L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 17 Juil 2011 20:32 
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J’arrive dans une pièce plutôt simple, il n’y a rien qui pourrait sortir de l’ordinaire, mais que pourrais-je dire pour moi c’est un palace par rapport à la prison. Il y a un lit avec un matelas certainement rembourré de paille, un oreiller qui lui doit être en plume d’oie, un porte manteau fait avec des bois de cerf, un tabouret et enfin une baignoire en fer avec à l’intérieur de l’eau encore fulminante. Cela n’a rien de surprenant, car il y a un petit feu qui brûle juste en dessous. Il s’agit d’un système plutôt pratique et astucieux pour éviter d’avoir à se promener des seaux tout le temps.

J’ai le ventre bien plein et il ne me reste plus qu’à me sentir propre, car comme l’a fait remarquer Anyndra je sens quelque peu. Je retire ma tunique ainsi que mes bottes, je suis à présent nu comme un vers. J’aperçois un morceau de savon par terre, je m’en saisis et le pose sur le rebord de la baignoire. Je m’abaisse en dessous de celle-ci pour éteindre le feu puis je plonge un doigt dans l’eau pour voir si elle n’est pas trop chaude. Elle est tout simplement parfaite.

Je me plonge à l’intérieur en lâchant un bruit de satisfaction et je laisse mon corps se décontracter complètement, j’ai l’impression de ressembler à une loque plus qu’à autre chose. Mon regard se fixe vers le plafond, mais dans la réalité je laisse mon esprit vagabonder. Il est agréable de ne pas penser à quoi que ce soit comme au passé, au présent ou encore au futur. J’en viens même à siffler un petit refrain de mon enfance puis je me laisse glisser pour plonger la tête sous l’eau.

Quand je ressors mon visage du liquide, j’aperçois Anyndra assise sur le rebord de la baignoire. Elle a les jambes croisées et un coude posé sur l’une d’elles pour pouvoir poser sa petite tête dans le creux de sa main. Elle me fixe, j’en suis presque gêné qu’elle puisse me voir nu. Puis un sourire apparaît sur ses lèvres pour me dire :

Tu sembles embarrassé mon amour, c’est parce que je te vois nu ou c’est autre chose ?

Oui, disons que je n’ai pas l’habitude que l’on me voit nu dans mon bain. En tout cas cela n’a pas l’air de te déranger.

De toute façon, je peux te voir entièrement nu quand je veux. Même si je n’ai pas d’apparence matérielle je peux quand même te voir ou il suffit que je ferme les yeux et que je t’imagine. Par contre, tu sembles plus détendu que tout à l’heure.

En effet, l’eau chaude a cette propriété sur moi. C’est sûrement parce que je ne pense plus à rien, que je me vide l’esprit de tout. J’ai l’impression de revenir à mon enfance à chaque fois. Tu veux bien me passer le savon qu’il y a à côté de toi.

Anyndra se saisit du savon, s’envole pour me l’apporter et se pose sur mon épaule pour finir par se blottir dans ma fourrure. Je commence à prendre goût de cette apparence, je ressemble plus à une peluche qu’à un monstre en réalité. Je souris sur le fait de me dire que je suis une peluche, je m’imagine dans les bras d’une fillette et de la protéger contre les fantômes sortant de ses cauchemars.

Anyndra. Sais-tu comment fait-on le savon ?

Peut-être que oui, peut-être que non dit-elle avec un petit rire.

J’ai l’impression que tu sais beaucoup plus de choses que tu veux bien me dire, mais je vais me faire un plaisir de t’expliquer. En fait il suffit de récupérer de la graisse sur un être vivant que ce soit animal ou autre que l’on mélange à de la potasse. On obtient cette dernière en laissant macérer des cendres de végétaux dans de l’eau. C’est quand même dingue de se dire que l’on se lave avec du gras pour pouvoir enlever de la graisse et d’autres choses.

Tu sembles toi aussi savoir beaucoup de choses. Où as-tu obtenu autant de savoir ? Parce que là tu m’intrigue ?

J’ai voyagé longtemps sur les terres de Manostrie apprends des choses à droite et à gauche. Je me demande comment vont les gens qui sont sous l’emprise de Sukmal ? J’espère simplement qu’il n’a pas encore tout dévasté.

N’y penses pas pour le moment, tu as encore le temps avant d’y retourner. Aller frottes toi bien avec le savon, je veux voir tes poils briller de mille-feux.

Je commence donc à me frotter énergiquement les bras et le torse. Mon corps se retrouve sous une mousse de bulles aux couleurs quand soudain je percute sur les mots d’Anyndra.

Comment ça avant d’y retourner ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

Je ne sais pas, je ne me rappelle pas d’avoir parlé d’y retourner, j’ai dit avant d’oublier. Je pense que tu as les oreilles pleines de cire et que tu vas pouvoir en donner à la dévergondée d’en bas pour qu’elle puisse s’occuper de ses tables.

Aurais-je mal compris ses mots ? Peut-être, mais j’ai plutôt l’impression que ma petite faera semble savoir beaucoup de choses et qu’elle ne daigne pas m’en dire un traite mot. Je ne vais pas non plus m’acharner sur elle pour obtenir des informations, elle me le dira le moment venu. Après avoir savonné entièrement le corps, je me plonge dans l’eau pour me rincer et j’en sors.

Je m’approche de mes vêtements et hésite une seconde à les remettre. Je préfère les laver dans l’eau avec le savon. L’eau est désormais noire de crasse, je les étends comme je peux partout dans la pièce. Je m’allonge sur le lit entièrement nu et tire la couverture sur la moitié de mon corps puis Anyndra vient s’allonger sur mon torse et s’endort en entortillant mes poils de ses petits doigts.

Bonne nuit ma petite Anyndra

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mar 19 Juil 2011 16:41 
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Je me fais réveiller par les premiers rayons du soleil qui percent à travers les volets de bois. En même temps ces derniers sont percés en plusieurs endroits, mais qu’elle est la personne qui a eu l’idée de faire des trous dedans. Je me demande parfois si les menuisiers se rappellent l’utilité première d’un volet. Je m’étire les bras et les jambes pour m’aider à me réveiller, je vois qu’Anyndra est toujours sur mon torse.

Délicatement et du bout d’un doigt je la secoue un peu pour la réveiller, il est temps pour nous de partir de cette auberge nous avons encore beaucoup de choses à voir dans la ville de Kendra Kar et je dois proposer mes services à qui les voudra. La faera se réveille doucement, elle semble avoir la tête embrumée cela me donne l’impression de me voir quand je me réveillai les lendemains de beuverie.

Je la soulève tendrement et la repose sur l’oreiller pour qu’elle puisse finir d’émerger doucement. Je me rhabille en prenant le temps de sentir chaque vêtement pour humer le parfum délicat de lavande. J’ai l’impression d’avoir une vie à peu près paisible maintenant, mais un dicton dit que bien souvent le calme s’installe avant la tempête.

Soudain je sursaute en entendant frapper à la porte et j’entends la voix d’Astaema me parvenir. Je regarde aussitôt Anyndra qui se transforme en furet couleur paille. Elle se rue vers moi et me monte sur l’épaule pour finir de s’enrouler autour de mon cou.

(Je ne savais pas que tu pouvais te transformer en animal.

Si je te disais tout maintenant cela ne serait pas drôle.
)

J’invite la femme à entrer, elle a changé de robe par rapport à hier. Elle porte quelque chose de plus propre aujourd’hui, sa robe est rouge comme les rubis et impeccable. Je lui adresse un généreux sourire, je la vois planquer ses mains dans son dos. Je suis intrigué par ce qu’elle dissimule derrière elle. Mon regard interrogateur ne semble pas passer inaperçu et elle sort ses mains de derrière elle pour laisser apparaître devant mes yeux un diadème en cuir. Elle me dit que c’est un cadeau pour avoir aidé son fils. Je ne sais pas quoi répondre.

Je m’agenouille devant elle puis elle se place derrière pour me nouer le diadème autour de mon front. J’entends Anyndra grogner, je lui dis gentiment de se calmer. Astaema hésite un instant puis commence et fini rapidement d’attacher le diadème. Je me relève et pose une main sur une de ses épaules pour lui dire merci. Ma faera me mordille la nuque, je fais juste claquer ma langue pour lui faire comprendre qu’il serait mieux d’arrêter. Puis je lui demande :

Excusez-moi Astaema, savez-vous où je dois aller pour rendre service à la population de Kendra Kar ?

Vous pouvez toujours aller voir à la milice de la ville, ils vous trouveront des choses à vous faire faire en plus vous pourrez gagner un peu d’argent. Sinon vous pouvez toujours tenter de vagabonder dans les rues afin de soigner des personnes dans le besoin.

Et comment puis-je m’y rendre à la milice ?

Quand vous sortez de la taverne, vous prenez à droite et c’est tout droit. Je vous souhaite bon voyage monsieur.

Appelez-moi Hawk, je vous remercie de vos soins. En espérant vous revoir.

Je la salue et descends les escaliers me menant à la sortie de la taverne.

(Direction les bas quartiers de cette ville, je pourrais aider les citoyens de la ville.)

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Dernière édition par Hawk le Mer 24 Oct 2012 11:32, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mer 20 Juil 2011 23:37 
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Sous notre chêne familial, que l’on nomme affectueusement l’ancêtre, je me prélassais enfin, confortablement adossée, les yeux mi-clos. La journée avait été longue et harassante. J’avais dû me battre, enfin façon de parler, contre les pucerons qui avaient envahi nos champs, et qui menaçaient de ruiner notre récolte de blé. Heureusement, je n’étais pas seule à accomplir cette rude tâche, tous les membres de ma famille avaient mis la main à la pâte. C’est donc dans la satisfaction d’une dure journée de labeur accomplie que j’appréciais la quiétude de cet endroit où seul le champ des oiseaux interrompait de temps à autre le doux silence.

Puis de loin, je vis un homme venir à moi, il était de grande taille, le teint sombre. À son approche, quelques petits oiseaux au plumage entièrement jaune, si on excepte leur croupion roux, quittèrent l’ancêtre pour aller se percher sur ses épaules. Cet humain à la peau très sombre, sourit devant ce chaleureux accueil sans pour autant cesser sa progression.

Ce comportement singulier des bruants face à un étranger me surpris quelque peu, mais ma surprise fut plus grande lorsque cet individu aux yeux d’or se pencha vers moi.
Alors que je l’aurais dû, je ne me sentais pas menacé face à cet inconnu. Sa grande cicatrice courant de son front vers son menton ne me fit aucunement peur. Au contraire, à sa proximité, je me sentais remplie d’un sentiment de bien-être, de béatitude. C’était comme s’il m’avait libérée de toute la fatigue qui m’assiégeait un peu plus tôt.

Puis, d’un mouvement calme et d’un regard bienveillant, il tendit son index vers mon visage. Sans esquisser le moindre mouvement de recul, je le laissai tracer de petites courbes sur mon front.

Bien que très curieuse de nature, je ne sentis nullement le besoin de le questionner ou même de lui parler. Profiter de l’ambiance sereine qu’il imposait à son entourage et lui rendre son sourire me suffisaient amplement.


***



C’est à ce moment que je me réveillai. Regardant tout autour de moi, il me fallu quelques secondes pour me rappeler où j’étais et ce que j’y faisais. Bien que j’étais endormie lorsqu’Eliss me borda, j’en déduis rapidement que je me trouvais dans cette chambre que Sirat avait aimablement réservée dans cette auberge de la Tortue guerrière.

Bien installée sur un duveteux oreiller situé à la tête d’un immense lit, je restai un moment ainsi sans bouger. Puis sentant un doux picotement sur mon front, j’y passai ma main sans rien déceler. Piquée par cette curiosité qui fait partie intégrante de ma personnalité, je me levai et cherchai des yeux un objet dans lequel je pourrais voir mon reflet. Je n’eus longtemps à chercher puisque sur la petite commode de bois vernie près du lit de même essence, se trouvait un pot d’eau blanc en porcelaine, une bassine assortie ainsi que l’objet de mes recherches, un petit miroir à main encadré d’argent. Je regardai mon reflet, j’y vis mes yeux émeraude, mon épaisse chevelure rousse, et mes taches de rousseurs. Cependant, sur mon front, on pouvait voir un élément nouveau, un délicat petit dessin en forme decaméléon. À la vue de cet animal, mon rêve me revint en mémoire et je compris que ce doigt, qui parcourait mon front, avait dessiné à mon insu ce petit animal qui m’était fort sympathique. Je me regardai une fois de plus avant de sourire à mon reflet.

La nuit et tous les tracas étaient à présent chose du passé, une belle journée ensoleillée s’annonçait enfin et curieusement, je ne m’inquiétais aucunement de l’apparition de ce tatouage qui ne pouvait être qu’un bon présage.

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Guasina, protectrice d'âme


Dernière édition par Guasina le Mar 26 Juil 2011 19:44, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Sam 23 Juil 2011 19:23 
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Il l'observait se rhabillant, délicatement, appréciant le tissu glisser le long de ses seins dans la pénombre de la chambre de l'auberge. Les volets encore fermés le jour perçait à peine à travers les persiennes. Son tatouage se dévoilait par instant et ravivait le souvenir chez l'humoran de ses mains sur son dos. Sirat pouvait encore sentir sous sa paume les courbes de la catin, son grain de peau et sa tiédeur suave. La nuit avait été agréable et plonger son corps dans celui de la belle brune avait eu l'effet escompté, oublier la réalité. Elle le tira de ses rêveries par une question, abrupte.

"C'était qui le jeune capitaine que l'on a vue hier soir."


Sirat se renfonça dans le lit, tirant sur les draps pour recouvrir son visage. Il n'émit qu'un léger grognement de désapprobation.

"Je dis cela car il est super mignon et un capitaine sa paye bien."

Elle disait cela tout en souriant, appliqué à remettre ses boucles d'oreilles. Excédé, Sirat se releva, s'asseyant sur le bord de la couche, l'étoffe tombant sur son entrejambe révélant le corps massif de l'humoran à la lueur vacillante de la pièce. La femme s'approcha de lui, montant sur le lit, a genou dans son dos les mains sur les épaules de l'enchanteur. Elle approcha son visage de celui taciturne de Sirat. Elle colla sa poitrine contre son corps et chassant la crinière de son concubin, elle déposa ses lèvres dans sur son cou.

"Mon cœur qu'es qu'il y a?"

Sirat soupira, avant de prendre une gorgée du godet de vin qui était posé sur la table de nuit.

"C'est mon frère."

"Ton frère."

Elle recula, l'air étonné par la réponse.

"Oui ! Enfin mon demi-frère, on à le même père. Mais il ne le sait pas. "

Il prit un instant afin de réfléchir, pourquoi le besoin de confier son secret arrivait il maintenant. En même temps, cette femme était payé pour accueillir tous les maux de ses clients. La gourgandine passa ses mains dans les cheveux rouges orangés de son amant, attendant patiemment la suite.

"Quand on la vue à la taverne c'était la deuxième fois que je le voyais. Je ne pensais pas qu'il me reconnaitrait."

"Il semble avoir garder un bon souvenir de toi."

"On a combattu ensemble au nord d'Anorfain, c'est peut-être une bonne raison. Lui est le fils prodigue et moi celui de l'ombre et de la honte."

"Pourquoi ne pas lui dire?"

Sirat se redressa, s'écartant de l'emprise de la fille de joie à demie nue. Elle retomba sur le lit, surprise par sa force. Debout complètement nue il termina le godet avant de le reposer violemment sur la table.

"On a fini prend tes yus et tire ta révérence."


Il estimait qu'il n'avait pas de compte à rendre à une putain et celle-ci, avec sa réflexion, venait de le rappeler à l'ordre. L'humoran se rembrunit rapidement, fermant son visage, empêchant toute conversation.
Vexer la jeune femme sortit du lit se fagotant rapidement. Elle attrapa ses pièces et sortit de la chambre fusillant du regard l'enchanteur lunatique qui l'ignora.
Quand il se trouva seul, Sirat se laissa tombé sur le lit. Il tenta de méditer à son frère et à ce qu'il pouvait faire : lui dire la vérité ou se taire. Il repensa à cette île maudite qui l'avait transformé et avait donné un nouveau sens à sa vie.

"Guasina …"

La lutine lui était apparu très clairement, elle devait être réveiller. Il se passa brièvement de l'eau sur le visage et se rhabilla. L'envie de revoir sa petite amie, le dévorait, il espérait qu'elle avait bien récupéré et qu'elle l'attendait en bas, son sourire taquin aux bords des lèvres.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 24 Juil 2011 12:09 
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L'entrée d'Harmonie dans l'auberge ne sembla pas déranger les client déjà attablés et installés. Harmonie était rouge écarlate , encore à bout de souffle de sa course poursuite à travers la ville. La jeune fille alla s'assoir à une table puis commanda la spécialité de l'aubergiste , puis de l'eau. Quand soudain , discrètement , un homme déposa un parchemin sur le coin de la table puis reparti aussi furtivement qu'il était arrivé.

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Harmonie déplia délicatement le parchemin puis eu l'air surprise de son contenu.

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Cette devinette intriguait beaucoup Harmonie. A quoi voulais jouer cet homme ? Que cherchais-t-il ? Était-ce un piège ? Que fallait-il faire ? Abandonner cette mission ou la réussir coûte que coûte ? Harmonie semblait préférer la deuxième solution. Elle se mit alors à la recherche de l'homme mystérieux qui était l'auteur de ce message. Soudain , un autre homme déposa encore un parchemin mais celui-ci était accompagné d'une longue tunique blanche. Le message joint était assez étrange.

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Maintenant Harmonie connaissait son nom , Jack , Jack Lebeau. Mais une question trottait toujours dans sa tête. Pourquoi porter cette tunique ? Harmonie alla demander plus ample information à l'aubergiste qui avait l'air ravi de parler avec Harmonie.

« - Excusez-moi , j'aurais voulu savoir si vous connaissiez un certain Jack Lebeau ?

- Si j'le connais ! Ce bon vieux Jack est toujours attablé ici...."

Il pointa du doigt un homme assis en face regardant sadiquement Harmonie. Quand un homme lui apporta de nouveau un parchemin.

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Harmonie avait enfin trouver l'homme coupable du vol de bourse. A présent elle ne le lâchait plus du regard et alla s'assoir en face de lui.

« - Alors Jack , je vous prierai de me suivre sans faire d'histoire comme le gentil garçon que vous êtes , d'accord ?

- Désolée ma belle mais cela ne va pas être possible. Car , je crois qu'il vous manque quelque chose....

- De...De quoi voulez vous parler ? »

D'un coup , Harmonie compris de quoi il voulait parler et le temps qu'elle vérifie la présence de sa bourse dans son sac , Jack avait disparu...Elle se retourna , le vu en train de quitter la pièce et se mis à sa poursuite.

La Grand-place

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Dernière édition par Harmonie le Mer 27 Juil 2011 21:21, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 24 Juil 2011 18:07 
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<-- Sirat

Malgré les efforts intenses demandés à mon corps ces derniers jours, je ne ressentais aucune courbature. Le sommeil avait été récupérateur, il va sans dire, j’avais retrouvé la forme et la bonne humeur au-delà de mes espérances, moi qui hier seulement m’imaginais à l’article de la mort. Croyante dans l’âme, je ne pouvais m’empêcher de présumer que cet homme, apparu dans mon rêve, y était pour quelque chose.

Perdue dans mes réflexions, mon estomac par ses gargouillis incessants me ramena assez rapidement sur terre, à des besoins plus essentiels : se nourrir. Sans tarder, je débutai donc une petite toilette, j’avais hâte de me rendre en bas, à la salle commune, pour déguster un bon petit repas, mais surtout pour le faire en compagnie de Sirat.

Assise dans la bassine qui pour moi s’avérait être un bain luxueux, je me lavais consciencieusement tout en pensant aux paroles de mon ami. D’une voix douce il m’avait parlé de sa ville et m’avait promis qu’il m’accompagnerait au marché. Je laissai échapper un petit rire, jamais je n’aurais pensé me lier d’amitié avec un guerrier, qui plus est humoran. Mon envie de le retrouver étant plus forte, je m’empressai de terminer ma toilette, de m’assécher et puis de bien brosser ma longue chevelure. Il était important pour moi de bien paraître, je voulais montrer à mon ami, que je m’étais bien remise de notre exténuante aventure.

Je jetai un coup d’œil circulaire sur cette petite chambre d’auberge propre et coquette pour m’assurer n’avoir rien oublié puis je franchis la porte.

En pleine possession de mes moyens et d’humeur assez joviale, je glissai sur la rampe plutôt que d’emprunter les escaliers et terminai par une petite cabriole avant d’atterrir prestement sur le plancher, sans oublier de saluer gaiement le propriétaire au passage.
Ce dernier, arborant une jolie frimousse que je ne pus m’empêcher d’admirer, répondit avec un sourire que je qualifierais de ravageur :

« Et bien, vous êtes en meilleure forme qu’hier, ça fait plaisir à voir. Prenez place à cette table »

Me dit-il en me pointant une petite table du menton.

« Je reviens dans deux petites minutes, avec tout ce qu’il faut pour vous rendre votre repas plus agréable. »

Perplexe, je le regardai partir sans trop comprendre ce qu’il voulait dire. Ce n’est que lorsqu’il revint avec un petit godet et une petite boite de bois que je compris rapidement ses intentions. Il retourna le petit verre sur la table et y déposa la petite boite juste devant. Grâce à la délicatesse du propriétaire de l’établissement, je jouissais à présent d’un tabouret et d’une table à ma taille. Touchée par cette aimable attention, je le remerciai chaleureusement.

« Remerciez plutôt votre grand ami. »

Me dit-il tout en s’esclaffant,

« Il m’a promis toute une raclée, si je n’étais pas aux petits soins avec vous. »

Ces mots avaient été prononcés avec bonne humeur et sans amertume, il était conscient de l’attachement qui me liait à Sirat et il semblait même nous envier de jouir d’une si belle amitié. Puis il ajouta :

« Je reviens dans une petite minute avec un savoureux petit déjeuner dont vous me donnerez des nouvelles. »

Avant qu’il n’eut le temps de tourner les talons, je lui rétorquai d’un air taquin.

« Je préfèrerais attendre mon protecteur, je ne veux pas commencer sans lui. »

C’est ainsi que le charmant Sam retourna à ses occupations et que j’attendis patiemment l’arrivée du grand guerrier musclé.

Il était assez tôt et la salle presque déserte, la plupart des clients devaient encore profiter du confort des lits douillets de l’auberge. Ce n’est donc pas un hasard, si j’ai pu remarquer cette plantureuse jeune femme descendre les marches l’air contrariée.

Cette jolie brunette aux cheveux bouclées qui semblait s’être habillée en toute hâte, avait la tête de quelqu’un qui n’avait pas eue de bonnes nouvelles à son réveil. Sa triste mine me fit un peu de peine. Étant d’humeur très joyeuse depuis ce matin, j’aurais aimé qu’il en soit ainsi pour tous. Naïve et gentille, mais pas au point d’aborder ainsi une inconnue, je la regardai quitter les lieux, souhaitant intérieurement que sa journée se terminerait mieux qu’elle n’avait débuté.

Je passai les minutes suivantes à chantonner gaiement jusqu’à ce que je vis un magnifique humoran au pelage orangé descendre les escaliers.

Je lui fis un grand signe de la main afin qu’il me rejoigne et gaiement je débutai la conversation :

« Bon matin, vous avez bien dormi ? »

Puis en le regardant se rapprocher de moi, je me rappelai soudain des dernières phrases que je lui avais dites avant qu’il me quitte la veille.

Je baissai les yeux et timidement, je lui fis des excuses.

« Je m’excuses pour hier, j’ai été ridicule de te parler ainsi comme si j’étais à l’agonie. »

L’arrivée de Sirat ne passa pas plus inaperçue aux yeux de l’aubergiste qui s’empressa de nous apporter chacun un succulent petit déjeuner.

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Guasina, protectrice d'âme


Dernière édition par Guasina le Mar 26 Juil 2011 20:42, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Lun 25 Juil 2011 01:27 
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La salle commune était calme, il était encore tôt, un léger feu brulait dans la cheminée et protégeait les clients de la fraicheur matinale. L'établissement était bien tenu et chaque table, bien que vide, était impeccable.

(Rien à voir avec la taverne d'hier)


Sirat posa son pied sur le parquet, son poids le fit grincer. Guasina était là, elle fredonnait et esquissa un sourire radieux quand elle vue son ami. D'un signe énergique de la main elle lui indiqua sa présence. Elle semblait en pleine forme, ses cheveux roux soignés enveloppaient un visage éclatant, bien campé sur son petit corps ragaillardit. Il fut d'abord étonné de cette récupération, mais très vite le bonheur de la voir ainsi supplanta ses questions.

"Bon matin, vous avez bien dormi ?"

Il esquiva cette question, à vrai dire le bilan de la soirée lui semblait si mitigé, qu'il ne voulait pas l'embêter alors qu'elle semblait être tellement contente. Elle baissa les yeux et sa mine s'attrista soudainement.

"Je m'excuse pour hier, j'ai été ridicule de te parler ainsi comme si j'étais à l'agonie."

L'humoran, tout en s'asseyant, répondit par un sourire, il attrapa un bout de pain qu'apportait le jeune aubergiste. Il croqua vaillamment dedans et tout en mastiquant, il observa la petite lutine, qui semblait honteuse.

"C'est sur après avoir survécu à une île au bord de l'explosion, combattu un titan de quatre mètres et supporter l'arrogance d'Ezak, craquer comme tu l'as fait est vraiment étonnant."

Le ton de sa voix était teinté d'ironie, tandis qu'il lâcha un rire sonore. Hôtelier fut surpris, il lança un regard inquiet vers le plafond, espérant que cet humoran bruyant n'avait pas réveillé de client. Sirat le remarqua et baissant d'un ton il continua.

"Oublie cela ma chère, aujourd'hui on va dépenser notre argent, il me faut une belle cape."

Il attrapa la cruche de lait et servi Guasina avant de faire de même et d'avaler dans une action quasi simultané sa boisson et sa pitance. Il manqua de s'étouffer et frappa vigoureusement sur son torse trois fois pour faire passer les aliments.

"On pourrait aller voir du côté des articles de magie. Dans tous les cas on pourra vendre certains objets devenu trop encombrant."

Il fit signe à Sam de lui remettre de la nourriture sur la table. Visiblement une carcasse comme celle de l'enchanteur nécessitait un petit-déjeuner conséquent.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Mar 26 Juil 2011 21:10 
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Avec humour, Sirat me fit comprendre que ma panique d'hier était légitime vu toutes les épreuves que nous avions affrontées. Ce qui me fit rire aux éclats, me faisant oublier mon comportement de la veille.

Tout en grignotant mon petit morceau de fromage, je ne quittais pas le grand humoran des yeux, il ne pouvait deviner à quel point il avait pris de l’importance dans mon petit cœur de lutine. Ce qui m’étonnait moi-même, puisque je ne le connaissais que depuis quelques jours et pourtant j’avais l’impression d’être son amie depuis toujours, tellement je me sentais bien en sa présence.

J’étais revenue de cette excursion en aynore avec une somme considérable d’or dans mes poches, mais je n’en avais cure, je n’accordais pas grande importance à l’argent et je n’éprouvais pas vraiment le besoin de me procurer d’autres biens que ceux que j’avais déjà. De toute façon, je savais que j’avais rapporté un trésor bien plus précieux qui ne coûtait pas un yus, mais qui demandait d’être entretenu afin de pas le perdre : l’amitié.
Je l’accompagnerais donc au marché, mais seulement pour retarder le moment où nous devrions nous séparer.

Qu’il était bon de prendre un copieux repas, calmement, sans que des êtres étranges nous attaquent, sans être toujours aux aguets, sans être pressé par le temps et les grains qui coulent dans un sablier.

Galamment Sirat me servit du lait, je le remerciai d’un signe de tête, puis le fixai intensément. Il semblait s’être étouffé avec sa nourriture. Prestement je me levai de mon petit verre qui me servait de chaise et courut sur la table jusqu’à lui. Impuissante, je le regardai se frapper la poitrine de son énorme poing velu. Après le deuxième coup, je fis signe à Sam de venir au plus vite. Mes yeux exorbités ont dû l’alerter car il s’approcha aussitôt. Son aide ne fut cependant pas nécessaire puisqu’au troisième coup Sirat réussit à reprendre son souffle.

Le propriétaire retourna vaquer à ses occupations alors qu’inquiète je regardais toujours le grand guerrier. Il semblait se porter mieux puisqu’il me parla d’aller fouiller du côté des articles de magie et par le fait même vider le surplus de nos sacs.

Je n’étais pas exigeante, mais conservatrice. Même si je ne ressentais pas le besoin de posséder d’avantages de biens, je ne pouvais me résigner à abandonner ce que j’avais déjà. Surtout que la plupart s’avéraient à être des cadeaux. C’est suite à cette réflexion que me vint l’idée d’acheter de petits souvenirs pour les membres de ma famille.

Je confiai alors à mon grand ami, le mauvais souvenir que me rappelait le marché :

« La dernière fois que je suis allée au marché, je me suis fait kidnapper, et emprisonner dans un sac. Ça s’est passé peu de temps avant que je reçoive le billet gratuit de la compagnie Air gris. J’avoue que je craindrais un peu d’y retourner si vous n’étiez pas à mes côtés.»

Puis je retournai m’asseoir à ma place, et bus une petite gorgée de lait avant de savourer une autre bouché de ce délicieux fromage que j’avais préalablement déposé sur un petit morceau de pomme.

Puis me souvenant qu'il était dans cette ville en territoire connu, je lui demandai:

« Vous pourriez aussi me faire visiter cette ville, puisque vous y avez grandi.»

Les yeux illuminés par la curiosité, j'attendis avec impatience sa réponse.

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Dernière édition par Guasina le Lun 1 Aoû 2011 22:42, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Jeu 28 Juil 2011 03:08 
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Il règne ici une ambiance apaisante, calme et agréable. Peut-être est-ce dû à l'heure tardive ou à la manière qu'a le propriétaire de gérer son établissement, je ne sais pas, mais je suis en quelque sorte sous le charme. Quelques clients mangent tranquillement sans hausser le ton, il n'y a finalement pour seul bruit que des petites bribes de conversations et le son que produisent les couverts sur les assiettes. Personne ne fait vraiment attention à moi et je m'en accommode bien, surtout que je doute que la vue de quelqu'un dans mon état puisse égayer leur soirée et c'est donc lentement, que je m'avance vers le comptoir derrière lequel se tient un homme blond qui me sourie aimablement.

" Vous m'avez l'air épuisé monsieur. Vous désirez une chambre je présume. Celles du troisième étage sont toutes libres, prenez celle qui vous plaira,vous me règlerez à votre réveil."

Comme je m'en doutais, je ne dois pas ressembler à grand chose pour que le gérant, d'un simple coup d'oeil, puisse constater mon état de fatigue. Fatigue qui, au fur et à mesure que j'approche de l'instant où je vais m'allonger, se fait de plus en plus présente, pesante. Je n'ai même pas la force de répondre à l'homme autrement que par un sourire et un signe de tête, avant de me diriger vers les escaliers. Sans me presser - et surtout parce que j'en suis incapable - je monte les marches, les unes après les autres, jusqu'à arriver au troisième étage. Sans réfléchir, je pousse la première porte sur ma droite et j'enlève immédiatement mon équipement. Mon carquois, mon arc, mes jambières, ma cape et le reste. Je pose tout en vrac par terre sans vraiment faire attention et je m'affale sur le lit. Depuis combien de temps ne me suis-je pas allongé dans un lit aussi confortable, dans un lieu aussi sécurisant et agréable ? Je ne m'en souviens plus. Au bout de quelques secondes, je sens le sommeil venir, je sens mon esprit plonger dans les limbes d'un sommeil profond.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Sam 30 Juil 2011 21:44 
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Je plane, je vole. Je sais, cela peut paraitre incroyable, mais pourtant c'est le cas. Les bras le long du corps, je file à travers les cieux, comme un oiseau pourrait le faire, mais je suis plus haut, bien plus haut que les hirondelles et autres moineaux. Je traverse les nuages, à toute vitesse et soudain, je la revois, cette île. Celle qui a été le théâtre de bien des aventures en seulement quelques jours. Celle sur laquelle j'ai tant appris sur moi. Celle sur laquelle j'ai changé en faisant à plusieurs reprises, face à la mort. D'un geste souple et élégant, j'atterris en haut d'une tour et fait face à cette chose...LA chose. Cette immonde créature géante que nous avons affronté au péril de nos vies. Je pensais qu'elle s'était noyée dans la mare de lave, pourtant, elle est bel et bien en face de moi, marchant sur quelques cadavres. A mon plus grand plaisir, je ne reconnais aucun de ces corps. Pas de trace de Sirat ou de Guasina, ni même de...Si, il y a bien quelqu'un. Ezak. Ce fier guerrier avec qui je me suis lié d'amitié, cet homme, qui possède un incroyable talent pour le combat, Ezak. Il est à mes pieds, le corps en sang et vient d'attraper ma cheville. Il la sert avec tout ce qui lui reste comme force et je peux lire une puissante colère dans ses yeux...Je sais qui lui a infligé ces terribles blessures, je sais aussi ce que je suis censé faire, ce qu'Ezak attend de moi, mais je ne peux pas. Pas tout seul, pas sans me transformer en monstre comme la dernière fois, c'est impossible.

Mais mon corps agit de lui même, sortant une flèche de mon carquois et bandant mon arc. Le projectile file en direction de la tête de la créature mais il ne fait que la traverser. Je ne peux la vaincre, c'est impossible. La peur m'envahit, comme elle l'a toujours fait. Elle tente de prendre contrôle de mon corps, de mon âme, m'intime de fuir, de sauver ma peau, pourtant, je m'y refuse, pour la première fois. C'est vraiment la toute première fois que j'essaye de lutter contre mes peurs, que je ne les laisse pas me submerger et dicter mes choix, mes actes. Je continue de faire face à l'immense chose en face de moi, mais je ne sais pas pour autant quoi faire. Arc en main, je regarde la gigantesque main s’approcher de moi, m'attraper et me serrer avec une force prodigieuse. La douleur est insupportable, mes os craquent, mes poumons sont comprimés et je ne peux crier. Je suis un incapable. Je suis faible, je ne peux ni protéger, ni venger qui que ce soit.

C'est alors qu'une vive lumière apparait et la créature me lâche, me laissant choir au sol comme un vulgaire pantin désarticulé. Au milieu de cette lumière se tient une personne, flottant dans les airs. J'ai beaucoup de mal à y croire, mais cette personne ressemble à ma mère. Non, ce n'est pas ma mère, la femme est beaucoup trop jeune. Elle a tout au plus une vingtaine d'années, ça ne peut être ma mère, pourtant, j'ai l'impression de la connaitre et un étrange sentiment s'empare de moi. J'ai l'impression qu'un vide vient de se combler, qu'une partie de moi vient de revenir, d'être complet. La lumière m'empêche de voir la femme en détail, mais mon regard se pose sur un objet que je désespérais de revoir. Un petit bracelet en os, identique à celui que je porte au poignet droit. Mon cœur s'emballe, les larmes me montent aux yeux, j'ai du mal à respirer. C'est elle, c'est incroyable. Ma petite sœur, Sylana, se tient devant moi, me protège de cette immonde bestiole. Je veux lui parler mais n'y arrive pas. Les mots restent coincés au fond de ma gorge.

La créature est paralysée et ne bouge plus, ma sœur se retourne vers moi, me fait signe de ne rien dire en déposant un doigt sur ses fines lèvres et s'approche de moi
Les larmes coulent sur ma joue et viennent s'écraser sur la main de ma sœur, caressant mon visage. Elle plonge ses magnifiques yeux bleus dans les miens et commence à disparaitre. Non! Je ne veux pas! Pourquoi ? Alors que je viens de la retrouver, pourquoi doit-elle disparaitre ? Pourquoi ?!

Je regarde ma soeur, ma chère soeur disparaitre sans que je puisse faire quoi que ce soit. Je la regarde se transformer en une boule de lumière informe qui se déplace...vers mon carquois. Une flèche sort alors de ce dernier. Brillante, étincelante, la flèche semble pleine d'une force incroyable. Je m'en empare et je sens une étrange chaleur émaner de l'objet. Je bande mon arc qui se met lui aussi à briller d'une lumière vive et je finis par être moi-même entouré d'une impressionnante aura éclatante. Je vise la chose toujours incapable de bouger et relâche la corde de mon arme. La flèche fend les airs, laissant derrière elle une trainée blanche et va se ficher dans le crâne de la créature qui implose littéralement. J'ai réussi! J'ai tué cette chose, mais l'heure n'est pas à la joie. Certes, j'ai vaincu, mais grâce à ma soeur et plus loin, les corps ensanglantés d'Ezak, Guasina, Sirat et Aenaria gisent sur le sol. Je dois les aider, mais comment ? J'en suis incapable. Je ne peux les soigner...Je ne peux rien faire d'autre que de les regarder mourir. Pourquoi ?! Pourquoi suis-je si faible ?!

C'est alors que la terre se met à trembler, la tour commence à s'effondrer et je tombe dans les ténèbres.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Dim 31 Juil 2011 22:38 
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Je me réveille d'un coup, en sursaut, et pendant l'espace d'un instant, je ne sais plus où je suis. Les images du rêve que je viens de faire repassent dans ma tête, encore et encore. Je n'arrive pas à oublier et je ressens même toutes les émotions qui m'ont traversé pendant cette aventure onirique. La peur, la joie, la colère, la tristesse. Tout se mêle en moi d'une étrange manière et je ne me sens pas vraiment moi-même. je reste sans bouger dans mon lit, fixant l'armoire devant moi, revivant intérieurement mon rêve. Il me perturbe, mais je ne dois pas l'oublier, je ne veux pas l'oublier. A cause de l'apparition de ma sœur ? Peut-être. A cause de la preuve de ma faiblesse pour aider les autres, même en rêve ? Sans doute.

Enfin, je dois quand même bouger. Je ne peux pas rester éternellement dans ce lit, aussi confortable soit-il. J'ai des tas de choses à faire, ce rêve me l'a montré de plein de manières différentes. Vaincre mes peurs, devenir plus fort, retrouver ma sœur. Trois objectifs qui seront difficiles à atteindre, mais je suis maintenant fermement résolu. Je me rhabille rapidement et sors de ma chambre. Je me sens étrangement en pleine forme, comme si les évènements de ces derniers jours n'avaient eu aucun impact sur mon corps, comme si tout ce que j'ai vécu sur l'île n'était en fait qu'un cauchemar.

Arrivé dans la salle commune de l'auberge, le propriétaire m'interpelle et me fait signe de m'approcher en arborant un grand et sincère sourire. Je m'approche et commence à fouiller dans ma bourse.

"Vous êtes enfin réveillé! Je ne sais pas ce qui vous est arrivé ces derniers jours et je ne veux pas le savoir, mais ça n'a pas dû être très joyeux. Vous avez quand même dormi pendant toute une journée ."

Comment ?! J'ai dormi aussi longtemps que ça ?! Je dois avouer que j'ai beaucoup de mal à y croire. Certes il a raison, j'ai vécu des choses assez dures et les épreuves sur l'île ont été terribles, mais quand même, une journée complète...Je regarde l'aubergiste, les yeux grands ouverts.

"J'ai même fait appel un guérisseur pour vous. Vous aviez de la fièvre et vous parliez dans votre sommeil. Vous ne me semblez pas être un mauvais bougre et un mort dans une auberge, ça fait mauvaise pub, alors je ne pouvais pas vous laisser dans cet état."

"Un guérisseur ?"

"Oui, un magicien qui manie les fluides de lumière. Une vieille connaissance. Mais le principal c'est que vous alliez mieux."

La magie...Pour être honnête, je n'y connais pas grand chose. Je pense même pouvoir dire que je n'y connais rien du tout. Tout au plus, lors de mes fuites, j'ai vu quelques uns de mes poursuivant user de magie, mais ça s'arrête là. Pourtant, j'ai l'impression que je dois m'y intéresser de plus près, que je dois en savoir plus. Ce sentiment se fait de plus en plus fort et des images de mon rêve viennent de nouveau envahir mon esprit. Les cadavres de mes compagnons gisant à mes pieds, et moi qui ne peut rien faire pour les sauver...Peut-être est-ce la solution. Ça ne coûte rien de se renseigner et ça va de paire avec l'un de mes objectifs: Devenir plus fort.

" Et bien merci pour tout. Je vous dois la vie, mais pourriez vous me rendre un dernier service ? Pouvez vous me dire qui dans cette ville pourrait le mieux me renseigner sur la magie ?"

"Moboutou bien sûr, le gérant du magasin pour manieurs de fluides en tout genre. Je vais vous faire un plan."

"Merci."

Je m'apprête, en allant rencontrer ce Moboutou, à plonger dans un monde inconnu, à explorer de nouveaux horizons, à suivre une voie à laquelle je n'aurais jamais pensé il y a quelques jours encore. L'aubergiste me tend le plan et je l'attrape tout en fouillant dans ma bourse. Je sors une bonne poignée de Yus est les dépose sur le comptoir. Je dois la vie à cet homme, le moins que je puisse faire, c'est de lui laisser un généreux pourboire. Puis, l'instant d'après, je suis déjà parti. J'entends à peine le propriétaire de l'auberge me crier "Bonne chance!"

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Lun 1 Aoû 2011 15:09 
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L'auberge était paisible, les tables vides étaient lustrées silencieusement par un employé zélé, tandis que Sam s'était absenté pour l'inventaire de ses chambres à l'étage.. Il n'y avait que deux clients, un couple étrange et souriant. Un lutine rouquine et un Humoran à la longue chevelure maltaise. Le foyer de la cheminée crépitait encore, dégageant une chaleur agréable. Guasina émit ses craintes de se rendre au marché seul, cela lui rappelait son enlèvement. Mais de savoir Sirat près d'elle la rassurait. Il la contempla dans toutes sa pudeur et sa naïveté. Il répondit favorablement à sa dernière demande.

"Nous avons que trop palabrer, allons y !"

Il engouffra un bout de pain dans sa gueule, l'utilisant à la manière d'un sac de provision. Il rattacha son sac, positionna son pavois et tendit son bras amical à sa jeune amie pour qu'elle puisse monter sur son épaule. Il accompagna son geste d'un regard prévenant et apaisant.

"Ta monture est prête."

C'est à cet instant que Sam débarqua, il avait descendu les escaliers rapidement et prit un instant pour reprendre son souffle. Devant les yeux surprit des deux aventuriers. Les mains sur les genoux il se rapprocha du duo qui l'observait.

"Messire, vous avez oublié cela."

Il lui tendit deux brassards en or massif. Ils étaient ornés de gravure, Sirat les jaugea et prit un temps à la réflexion. C'était un réel travail d'artisan, il ne pouvait définir d'où ils pouvaient provenir, mais les finitions lui apparaissaient comme remarquable. Il savait que ces biens ne lui appartenaient pas, mais il avait apprit à ne pas refuser les signes du destin. L'envie de les posséder le brûlait de l'intérieur. En les attrapant, il eut cependant une bref hésitations, comme si le fait de faire siens ces protections allaient le projeter dans un engrenage dont il ne serait plus maître. Il s'en empara et remercia l'aubergiste.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Lun 1 Aoû 2011 23:31 
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Le grand humoran ne me fit pas languir, il accepta ma demande de me servir de guide pour visiter la cité blanche.

Nous avions terminé notre petit déjeuner et fin prêt à partir de l’auberge. Je sortis quelques yus et les déposa sur la petite table de bois, dressée là juste pour moi par le gentil aubergiste. Arc, carquois et sac sur l’épaule, je répondis au sourire de mon ami et montai agilement dans la main qui m’était tendue pour grimper facilement sur son bras et m’asseoir finalement sur son épaule. Ça faisait plusieurs fois que je m'asseyais là et je commençais à m'y sentir comme chez moi.

« Et bien, je suis prête également cher ami. » Lui répondis-je gaiement.

C’est à ce moment que le charmant propriétaire dévala les marches à toute vitesse, ayant dans les mains une pièce d’équipement qui m’était inconnue, mais qui semblait de bonne facture. Après s’être accordé quelques secondes pour reprendre une respiration normale, le balâtre présenta les brassards à Sirat, lui mentionnant que ce dernier les avait oubliés dans sa chambre. Ce tenancier n'était pas que séduisant il était également un homme honnête. Un autre que lui aurait peut-être profité de l’oubli de Sirat, et les garder pour lui ou encore les vendre à bon prix, car il ne s’agissait pas là de simples brassards, ils semblaient être faits d’or ou du moins en était recouverts.

Reconnaissant, Sirat ramassa ses précieuses protections de bras et nous quittâmes l’auberge, bien rassasiés.

-->Sirat

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Lun 22 Aoû 2011 19:04 
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[:attention:] attention post contenant des propos pouvant choquer

L’aubergiste qui commençait à nous connaître à cause de nos entrées théâtrales, nous donna la chambre de la première fois où nous nous étions retrouvés seuls dans une intimité pudique. Aujourd’hui, je l’étais moins et avant cette grande mission, mon cœur et mon corps tout entier désiraient Amhalak.

Il ouvrit la porte dans un mouvement fluide et m’invita à y entrer. La chambre n’avait pas bougée depuis la première fois et je trouvais que cela avait un côté réconfortant, de voir que tout ne changeait pas. Je m’assis sur le bord du lit avec une expression de lassitude totale sur le visage. Notre vie allait-elle éternellement constituée à ce petit manège ? Se retrouver durant l’espace d’une journée pour nous séparer de nouveau pour une durée indéterminée. Mon amour se rendit compte de mon trouble et vint se poser à mes côtés, glissant une main sous mon menton pour me forcer à le regarder.

"Que t’arrive t’il mon amour ?

Rien…"

Je préférais garder le silence et me noyer dans ses yeux. Dans un baiser langoureux je nous fis basculer sur le lit et passai l’une de mes jambes en travers de siennes comme pour empêcher qu’il s’en aille. Il cessa notre baiser et se redressa sur un bras pour se redresser. Il se retrouva à genoux et moi assise devant lui.

Ne pars pas…" lui soufflai-je

Je posai mes mains sur sa taille pour le rapprocher de moi. Je passais mes mains sous sa robe pour aller à la rencontre de sa peau qui était fraîche et lisse au toucher. Je levai les yeux vers son visage et sus que nous étions sur la même longueur d’onde comme toujours. Sur ses traits ravissants, je lus pourtant de l’hésitation, mais elle je sus dire d’où elle venait.

Je continuai à le regarder tout en lui ôtant sa robe et en approchant ma bouche de son ventre. Je lui donnai un coup de langue rapide et il soupira de plaisir, ses paupières se fermèrent, son corps s’affaissa et ses mains vinrent caresser mes cheveux. Je pressai me lèvres sur sa peau, goûtant son parfum et m’y attardai encore et encore. Assise, je ne pouvais pas atteindre sa poitrine. Je me mis donc à genoux, les mains posées de chaque côté de sa taille mince pour ne pas tomber. Il ôta ma robe en faisant souffler un léger vent.

L’air était froid sur ma poitrine nue. Les doigts de mon amour effleurèrent mes épaules, glissant sur ma peau qui frissonnait. Dans ses yeux je pus voir tellement de tendresse, de désir et d’émerveillement que j’en eu le souffle coupé. Très doucement, il laissa descendre ses mains le long de mon cou, sur mes épaules et dans mon dos, en une caresse lente et provocatrice. Il s’arrêta lorsqu’il fut sur ma taille.

Je lui pétris ses flancs, tâtant sa chair, savourant sa densité sous mes mains. Je voulais emporter chaque souvenir de son corps avec moi. J’écartai les doigts et les fis remonter vers ses côtes. Il m’enlaça un peu plus fort et m’imita comme s’il voulait lui aussi imprimer mon corps dans sa mémoire.

Ses doigts fins mais puissants s’enfonçaient dans ma peau juste assez pour me faire soupirer. Il s’arrêta, les pouces sous mes seins. Son contact était léger comme une plume, mais ce simple effleurement fit réagir tout mon corps. Je me raidis et mes mamelons se durcirent encore plus. J’avais envie de lui, tellement envie que ma peau me paraissait trop large, trop douloureuse.

Mes mains étaient pressées sur sa poitrine. Je me rendis compte qu’il continuait à m’imiter, à reproduire chacun de mes gestes comme un miroir. Je fis glisser mes mains vers le haut et le bout de mes doigts caressa ses mamelons tandis que je continuais à le regarder, le cœur battant la chamade et le souffle rapide. Il remonta ses mains qu’il plaça en coupe sous ma poitrine. Ce contact m’arracha un nouveau hoquet de plaisir. Il se pencha sur moi et m’embrassa doucement les seins, léchant mes tétons. Je frissonnai de tout mon corps et dus m’accrocher à ses épaules nues pour ne pas perdre l’équilibre. Tout ce que je pouvais voir, c’étaient ses longs cheveux blonds à hauteur de ma poitrine.

Tout se déroulait avec pudeur et désir. Je l’aimais plus que tout et entre nous, le simple rapport sexuel devenait la plus belle façon de se dire que nous nous aimions. Le répéter était inutile. Tout le monde le savait. Je l’embrassai délicatement, il n’y avait aucun désir violent, je voulais juste profiter une dernière fois de lui, car je n’étais pas sûre de revenir vivante de ma mission. Il me répondit à mon baiser en nous faisant basculer sur le lit. Il se redressa de tout son corps et je pus admirer une fois de plus son torse.

Délicatement il écarta mes jambes pour glisser sa langue sur le point crucial de mon intimité. Sa tête semblait s’enfouir dans mon sexe. Je me cambrais sur le lit, ne retenant pas mes cris. La sueur commençait à perlait sur mon corps tant j’avais chaud. Il me fit souffrir de désir pendant une bonne dizaine de minute avant de remonter vers ma bouche en couvrant mon ventre de baiser au passage. Il m’embrassa délicatement et me murmura :

"Cela n’a jamais été aussi fort… même pour moi…"

Je le regardai et vit toute la sincérité du monde. Je l’attirai à moi et l’embrassai en lui transmettant tout mon amour. Il était la personne qui comptait le plus pour moi.

"Mon amour…"

À ces mots je le sentis entrer en moi et commencer des mouvements doux de va et vient. Il savait comme moi ce que cet acte signifiait. Je pouvais le lire dans ses yeux : lui aussi avait peur de ne jamais me revoir, il avait peur de cette mission. Je vis une larme couler le long de sa douce joue. Je l’embrassai et le serrai d’avantage contre moi. Il accéléra son mouvement et fit déverser tout son amour dans mon corps brûlant. Essoufflé, il s’étendit à mes côtés. Je me collai à son cœur humide de sueur que je léchai de temps à autre en laissant courir mes doigts sur son corps.

"Nous devrions nous reposer…

Je ne peux pas dormir… Excuse-moi mon amour, mais j’ai trop peur de…"

Je fermis sa bouche par un baiser.

"Moi aussi…mais ça n'arrivera pas !"

Il baisa mon front et nous nous reposâmes sans pour autant dormir. Au petit matin, nous firent notre toilette et j'enfilais la tunique donnée par la Dame Blanche du Temple. Amhalak ne fit aucune remarques et en cela je le remerciais. Je ne voulais pas lui mentir et il savait que je ne pouvais rien lui dire.

"Il faudrait que je passe par la boutique magique. Cela te va ?

Plus tu seras forte, plus je serai rassuré.", me dit-il en m’embrassant.

Sur ces mots nous nous dirigeâmes vers la boutique du vieux Moboutou.

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 Sujet du message: Re: L'Auberge de la Tortue Guerrière
MessagePosté: Lun 29 Aoû 2011 02:31 
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Nous arrivons tous les trois à l'auberge de la Tortue Guerrière, l'établissement que j'ai quitté il y a peu, et bien évidemment, le gérant me regarde d'un air curieux. Peut-être croit-il que je me suis perdu ? Peu importe, j'ai d'autre chose en tête pour le moment et la première, c'est sans aucun doute le confort de mes deux compagnons. Je fais donc un signe à l'aubergiste en lui souriant avant de lui crier quelques commandes.

"Je sais, je suis de retour bien vite, mais pourriez vous apporter à mes deux amis ici présent de quoi s'essuyer et de quoi combler le vide de leur estomac ? Merci bien."

L'homme me répond d'un simple signe de tête et s'en va dans l'arrière salle. Je montre alors une table libre à Léandre et Madeline avant de m'installer. L'endroit est plutôt bien fréquenté et il y règne une ambiance paisible, parfaite pour un moment de détente en attendant la fin de la pluie. Je fais alors un geste qui peut paraitre étrange pour beaucoup, un geste pourtant basique et habituel pour moi. Penchant la tête sur le côté, je saisis mes cheveux et les essore, en les serrant le plus fort possible. Ce n'est pas la première fois que je me retrouve trempé de la tête aux pieds et j'ai conscience que ce ne doit pas être courant de voir un homme faire ça, mais passons, il y a plus important. Regardant mes compagnons un à un, je finis par plonger mon regard dans celui de Madeline, la jeune fille qui m'a sorti de mon état de déprime, d'un simple geste.

"Tout d'abord, j'aimerais vous remercier et m'excuser encore une fois pour mon comportement. Mais voyez vous le sujet de ma famille est un sujet plutôt sensible et comme promis, laissez-moi vous expliquer pourquoi. Je n'ai pas pour habitude de raconter cette histoire à n'importe qui, mais vous devez savoir, surtout vous Léandre, car vous avez peut-être envie d'en savoir plus sur ce que vous a raconté Naoto. L'histoire de l'un des survivants."

Je fais une pause et laisse le temps à Léandre et MAdeline d'assimiler ce que je viens de dire, car mon histoire est longue et peu joyeuse. Pourtant, grâce à Léandre et aux renseignements qu'il m'a apporté, je sais qu'elle n'est plus sans espoir.

" Je suis né dans un petit village, caché dans la forêt d'Eniod, où je vivais tranquillement avec mon père, Isaac Enhgrim et ma petite sœur Sylana. Nous vivions une vie paisible, heureuse, jusqu'à que le drame se produise. J'avais alors douze ans et Sylana huit. notre village a été attaqué par un groupe de personnes étranges et je pense pouvoir qualifier cet évènement de carnage. Alors que ma soeur et moi étions cachés, mon père est arrivé et m'a demandé de prendre Sylana avec moi et de fuir, de courir dans la forêt. Je n'ai jamais revu mon père depuis ce jour et depuis ce funeste jour, les hommes ayant attaqué mon village n'ont eu de cesse de nous poursuivre, ma soeur et moi. Cinq ans plus tard, lors de l'une de nos rares incursions en ville, j'ai perdu la trace de ma soeur, et elle non, plus, je ne l'ai pas revu depuis. Aujourd'hui, j'ai 23 ans, j'ai passé ma vie à fuir, et depuis mes 17 ans, à recherche ma soeur en plus. J'ai bravé la mort plus d'une fois, mais j'ai toujours réussi à m'en sortir. Onze ans, que je cours, que je fuis pour survivre, par tous les moyens. Pour mon père, jusqu'à aujourd'hui, je le croyais mort et ne pensais plus jamais le revoir."

Voilà. Voilà ce qu'est ma vie et ce que Léandre et Madeline voulait entendre. Je ne sais pas quel effet ces mots auront sur eux, j'espère juste que ce ne sera pas de la pitié. Car maintenant, je ne m’apitoie plus sur mon sort, je suis résolu à retrouver ma sœur, grâce à un ami, Ezak. C'est lui qui m'a convaincu que c'était possible et même s'il ne l'a pas montré, je sais qu'il compte sur moi. Maintenant que je suis sur ma lancée, je me permets une petite "conclusion", pour ôter tout envie de me prendre en pitié.

"J'ai fui mes poursuivants, mais j'ai aussi fui la compagnie. J'ai passé, depuis la disparition de ma soeur, mon temps seul, vraiment seul, sans personne. Et ce n'est que depuis quelques jours, que j’ai compris que j'étais dans l'erreur. Pendant une aventure incroyable, qui dépasse l'entendement, j'ai compris qu'il ne faut pas se battre seul et je me suis, pour la première fois, fais des amis qui m'ont montré la voie. Sans eux, je ne serai sans doute pas en train de vous parler en ce moment, et sans l'un d'entre eux, je n'aurais pas le courage de combattre mes peur, de tenter l'impossible. Voilà, vous savez tout, j'espère que vous comprendrez maintenant la réaction que j'ai eu tout à l'heure et que vous me la pardonnerez."

C'est le moment que choisi le tavernier pour arriver avec quelques linges propres et de quoi nous sustenter.

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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