le regarder. Il était de retour à Kendra Kâr, à la réalité. Ainsi Mohir était vraiment son protecteur. Mais où avait-il mit Adeim après cette bataille. Le jeune homme du désert décida de reprendre sa marche vers le nord de la ville.

Pendant son périple, beaucoup de questions se posèrent à lui. Tout cela le mettait en colère mais néanmoins, elle était apaisée par ce qu’il avait découvert. Ce pouvoir pouvait être anéantit mais il devait retrouver ses parents. Seul ennui, sont père était mort. Alors comment faire? Il devenait aussi clair qu’Adeim en savait très peu sur la magie et qu’il fallait qu’il en apprenne plus, mais qui en ce mon accepterais de le prendre comme élève? Existait-il déjà quelqu’un qui en serait capable?

Tout cela se bousculait dans sa tête lorsqu’il arriva au lieu dit. Il n’entendit pas un bruit. Pas de cris, rien. Il frappa plusieurs fois mais une fois de plus rien ne se produisit.

"Ça ne sert à rien, le mage fou n’est pas là."

Adeim fit volte face et vit un gamin tout frêle qui ne devait pas avoir mangé depuis des jours.

"Comment le sais tu?
Je l’ai vu sortir ce matin, il est en train de répandre sa folie devant l’horloge d’Ynorie.
Il est à l’intérieur? Il menace des gens?
Non, non les portes sont fermées. Il hurle dans la rue.
Merci petit."

Adeim lui lança de quoi s’acheter à manger et commença à courir en direction de l’horloge.

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"La vengeance est un plat qui se mange froid"


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 28 Déc 2010 14:29 
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(((Suite du marché)))

Toujours poursuivit par ses assaillant, Edwin s'engagea dans une ruelle sombre au bord du marché, il était talonné par trois miliciens près à tous pour le rattraper, mais il connaissait bien la ville et cela jouait à son avantage, à un croisement, il prit à gauche, la direction du temple des plaisirs, puis, au prochain croisement, il prit à droite, vers le château et la grande rue, pensant que cela pourrait désorienté ses pisteurs. Il n'en fut rien, car au premier croisement, un informateur humain mécontent, leur indiqua clairement :

"Il a pris à gauche, puis à droite"

Puis le vieillard fit un sourire édenté à la vue des miliciens se précipiter vers le voleur fuyant, ce dernier avait accéléré le rythme et traversais la grande rue en bousculant tout le monde :

(Quel, dommage, tant de bourses à portée de mains...)

Après avoir couru plus d'une heure, entre foule, ruelle, cris de milicien, il arrivât devant l'immense temple des plaisirs, mais devant la porte, il se stoppa net, il observa longuement l'édifice :

(Je dois aimer quelque chose par-dessus tout pour entrer. Je sais que j'aime quelque chose plus que tout, mais je ne sais pas ce que c'est...)

Il s'assit sur un banc et se perdit dans ses pensées, qui s'éloignèrent rapidement du sujet initial...

(La bière d'Hiridain est meilleure que celle de Kendra K...)

" Il est là ! attrapez le !"

(Les milicien ! merde je les avaient oubliés eux !)

Il se leva d'un bon et couru, il ne savait pas ou, la poursuite était plus serrée, car cette fois, c'était les miliciens qui avaient l'effet de surprise. Il s'engagea dans un dédale de ruelle, il prenait au hasard. Ses jambes le lançais et les miliciens ne semblais pas près à le lâcher. Il courait :

Pourquoi je cours ? Pour vivre, pour être libre, pour ne pas mourir, pour ne pas être prisonnier...Vivre... Être libre...

Comme un déclic se produisit dans sa tête, il courut alors vers une impasse, il avait remarqué que les trois miliciens qui le poursuivait s'était séparé et seul un le suivait encore, il se campa sur le mur de l'impasse, le colosse qui lui faisait face, lui, sprinta vers le voleur en position de charge. Edwin se prépara à encaisser le choc. Il avait une idée. L'imposant garde se rapprochait. Edwin se mit une épaule en avant. Il posât l'autre main sur sa dague. Le milicien est sur lui. Il tend le bras, la dague dans la main, tel un prolongement du bras, un bras pointé sur la carotide du garde. Le milicien s'y empale, il meurt. Mais son corps à toujours de l'inertie, ce dernier frappe Edwin de toute la vitesse accumulée. Le choc est terrible. Le semi-elfe sent son épaule se déboiter. Il entend un "crac" écoeurant venant d'une de ses côtes. Il regarde :

(Fracture ouverte.)

Il analyse la situation et trouve la meilleure façon de s'échapper, il grimpe au mur de l'impasse, ce dernier est plein de prise et il arrive non sans peine à le gravir d'un bras. Il est sur les toits. Il y aperçoit les miliciens aussi. Il court. Il saute de toits en toits. La douleur est insupportable, il ne va pas tenir longtemps. Il va sauter encore, mais non, il est sur les bords de la place du marché. Il voit que les miliciens ont des renforts, un à un arc...Edwin regarde le vide. Le garde bande son arc. Le voleur remarque un store sur la droite. Le milicien vise. Le store est violet avec des étoiles jaunes, il l'a déjà vu. Le milicien tire, la flèche part.

(Le médecin !)

Edwin saute, tombe... La flèche se plante dans son mollet, il tombe sur le store, il est une cible facile ici, il déchire le store, il se présente devant le médecin étonné en montrant son épaule et en s'arrachant la flèche de la cuisse :

"Remboite ça, file moi des bandages et de l'onguent !"

"Mais..."

Edwin prit la bourse volée qui était à l'origine de tout ça, elle était pleine à craquer

"Garde la monnaie"

Le médecin lui remboite rapidement l'épaule et lui donne ce que l'étrange blessé désire. Ce dernier repartît en courant dans les ruelles alentours tout en se pansant et en s'appliquant de l'onguent, les gardes, eux, l'avaient retrouvé, un nouveau milicien, plus rapide que les autres, s'approchait dangereusement, Edwin se retourna et courut à reculons, il prit sa petite dague, ajusta son tir et la lança dans le bras du milicien, elle atteignit sa cible, qui lâchât son arme et s'effondrât par terre...Comme le tireur, ce dernier n'avait pas remarqué qu'un milicien le suivait des toits et lui avait sauté dessus pour le plaquer au sol, à moitié sonné, la fracture ouverte encore plus grave.

(Tout ça pour ça...)

Ils emmenèrent le voleur vers la milice, c'est alors qu'Edwin se rendit compte d'un détail, de là où il était le chemin de la milice passait directement devant...

(Le temple des plaisirs)

Il fit semblant d'être inconscient, ce qui fit baisser la vigilance des miliciens et quand ils passèrent devant le temple... Le semi-elfe envoya son talon dans les testicules du premier garde, qui lâchât le bras d'Edwin, bras qui s'envoyât dans la figure du second milicien qui le tenait. Il se mit à courir vers le temple, en sachant que les gardes n'oseraient pas y entrer.

(Vivre et être libre, j'aime Vivre et être libre.)

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Edwin, semi-elfe voleur


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 29 Déc 2010 20:24 
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> Suite de : Les grandes portes de Kendra Kâr


Aïla parcourait plusieurs rues sans trop savoir ou elle allait. La manière qu'avait les humains de placer leurs habitations lui était complètement étrangère. Elle détestait ces grands édifices de pierres ou de bois. Rien n'était naturel là-dedans et les humains détruisaient la nature d'une manière effroyable.

Elle tourna à droite à une intersection, arrivant dans une ruelle sombre et vide. Elle fronce les sourcils en se disant qu'elle s'égare de plus en plus. Elle ouvre son parchemin et relit les instructions... Comme toujours, elle n'y comprend rien. Elle soupir, puis range le parchemin avant de continuer son chemin. Cependant, elle se rend alors compte qu'elle n'est plus seule. Des hommes, aux dents pourrites, au regard visieux et à l'air malfamé la dévisage.

"Vous êtes perdue m'ptite dame?'', demande l'un avec une grosse barbe rousse et sale.

Aïla recule d'un pas, mais se rend compte qu'elle est encerclée.

(Moi et ma tête en l'air...)

Elle me répond pas, rebaissant un peu son capuchon sur son visage. Les hommes rient et celui derrière elle la saisit par les épaules. Elle pousse un cri.

"Voyons voir ce qui se cache sous ce capuchon", dit l'homme derrière elle en riant.

Il abaisse son capuchon et ses yeux semblent brillés de plaisir quand il voit apparaître ses longs cheveux blonds et ses petites oreilles pointues.

"Ça alors... Une elfe, il y avait longtemps qu'on en avait pas vu dans le coin."

Il s'apprête à poser sa main sur sa joue, mais elle mord sa main avec force. L'homme hurle et la lâche. Aïla se met donc à courir.

"Rattrapez-la!"

Aïla court aussi vite qu'elle le peut, elle sait qu'elle court plus vite qu'eux, mais ils sont tout de même sur sa trace. Elle se sent finalement aggripée par la taille et on la tire dans un coin, plaquant une main sur sa bouche. Elle se débat, mais voit vite les hommes passés devant eux sans les voir. Finalement, la personne qui la tient la relâche et elle se retourne. C'est le jeune homme qui a voulu l'aider plus tôt, quand un homme l'a bousculé.

"Vous?"

"Moi... Je vous ai vu vous dirigé vers ici, je savais que ce n'était pas un endroit pour une femme comme vous.. ou plutot une elfe. Vous êtes la première que je rencontre!"

"Heureuse pour vous, mais je ne suis pas une bête de... comment vous dites... une bête de foire!"

"Je le sais, pardon si je suis curieux envers votre espèce."

Aïla remet son capuchon sur sa tête et tourne les talons.

"Hey! Attendez'', crie le jeune homme en voulant la rattraper.

Aïla se retourne, soupirant.

"Merci de m'avoir sauver et tout, mais je dois partir."

Encore une fois, il n'eut pas le temps de répondre que déjà elle était parti. Aïla n'avait pas envie de perdre son temps avec des humains. Elle était ici pour quelque chose et ne voulait pas se laisser distraire. En fait, si elle n'avait pas été aussi orgueilleuse, peut-être aurait-elle prit le temps de discuter avec ce jeune homme pour en apprendre un peu plus sur les humains.


À suivre dans: l'auberge

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 2 Jan 2011 13:51 
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<De la grande porte de KK>

Le soleil brillait bien haut dans un ciel d’un bleu profond, parfait, aucun nuage ne perturbait l’horizon et un vent frais venu des montagnes soufflait paisiblement vers l’océan. C’était une journée idéale pour partir en forêt apprendre des nouveautés avec un ami. C’était une sorte de départ à l’aventure.

Izakimak, le lutin désormais presque toujours perché sur l’épaule du nain ou sur son casque, commençait même à fredonner d’une voix cristalline, harmonieuse et fort apaisante.

« La Route se poursuit sans fin
Descendant de la porte où elle commença… »


« BOUGRE DE SANG ET CENDRE DE BOURRICOT!!! »

Svengar stoppa net, faisant presque perdre l’équilibre au lutin. Il fit demi-tour brutalement et se précipita sous l’arche de la grande porte puis dans les rues. Izakimak se tenait tant bien que mal sur son épaule alors que le nain galopait à toutes jambes, pas bien vite donc mais tout de même. Son sac à dos brinqueballait de gauche et de droite en faisant beaucoup de boucan.

« Vas…tu…me…diiiiree…où…on…va ? »

« Tu le sauras quand on arrivera ! »
Fut la seule réponse que le lutin obtint du nain. Ce dernier courrait à travers la foule, la plupart des gens s’écartaient au dernier moment mais d’autres, moins rapide, étaient bousculés sans ménagement.

Après plus de tours et détours que ne comptent les doigts de deux mains, la course s’arrêta. Izakimak avait glissé à bas de l’épaule de Svengar et s’était tenus à la courroie de l’arbalète pendant le reste du chemin. Devant eux se dressait un immense bâtiment de grès blanc, d’aspect massif et austère. Au dessus de la grande double-porte était inscrit en lettre gothique le nom et la fonction de cet édifice.

On pouvait y lire : ‘Maison royale des dépôts de Kendra Kâr’.

C’était presque un palais, avec de grandes fenêtres partout sur ses trois étages. Elles étaient toutes barrées de grilles de métal forgé et sculpté, et de lourds rideaux en bouchaient la vue. Le toit était plat et doté de créneaux qui laissaient entrevoir des gardes armées effectuant leur ronde d’une petite tour de guet à une autre.
Devant l’entrée, deux miliciens en livrées rouge et bleue, armés de hallebarde et l’épée au côté montaient une garde vigilante.

« C’est ici que l’on peut déposer du matériel et des objets de valeurs. Je vais y stocker deux trois bricoles qui m’encombrent. Ce sera plus pratique de se balader en forêt avec le sac moins chargé. Attends-moi la, je n’en aurais pas pour longtemps. »

Svengar avait tendu la main en disant cela et Izakimak y avait sauté pour être emmené au bord de l’épais muret surmonté d’une solide clôture de fer qui entourait la maison des dépôts. Il bondit ensuite dessus puis s’assit aussi confortablement que possible.

« T’as raison Léon. Vas donc te vider avant qu’on parte, tu seras moins grincheux. »

Le ton malicieux employé par le petit être des forêts laissait flotter le doute sur le sens de sa réplique. Ses yeux pétillaient tout autant que sa voix cristalline et Svengar, rougissant violemment, ne put que jouer bien maladroitement la naïve incompréhension. Il se retourna avec toute la vélocité que lui permettait la dignité en maugréant une sorte d’acquiescement et entra dans le bâtiment après s’être présenté aux miliciens, tout ceci sous les éclats de rire d’Izakimak.

<Vers la maison royale des dépôts>

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 2 Jan 2011 13:58 
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<De la maison royale des dépôts>

Au dehors, Izakimak attendait patiemment et regardait la foule se déverser en continue sur la place. Il se gaussait de l’allure parfois grotesque de certains nobliaux et riait lorsque le dit nobliau remarquait qu’il était singé par un lutin.

Le manège devait durer depuis que Svengar était entré dans la maison des dépôts car une petite poignée de gamin était attroupée près du lutin qui imitait des passants. Des éclats de rire fusèrent lorsque Svengar arriva non pas à son adresse mais parce qu’Izakimak prenait la pause d’un bourgeois offusqué qui s’était drapé dans sa cape. Il s’éloignait à présent la tête trop haute pour être pris au sérieux.

Apercevant Svengar, Izakimak mima la démarche pataude et disgracieuse d’un nain tout en grommelant des propos inaudibles. Les enfants hurlèrent à nouveau de rire et Svengar eut du mal à réprimer un sourire tant la posture du lutin était comique, quand bien même c’était lui qu’il imitait.

Après une dernière pirouette, Izakimak s’inclina devant son public et invita les enfants à retourner à leurs occupations.

« Bon allez les enfants, le mini théâtre est terminé, je dois partir avec mon ami Nain. »

Les bambins se dispersèrent rapidement malgré de nombreux soupirs de désolation puis les deux amis reprirent le chemin de la grande porte.

« C’est bon, t’es plus léger maintenant ? »

« Ah ouai, c’est beaucoup moins gênant. »

Et la conversation se lança ainsi alors que le nain marchait dans Kendra Kâr, le lutin sur son épaule. Pour changer, Svengar passa par les petites ruelles d’un quartier d’habitation. La foule était moins dense, presque éparse, et il n’y avait guère qu’un ou deux chariots y circulant et marcher sous le soleil frais de ce début de matinée était vraiment un régal.

Evidemment, le fait que Svengar se sente libre de toutes obligations et qu’il s’apprête à passer un mois dans une sorte de vacance d’aventure en forêt le détendait singulièrement. Tout lui semblait génial, où qu’il pose son regard, du porche élégamment sculpté à la manière dont le cocher d’une carriole menait son attelage. Il contemplait la ville comme avec des yeux neufs, tout propre. Ceci n’ayant probablement rien à voir avec son escapade dans les égouts.

Des pleures vinrent briser cet instant de grâce où tout semblait au mieux dans le meilleurs des mondes pour le nain. C’était des pleures d’une enfant, déchirants tant la détresse transparaissait dans ces sanglots plaintifs, et, bien sur, Svengar s’arrêta.

« Ne me dit pas que tu vas… »

Sans hésiter le nain se dirigea vers la source des sanglots, ignorant la remarque que le lutin allait formuler.

« Hèè si…Voilà déjà le retour du chevalier nain dans son armure de lumière, le redresseur de tort. »

« Hè ho, comment ça ‘le retour’ ? La dernière fois, la SEULE fois, où j’ai fait mon paladin, j’ai sauvé un lutin d’un nécromancien si je me rappelle bien. »

« Roooh la la, si on peut même plus taquiner. » Fit le lutin d’un air faussement outré avec un sourire moqueur sur les lèvres.

« Grmmmfmouai. En attendant, il y a une gamine qui chiale là-bas. Si ça se trouve c’est parce qu’elle s’est plantée en galopant avec ses amies. On vérifie que tout baigne et on repart. Pas compliqué, vite fait et sympa alors me gonfle pas hin ?! »

Il contourna une charrette et aperçut une petite fille, plus petite que lui, les cheveux de miel sur une bouille d’ange, vêtu d’une robe de laine rouge pâle. Elle était assise ou plutôt prostrée sous le porche d’une petite boulangerie d’où émanait une bonne odeur de pain frais.

Il s’approcha doucement et, de la voix le plus tendre qu’il put émettre, héla l’enfant.

« Bonjour toi, pourqu… »

Il n’eut pas le temps de terminer sa question que la gamine avait relevé la tête puis s’était précipité dans la boulangerie en appelant son père. Ce dernier ne mit pas longtemps à sortir en questionnant durement le nain. C’était un homme de taille moyenne, les traits du visage coupés à la serpe sous une tignasse noire et frisée, bien rasé et propre sur lui hormis la farine saupoudrée sur son tablier rouge.

« Non mais qu’est ce que c’est que ces manières de terroriser ma fille comme ça hin ? »

« Oui bon ça va, je suis un nain, pas un monstre. Faut pas vous affoler. Je fais partis de la milice à mes heures et j’ai entendu pleurer votre enfant, j’ai juste voulu savoir ce qu’il se passait. »

« De la milice hin ? Voyez-vous ça ! »

Dubitatif, le boulanger avait adopté une posture d’attente d’explication, les deux poings serrés sur les hanches et la mine sévère. Comme le nain ne semblait pas vouloir lui en fournir une, il continua.

« Il y a que notre jeune chien s’est sauvé de la maison ce matin. Les autres fois, j’ai laissé ma fille aller le chercher mais hier soir on m’a parlé d’un rôdeur qui tue les chiens en ville, de jour comme de nuit. Alors il est hors de question que je laisse ma fille sortir courir les rues pour ce chien. »

En parlant, le boulanger se calma peu à peu, voyant bien l’air compréhensif de ce nain sortit d’il ne savait où.

« Je comprends mieux la crise de larmes maintenant. »

Svengar réfléchit un instant puis il sourit faiblement, compatissant à la douleur de l’enfant.

« A quoi il ressemble votre chien ? Je vais vous le chercher. »

A ces mots, il crut entendre un ‘Naaaaan’ de dépit près de son oreille gauche mais décida de classer cela dans la catégorie ‘soupir du lutin’ et d’y apposer la mention ‘sans suite’.

Interloqué, le boulanger ne sut tout d’abord que répondre. Puis il commença à décrire un jeune chien bâtard brun au regard éveillé et à la langue perpétuellement pendante, l’ensemble sans cesse entrain de courir partout.

« Mouai…un jeune chien quoi. Il n’aurait pas un collier on un signe distinctif quelconque ?»

« Ah euh oui, on lui a mis autour du cou un bout de corde auquel j’ai attaché un morceau de bois peint en jaune. »

« Mokay, avec ce détail je pourrais le reconnaître au moins. La dernière fois qu’il s’est sauvé, il est allé où ? »

« Du côté de la rue du Châtillon, il y a beaucoup de boucher la bas. »

« Mouai, logique. Je vais commencer par la et j’aviserais ensuite. A plus tard monsieur. »

Et Svengar prit la direction indiquée par le boulanger qui n’en revenait toujours pas de cette aide inattendue.

<Vers les rues de KK>

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Dernière édition par Svengar le Dim 2 Jan 2011 14:03, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 2 Jan 2011 14:03 
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La rue Châtillon n’avait rien de particulier, pas d’accès plus rapide qu’ailleurs vers l’extérieur ni de chemin plus aisé vers les places des marchés. Il n’en restait pas moins que c’était la rue qui accueillait le plus d’enseigne de boucher et de charcutier.
La viande provenait de l’abattoir situé dans le quartier des docks, ce qui n’était pas vraiment la porte à côté. Mais c’était là où l’odeur de viande fraiche passait inaperçu à côté de l’odeur de poisson mort donc, même si l’emplacement n’était pas optimisé, au moins la nuisance odorante était minimisée, se disait Svengar.

Le nain fixa à nouveau son attention sur son objectif et considéra la rue qui s’ouvrait devant lui. De nombreuses charrettes la parcouraient, chargées d’énormes pièces de viandes recouvertes de sel, et s’arrêtaient devant les boucheries. D’autres en partaient, sortant des rues arrières, chargées de pièces de viandes découpées mais toujours recouvertes de sel.

Entre ces charrettes pullulaient de très nombreux passants, clients particuliers des artisans de cette rue. Bien plus nombreux encore étaient les enfants, crasseux ou pas, qui courraient partout les bras encombrés de paniers pleins de viande. Enfin, au plus près du sol se trouvaient ce qui intéressaient Svengar.
Non ce n’était pas d’autres nains même s’ils étaient effectivement plus près du sol.
Plus près du sol donc se trouvait toute une pléiade de chiens errants qui courraient plus ou moins en meute autour des charrettes et des enfants.

Svengar se demandait si le chien qu’il cherchait était parmi ceux là. Ou s’il valait mieux pour lui de commencer à chercher un jeune chien errant solitaire. Mais comme courir après des groupes de chiens affamés n’était pas l’idée qui séduisait le plus le nain, il se décida à chercher dans les ruelles attenantes.

La matinée passa à courir après de trop nombreux chiots qui erraient plus ou moins seuls dans toutes ces rues, mais cela sans grand succès. Les commerçants qui, au début, ne prêtèrent pas attention à ce nain qui galopait un peu partout, finirent par comprendre sa recherche et s’enquirent de lui petit à petit.

Après un court repas dans une auberge, Svengar reprit ses recherches jusqu’à un cul de sac sombre entre un boucher et un charcutier. Le sol non dallés était légèrement boueux et Izakimak murmura un glauque sous-entendu sur la couleur cramoisie de la terre. Une bande de chiot se trouvait à mi-chemin du fond, sautant et jappant après une vieille femme qui venait de déposer une large écuelle qui semblait pleine de restes de viande.

Un coup d’œil suffit à Svengar pour trouver dans la mini-meute le jeune chiot qu’il recherchait, surtout grâce à son collier. Le nain s’avança vers les canidés mais le lutin lui chuchota d’attendre qu’ils aient fini de déjeuner et cette remarque lui sembla très sensée. Déranger plusieurs chiens en train de manger n’était effectivement pas la meilleure des idées.

Il n’eut pas longtemps à attendre, les chiots étaient voraces et l’écuelle fut rapidement vide. Il n’eut ensuite qu’à commencer à distribuer des caresses pour captiver leur attention. Ceci fait, il attrapa le chiot recherché et s’en retourna.

Soudain, un frisson le parcouru à la base du coup et l’emplit d’appréhension. Il avait la sourde impression que quelqu’un ou quelque chose de mauvais le regardait. Il sentait la colère et la haine peser sur lui et il se retourna brusquement, la peur au ventre. Il serrait le chiot un peu plus fort d’un bras et saisit sa hache de l’autre mais ce qu’il aperçut le paralysa de terreur.

Ce semblait être un géant, énorme et imposant avec des mains titanesques qui se serraient et desserraient presque convulsivement. A contre-jour comme il était, il paraissait entièrement vêtu d’ombres, seuls ses deux petits yeux brillaient légèrement d’une lueur malsaine dans cet océan de ténèbres.

La petite meute de chiots qui s’étaient régalés quelques instants auparavant et qui avaient commencé à gratter la porte de la vieille dame l’aperçurent aussi et s’enfuirent en désordre. Ils glapissaient comme si la seule présence de cet homme leur infligeait une douleur insoutenable.

Dans ses bras, le jeune chiot commença à se tortiller en couinant faiblement. Mais ces petits appels au repli stratégique n’arrivèrent pas à sortir le nain de sa tétanisation. Le lourd regard du géant, qui était perché sur des caisses au fond de la ruelle, tombait sur Svengar comme une chape de plomb. Il était comme hypnotisé par cette attention malicieuse, mauvaise et sa présence emplissait d’effroi toute la petite rue.

Un peu moins de peur aurait permis à Svengar de faire le vide et de se maîtriser, et un peu plus de courir à toutes jambes. C’est ce dernier point qui le sauva, car il se rendit compte que les mains du monstre suintaient étrangement. Des gouttes rougeâtres tombaient une à une de ces doigts et il ne lui en fallut pas plus. La peur pour sa vie fit brusquement son apparition. Il tourna les talons et s’enfuit à toutes jambes.

C’est seulement après être retourné dans la rue du Châtillon qu’il s’arrêta, essoufflé. Il prit alors conscience que son casque vibrait. Surmontant son anxiété et reprenant confiance après cette peur irrationnelle, il se domina à nouveau et retrouva la voix.

« Izakimak…lâche mon casque ou arrête de trembler…ça me chatouille la tête. »

« Oh pardon ! »

Et le casque s’arrêta de vibrer.

« Mmmmmbon…Nous n’allons pas communiquer sur cet acte de bravoure hin ?»

« Excellente initiative maitre nain…Et puis après tout, nous avons sauvé le chien non ? »

Le petit chiot se débattait encore dans les bras de Svengar mais sa poigne ne lui laissait que peu de marge.

« C’est vrai…allons faire une bonne action et puis on s’en va de cette ville de fou !!! »

Svengar se dirigea alors vers la boulangerie où il avait vu la fillette pleurer et lui rendit le chiot. Il fut promptement mit en laisse après que le père eut détaché le chiot de sa fillette éclatante de joie. Après de nombreux remerciements, Svengar s’en alla avec une belle miche de pain fraiche.

Alors qu’il se dirigeait à nouveau vers la grande porte, Izakimak commença à danser sur l’épaule de Svengar tout en fredonnant un air sur le mode du récit épique.

« Svengareeeeeu le Paaaaladiiiiin,
Accoure auprès de tout leees enfaaaaants,
Epaulééééé par son booon lutiiin »


Svengar avait commencé à pouffer de rire dès la première phrase mais coupa le ménestrel en herbe à la troisième.

« Ce n’est pas le réalisme qui t’étouffes toi !? »

« Depuis quant les récits de ménestrels collent à la réalité ? »

« Grmblbl, j'ai horreeeeeeeeur des ménestrels !!! »

Ils passèrent la grande porte sans vraiment s’en rendre compte et prirent la direction de la forêt.

<Vers les terres cultivés de KK>

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 4 Jan 2011 13:15 
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<à la recherche du mage>

Adeim avait suivit la piste donné par le jeune garçon. Il se dirigea donc vers l’horloge d’Ynorie. Arrivée sur place une foule de gens était massée devant la grande porte en bois. Cependant le jeune homme du désert pouvait clairement apercevoir que la foule cernait quelque chose ou plutôt quelqu’un.

Adeim se fraya un chemin avec difficulté mais se força à garder son calme. Si il ne restait pas concentré, les dégâts au milieu de cette populace allaient être tout simplement ignoble. Il se sentait comme un danger à retardement, quelque chose qui pouvait exploser à n’importe quel moment et même lui ne savait pas quand aurait lieu ce terrible cataclysme. La voix d’un homme lui parvint alors.

Cet homme hurlait sa peur et son désespoir de ne trouver personne qui croyait en ce qu’il disait. Il allait et venait, prit d’une peur panique et frappait la porte à grand coup de poing. Adeim remarqua alors que l’homme, qui vu ce qu’il hurlait, devait être le mage, avait les poings en sang à force de marteler la porte à mains nues. Le jeune homme se demanda depuis combien de temps ce mage était là à manifester son désarroi et surtout depuis combien de temps tout le monde l’ignorait.

Contrairement à l’agent de la milice, Adeim se sentit aussitôt proche de cet homme. Quelque chose comme un lien invisible les reliait l’un à l’autre. Il n’aurait su l’expliquer mais Il savait qu’il devait protéger cet homme et gagner sa confiance. Il éprouvait une grande peine pour ce mage ainsi traité et cela le rassura. Il était encore capable de ressentir des émotions positives ou qui au moins calmaient sa colère. Il pouvait donc se contrôler.

"Au secours!!!!! Pitié!!!! Vous devez m’aider c’est votre devoir, ils arrivent, ils vont m’enlever et me torturer!!!!! Aidez-moi vous ne pouvez pas...

Le mage n’eut pas le loisir de continuer car l’un des membres de la foule venait de lui lancer un caillou en pleine tête. À partir de ce moment ce fut la panique. Des voix s’élevèrent et pestèrent contre ce pauvre fou, ou pas.

"Cela fait des semaines que tu nous ennuis!
Ouai! Va donc cuver ailleurs!
Tu nous empêche de vivre sereinement!"

Plusieurs plaintes montaient ici ou là. Adeim pris alors conscience de l’ampleur des problèmes que causait les délires de cet homme. Soudain il aperçut un homme sortir de sa poche une dague luisante et tranchante et qui marchait vers le vieillard qui regardait tous ces gens avec un air paniqué.

"M’en vais lui trancher la gorge, comme ça au moins, on aura la paix!"

Adeim bouscula alors le reste de personnes qui le séparait de sa mission, sortit son sabre et s’interposa entre le citoyen colérique et celui qu’il devait protéger. La lame de la dague ripa sur celle, nettement plus imposante, du sabre dentelé d’Adeim. L’homme surprit s’arrêta et regarda le jeune humain des déserts comme si il était un parasite de plus à écraser.

"Laisse moi passer sale morveux!
Et moi qui pensait que Kendra Kâr était plus calme que Tulorim....Je me trompais lourdement...
Ne nous compare pas à ses malfrats!
Pensez vous valoir mieux en menaçant d’une lame un vieillard?"

Adeim avait réussi l’exploit inimaginable de garder son calme. Il avait fait face à la fureur de l’homme avec un sang froid impressionnant. Mais tout cela n’allait pas durer. Le mage, qui jusque là n’avait plus prononcer un seul mot, poussa un hurlement en voyant Adeim.

"AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH! Malheur! Damnation! C’est toi! Toi qui causeras ma perte!"

Alors qu’il parlait, il sétait relevé et avait de nouveau prit la fuite pour aller vers un endroit inconnu. Il disparut au coin d’une rue et Adeim sentit que cette mission allait prendre un tournent qui n’allait pas lui plaire.

"Vous voyez, vous auriez du me laisser faire ce que je voulais faire de prime abord!
C’est à la milice de s’en occuper! Et j’ai été chargé de régler ce soucis! Ce n’est pas à vous, simple citoyen, de vous mêler de cette affaire. Maintenant excusez moi mais je dois le rattraper!
C’est de vous qu’il a peur!
Oui....J’ai vu et je ne comprends pas... Mais une fois de plus vous n’avait pas à fourrer votre nez dans mes affaires."

Adeim partit en courant car la colère et l’exaspération montaient en lui comme un poison. Il sentait qu’il pouvait exploser à tout moment. Il préféra donc fuir les lieux du sinistre pour trouver un endroit où retrouver son calme. Il s’engouffra dans les rues et se remit en quête du mage.

La sensation de le connaitre ou du moins qu’il y avait un lien entre eux intriguait énormément Adeim. Il fallait qu’il en sache plus.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 7 Jan 2011 23:50 
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<fuite>

Cela faisait maintenant plus de deux heures qu’Adeim tournait en rond dans les rues de la grande cité blanche. Où pouvait donc se cacher ce vieillard. Tout en le cherchant, le jeune humain essayait de comprendre pourquoi ce mage avait eu si peur de lui.

(Je ne le connais même pas...)

Il avait beau essayer de rassembler le peu de souvenirs qu’il avait gardé de son enfance, Adeim ne se rappelait pas avoir croisé un jour cet homme. Les habitants gravitaient autour de lui et leurs vies semblaient simple et douce. Le jeune homme des déserts commença à les envier. Maintenant qu’il savait que sa vie serait une lutte constante et sans aucunes pauses, il voulait retrouver les bonheur simple.

(Kaesa...)

Adeim se sentit lourd tout d’un coup et alla s’assoir sur un banc près d’une petite fille qui essayait de fabriquer ce qui ressemblait à un bracelet. Cela fit directement remonter en lui les souvenirs qu’il avait de sa bien aimée. Il se souvint du parfum de sa peau et immédiatement surgit en lui le parfum de la trahison car elle savait qui était Adeim.

Soudainement, il ressentit une violente douleur à la tête qui lui arracha un hurlement. La petite fille à ses côtés sursauta mais ne s’en alla pas pour autant. En aussi peu de temps qu’il en faut pour le dire il tomba à genoux avant de s’étaler de tout son long en se cognant la tête contre le bord du banc provoquant une entaille au dessus de l’oeil gauche d’Adeim. Après cette chute, il sombra de nouveau dans les ténèbres.

Les plaines du désert s’étendait au loin. Adeim marchait avec Kaesa à ses côtés. Cela faisait un jour que leurs chemins s’étaient croisés et le jeune homme se sentait très mal à l’aise face à cette inconnue. Ils n’avaient pas échangés un mot sérieux. Les seules paroles qu’il prononçait était pour dire qu’il montait la garde. Elle acquiesçait et se couchait immédiatement.

Ce soir là, Adeim s’en souviendrait toujours. Au moment de planter le campement, Kaesa s’était exprimer pour la première fois d’une manière franche et direct. Adeim avait sursauté face à cette initiative. Surpris mais heureux.

"C’est vraiment ridicule de se parler si peu!
Eh bien je... J’avoue que je ne sais pas vraiment quoi vous dire...
C’est sûr que commencer des conversations ce n’est pas évident. Si déjà tu commençais par me tutoyer? Ça serait bien, non?
Euh...d’accord. Alors pourquoi vous... euh... pardon. Pourquoi te rends tu vers l’ouest de ce désert ingrat?
Je suis à la recherche de quelque chose de très précieux.
Qu’est ce que c’est sans indiscrétion?
Je...Je ne peux rien dire... désolée...
Tu es mystérieuse.
Mais toi aussi. Pourquoi te rends tu vers l’ouest?
J’essaie de rester en vie. Des gens de l’est en veulent à ma vie."

Kaesa accéléra le pas pour empêcher Adeim de voir une larme couler le long de sa joue. Adeim la rattrapa facilement et surpris cet instant de faiblesse.

"Que se passe-t-il?
Oh, rien...ma famille me manque c’est tout.
Oui...je comprends. Enfin avec difficulté, je n’ai jamais eu de famille. Du moins pas à ma connaissance."

Leurs regards plongèrent l’un dans l’autre. Adeim pouvait sentir la faiblesse et la tristesse de Kaesa. Elle pouvait sentir la peine d’Adeim et son désir de ne plus être seul. Doucement il se rapprochèrent l’un de l’autre jusqu’à ce que leurs lèvres ce touchent. Un frisson parcourut Adeim et la jeune fille. Après ce premier baiser, toujours les yeux dans les yeux, ils pouvaient sentir leurs coeurs battirent à l’unisson. Il s’en suivit de se baiser une nuit torride et passionnée. Ce fut pendant cette nuit endiablée que les tatouages d’Adeim avait luis pour la première fois.

Il se réveilla en un sursaut dans les rue de la cité blanches. Il avait complètement occulté ce détail. C’était son amour pour Kaesa qui avait tout déclenché. Se pourrait-il qu’elle lui ai jeté un sort? Où était ce simplement les sentiments de Kaesa qui avaient été sincères? Trop de questions martelaient son esprit en plus de ce fou qu’il devait retrouver.

Il sentit quelqu’un lui taper sur l’épaule et vit la petit fille secouer le bras du jeune humain.

"Dis, tu faisais un cauchemar?"

Il trouva l’attention de la fillette touchante et la rassura en lui disant que non.

"C’est toi qui est à la recherche du savant fou?
Euh...oui.
Il est rentrée chez lui. C’est un ami qui me l’a dit.
Tu en es sûre?
Certaine.
Je te remercie. Merci merci merci."

Adeim se précipita vers le domicile du vieux mage.

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