L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 9 Mar 2011 14:08 
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Aglaeka, sur le pas de la porte, s'adressa à moi en ajoutant un mot que je ne connaissais pas, sûrement dans la langue de la Sororité. Elle m'expliqua que l'on était jamais trop prudents, qu'il y avait toujours une chance qu'un homme trop aventureux ne demande à se faire pourfendre de haut en bas ou plutôt, connaissant la guerrière sauvage, de bas en haut.

Elle demanda alors pourquoi nous devions absolument chercher un tailleur en particulier alors qu'il devait y en avoir plusieurs. Continuant dans les sottises, elle demanda si cela avait un rapport avec la magie, et si c'était le cas est-ce qu'il fallait courir après tous les renards que l'on croiserait.

Ma main heurta mon front, désespérée:

"Non, tous les mages ne se transforment pas en renard. Certains préfèrent ressembler à des lapins: ça permet lors du solstice d'hiver de courir les uns après les autres pour regagner nos pouvoirs magiques. C'est un rituel très connu et très important. Ne sous-estime jamais un lapin".

J'avais dit ça d'un ton faussement sérieux, un peu agacée des préjugés sur notre profession, surtout venant de mon amie. Si les paysans et les bougres pensaient que tous les magiciens pouvaient ainsi se transformer, ils ne tarderaient pas à poser des pièges partout, dans le vain espoir de se débarrasser des dangereuses sorcières que nous sommes.

"Sinon je préfère aller chez ce tailleur en particulier parce que je pourrais sûrement faire passer la note sur cette Dame Firelia. Et puis, les mageresses des villes sont très attachées à leur apparence, il vaut mieux avoir des atours appropriés, comme elles diraient."

Ce n'était pas mon plus grand plaisir que de dépenser des centaines de yus pour des frusques, tellement d'autres sources de dépenses me tentant plus. Pour ce qui était du chemin, le premier guide du quartier marchand put nous diriger à peu près correctement: à priori cette tailleuse Boissant, ou Boisant avait pignon sur rue.


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 9 Mar 2011 18:24 
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Satisfait de ses achats, la jeune fille ressortit, toujours éreintée mais un peu ragaillardie néanmoins. Il y avait du monde dans les rues, même à cette heure qui se faisait de plus en plus tardive. Victoire avait encore du mal à s'y faire, habituée à ce que les villageois rentrent chez eux dès que le soleil commençait à baisser.

Elle se dirigea d'un pas soutenu vers la demeure de Dame Odeline. L'odeur qui émanait de tavernes et de quelques étals donnait véritablement faim à la duchesse, qui n'avait pas mangé de la journée, la pomme ayant été réduite à néant par les flèches.

Pressant le pas, salivant d'avance, elle ne fit pas attention en tournant dans une rue et se heurta à quelqu'un. Se reculant pour s'excuser elle resta un instant figée: elle avait en effet mollement percuté une femme aux cheveux noirs, très belle mais surtout arborant deux armes immenses. L'une d'entre elle, une grande hache à deux mains, était totalement en or, reflétant de manière vive le soleil. La deuxième, non moins imposante, était une épée à deux mains d'une qualité visible. Victoire resta interdite, le spectacle de cette créature étant quasi irréel dans la grande cité blanche.

A côté de la dite femme, une autre, aux cheveux roux et aux formes sensuelles, regarda aussi dans la direction de la duchesse, visiblement agacée. Elle possédait quant à elle un arc sublime, mais n'avait guère l'être d'être militaire pour autant. Victoire s'écarta, s'excusant tout en regardant les deux amazones passer. Les citadins semblaient s'éloigner d'eux-même de leur passage, tant leur aura était marquante. Victoire les fixa jusqu'à ce que toutes deux disparaissent, se demandant si un jour elle arriverait à en imposer autant par sa simple présence. Certes elle savait user de son charisme et attirer l'attention, mais en aucun cas elle n'émettait cette impression de danger mêlé à de la sensualité tellement féminine.

Souriant un instant, elle continua son chemin, sa volonté raffermie. Si deux femmes pouvaient le faire, Tisis y arriverait.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 9 Mar 2011 23:51 
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Les deux compagnons chevauchaient dans les rues animées de Kendra Kâr, une légère bruine tombant du ciel. Le soleil pointait légèrement à travers les épais nuages. Rares étaient les fois où l’on pouvait voir l’astre du jour briller au-dessus de la ville blanche. Beaucoup de gens marchaient sur l’avenue, certains se déplaçant simplement d’un endroit à un autre, quelques bourgeoises aisées faisaient une promenade, et d’autres étaient à la recherche de bourses bien remplies.

Miniteb avait abandonné la poursuite, et Mélodie était maintenant au pas. Elle avait fait des efforts pour supporter cette double charge lors de la fuite du temple. Des filets de sueur coulaient le long de son encolure. Son souffle s’était calmé et la jument semblait s’être reposée. Le jeune et le vieil homme se dirigeaient vers la Taverne du Paladin, lieu où Heartless était sûrement allé, vu son goût prononcé pour la boisson.
Tout à coup, alors que les deux compères avançaient tranquillement, un homme surgit d’une rue adjacente. Après quelques secondes, les deux collègues comprirent qu’il s’agissait en fait d‘un hobbit. Le Sinari fondit la foule, s’attirant bon nombre de reproches. En retour, il s’excusait, mais on voyait qu’il n’y prêtait guère attention. Non, ce qui l’inquiétait, c’était la demi-douzaine de miliciens qui le poursuivait, et qui commençait à reprendre leur retard : d’une part, le hobbit était bien plus petit, il courait donc moins vite. D’autre part, tout le monde s’écartait quand les hommes de lois arrivaient.

« Attrapez-le !, hurlaient-ils, cet homme est un criminel ! Arrêtez-le »

Gorilla réagit au quart de tour :

« Allons-y gamin ! »

Nark regarda son ami, une lueur étonnée dans les yeux. Depuis quand s'inquiétait-il de l'arrestation des criminels ? Et le jeune homme, même s'il était milicien, n'avait que faire du Sinari, qui serait bientôt rattrapé par les humains, qui courait bien plus vite que lui.

« Hors de question ! C’est n’est pas notre problème ! »

« D’accord. Ce n’est pas grave gamin. Je suis désolé. »

« Quoi…? »

Le gros homme fit basculer son cadet à terre avec une force étonnante pour un homme de son âge. Nark tomba au sol, regardant le visage désolé de son aîné penché au-dessus de lui. Thunderhead partit à toute allure en direction du hobbit. Le guerrier eut le temps de se relever pour voir Galion attraper le petit homme et le mettre à l’arrière de la monture.

(Ce n’est pas vrai ! En plus il sauve un malfaiteur avec MON cheval !)

Le milicen était outré par cet acte. Normalement, lui et Gorilla étaient censés être amis, ou au moins compagnons ! Or, des compagnons ne faisaient pas ça entre eux ! Nark parcourra le reste du trajet vers la Taverne du Paladin en ruminant de sombres pensées, en maudissant son aîné de tous les noms et comble de tout, à pied !

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Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


Dernière édition par Nark le Sam 7 Mai 2011 19:59, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 10 Mar 2011 16:14 
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[:attention:] Rp pouvant choquer par son caractère violent



La nuit était froide.

Victoire s'était entrainée encore tout l'après-midi, avant de sortir lorsque le soleil avait disparu, sous le regard inquiet de Dame Odeline. Elle s'était vêtue d'une longue capeline de voyage brune que lui avait gracieusement fournie la magicienne. Elle avait entouré son arc et une demi douzaine de flèches d'un vieux chiffon, cachant ainsi la nature de l'arme. La capuche rabattue, elle avait commencé par aller voir du côté du port, à la recherche d'une fille de joie de son âge.

La tâche n'avait pas été aussi aisée qu'il n'y paraissait. La sœur du duc s'était faite une ou deux fois abordée par des hommes louches, ne les écartant qu'en les suppliant de lui donner de l'argent pour qu'elle soigne sa syphilis. L'effet avait été on ne peu plus rédhibitoire, même si elle ne s'était pas sentie en sécurité pour autant. Ceci dit, elle n'avait pas le choix, elle avait décidé de mener ce combat contre Tristan et elle savait que ce ne serait pas quelque chose d'agréable ni de sain. Cette simple promenade dans les quartiers sombres n'était qu'un vulgaire aperçu de la misère humaine qu'elle devrait rencontrer.

Elle trouva finalement une prostituée parfaite: jeune, aux cheveux de paille, plutôt maigre et visiblement éprouvée par la vie. Elle s'en approcha, toujours dissimulée sous la lourde cape de laine:

"Vous. Mon maître vous veut, pour lui. Vous irez au temple de Vallyus et vous ferez deux-cent quarante pas. Pas un de plus ni un de moins. Vous mettrez une capuche, qu'on ne vous voit pas. Maître tient à sa discrétion.
-Ola ma grande, répondit la prostituée, je fais pas ce genre de trucs moi. Trop bizarre, je
-Cent yus maintenant, trois-cent après."

La prostituée resta pantoise, alors que Tisis lui glissait une bourse pleine entre les doigts, l'acceptant en tremblant même un peu. C'était sûrement là la somme qu'elle gagnerait normalement en toute une nuit.

"Deux-cent quarante pas, onze heures, en capuche, et trois-cent yus de plus. Nous sommes d'accord?
-Très bien, dîtes à votre maître qu'il à son coup pour ce soir."

La jeune fille s'éloigna de la prostituée, espérant que celle-ci se présente bien à l'heure dite. Elle se dirigea vers le lieu du rendez-vous, pressant le pas. Les rues étaient de plus en plus vides, maintenant que l'heure s'était faite tardive. Elle souhaitait que ses précautions soient inutiles, mais au fond d'elle elle savait qu'il n'en était rien, qu'elle avait raison d'être inquiète et de se prémunir du danger.

En avance, elle vit où le rendez-vous était censé avoir lieu: devant une entrée des égouts, masquée uniquement par une grille imposante, l'odeur se répandant par à-coups dans l'obscurité. Il n'y avait personne en vue, aussi ne resta t-elle pas longtemps, continuant son chemin. Si son frère ou qui que ce soit l'attendait déjà, elle n'en vit rien.

Faisant rapidement le tour du quartier, elle chercha un toit auquel elle pourrait accéder, qui lui donnerait une vue dégagée sur les lieux. Elle était loin d'être une excellente archère, mais si les choses tournaient mal pour la prostituée, elle voulait être en mesure d'agir rapidement. Elle parvint à se hisser sur un muret de pierre, grimpant sur une maison assez basse. Celle-ci permettait de voir assez bien la ruelle et l'entrée des égouts.

Elle s'accouda à une petite cheminée pour, sans un bruit, défaire le chiffon qui entourait l'arme, accrochant ensuite la corde à l'arc. Elle espérait de tout son cœur se tromper, que ce soit vraiment son frère qui viendrait dans cette ruelle, lui expliquant comment il avait survécu aux assassins et aux orques, lui affirmant qu'il prendrait les choses en main et demanderait l'ordalie contre Tristan. Elle espérait.

Les minutes passèrent, tandis que Victoire, ou plutôt Tisis en cet instant, attendait. les mille et uns sons de la ruelle lui parvenaient, des échanges de voix provenant d'une maison au miaulement égaré d'un chat, en passant par le vent et le ploc reconnaissable de l'eau stagnante. Elle restait immobile, ne voulant en aucun cas attirer l'attention, dissimulée dans les ombres.

Au bout d'une longue attente elle entendit des pas, venant de l'opposé du temple. Elle ne bougea pas, ne vérifiant pas s'il s'agissait d'un simple passant ou de son frère. Son cœur tambourinait à présent dans sa poitrine, la pression montant peu à peu. Les pas se rapprochèrent, passèrent juste en-dessous d'elle, se dirigèrent vers les égouts avant de s'arrêter

Lentement, très lentement, la jeune fille regarda dans la direction de la ruelle, restant masquée par la cheminée. Il s'agissait d'un homme, à en juger par sa carrure, emmitouflé lui aussi dans un épais manteau de voyageur, le visage dissimulé. Tisis n'aurait su dire s'il s'agissait d'Anatole ou d'un simple bougre. Lentement elle se cala de nouveau contre la cheminée, se cachant.

Il fallut attendre encore pour que d'autres pas ne viennent cette fois-ci du temple. Tisis ne se mut pas d'avantage, se contentant d'écouter, la main gauche crispée sur son arme familiale depuis peu.

Une voix masculine, définitivement pas celle d'Anatole, se fit doucement entendre, obligeant la sœur du duc à tendre l'oreille pour tout percevoir:

"Vous êtes en retard. Votre frère vous attend.
-Mon frère? Je vois, c'est ce genre de type... Et les trois-cent yus? Hey, hola, bas les pattes! On m'avait pas dit que vous étiez plusieurs, je... Lâchez moi! Non! NON!"

Tisis se figea, tandis qu'elle entendit le son de la chair, un son qu'elle ne connaissait que trop depuis la fuite du château. D'une lenteur maladive, elle se tourna vers la ruelle, à moitié voilée par la cheminée. Il y avait en tout trois hommes, celui qu'elle avait déjà vu étant toujours au même endroit. Un autre était à l'opposé de la ruelle, la gardant, tandis que le dernier avait toujours une main sur la bouche de la prostituée, tenant dans l'autre un poignard à présent rougi.

Il laissa tomber la femme sur le sol dans un bruit mou, celle-ci se convulsant quelques peu, perdant sa vie par sa gorge à présent tranchée. Tisis retint la bile qui lui montait dans la gorge, les mains tremblant. Si elle n'avait pas été sur ce toit, c'est elle dont le cadavre joncherait à présent la rue, se vidant de son sang.

L'assassin fouilla rapidement le corps, y trouvant la bourse de cent yus et une petite dague, qu'il empocha négligemment. Il se retourna vers l'homme en cape, ses cheveux gras collant à son visage bien laid. Il parla d'une voix grasse:

"Pas de bague, pas de signe.
-Ce n'est pas grave, ça ne peut être qu'elle. Tranche lui la tête et jette le corps aux égouts.
-Oui, chef."

Il saisit la chevelure sale de la jeune fille, lui découpant la tête de sa lame aiguisée, le troisième homme lui soufflant de se dépêcher. Sa tâche sanglante finie, il rentra la tête dans un sac de jute que lui avait donné l'homme en cape, le fixant alors à sa ceinture. Il prit la dépouille sous les aisselles, la trainant mollement sur le sol, avant de simplement la faire glisser dans l'eau noirâtre des égouts, faisant apparaitre nombre d'yeux rouges affamés. Il ne resterait plus grand chose du corps au matin.

Enfin il prit une outre de vin qu'il vida là où le sang avait coulé, faisant disparaître les traces du sordide meurtre qui venait d'avoir lieu. Tisis se replia contre la cheminée, tandis que les trois hommes se dispersaient, chacun partant dans une direction différente. Elle était abasourdie, ne comprenant pas ce qui s'était passé. Était-ce vraiment son frère qui avait organisé cela? Elle n'osait y croire, le message avait du être intercepté, elle avait du être manipulée. Mais comment quelqu'un d'autre pouvait-il connaître le code qu'employait le duc de Blanchefort?

Elle vomit sur le toit, ne pouvant se retenir plus longtemps. Elle avait sur la conscience la mort d'une femme qui n'avait rien à voir dans cette affaire, qui n'existait plus. Certes c'était une fille de bas étage, mais peut-être avait-elle de la famille, un enfant, des gens qui malgré tout tenaient à elle. Et quand bien même, elle avait le droit de vivre, elle n'aurait pas du se faire égorger de la sorte, dans une sombre ruelle, pour rien.

Tisis resta un long moment là-haut, incapable de se mouvoir.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 12 Mar 2011 15:28 
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Adeim était enfin à l’air libre, dans les rues de Kendra Kâr. Comme à son habitude il alla se poser sur un banc. Il était inutile d’agir dans la précipitation et faire n’importe quoi. Pour le moment le jeune homme du désert était en état de panique intense et de nervosité tel qu’il n’en avait pas connu jusque là. Enfin cela n’était pas très juste. Lors de l’assassinat de Kaesa il s’était retrouvé dans le même état et avoir poussé ses limites ne l’avait pas aidé, bien au contraire. Non, le mieux à faire était de se calmer et de remettre de l’ordre dans ses pensées.

Il venait d’éliminer un mage qu’il considérait comme un ennemi et vu la vision qu’il avait eu sa méfiance semblait justifiée. Où pouvait bien être sa soeur? Il savait ou plutôt il sentait au plus profond de lui même que sa soeur était en vie et c’était tout ce qui lui importait pour le moment. Ce fut pourquoi il s’allongea sur un banc et prit le temps de fermer les yeux et d’essayer de se repasser la vision de l’enlèvement. Peut être un détail lui avait il échappé.

Après des heures et des heures de vaines tentatives, il décida d’abandonner. Rien de plus n’était ressortit. Le visage de l’homme qui avait kidnappé sa soeur restait toujours un mystère et cela agaçait toujours Adeim. Il détestait se sentir aussi impuissant. Pour lui ce n’était pas normal de ne pas pouvoir venir en aide aux personnes qui nous étaient importantes et Erora était pour lui tout ce qui lui restait.

(Je te retrouverais petite soeur je te le promets! Je n’aurais de cesse de me diriger vers toi!)

Mais en attendant, avant de pouvoir retrouver Erora, il lui fallait mettre la main sur ce dont le mage avait parlé, la Nouvelle Obédience de la Magie. Adeim se releva et se mit à marcher sans trop savoir où il se rendait. Il allait ici ou là au grès de ses pensées. Comment trouvé une guilde dont il ignorait tout? Où pouvait bien se trouver le siège de cette guilde? Par déduction Adeim savait que se serait un lieu commun mais qui masquait ses activités. Tout du moins, les lieux de guildes n’étaient jamais simple à trouver et Adeim se doutait que celle-ci ne ferait pas exception, mais il ne voulait pas perdre espoir. Cette guilde était son dernier recours pour retrouver sa soeur.

Alors qu’il piétinait dans les rues de la magnifique cité kendranne, Adeim remarqua un magnifique bâtiment. Il en imposait par sa grandeur et un flot ininterrompu de gens y entrait alors que d’autres au contraire en sortaient. Le jeune homme resta comme pétrifié devant ce bâtiment. Il se sentait étrangement attiré par ce lieu et en même temps il ne savait pas trop si il devait suivre son instinct ou au contraire, continuer son chemin. Avant de prendre sa décision, il décida de demander des informations. Il s’approcha d’une jeune femme qui venait de sortir de l’immeuble.

"Excusez moi jeune homme mais... Quel est ce bâtiment?
C’est l’université de la magie, si tu veux en apprendre un max sur la magie c’est là qu’il faut aller! Désolé mais je suis pressée.
Oh oui je comprends! Merci du renseignement."

Adeim laissa le jeune garçon s’en aller et se décida à rentrer dans ce bâtiment. Il espérait y trouvé un indice qui le mènerait à la Nouvelle Obédience de la Magie.

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Dernière édition par Adeim le Mer 16 Mar 2011 19:38, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 12 Mar 2011 17:12 
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Je semblais être tout à fait incapable de persuader Isulka d’aller chez le premier tailleur venu. Impossible, elle ajouta juste avant de se justifier que les personnes de son type se transforment plus en lapin. Curieuse chose que de choisir cet animal délicieux à la vue et à la bouche. Je haussai les épaules en signe d’accord, quoi répondre de plus à une demi-renarde. Quand nous passâmes devant un homme qui exposait des lapins encore frais, j’eus une pensée curieuse. Peut-être que ce sont des hommes magiques, ou plutôt des animaux magiques. Malheureusement pour eux ils ont choisi la mauvaise bête. Tournant la tête, je percutai une jeune demoiselle blonde et à l’allure agréable. Elle resta fixée un instant sur nous. Le sourcil relevé je l’observai s’éloigner.

Si après on ne me dit que cette ville n’est pas étrange … Avec l’aide d’un homme de la ville nous trouvâmes la fameuse boutique placée dans une très belle rue.

« Entrons chez ton … Tailleur. »

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 16 Mar 2011 19:52 
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<1er indice>

Adeim commença à gravir les marches qui menaient à l’imposant bâtiment lorsqu’il fut de nouveau prit de vertiges. Le monde qui l’entourait semblait tourbillonner et commençait à disparaître. Tout devint flou puis comme toujours le noir total. Il tomba et dévala les quelques marches qu’il venait de monter avant de se retrouver comme endormit sur le sol.

Il aperçut une petite maison toute en ruines. On aurait dit qu’elle avait été brulée et le coeur d’Adeim fit un bon dans sa poitrine car il reconnut l’endroit et la chaumière. C’était celle des paysans qui l’avaient recueilli après le meurtre de Kaesa et sa folle poursuite dans le désert. La culpabilité du jeune homme monta en flèche et il pouvait sentir son coeur lourd dans sa poitrine. Revoir cet endroit était trop douloureux.

D’un seul coup il se retrouva à l’intérieur de la maison. Sur la droite il aperçut ce qu’il restait du vieillard infortuné qui se trouvait toujours dans la maison lorsque les flammes avait commencé à ravager l’habitation piégeant ainsi le malheureux. Malgré son inconscience, Adeim sentit qu’il eut un haut le coeur. Cette vision était à vomir. Près du corps calciné se trouvait son fils. Agenouillé et la tête posée contre les chairs brûlées à vif, il pleurait. Silencieusement mais son visage inondé trahissait l’émotion qui le submergeait suite à la perte tragique de son parent.

Tout à coup un homme encapuchonné, sortit de nul part, apparut derrière le jeune garçon dont Adeim avait totalement oublié le nom. Il resta là en silence à observer la scène. Le jeune homme du désert voulut crier pour avertir celui qui avait été son hôte qu’un homme dangereux se trouvait tout près et qu’il devait faire attention, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Même si il savait qu’il ne pouvait intervenir pendant ses visions, à chaque fois Adeim ne pouvait s’empêcher de tout tenter pour changer le cours des choses. Mais visiblement cette vision c’était déjà produite donc quoi qu’il essaie de faire, il n’avait pas le pouvoir de changer le passé. L’homme mystère révéla son visage. Le jeune homme du désert eut comme un hoquet de stupeur lorsqu’il reconnut le mage de Kendra Kâr. Comment cela était-il possible? Tous ces questionnement s’accumulaient et Adeim ne savait plus quoi faire. C’est à ce moment là que le mage se mit à parler.

"Je sais combien ta peine est grande jeune homme."

Ce dernier sursauta et se retourna violemment donnant un coup dans le corps inerte sans s’en rendre compte. Il dévisagea de la tête au pied l’homme qui venait de s’adresser à lui.

"Qui...qui êtes vous?
Je suis quelqu’un qui peut t’aider à comprendre ce qui vient de se passer et qui peut t’aider à te venger.
Me...me venger? Mais c’est un accident!
Que tu crois mon cher. Viens, discutons en, mais si tu veux bien l’on va s’éloigner de cet homme qui n’est plus malheureusement."

Il s’approcha du jeune homme toujours immobile et l’aida à se relever. Il l’entraina vers l’un des endroits les moins abîmer par le feu et l’invita à s’assoir sur le sol étant donné que la quasi totalité du mobilier avait disparut dans les flammes.

"Déjà je vais rattraper mon impolitesse. Je me nomme Silmar et je suis envoyé par mon maître Efiun. Et toi qui es tu?
Qui me dit que vous n’allez pas me faire du mal?
Réfléchit mon garçon, si j’avais du t’en faire, ne crois-tu pas que se serait déjà fait?
Dis comme ça...sûrement... Je m’appel Kay.
Enchanté Kay. Maintenant je vais te révéler des choses importantes. Tu dois m’écouter attentivement."

Kay secoua la tête en signe d’approbation. Adeim assista à une conversation terrifiante. Le mage fou demanda au malheureux si il avait hébergé un invalide venu du désert récemment. Question à laquelle Kay répondit positivement.

"Ce jeune homme se nomme Adeim et il est extrêmement dangereux.
Quoi? Non, vous devez faire erreur, il est parfaitement sain d’esprit.
Crois-tu? Regardes bien autour de toi? Le désastre qui règne ici n’est du qu’à une seule personne, Adeim.
Quoi??"

Silmar expliqua alors qu’Adeim était un assassin, quelqu’un qui courrait partout pour détruire tout ce qui l’entourait, qu’il était une menace et qu’il fallait l’éliminer. Au fur et à mesure de la conversation, le mage réussit à gagner Kay à sa cause et lança le jeune homme sur les traces d’une femme. Adeim n’eut pas le temps d’entendre le nom de cette pauvre innocente de nouveau le tourbillon l’emporta et il se retrouva allongé au pied de l’école de magie.

(Erora...)

Il eut immédiatement cette intime conviction que la jeune femme que devait retrouver Kay était sa soeur. C’était lui l’homme encapuchonné, il avait du rencontré Efiun et être formé par lui. C’était plus terrible qu’il ne l’avait cru. Il se releva précipitamment et gravit les escaliers à la vitesse de l’éclair en entra enfin dans l’école de magie.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 18 Mar 2011 19:10 
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Mais l’instant fugitif est déjà passé. La rencontre fortuite est terminée. La belle, comme une fleur qui s’évanouit, se désengage de mon étreinte et poursuit son chemin dans les rues de la cité. Une simple rencontre, comme il ne m’était plus arrivé d’en faire depuis bien longtemps. Un court et bon moment de rapports sociaux, simples, aisés, et sans calcul. Une inconnue dont les traits resteront gravés dans ma mémoire un bon bout de temps, et qui fuit maintenant de ses pas agiles et élégants. L’aide que je lui ai proposé, elle ne l’a pas acceptée, et s’en est allée d’elle-même la trouver. Et de mon côté, je n’ai plus grand-chose à faire, que de poursuivre la tâche qui m’a été confiée. Mais curieusement, je le fais de bonne volonté, comme si cette courte entrevue avait allégé mon cœur et ma rancœur.

Soulagé de toute peine, de toute rage interne et de toute colère, je flâne encore un instant avant de prendre, au détour d’une échoppe, le chemin des écuries. Lune, voilà longtemps que je n’avais vu mon étalon noir. Et c’est avec impatience, désormais, que je presse le pas jusqu’à me rendre là…

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 23 Mar 2011 19:59 
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Yldoïne se réveilla dans une petite ruelle sombre. Une odeur planait , une odeur très désagréable , même pour un nain. Il n'avait aucun souvenir de ce qu'il s'était passé la journée précédente , il se levait donc avec peine et avec un mal de tête assez puissant pour le faire vaciller. Il regarda autour de lui et pu voir les maisons pauvres à peine éclairées, la viande saoule allongée dans la rue et quelques hommes qui se déplaçaient furtivement. Il n'avait aucune idée de l'heure mais il avait deviné ou il était, il se rappelait d'un homme portant une cape à capuche de couleur bleu qui arborait des signes étranges sur les bordures avec qui il avait pu parler de manière … brève :

« Vous ne devez pas rester ici ! »

« Mais vous êtes qui ? Vous avez un problème ! »

Yldoïne se souvint qu'à ce moment il commençait à s'énerver,

« Vous saurez qui je suis quand vous serez prêts … en attendant évitez d'aller à l'Est , ça peut-être dangereux pour un nouvel arrivant ... »

Sur ce l'homme mystérieux s'était retourné et était parti en disparaissant par une ruelle sombre.

Aucun souvenir à part celui-ci , le nain se dépêcha vers l'Ouest après avoir compris qu'il était dans la partie Est.

Il avait courut vers l'Ouest mais il ne savait toujours pas où il était exactement , au loin il voyait une rue plus large avec un groupe qui passait … apparemment ce groupes de jeunes hommes et de jeunes femmes sortait d'une taverne. Yldoïne décida de ne pas y aller et de trouver un coin tranquille pour relativiser sur la situation. Après avoir traversé une rue beaucoup plus propre que celle où il s'était réveillé , il était seul dans cette rue. Une atmosphère de fraîcheur planait , le bruit des insectes était le seul bruit présent avec celui des pas du guerrier. Il avança encore quelques mètres et se trouva dans une rue où il y avait une taverne. On entendais des musiques festives et des rires éclater derrière la lourde porte.

(Cette odeur … c'est de la Bière !)

Quand le nain senti cette odeur de bière il fut submergés de bons souvenirs et d'idées positives,

Le nain s'avança … Après un petit instant devant la porte il retourna dans la ruelle précédente et s'assit sur un tonneau en bois. Ce tonneau était vieux , les anneaux de métal qui cerclaient les planches qui formaient le tonneau étaient rouillés. Yldoïne s'assit sur le tonneau.
Apparemment il avait oublié les conseils de son père … ne jamais s'asseoir sur quelque chose qui n'a pas l'air solide quand on pèse plus de cent kilos.

(Mais c'est qui le type qui a eu l'idée de faire un truc aussi fragile !)

Sur ce , Yldoïne retourna vers la taverne , il s'arrêta devant la porte , sentit l'odeur de la bière et dit :
« Me revoilà copine ! »

Il ouvrit la porte et rentra …

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 24 Mar 2011 07:52 
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Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
Nark regardait son capitaine et l'homme avoir une petite discussion assez animée, qui avait fini finir dans le sang, si Heartless n'avait pas eu l'intelligence d'utiliser un stratagème pour se débarrasser de l'importun. Le borgne faisait la plupart du temps l’imbécile, mais il était en réalité très intelligent, et des éclairs de génie traversaient souvent sa tête. Puis il emporta par le bras le jeune homme, l’emmena dans une petite ruelle à proximité de la taverne, lui demandant ce qui était précisément arrivé avec son second, Gorilla. Nark se concentra, voulant se remémorer avec précision ce qui s’était passé quelques dizaines de minutes auparavant.

« Eh bien, après que vous vous êtes enfui, nous avons fuis, Gorilla et moi, et nous sommes montés ensemble sur mon cheval. Tout se passait très bien quand un hobbit a surgi, pourchassé par une horde de miliciens. Il m’ordonna de le poursuivre, mais je refusai, pensant que cela ne nous concernait pas. »

Il plissa les yeux, comme si cela l’aiderait à se rappeler les événements.

« Et puis ensuite, il m’a jeté à terre, et est parti au galop. Après quoi il a pris le voleur sur ma jument, et a disparu dans une rue, toujours accompagné du semi-homme. Oh, capitaine, qu’allons nous faire ? »

A peine avait-il dit ces mots que Gorilla apparut à quelques mètres d’eux, dans l’une des rues principales, menant à la taverne du Paladin. Il chevauchait seul Mélodie. Le visage du jeune guerrier vira au rouge, et son sang ne fit qu’un tour. Il dégaina sa rapière, et partit à la poursuite du second. Il voulait régler ça une bonne fois pour toutes. Et, si possible, par une blessure grave du gros homme.

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Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


Dernière édition par Nark le Sam 7 Mai 2011 20:05, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 30 Mar 2011 14:43 
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Je décide de me diriger vers le temple de Gaïa. Cette déesse m’a déjà sauvé la vie une fois, je me rappelle bien mon combat contre les goules, j’ai dut sauter dans un torrent souterrain pour pouvoir m’en sortir. Ensuite, j’ai eu accès à un puits où l’eau a été enchantée par Gaïa. Je me suis remémoré des choses difficiles pour vivre et j’ai survécu. Maintenant, je peux me venger car je suis devenu plus fort.

Si je veux devenir encore plus fort, il faut que je me débarrasse de l’âme qui se trouve dans cette cape maudite. Je ne serais plus sous son emprise, je n’aurais plus des envies de sang aussi intense et dominant sur mon comportement normal. Je ne prendrais plus de plaisir à tuer ou à blesser mes adversaires.

Je donne une petite tape sur l’encolure de Xéolian, il henni puis à nouveau le calme, juste le bruit de ses sabots sur les pavés. Je n’entends plus les paroles des passants, je suis coupé de ce monde pour m’enfermer dans celui de mon esprit. Une bulle dans un monde de fou et très bruyant. Je dois me concentrer sur mes actions futures, je dois bien planifier mes déplacements afin de ne pas repartir dans un autre lieu pour rien.

J’arrive aux abords du temple de Gaïa, les statues de la déesse gardant l’entrée majestueuse du bâtiment. Elles sont toutes les deux d’une blancheur éclatante. Le visage d’une finesse et d’une beauté magique fait resplendir les lieux. L’une se tient droite avec une main tendue avec une sphère à l’intérieur. Une plaque se trouve en dessous quand je regarde, il est marqué Gaïa la Voyageuse. L’autre statue en est la complète opposée. Elle est en armure avec une épée ainsi qu’un petit être à ses côtés. Sur sa plaque se trouve de marqué Gaïa la combattante.

Comme pour beaucoup de chose, le bien est toujours en constant combat, une guerre qui ne se terminera jamais, car tant que le bien ou le mal vivra l’autre vivra. Si l’un vient à écraser l’autre, il restera toujours une étincelle quelque part. Une lueur qui s’enflammera et donnera un nouvel espoir ou un nouveau désastre.

Je ne sais pas où je dois me placer dans cette lutte. Suis-je un représentant du bien, car je veux libérer mon peuple ou suis-je un émissaire du mal, car je veux venger la mort de Flora. J’ai mon libre-arbitre, je peux choisir ce qui est bien ou mal pour moi. Je ne veux pas que l’on me considère dans un ou l’autre camp. Mon seul désir est que les gens jugent mes actes et accepte ce que je suis au fond de moi. Certes, je suis un shaakt, une étiquette me colle à la peau, mais je suis différent de ce que l’on peut voir habituellement. Je ne tue pas pour le plaisir, mes principes, mes commandes, mes règles sont simples. Ne tue pas pour le plaisir, uniquement pour te défendre, pour te nourrir ou pour te venger. Ne viole pas les femmes, car elle doit se donner à toi par envie et non par obligation. Ne tue pas les jeunes ou les vieux, de l’un tu peux apprendre et de l’autre tu peux vivre. Les choses sont simples, il n’y a pas de grosses contraintes. Je respecterais tant que je pourrais, si un jour je dois les enfreindre. Il me faudra une excellente raison.

Il y a du monde devant le temple. Des âmes cherchant le pardon certainement ou bien des fidèles serviteurs qui désirent montrer leur dévotion à la déesse. Je devrais peut-être demander le pardon pour mes actes ? Non, je ne regrette aucun des gestes, actions ou paroles que j’ai effectué pour le moment, je suis ce que je suis, un point c’est tout.

Je m’approche d’un point relais où l’on peut laisser son cheval se nourrir de foin et étancher de sa soif. J’attache les rennes à un rondin de bois, apporte un seau d’eau avant de me retirer dans le temple. Je retire mon casque, le gardant sous mon bras. J’entends des murmures s’élever dans la foule, des injures, des craintes. On peut entendre de tout, je suis un paria pour eux et je le resterais. Si en m’approchant du temple, la statue guerrière me pourfendait, ils pousseraient tous des hurlements de joie. Certains m’ont peut-être déjà vu dans l’arène, je ne suis qu’un simple mercenaire pour eux. Je ne suis rien d’autre qu’un gladiateur dont la vie n’importe peu. Du moment que je leur offre du plaisir, ils seront content. Une fois en dehors, je redeviens un monstre, une curiosité de ce monde. Ne méritant que d’être exhibé dans le sable de l’arène. Je voudrais tant leur montrer que derrière cette apparence, il y a quelqu’un qui ne souhaite qu’une chose. Je veux qu’ils m’acceptent, qu’ils ne m’injurient plus.

Mes frères et mes sœurs de race me diraient que je suis pathétique, que je suis un faible, qu’il n’y a pas de place pour les sentiments dans notre vie. Que nous serons toujours craints, que nous inspirerons toujours la terreur, que notre passage glacera les sangs. Nous sommes comme des créatures de Phaïtos fondant sur ce monde.

(Un jour viendra où tout le monde saura que mon peuple n’est pas qu’une armée, il y a aussi des savoir-faire, de la littérature, de l’art,… Ce jour viendra, j’en fais la promesse.)

Je m’avance vers l’entrée du temple de Gaïa, les murmures se turent un instant. Une attente qui sera vaine, car je ne serais pas tué par la déesse, je n’ai aucune intention maléfique envers elle.

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Trois êtres distincts pour une seule âme et une destinée


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Sam 2 Avr 2011 10:57 
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Aglaeka était sur ses gardes, tel un fauve entouré de proies, se demandant sur quel homme elle allait bondir. Elle accepta de venir s'entrainer, sans grande conviction. J'espérais simplement qu'elle n'allait pas de nouveau commettre ce qui dans cette ville était un meurtre. L'ironie, qu'ici c'étaient les maris qui pouvaient tuer leur femme sans autre forme de procès.

Elle me demanda alors en quoi les hommes pouvaient être attirants.

"Oh, certains ne sont pas si mauvais que ça au lit."

J'évitais de mentionner que je parlais d'expérience, ce qui m'aurait sans doute valu un sermon digne d'un prêtre ascétique sur les dangers de la lubricité et sur le mal qu'encourrait ma triste âme de sorcière. C'était un discours que j'avais beaucoup entendu et qui n'avait jamais manqué de me mettre en colère. Si Gaïa nous avait donner un corps et un libre arbitre, c'était pour une raison autre que l'unique voie de la procréation.

"D'ailleurs, vous devez bien vous reproduire parfois? Vous choisissez comment celle qui devra se faire prendre par l'une de ces bêtes? et vous faîtes quoi si c'est un garçon?"


J'avais d'avantage l'impression de parler de la conception d'un minotaure que d'un enfant. Mes questions avaient été assez abruptes, au risque de la froisser, mais madame Boisant n'avait en aucune manière arrangé mon humeur déjà maussade.

Sur ces joyeuses paroles, nous nous dirigeâmes vers la sortie de la ville, seul endroit où nous pourrions trouver un endroit tranquille pour tester en pratique les sorts sur lesquels j'avais médité la veille.


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 3 Avr 2011 02:36 
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Yldoïne ne connaissait toujours pas tous les endroits les plus connus de Kendra Kâr après plusieurs jours passés dedans. Il marchait sans but dans les rues en réfléchissant. Il s'ennuyait , comme à son habitude , il se demandait donc à longueur de journées ce qu'il pouvait faire. Toujours en marchant dans une petite ruelle dont les côtés étaient remplis de caisses , fûts et autres objets cassés ou inutiles il sentait dans l'air une odeur de poisson frais , surement quelqu'un qui venait d'en acheter à un pêcheur. En passant près d'un amas de caisses il vit un chat noir fuir à cause du pas lourd du Nain. Ce chat attira l'attention d'Yldoïne , en tournant pour aller vers une autre rue il dérapa sur le sol mouillé. Le Nain regardais toujours l'angle de la rue quand il vit apparaître la jeune femme rencontrée quelques jours plus tôt dans la taverne du paladin. Elle était souriante et marchait apparemment sans but elle aussi , elle n'avait pas un pas décidé. Elle portait toujours la même cape de voyage mais elle avait enlevé sa capuche. Yldoïne vit que ses cheveux était violets , il trouvait cette couleur étrange. Le jeune femme le remarqua et s'approcha de lui pour le saluer :

« Bonjour , vous vous rappelez de moi ? »

« Oui , à la taverne , mais vous êtes partie vite »

« Oui , je devais aller chercher mon épée après sa réparation »

Après quelques minutes de discussion Yldoïne apprit que cette humaine était guerrière , c'était une des seules femmes guerrières qu'il connaissait. Il apprit aussi que son nom était Eleonas. La discussion continuait quand Eleonas dit à Yldoïne qu'elle s'ennuyait un peu à force de rester sans rien faire à Kendra Kâr. Après tout c'était normal , un guerrier , ou une guerrière dans ce cas , avait besoin de bouger , de voyager … les guerriers vivent de combats et de bière fraiche. Yldoïne aussi s'ennuyait , en plus cela faisait un certain temps qu'il n'avait pas tué un ennemi. En pensant à cela une envie naquit d'un coup dans l'esprit du Nain , en effet il avait besoin d'une nouvelle hache ou d'une autre pièce d'armure … avec seulement son casque et sa hache légère il ne pourrait pas aller bien loin par la suite. Yldoïne expliqua à Eleonas son idée qui était certes impulsive , mais nécessaire. Eleonas avais justement elle aussi besoin d'être protégée par une armure , ils se mirent donc d'accord et décidèrent de partir trouver ce dont ils avaient besoin et s'entraîner.

Le départ se ferait donc le lendemain. Ils s'étaient donné rendez-vous pour le départ aux grandes portes de Kendra Kâr. Le voyage se fera en direction de Shory , ville dans laquelle les deux compagnons ne sont jamais allés.

Ils se séparèrent jusqu'au lendemain , en attendant Yldoïne allait se reposer et manger pour prendre des forces.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 6 Avr 2011 17:20 
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La jument de Nark semblait soulever un peu plus de poussière, montée par ce colosse. Elle devait être pleine de vigueur, sinon quoi elle se serait rapidement écroulée de tout son poids. Thunderhead restait juché sur son destrier volé, impassible, il était comme un roc sur un banc de mousse, immobile alors que la crinière de la bête se laissait aller au gré du vent. Cela rendait Nark fou de rage, pas étonnant, mais aussi, avait-il eu raison de prétendre s'engager parmi eux sans s'inquiéter pour ses propres possessions ? Il dégaina son épée et se précipita sur Gallion qui fixait toujours le vide avec stoïcisme.

- Arrête ça, gamin !

Heartless s'évertua à stopper le feu follet dans son élan, mais il ne fit que déchirer un bout de tissu, Nark courait de toutes ses forces, arme à la main, à l'encontre du géant. Sirius connaissait la force et l'expérience de celui qui le secondait, et il se doutait bien que le gringalet ne serait pas de taille face aux décennies d'expérience qui avaient forgé ce vieux loup de mer...

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Dim 10 Avr 2011 17:05 
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Isulka me fit comprendre qu'elle n'avait pas tant que ca de haine face aux hommes. De plus, se permit de me dire que certains était pas si mauvais, je cite. Rien de tel pour me rendre malade. Lui vint soudain la bonne idée de me demander comment cela se passait dans la sororité. Elle semblait être intéressée par nos coutumes. Et plus précisément sur comment nous faisions la vit. Dois-je lui faire un dessin ?

Je pris une grande inspiration, ces histoires de donner la vie et le sexe faible me rendait malade.

"Se faire prendre n'est pas tout à fait le mot. Nous choisissons ce que nous appelons l'outil selon sa force et sa beauté. Nos aînées ont généralement le mot final sur le sexe faible à choisir. De plus, il n'est en aucun cas reconnu comme une partie à par entière de cette acte. Il contient seulement l'objet qui nous permet de donner la vie. En ce qui me concerne je n'ai jamais accepté de me soumettre à cet cérémonie que je respecte."

Je m'arrêtai pour me rappelai de cette vie que j'avais abandonné.

"Mais je serais tout à fait incapable de faire cela ... Pour ce qui est des enfants ... Tu le verras une fois à la sororité. Je ne peux pas tout révéler et voir de tes propres yeux nos coutumes sera plus compréhensible."


La mageresse semblait un peu trop choquée par notre attitude. Je ne préférais pas lui donner trop d'informations à la fois. tout en discutant nous arrivâmes rapidement à la sortie de la ville où elle semblait vouloir m'emmener. Si elle voulait s'entrainer, j'aurais du prendre quelque chose pour me protéger. Les dernières fois où j'avais pu assister à ces choses, il y avait toujours quelques marques au passage.

Pas très discrète la mageresse.

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