L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Ven 11 Fév 2011 06:49 
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Je poussai enfin la porte de l'auberge et fus assaillie par toutes sortes de bruits et d'odeurs. Tout le monde ici semblait joyeux, les uns riaient, les autres dansaient, certains ne faisaient que regarder, mais une chose était sûre, tous, ils buvaient. Certain probablement plus que de raison, mais n'était-ce pas ce qui faisait le charme de toutes les auberges et tavernes ? Je restais un instant, immobile sur le pas de la porte et ne manquait pas d'attirer les regards interrogateurs. Comment pouvait-il comprendre, ce genre de chose, les tavernes animées, les rues bondées, ils le vivaient tous les jours, mais tout cela était nouveau pour moi et je voulais profiter de chaque instant, observer, apprendre, car telle allait être ma nouvelle vie. Oui, une vie bien différente de celle que j'avais vécue jusque là, une vie où j'allais pouvoir prendre mes propres décisions, faire ce qui me plaisait, quand et comme je le voulais.

Mais j'avais déambuler des heures dans les rues kendrannes et la fatigue me rappela bien vite à l'ordre. Mes jambes me faisaient souffrir, mon dos également, car j'avais passé plusieurs jours à dormir à la belle étoile, à même le sol, mais cette douleur n'était pas insupportable, au contraire, je la trouvais réconfortante et m'en défaire allait l'être encore plus. Esquivant les danseurs et autres consommateurs, je m'approchais tant bien que mal du comptoir, derrière lequel se tenait un homme. Bel homme s'il en était bien que cela n'eût jamais été l'une de mes préoccupations. Ce qui m'a tout de suite plus chez cet homme, c'était son regard, franc et bienveillant. Il affichait un grand sourire et regardait avec amusement ses clients qui entamaient alors quelques chansons paillardes. Lorsque je fus enfin en face de lui, il posa ses yeux sur moi et ces derniers, comme la plupart des yeux masculins, se posèrent brièvement sur ma poitrine. J'y étais habituée. Il s'appuya sur le comptoir et s'adressa à moi de manière joviale.

"Qu'est-ce que je peux faire pour vous jeune fille ?"

Décidément, les gens ici étaient incroyables, plus je les côtoyais, plus ils me plaisaient et plus j'étais sûre de moi quant à mon choix de changer de vie. Il fallait que je reste, suffisamment longtemps pour faire mes preuves tout du moins, et peut-être que par la suite, j'allais volé de mes propres ailes, voyagé par monts et par vaux, mais la vie de mercenaire, car c'était bien à ce genre de vie que je pensais à cet instant, ne me convenait pas vraiment. Je rendis son sourire au tenancier avant de lui répondre sur un ton tout aussi heureux, car oui, j'étais heureuse.

" Je m'appelle Milyah, je viens d'Oranan et je souhaiterais m'installer ici, auriez-vous une chambre de libre ? Je vais la garder pendant une période assez longue, je ne compte pas partir de sitôt ."


Sur ces derniers mots, mon sourire s'était fait encore plus grand. je m'imaginais déjà les milliers de choses que j'allais pouvoir vivre à Kendra-Kâr, les personnes que j'allais pouvoir rencontrer, les liens que j'allais pouvoir tisser.

" Bon, si tu comptes rester un bout de temps, on peut oublier les manières et se tutoyer. J'ai ce qu'il te faut, tu pourras me payer chaque fin de semaine pour faire plus simple ."

Le tutoiement, ça me plaisait. J'allais probablement avoir du mal à m'y faire, mais on me l'avait souvent dit : A Tulorim, fait comme les Tulorains. Il me tendit une clé et m'indiqua les escaliers. C'était donc officiel. Par cet échange, ma nouvelle vie commençait. Mes mains tremblaient un peu, l'émotion sans aucun doute.

" C'est parfait, merci. Je vais de ce pas aller profiter du lit. Encore merci à vo...à toi ."

Je me dirigeais donc vers les escaliers, pressée de pouvoir enfin dormir convenablement et entamer ma première vraie journée kendranne dans les meilleures conditions possibles, quand soudain, une main vint se poser sur mes fesses. Je sursautai et d'un geste réflexe, ma main vint frapper violemment la joue de l'auteur du méfait.

" Aïe, faut pas le prendre comme ça mam'zelle ."

" Excusez moi, je ne voulais pas frapper aussi fort, j'ai agi par réflexe, mais à l'avenir, évitez de poser vos mains sur le premier postérieur qui passe près de vous ."

Il est vrai que j'y avais été un peu fort, mais c'était aussi la première fois qu'une telle chose m'arrivât et ma main était partie toute seule, sans que je pusse vraiment contrôler ma force. Beaucoup de personnes s'étaient retournées et regardaient la scène. Ils étaient tous hilares et plusieurs d'entre eux brimaient le pauvre homme qui lui, se frottait la joue en bougonnant. J'en profitai pour m'éclipser et accéder à l'étage.
Devant la porte de ma chambre, je pris une grande inspiration avant de tourner la clé et ouvrir. Tout me réjouissait depuis mon arrivée, même l'indélicate attention de l'homme, non pas que le geste m'eût fait plaisir, mais cela voulait dire que j'étais plus ou moins intégrée, que je pouvais commencer à me sentir chez moi. Il était le premier, mais ne serait probablement pas le dernier. M'émerveillant en entendant le cliquetis de la clé qui tourne dans la serrure, je poussais enfin la porte de ma chambre. Bien plus petite que chez moi, à Oranan, mais ça m'importait peu. Une armoire, un lit et une petite table de nuit étaient les seuls meubles qui se trouvaient là, et ils suffisaient à faire mon bonheur, surtout le lit. En cet instant, je ne demandais qu'à pourvoir m'allonger et plonger dans un sommeil profond. J'entrepris d'ôter mon armure et la posai délicatement à côté du lit, tout comme ma naginata. Les deux cadeaux de mon père. J'allais devoir lui écrire demain, lui parler de ma première journée et j'avais hâte. Tirant sur les draps pour pouvoir me glisser en dessous, le premier contact avec la couche était sensationnel. Encore plus confortable que ce que je pensais. Je fixai le plafond, un grand sourire barrant toujours mon visage et quelques secondes plus tard, je sombrai dans le plus profond et le plus agréable des sommeils.

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Dernière édition par Milyah le Jeu 3 Mar 2011 08:23, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Ven 11 Fév 2011 19:02 
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Bateau bobo dodo, c'était tout simplement ce qu'il venait de se passer, le pauvre gobelin jubilant à l'idée d'avoir un gros truc rien que pour lui et même pas pour les autres, avant de se faire choper par le col, tournoyé en l'air puis enfoui dans un tonneau, forcé de boire le plus de contenu possible afin de parvenir à avoir un peu plus d'oxygène, ce qui expliqua assez vite le fait que le gobelin eut l'idée de boire un quart du contenu qui représentait un danger avant de planter sa flèche, qu'il tenait fermement depuis la bagarre, la retirant pour obtenir une petite fente d'où l'eau s'écoulait finement, le niveau ne baissant que très lentement.
Finalement, c'est complétement ivre qu'il fut, incapable de prononcer un mot, se contentant de couiner faiblement ce qui aurait pu être, sobre, des chansons gobelines, s'endormant finalement en quelques minutes.

Pendant ce temps, le loup avait pris la fuite, et observait maintenant un tonneau être jeté hors de la taverne dans l'espérance de contenir un cadavre de plus, tapi dans une ruelle.

Le récipient, devenu véhicule de fortune, acheva sa route dans un mur voisin, avant de rouler lentement vers lui, déroulant un peu de son contenu par une fente déjà malmenée qui ne cessait de s'agrandir à chaque défaut dans la constitution des pavés, pour finir par perdre un morceau de planche à quelques mètre, puis une planche entière, aidée du fait que les rebonds étaient devenus nettement plus lourds, et enfin la quasi-totalité des planches et les restes de son contenu, s'échappant du tonnelet éventré comme un parasite du ventre d'une de ses victimes.

Le petit être vert aurait pu, pour n'importe qui, sembler mort, mais sa respiration et son pouls étaient tout à fait normal. Le warg s'approcha afin de s'assurer de la survie de son maître, alors que ce dernier lui soufflait au nez, lui arrachant un couinement de dégoût.
Finalement, le loup tira dans un coin le corps malmené, attendant son réveil.

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Granak, archer gobelin !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 13 Fév 2011 13:10 
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Et cette lettre s'envola tel un oiseau. Isulka s'occupait de ses sorts, je ne m'occupai même pas de ces bruits, de ces gestes marque peut être d'une totale incompréhension de ma part. Mais d'une non connaissance également.

Je portai mon attention sur Isulka après avoir fermé les yeux un long moment afin de me concentrer au mieux sur ma Déesse. Allongé dans le lit, je me rendis compte que la mageresse devait avoir terminé avec tous ces sorts. Comme toujours, elle paraissait exténuée par cet effort. Je l'a portée jusqu'au lit afin de l'étendre, elle était presque inconsciente, je ne m'inquiétai pas au premier abord puisque ce devait être ce post travail. Une sorte de repos exclusivement dédié aux mages. Doucement, je m'endormis également.

****

Je me réveillai rapidement, la mageresse a coté de moi encore endormie. Je décidai de la réveillai de petite caresses sur le visage ainsi que de légers baisers sur les joues. Une sorte de réveil délicat et taquin.

"On a un rendez-vous aujourd'hui ma chère !"

Comment ça je m'insérais dans l'évènement ?

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 13 Fév 2011 14:31 
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Le réveil fut difficile. J'étais complétement cassée, ma tête vrombissant dans tous les sens alors qu'une bande de gobelins écervelés jouait du tambour entre mes neurones.

Je mis relativement peu de temps, compte tenu de ma fatigue, pour me rendre compte qu'une main me caressait doucement le visage et que des lèvres par moment se posaient sur mon front meurtri. J'ouvris douloureusement les yeux, rencontrant ceux d'Aglaeka qui malgré l'heure extrêmement matinale était déjà réveillée et vive.

Elle ne m'épargna pas, me lançant une question dès qu'elle eut la certitude que je l'entendais. La gorge sèche, j'allai d'abord saisir le pichet d'eau, posé à côté du lit, avant de me rincer le gosier.

"Ouais ouais. Aujourd'hui ou demain, ça dépendra du tailleur..."


Les draps sous moi avaient l'air bien roses, un peu humide même. Décidément, le cadavre du demi-elfe avait laissé des traces; heureusement que j'avais dormi habillée. Dans le doute je portai la main à mes cheveux, me levant d'un bond avant de me diriger vers le miroir. Non, rien à signaler, le roux était naturel et non sanguinaire.

Et maintenant j'étais levée... Chienne de vie.

"J'ai faim."


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mar 15 Fév 2011 09:30 
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J'émergeais lentement, m'étirant de tout mon long, mais je ne voulais pas sortir de ce petit paradis de lit, j'y étais tellement bien. Pourtant, il le fallait. Je restais tout de même un instant allongée, les mains derrière la tête, à fixer le plafond. J'imaginais encore une fois, toutes les merveilleuses choses qui pouvaient se passer et le premier sourire de la journée se dessina déjà sur mon visage et j'allais faire en sorte que ce ne fût pas le dernier. Enfin levée, j'enfilais rapidement mon armure avant de descendre. Combien de temps avais-je dormi ? La salle principale était déjà pleine, et certains étaient déjà ivres, bref, l'ambiance était au rendez-vous. Au milieu de tout ça, un petit bruit retentit, personne ne pouvait l'entendre, mais il signifiait quelque chose. Ce son, n'était autre que celui me estomac qui criait famine, qui me suppliait de lui fournir un repas copieux. Je passais donc commande auprès de Sam, le tenancier, et allais m'asseoir à une table, dans le fond de la pièce. D'ici, je pouvais observer, écouter, apprendre et c'était tout ce que je demandais pour le moment.

Mon repas servi, j'étais tellement concentrée à le faire disparaitre pour combler le vide dans mon estomac, que je n'écoutais plus vraiment ce qui se passait, cependant, quelque chose parvint à attirer mon attention. A la table d'à côté, deux hommes étaient assis. Le premier était d'un quelconque affligeant, le genre de personne qui se fondait dans la masse et que jamais personne ne remarquait. Le deuxième par contre, avait un petit quelque chose, une sorte d'aura, qui attirait le regard. Il semblait assez grand et de forte carrure. Ses yeux, oui, ses yeux étaient d'un bleu profond, de celui qui vous envoutait dès la première seconde. Il avait les cheveux plutôt courts, d'un noir de jais, et une barbe de trois jours. Un homme séduisant s'il en était, guerrier à n'en pas douter, au vu de l'imposante épée à deux mains qui trônait à sa ceinture, mais outre son physique avantageux et au combien intriguant, ce qui attira mon attention ce jour là, fut le sujet de leur discussion. Ils parlaient de quelques brigands qui troublaient l'ordre dans les environs, mais qu'à eux deux, ils n'allaient peut-être pas pouvoir s'en occuper. Une idée traversa alors mon esprit. Et si je leur proposait mon aide ? Des brigands, rien de bien original, mais il fallait bien commencer quelque part non ? Sans aucune hésitation, et avec l'espoir que mon aide fût acceptée, je me levais, abandonnant mon repas déjà bien entamé et me rendis d'un pas assuré jusqu'à la table des deux hommes. J'étais fébrile, impatiente, toute excitée, et les mots sortirent bien vite de ma bouche, peut-être trop.

«  Bonjour, excusez-moi de m'imposer comme ça, mais j'ai entendu ce que vous étiez en train de dire et je me disais que peut-être je pourrais vous aider. Non ? »

Surpris, les deux hommes me dévisagèrent, me regardèrent de haut en bas, s'attardant un peu plus sur le haut et le guerrier afficha un grand sourire. L'autre quant à lui, semblait tout à fait indifférent. Il ne semblait ni enjoué, ni réticent, comme s'il avait déjà vu tout ce qu'il était possible de voir et que rien ne pouvait plus l'atteindre. Je trouvais ça bien triste, mais bon, peu m'importait. C'est le guerrier qui prit la parole en premier.

«  Et bien, voilà une jeune fille motivée, mais tu pourrais nous dire ton nom d'abord, non ? Moi c'est Rimak, et le gars en face là, c'est Alok. Il est aussi bizarre que son prénom, mais c'est un bon gars . »


Il éclata aussitôt de rire et j'eus tout juste le temps de discerner un petit sourire sur le visage de son compagnon. Il n'était peut-être pas aussi blasé que ça finalement. D'un geste de la main, il m'invita à m'asseoir à sa table et je pus finalement me présenter. Comment avais-je pu manquer aux règles de politesse ?

« Je m'appelle Milyah, je viens d'Oranan et je suis à Kendra-Kâr pour faire mes preuves. J'aimerais rejoindre la milice, mais si je peux vous être utile avant ça . »


Je ne savais pas vraiment quelle genre d'aide je pouvais leur apporter. Je me demandais même pourquoi ils avaient besoin d'aide pour s'occuper de quelques malandrins. Avec un corps comme le sien et une telle épée, j'avais l'impression qu'il pouvait battre n'importe qui avec aisance, mais bon, je n'allais certainement pas cracher sur une telle occasion.

«  Et bien, ravi se faire ta connaissance, c'est de plus en plus rare de voir des jeunes gens comme toi et c'est encore plus rare chez les jeunes femmes. Laisse moi donc t'en dire un peu plus.  »

Son air devint soudain un peu plus sérieux. Il se pencha un peu en arrière et croisa les bras tout en fixant Alok. Il se regardait dans les yeux, restant ainsi quelques secondes, jusqu'à ce qu'Alok hochât la tête. Je me suis sentie un peu seul pendant ces quelques secondes. Les deux hommes semblaient se comprendre parfaitement, sans même avoir besoin de se parler, et moi, j'étais là, à les regarder, étrangère. J'avais vraiment l'impression d'être une intruse, de ne pas être à ma place parmi eux, mais ils avaient besoin d'aide et je pouvais la leur apporter.

«  Comme tu l'as entendu, on a des soucis avec quelques fripouilles. Ces sales types attaquent tout ce qui bouge sur la route qui va à Bouhen, mais, même si on est plutôt doués dans notre domaine, ils sont un peu trop nombreux pour nous deux et surtout, des rumeurs disent qu'il y a un ou deux mages dans le lot . »

Des mages, que pouvais-je faire contre des mages ? Je m'étais entrainée des heures durant au maniement de ma naginata, m'étais préparée à toutes éventualités, mais comment s'entrainer seule à lutter contre des manieurs de fluides ? Je n'avais absolument aucune expérience dans ce domaine et les rares fois où j'avais vu quelques personnes user de magie, il aurai été bien mal venu de les attaquer ou de leur demander de venir chez moi tard le soir pour m'aider dans mes exercices....Surtout pour une jeune fille. Non, je ne savais définitivement pas quoi faire, mais ça, je ne pouvais pas le dire, ni le montrer, je devais paraître forte, et de toute façon, si la présence de mage s'avérait réelle, j'allais improviser.

" Et bien, je suis prête, on part quand vous voulez !"

Peut-être avais-je l'air un peu trop confiante, un peu trop sûre de moi, mais c'était plus ou moins le cas. Certes, je n'avais jamais fait autre chose que de m'entrainer seule au maniement des armes, certes passer de la théorie à la pratique en conditions réelles n'allait pas être simple, mais à ce moment, je n'y pensais pas, non, j'avais même hâte d'y être, à tel point, quand prononçant ces mots, je m'étais déjà levée. Rimak éclata encore une fois de rire et se leva à son tour, suivit immédiatement par Alok qui lui, ne réagit pas plus que ça. Sans un mot, nous nous dirigeâmes vers la sortie. Ma nouvelle vie commençait enfin.

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Dernière édition par Milyah le Jeu 3 Mar 2011 08:32, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Lun 21 Fév 2011 21:20 
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Je tentai de réveiller ma coéquipière qui ne semblait pas vouloir prête à coopérer. Quand je lui annonçai qu'elle avait son fameux rendez-vous, elle me rétorqua que cela dépendrait du vendeur. Mon tentative fut donc un échec total. Et la seule réclamation qu'elle s'est permise de rapporter est son ventre.

"Si tu veux manger, faut se laver, aller !"

Je me levai d'un bond et me m'y a découvrir Isulka. J'avais passé une merveilleuse nuit dans son lit, une très bonne soirée également. Bref la curiosité de la ville et ma copine d'aventure me donnait envie de commencer dès à présent la journée.

La demoiselle fut peut être dure à lever, mais pas à faire descendre. Nous prîmes toutes deux de grands plats, quelques mets fumants et typique. Certains ingrédients me paraissaient très étranges, mais une fois dans la bouche révélait parfois un coup succulent ... parfois.

"Y a des choses mauvaises ... Il faut vraiment que nous allions rendre visite à mes soeurs, l'une d'elle, Al-Sia fait des plats presque aussi délicieux que la beauté de Selhinae ! C'est pour dire !"

La bouche à moitié pleine, je finis de terminé mon repas avant de remonter aux côtés de la mageresse.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Jeu 24 Fév 2011 09:33 
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Pleine d'entrain, de vie et de motivation, aussi impensable soit-il à cette heure de poulailler, Aglaeka me força à me préparer. Je râlais, bien entendu, mais me laissai finalement guider vers la sortie, lasse.

Le fumet de la salle de vie ranima mes sens, alors que machinalement je passai ma langue sur mes babines. M'en rendant compte je jurai, intimant à cette affamée de goupile de se tenir tranquille, je n'avais guère envie de me faire chasser à coups de couteaux. Nous nous installâmes à une table, commandant à l'aubergiste un repas à en faire pâlir un nain. Soupe, viande, charcuterie, encore de la viande et bien sûr, du vin. De quoi se sentir requinquée.

Aglaeka sembla partager mon enthousiasme, me contant une fois encore les mérites de la Sororité. Plus le temps passait, plus j'avais envie d'aller y jeter un œil, dans cette fameuse Sororité...

Repues, voire gavée pour ma part, nous ordonnâmes un bain. L'aubergiste ne nous demanda pas ce que nous avions fait du demi-elfe, mais il nous regardait avec méfiance. Et puis, c'est lui qui nous avait employées après tout. La farouche guerrière et moi-même remontâmes dans la chambre, attendant patiemment que les bains fussent prêts.

Il ne fallut que quelques minutes, avant qu'enfin nous puissions nous rendre dans la petite pièce à côté, nous plongeant dans les gros tonneaux d'eau fumante. J'avais eu la bonne idée de prendre quelques pétales de jasmin séché, que je mis dans les bains. Nous fûmes bientôt enveloppées de la délicate odeur, qui lentement, me laissa sombrer dans un état de demi-sommeil royal...


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mer 2 Mar 2011 12:23 
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Après le repas, un bon de digestion ! Nous eûmes toutes les deux un bain après avoir attendu un moment dans la chambre. Nous devions passer pour des personnes riches, surtout avec la famine qui régnait en cette période. Après un gigantesque repas, nous étions dans des tonneaux fumants et sentant délicatement le jasmin. J'appréciai ce moment dans le silence tranquille qui régnait. Mais aujourd'hui, j'étais trop pleine de vie et de curiosité pour rester dans bain tranquille et tellement agréable. J'agitai ma tête horizontalement afin de me réveiller de cette sensation. Je me frottai une dernière fois et sortit.

Je jetai un coup d'oeil à Isulka qui fermait à moitié voit entièrement les yeux. Elle avait succombé ... Erreur !

"Aller Isulka ! Grosse journée aujourd'hui !"

Javais déjà finit de me sécher quand la mageresse finit par sortir du bain. Les habits enfilés quand ma coéquipière parut se décider à se sécher. Un vrai enfant !

Ce n'était pas ma rencontre, mais je me sentais comme concernée. La fameuse lettre qu'avait reçue la jeune femme ne devait que la rendre plus curieuse et pressée, mais il n'y paraissait rien. Rien du tout ...

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mer 2 Mar 2011 15:00 
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Il faisait bon, l'eau m'enveloppant doucement alors que, petit à petit, le royaume des songes m'appelait. J'étais bien, tellement bien, quand tout à coup, mon nom résonna dans la pièce. Sursautant, je glissai dans mon bain, buvant la tasse. Aglaeka, la terreur, s'était déjà levée, commençant à se sécher avec vigueur. Je passais la main sur mon front, voulant rester encore un peu. L'eau n'était même pas encore froide, quel mal y avait-il à se tourner les pouces encore quelques heures?

Mais non, la furie de Selhinae voulait ma mort, m'obligeant presque à sortir de l'eau. J'attrapai une serviette chaude, me séchant mollement le corps, l'esprit engourdi. La femme était déjà prête pour l'aventure, motivée et revigorée. On voyait bien qu'elle n'avait pas passé la nuit à se dépenser magiquement...

Je me glissai dans mes atours, resserrant mes chausses et laçant mon corsage. La guerrière trépignait, m'attendant. Un instant je me demandais si l'effet d'une boule de feu calmerait ses ardeurs, mais je n'en étais même pas sûre.

Nous sortîmes finalement, nous préparant. Je demandais à l'aubergiste, une fois en bas, où pouvait bien se trouver la tailleuse recommandée par la magicienne de la lettre. Bien entendu, il s'en savait fichtrement rien, mai,s à priori, demander au héraut du quartier marchand porterait sûrement ses fruits.

Avant de sortir, je regardai la gigantesque hache à trois mains qui pendait dans le dos de la guerrière:

"Tu as vraiment besoin de ce machin? Tu sais qu'on va se faire confectionner des robes, on va pas attaquer la maison des dépôts..."


Ni tuer qui que ce soit, pensai-je tout bas, avant de franchir la porte, dépitée et d'humeur toujours aussi matinale.


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Lun 7 Mar 2011 13:42 
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Je passe par de petites rues désertes pour éviter que quelqu’un ne me voie. Je serais aisément repérable et identifiable plein de sang, et les hommes de Blémard pourraient demander aux passants s’ils m’avaient vu. Il y avait bien sûr peu de chance, l’assassin étant sûrement dans une fureur incomparable après la trahison dont il avait été la victime. Mais bon, je reste tout de même sur mes gardes, on ne sait jamais. La plaie que m’a infligée le faux guérisseur saigne abondamment, je dois désinfecter la blessure, et stopper l’hémorragie. J’arrache un bout de tissu de mes vêtements, et je l’applique sur la plaie. Il ne reste plus qu’à espérer que le liquide écarlate arrête de couler.

Je continue de marcher à une vitesse normale, celle-ci étant moins suspecte que de courir à toutes jambes. Après quelques minutes, et j’arrive enfin à l’auberge de la Tortue Guerrière, qui ne fait pas parti de mon terrain de chasse, et que je fréquente donc très peu. Mon père n’aura sûrement pas l’idée de venir me chercher ici. J’entre dans le lieu, qui est très calme, pleine de voyageurs de passage à Kendra Kâr. J‘approche du tenancier, homme entre deux âges, qui tient l’endroit avec sa femme.

« Une chambre je vous prie »

L’homme ne semble pas du tout apeuré ni par mon apparence, ni par mon regard. Cela me change assez, puisque j’inspire habituellement la crainte.

« Bien sûr. Prenez celle au fond du couloir. »

« La première après les escaliers est elle libre ? Je l’ai déjà eue et elle me convient parfaitement. »

C’est une vieille technique que m’avait enseignée mon père : toujours choisir, dans une auberge, la première chambre, pour avoir un accès direct aux escaliers. Il m’avait aussi appris à me donner une excuse valable dans n’importe quelle circonstance. Une fois que le tavernier m’ait remis les clés de la pièce à coucher, je monte les marches jusqu’au premier étage. Le couloir est sombre, et n’importe qui pourrait se cacher dans l’un des nombreux coins sombres du corridor. J’entre dans ma chambre, petite mais chaleureuse, avec son lit et sa table de chevet, et une petite chaise, que je place sous la poignée, pour qu’aucun visiteur nocturne ne puisse entrer.

Je suis venu ici pour pouvoir réfléchir tranquillement où je vais partir, la capitale du monde étant devenue trop risquée pour moi. Oranan est mon premier choix : ville importante et de grande taille, je pourrai me fondre dans la foule et disparaître. De plus, je ne pense pas qu’un temple de Thimoros y soit présent. Mais tous ceux qui sont à mes trousses comprendraient ma destination. Bon sang, il faut brouiller les pistes ! Oui, changer de continent, rejoindre Imiftil. Prendre un anyore, et m’embarquer dans l’un des grands bateaux volants des elfes. Ou bien prendre un bateau qui allait sur l’eau. Mais celui-ci va trop lentement, et je ne peux prendre le risque d’être rattrapé. Oui, j’irai à Tulorim, pour ensuite trouver une ville de taille normale, sans temple des dieux obscurs. Je compte mes yus. Une cinquantaine. Assez pour payer le voyage.

Comme je m’y attendais, je distingue des bruits de pas étouffés et des « chuuuut » indiscrets. Il est temps pour moi de mettre les voiles, mais je dois d’abord laisser un souvenir à mon hôte et à ceux qui veulent ma mort, et qui sont à une quelques mètres de moi. J’attrape une des bougies présentes dans la chambre, et la jette sur le lit. Puis je fais de même avec les autres. Le tissu ne tarde pas à s’embraser, et la chaleur augmente dans la pièce. J’ouvre la fenêtre sans un regard en arrière, et j’entends les charges des mes ennemis qui ont compris que j’avais bloqué la porte. Un saut de cinq mètres de hauteur, avec une réception en roulade, bien sûr sur mon épaule non-blessée. Je vois les flammes qui s’élèvent dans ma chambre. Pour créer la panique, j’hurle :

« Au feu ! L ‘auberge brûle ! »


Les gens s’approchent, et voient le début d’incendie. Quant à moi, je me dirige vers la grande porte. Il est temps pour moi de quitter la ville blanche.

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Isidor, assassin sans remords


Dernière édition par Isidor le Ven 11 Mar 2011 14:59, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mar 8 Mar 2011 18:21 
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J'eus la mine amusée quand j'entendis la remarque de ma coéquipière, Isulka. Mais quel était son nom déjà ? L'avais-je déjà entendu ? Je pensais tout de suite au nom "Badès", je ne sais pour quelle raison. Quoi qu'il en soit je devais bien une explication à la jeune femme ...

"Et bien Isulka Badès on ne jamais ce que ces êtres inférieurs sont prêt à mourir. Jamais trop prudent, l'un des mots d'ordre de la Sororité !"

A l'oral, cela lui allait aussi. Peut être allait-elle réagir, peut être non. Si nous revenions à nos tissus, nous étions dans une sacrée histoire. apparemment à la recherche de quelqu'un qui sait tisser des robes, sans le moindre indice. De plus, dans une nouvelle presque inconnu pour nous et tellement gigantesque. Tellement pleine de cette race puante et désagréable. J'avais reporté l'idée de tous les exterminés, car cela prendra beaucoup de temps que je n'avais pu l'imaginer dans mes pires cauchemars ... Ou mes plus beaux rêves ...

"Bon tu as une petite idée de comment on va s'en sortir. Enfin déjà si on trouve quelqu'un qui pourra confectionner des vêtements ont le choisir. Après tout, à quoi bon chercher une personne dans une cette immense qui doit surement regorger de plus d'une tisseuse. A moins que je n'ai rien compris à vos histoires de magies, de sorciers et autres choses bizarres que vous faites. Vous vous transformez tous ? £Parce que je n'ai pas envie de chercher tous les renards de la ville tu sais ... "

J'avais perdue ma bonne humeur en sortant, pensant aux nombreuses recherches que allions devoir entreprendre. La Sororité n'était pas si mal finalement ...

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mer 23 Mar 2011 22:31 
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La grand' rue :

http://www.yuimen.net/univers/la-grand-rue-t107-15.html


Borindal poussa la porte de l'auberge, des vapeurs parfumées et des effluves corsés lui montèrent aux narines. Il observa ce qui l'entourait, son émerveillement fût aussi grand que lors de sa sortie à Kendra Kâr : une multitude de personnes, de toute race et de toute âge étaient accoudés au bar ou à leur table. Les uns portaient des capes de voyages rapiécées, d'autres, de riches apparats. Les armes de toutes ces gens étaient posées tranquillement à coté d'eux : des haches, des épées, des marteaux de guerre, des gourdin, des bâtons... et même une gigantesque massue. Borindal observa le propriétaire, c'était un humain, il devait mesurer le double du nain, son visage féroce et brutal était couturer de cicatrice et il manquait plusieurs dents à sa bouche souvent ouverte par un rire tonitruant. Reportant son attention au lieu où il était, Borindal remarqua qu'aucune table n'était libre . Le nain fit quelques pas, en observant autour de lui. Il se dirigea vers le bar ou un homme à l'air bienveillant nettoyait un verre. Borindal s'accouda au bar et demanda :

« Une bière, la meilleure de la maison s'il vous plaît. »

« Bien sûr bon nain, vous êtes tombé sur la bonne enseigne si vous chercher de la bonne bière! »


Le tavernier sortit une chope, la remplit du liquide ambré et la posa en face du consommateur avide. Borindal grommela un remerciement et but une gorgée d'alcool. Le liquide lui descendit dans la gorge, et un petit fourmillement parcouru son échine. Le jeune nain ouvrit de grands yeux et but une autre gorgée. Un sentiment d'allégresse lui monta à la tête, son sourire s'agrandit, jusqu'aux oreilles. Après la troisième gorgée, son cœur était chaud comme de la braise, il se tourna vers l'homme qui lui avait servit cette merveille.

« Mon ami, vous m'avez monté ma voie! » annonça-t-il

L'humain le regarda avec curiosité, sa bière était réputée mais jamais il n'avait vu un client qui réagissait de la sorte. Il sourit. Ce nain était atypique, il se pris de sympathie pour l'être à l'air renfrogné. Borindal fini sa chope, en commanda une autre et commença une discussion avec le barman. Il parlèrent pendant une bonne heure, buvant la magnifique bière de la taverne. Après quelques anecdotes bien senties, l'homme proposa à son nouvel ami de passer la nuit ici, le jour s'assombrissait et les ombres grandissantes de la ville ne paraissaient pas accueillante, Borindal accepta.
Deux heure plus tard, le nain était allongé sur sa couche, les yeux fixés au plafond. Il réfléchissait. Il avait souvent bu de la bière avec son père, presque tous les jours lorsqu'il l'aidait à la forge. Cependant, la liberté nouvelle qui l'envahissait et la possibilité de découvrir beaucoup de chose, mélangée avec une nouvelle bière goutée avait révélée à Borindal sa vocation : gouter le plus de ce merveilleux alcool châtoyant possible avant sa mort.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Jeu 24 Mar 2011 22:31 
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L'arrivée à l'auberge :

http://www.yuimen.net/univers/l-auberge-de-la-tortue-guerriere-t110-210.html


Une bonne rencontre :


Borindal ouvrit les yeux. La vue des rideaux blancs qui laissaient passait la lueur du soleil rappela au nain où il était. Il se mis sur son postérieur et bailla ostensiblement tout en s'étirant. Il se leva en se rappelant sa journée d'hier : sa première impression du monde extérieur était très plaisante. Le soleil inondait la pièce, c'était une belle journée de printemps. Après avoir ouvert les rideaux, Borindal descendit prendre une collation. Il trouva la plupart des clients qui avaient dormit à l'auberge mangeant leur déjeuner.Il salua le barman avec qui il avait discuté la veille d'un sourire et des formules de politesses habituelles. Il commanda ensuite de quoi se repaitre afin d'entamer une bonne journée. Il fut servit et chercha alors une table où s'asseoir. Elles étaient toutes occupées, Borindal en aperçut une où un sinari grignotait une pauvre pitance. Le néo-aventurier s'approcha et demanda poliment :

« Est ce que je peut m'asseoir à vos côtés? »

Le hobbit, levant la tête sourit et acquiesça. Il semblait ravi d'avoir de la compagnie.

« volontiers maître nain, j'en suis même fort heureux, la compagnie ne peut que me faire du bien. Je suis Ranton, hobbit de Cuilnen. Je suis de passage à Kendra Kâr et je me rend à Bouhen pour rendre visite à ma famille. Et toi, qui est tu? »

Borindal fut ravi de discuter avec quelqu'un et répondis :

« Je suis Borindal Bermangar, fils de Gamlet Bermangar, et j'ai vécut ici toute mon enfance, à la forge de mon père. Je suis parti du domicile familial afin de découvrir de nouvelles choses et de nouveaux mondes. »

« Ravi de faire ta connaissance Borindal! »

Ils discutèrent ainsi pendant le temps du petit déjeuner, après quelques paroles, les deux êtres apprirent à se connaître et sentir une sympathie mutuelle s'installer. Ranton fit alors une proposition à Borindal :

« Si tu me tenait compagnie jusqu'à Bouhen! Tu verra du pays et ça me fera un compagnon pour la route, après tu pourra prendre le chemin qui te plaira! »

La proposition tenta le nain, il y avait sûrement des brasseries à Bouhen, cela pourrait être la première étape de son voyage. Quitter sa ville natale ne serait pas agréable, cependant, il était près à croquer dans la vie à pleine dent.

« C'est d'accord mon ami, je serait du voyage! Quand partons-nous donc? Je suis déjà près! »

Le hobbit rit et répondis :

« Disons.... dans deux heure, nous serons sur la route! »

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 17 Avr 2011 10:53 
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[:attention:] ce post peut contenir des termes pouvant choquer certaines personnes [:attention:]

Amhalak et moi nous étions dirigés tout droit vers l’auberge de notre première fois. L’aubergiste nous reconnut et nous demanda si cette fois nous étions mariés. En rigolant, je lui répondis que non, toujours pas.

"Mais cela reste notre principal projet d’avenir. Pourrait-on avoir une chambre s’il vous plait?"

Il nous taquina gentiment et nous donna une clé et mon elfe prévoyant régla tout de suite le prix pour que l’on ait la chambre durant toute l’après-midi. Le charmant tenancier de l’auberge nous précisa que si l’on dépassait un peu cela n’était pas bien grave. Avec la pluie qui tombait, on pouvait se permettre de rester jusqu’à ce que le temps devienne plus clément.

Une fois dans la chambre, dans un lieu privé, je poussai Amhalak sur le lit et vins le chevaucher. Mon attitude était peut être provocante, peut être pas et je ne m’en souciais guère. Je savais qu’avec lui, je pouvais faire n’importe quoi, il me jurerait quand même un amour éternel. Je le regardais pendant une petite minute. Je voulais graver encore plus son visage dans mon esprit. Il avait un sourire espiègle.

"Qu’y a-t-il?

Je vois que tu as pris confiance en toi. Cette fois-ci, c’est toi qui te trouve au-dessus.

En effet, dis-je en penchant pour rapprocher nos corps ainsi que nos visages. J’espère que cela ne sera pas un problème..."

Je ne lui laissai pas le temps de répondre et lui fermai la bouche par un baiser pendant que mes mains se glissaient furtivement sous sa robe d’elfe. Mes doigts caressèrent les muscles saillants de son ventre et remontèrent jusqu’à son torse. Me saisissant, il nous fit basculer si bien que l’on se retrouva assis. Mes jambes écartées laissaient place au sexe durci d’Amhalak. Il m’ôta ma robe pendant que je détachais l’attache de sa cape. Ne nous souciant point des vêtements, je me cambrais laissant la voie libre à mon amant qui s’empressa d’embrasser mes seins et de glisser vers mon ventre.

Je sentis comme des papillons dans mon bas ventre, tout comme la première fois où je m’étais offerte à Amhalak. Prise d’une envie soudaine, je le forçai de nouveau à s’allonger pour me retrouver en position de force, si tant est que l’on puisse parler de force lorsqu’il y avait autant d’amour entre deux êtres. Je l’embrassais partout où il était possible de le faire tout en laissant aller mes mains sur son corps digne des dieux. Je saisis son sexe dans une de mes mains et commençaient un mouvement de va et vient que j’intensifiais de plus en plus. Amhalak dû arrêter ses caresses et je pus l’entendre pousser des soupirs de plaisirs. Cela m’excitait encore plus. Alors je descendis et embrassai, léchai ce que j’avais dans ma main. Son membre était tendu à l’extrême.

Alors que je marquais une courte pause, il en profita pour me saisir et me plaquer sur le lit. Il pressa son corps puissant contre le mien.

"Maintenant, c’est à ton tour de profiter..."

Délicatement il m’embrassa dans le cou et glissa le long de mon corps. Il s’attarda sur mes seins dont les tétons étaient eux aussi durcis à l’extrême. J’avais changé au cours de mon voyage. Même si la délicatesse était si agréable, mon envie qu’il me possède était tel que je voulais qu’il me prenne maintenant, sans plus attendre. Il resta sur mes seins mais l’une de ses mains commença à caresser doucement mon sexe humide. Je pouvais sentir sa sueur couler le long de mon ventre, je l’embrassai et léchai ses gouttes lorsque je dus m’arrêter. Amhalak ne se contentait plus de me caresser, je sentis ses doigts ouvrir la porte de mon intimité. Il y déposa des baisers avant de remplacer ses doigts par sa langue.

Ce fut pour moi le sommet de l’extase. Ma respiration s’accéléra au point que je crus que je n’allais plus pouvoir respirer. Des cris de plus en plus forts s’échappèrent de mes lèvres, mon ventre se contractait. Je m’épuisais de plaisir. Amhalak remonta et s’introduisit en moi. Il commença par de légers mouvements de va et vient et rapidement il accéléra. De mon côté je me cramponnais au drap et poussais un cri de plaisir qui dût résonner dans toute l’auberge. Malgré le fait que j’étais complètement essoufflée, je passai mes bras autour du cou d’Amhalak et je le fis basculer. Une fois encore, je voulais me retrouver au dessus de lui. Je me plaçai comme il le fallait et guidai son membre dans l’intérieur brûlant de mon intimité. Il reprit ses mouvements tandis que je remuais mes hanches.

Je perdis totalement la notion du temps, mais une fois notre désir assouvit, nous nous glissâmes sous les couvertures où je sombrais dans un doux sommeil. Lorsque je m’éveillai, la pluie avait cessé et Amhalak était en train de se laver. Nous avions bien sué et je souris à ce souvenir. Je le rejoignit et c’est là qu’il me dit quelque chose qui me fit plus que plaisir.

"Tu as changé à Tulorim. Je connais un endroit où tu pourras trouver l’arme que tu cherches, enfin je l’espère.

C’est vrai? Tu es sérieux?

Oui, je comprends mieux combien cela te tient à coeur."

Je lui sautais au cou et l’embrassai si bien que l’on faillit recommencer. Mais chacun de nous en appela à son sens pratique et l’on se rhabilla pour se rendre à la boutique à laquelle pensait mon elfe mon fiancé, mon amour pour toujours.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Ven 29 Avr 2011 03:32 
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Chapitre IV: Kendra-Kâr ou la folie humaine


Chambre de bonne \ ss-toit \ 3m² habitable \ meublé \ Plein centre de KK \ 300 yus/mois, charges comprises


< Le port de Kendra-Kâr

La route jusqu'à l'auberge fut sans encombre. Bien que les rues de la citée blanche étaient bondées de monde, il ne nous fut pas difficile de nous faufiler jusqu'à la porte de l'auberge en longeant les murs afin d'éviter de se faire piétiner. Je n'eus pas vraiment le temps d'apprécier la beauté des monuments, ni de voir grand-chose d'autre que des pieds et des jambes tellement il y avait de monde à cette heure de fin de journée. Mais je me promis de faire un tour de la ville plus tard, sûrement demain, à une heure plus tranquille et après une bonne nuit de repos.

L'établissement dans lequel Bab m'avait emmené avait tout l'air du point de rencontre préféré des voyageurs de tout Yuimen. L'intérieur était propre, accueillant et convivial. Quelques tables étaient disséminées dans la pièce, la plupart occupées par des groupes ou des voyageurs solitaires dégustant leur dîner à cette heure propice. D'ailleurs, mon ventre criait famine et les odeurs qui émanaient de la cuisine n’arrangeaient rien.

Nous nous approchâmes du comptoir et grimpâmes dessus afin de pouvoir parler à l'aubergiste sans avoir l'impression de s'adresser à un mur. Le tenancier était un beau jeune homme entre deux âges. Malgré une musculature fine mais imposante, il arborait des traits fins et une peau brunie par le soleil qui faisait ressortir la couleur verte de ses yeux. Un physique rare chez ces humains qui ont souvent tendance à l'embonpoint.

(Peut-être un semi-elfe) pensai-je.

L'homme sourit lorsqu'il nous vit et lança, son sourire étincelant toujours accroché aux lèvres :

"Bienvenue amis lutins ! Je dois dire que ce n'est pas tous les jours que nous avons le plaisir d'accueillir des représentants du petit peuple. Que puis-je faire pour vous ?"

Bab prit la parole :

"Bonsoir. On vient d'arriver de Bouhen par la mer et on ne serait pas contre une bonne nuit de sommeil dans un bon lit. Mais avant, si vous avez quelque chose à nous servir pour le dîner, ce ne serait pas de refus non plus."

L'aubergiste se retourna et fouilla dans l'étagère derrière lui. Il revint avec deux petites clés, plus une autre deux fois plus grande.

"Le problème, c'est qu'il ne me reste qu'une seule chambre de libre. Enfin qu'une seule chambre normale de libre, mais j'en ai deux autres. Alors, ces deux là ..." dit-il en nous montrant les deux petites clés, "Je ne les donne pas souvent, mais vous m'avez l'air sympathiques, alors je fais une exception. Ce sont deux chambres situées sous les toits, au tout dernier étage. Elles sont faites sur mesure pour les lutins, à mon avis elles devraient vous plaire.

Pour la petite histoire, nous avons eu un couple de lutins et leurs enfants qui ont résidé ici pendant un ou deux ans, mais les chambres ne leur convenaient pas, car tout était trop grand. Alors ils ont aménagé deux petites chambres dans le grenier. Enfin, vous verrez.

Alors qu'est-ce-que vous prenez ?"


Poussé par la curiosité, j'attrapai une des petites clés dans sa main et dit :

"On va prendre celles-là !"

L'aubergiste afficha un large sourire en donnant la deuxième clé à Bab.

"Bien. Alors, que voulez-vous manger ? Je peux vous proposer la Gelée Kendrane, spécialité du coin, mais aussi spécialité de la Tortue Guerrière ..."

"Je vais prendre ça." répondis Bab.

"Vous auriez pas de l'omelette aux champignons ?"

"Si, bien sûr ! Installez vous, je vous apporte ça tout de suite."

Tandis que le jeune aubergiste tournait le dos pour rejoindre la cuisine, un regard malicieux éclata dans mes yeux.

(Mais comment est-ce possible ? A-t-il oublié ? Il est malade ? Il a perdu la tête ?)

"Dis-moi Bab, tu ne nous as pas commandé une petite bouteille de vin Kendran ? Après la comédie que tu m'as faite pendant le voyage, je pensais que tu sauterais sur l'occasion, arrivé dans une auberge ! Na !"


Il esquissa un sourire gêné.

"Non ... C'est vrai, tu l'as remarqué. En fait, cette petite escapade maritime m'a fait du bien j'ai l'impression. Je commence à m'habituer au manque, et j'ai décidé d'en profiter pour diminuer ma consommation."

Je hochai la tête d'un air savant.

"Bonne initiative mon ami."

Nous descendîmes du comptoir pour nous installer à une table située dans un coin de la salle. Des regards curieux se tournaient vers nous. En même temps, ce ne devait pas être tous les jours qu'on voyait deux lutins trempés débarquer dans cette auberge.

Le jeune homme amena les plats fumants au bout de quelques minutes. Chacun de nous paya sa part pour le dîner et pour la chambre avant de se jeter sur son assiette. L'omelette était un délice, baveuse comme je l'aime, bien grillée sur le dessus, des champignons pour le croquant et le gourmand, du sel, du poivre et quelques herbes pour assaisonner le tout. Autant dire que cela faisait beaucoup de bien après la cure de viande séchée que nous avions dû subir pendant notre voyage maritime. Je jetai un oeil à l'assiette de Bab qui avalait une bouillie informe et j'étais bien content d'avoir choisi l'omelette.

Les assiettes ne mirent pas longtemps à être vidées, saucées puis léchées, les laissant aussi propres, sinon plus, qu'elles n'auraient pu l'être une fois lavées. Bab me dit qu'il était fatigué et monta directement dans sa chambre sans dire un seul mot de plus. Avant de monter moi-même me coucher, je traversai la salle, et venant m'accouder au comptoir (enfin, parlons plutôt de grimper tant bien que mal sur le comptoir), je lançai à l'aubergiste :

"Je ne sais pas où m'adresser pour envoyer une lettre au village lutin de Häälekti, près de Bouhen. Pourriez-vous vous en occuper pour moi ?"

Il sourit une énième fois.

"Bien sûr, bien sûr, je m'en chargerai personnellement."

Je le jaugeai du regard un moment, je n'avais pas confiance en ce grand-dadais. Ce sourire, je le connaissais bien, c'était le même sourire commercial qu'avaient les elfes quand ils voulaient nous vendre leurs saloperies de salades pleines de limaces. Je tendis tout de même un petit paquet de feuilles enroulées dans une ficelle qui contenait le carnet de bord et la lettre que j'avais écrits pour ma mère.

J'affichai enfin le même sourire niais que le jeune homme et lâchai un "Merci" sans conviction avant de me retourner pour monter l'escalier menant aux chambres.

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J'introduisis la clé dans la serrure et tournai. Le loquet émit un claquement sonore et la porte s'ouvrit dans un grincement. Ce que je vis alors me fis écarquiller les yeux. Les lutins qui avaient vécu là devaient être des lutins des Sylves : trois petites fenêtres encastrées dans le mur, coincées entre le sol et la mansarde du toit éclairaient la pièce. La chambre était spacieuse, bien plus que celle que j'avais chez mes parents, mais elle était encombrée de toute part par des jardinières où poussaient de nombreuses plantes, champignons et petits arbustes. Les meubles, faits de bois grossièrement taillé et dont l'écorce avait été épargnée, donnaient un air sylvestre à l'ensemble.

Sur ma gauche se trouvait le lit, au-dessus duquel les branches de deux arbustes s'étaient entremêlés pour former une sorte de toit naturel protégeant les dormeurs. Il était accompagné d'une petite table de chevet qui était en fait un simple rondin de bois découpé dans une épaisse branche et posé à même le sol.

A droite, était placée une petite commode en chêne qui épousait des formes improbables, et sur celle-ci, un récipient créé à partir de feuilles tressées et une jarre en terre cuite représentaient le nécessaire de toilette. Enfin, comble du bonheur, au beau milieu de la pièce, trônait une petite fontaine qui, alimentée je ne savais comment, faisait jaillir continuellement de petits jets d'eau.

(Génial !) pensai-je.

Je me précipitai directement vers la chambre de Bab, quelques mètres plus loin pour savoir à quoi ressemblait la sienne. La porte était fermée. Je toquai. Aucune réponse.

"Bab ? T'es là ? T'as vu comment elles sont géniales les chambres ? Ça change de la caisse du Continenta non ? Na !"

Je collai mon oreille contre la porte et je pus percevoir un long ronflement, signe qu'il dormait, ou bien qu'il ne voulait pas être dérangé. Je haussai les épaules et rejoignis ma chambre, fermant la porte à clé derrière moi. Un sourire aux lèvres, j'observais ce qui se trouvait autour de moi. Je m'y sentais bien, dans cette chambre. L'atmosphère était reposante, et même si je n'avais jamais vécu dans la forêt, ça avait un air de chez soi.

(Il ne manque plus que le chant des oiseaux et les papillons qui volettent pour s'y croire.)

A ces pensées, mon oeil s'attarda soudain sur une minuscule rainette posée sur une feuille. Je m'approchai. Elle était magnifique, arborant une couleur bleue claire éclatante sur le dos, et blanche sur le ventre. Deux gros yeux noirs ressortaient de chaque côté de son crâne. Elle émit un léger croassement.

"Salut toi !" dis-je sur un ton amusé. "Qu'est ce que tu fais là ? Comment t'as pu survivre toute seule ici ? T'as du franchement t'ennuyer !"

La rainette répondit en croassant deux fois de suite. Je tendis doucement ma main vers elle pour lui caresser le dessus du crâne mais elle bondit immédiatement sur le dos de ma main, puis en quelques bonds supplémentaires, elle se retrouva sur mon épaule.

"Hé ! Dis donc, t'es pas bien peureuse toi ! Ou peureux peut-être, en fait j'en sais rien."

Je lui grattai le dessus de la tête du bout de mon doigt. Elle croassa de plus belle.

"Bon, bah on dirait que tu m'as adopté. T'as de la chance, je t'aime bien, donc t'as le droit de rester avec moi. En même temps, je vais pas te laisser là toute seule ... Par contre tu me mets pas des saletés partout, hein ?"

Elle ne broncha pas. Ses yeux étaient plantés dans les miens, et croyez-moi ou pas, je décelais comme une once d'intelligence dans ses pupilles.

"Va falloir que je te donne un nom si tu veux rester avec moi. Hmmm ... Disons que tu t'appelleras Taol. Ça veut dire flocon de neige en ancien lutin, et c'est ce à quoi tu me fais penser, à une étendue de neige sous un ciel dégagé : blanc en bas et bleu en haut. Ça te plait ?"

L'animal bondit sur place en émettant plusieurs petits croassements. Je souris, cette bestiole avait quelque chose de rassurant.

"Hé bien Toal, enchanté ! Moi c'est Psylo ! Na !"

Je lui grattai de nouveau la tête, puis, le batracien toujours perché sur mon épaule, je m'avançai jusqu'à la petite fontaine qui m'intriguait depuis mon arrivée. Je l'auscultai sous tous les profils, cherchant le mécanisme qui permettait de l'alimenter, mais rien. Pire, il n'y avait aucun trou dans le bac de la fontaine qui pourrait permettre à l'eau de s'évacuer et ainsi à la fontaine de ne pas déborder. Pourtant, l'eau continuait de couler à flots sans tarir.

(Mais comment ça peut bien fonctionner ce truc là ?)

"C'est facile ! Tu devrais le savoir : c'est magique !"

Je me retournai d'un mouvement vif, la tête rentrée dans les épaules, les muscles tendus, prêt à me battre. Mon coeur battait la chamade. J'avais fermé la porte à clé et elle l'était apparemment restée, si il y avait quelqu'un dans cette chambre, il y était toujours et y avait toujours été. Je sentis un frisson parcourir mon échine alors que je scrutai la chambre méticuleusement en cherchant la source de la voix.

"Qui a parlé ?" lançai-je, d'une voix inquiétée.

Aucun bruit. Je jetai un oeil sous le lit. Rien. J'ouvris tous les tiroirs de la commode. Rien. Je fis plusieurs fois le tout de la chambre. Rien. Aucun être vivant ne se trouvait ici à part moi ... et la grenouille.

"C'est toi qui a parlé ?" demandai-je à l'animal, naïvement.

Elle ne répondit pas. Et alors que je plongeai mon regard dans le sien pour y déceler quelque chose, je me mis soudainement à ricaner.

(Une grenouille qui parle, et puis quoi encore !? Je crois que tu as surtout besoin de dormir mon petit Psylo ...)

Sur ce, je déposai la rainette sur la table de nuit, me déshabillai, conservant mes bottes et mon bonnet, puis me glissai sous les couvertures. Puis je soufflai la dernière bougie encore allumée et m'endormis.


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Dernière édition par Psylo le Mer 8 Juin 2011 04:02, édité 3 fois.

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