L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 120 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 8  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 16 Sep 2010 17:10 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Mar 14 Sep 2010 23:26
Messages: 368
Localisation: Kendra Kâr
(((Avant)))

La calèche dévale la grand-rue à toute allure, les gens s'écartant devant son passage. Je n'ai guère le temps de voir le paysage ou les gens, tellement le cocher semble pressé. Très vite, nous arrivons devant le palais, sur une grande place pleine de mondes, de troubadours et de jongleurs. Sans laisser l'occasion aux autres d'ouvrir la porte, je me rue, écrasant volontairement et bien volontiers les pieds de la jeune elfe qui me lance dès lors un regard noir. J'ignore complètement cette "attaque" et ouvre la porte à la volée, l'envoyant dans le nez du cocher venu l'ouvrir et saute dans la rue.

Je ne sais plus où donner du regard. Tout me paraît tellement neuf, tellement beau, tellement coloré. Les tons à la mode à Tahelta sont le bleu turquoise et le bleu, les autres couleurs sont assez rares depuis une bonne trentaine d'années. Là je vois plein d'autres couleurs de vêtements, allant du jaune au rouge, en passant par le marron, le gris et le noir, sans oublier le bleu bien sûr. Puis les formes des vêtements aussi sont tellement différents. Loin de nos tenues fines et légères, les habillements sont plus lourds, bordés de fourrure parfois, ou taillé grossièrement. Très vite, je m'aperçois que la fourrure est adoptée par ceux aimant les couleurs vives, les visages les plus avenants et les coupes les plus fines. Ca doit être des nobles ça, les autres portent des tenues plus neutres en couleurs, taillées parfois grossièrement, mais manifestement confortable pour la majorité.

"Au fait, je me suis pas présenté, Eldric Stiran."

Je sursaute, je croyais que l'humain était parti comme tous les autres, mais non il est là.

"Hailindra."
"Tu as l'air totalement perdue..."
"On m'a conseillé d'aller voir le tenancier de la taverne du paladin. Mais j'ignore où je peux la trouver, cette taverne-moi."
"C'est à l'autre bout de la ville par rapport à ma destination."

Mon sourire retombe, creusant comme un vide en moi. Je m'attendais à ce qu'il vienne avec moi, j'en avais même envie. La joie partit, il ne reste qu'un immense vide dans mon coeur, rapidement comblé à nouveau par une bonne nouvelle.

"Me regarde pas comme ça, je vais t'aider quand même. Je vais te faire un plan, tu devrais trouver sans difficulté. C'est pas si loin. Et si tu as un doute, tu demandes à un milicien, ils sont assez nombreux pour aider les gens perdus."

Nouvel étirement de lèvres, cet homme est un homme bien. Je ne sais pas s'ils sont tous ainsi, mais si c'est le cas, le voyage risque d'être agréable. Très vite, il m'indique où aller, comment m'y rendre en me montrant sur le plan les repères. Mais aussi vite vient le temps des adieux et Eldric disparaît dans la foule en direction de son rendez-vous. Pour ma part, suivant le plan, je quitte la grande place pour me diriger dans les rues et ruelles.

(((Après)))

_________________
La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. Nietzsche
Image
Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal. Miguel de Cervantès


Je suis aussi GM14, Lothindil, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 18:58 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 20 Avr 2010 21:13
Messages: 12983
Localisation: Derrière Cromax
Hrist sortait du port et s'engageait dans ce qui était la plus grande rue de Kendra Kâr. Elle ne connaissait de la ville qu'une image floue vue en vitesse sur un plan. Elle remarquait, alors qu'elle s'y engouffrait que le vent soufflait anormalement fort. Il y avait une très forte affluence sur le port, à l'endroit où elle se trouvait et où elle venait d'accoster. C'était en vérité à cause d'une violente tempête, les marins faisaient amarrer leurs bateaux en cette partie du port car les habitations protégeaient du vent violent. Or elle n'avait pas remarqué que la majorité du port était désertée en raison du danger.

C'est en entrant plus avant dans la rue qu'elle comprit que la tempête faisait vraiment rage. Le vent frappa, aussi surprenant qu'un assassin venu de derrière. Il déchirait les toiles des chariots des vendeurs et marchands, d'ailleurs il n'était pas rare de les voir s'arrêter sur le côté de la route à rattacher les toiles à l'aide de lanière de cuir humide, bien plus résistant que la ficelle qui aurai cédé aux premières bourrasques.

Elle regardait où elle mettait les pieds, il y avait de nombreux débris par terre; à mesure qu'elle avançait, elle remarqua qu'il y avait de moins en moins de gens dans les rues. Elles étaient désertées. Silmeria aurait été prise de panique, comme une étrangère qui arrive dans un endroit hostile sans même avoir une idée de ce qui s'y passait. Le ciel était sombre et les gens graves. Hrist, elle, observait, scrutait les pancartes à la recherche d'une auberge, une taverne, un endroit où passer la nuit... Propre dans la mesure du possible. Il n'y avait rien de bien intéressant dans les premières allées de la rue, elle continua donc son chemin. Le château était dressé sur un dôme en face d'elle. Le fort massif, entièrement gris semblait à l'abri du vent, les vieilles pierres avaient survécu à l'érosion du temps, un coup de vent n'était pas un problème. Or les habitations en bois - elles - étaient franchement plus fragile. Et dangereuses, une barre de tuiles présentes sur les toits se détacha et vint s'écraser sur le sol à moins d'un mètre du corps de Silmeria. Hrist prit les mesures à la sécurité, comme le vent venait de droite, elle se rendrait à gauche, l'extrême gauche derrière les files de convois réservés aux vendeurs se rendant au port. Le vent lui arracha le capuchon sombre qui dévoila son visage à la ville. Elle espérait un instant que parmi ces vendeurs, il n'y en aurait pas un de Tulorim qui la reconnaitrait et chercherait à lui faire payer ses nombreux crimes. Quelle ironie du sort ça aurait été : Quitter Tulorim pour y payer ses crimes à Kendra Kâr. Mais les gens étaient trop occupés à protéger leurs affaires. Les miliciens, mieux armés qu'à Tulorim patrouillaient à deux. Plus nombreux, mieux organisés. Ils étaient peut être à la hauteur de la réputation qu'on leur prêtait.
Hrist ressentait les émotions de Silmeria, elle était terrifiée par l'inconnu de la ville. Et surtout par la tempête. Les morceaux de bois tombaient de nul part. Un garde en fut la preuve, il était victime d'une chute de tuiles. Rien de grave, la jambe seulement, et l'armure avait fait son office. Quoiqu'il en soit, il était tombé sous la violence du choc, pour quelqu'un qui ne portait pas d'armures, le choc aurait été autrement plus grave.

Elle continuait d'avancer à l'abri du vent mais bientôt les caravanes se furent rares. Elle suivait alors de près une caravane qui avançait lentement vers le château. Sans même demander la permission, elle se glissa doucement vers le convoi et pris assise sur le marche pied qui se trouvait à l'arrière. Ainsi elle se reposerai un peu, le corps de Silmeria était fatigué de cette longue nuit à bord de cette embarcation répugnante et pleine de marins... Au regard de certains, elle prit la décision de ne pas dormir. Elle avait d'ailleurs les yeux qui commençaient à piquer. Il lui fallait dormir.
Elle regardait de temps en temps parmi les ruelles si un panneau en bois n'allait pas lui indiquer la présence d'une auberge. Et alors qu'elle passait le visage hors de la toile qui la protégeait du vent, elle fut frappée par quelque chose de léger, en plein visage, une ombre noire qui lui enveloppa la face. Surprise, elle s'arma de son épée et bondit hors du transport. Ce n'était qu'un drapeau qui s'était détaché de son mat... Un drapeau de Kendra Kâr, bleu et rouge avec ce qui ressemblait au soleil selon les symboles humains. Elle restait sur place, à froisser le tissu et ranger son épée. Elle avança doucement. La rue était totalement déserte mis à part deux personnages encapuchonnés qui étaient chacun d'un côté du chariot.

Hrist se savait d'une chance insolente, elle avait toujours le drapeau entre les mains, mais n'aurait pas imaginé qu'une telle chose arrive. Une grosse détonation se fit entendre et une gerbe d'eau sortit du sol telle un démon renversant le convoi sur le côté, sur la personne qui se tenait à sa droite. L'ombre sous la cape brune eut le temps de reculer mais il était trop tard, le chariot se renversa sur le personnage. Où était l'autre ? De l'eau s'échappait d'un trou béant à gros bouillons. Les égouts avaient débordés. Et par une réaction de la nature aquatique, la personne qui se trouvait au dessus des égouts fut happée et emportée par le fond. Elle n'avait sans doute même pas eu le temps de comprendre, et qui impressionnait Hrist, c'était que la personne n'avait fait que marcher sur la plaque d'égout pour provoquer cette réaction. La nature réserve des surprises très inattendues et intéressantes jugea-t-elle.
L'écrasé agitait les bras en sa direction, c'était la seule personne de la rue. Elle était déserte, à l'heure où elle aurait dû être encore vivante, la tempête avait chassé les gens, ne laissant que l'homme - ça s'entendait aux appels à l'aide - et ... Hrist.
Elle avança, le pas nonchalant vers la victime. Les cheveux d'or dansaient sans cesse autour de son visage, obscurcissant sa vision mais la rendant tellement... Sauvage.

Elle s'accroupit juste devant l'homme qui tendait la main, suppliait pour qu'on l'aide. Il était écrasé. Les jambes devaient se trouver sous le chariot et des caisses de marchandises lui écrasaient le dos, il levait les épaules le plus haut possible, la colonne ne devait pas être brisée, et tenta de dépêcher la jeune étrangère pour trouver la garde et aider à son sauvetage. Les égouts vomissaient des litres d'eau, et le sol ne tardait pas à virer à une boue affreusement épaisse autour de la caravane, l'infortuné victime baignait dans une marée brune ce qui ajoutait une touche pathétique à sa situation. Il grattait le sol par spasmes, les yeux pleins de larmes et la morve coulant de son nez, il haletait, implorait... Les mots brisés semblaient sortir de nul part. Il devait avoir la respiration coupée, le corps ravagé. Il ne survivrait surement pas alors Hrist eut une idée...

L'homme rougissait face à l'impassibilité de la jeune femme qui le regardait au plus profond de ses yeux violets. Elle lui sourit en dégageant son épée. Elle s'en servit pour trancher les fines lanières de cuir qui maintenaient la toile à la caravane. Le vent tourbillonnait dans la rue, plaquant ainsi la toile blanche sur le jeune homme. Elle restait fixée au sol, écrasée par le vent et rendue lourde pas les litres d'eau qu'elle but à son seul contact. L'homme était caché, ne pouvant se débattre outre mesure, il allait devoir attendre ici. Il avait beau vociférer, le hurlement du vent couvrait sa voix et ses plaintes... Il allait probablement mourir, il lui aurait fallu des soins magiques, ou le sortir de là au plus vite. Hrist préférait le laisser sur place. Qu'il vive ou non, quelle différence. C'est alors que, telle un ombre, elle quitta les lieux et tourna trois ruelles plus tard à gauche. C'est là qu'elle rencontra la première auberge depuis son arrivée à Kendra Kâr.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mer 6 Oct 2010 20:40 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 20 Avr 2010 21:13
Messages: 12983
Localisation: Derrière Cromax
Silmeria, enfin maîtresse de son corps sortait de l'Auberge où elle s'était installée. Elle s'était réveillée plus fraîche qu'elle ne l'aurait cru. Elle se sentait en forme et était même rayonnante, chose qu'elle n'avait pas eu le plaisir de sentir depuis un moment. Hrist ne s'était pas manifestée plus que de raison en ce jour. Elle accordait quelques fois à Silmeria le plaisir d'une conversation mais rien. Elle n'avait pas cherché à prendre possession de la jeune femme depuis la veille.

Silmeria ne cherchait plus à comprendre pourquoi Hrist avait laissé cet homme piégé mourir. Elle savait que pour l'instant, elle ne risquait pas de lui faire entendre raison, mais elle gardait ses idées pour elle. Elle n'osait trop penser contre Hrist de peur qu'elle ne puise dans ses pensées et ne prenne définitivement le contrôle de son âme, la laissant cloîtrée quelque part, cachée dans l'ombre de l'absence.

Le vent était tombé, n'était plus qu'une légère brise qui jouait avec les mèches de la jolie blonde. Elle avançait dans la rue - complètement perdue - ne sachant même plus d'où elle était venue à cause de la fatigue. Elle cherchait deux choses, deux emplacement où elle passait énormément de temps :
- Les bains.
- Le marché.

Elle n'avait pas la moindre idée de l'endroit où se trouverait les bains, le marché en revanche était plus simple à trouver. Il suffisait de chercher les cris et les troupeaux de miliciens.

Les bains ou peut importait le nom qu'on leur donnait ici étaient primordiaux pour Silmeria. Elle avait bien sûr encore quelques gorgées de son elixir Lavetout mais rien ne valait une immersion dans un liquide tiède et salvateur.
Sans trop savoir où elle devait se rendre, elle apostropha un homme adossé à un mur pour y demander son chemin. L'homme d'un certain âge lui indiqua avec un grand sourire l'endroit des thermes et se proposa même de l'accompagner avec un sourire lubrique. Silmeria se souvint alors de ce qui s'était passé la dernière fois qu'elle était accompagnée dans un bain. Hrist avait percé le cœur d'une servante plongeant ainsi le cadavre dans la bassine où l'homme se baignait. Rien de moins.
Hrist susurra à la jeune femme qui souriait bêtement ne sachant trop que dire face à cette requête Ô combien inattendue
( S'il nous accompagne il ne survivra probablement pas.)

Silmeria elle sourit à l'homme en lui disant simplement qu'il valait mieux en rester là et elle s'en alla en suivant la route indiquée par l'étranger qui n'insista pas.

Silmeria dit alors : ( Hrist ? Qu'est ce qu'il se serait passé si il avait insisté... )

Hrist ne daigna même pas accorder de réponses. Elle se contenta de renvoyer à Silmeria un souvenir, celui de la femme de dos tandis qu'elle plantait son épée jusqu'à plonger dans son cœur. Voila qui en disait très long. Hrist ne semblait pas être dotée d'intérêt pour les humains ou quoique ce soit. Ce qui semblait compter : Silmeria, rien d'autre mis à part ses projets - dont Silmeria ne connaissait rien -.

Le vent soufflait encore un peu, de plus en plus fort mais les gens ne semblaient pas s'en alarmer. Les bâtisses autour de la grande rue à cet endroit étaient hautes et protégeaient du vent fort. Le danger pourrait être les tuiles brisées mais le vent était trop faible encore pour les emporter. Il n'y avait pas énormément de mendiants dans la ville, quoiqu'elle n'y connaissait encore rien et la grande rue fortement fréquentée par les marchands étaient protégée, les gardes devaient chasser les vilains.

Kendra Kâr était protégée de grands murs, et à mesure qu'elle s'approchait des murailles elle commençait à douter fortement de la véracité des propos de l'étranger. Mais à mesure qu'elle avançait, se présentait devant un elle un bâtiment à la surface couleur sable ou les fenêtres démesurées laissaient voir au travers un reflet d'eau sur les murs. Ça devait être là. Il y avait effectivement plus loin une file d'hommes en train de discuter. Les thermes étaient en réalité séparés, les thermes des femmes ne devaient pas être bien loin.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Dim 10 Oct 2010 22:24 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 20 Avr 2010 21:13
Messages: 12983
Localisation: Derrière Cromax
" Fais un peu ce que je te dis pour une fois !"

Silmeria et Hrist changeaient tour à tour leur place, l'une défiant l'autre pour ne pas retourner à Tulorim. Silmeria voulait une réponse, elle ne comprenait pas l'intérêt d'être venue à Kendra Kâr pour une période si courte. Elle avançait, reculait et se parlait à elle même devant le regard de quelques curieux qu'elle ne remarquait pas immédiatement.

" Pourquoi?! Pourquoi partir si vite, ici nous sommes en sécurité..."

Elle observait la rue, une femme s'était arrêtée pour contempler Silmeria de haut en bas avec un regard plus qu'interrogatif. Un homme également derrière elle, s'était arrêté dans sa course et observait la jeune femme en fronçant les sourcils. Sur l'instant où Silmeria avait le contrôle, elle se sentit bête à se donner en spectacle et encore plus de ne pas pouvoir donner d'explications. Elle n'allait pas dire que son corps abritait deux âmes qui se battaient pour savoir laquelle allait contrôler le corps dans le but de le ramener ou non à Tulorim qui se trouvait au delà de la mer. Il n'était pas question d'attirer encore plus l'attention des Kendrans, Silmeria était ici une parfaite inconnue, ce qui était loin d'être le cas à Tulorim. Une bonne partie de la ville la connaissait pour les méfaits de Hrist qu'elle justifiait au nom d'on ne savait quoi. Hrist avait un plan, une idée derrière la tête, c'était indéniable, mais Silmeria était incapable de lire dans ses propres pensées. Bien qu'elles partageaient le même corps, Hrist semblait avoir des pensées qui lui étaient propres, or ça ne l'empêchait en rien de lire dans celles de Silmeria.

La jeune Sindel sortait des thermes, rayonnante après l'immersion glaciale, elle décida d'ignorer les deux curieux et avança rapidement le long de la grande rue. Il y avait un bateau le soir pour Tulorim, elle ne devait pas le rater si elle voulait revoir cette ville au plus tôt. La tempête était tombée, si elle revenait, les voies marines seraient affectées et elle ne pourrait plus quitter ce royaume avant un moment, peut être même très long. C'était hors de question. Hrist la perfectionniste poussait Silmeria à s'y rendre.

Et c'est à contre cœur que Silmeria évoluait dans l'enceinte de la ville pour se rendre vers le port.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 03:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 20 Avr 2010 21:13
Messages: 12983
Localisation: Derrière Cromax
Silmeria passa les ruelles en vitesse. Elle se trouvait dès à présent dans la grande rue et songeait aux indications de l'homme alors qu'elle était dans la taverne. Il avait précisé qu'elle devait rapidement le rejoindre au bout de la grande rue et qu'il l'y attendrait. Or ... Quel bout ?
Hrist n'était pas là mais elle devait bien se montrer capable de se débrouiller sans sa compagne éthérée. Il parlait probablement voire à coup sûr de se rendre du côté opposé des portes, au centre de la ville. La grande rue était vaste et occupée. Les passants étaient principalement des brigands ou des vendeurs ambulants mais elle n'en restait pas moins animée. Beaucoup d'allées et venues dans tous les sens. Le sol pavé faisait résonner les bruits de toutes les semelles de la cité, ne faisait aucune différence entre les loques poisseuses d'un paysan incapable de nourrir sa famille et celle d'un riche bourgeois qui arrivait à se nourrir chaque soir grâce au commerce des autres continents et aux autres villes.

Les prix étaient monstrueux. Une simple pomme coûtait près de 5Yus. Pas étonnant de voir que les commerçants étaient la cible des larrons ou de voleurs de bas étage.
L'attention de la Douce encapuchonnée se portait sur une femme à la coiffure élégante et soigneusement faite ornée d'un magnifique diadème couleur argentée sur lequel était incrustées trois pierres bleutées. La femme portait une parure couleur noire et brune, une magnifique robe taillée à la perfection. Les manants eux, regardaient cette femme d'un oeil mauvais, partagés entre l'envie de lui jeter des poignées de boue et celle de la tuer pour lui dérober ses richesses. Difficile, la milice veille au grain, surtout dans la grande rue qui semblait être l'artère principale de la ville tant au niveau commerce que politique. Une femme aussi bien habillée ne devait sans doute pas être femme de marchand... L'homme qui l'accompagnait était bedonnant et bien gras, il manqua même de bousculer la Sindel alors qu'elle tentait de se frayer un chemin parmi les passants. Silmeria était trop distraite, elle devait apprendre à faire comme Hrist, focaliser son attention sur quelque chose en particulier et rien d'autre.

Son objectif était l'encapuchonné violent qui avait manqué de la refroidir. Le bon point c'est qu'ils devaient se chercher l'un l'autre. Il y avait donc peu de chance qu'ils se ratent en se passant à côté. Silmeria était impatiente de commencer, encore sous le charme de son rôle qui lui collait plutôt bien à la peau, elle n'appréhendait plus de revoir l'homme et encore moins de ne savoir quoi lui dire. Elle tombait cependant vite dans l'exagération, un défaut qui pouvait devenir une qualité en fonction des gens qu'elle allait fréquenter. Elle ramassait les cheveux blonds qui tombaient sur l'avant de la cape pour les replacer derrières ses oreilles, le bout de la grande rue semblait s'annoncer. Les chaussées devenaient plus étroites. En face d'elle, les rues se scindaient en diverses petites ruelles plus ou moins étroites. C'était donc la fin, le bout de la grande rue. Mais où était cet homme ? Elle regardait autour d'elle, cherchant scrupuleusement à distinguer l'homme à l'aura si noire.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 15:10 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 10 Nov 2009 00:37
Messages: 12641
Dirigé de Pré-quête 23 Silmeria


Au loin, tu peux voir un homme habillé comme un riche marchand qui s'approche de toi comme si de rien n'était. Ses cheveux et son visage sont en partie cachés par un foulard et un chapeau ridicule, mais sa voix est reconnaissable, c'est ton homme.

"La maison de Yorel Nilrem ? Mais bien sûr ma petite dame, c'est celle qui est juste là! Jolie comme vous êtes, vous n'aurez probablement aucun mal à rentrer."

Il te montre une grande maison à quelques pas d'ici dont la porte est gardée par deux belles femmes blonde en armure de cuir, puis il repart. Tu remarqueras toutefois, qu'un foulard mauve, brodé de fils d'argent, a été glissé dans les sangles de ton armure.

(((HRP: tu peux poster ici ou directement dans le topic Les Habitations. Bon RP)))

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 28 Oct 2010 15:40 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 20 Avr 2010 21:13
Messages: 12983
Localisation: Derrière Cromax
D'un réflexe naturel, Silmeria jetait son regard sur la maison que l'homme déguisé lui indiquait du doigt, perdant ainsi de vue son contact. Une bâtisse imposante faite de pierres grises. De hautes fenêtres ornées de sculptures fines, une porte massive de bois vernis décoré avec de chaque côté de hautes colonnes blanches qui supportaient un panneau de pierre blanche dessinant une scène mystique.
Au pied de chacune de ces colonnes, on pouvait trouver une gardienne. L'homme fidèle aux informations s'entourait effivemment de femmes jusqu'à la garde. Les femmes étaient un joyau du combat rapproché, agiles, souples et surtout cruelles. Peut être moins de facilité au meurtre que la Sindel mais il était hors de question d'entrer de cette façon dans le bâtiment. Hrist prendrait le contrôle au moment venu. Silmeria regardait attentivement s'il y avait des allées et venues derrière les carreaux. S'il se pouvait y avoir une porte annexe qu'elle pourrait utiliser pour sortir. Son attention se porta alors sur une fenêtre tout en haut du bâtiment. La fenêtre était très haute et encastrée dans un coin reculé de la maison, ce qui faisait qu'elle pouvait si elle s'aidait d'un meuble, atteindre le toit de l'intérieur. Au cas où les choses tourneraient au vilain, elle avait au moins un échappatoire - risqué certes car une chute serait douloureuse. -

Le vent soufflait toujours légèrement et un tissu lui caressait le dos de la main. Elle regardait et vit un petit foulard violet comme à sa demande. Elle souriait naïvement et le tira de son piège de cuir. Elle l'étirait entre ses doigts et pencha la tête en arrière pour laisser ses cheveux tomber en arrière, qu'ils ne se coincent pas sous le foulard. Ce mouvement n'avait fait que tendre la peau et réveiller la douleur et le picotement de la coupure encore vive.
La trace rouge était masquée derrière le tissus léger violet. Elle caressait sa nouvelle parure et se dirigeait alors plus avant vers les gardiennes.
Ces dernières ne l'avaient pas encore remarquée, jusqu'à présent, elle n'était qu'une ombre dans la foule. C'est donc à loisir qu'elle détaillait l'équipement des deux gardes. Une armure de cuir complète et armes à une main visible. Une petite sacoche au bas du dos... Rien de bien particulier à signaler. Quoique deux femmes contre Hrist... Silmeria n'avait pas tellement idée de ce que ça donnerait. Prudente, elle évaluait la situation qui pourrait lui tomber dessus. Son objectif : jouer des charmes pour l'homme, une fois seule avec lui, libérer Hrist et en finir.

Un homme serait probablement intéressé par du sang neuf. En ce qui concernait le sang, il allait être servis. Hrist avait pour mission de le faire souffrir, elle risquait encore de ne pas faire dans la dentelle.

Se sentant prête et forte de l'analyse qu'elle pouvait avoir du bâtiment et des issues, elle se décidait enfin à entrer. Elle approchait des marches de la maison après avoir ouvert sa cape et libéré la capuche, laissait aux femmes l'occasion de voir qu'elle était armée.
D'un signe de tête, elle salua les femmes qui ne lui posèrent aucune question particulière
( En fait, elles sont là pour faire joli. C'est vrai que c'est plus élégant qu'une statue )
( Plus dangereux. Quel genre de bâtiment est-ce ? )

Silmeria poussa la porte d'entrée sous l'oeil des deux gardiennes.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 11 Nov 2010 19:09 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Jeu 4 Nov 2010 19:18
Messages: 7
L'instructeur de la milice était clair avec Thorn, sa mission était d'arrêter vivant les brigands de la grand rue de Kendra Kâr. Cependant le fait est qu'il y avait au moins des dizaines de ce genre de malfrats dans Kendra Kâr, il fallait donc en arrêter le plus possible et faire un exemple. L'aide des deux autres miliciens était le bienvenue malgré que le nain préféré travailler en solitaire. Thorn préférait être seul et éviter tout attachement qui pourrait le faire souffrir un jour. La solitude lui permettait aussi de ne jamais être déçu. Mais il fallait admettre que l'aide fournit par les deux miliciens raccourcirait sa tache, et qu'ils détenaient plus d'informations sur ces bandits. Thorn prit un brassard au couleur de la milice et partit au point de rendez-vous fixer avec les gardes.

Il arriva quelques minutes plus tard dans la grand rue et aperçus les deux gardes en train de discuter. L'un était grand avec de long cheveux blond avec une lance posée sur son épaule, l'autre était un peu plus trapu et portait un bouclier ainsi qu'une épée. C'est alors que les miliciens virent Thorn et s'approchèrent de lui, et ils commencèrent à discuter :

- Salut, tu doit être notre dernier homme pour cette mission. On te prévient juste avant qu'on ne tolèrera aucun mort, c'est bien clair, on les attrapes et c'est tout. Ils sont pas bien costaud tu verras. On à localiser un groupe de cinq individus qui déclenche des batailles générale et qui volent les passant. On va s'en occuper. Sa fera sa de moins dans Kendra Kâr.

- Et il n'y a que ce groupe, je veux dire il n'y à pas d'autre brigands dans cette rue.

-Si évidemment, nous on fait des tours de gardes ici de temps en temps et il y en à bien une trentaine qui jouent les brigands, mais c'est impossible de tous les arrêter...

Thorn n'était pas de cet avis, certes il était difficile de les avoir tous mais un autre moyen permettrait d'arrêter ces délits dans la rue. Les gardes firent signe à Thorn de les accompagner et l'emmenèrent un peu plus loin dans la rue.

Il arrivèrent alors dans une sorte de marché et les gardes montrèrent à Thorn un groupes d'hommes. Ils étaient tout habillés avec des guenilles et ils avaient tous une arme. Ils avaient foncièrement l'air mauvais. De la racaille, se disait Thorn, cela lui inspirait un profond mépris envers ces gens.

- Bien, on les encercle et on les attrapes tous, je vous demande juste de m'en laisser un.
Les gardes acquiescèrent et commencèrent leurs mouvements le plus furtivement possible.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Dim 12 Déc 2010 06:04 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 4 Juin 2010 00:00
Messages: 12879
Localisation: Kendra-Kâr
Je remarquais que mon compagnon n’avait pas la même démarche rapide et souple. Son pas s’était transformé en clopinement qui le ralentissait. Il était plus blessé qu’il ne le laissait paraître. Si je lui faisais remarquer, il m’assurerait qu’il allait bien, alors que c’était faux. Je préférais ne rien dire, une bonne nuit le remettrais sans doute en bon état. D’ailleurs, moi aussi elle me ferait du bien cette nuit de repos. Nous arpentions les rues qui se vidaient peu à peu, à la recherche d’une auberge. N’importe laquelle ferait l’affaire, pourvu qu’il y ait des chambres libres. Ne voulant pas perdre de temps à chercher, j’arrêtais un gamin qui jouait avec un chien pas très propre. M’accroupissant à sa hauteur, je lui demandais d’une voix douce s’il connaissait un endroit où nous pourrions passer la nuit. Il était mignon avec ses petites taches de rousseur sur les joues et ses yeux espiègles débordant d’énergie. Avec excitation il m’indiqua le chemin menant à l’auberge de la tortue guerrière. Je le remerciais en lui ébouriffant les cheveux et retournais auprès d’Allen qui m’attendait. Cette auberge ce situait à l’autre bout de la ville, mais selon le gamin c’était la meilleur. Le chemin n’était pas compliqué, il nous suffisait de suivre la grande rue et de tomber sur l’auberge. La nuit allait bientôt tomber et la fatigue nous gagnait tranquillement. Heureusement nous atteignons l’auberge avant qu’il ne fasse complètement noir et entrions dans le bâtiment.

_________________
~ Miha ~ Chasseuse de Prime ~ Niveau 7 ~


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Ven 14 Jan 2011 00:24 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 7 Jan 2011 01:39
Messages: 8
LA STAR ET LA VOLEUSE





J'entrai dans la Grand-Rue en courant. Rapidement je ralentis mon pas et me fondis dans la foule pour ne pas me faire remarquer.

J'avais réussi... Et pour ne rien gâcher, je m'étais vraiment beaucoup amusée. Tout ce monde, les cris de Chat-qui-râle, son indignation, les gardes du corps... Décidément voler était toujours aussi amusant. A chaque fois j'avais l'impression de redevenir une petite fille. Vous savez comme quand on se relevait le soir pour aller chercher une gourmandise dans le garde-manger et qu'il fallait faire attention à ne faire aucun bruit; ou quand on chipait des pommes dans le jardin du voisin et qu'on se faisait poursuivre par son chien. Oui, c'était encore cette sensation. Un sentiment grisant de liberté. Une montée d'adrénaline fulgurante. Ne plus penser qu'à une chose, avoir tout son être tendu vers un seul objectif. Briser les règles, n'en faire qu'à sa tête...

Dans ma poche je sentais mon butin. Je le faisais glisser entre mes doigts en essayant de deviner à la forme et au poids ce que j'avais bien pu voler. De toute évidence il y avait une bourse. Mais j'aurais été incapable de dire combien il y avait dedans. Et puis il y avait autre chose, un objet plus petit, en métal... Je n'avais qu'une seule envie: m'arrêter et déballer le contenu de mon sac. Qu'avais-je bien pu voler?

Malheureusement je ne pouvais pas le faire au beau milieu de la rue. Pas si près de la Grande Place, pas avec la milice aux aguets. Je m'efforçais donc de continuer ma route sereinement.

Malgré la pluie qui n'avait pas cessée je marchais d'un pas léger et guilleret. Je me dirigeais vers la place du marché afin d'y acheter mon repas du soir. Je devrais attendre un peu, mais quelque chose me disait que la surprise serait bonne.





LE MARCHE

_________________
Odalie Landois, Kendrane, Voleuse.

A quinze ans, on s'est demandé ce qu'on allait foutre dans la vie. Les uns pensaient voleurs, les autres commerçants, puisque les commerçants sont des voleurs qui ont le droit de l'être. (Coluche)


Dernière édition par Odalie Landois le Jeu 17 Fév 2011 18:11, édité 4 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mer 16 Fév 2011 16:41 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 5 Déc 2010 19:00
Messages: 258
Les grandes portes de la ville

La grand-rue s’éveillait à peine, un à un, les badauds sortaient de leurs grandes maisons. Tout juste échappés à la douce étreinte du sommeil, ils erraient seuls dans cette rue en bravant le froid. Personne ne faisait attention au passage de Leoj. D’ailleurs, personne ne faisait attention à personne, le kendran de base étant bien trop occupé à rejoindre au plus vite sa destination en luttant contre l’envie de se mettre au chaud.

(Stupides moutons englués dans la routine de leur quotidien. Fiers de leurs entraves dorées, ils disparaitront sans laisser la moindre trace de leur existence. Ils se disent riches, mais une simple étincelle suffit à faire fondre leur dorure. Ils se disent puissants, mais une simple pierre peut les tuer. Fantômes sans âmes, automates bien huilés, ils poursuivent leur route sans se rendre compte qu’ils ne sont que des marionnettes entre les mains de ceux qui les gouvernent. Ils vivent sans vivre.)

Leoj pensait tout en foulant les pavés de la cité blanche. Son regard s’attardait sur chaque bâtiment, chaque personne comme pour mieux forger son opinion de ces sédentaires. Ils en avaient vu des pleines brouettes de ces êtres : depuis les pauvres et autres ivrognes de Yarthiss, à ces riches kendrans et leurs gardes, en passant par les marchands de Tulorim. Qu’importe le décor et les masques, il sentait qu’au fond d’eux ils étaient tous les mêmes : des êtres qui vivent sans vivre, laissant les autres décider pour eux. Parents, autorités politiques ou religieuses, organismes en tout genre, … tous dictaient leurs lois. Quiconque ne rentrant pas dans le moule était un paria, un marginal que l’on devait chasser pour qu’il n’en emporte pas d’autres avec lui.

Son esprit tout à son raisonnement, son corps avait parcourut la ville par automatisme. D’abord cherchant à rejoindre le château puis, toujours en suivant les indications du garde, rejoignant le grand bâtiment au dôme blanc surplombant les habitations. Sans vraiment s’en rendre compte il avait traversé une bonne partie de la ville. Au pied de l’imposant bâtiment, le flot de ses pensées arrêta de s’écouler. Une forte émotion enserrait son cœur, mais la beauté du lieu n’y était pour rien. Devant lui se tenait l’espoir de devenir plus qu’un vagabond. Qu’importe quelles épreuves il devrait traverser, il était résolut à toutes les surpasser pour atteindre son but.

(Un rêve reste un rêve si on ne cherche pas à le réaliser.)

Sur cette pensée, il franchit le seuil du temple sans même jeter un regard au somptueux décor qui s’offrait à lui.

Temple de Gaïa

_________________
Leoj / Fanatique / Humain (Wiehl)
Image

"Si on ne prend pas son destin en main, nul ne le fera à notre place."


Dernière édition par Leoj le Ven 4 Mar 2011 20:17, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mar 1 Mar 2011 23:46 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
Messages: 2608
Localisation: Quête 30 : Fan-Ming
A peine le soldat eut-il lever sa hallebarde que je m'envole presque littéralement dans la grand-rue. Je tente au mieux de maîtriser mon animal pour éviter d'effrayer ou de blesser les nombreux piétons qui remontent la rue. Je saute au-dessus des étals, bondit à tort et à travers, ne prenant pas le temps de m'arrêter. Nous arrivons bientôt devant le palais, la place n'est pas plus vide que la grand-rue et il me faut jouer des rennes pour éviter de heurter les nombreux passants, ça tient de l'art que de traverser une place bondée quand on est au galop sur son cheval.

(Ca serait pas Erwen là-bas ?)
(Occupe-toi du cheval !)

Je tâche d'oublier au maximum tous mes autres sens pour me concentrer uniquement sur la vue. Comme c'était prévisible, ma faera a une fois de plus raison, c'est bien Erwen, de l'autre coté de la place entrain de parler à deux recrues, un apprenti et un instructeur, si on en croit leur soleil sur leur plastron. Je reviens à mes sens normaux, secouée par le retour du bruit à la limite de l'abrutissement.

(Anouar, à droite toute !)

Faisant limite attention aux piétons, nous effectuons un magnifique quart de tour sur les pattes arrières. Le seul avantage d'être sûr une place, c'est que les gens ont généralement plus d'espace pour s'écarter quand une monture s'emporte avec son cavalier. J'ignore ce qu'Anouar raconte à mon cheval, mais celui-ci se comporte comme un étalon qui n'aurait pas été correctement débourré. Très vite, je me retrouve à coté d'Erwen, mon cheval alors s'arrête net, sagement, venant fourrer ses naseaux dans les cheveux de la sergente.

"Erwen, je vous cherchais !"
"Et vous êtes ?"

Décidément, ma nouvelle coupe de cheveux me paraît tellement naturelle que j'en oublie qu'une personne m'ayant connu aura forcément du mal à me reconnaître. Je sors de ma cape la pierre d'orientation qu'elle m'avait remise il y a quelques mois de ça. Dedans est contenu la fameuse Naotelia.

"Retournez à votre mission vous deux. Et vous, descendez, ça sera plus confortable pour parler."

Je descends de ma monture, restant malgré tout plus grande que la sergente humaine, celle-ci m'arrivant à peine au niveau de la poitrine.

"Qu'est-il arrivé à Lothindil ?"
"Plein d'aventures. Mais je suis bien Lothindil."
"Vous avez changé, beaucoup."
"Comme je l'ai dit, j'ai vécu beaucoup d'aventures et la visite de Verloa ne fut pas la moins éprouvante. Mais maintenant, j'ai besoin de vous, Erwen."
"Que puis-je faire pour vous aider ?"
"Où est Bogast, le général ? J'ai besoin de lui, c'est une question de vie et de mort !"
"Vous êtes en danger ?"
"Moi non, mais Tahelta l'est. Et il faut que je puisse entrer au palais, au plus vite et seul Bogast peut me faire entrer !"
"J'ai envoyé des miliciens avec lui, y a quelques jours. Ils devraient être de retour demain en journée. Partez au plus vite, vous le croiserez sur la route."
"Je vous revaudrais ça !"
"Soyez gentille, la prochaine fois que vous me ramenez un coupable, le larguez pas comme un sac à la porte, venez me l'apporter en personne."
"J'y penserais. Comment va-t-il d'ailleurs ?"
"Demandez aux Hiniöns, c'est dans leur temple qu'il a fait le plus de dégâts."
"J'y penserais à l'occasion. Merci !"

Je saute sur mon cheval et repars en direction des portes, droit par où je suis venue. Anouar détourne ma monture que je dirigeais droit vers les marchés, décidément, il faut vraiment que j'améliore mon sens de l'orientation. Je laisse donc ma faera me conduire jusqu'aux portes.

(((>> Sortie de la ville)))

_________________


Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Dim 6 Mar 2011 23:03 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 13 Fév 2011 23:17
Messages: 627
Localisation: La Tour de l'Alchimiste - Duchés
Après avoir passé les grandes portes sans le moindre incident, la carrosse de la magicienne s'arrêta au niveau de la grand-rue. Dame Odeline ne se rendait en effet pas au château, n'ayant malheureusement pas le temps de faire un détour. Elle réitéra son invitation à la jeune fille, qui en prit bonne note.

Les deux amies sortirent donc, au niveau de la rue principale de la cité blanche. Celle-ci descendait jusqu'au port lointain où de grands navires étaient à quai, passant par le vaste château royal, domaine du bon roy Solennel VI. La vue avait quelque chose de rassurant, après les épreuves passées dans des terres inhospitalières.

Lydia se dirigea immédiatement vers le château, Victoire lui emboitant le pas, tout en essayant de décrotter la chevalière: heureusement que l'eau avait un peu ramolli la terre et qu'à présent le symbole de Blanchefort était de nouveau visible...

Victoire savait pertinemment qu'elle était dans un état lamentable, les regards des passants trahissant le fait que l'on la prenait d'avantage pour une servante ou une mendiante qu'une duchesse. Elle aurait pu attendre avant d'aller au château, le temps d'être présentable, mais elle jugeait que cet état pitoyable saurait faire son effet à la cour. Lorsque l'on l'annoncerait, cela imposerait le silence.

Son amour propre et sa réputation en prendraient un coup, très certainement, mais cela ajouterait beaucoup de poids à ses allégations. Elle ne doutait pas que Tristan ait déjà tenter de manœuvrer prendre des précautions, aussi elle devait mettre toutes les armes de son côté. Aujourd'hui, sa robe en lambeaux étaient une carte qu'elle se devait de jouer.

Passant dans la foule qui l'ignorait, elle rejoignit le domaine royal en même temps que Lydia, préparant mentalement un discours qu'elle voulait percutant.

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Ven 18 Mar 2011 18:04 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mar 15 Mar 2011 21:59
Messages: 1
Localisation: Québec
''Par ma bourse! C'est ça une ville humaine? Pouaw! Dis-je avec étonnement.

La cité grouille, une vraie fourmilière. Les rues sont des rivières humaines à courant rapide. J'évitais le plus possible les vagues. Mon chariot ne m'aide pas beaucoup, mais pas question de l'abandonné. Mon chariot représente ma fortune à venir. Je m'avance et deviens une goutte d'eau. Le vacarme de la ville est incessant et commence à me faire tourner la tête. Je me tape deux, trois fois sur la tête pour reprendre mes esprits. J'inspecte les kiosques des marchands déjà installés. Poissonniers, prêteurs sur gage, marchands de soie, tailleurs d'arc et forgerons se mêlent à cette masse mercantiliste.

(Pah!, c'est moi qui deviendra roi et maître du marchandage. Par ma fortune, je le deviendrai!)

J'avance encore et, soudain, un vendeur d'armes m'interpelle.

''Hey oh! vous là, le Nain! Oui-oui, vous. Fichez l'camp, je parle au monsieur avec la magnifique barbe.''
(Alors là, lui, il me plait.)
''Monsieur le Nain, je vous prie regardez moi cette magnifique hache. De la manufacture naine, je vous le garantie. Je vous la vend pour 60 yus, un prix d'ami quoi!''

Je met ma main sur ma bourse et une idée me vient à l'esprit.

''Je peux regarder?''
''Avec les yeu-''

Je m'empare de la dite hache. Le l'inspecte pendant que le marchand essaie de me faire comprendre que regarder, ce n'est pas toucher. Après quelques secondes d'enquête, j'en conclu que cette hache n'est pas naine.

''Vous vouliez m'arnaquer! Môssieux me fait des compliments, môssieux essaie de m'amadouer pour me faire passer de la grenaille par une des meilleur hache au monde! Hey oh!, je vous rappelle, cher escroc, que je suis Nain et je vous affirme que cette hache n'est pas naine.''
''Non, mais c'est qu-''

Je quitte le marchand après avoir bien entendu craché sur ses stocks. J'inspecte mon chariot. Non, c'est bien, rien de volé. J'avance dans ce courant de vie à la recherche d'un endroit pour m'installer.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Lun 21 Mar 2011 19:07 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 20 Mar 2011 19:31
Messages: 3
Borindal prépara ses affaires, il était dans sa petite chambre, au dessus de la forge de son père. Il se souvenait de tous ces moments passés dans la demeure familiale, dans la grande ville de Kendra Kâr. En bouclant son baluchon, la nostalgie l'envahit. Pendant une centaine d' années, il avait grandit, murit, étudié et aidé son père à la forge. Le jour était venu pour lui de quitter les siens et de partir à l'aventure. Après un dernier regard à son lit et à la petite pièce qui lui servait de chambre, il referma la porte. Borindal trouva son père et sa mère, l'attendant. Son père avait le visage grave et sa mère souriait à son fils, la tristesse se lisait dans ses yeux.. Les deux vieux nains savaient qu'ils ne reverraient pas leur fils avant longtemps, peut être jamais. Mais ils étaient fiers de lui qui partait vivre sa vie et rencontrer l'aventure. Comme il en rêvait depuis son plus jeune âge. Il n'était jamais sortit pour aller vers la grande rue, son père l'en interdisait. Lui même ne faisait affaire qu'avec de riches privilégiés. Après une dernière accolade, Borindal se retourna et parti, sans rejeter un regard en arrière.
Le nain déboucha dans la grande rue de Kendra Kâr, il s'arrêta pour observer la masse de personnages divers qui se bousculait et qui circulait sur les pavés : Des marchands ambulants, de riches aristocrates, des voleurs à la tire, des cracheurs de feu, des dompteurs de bêtes étranges et exotiques, des jongleurs, des mendiants et bien d'autres sortes de malfrats, escrocs, marchands, pauvres hommes... Borindal pris une grande inspiration et sortit de la rue annexe dont il venait et où se trouvait son ancien foyer. Une main sur sa bourse et l'autre sur le manche de sa hache, Borindal s'avança, humant les odeurs d'épices, observant les bardes chanter, s'émerveillant de ces éléments qui font de la vie en ville une aventure grisante. Il apprécia le spectacle d'un nain en colère crachant sur les marchandises d'un marchand.

(Il a surement voulu l'escroquer ce brigand, si un jour cet imbécile parvient à abuser un nain, je ne me prénomme plus Borindal!)

Le sourire au lèvres, il continua son chemin, cherchant la taverne la plus proche. Il flâna encore une bonne heure, profitant de tout ce qui se présentait à lui : une liberté totale. Ses pensées allaient et venaient, ses parents en occupaient une partie, il était sur de son choix et ne regrettait rien. Cependant, son père et sa mère, de braves gens, lui manqueraient sûrement. Il arriva près d'un gigantesque bâtiment, un grande enseigne indiquait : « L'auberge de la tortue guerrière ». Le nom plaisait bien à Borindal.

(Plus qu'à espérer qu'ils aient de la bonne bière!) pensa-t-il avant de pousser la porte de l'établissement et d'y entrer.

_________________
[ borindal-guerrier-lvl-1 ]



Pour une bière, je fais tout ce que vous voulez


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 120 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 8  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016