L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 13 Avr 2011 22:04 
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Elle demanda la date à plusieurs personnes, qui la prirent pour folle, voire qui ne daignèrent la renseigner. Il s'avéra au final que le temps avait bien été modifié et que tout ce qu'elle avait vécu depuis la prise de Blanchefort n'était plus, avalé par l'étrange porte du silence. Elle avait à présent entre ses mains le pouvoir de changer le cours du du temps lui-même, la force de sauver tout ce qui lui était cher.

C'était quelque chose de déstabilisant. Elle avait fait le deuil de son père et de sa mère, ou, en tout cas, avait pris les choses en mains pour aller de l'avant. Rétrospectivement, elle n'avait jamais regretté ses actions, ne s'était jamais demandé comment elle aurait pu changer les choses. Elle avait toujours été très lucide, sachant pertinemment qu'elle n'aurait rien pu faire.

Ce n'était plus vrai. Elle pouvait agir, elle pouvait répondre à ses ennemis alors qu'ils la prenaient toujours pour une enfant. Mieux, alors qu'ils ignoraient tout de sa présence. Elle avait les armes en main pour retourner la situation.

En parlant d'arme, elle se rendit compte que son arc était resté avec Caelia et qu'elle n'était armée que de son épée et de son écu. Elle pesta, se promettant de ne plus jamais garder son arme au loin, même si elle doutait de devoir un jour retenter pareille expérience. L'arc avait été offert par Dame Odeline, qui l'avait à priori eu en sa possession depuis un bon moment. Elle aurait très certainement pu acheter une autre arme, mais c'était avec celui-là qu'elle avait tout appris. C'était avec celui-là qu'elle avait failli tuer Lydia et qu'elle avait blessé Millana.

Millana... La jeune servante, qu'elle avait appris à apprécier, se trouvait certainement chez Odeline et non plus à Blanchefort. Si le conseiller royal avait raison, elle n'aurait même aucun souvenir de Victoire. Elle n'aurait jamais été blessée, ni jamais aidé la jeune fille. Millana n'était pas une amie, mais elle avait appris à l'apprécier. Se dire qu'elle aurait été oubliée lui fit un petit pincement au cœur.

Cette pensée en apporta une autre, bien plus sombre: vingt jours avant l'attaque, elle ne connaissait pas non plus Lydia. Elle s'arrêta au milieu de la rue, manquant de se faire bousculer par un colporteur, qui jura en la contournant. Si Lydia ne la connaissait pas, cela voulait dire qu'elle y avait perdu la seule personne qui l'avait aidée, sa seule amie. Toute la tragédie qu'elle avait vécu avait disparu, pour le moment, mais cette amitié si importante aussi, happée par le néant et hantant désormais uniquement son esprit.

L'idée la rendit bien amère, tandis qu'elle se dirigeait vers l’hôtel de Dame Odeline, sans avoir eu le temps de se faire annoncer. Elle n'avait pas encore de plan, récupérer son arc étant la seule action logique à laquelle elle pouvait penser en cet instant.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 15 Avr 2011 00:26 
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Il devait être 13 heure ou du moins cela s'en approchait. La journée était d'une des meilleur que la ville ai eu au cours de ces dernières semaines. Ah et justement en parlant de semaine .... Une personne dans toute cette foule pourrait vous dire celles qu'elle a passé ... Oui, car depuis 2 semaines, cette même personne vit un véritable cauchemar dans sa vie. Un brusquement changement en était la cause. Un grand tournent décisif, une page qui va se tourner pour en laisser apparaitre une autre ... Ils ont tous connu ça dans sa famille, plus ou moins au juste. Mais lui, était différent, car ce n'était pas un banal changement de type rencontre ou héritage ... Non. Lui avait acquis quelque chose depuis toujours, et c'est justement cela qui provoqua ce changement, la magie. Oui, ce type avait les capacités pour pratiquer cet art. Le seul soucis était qu'il était (Un peu ...) fainéant. Il devait passer du mode de vie "Cool - Sans soucis - Sans problèmes" au mode de vie de l'apprentissage. Il marchait dans les rues de la ville, se dirigeant vers la seule 'porte' qu'il a trouvé pour s'en sortir. Ah mais il ne savait pas exactement si il allait réussir ou pas, mais peu importe, l’essentiel était d'essayer. Le soleil de plomb lui cassait les pieds, le fait de ne pas pouvoir rejoindre ses pots l'enfonce dans cette petite rage au fond de lui. Il marcha donc, toujours la tête fixant le sol pour ne pas salir ses pompes :

"Elles m'ont coutés cher quand même ..."

Jusqu'à arriver à un point où il s'arrêta. Sa tête se levant pour scruter la bâtisse qui immergeait devant lui. Un dernier soupire avant de se résigner à l'évidence :

"Eh voila, fallait bien que ça arrive un jour ou l'autre .... Je ne voulais pas étudier la magie pourtant."


C'est en commencent à gravir les quelques marches qu'il fît une terrible découverte. Il décida donc en catastrophe de redescendre et de chercher .... Son bandeau qu'il avait perdu ....

"Comment puis-faire bonne impression sans mon arme de prédilection ! Malheur si il a été détérioré ce bout de tissu !"

Heureusement pour lui, son bout de tissu était intact. Tranquillement il le remit autour de son front et au moment où il s'apprêta à se retourner pour poursuivre sa route vers la bâtisse, une charrette passa rapidement devant lui sur une flaque d'eau plutôt sale et éclaboussa Duncan sur tout son devant, de long en large.

"......."
"......."
"NON MAIS REVIENT LA SALE PETIT FILS DE C*T**N !"
"TU SAIS COMBIEN CA COUTE UNE TENUE PAREILLE ?!"
"LA PEAU DES BURNES DU CON !!!"


Inutile de dire que la charrette ne l'écouta même pas et s'en alla. La pire chose qu'il peut lui arriver selon lui, est arrivé. De toutes façons, cela ne servait maintenant à rien de se plaindre, il ne pouvait pas se rétracter avant d'avoir au moins piquer du nez dans cette 'école' sois-disant. Il fît de la marche forcée pour gravir les quelques petits escaliers menant à l'entrée de cette 'Faculté de Magie'.

"Je vais sentir le poisson avec ça maintenant ...."
"Pff .... Aller savoir pourquoi moi."


Petit moment d'hésitation encore pour lui. Dieu seul sait comment il stressé rien qu'à l'idée de manipuler de la véritable magie. En fait, l'une des causes de sa réticence envers cet art était la peur. Il ne s'est jamais prononcé là-dessus. Il fît du surplace, sautilla aussi, essaya de se déstresser avant de franchir l'entrée. Sa mémoire lui rappela quelque chose de capital mine de rien :

"Heu j'ai mon grimoire au fait ???"

Il fouilla partout sur lui, mais uniquement devant. Il s'affola, tourna la tête autour de lui, des fois qu'il l'aurai fait tomber.

"Mais b****l ! Il est où ce machin ?!"


C'est en sentant quelque chose qui lui rentre dans les reins qu'il pensa enfin à se retourner pour prendre son livre qui était accroché DERRIÈRE lui. Il souffla un coup, là il sentait bien qu'il était trop anxieux et stressé. Il s'assit donc sur une marche et prit sa tête entre ses mains. Pleins de questions passèrent dans ce grand espace légèrement encrassé qu'était sa tête. Des inquiétudes, de l'appréhension .... Mais quelque part une joie. Peut-être au fond de lui, la joie de découvrir l'inconnu qui s'offre à lui, d'apprendre quelque chose de nouveau pour lui mais qui était là depuis le début. La joie de découvrir quelque chose d'unique ... Quelque chose de grand.

(Une chose est sur ...... Je vais pas en ressortir vivant.)

Il se leva et fît face à l'entrée. Il se gonfla un peu, fît les derniers réglages sur son aspect, bien qu'il pue le poisson mélanger à un soupçon très léger de fauve. Cette journée s'annonça difficile et éprouvante pour lui.

Mais enfin il se décida à franchir le cap, à franchir cette entrée.

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Dernière édition par Warren Duncan le Sam 30 Mar 2013 02:13, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 18 Avr 2011 22:53 
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précédemment: Mal en point


Au détour d'une ruelle, Oryash aperçut un gamin presque un adulte qui tirait une charrette à bras chargée de foin et elle l' apostropha. Le jeune homme stoppa net et c'est les sourcils froncés qu'il la fixa avec appréhension. La réputation des Phalanges de Fenris n'était plus à faire et jeune ou pas, il savait à quoi s'en tenir à leur sujet.

« »Eh toi, je te donne dix yus si tu me conduits avec le Woger au temple des plaisirs. « 

"Quinze yus et c'est d'accord"; lâcha-t-il sans se démonter.

Oryash grimaça et dans son état elle savait très bien qu'elle n'y parviendrait pas sans aide.

"Douze et pas un de plus";relança-t-elle aussitôt.

"Marché conclu. Allez monter, je vous conduit jusque là bas."

Oryash alla donc s'asseoir à l'arrière de la charrette, jambes pendant dans le vide, tandis que le Woger sautait d'un bond et s'installait confortablement dans le foin.
Le gamin avant de se mettre en route se tourna vers ses étranges passagers et aperçut une tache de sang qui couvrait une partie de la cape de la peau blanche. Il sourcilla et la charrette s'ébranla. Chaque soubresauts chaque à coup et cahotement provoquait une vive douleur en Oryash si bien qu'elle s'en mordait les joues pour ne pas crier.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 21 Avr 2011 15:38 
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Amhalak et moi étions sortis de l'auberge le visage rayonnant de bonheur. Tranquillement il m'avait guidé dans la cité kendranne et il avait même prit le temps de me montrer quelques uns des plus beaux bâtiments de la ville. Pour moi, aucuns n'étaient comparable à la splendeur du Temple des Plaisirs mais, étant un membre privilégié du Temple, mon jugement n'était sans doute pas objectif.

"Mais dis moi, tu connais la cité comme ta poche.

En ayant grandit ici, il est facile pour moi de te montrer les plus beaux endroits.

Je ne savais pas que tu avais grandit ici..."

Cette simple petite allusion avait fait chuter mon moral d'un seul coup.

"Nous nous sommes jurés de nous aimer à jamais mais au final, que connaissons nous vraiment l'un de l'autre? De nos enfances respectives, de...

Eh ! Calme toi. Nous avons toute notre vie pour le découvrir, pourquoi t'angoisser?

Et si je n'étais pas l'elfe que tu pensais? Pas celle qui soit faite pour toi..."

Je me détournai pour éviter qu'il voit la larme qui coulait le long de ma joue. Après tout rien ne nous garantissait que nous passerions notre vie ensemble. Et avec tout les problèmes, toutes les remises en question que je devais effectuer, l'image de la petite vie tranquille dont je rêvais, s'éloignait de plus en plus. Sans que je m'en rende compte mes nerfs lachèrent et je me mis à pleurer. Amhalak fit le tour pour se trouver face à moi et m'enlaça tendrement.

"Pleures, laisses toi aller. Je me suis demandé pourquoi tu n'avais pas craqué plus tôt."

Il était toujours aussi fort pour deviner ce qui n'allait pas dans ma tête. La pression de ces derniers jours avait été tellement forte, qu'à présent tout mon corps se relâchait. Pour autant mes cheveux restèrent noirs. L'épuisement psychologique n'affaiblissait en rien ma détermination à faire payer les responsables de ce gachis. Une fois calmée, je m'écartai des bras réconfortants d'Amhalak.

"Excuse moi... Je ne voulais pas... Sache que je ne remets pas cause mes sentiments pour toi et mon envie de vivre avec toi.

Je le sais, ne t'en fais pas."

Il m'embrassa tendrement comme pour me dire que l'incident était passé et qu'il fallait se concentrer sur autre chose.

"Alors, est-ce que nous sommes encore loin?

Non. La boutique se trouve juste derrière toi. Viens !"

Il me saisit la main et m'entraîna à l'intérieur de la grande forge d'Argaïe.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 21 Avr 2011 18:59 
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Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
Nark se précipitait sur son adversaire, courant à toute vitesse pour se venger de l'homme qui avait volé sa jument, la réincarnation de sa soeur adorée. Il était maintenant à quelques mètres, alors que son capitaine, Sirius Hartlingrad, tentait de stopper sa folle course, mais ne réussit pas à l'attraper. Il lui ordonna de s'arrêter. Dans son état normal, le guerrier se serait immédiatement arrêté, obéissant à son supérieur. Mais à cet instant, seule la colère régissait les actions du milicien. Il voulait humilier ce vieux loup de mer comme il l'avait fait en le faisant tomber au sol, le laissant en plan.

Le gros homme, juché sur son cheval, dut entendre le bruit des pas du jeune homme et se retourna. Son regard, vide quand Galion était passé devant la ruelle, était maintenant froid comme le métal. Avec une vivacité étonnante pour un homme de sa taille et de sa masse, il sauta à terre et sortit sa lourde épée à deux mains. Un petit sourire ironique étira ses lèvres, tel Thimoros attendant les morts devant son antre. Nark fut quelque peu apeuré de voir que ce rictus fut la seule réaction de son ennemi, comme s'il était d'ores et déjà sûr de vaincre. Mais il était trop tard pour faire machine arrière. Le point de non-retour était passé. Il se fendit a toute vitesse, ne laissant aucune chance à Galion. Mais le vieil homme, bien plus vieux, mais aussi plus expérimenté, esquiva en se plaçant de profil. Dans un même mouvement, il asséna un coup de pied dans le tibia du jeune guerrier. Simple mais efficace, il projeta notre héros au sol. Avant même que celui-ci se relève, le second souleva d'une main le milicien et le plaqua contre le mur comme s'il ne pesait rien. Il leva l'autre dans les airs, prêt achever son ennemi, ses yeux durs envoyant une promesse de mort.

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Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


Dernière édition par Nark le Sam 7 Mai 2011 20:09, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 26 Avr 2011 18:16 
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Localisation: Nirtim, Temple de Meno: Se prépare à la guerre.
Suite des cachots de Kendra Kâr

Bien des personnes ignoraient les services très utiles qu'un haruspice pouvait offrir. Le vent froid de Kendra Kâr caressait sa chevelure lisse. Il était en retard mais comme d'habitude ce serait sous un océan de fausse gratitude qu'on l'accueillerait. Il était puissant et une bourse bien remplie pouvait faire plier beaucoup de gens, beaucoup de faibles...
Elle était là. Dans la nuit, elle ne le vit pas arriver et sursauta lorsqu'il lui adressa un froid salut.

-Pour quelqu'un qui lit l'avenir vous deviez sûrement savoir que j'allais arriver par ici? Il avait volontairement fait un détour pour arriver dans l'angle mort de l'haruspice et la surprendre. Aussi inutile fut-ce certains de ses plans, ils fonctionnaient toujours!
Un châle blanc lui couvrant la moitié du visage, entièrement drapée d'une longue toge de la même couleur, la femme rétorqua d'une voix qui ne trahissait pas son âge avancé:

-Pardonnez-moi de ne pas étriper les passants pour lire le présent... faites part de plus de ponctualité et nous en reparlerons.

Cette pointe de colère qui apparaissait souvent dans la voix des petites gens l'amusait toujours! En plus de s'élever contre lui par des mots dénués de tout courage! Pour lui c'était comme jouer avec la flamme d'une bougie. Aujourd'hui il n'avait pas le temps d'attiser le feu: d'une voix glaciale il transforma la colère de la vieille en crainte.

-Encore une parole déplacée comme celle-ci et tu n'auras besoin d'aucunes entrailles pour prévoir ton destin. En revanche je lirais le mien dans les tiennent... Le silence qui suivit fut exquis.

Comme il venait de l'échapper volontairement, lui-même avait quelques notions dans l'art de lire les intestins. S'il utilisait les services d'un autre "collègue" c'était simplement pour assurer ses propres prévisions. De plus, il ne se donnait que très rarement à ces rituels morbides. Aujourd'hui c'était exceptionnel.

-Pardonnez-moi Messire...

-Parle!

-J'ai accompli ma mission à bien, se précipita-t-elle. J'ai aussi fait disparaitre le, hum, "livre". Inutile de vous dire que c'est à contre-coeur que j'ai laissé un tel ouvrage derrière moi. Jusque-là, rare avaient été les humains à passer sous mes yeux, alors un woran!

La vieille parlait d'or. Les haruspices ne sacrifiaient que des animaux pour s'adonner à leurs pratiques. Il fallait aussi savoir que lire dans les entrailles d'un humain, d'un elfe, d'un woran était certes "contre-nature", mais offrait une masse importante d'informations. Dans ce cas d'urgence, il avait lui-même fournit la "lecture" à la vieille.
Ne lisant lui-même que dans les êtres dit humanoïdes il leva la main pour qu'elle passe directement aux aveux.

-Ils marchent vers le Nord, en direction des montagnes.

-Ces montagnes, ils y parviendront?

La vieille fit oui de la tête. Il avait déjà prévu tout cela donc elle ne lui apprenait rien. Sans rien lui demander elle continua.

-Ils vont chercher le moyen de faire quelque chose, et quelqu'un va les aider.

-y parviendront-ils? Cette réponse-là il la craignait.

-Là ça se gâte, fit la vieille avec une moue qui n'engageait en rien. Ils parviendront partiellement à accomplir leur acte.

"Leur acte". Il savait déjà en quoi cet acte consistait.

-Autre chose?

-Oui. Dans les trois worans, il y en a un... Il tendit l'oreille, un détail qui lui aurait échappé. Elle hésitait, se tordant nerveusement les mains. Disons que je n'ose pas vous en parler, cela pourrait constituer un... choc pour vous. Angoissé pour rien au monde il lui fit signe de continuer. Eh bien l'un d'eux va vous traquer. Un autre, et j'ignore lequel, va vous blesser grièvement.

-Bien sûr, murmura-t-il pour lui-même. il s'en doutait mais l'entendre d'une autre bouche augmentait sensiblement sa perplexité. Une idée germa alors dans son esprit. Et le troisième? S'exclama-t-il.

-Quoi? Répondit-elle en sursautant, apeurée par sa voix menaçante. Oh chose plus ou moins importante pour le troisième, du moins l'autre woran devrions-nous dire. Pour ma part je ne peux expliquer précisément qui fera quoi...

-Plus ou moins important? Coupa-t-il. Il y a quelque chose?

-Oui... Je suis certaine que l'un d'eux va tuer. Mais pour moi tous vont tuer.

-Tuer? Précise ta pensée femme!

-Tuer! S'énerva-t-elle. Elle agita ses bras dans tous les sens: éventrer, étriper, égorger! Mais inutile de s'en faire puisque ce sont des worans: ces bêtes-là massacrent, chassent sans arrêt et à voir leur allure on les imagine mal faire cela dans la finesse!

Cette folle était entièrement dans l'erreur. les worans, quoiqu'il les détestait, ne se livraient pas à des massacres, pas naturellement. Il fallait remettre les pièces du puzzle dans le bon ordre. il congédia la femme en lâchant quelques yus. Elle s'éloigna et il ne la quitta pas des yeux. Puis, son idée revint à la surface de son esprit. Une idée osée. Une idée à grande échelle, certes. Il faudrait un seul vol de corbeau, un seul message...

S'en retournant dans l'allée obscure, ivre d'idées noires, le Monarque allait une fois de plus mettre à jour ses plans pour le moins... machiavéliques.


Fin du Chapitre 1

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Fléau des légion d'Oaxaca Image Champion de Meno Image Allié de la Lance Ardente


Dernière édition par Aztai le Dim 1 Mai 2011 18:32, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 26 Avr 2011 20:42 
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Heartless était stupéfié, à tel point qu'il ne sut précisément si c'était bien Gallion Thunderhead qu'il avait sous ses yeux. Dans sa seule main droite, il retenait le poids d'un énorme sabre courbé à deux mains. La lame de l'objet était si grande et pure qu'elle agissait comme un miroir. Sirius constatait sa faiblesse, il se voyait dans ce miroir, le soleil lui piquait les yeux, son œil se regardait lui-même avec un air qui passa de la panique au mépris. Mais qu'était-il en train de faire ? Son regard se porta vers la détresse de Nark, qui lui avait offert son aide depuis peu. Heartless pesta et dégaina son épée tout en se ruant sur le géant à la barbe blanche.

Gorilla retint un faible ricanement. Alors qu'il acculait Nark contre le mur, il abattit tout le poids de son épée sur le sol duquel jaillit un dense nuage de poussière brunâtre qui engloutit le borgne. Déboussolé, Sirius eut à peine le temps de voir qu'un puissant coup du titan fendait l'air vers sa direction. Dans un réflexe désespéré, il se borna à parer et raffermit l'emprise de ses deux mains sur la poignée de son épée. Un effort bien vain, car la frappe était bien trop dangereuse pour être contrée de cette manière. Le tranchant se fissura, la pointe vola en éclat, un tourbillon furieux balaya le corps du pirate contre le mur où était plaqué son camarade. Son dos se fracassa contre la pierre et son visage mordit la poussière, il était désarmé et le l'impact lui avait brisé une côte ou deux. La douleur était abominable, comme si il avait l'estomac réduit en bouillie. Vaincu, déjà ? Était-ce à cause d'une hésitation quelconque ou était-ce là sa limite ? Les réponses vinrent avec Gallion qui, tenant toujours la nuque de Nark dans sa main puissante, se mit à narguer Heartless.

- Qu'est-ce que tu croyais faire en m'attaquant de front, lavette ? T'as perdu l'esprit ? Tu devrais apprendre à connaître ta place.

Après ces mots, le pied de Thunderhead écrasa la main gauche de son "capitaine", qui entendit ses doigts craquer lentement avant de hurler de douleur.

- Pitoyable, pathétique ! Regarde, Nark, cet imbécile n'est même pas capable de protéger un membre de son équipage, un seul ! Et tu te crois capitaine, hein ?!

Un esprit sadique s'empara de lui, il se mit à piétiner furieusement les doigts tordus du borgne pour l'entendre gémir un peu plus. Puis, il lui arracha son manteau bleu orné, la fierté d'un capitaine, et le cloua contre le mur avec son épée géante, avant de le frapper avec ardeur. Il découpa le manteau, il réduisit ce vêtement bleu en lambeaux tout en riant, c'était une véritable humiliation.

- Que t'es faible, Sirius ! Tout ce que tu as eu tant de mal à construire, je le détruis en moins d'une minute, tu n'es même pas capable de maintenir tes fondations, tu ne connais rien, que ce soit en navigation ou en escrime ! Tu n'es qu'un veinard arrogant et égoïste qui reste collé à des fantaisies gamines !

Une colère sans nom s'empara peu à peu du jeune marin. Il n'écoutait pas les mots du vieillard, il voulait se relever et lui coller la raclée de sa vie, mais il ne pouvait pas. Il était blessé certes, mais si il le voulait, il pouvait encore se relever pour en reprendre une couche. Ce qui le paralysait était la peur. Ce furent les derniers mots de Gorilla qui l'achevèrent :

- C'est décidé. Je prends le Masamune. Tu ne le mérites pas. La piraterie n'est pas le domaine des faiblards dans ton genre.

Le rictus sadique de Gallion disparut, remplacé par une expression des plus sérieuses, d'une lourde gravité. Il jeta négligemment le pauvre Nark Lounge au sol et siffla au vent. Aussitôt, une troupe d'une quinzaine de bandits le rejoignit, son équipage de vauriens. Les hommes passèrent devant la dépouille de Heartless et le narguèrent, l'insultèrent. Il se regroupèrent autour de lui et commencèrent de cruels paris : au bout de quel doigt allait-il pleurer comme une fillette ? L'un sortit son couteau pendant qu'un autre se léchait les babines. Il posa la lame de l'ustensile sur l'index de Sirius et se prépara à le scier, avant d'être interrompu par son chef.

- On n'a pas le temps pour ça ! Rejoignez vite le navire, tout de suite !!

Leurs expressions se figèrent de terreur, ils étaient comme écrasés par la voix puissante du vieux loup de mer. Obéissants car contraints par la peur, il s'éloignèrent du capitaine déchu et rejoignirent Gallion. Dans un dernier élan de rage, Heartless releva la tête et hurla le nom de "Gorilla"...

- Ne m'appelle pas Gorilla, je suis Gallion Thunderhead, le démon des océans. Nous n'avons jamais été camarades. Maintenant ravale ta fierté, et va te trouver une femme et une ferme. Si tu me poursuis, tu le regretteras amèrement.

Et les pirates disparurent dans la rue embrumée. Fou de rage et d'amertume, Sirius Heartless s'exténua en criant maintes fois des promesses de revanche dans le vide. Fatigué et las de gémir, il s'affaissa contre le mur poussiéreux, regardant avec dégoût sa main distordue par celui qu'il croyait son compagnon, son ami même. Il n'en pouvait plus, c'était trop pour lui. Heartless ferma son œil et s'assoupit, dans le sable, avec un amer sentiment de solitude dans sa bouche...

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 27 Avr 2011 17:42 
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Précédemment: A bon port mais...


A présent que Oryash était sortie du temple, il lui fallait dénicher un tailleur. De mémoire elle ne se souvenait pas avoir aperçu une échoppe du genre au gré de ses déambulations dans Kendar Kâr.
Elle chemina un temps au hasard avec l'espoir de trouver une boutique du genre. Mais c'était sans compter sur le woger qui attirait l'attention sur eux. Les gens se retournaient, parlaient à voix basses, fuyaient ou alors restaient transis de peur.
Finalement la peau blanche au détour d'une rue arrêta une gamine qui un pain sous le bras devait sans doute rentrer chez elle.

"Petite, serais-tu me dire où je pourrais trouver la boutique d'un tailleur?"

La fillette surprise sursauta avant d'ouvrir de grands yeux en apercevant l'animal derrière Oryash.

"Oh qu'il est beau....je peux le toucher?" demanda la petite en tendant une main.

Aussitôt l'animal laissa apparaitre entre ses cornes un éclair et Oryash intervint.

"Non...ne ne touche pas! C'est un animal sauvage."

"Sauvage? Eh mais vous vous moquez de moi la blanche! S'il était sauvage il serait pas là! Vous êtes une menteuse!"Pesta la gamine en tapant du pied.

Cette remarque eut pour effet de mettre Oryash en colère si bien qu'elle attrapa l'enfant pas le col de son vêtement et la souleva de terre.
Pourtant Oryash finit par dénicher la boutique en question.

"Je ne mens pas, maintenant répond à ma question. Où puis-je trouver un tailleur."

La petite terrorisée, se mit à trembler et péniblement prononça les mots que la peau blanche voulait entendre.

"En... en... encore deux rues, pre... prenez à gauche, puis tout droit, une nouvelle fois à gauche et vous y serez."

Oryash remit la gamine sur ses pieds et cette dernière détalla sans demander son reste.
La peau blanche reprit sa route ayant tout de même un doute sur les indications de la petite.
Cependant au bout de quelques minutes elle tomba bel et bien sur la boutique qu'elle cherchait.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mer 27 Avr 2011 20:20 
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Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
Nark reprenait ses esprits, affalé contre le mur, après que Galion Thunderhead ait pris la fuite et les ait trahis, Heartless et lui. Gorilla avait donné une leçon aux deux comparses, leur montrant ce qu’était qu’un vrai pirate. Hartlingrad n’était qu’un marin d’eau douce, quant à lui, n’en parlons même pas : il n’avait jamais navigué, hormis quelques rares fois avec son père, l’accompagnant quand il allait livrer des marchandises à des ports voisins.

Son capitaine et lui avait découvert la réelle nature de l’ancien second : un homme cruel et méprisant dénué de tout sens moral. Il s’était acoquiné à une bande de voyous sans envergure, et avait décidé de prendre le Masamune, qui, selon lui, lui appartenait de droit. De plus, le vieux loup de mer avait pris sa jument, Mélodie, ce qui le mettait en rage. Le jeune guerrier n’avait donc plus le choix :aider à rendre le galion à son réel propriétaire et récupérer son cheval. Il déciderait ensuite s’il suivait toujours Heartless. Mais tout d’abord, il faudrait trouver un guérisseur qui soignerait le pirate.

Il se releva, et voulut aider le borgne à se mettre debout. Les doigts de sa main était tordus, et on pouvait voir l’os sortir de la dernière phalange de son majeur. Une petite flaque de sang s’étendait dessous sa main, contrastant avec la blancheur de l’os. Le capitaine s’était évanoui. A cause de la douleur ou du choc causé par la trahison de Gorilla, nul ne saurait le dire. Il soupira, songeant que ça ne serait pas une mince affaire que de reprendre le Masamune, alors qu’il n’était que quatre pour l’instant, et que Rosa et Thalo avait disparu.

Tout à coup, une horde de miliciens surgit, alerté par les bruits du combat, ou par des citoyens de Kendra Kâr. Cela n’était pas bon du tout pour les deux amis. Sirius était certainement recherché, et ils étaient trop fatigués pour s’enfuir. Il lui restait moins d’une minute avant que les hommes n’arrivent. Il réfléchit à comment s’en sortir sans dommage collatéral. Alors que la douzaine d’hommes arrivaient, il choisit l’une des options auxquelles il avait pensé, la meilleure selon lui. Quatre guerriers s’approchèrent des deux hors-la-loi, quand Nark s’écria :

« Arrêtez ! Je suis milicien, en mission secrète pour le compte d’Asord. Je dois m’infiltrer dans l’équipage de cette canaille, Sirius Hartlingad. J’espère que ma mission va tout de même réussir malgré votre intervention, ou la colère d’Asord sera terrible ! »

La plupart tremblèrent à ce nom : Asord était l’un des maîtres d’armes du roi, et l’un des meilleurs guerriers du royaume, malgré son jeune âge. Il ne perdait jamais son sang-froid, mais il était tout de même terrifiant, d’une part à cause de sa réputation, mais aussi à cause de sa prestance et de son regard glacé. Il était impossible d’imaginer le sort de quelqu’un ayant mis Asord en colère.

Immédiatement, les deux miliciens chargés de l’arrêter s’éloignèrent. Le seul homme à cheval de la patrouille, l’officier supérieur, s’avança.

« Très bien. Mais sachez que je contacterai Asord pour vérifier ce que vous avancez. »

« Cela va de soi. Quant à ce gredin, dit-il en montrant du doigt Heartless, c’est un ignoble criminel, un pirate. »

« Mettez-le au fer, dit le sergent à ses subordonnés. Quant à vous, nous nous reverrons. »

On réveilla Heartless, qui eût un regard étonné, on l’attacha, puis le petit groupe partit. Il fallait maintenant que Nark organise l’évasion du pirate. Il attendit que les miliciens soient assez loin pour ne pas le remarquer, puis les suivit à distance, jusqu'aux geôles de la cité blanche.

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Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


Dernière édition par Nark le Sam 7 Mai 2011 20:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Jeu 28 Avr 2011 21:22 
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Précédemment: Commande


Le tailleur s'était réglé et une fois de plus la peau blanche toujours vêtue de sa belle robe, arpentait les rues de la ville à la recherche de pitances pour le woger qui l'accompagnait. Elle pensa tout d'abord à se rendre au port pour dénicher des carcasses de poissons mais elle chassa vite cette idée de sa tête. L'animal préférait nettement de la viande fraiche. C'était un carnassier comme ses congénères les loups.D'ailleurs il leur ressemblait un peu mais cela n'allait pas au delà.
Oryash dut traversé la moitié de la ville avant de parvenir à l'endroit où elle était quasi certaine de trouver ce pourquoi elle était venue.

La taverne des sept sabres.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 29 Avr 2011 21:40 
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précédemment: Un woger rassasié

Oryash sitôt sortit de la taverne des sept sabres s'orienta en direction de la boutique de vêtements où sa commande devait être prête à présent. Elle se pressait comme ravie de pouvoir aller voir ailleurs par la suite. Rencontrer Pourpre était l'étape suivante et intérieurement elle se demandait à quoi pouvait bien ressembler ce sindel et quel caractère il pouvait avoir.
Sans s'en rendre compte, elle dépassa l'établissement du tailleur et du rebrousser chemin quand elle s'en aperçut.

En arrivant à hauteur de la rue où se situait la maison Boisant elle sentit sur elle un regard appuyé comme si quelqu'un la suivait. Elle fit volt face et n'eut le temps d'apercevoir qu'une ombre furtive qui disparue dans une ruelle sombre.

Oryash fronça les sourcils, elle n'aimait pas être suivie, d'autant que ce n'était pas la première fois que cela se produisait. Etait-ce la même personne ou bien un voleur à l'affut d'une bourse?
Dès lors elle garda une main à porter de griffes juste par mesure de prudence. Qui plus est, ce n'était peut-être pas après elle qu'on en avait mais après l'animal qui l'accompagnait. Elle savait qu'un woger serait un plus dans des combats d'animaux et que beaucoup aimerait en posséder un juste pour s'enrichir.

Elle continua jusqu'à la maison Boisant et ne ressentit plus du tout de présence dans son dos comme si la personne qui l'a suivait avait laissé tomber.
Une fois de plus, elle poussa la porte de l'établissement et entra d'un bon pas.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Ven 6 Mai 2011 11:09 
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Je déambulais dans le marché de la cité blanche. De gros nuages s’accumulaient au-dessus de la plus grande métropole du monde connu. Ca et là, j’entendais des marchands vantant la qualité de leurs produits et leur prix bon marché. Je voyais toutes ces personnes marchandant, négociant, et achetant. Mais je n’en avais que faire. Peu m’importait ce qui se passait autour de moi, c’était sans intérêt.

Je ne désirais que marcher avec ma rancœur et ma haine, seul. Ressasser tous ces sentiments envers mon père qui me persécutait chaque jour à cause de la mort de ma mère et de mon absence de fluide. De plus, je ne pouvais rien faire contre lui. Grand prêtre de Thimoros à Kendra Kâr, il avait droit de vie ou de mort sur tous ceux faisant parti du temple. Je m’avançais donc, déambulant entre les échoppes et les stands, marchant au hasard, là où mes pieds me guideraient.

Pour enfin échapper à mon père, je devais quitter Kendra Kâr. J’en avais le droit, bien sûr, rien ne m’obligeait à rester à la cité blanche. Néanmoins, je ne pouvais m’y résoudre. Depuis ma naissance, je ne l’avais jamais quittée, et je connaissais à présent ses moindres recoins. J’étais relié à cette ville. Pourtant, il le faudrait bien un jour ou l’autre. Cela faisait dix-sept ans que mon géniteur me voyait comme l’un de ses serviteurs, et il n’éprouvait envers moi que mépris et dédain.

Après quelques instants de marche dans les rues, j’arrivai finalement devant la taverne du Paladin. L’alcool m’aiderait sûrement à oublier mon supérieur pendant quelques heures. Je poussai la porte.

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Isidor, assassin sans remords


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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Lun 16 Mai 2011 23:32 
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(((Quelques semaines ont passé depuis le précédent post)))

- Ma bourse ! On a volé ma bourse ! Gardes, vite !

Les hurlements du marchands n'étaient déjà qu'un écho lointain alors que Sharis s'éloignait résolument de la place du marché, son précieux pactole dissimulé dans un repli de sa cape. Il était très satisfait de ses dernières rapines et avait évité avec brio chaque tentative de la garde de lui mettre la main dessus, bien qu'il soit passé plusieurs fois près de la catastrophe. Ces orgueilleux nobles kendrans manquaient de vivacité et de jugeotte et sa discrétion faisait le reste. La journée avait d'ailleurs été tellement fructueuse qu'il envisageait de partir se reposer dans sa planque pour le reste de la journée. Malheureusement, le marché alimentaire était un danger tant que le marchand s'y trouverait : Il décida donc de flâner dans la ville blanche le temps que les choses se calment.
Les choses se passaient mieux encore qu'il ne l'avait espéré. Il n'avait eu de nouvelles, en l'espace de 3 semaines, ni d'Oscurio ni de Rowe, et commençait à se complaire dans la banalité de ces derniers jours. La capitale était décidément le lieu idéal pour se faire oublier quelque temps.
Il quitta finalement les ruelles qu'il avait empruntées dans sa fuite pour déboucher sur une des rues plus imposantes de la capitale. Les kendrans vaquaient à leurs occupations, un peu plus posément cependant en cette journée ensoleillée. Posément et sans trahir sa culpabilité, Sharis admira la majestueuse architecture de la Grande Forge et du Temple de Meno auquel il adressa une prière machinale, vestige de son passé en temps que fils de marchand varrockien. Ce relent du passé le replongea dans ce qui lui causait le plus de trouble ces temps-ci : son avenir. Bien que sa situation lui semblait stable, végéter indéfiniment dans la capitale jusqu'à ce que quelqu'un perce sa couverture n'avait rien d'encourageant. Il touchait en fait là du doigt un problème dont il avait repoussé la résolution depuis qu'il s'était affranchi du joug de Rowe : Ses projets d'avenir à long terme. Aucun de ses options ne le réjouissaient. Intégrer un groupe de voleur ? Il avait fait son temps avec Rowe, et il n'était pas près à abandonner la liberté pour laquelle il s'était battu trois ans. Vivre de rapines ? Perspective peu motivante s'il en est. Reprendre le droit chemin ? Mais faire quoi ? Qui voudrait d'un vagabond dans son genre, qualifié en rien si ce n'est au vol du bien d'autrui ? Retrouver sa famille ?
Retrouver sa famille... Sharis l'avait effectivement envisagé un temps. Plusieurs choses lui avaient fait changer d'avis. D'abord, le voyage jusqu'à sa terre natale d'Eniod n'avait rien de simplissime et lui prendrait au moins un mois entier, pour un résultat tout à fait hypothétique. Ses parents et son frère pouvaient très bien repousser le vagabond qu'il était devenu où même ne pas le reconnaître. Poussé par le désir de connaître le destin de ses pairs, Sharis aurait passé outre cette possibilité. Mais le fait est qu'il était presque certain que tous ses proches avaient péri lors l'attaque des elfes noirs, attaque qui avait conduit à sa captivité et ses 8 ans de service en tant qu'esclave. Ses souvenirs concernant l'incident lui-même étaient flous mais lui laissaient peu de doutes : il connaissait les Shaakts. La pulsion malfaisante qui les animaient tous les avaient poussés à exterminer sa famille entière.
C'est plongé dans ces bien sombres pensées que Sharis s'engagea dans l'avenue qui longeait la face Est de l'hippodrome. L'agréable place qui l'entourait était un des points de rendez-vous favoris de la jeunesse kendranne : Sharis les observa, riants et bavassants, insouciants pour un temps des maux de cette terre. Le voleur les contempla ainsi un moment, rempli d'amertume envers ces gens qui appartenaient à sa génération et dont il aurait pu partager la gaieté de vivre si les dieux en avaient décidé autrement.

( Ce genre de sentiment ne m'amènera nulle part. Je dois me concentrer sur le présent.)

Le voleur reprit la route. Le marchand devait être parti depuis l'incident : Il était temps de repasser vers la place du marché renouveler son stock de nourriture.
Sharis accomplit le reste de la boucle sans se presser, passant devant l'arène de duels au centre de Kendra-kâr puis remontant par le Nord en longeant le grand Château où il fit une nouvelle halte, le temps d'admirer une fois de plus l'imposant édifice à l'architecture sobre mais offrant une protection optimale au souverain en cas d'attaque. Il s'était souvent égaré à imaginer l'intérieur d'une inouïe luxure, ses gardes aux armures incrustées de pierres précieuses et le majestueux Roi siégeant en son sein, dispensant la Justice de son esprit éclairé.

( Et me voilà rêvassant encore comme un imbécile... L'absence de danger ne me réussit pas.)

Le quartier du marché se situait juste en contrebas du palais royal, plus au nord. Tandis qu'il s'y dirigeait, le voleur aperçut une certaine agitation en son centre. Un attroupement s'était formé autour de quelque chose qu'il ne pouvait distinguer correctement à cette distance. Il s'en approcha prudemment et finit par rejoindre la foule après quelques minutes de marche. L'ambiance si particulière du marché, d'ordinaire composée des cris des rabatteurs et de exclamations faussement outragées des marchands en pleine négociation avec leurs clients, avait disparue, au profit d'un sentiment de malaise général que le voleur discerna directement en entrant dans les premières ruelles.
L'attroupement était trop dense pour qu'il puisse y voir quelque chose. Renonçant à se faufiler, Sharis apostropha un homme qui s'éloignait de l'épicentre, visiblement lassé de l'évènement.

- Qu'est-ce qui peut causer une agitation telle que les marchands en oublient leurs clients ? lui demanda-t-il.

- Ah ! Les commerçants n'ont que faire de la vie de leurs compatriotes. Ce n'est que lorsque leur précieuse intégrité est en danger qu'ils se déplacent. Vous devez être au courant de cette épidémie étrange qui fait flancher l'esprit et qui incite aux pires méfaits ?

- J'en ai entendu parler, bien que je ne l'ai jamais observée directement.

- Saisissez votre chance. Le spectacle de la misère humaine est ouvert en plein air, et cette fois, par la grâce de Yuimen, c'est à un de ces misérables escrocs de marchands de payer. Voyez-le donc se tordre en tout sens par terre... Une vue véritablement revivifiante ! lanca l'homme d'un ton ravi, avant de finalement quitter le marché.

Tout cela avait éveillé la curiosité du jeune voleur, qui se faufila finalement dans la foule compacte. Sa taille aidant, il se retrouva rapidement aux premiers rangs.
Devant lui, les yeux fous, le corps secoué de spasmes, se tenait le marchand dont il avait délesté la bourse peu de temps auparavant.
Sharis, l'observa sans mot dire, paralysé par l'étonnement et l'effroi. L'homme faisait vraiment peine à voir et avait changé de telle façon en si peu de temps qu'il avait presque manqué à le reconnaître. Là où il arborait une orgueilleuse et compliquée coiffure, il y avait maintenant une touffe de cheveux en bataille. Sa tunique si élégante semblait avoir été traînée dans la boue. Il tenait dans la main un bâton qui faisait office d'arme improvisée tandis qu'il le faisait voler en tout sens , hurlant des imprécations à la foule plus hilare que réellement inquiète. Il faut dire que l'occasion de ridiculiser un noble était rare et occultait probablement l'aspect terrifiant de la chose.
Le regard du possédé se mouvait dans tout les sens... avant de s'arrêter finalement sur Sharis. Proche de la panique, le voleur ne put se résoudre à prendre la fuite.

- Le voilà ! La pourriture, le traître à son sang, qui a volé mon bien ! Pendez-le, lynchez-le ! Que sa chair nourrisse les oiseaux ! Je m'en occuperai moi-même s'il le faut ! Puis je vous tuerai, je vous tuerai tous, par Thimoros !

L'évocation du dieu était pertinente. Le marchand ressemblait désormais plus à un avatar du dieu de la souffrance qu'à un être humain. Quand à ses féroces accusations, le voleur put constater avec soulagement qu'elles ne furent prises au sérieux par personne dans l'assemblée, qui se moquait de plus en plus hardiment du malade. Certains commençaient même à lui lancer des pierres quand la garde intervint finalement, déconcertée par la situation. Elle parvint toutefois à rétablir l'ordre sur la place et emmena le fou loin de la populace qui semblait déçue de ne pas pouvoir le lyncher.

----------------------------------------

Le soir tombait doucement sur la ville. Le marché avait repris son ambiance habituelle, mais les discussions, elles, évoquaient toujours l'étrange évènement. Sharis, assis dans un coin, écoutait les conversations, l'esprit troublé.

- C'est incroyable, tout de même ! Une épidémie, d'accord, mais perdre la raison comme ça, d'un seul coup, jamais je n'y aurait cru !

- C'est pas une maladie. C'est une malédiction. Tu l'as donc pas entendu hurler le nom du dieu de Souffrance ? Je suis sûr que c'est un coup de ces satanés prêtres de Thimoros, du temple à l'est. Ce serait bien leur genre...

- Tu crois ?

- Nan, je crois pas... dit un intervenant dont Sharis ne pouvait discerner les traits. Edwin était bizarre depuis un moment, mais il arrivait à se contenir. Il a toujours été du genre colérique, mais là... Quelque chose en particulier à du lui faire dépasser les bornes. Il me semble qu'il a parlé de ça pendant un moment... C'est pas lui qui s'est fait voler, plus tôt cette journée ?

L'endroit devenait dangereux. De toutes façons, il n'apprendrait manifestement rien de plus sur l'évènement. Sharis se releva d'une façon qu'il voulait naturelle avant de prendre la route vers son repaire actuel, qui se trouvait être l'auberge de la Tortue Guerrière.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 17 Mai 2011 17:37 
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Assis au coin d'une ruelle mal famée du quartier des Docks, Sharis, l'esprit troublé, ne parvenait pas à se calmer. Il n'avait pas réussi à voler une seule bourse de toute la journée, préoccupé qu'il était par toute cette extravagante situation ; il s'était donc résolu à se rendre directement au point désigné sur la petite carte qui était d'ailleurs d'une précision remarquable. Elle pointait à un et seul bâtiment, une vieille bâtisse assez massive qui n'avait jamais attiré son attention lors de ses multiples passages dans le quartier des docks. Le Rat avait été clair sur le fait que l'opération se devait d'être nocturne et Sharis s'était donc résigné à se poster aux aguets en face du bâtiment, feignant la mendicité pour pouvoir observer tout mouvement et préparer son entrée.
Il s'était attendu à quelques allées et venues discrètes de la part des fameux Ennemis mentionnés avec tant d'emphase par le Rat. Il ne détecta pourtant, de toute l'après-midi passée à jouer les espions, aucun passage suspect. Ses adversaires devaient être maîtres dans l'art du camouflage et de la discrétion, ce qui ne le rassura évidemment pas.
Pas plus que les alentours. Le coin était réputé pour abriter une communauté d'elfes noirs bannis de chez eux, qui s'étaient réfugiés dans la crasse des taudis de Kendra-Kâr il y a quelques années de cela. Les autochtones s'étaient montrés aux aguets de la moindre erreur du groupe des shaakts mais ceux-ci avaient fait profil bas tout au long de leur insertion et les gardes de la ville blanche n'étaient jamais intervenus dans le coin, bien que Sharis se doutait que la plupart d'entre eux auraient pris grand plaisir à exterminer cette race haïe par tous.
Le varrockien était donc entouré de passants shaakts pour la plupart, le visage fermé, qui avançaient, gonflés de leur orgueil déplacé, vers leurs occupations bien mystérieuses (qui accepterait d'engager un elfe noir pour un travail autre que mercenaire ?). Il avait l'impression d'être revenu en arrière, à sa période d'esclave, lorsque, tout jeune encore, il nettoyait le sol de la maison auquel il appartenait, observant les majestueux Shaakts, rempli d'admiration et de haine. La comparaison était tout sauf agréable.

(Il semble que la résurrection de mon passé soit de mise, ces temps-ci... pensa le jeune homme en se remémorant le terrible rêve de la nuit précédente.

Il chercha à réexaminer le parchemin, seule preuve tangible de la venue du Rat. Il ne se trouvait plus à sa place. Sharis, furieux envers lui-même, s'estima heureux d'avoir pu atteindre l'endroit avant d'égarer le fameux papier.
La journée s'écoula sans incident. Le varrockien attendit que la rue se vide de ses occupants pour se relever en souplesse. Il chercha à repérer tout mouvement suspect autour de lui.
Rien. Il était donc temps d'en finir avec cette histoire. Sharis traversa la rue boueuse pour se retrouver devant la porte de la bâtisse. Il avait déjà fait le tour en prévision, il n'existait qu'une seule entrée. Le jeune examina le mécanisme de l'entrée en adoptant l'air naturel de l'homme fourbu qui rentre chez lui. Il posa une main sur le bois pourri ; dans un grincement sinistre, la porte s'ouvrit sans lui opposer plus de résistance.

( Ce n'est même pas fermé ?)

Il n'était pas temps de méditer sur les techniques étranges des Ennemis. Le voleur se ressaisit rapidement, entra d'un pas qu'il voulait résolu et referma derrière lui.

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 Sujet du message: Re: Les rues de Kendra Kâr
MessagePosté: Mar 17 Mai 2011 21:55 
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- Bouhen ? Nous n’avons pas le temps d’aller jusqu’à là-bas. Si l’on veut avoir une chance de retrouver Gorilla, c’est maintenant qu’il faut partir et sans perdre un instant.

- Plutôt que de se hâter à prendre une décision stupide, voyez autour de vous cette cité qui s’embrume d’une toute autre préoccupation. La fortune vous donne une diversion alléchante : une épidémie terrible ronge Kendra Kar. Dans le cas où ce fléau se montre incontrôlable la ville deviendra le plus gros cachot de vos rêves. Bouhen est une bien meilleure idée car les navires de ce havre de paix infecté peuvent peut être déjà porter la maladie.


Et voilà le travail... C'était prévisible après tout. Rosa et Nark avaient déjà commencé leur petit débat et éclipsaient totalement Mazhui de la conversation, ou plutôt de la confrontation. La shaakt répondait avec méprise et cynisme aux propos fougueux et irréfléchis du jeune bretteur. Et le sage homme de soie vêtu n'osait dire mot dans cette joute verbale entre deux êtres qui se livraient une éternelle bataille de la phrase. Pas un pour rattraper l'autre. Il était inhabituel pour Sirius de mettre fin à ce genre de discussion, peu habitué à agir en médiateur, il se contenta de donner son avis en haussant la voix un ton plus haut que les autres :

- Gorilla est déjà loin, et en plus, c'est pas moi qui viendrait me mesurer à une quinzaine de brigands armés jusqu'aux dents commandée par ce gros macaque. On va à Bouhen et on se fait assez de fric pour se payer un rafiot, là on pourra parler de poursuite. Mais en attendant, on doit essayer de pas se faire gauler et de se casser de cette ville de merde !

Mais il avait beau essayer, il parlait pas aussi bien qu'un vrai capitaine, le genre de leader mentionné dans les pages des livres d'histoire dont il espérait un jour faire partie, à défaut de n'avoir jamais feuilleté de tel ouvrage. Il y avait foule dans la rue, perdus dans le brouhaha, les fugitifs jouissaient d'un petit moment de répit. Heartless remarqua une patrouille de miliciens non loin, puis une deuxième, et une troisième, l'étau se resserrait sur eux. Et comme les bancs de poissons étaient toujours les proies du filet, il proposa au groupe de se séparer.

- Bon, écoutez les gars. C'est pas un ordre mais un conseil. Ça grouille de boîtes de conserve par ici, et en groupe on s'fera choper facile, alors j'pense qu'on devrait se séparer. Vous êtes OK avec ça ?

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