L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Dim 10 Avr 2011 15:16 
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Passer les portes ne fut pas un problème, on lui demanda simplement le but de sa visite et si elle avait fait bon voyage, avant de lui souhaiter un bon séjour. Il faut dire qu'une jeune fille noble, même en armes, n'attirait guère la méfiance.

Victoire était bien moins impressionnée que lors de sa dernière visite. Elle n'était pas dans le même état non plus, habillée en Dame Chevalier sur une monture de qualité plutôt qu'un pauvresse après trois jours infernaux. Les gens se poussaient instinctivement sur le passage du hongre cette fois-ci.

Sa jambe l'élançait presque en continu, si bien qu'avant de se rendre au siège de la milice elle chercha un étal de guérisseur, capable de lui vendre un onguent de bonne facture. Cela lui prit un peu de temps, mais finalement, sur la grand rue, elle trouva ce qu'elle cherchait. Un homme d'un âge certain lui vendit une potion censée calmer la douleur et aider les chairs à se refermer rapidement. Cela lui coûta bon nombre de yus, mais au moins pourrait-elle s'occuper de la suite dans de bonnes conditions.

Après avoir vidé la fiole, la jeune fille reprit la direction du port. Les effets ne furent pas immédiats, loin s'en fallut, mais lorsqu'elle fut presque arrivée la douleur s'était fait moindre, ne l'obligeant plus à grimacer à chaque pas du hongre.

Elle atteignit finalement le siège de la milice, qui ressemblait plus à son goût à une prison qu'à une caserne. Elle avait entendu beaucoup de choses sur les miliciens, qui semblaient former une entité plus secrète que la garde, les mains moins liées par le protocole et la justice. Ce n'était pas vraiment pour lui plaire, mais elle ne comptait pas y nouer de nouvelles relations.

La jeune fille s'approcha de l'entrée de la cour, s'adressant à l'un des deux hommes qui était de garde, assez grand et plutôt costaud, quoique totalement dénoué de charisme:

"Je suis Victoire de Blanchefort, je suis attendue."

Son regard se posa sur le port en contrebas, le temps que l'homme ne fasse les vérifications d'usage. La mer était bleue, le ciel sans nuage. Cette immensité avait quelque chose d'attirant. Comme il devait être bon de partir en mer, d'oublier tout le reste, le temps d'un long voyage...

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Sam 14 Mai 2011 22:57 
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LA RENCONTRE DES PIRATES et LES ADIEUX



Les deux jeunes filles parcoururent les méandres de la ville en silence, sans un mot, longeant les murs, évitant tout contact avec les ombres fantomatiques des quelques citadins encore debout à cette heure tardive de la nuit. La lune avait parcouru un plus de la moitié de son chemin et déjà au loin rosissait le ciel. Le brouillard s’était épaissi et ouatait les sons.
Elles n’avaient pas croisé de miliciens. Ilda en Kendranne n’avait guère de soucis pour se repérer et, avec intelligence, elle évita tous les pièges susceptibles de les nuire.

La grande rue, dernière étape de leur pérégrination s’ouvrait à elle. Ses parents était de petits fabricants et commerçants. Chapelier de leur état, sans avoir fait grande fortune, ils s’étaient fait une petite réputation de sérieux et de qualité qui leur avait permis d’avoir pignon sur la grande rue. Cette artère majestueuse parcourait dans toute sa longueur la cité, du port aux portes principales et coupait la grande place du palais.
Si la journée, elle était un bouillonnement d’activité en tout genre, la nuit elle redevait plus calme et surveillée par la milice.

C’est là que les deux femmes prenaient le plus de risque à faire mauvaise rencontre, soldatesque ou maraudeurs.
Ilda jeta un œil des deux cotés, tendit l’oreille. N’Kpa l’imita et rien ne les alarma outre mesure. La chance était de leur côté. Alors, Ilda s’engagea avec précaution et glissa, ombre parmi les ombres en direction de l’antre familiale si proche et pourtant si lointaine.
L’adolescente se remémora cette nuit au court de laquelle, ses virées nocturnes avec ses amis l’avaient précipitée dans une aventure au-delà de ce qu’elle essayait de vivre avec les orphelins.
Cela faisait maintenant presque un an, que le Shaakt, avec ces acolytes, avait fait une razzia dans les rues afin de ramasser une jeunesse qu’ils destinaient à une vie de servilité et peut-être pire.
Pour elle la forêt de Cuilnen avait été une opportunité, une chance de fuir les esclavagistes et leur chef Shaakt. N’Kpa involontairement avait été là pour l’aider. Ilda ne pouvait imaginer que l’Humoran puisse la quitter.
Ilda tremblait d’impatience, progressait avec une rapidité presque surnaturelle. Les deux jeunes femmes arrivèrent devant l’échoppe alors qu’un coq au loin saluait le nouveau jour. Le gros rideau de bois était encore tiré. Ilda posa une main dessus puis la joue. Il était froid et l’humidité avait formé une multitude de gouttelettes. Elle frissonna et sourit, des bruits feutrés lui étaient parvenus de l’intérieur. Son père à son habitude était déjà debout et préparait ses livraisons. Doucement elle tapota sur l’huis et attendit… Elle récidiva plus fort et jeta un œil en arrière. Son cœur battait la chamade à rompre. N’Kpa les bras croisés sur la poitrine attendait un peu en retrait la tête penchée, un air mi-figue, mi-raisin.
Dans sa tête son cerveau était un volcan de pensées contradictoires.

Le volet s’ouvrit légèrement et laissa apparaître un visage rond et jovial, d’une quarantaine d’années. Son regard se posa tout d’abord sur l’humoran, puis sur Ilda. Ses yeux gris s’arrondirent comme des soucoupes et il porta sa main à sa bouche pour étouffer un cris. Il ouvrit grand le volet, l’accrocha et d’un pas chancelant, les bras grand ouverts enlaça sa fille et se mit à sangloter la gorge serrée. Puis il recula sans lacher sa fille la tenant à bout de bras pour prendre un peu de recul sans perdre ce contact presque magique.


Par Gaïa la sainte, est ce bien toi ma fille? Ilda, je n’en crois pas mes yeux… Nous n’avons jamais perdu espoir de te revoir. Mais le chasseur de prime que nous avions engagé n’a pas donné de nouvelles depuis des mois… Oh ! ma fille… je… Entre ne reste pas là.

A travers ses larmes la jeune fille glissa un mot au creux de l’oreille de son père.

Papa je suis si heureuse de pouvoir enfin vous revoir, j’ai tant prié et espéré… Si je suis là c’est grâce à mon amie.

Il jeta un œil à l’humoran, qui en silence et discrètement prenait le large. Ilda les yeux larmoyants essuya d’un revers de manche les larmes qui coulaient sur ses joues et suivit son regard avant de réagit :

N’Kpa où vas-tu? … Viens… allons, je vais te présenter à mes parents. Tu ne peux pas partir comme ça !

Elle attrapa le bras de son amie et la força avec insistance à pénétrer dans le magasin, suivit par le père. La jeune humanoïde regarda ébahi l’atelier regorgeant d’outils de toutes sortes et inconnus, de chapeaux en cours de fabrication, d’autres parsemés un peu partout et un certain nombre en boites rondes colorées comme un bouquet de fleurs. Un meuble à multitudes de casiers et tiroirs regorgeait de boutons, fils et de plumes multicolores. Des odeurs particulières de cuir, de teintures et de vieux talc titilla ses narines.
Elle était surprise et tournait sur elle-même la bouche entrouverte, alors que dans les escaliers du fond de la boutique des pas pressés dévalaient les marches.


Khatylde ma mie regarde qui donc nous revient après d’espoir !

Maman !

La fille courut se réfugier dans les bras de sa génitrice. À nouveau une foison de sentiments submergea la petite famille reconstituée.
N’Kpa observait, souriante et joyeuse de la fin heureuse de cette grande aventure. La journée se passa avec allégresse. Les parents se montrèrent formidables et intéressants. Ils ne cessèrent pas un seul instant de congratuler l’humoran, la gratifiant d’une reconnaissance à vie de leur dette. La soirée se passa rapidement et la famille écouta l’histoire de leurs périples. Ensuite, N’Kpa fut la cible de leur curiosité. Ils voulaient tout savoir d’elle.
Tardivement, les deux amies se retrouvèrent sur la petite terrasse sous un dais étoilé sans brumes. Les sons de la rue leur parvenaient étouffés, les parents d’Ilda avaient eu la décence de laisser aux deux jeunes femmes ce temps. N’Kpa avait annoncé que le lendemain, sa mission accomplie, elle reprendrait le chemin de sa quête, au grand d’âme de tout le monde et plus d’Ilda.
Elles regardaient toutes les deux le ciel, mais aucune des deux n’arrivaient pas à briser ce silence douloureux. Ilda souffla et entama le dialogue.


Alors c’est fini, rien ne changera ta décision de nous quitter demain?

Avec un grand effort N’Kpa répondit :

Non, mon amie… c’est dur pour moi aussi je te l’assure Ilda… Mais je veux vraiment poursuivre mon chemin. Je dois retrouver mon père ou du moins savoir ce qu’il est advenu de lui...

Un petit silence et elle reprit :

… Ilda je ne t’oublierai pas… pas plus que toi tu m’oublieras. Je reviendrai où te ferai savoir où je suis. Alors nous nous reverrons et ferons la fête.
Tia n’baté omiliaméa t’ohmé Yuimen !…


Ilda se tourna vers elle et se jeta dans ses bras en pleur. N’Kpa lui caressa les cheveux comme une grande sœur.

Qu’est ce que ça veut dire N’Kpa? Demanda t-elle entre deux sanglots.

Une bénédiction, ma Ilda, juste une bénédiction. Allons nous coucher, demain sera un autre jour…

****


Le soleil était levé depuis longtemps quand N’Kpa émergea de son sommeil. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu une nuit aussi sereine, à côté Ilda dormait encore.
Elle lui déposa un baiser sur le front, s’habilla, prit ses affaires et descendit dans la boutique.

Khatilde se coupa en quatre pour lui offrir une collation et Jignon l’accueillit en la prenant dans ses bras comme sa propre fille…


N’Kpa, nous te devons beaucoup. Nous n’avons pas grand-chose d’utile, je pense, pour t’aider; Mais si tu repasses par Kendra Kâr nos portes seront toujours ouvertes pour toi. Je parlerai de toi à mes relations et ferai lever les soupçons sur ta personne et si je peux punir le scélérat qui est à l’origine de tes déboires dans notre magnifique cité. J’espère te revoir rapidement et avec la joie d’accueillir aussi ton père si tu le retrouves.

Je vous remercie à tous les deux. Prenez soin d'Ilda… Elle comprendra que je n’ai pas pu attendre plus de peur de ne pas pouvoir partir. Vous lui donnerez ça…

Elle tendit un paquet.

C’est un objet qui lui rappellera des souvenirs de notre rencontre.

Elle s'apprêta à sortir, donna l'accolade au chapelier et à sa femme. Ils l'embrassèrent avec tendresse... Déjà son coeur bondissait vers des horizons lointains...

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Lun 6 Juin 2011 20:21, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 19 Mai 2011 18:50 
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Ce fut Nark qui répondit en premier à la proposition de Heartless avec un entrain non dissimulé. Peut-être cette hâte était-elle due à la crainte des miliciens, l'envie de partir à l'aventure, ou juste le besoin pressant de s'éloigner de Rosa qui ne prenait guère de gants pour lancer des remarques aussi vexantes pour lui que naturelles pour elle...

- Je propose que l'on fasse deux groupes : Sirius et moi, Rosa et Mazhui. Rendez-vous à la grande Porte de la cité dans deux heures. Rosa, essaye de retrouver Thalo, son aide serait la bienvenue. Essayez de trouver à manger, nous aurons besoin de vivres pour le voyage. Mes amis, que Gaïa soit avec vous.

Cette prise d'initiative était toute à son avantage... si seulement quelqu'un y avait prêté attention. Rosa se contenta de tourner les talons et de partir suivie de Mazhui, tandis que Heartless qui était censé aller avec Nark, avait déjà pris les devants et se préparait à rejoindre la Grand-Rue. Il s'était contenté de retenir les groupes et s'évapora pendant le discours de son binôme. Ralentissant un peu le pas pour se laisser rattraper, il se faufila dans la masse avec l'aisance d'une anguille, comptant les miliciens qu'il apercevait du coin de l’œil. Trois ou quatre, pas de quoi fouetter un chat vu la marée siégeant dans cette grande place. Sa silhouette se perdait dans ce bain de foule, les visages de tous ces gens différents qui défilaient devant son œil lui donnèrent l'impression de parcourir mille lieues à chaque pas. Un sentiment étrange l'envahit progressivement : les visages inexpressifs et dissipés de toutes ces personnes s'assombrirent peu à peu, le temps sembla se dérégler, perdre son cours... Les battements de son cœur résonnèrent dans sa poitrine puis s'affaiblirent de plus en plus, comme si son poux mourait, se laissait aller à la fatigue. Un malaise, ses jambes tremblèrent, sa marche titubante était brouillée par sa vision qui flouait tout à coup, les rayons du soleil transpercèrent sa peau comme des épines de ronces. Les visages n'étaient plus perceptibles, comme des trous noirs, plus d'individu, juste un groupe de faces assombries qui fixaient inlassablement Sirius. Son oreille frémit, il entendait des murmures, des balbutiements dérangeants et incompréhensibles. Il continuait de marcher, il ne savait plus où donner de la tête, il avait perdu son chemin. Dans sa faiblesse, il bouscula un de ces étranges passants, et ses yeux s'ouvrirent. Ils étaient effrayants, ils le fusillaient d'éclats lumineux. Aussitôt toute la foule s'arrêta net, comme une troupe de miliciens prêts au combat, puis elle entoura Heartless, formant une ronde parfaite. Seule la victime bousculée restait immobile, avec son regard intriguant, ses yeux injectés de sang, remplis de sauvagerie, d'envies de meurtre.

Il se mit à pleurer des larmes pourpres, du sang coulait des ses yeux, puis il tomba à genoux, s’agrippant à son abdomen comme si il avait reçu un couteau dans le ventre, il rumina :

- Sans... cœur... pas.... cœur.... meurtrier....

Déboussolé et affolé, Sirius regarda autour de lui et se rendit compte que tout ce monde avait les mêmes yeux, ouverts et injectés de sang. Un filet de sang déferlait sur leurs joues noires comme l'ébène.

- Sans.... cœur.... sans.... cœur.... assassin.... monstre..... cœur...

Le cadavre se releva, l'hémoglobine coulait à flots par toutes les ouvertures de son corps. Son visage baigna dans les rayons meurtriers de l'astre solaire, et son visage s'éclaircit, Heartless le reconnut... Lui.

- Monstre sans cœur... encore là à poursuivre tes ambitions égoïstes... Tu t'es entouré de pantins. Mais qui crois-tu tromper ? Heartless ?!

Son cœur, pourvut qu'il en ait eu un, se souleva, comme si Sirius allait le vomir. Son corps fut parcouru d'un tic tétanisé. Son œil cligna, et c'était fini. L'homme qu'il avait bousculé s'excusa et continua sa route. Une hallucination ? Une illusion ? Aucune réponse dans cet horizon brumeux, juste une patrouille de miliciens qui semblait se diriger vers lui. Rabattant son capuchon, il chercha une cachette. Mais il commit la faute de passer à côté d'un de ces gardes armés, et le soldat fut tout de suite intrigué par la manière avec laquelle il cachait son visage. Sirius devait échapper discrètement à la vigilance de cette personne ou c'était cuit pour lui. Il repéra une boutique non loin, accessible grâce à un flux de personnes au pas hâtif, une cachette idéale si il pouvait se faire passer pour client. Il se précipita vers l'enseigne, bousculant une humoran au passage. Il ne prit pas la peine de s'excuser puis il entra furtivement dans la boutique de simples chapeliers. Il colla sa tête contre le coin de la porte, attendant que la patrouille s'en aille autre part...

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Dernière édition par Heartless le Jeu 9 Juin 2011 10:53, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 26 Mai 2011 00:12 
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Des nuages ourlés haut dans le ciel étincelaient sous la belle lumière rosée du soleil levant et annonçaient une belle journée chaude. Malgré l'heure matinale, une foule bigarrée et bruyante arpentait déjà la grande rue. La jeune femme jeta un oeil de chaque coté. Elle savait la direction à prendre, comme lui avait expliqué le chapelier, mais un petit cordon ombilical la retenait encore sur le pas de la porte de la boutique de la famille de son amie encore endormie.
Elle sentait l'obligation de ne pas trop traîner, au risque de voir celle-ci apparaître et rompre la détermination qui animait son coeur.
Soudain, quelque chose de palpable dans l'atmosphère l'alerta. Un signe, des mouvements anodins pour qui n'était pas accaparé par ses occupations et qui ne trompèrent pas N'Kpa, alerte et un temps soit peu sur ses gardes.
Une patrouille-milicienne armée jusqu'aux dents fendait la foule sans grand ménagement dans une direction approximative de la boutique. N'Kpa dans un réflexe panique déglutit, écarquilla les yeux, se retourna et prit le même sens que la patrouille souhaitant essayer de la distancer et de l'éloigner de l'échoppe de ses amis.
Elle s'était éloignée d'une vingtaine de mètres, qu'une forme encapuchonnée la bouscula sans ménagement, sans excuse et disparue quelques instants de sa vision.


HEY ! Vous là… !?!


La forme telle un fantôme ne releva pas la tête, ne dis rien et s'évapora dans la foule. ( Pourquoi ai-je un malaise avec cette homme qui m'a bousculé?…) se demanda t-elle. Elle hésitait entre fuir la patrouille et … elle fit un inventaire rapide de ses affaires, rien ne manquait. Soudain elle releva la tête, comme par enchantement elle décela le capuchon de l'homme qui s'engouffrait chez le chapelier.
Son sang ne fit qu'un tour. La jeune femme resta bouche bée et inquiète. Un regard rapide vers la patrouille, ils étaient à 100 pas de sa personne… une charrette passa entre elle et les hommes dans la direction du magasin.
Elle se baissa au niveau du véhicule bringue ballant et suivit le mouvement qui la rapprochait de sa cible.
La patrouille passa sans même s'attarder. Leur cible était ailleurs ou une autre personne. N'Kpa souffla et se dirigea avec hâte…



****


... Bien le bonjour à vous Messire puis-je vous aider? Le chapelier se tenait devant l'homme encapuchonné les mains jointes un sourire radieux et obséquieux. Il était habitué à traiter avec des gens de la haute société et réagit presque par réflexe à l'intrusion de l'homme. Sa femme Khatylde un peu en retrait, resta sur la réserve et l'interrogation. L'homme avait un comportement des plus étranges. Il ne répondit pas à l'invitation de son époux et se jeta dos au mur un oeil alarmé sur l'entrebâillement de la porte de leur échoppe.

Bartholomé soudain alarmé s'éloigna de l'intrus et rejoignit sa femme derrière une table, mettant l'obstacle entre eux et l'homme.
Une ombre dans la rue passa devant la porte et l'homme se racornit, se fondit dans l'ombre…


Euh… pouvons nous vous aider Messire? dit le vieux chapelier d'une voix un peu tremblante tentant encore une discussion veine avec l'étranger.

N'Kpa jeta des regards dans tous les sens. Personne ne donnait l'impression de s'intéresser à ce qui animait son inquiétude. La garde avait passé son chemin. Elle se colla au mur écouta… aucun bruit de violence ne venait de l'intérieur… calme… juste la fin de la phrase du père de Ilda angoissée au son de sa voix. Cela confirmait qu'il y avait quelque chose de louche.

Deux choix se présentaient à l'Humoran : rentrer et se faire passer pour une cliente. Le risque était de tomber dans un piège et devenir victime. L'avantage était de gagner un peu de temps et de le voir.
L'autre était de bondir et faire une roulade… Effet de surprise assuré, mais l'inconvénient si c'était un client, c'était de se rendre ridicule et elle serait désorientée. Le temps de se remettre, l'homme pouvait agir.
Elle opta pour la première et poussa la porte, tendue et prête à bondir au premier risque, jouant un rôle mal maîtrisé.


Bonjour chers amis !

L'homme était là pas loin, son odeur de sueur empuantissait le pas de la porte couvrant les odeurs de cuir et de poussière de la boutique. Le vieux couple était derrière une table alarmé de la voire entrée, les yeux ronds de surprise. Elle comprit trop tard qu'il était derrière la porte. Elle se retourna si vivement que ses nattes formèrent une corolle autour de sa tête et fouettèrent l'air, ses breloques tintèrent comme des clochettes et ses yeux dilatés couleur miel étincelèrent comme un soleil. Ses longues oreilles étaient rabattues en arrière.
Depuis sa rencontre avec Sharis et Oscurio, elle était à fleur de peau sur ce genre de personne au comportement étrange, manipulateur et dangereux. De plus elle était persuadée que ses amis étaient en danger. Ses doigts se crispèrent laissant apparaitre ses ongles noirs en forme de griffes. Dans son dos et sur son échine les poils s'hérissèrent. Elle feula comme un chat, oubliant la partie efique de sa personne, sa jeune poitrine se souleva en saccades sous l'influence de l'adrénaline, le souffle court et rapide. Son coeur bâtait ses tempes.
Elle était belle et hypnotisante dans son animalité sauvage. Une panthère indomptée et farouche.


Qui êtes vous et que voulez vous à ses gens? …

Elle était à cent lieues de penser que l'homme pouvait être accompagné, malade, recherché ou simple paria de la société. En y regardant d'un peu plus prêt, il n'était pas mal de sa personne et de sa vêture, toute fois un peu extravagante... Elle n'avait réagi qu'au stimuli d'un réflexe face à une situation incompréhensible pour elle. Peut-être imaginaire, une paranoïa d'un milieu qu'elle n'appréhendait que depuis peu et ne maîtrisait pas.

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Mar 31 Mai 2011 21:57, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Ven 27 Mai 2011 19:12 
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Heartless était décidément dans le pétrin. Entre les commerçants qui doutaient de lui et la nouvelle cliente qui le dévisageait avec un regard affolé, dans lequel on pouvait lire de la surprise et un soupçon de panique, avait-elle compris qu'il était en réalité un fugitif ? Tant bien que mal, le visage dissimulé sous son capuchon, Sirius contenait ses sueurs froides et se prévenait du moindre mouvement suspect au risque de trop attirer l'attention de la milice.

Peut-être lui avait-elle dit quelque chose, l'avait insulté ou s'était excusé innocemment, il n'y avait pas fait attention car c'était bien la première fois qu'il rencontrait une telle créature. Au premier abord, il était clair qu'il avait en face de lui une humoran, mais franchement, il savait déjà à quoi ressemblait une femelle humoran, et c'était loin d'être aussi ravissant que ce qu'il avait sous les yeux. Après son fin pelage gris, il remarqua ses oreilles pointues, il comprit qu'elle devait sûrement être née de l'union entre un humoran et une quelconque race elfique. Car de telles formes, fines et onduleuses, ne correspondaient pas aux gènes de ces boules de poils disgracieuses et souvent imposantes. De plus, elle était plutôt bien vêtue pour une velue, pas au sens commun du terme évidemment, car son vêtement cachait tout juste ce qu'il ne fallait pas qu'un homme voie. Elle portait ces sortes de bijoux sylvestres et primitifs, non pas dénués d'esthétique. Le regard de Heartless se heurta maladroitement à celui de la jeune femme qui était encadré par une tignasse de tresses rousses ébouriffées. Ses deux grands yeux se teintaient de la parure d'une fleur de tournesol, en tout cas il l'avait interprété comme ça juste après avoir vaguement songé à la couleur d'une cervoise bien fraîche. Mais ces yeux voulaient quelque chose et ils n'allaient pas en rester là. Ne sachant décoder un langage pourtant si expressif, le borgne se contenta de sourire comme un nigaud en présentant ses excuses toutes aussi maladroites, son regard était bien plus intrigué par les armures grisâtres des gardes qui passaient lentement devant la maison du chapelier.

- Euh... Salut... Désolé si j't'ai fait peur, hein... Mhhh... Pourquoi tu me regardes comme ça ?

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mar 31 Mai 2011 22:57 
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… La réponse de l’inconnu et son attitude désinvolte surprit la jeune femme. Elle en resta bouche bée et du coup elle en fut désarmée. L’homme ne semblait pas dangereux outre mesure et ses regards inquisiteurs sur ce qui se passait dans la rue lui mirent la puce à l’oreille.
L’homme fuyait quelque chose et quoi ? … Il était facile à comprendre que la garde était sans doute l’objet de ses soucis premiers et il s’était réfugié ici chez ses amis par peur de se faire prendre.
N’Kpa se calma tourna un œil en direction de ses amis qui derrière leur table regardaient la scène un brin amusé.


N’Kpa, peut-être pourrions nous aider ce gentilhomme, je pense qu’il aurait besoin de revoir sa garde robe ?

Le vieil homme dit cela avec un ton si sérieux que sa femme se mit à glousser. N’Kpa se retourna vers l’inconnu. Elle s’était relâchée, campée sur ses deux longues jambes, la queue harcelant mollement l’air ambiant. Malgré tout elle restait emprunt d’un sérieux risible, alors que les dernières paroles de l’homme trottaient encore dans sa tête. Elle pencha la tête sur le coté, comme un chat, l’air mutin, le fixant dans le blanc des yeux de son regard couleur miel pénétrant, sondant son âme. Une de ses nattes vint barrer son visage, la faisant cligner alternativement d’un œil sur l’autre, ajoutant une note humoristique au tableau. Elle chassa l’intruse d’un revers de main vif. Elle ne savait pas vraiment quoi penser de cette personne, mais son amour-propre venait d’en prendre un coup. Elle ne pouvait laisser passer l’affront sans relever le défi.
Il ressemblait un peu à ces vieux loups de mers, qui parfois animaient les histoires contées lors des veillées dans sa tribu. Mais il était trop jeune et son air nigaud ne laissait pas croire qu’il puisse être à la tête d’un de ces grands navires qui parcouraient la grande eau.
Elle se campa sur ses deux jambes, les bras croisés sur la poitrine et fièrement :


(Hum non mais des fois, pourquoi croit-il que j’ai peur ? Par Yuimen est ce que tous les gens des villes sont-ils aussi bizarres ?)
Eh bien… je ne pense pas que vous m’ayez fait peur, mais votre attitude m’a laissé croire que vous en vouliez à ces braves gens. Et si cela avait été le cas, je vous aurais rossé l’arrière train et jeté dehors !


Jignon le chapelier ne se laissa pas berner. Il connaissait que trop bien sa ville et ses gens. Il s’approcha de la jeune Humoran, lui posa une main sur l’épaule en signe d’apaisement et s’adressa à l’inconnu

Allons ma jeune amie, j’ai comme l’impression que Messire à besoin d’une petite collation et d’une nouvelle vêture pour l’aider à se fondre dans la foule… me trompe-je ? Pendant ce temps, il nous contera ce qui lui vaut un tel zelle de la milice à le rechercher ! N’Kpa tient donc compagnie à notre invité… je reviens.

La belle retourna un regard sombre vers le chapelier, mais se tint coïte et renfrognée. Elle n’avait pas envie de céder à la gentillesse et était interloquée par la naïveté du vieil homme. Kathilde pendant ce temps était remontée à l’étage prendre de quoi grignoter pour l’homme et la voix d’Ilda retentit. N’Kpa se mordit les lèvres et lança un appel au secours furtif au commerçant, qui ne le vit pas. Déjà il s’extirpait vers l’arrière-boutique pour allez farfouiller dans de vieilles malles en osier sortant de nouveaux habits et chapeaux assortis.
On pouvait l’entendre marmonner pour lui…
N’Kpa était toujours devant l’homme, sa queue montrant une tension grandissante et son impatience. Sa respiration était calme, cependant elle toisait toujours l’homme de dessous ses franges rouges. Deux puits de lumière dorée sous un voile pourpre. Elle avait mis un espace plus grand entre lui et elle et l’observait sans relâche. Ses bras étaient toujours croisés haut sur sa poitrine, reposant son équilibre sur une jambe dans un déhanchement très féminin. Quantité de questions brûlaient ses lèvres.


(Par Yuimen, pourquoi cet homme m’attire t-il et d’un autre coté une voix me dis de m’en méfier ? Est ce parce qu’il donne l’impression d’être un homme d’aventures ? J’ai eu un sentiment similaire avec Sharis… une attirance étrange mais aussi une méfiance, une mise en garde. Son œil borgne et son bandage m’impressionne. Son autre, bleu vif, reflète l’intelligence, mais aussi la sournoiserie. Il semble fatigué, il a des cernes et les yeux un peu rouges. Il est grand et dégage un certain charme, trop maigre pour avoir une bonne santé… Je sens en lui le tourment. Il a visiblement traîné ses guêtres et couché dehors, ses habits montrent la déchéance. Mais ils ont été beaux soignés et sûrement de qualité. Il est mal rasé, mais là aussi il semble qu’il est été fringant noble… beau… Alors, comment en est-il arrivé là, à cause d’une aventure, d’une femme, ou ?… )

Quel est votre nom et pourquoi vous recherche t-on et que comptez-vous faire maintenant que Jignon va vous aider ?


Elle ne mâcha pas ses mots et ne tourna pas autour du pot, elle attendait des réponses franche et sans équivoques.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mer 1 Juin 2011 21:28 
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Les deux amis baignaient dans la foule qui se trouvait dans la Grande Rue de Kendra Kâr. Mais Nark, qui adorait l’effervescence qui régnait dans la cité blanche, ne jetait pas un seul coup d’œil à tous ceux qui l’entouraient. Non, il se contentait de regarder de temps à autre son compagnon pour être sûr que Sirius ne l’avait pas perdu. Puis le jeune homme reprenait sa route en direction de la porte principale de la plus grande ville au monde. Déjà il pensait à la manière dont ils allaient sortir de la métropole. Que se passerait-il si les gardes les reconnaissaient ? Ils seraient capturés puis pendus, comme les assassins qu’ils étaient. Cela amena le guerrier à réfléchir. Sa vie avait basculé d’un instant à l’autre, au moment même où il avait croisé Heartless. Le milicien déchu n’avait pu se résoudre à l’abandonner dans les cachots où il l’avait lui-même envoyé. Pourquoi avait-il fait ça ? Parce que quiconque rencontrait le borgne était attiré par l’aura qu’il dégageait. Avait-il eu raison de l’aider, de là à être recherché par la moitié des miliciens de la ville ? Le bretteur comprit qu’il ne devait pas se poser cette question : il avait trop peur de la réponse. S’il en venait à regretter ses actes, ne serait-ce qu’un instant, il ne pourrait plus vivre sans y penser. Il devait faire confiance à l'ancien prisonnier pour les sortir de là.

Il se retourna une nouvelle fois vers son capitaine. Mais celui-ci avait disparu. Une vague d’angoisse submergea Nark. Son supérieur ne connaissait pas la ville et il ne pouvait se risquer à demander son chemin, sous peine d’être reconnu. Puis il aperçut un homme traversant la foule, enroulé dans sa cape noire : Heartless. Pourquoi s’enfuyait-il ? Peut-être avait-il vu un milicien, mais le guerrier n’en vit aucun. Voilà que le borgne était devenu paranoïaque. Il le poursuivit, mais la foule était de plus en plus dense au fur et à mesure qu’il avançait. Il fut dans l’impossibilité d’avancer, et dût jouer des coudes, ce qui lui fit perdre de précieuses secondes.
Si seulement Mélodie était encore là ! Il aurait pu fendre la foule avec facilitée, juché sur sa jument.

Quand il y eut moins de monde devant lui, Nark jeta un coup d’œil autour de lui. Il ne le voyait nulle part. Puis il l’aperçut à quelques dizaines de mètres, discutant avec une personne non-humaine, à devant une boutique. Ils y entrèrent tous deux. Le bretteur, inquiet pour son ami, courut le rejoindre et arriva devant une porte ouverte après quelques secondes de course. La main sur la garde de sa rapière et les sens aux aguets, il observa l’endroit. Une boutique de chapeaux. Des centaines couvraient les murs. A l’extrémité de la pièce, longue de quelques mètres, se trouvait Heartless et une humoran, race peu présente dans la cité blanche. Un escalier, placé derrière le comptoir principal, devait mener aux appartements des propriétaires. Il s’approcha vers des deux personnes, qui discutaient. Une main sur son arme, il dit à son ami :

« Tout va bien Sirius ? »


Il posa un regard glacé sur l’humoran. Elle n’était pas comme les autres représentants de sa race que l’ancien milicien avait croisés. Elle n’était pas énorme, musclée comme un taureau et dénuée de charme. Non, elle était fine et pleine de grâce. Ce furent ses oreilles pointues qui dévoilèrent à Nark les origines elfes de la femme. Le jeune home n'attendait qu'un ordre de son capitaine pour dégainer et tuer cette femme, qui, d'après son regard, était hostile au borgne.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mer 1 Juin 2011 23:33 
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… Si la jeune femme avait pu transpirer, elle aurait senti la sueur froide lui dégouliner le long de l’échine. Mais à la place lorsque le deuxième homme apparut dans son champ de vision, c’est son doux poil sur l’arête dorsale qui se dressa. Dans le même instant, ses oreilles se rabattirent en arrière, les pupilles de ses yeux occultèrent presque la totalité de son iris et un son guttural émana de sa gorge. Dans le même temps ses lèvres découvrirent ses crocs bien blancs à la lumière du jour.
Son cœur battait la chamade et sa queue fouettait maintenant l’air, ses bras avait quitté sa poitrine pour s’éloigner de son corps les doigts crispés griffes sorties. La tension était palpable et elle était maintenant bien convaincue qu’elle ne c’était pas trompée. L’homme au bandeau était fourbe et avait préparé son plan. Lequel ? Elle n’en savait rien et n’avait aucune idée plausible à offrir à sa raison. Toujours est-il que le nouveau venu était sur la défensive, la main sur son arme.
Stratégiquement la jeune femme calcula être au sommet d’un triangle délimité par les deux autres. Sa porte de sortie était le premier, le borgne. Il était plus prêt d’elle, désarmé et pas sur l’initiative.


( Akin anak na babaë kung ikawa fay bäen able sa sorpresëa sa iyo sa ganitong paraan ay may sinabi Thilytanataë… ) Pensa t-elle dans sa langue.

De deux chose l’une : elle se laissait embrocher par le spadassin silencieux, ou elle réagissait plus vite que lui en esquivant voir en criant. Ou bien, elle sautait au cou du borgne. Malheureusement sa réaction vive, son réflexe à l’intrusion du deuxième inconnu, n’avait que dû le pousser à être bien plus vigilent. Elle savait qu’elle jouait sa vie, si elle réagissait mal…

… Arriva sur ses entres faits le chapelier qui se retrouva fort désappointé.


MESSIRES ! Mais qu… que faites vous qu’est ce que cela signifie ?

La réaction fut extrêmement rapide. N’Kpa profita de la diversion grâce au vieil artisan et sauta dans le dos d’Heartless, lui passa un bras autour du cou, lui planta la pointe de ses griffes dans le dos de son autre main.
Le pirate pouvait sentir son souffle court, ses rondeurs sous l’impulsion de sa respiration, la chaleur de son corps bouillant contre le sien et la douceur de son fin pelage contre sa peau.
Elle lui glissa un mot à l’oreille d’une voix rauque :


Demande à ton sbire de déposer son arme au sol et de s’éloigner, tu ne feras pas de mal à mes amis et doucement nous allons sortir… Tu quitteras se lieux et diras à ton collègue de te suivre. Son arme, je l’apporterai à l’extérieur de la ville et le déposerai à côté de la première borne que je trouverai.

N’Kpa ? N’Kpa… attends, je t’en prie, je suis sûr qu’il y a méprise, que tout ceci est un mal entendu… Messieurs soyons calme et réfléchis… je vais vous aider si personne ne fait de bêtise…

la tension était montée d’un cran et Jignon cherchait à apaiser. L’escalier craqua et Ilda montra sa jeune frimousse toute étonnée de la scène… PERE… N’KPA ?!… Cria t-elle et remonta au dessus appelant sa mère…

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2011 10:32 
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En un instant, la situation fut bouleversée par l'arrivée soudaine de Nark Lounge, aux aguets, paniqué par l'inconnue. La main sur le pommeau de sa rapière, il menaçait l'humoran, croyant Heartless en danger, puis celle-ci, dans un réflexe animal, bondit derrière Heartless et le prit en otage. C'était bien une humoran ça... une veine pour elle qu'elle ait réussi à se trouver des amis. Une jeune fille hystérique, accompagnée de ses deux parents gérants de la boutique, se précipita dans l'escalier pour tenter de calmer la chose. La sauvageonne hésitait fortement entre écouter son instinct et écouter la raison, le borgne était dans de sales draps ( et en plus ses griffes lui déchiraient le dos ) mais il savait qu'il ne fallait pas résoudre ce conflit par la violence, dans leur intérêt mutuel. Sa voix étouffée donna un ordre avec une autorité non-dissimulée malgré sa position défavorable, histoire d'être simple et concis :

- Nark, calme-toi. Tu lui fait peur, c'est juste un gros chat après tout. ( mais séduisante, c'est bizarre... )

Nark devait relâcher la tension ou bien ce chapelier allait être le témoin d'un bordel phénoménal. Pendant cette bonne minute d'hésitation, Heartless savourait la chaleur de la poitrine velue de l'humoran contre son dos. Décidément, cette âme perverse trouvait toujours le bon côté des choses...

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2011 14:02 
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Alors que Nark demandait à son capitaine ce qu’il devait faire, l’humoran batârdée bondit sur Heartless et s’en servit comme bouclier humain. Les griffes de la créature étaient de véritables armes, de longs couteaux capables de découper la chair avec facilité. Les canines de la semi-elfe débordaient de sa bouche et ses longues oreilles s’aplatirent sur son crâne. Le chapelier, sa femme et sa fille surgirent de l’escalier. La jeune demoiselle commença à crier. Ils devaient vite s’en aller ou les miliciens allaient rappliquer. Puis la sang-mêlé prit la parole. Elle désirait que le guerrier pose son arme, qu’elle récupérerait, puis lui rendrait une fois sorti de la ville. Qu’à cela ne tienne, si cet acte pouvait sauver la vie de Heartless. Celui-ci tenta de le rassurer, mais cela n’aida pas son vassal. Le borgne semblait apprécier le contact avec la batârde. Nark doutait d’avoir un jour vu pareil pervers. Alors qu’il risquait de mourir d’un instant à l’autre, l’ancien détenu profitait de la poitrine de son ravisseur.

Le jeune homme recula donc de quelques pas et posa sa lame au sol, obéissant à l’ordre donné par la créature.

« Mon arme est au sol et je ne tenterais rien envers vous ou vos amis, je vous donne ma parole. Je m’appelle Nark Lounge, dernier de ma lignée. Je pense que vous pouvez relâcher mon ami, il ne vous fera aucun mal, je vous le promets. »

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2011 15:23 
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… La jeune humoran, écouta son prisonnier et suivit du regard les mouvements lents pour déposer son arme de l’autre humain. Elle senti le pirate frétiller contre elle et ne sut dire s’il y cherchait une échappatoire à son étreinte ou autre chose. Un malaise s’installa et elle s’éloigna de lui suffisamment tout en le poussant vers l’arme posée au sol, repoussant vers la porte l’acolyte.
Celui-ci essaya à son tour d’apaiser la tension générale. Même si elle doutait de leurs paroles, elle devait agir vite, avant qu’Ilda ne revienne avec sa mère. La séparation serait trop difficile.

Elle tourna la tête vers le chapelier, juste au moment où le vieil homme prit la parole :


N’Kpa… Laisse ses hommes à leurs affaires, laisse moi faire relâche le et écarte-toi… on risque rien.
Mes seigneurs, j’ai pour vous quelques vêtures qui pourraient vous être utile, vu votre situation qui me semble je le crains désespérée, il me ferait plaisir que vous les acceptiez sans verser une goutte de sang et de continuer votre route pour le bien de tout le monde.


Elle était arrivée à portée de l’arme et poussa la rapière loin des deux hommes. L’homme devant elle était toujours armé d’une seconde longue et fine lame, mais il avait abandonné son idée agressive. Le ton de sa voix laissait supposer qu’il était sincère. Doucement elle desserra son étreinte, et laissa Heartless bouger. Elle s’écarta et le libéra complètement, faisant un signe de tête consentant à Nark.
Ses pupilles redevinrent normales, ses oreilles se redressèrent légèrement et elle reprit un peu plus confiance. Elle observa les deux hommes et laissa s’échapper un long soupir.


Comme je l’ai dis, je déposerai votre arme à une borne à la sortie de la grande porte de la ville. Je vous y attendrai pour qu’il n’y ait pas de litige supplémentaire ou que l’on vous la vole…

La femme du chapelier descendit avec un panier. N’Kpa la regarda se mordant les lèvres craignant qu’Ilda ne la suive. Mais celle-ci ne réapparut pas, sûrement cloîtrer par sa mère dans sa chambre.
Jignon apporta au deux hommes un sac de toile bien rempli et sa femme leur tendit le panier.


Bien… C’est mieux ! tenez messieurs, je ne pense pas que vous soyez de mauvais bougres, prenez ce sac et ces victuailles cela vous dépannera, je n’en doute pas, vous allez en avoir grand besoin.
Si je puis me permettre un conseil pour quitter la ville vu que vous êtes recherchés soyez le plus visible possible et vous serrez surpris de la facilité. La garde sera suspicieuse envers des gens qui cherchent à êtres discrets, pas deux hommes qui s’affichent au grand jour. Ce que je vous ai donné vous y aidera.
Monsieur, vous pouvez croire en la droiture de l’humoran,
s’adressant à Nark elle vous apportera votre arme… bonne route.

Il se tourna vers N’Kpa qui était enlacée avec sa femme. Il lui tapota l’épaule, lui rendit une accolade lui glissa un mot dans le creux de l’oreille et lui dit de partir.
Elle ramassa l’arme la glissa en travers de son baluchon, jeta un regard aux deux hommes et sortie. Il faisait grand jour, la rue était très animée et elle partit en direction de la grande porte.

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Jeu 2 Juin 2011 21:55, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2011 18:55 
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Décidément, ce vieux couple de gérants était sympathique avec les inconnus : d'abord le gras homme parvient à raisonner la jeune femme, et après il leur fait don d'un sac de vêtement pour passer inaperçus... était-ce donc comme cela que l'on traitait les criminels chez les gens de Kendrâ Kâr ? Enfin ( ou déjà ) libéré des griffes de l'humor-elfe, Heartless accepta poliment le cadeau des marchands, enfin, avec ses propres mots...

- Tenez messieurs, je ne pense pas que vous soyez de mauvais bougres, prenez ce sac et ces victuailles. Cela vous dépannera, je n’en doute pas, vous allez en avoir grand besoin.

- Wow, sympa mon gars ! J'suis sûr que la milice en ferait pas autant. On va pouvoir filer ni vus ni connus...


Sur ces paroles, le borgne se saisit d'un des sacs et lança l'autre à Nark, sans daigner en regarder le contenu, il faisait confiance à cet homme, à défaut de ne jamais l'avoir vu avant, c'était dû à son sourire jovial peut-être. Sachant qu'il ne lui restait plus qu'une seule option, Heartless se dirigea d'un pas décidé vers la porte avec Nark à ses côtés. Il fut stoppé net dans son élan par un dernier conseil du chef de famille :

- Si je puis me permettre un conseil pour quitter la ville, vu que vous êtes recherchés, soyez le plus visible possible et vous serez surpris de la facilité. La garde est suspicieuse envers des gens qui cherche à être discrets, pas deux hommes qui s’affichent au grand jour. Ce que je vous ai donné vous y aidera.

- Merci du conseil, l'ami.


Sirius enjambait déjà le pas de la porte mais un énième détail le ralentit. Il se retourna lentement pour fixer la jeune sauvageonne qui l'avait étouffé quelques minutes plus tôt. Il baissa le regard vers la rapière de Nark qu'elle tenait fermement dans sa main ( en passant par la poitrine bien sûr ) puis remonta jusqu'à ses yeux pour lui lancer un regard dé défi. Elle, il ne lui faisait pas confiance pour autant, rien ne lui garantissait que la rouquine lui rendrait l'épée de Nark, et qu'elle ne les dénoncerait pas aux gardes. Non, peut-être même était-ce quelque chose de plus intime encore, une invitation. Elle faisait tache dans une ville si blanche, et elle n'y était sûrement pas à sa place, était-ce là une différence ou une ressemblance ? L'unique œil bleu azur de Heartless savait déceler cette instabilité, celle de ceux qui ne s'arrêtent jamais définitivement à un endroit pour y vivre paisiblement sans faire d'histoires, ce même coton mouillé sous leur armure écailleuse. C'était une ressemblance, une infime ressemblance que même ses yeux couleur miel ne pouvaient brouiller...

- Monsieur, vous pouvez croire en la droiture de l’humoran, elle vous apportera votre arme… bonne route.

Encore une fois retentit la voix enjouée du chapelier, extirpant le borgne de ses pensées. Il devait partir mais il savait qu'il reverrait cet étrange animale tôt ou tard. Adressant un sourire confiant au commerçant, Heartless se retourna pour la dernière fois en faisant un signe de la main.

- A plus !

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Ven 3 Juin 2011 14:58 
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Le vieil homme, tenant du magasin, offrit aux deux compagnons des habits. Nark pensa qu’il devait s’agir de vêtements discrets qui leur permettraient des passer incognito, mais il découvrit des habits colorés et très larges, semblables à ceux que portaient les courtisans et les nobles. Il en avait vu à de nombreuses reprises quand son père vendait des marchandises au château. Perplexe, il regarda leur donateur, attendant une réponse à ce canular.

- Si je puis me permettre un conseil pour quitter la ville, vu que vous êtes recherchés, soyez le plus visible possible et vous serez surpris de la facilité. La garde est suspicieuse envers des gens qui cherche à être discrets, pas deux hommes qui s’affichent au grand jour. Ce que je vous ai donné vous y aidera.

Il était vrai que de tels habits ne pouvait être ceux de deux personnes désirant fuir les autorités. On ne pouvait soupçonner leurs intentions s’ils étaient vêtus des ces accoutrements. Heartless remercia l’homme et quitta la boutique. Nark décida de se changer sur place. Il n’était absolument pas pudique et être en sous-vêtements devant des inconnus de le gênait pas. Il découvrit des chausses vertes, qu’il allait très bien avec ses bottes en daim et un pourpoint froufrouteux rouge. Il l’enfila par-dessus sa chemise et y accrocha une cape couleur bordeaux. Puis il se regarda dans le miroir, qui servait aux clients. Il était absolument ridicule. Jamais il n’aurait accepté de sortir habillé de cette manière dans la rue s’il n’en allait pas de sa vie. Il remercia leur hôte et quitta le magasin. Il rejoignit Heartless qui se trouvait dans la rue, lui aussi vêtu de sa nouvelle tunique. Enfin, ils allaient pouvoir quitter cette ville.

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Jeu 23 Juin 2011 11:12 
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J'avançai dans la Grand-Rue. Elle étao.it très large et assez vide étant donné le temps. J'avançai un moment, regardant devant moi. Mon pas était rapide, j'avais hâte d'arriver à l'auberge pour pouvoir me sécher, me réchauffer et manger. L'air s'était rafraichis sous la pluie. La pluie glaciale. Je sentais l'eau couler sur moi, mes cheveux étaient trempés, ma jambe me faisait mal et j'étais impatient de pouvoir me reposer.
Au bout de quelques minutes de marche je débouchai sur une place, à ma gauche je distinguais un énorme bâtiment. Le château sans-doute. Je continuai à avancer et je remarquai l'entrée des jardins, je les contournai comme me l'avait expliqué le garde et continuai à suivre la Grand-Rue, tournant, il me semble au bon endroit. Je fixait ensuite les bâtiment à gauche et à droite espérant voir l'auberge. Rien pour le moment, je continuai à marcher, de plus en plus vite. J'étais si épuisé que ça m'étonnai moi-même, d'autant que ma blessure était de plus en plus douloureuse, la douleur pulsatile que je sentais à l'endroit où la queue de l'animal m'avait embroché. Je n'avais pas encore jeté un œil et il me faudrait le faire.
A gauche je remarquai une enseigne, je m'approchai et tente de déchiffrer le mot. Ça me pris quelques instant avant que je comprenne que ce n'était qu'une boutique. Je continuai et à droite, je distinguai une autre enseigne, lorsque je vis des gens à l'intérieur, je compris que j'étais arrivé à l'auberge.

suite

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 Sujet du message: Re: La Grand-Rue
MessagePosté: Mar 28 Juin 2011 21:57 
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Un oiseau était occupé à béqueter gentiment de l'eau dans une flaque.
Ce dernier releva la tête, aux aguets, il sentait des vibrations sur les dalles de la grande rue. Ouvrant grand les yeux vers la silhouette noire se dirigeant à vive allure dans sa direction, il se mit à battre des ailes aussi vite qu'il le put, s'envolant avant de se faire écraser.

La bourse que Xytas venait de dérober pesait son poids. Même dans la Grand-Rue, il continuait de courir, ne regardant pas derrière. Il était nerveux. Le voleur n'avait pas prit la peine de vérifier le contenu du paquet qu'il avait dérobé à Larnskal, une dizaine de minutes auparavant. A l'instant ou il avait décidé de régler la transaction lui même, prenant le risque de se faire démasquer, et sans doute assassiner. Xytas n'était pas parvenu à garder parfaitement son calme. Au moment d'échanger les deux biens, il était persuadé qu'il allait se dévoiler, à cause de sa nervosité. De plus, il avait maintenant un meurtre sur le dos, chose qu'il n'avait que très rarement faite, sa dernière victime remontant à six mois, Grosse-Paluches John. Cependant, courir ainsi dans la Grand-Rue, essoufflé et tant pressé, peut attirer l'attention. Un milicien se chargea d'ailleurs de s'interposer sur la route du jeune voleur, qui donna le plus grand mal à s'arrêter à temps sans le percuter. Courbé, les mains sur le haut des genoux, il reprenait sa respiration avec difficulté. Le milicien, quand à lui, prit la parole, d'un air hautain.

Et bien ? Vous avez le diable sur les talons, citoyen ?

Après avoir laissé échapper une quinte de toux, le jeune homme répondit, quelque peu agacé.

Ma soeur vient d'accoucher, je suis parrain. Je tiens à être au plus vite à ses côtés, et voir mon filleul. Navré de vous déranger...

Se grattant la nuque, le jeune garde le laissa passer, après l'avoir félicité joyeusement. Il reprit son poste, un sourire niais sur les lèvres. Xytas n'en revenait pas. Il reprit sa course, se dirigeant vers les portes de Kendra Kâr. Cette ville le dégoûtait, il ne souhaitait plus y rester. De plus, il avait entendu les bribes d'une certaine maladie, apparemment contagieuse et qui avait prit une ampleur non négligeable. Plus rien ne le retenait ici. Plus les jours passaient, plus il risquait de se faire emprisonner par les gardes, qui à force d'entendre parler de ses larcins fréquents, commençaient à mémoriser le profil du voleur. Il se sentait autrefois libre, sur les toits de la capitale, mais maintenant, la ville toute entière était devenue une prison à ses yeux. Il ne connaissait personne, et n'avait pas d'affaires à reprendre. La Grand-Rue menait directement aux portes de la ville, et c'était parfait. Cependant, les pensées plus à l'aise, Xytas se décida à marcher, son rythme cardiaque l'en remerciant chaleureusement, pouvant s'apaiser à présent. Lors de son trajet vers les portes, il avait rabaissé sa capuche, contemplant les habitations, les étales, les boutiques, le château, une dernière fois avant longtemps. Ce n'était pas un adieu qu'il faisait à cette ville. Un jour ou l'autre, une raison l'attirera de nouveau ici. Mais c'est le présent qu'il regardait.

Les portes se dessinaient maintenant au loin, et Xytas avait à nouveau rabattu son capuchon sur sa tête une centaine de mètres auparavant. Il ne voyait pas ce que les gardes allaient pouvoir lui reprocher quand à sa sortie de la ville, et au pire, il trouverait bien un moyen de passer. L'art des mots était en lui, et il en était fier. Cet atout l'avait sorti maintes fois de situations critiques, notamment lors de ses altercations avec d'autres truands ou encore la garde. Il partait plutôt confiant, après tout, il avait comme seule arme une dague, qui faisait pale figure face à une vraie lame. Les seuls bien que possédait Xytas, mis à part ses vêtements, étaient l'argent qu'il avait dérobé.

Il prit une grande bouffée d'oxygène, puis, d'un pas confiant, se dirigea vers les portes de Kendra Kâr.

(C'est le grand moment... Je ne recule plus, je fais face. Tout va bien se passer, et dans cinq minutes, je quitte ces murs, pour la première fois depuis la mort de mon père... C'est parti !)

_________________
Xytas,Voleur,Kendran


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