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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Sam 23 Oct 2010 14:22 
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Le lutin ne semblait pas très au courant des noms des villes apparemment car il mélangeait allégrement les mots courants pour qu'ils puisse s'approcher des noms propres. La grimace était moins désespérante que sa façon de parler et ce fut dans un soupire que je le repris.

C'est Oranan.

Il s'en contrefichait très certainement mais c'était plus fort que moi, l'aniathy quitta le couloir après ma remarque, pleine d'enthousiasme et je lui emboitai le pas. Toujours pas remise de ma nuit incomplète j'avançais lentement, laissant Hailindra sortir alors que je venais à peine de descendre l'escalier. Les piliers de comptoirs étaient toujours là, un peu plus éméchés que trois heures auparavant et certains n'avaient vraiment pas l'air de bonne humeur. Éviter de bousculer des personnes alors que l'on tenait à peine debout était vraiment compliqué et plusieurs fois je dus m'excuser après être rentrée dans un homme sentant l'alcool à plein nez. J'étais enfin presque sortie lorsque quelqu'un dont la voix m'était familière m'appela.


Hylëna!? Ton père m'a envoyé te chercher. Il commençait sérieusement à s'inquiéter.

Lui aussi avait l'air inquiet, Aidan un de mes deux compagnons dans l'armée et humain contrairement à l'autre qui était un humoran. Lui expliquer toute l'histoire serait beaucoup trop long et je n'avais vraiment pas le temps pour cela.

Je pars pour Oranan avec deux compagnons. Aucunes questions! Prend cette bourse pour l'arme de mon père et prévient le sur ma destination. Je ne sais pas quand je reviendrais.

Les années à côtoyer mon père donnant des ordres me permettaient de savoir, quand il le fallait, être autoritaire même si cela ne fonctionnait que sur mes proches et que je détestais ça. Cependant cela eut l'air d'être efficace même si l'inquiétude se renforçait dans son regard. Il soupira, prit sa respiration et me répondit d'une voix qu'il tenta de rendre enjouée.

Très bien! Tu fais comme tu veux comme d'habitude. Tu ne fais même pas partie de l'armée officiellement de toute manière mais je doute que ton père soit très heureux d'entendre ça et rassuré sur ta sécurité. Je viens de faire quelques emplettes pour moi et me suis rendu compte que cette capuche était bien trop petite, elle est à toi maintenant.

Je rougis en l'écoutant car j'avais honte de faire ça à mes amis et à mon père mais je n'avais vraiment pas le choix. Je pris la capuche en cuir léger qu'il me tendait et le mis en place le plus vite que je le pus.

Merci... Et désolé.

Aidan me sourit en me regardant et déposa un baiser sur chaque joue avant d'amorcer son départ ce qui n'arrangea pas vraiment ma couleur de peau.

On dirait une vrai rôdeuse des forêts maintenant.


Mon ami franchit la porte après cela et me laissa seule dans le bruit et les chansons paillardes de tout genre. Je me repris après quelques secondes et passai la porte à mon tour, retrouvant le lutin en train de jouer un air entrainant sur la tête de l'aniathy. Ne faisant guère attention je donnai le signe du départ en baillant au milieu de ma phrase.

En... route.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Mer 8 Déc 2010 19:49 
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Comme à son habitude, la taverne du paladin était remplie de toutes les races possibles et imaginables : Orcs et gobelins y côtoyaient les kendran et les elfes dans une ambiance joyeuse et décontractée. Pour l'avoir fréquentée durant ses quelques séjours à la ville blanche, Sharis savait que la situation pouvait dégénérer en une fraction de seconde et qu'il pouvait terminer piétiné par une troupe de mâles en rut cherchant la bagarre. La taverne était un baril de poudre qui n'attendait qu'un mouvement maladroit ou une insulte mal placée pour exploser.
La chaleur ambiante le saisit dès son premier pas dans le paltoquet. Au fond, comme à son habitude, la taverne faisait jouer une troupe de musiciens, dans le but avoué d'adoucir les moeurs de ses occupants. Cette fois-ci, la bande était composée de hobbits qui jouaient un air entraînant tout en improvisant une petite danse sautillante sous le regard ravi des consommateurs. L'air entraînant n'eut pour effet que d'irriter le voleur qui tentait de garder un maximum de concentration en vue de la confrontation avec le mercenaire. Restant debout au milieu de la salle, il chercha du regard sa cible puis finit par repérer la seule personne correspondant un tant soit peu à la sommaire description que lui avait faite Oscurio : Un homme basané buvait, seule personne assise à une des tables du fond, tout en admirant la troupe des semi-hommes dont un des membres, manifestement ivre, avait sauté sur une table pour se lancer dans un solo de violoncelle tandis que les autres l'accompagnaient avec un chant paillard.
Passant en revue les différentes options qui s'offraient à lui, le voleur décida de se faire passer pour un mercenaire. Cela avait des chances de marcher et lui laissait également quelques portes de sortie. S'avançant jusqu'à la table du brun basané, il tira une chaise à lui sans lui demander la permission et démarra directement la conversation.

" Vous êtes un des soldats que le baron a engagés ? Je suis mercenaire moi-même et le poste m’intéresse au plus haut point. Que diriez-vous d'échanger votre place contre quelques yus sonnants et trébuchants ?"

Ceci dit, il sortit sa bourse et la plaça sur la table pour marquer son intention, tout en la gardant fermement agrippée.

" Qu'en dites-vous ? Nous pourrions régler la transaction dans un coin moins fréquenté. Les ennemis du barons ont le bras long, et sont peut-être assis en ce moment même dans la taverne. "

L'ironie de la situation arracha un faible sourire au varrockien, qu'il effaça aussitôt pour ne pas gâcher ses chances de persuasion.

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Dernière édition par Sharis Felahan le Sam 15 Jan 2011 03:57, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Mer 8 Déc 2010 23:16 
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Le mercenaire regarda Sharis s’asseoir à sa table et lui proposer son affaire avec un air méfiant et froid.

"Vous êtes bien renseigné, jeune inconnu... Je me suis bel et bien fait engagé par le baron mais ne me prenez pas pour un idiot. Si vous étiez vraiment mercenaire, c'est lui ou un de ses sbires que vous iriez voir, pas moi..."

Il posa un silence pour finir son verre, puis s'en servit un autre avec sa bouteille de liqueur d'algues. Lorsque ceci fut fait, il reprit :

"Et cachez-moi donc cette indécente bourse des yeux. Ce n'est pas parce que je suis mercenaire que je suis obnubilé par l'argent, par Toumlanayh ! J'ai juré loyauté au baron et je tiens à conserver mon honneur... Et puis on ne sait jamais quelles âmes malveillantes traînent dans le coin n'est-ce pas ?"

Ceci dit, il lança un regard moqueur à Sharis, but son nouveau verre cul-sec, posa sa main sur son Khépesh et se rapprocha de Sharis avant de prendre un ton plus sévère.

"Maintenant, trêve de plaisanterie. Dites-moi tout. Qui êtes-vous et que voulez-vous au baron ?"

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Jeu 9 Déc 2010 00:10 
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( Un mercenaire loyal ? et non cupide ? De quel pays sort-il donc, celui-là ? )

L'expression "Mercenaire loyal" était un oxymore à elle seule. L'homme devait tirer ses convictions d'une croyance lointaine et bizarre, car jamais Sharis n'avait rencontré de tel énergumène. La situation était particulièrement délicate et requerrait du voleur une vivacité d'esprit que sa panique naissante était en train d'annihiler. Il lui fallait d'abord du temps, afin d'affiner la suite de son argumentation.

- Ne soyez pas si belliqueux. Je viens en ami, ne pouvez-vous donc vous en rendre compte ? Si j'avais voulu vous porter atteinte, croyez bien que venir m'installer à votre table aurait été la dernière chose qui me serait venue à l'esprit, lui répondit Sharis avec tout le flegme qui lui restait. Malgré tout, vous accueillez ma proposition par des menaces et des sous-entendus peu flatteurs... Si vous tenez votre honneur en si haute estime, abstenez-vous d'injurier le mien et écoutez donc ce que j'ai à vous dire. Mais d'abord... Tavernier ! Une bière fraîche !

L'homme plaçait son honneur au dessus des basses considérations matérielles, soit. Le processus n'en était qu'inversé : Au lieu d'exploiter un vice, la cupidité, Sharis devait trouver un moyen d'utiliser le peu de choses qu'il connaissait de son interlocuteur, à savoir ses valeurs morales, pour arriver au même résultat.

(Je vais bien avoir besoin de cette bière pour me rafraîchir les idées...) pensa-t-il. Il n'avait encore aucune idée précise en tête quand à la façon de faire. Sa commande lui apporterait un répit bienvenu, à moins que le mercenaire n'ait pas été convaincu par sa réponse.

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Dernière édition par Sharis Felahan le Sam 15 Jan 2011 04:01, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Ven 10 Déc 2010 13:00 
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Alors que Sharis ne se révéla pas sensible à son agressivité soudaine, le mercenaire se calma un peu. Lorsqu'il parla de son propre honneur et qu'il le somma d'écouter ce qu'il avait à dire, le mercenaire repris une attitude plus décontractée, relâchant l'emprise de son Khépesh pour celui d'un nouveau verre d'alcool d'algues. Lorsque celui-ci fut vidé et que la bière arriva, il répondit simplement

"Et bien je vous écoute, dites-moi donc ce qui vous amène à ma table... Mais cessez de vouloir me soudoyer, je ne suis pas un vulgaire bandit des bas-fond, je ne suis pas comme... vous autres."

Il marqua une pause et se servit de nouveau un verre avec un air un peu triste, voire nostalgique. Depuis que Sharis était arrivé à sa table, le mercenaire avait presque but la moitié de sa bouteille.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 00:26 
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L'ambiance était peut-être décontractée autour de lui mais, inquiet à l'idée de perdre leur seule piste, Sharis était tendu et nerveux. Il avait cependant réussi à apaiser l'esprit de son interlocuteur, qui avait abandonné sa posture agressive pour se resservir un verre de de sa liqueur d'un vert franchement peu attirant. Une nouvelle idée lui apparut tandis qu'il fixait avec une pointe de dégoût la boisson du mercenaire : L'alcool avait l'air particulièrement puissant et l'homme des dunes avait englouti presque cul-sec deux verres depuis que le voleur l'avait accosté.

( Tout seul à sa table, de l'alcool puissant pour tout réconfort... Quelque chose le chagrine, manifestement. Le mal du pays, peut-être ?)

Le ton avec lequel il prit la parole, la bière servie, conforta le varrockien dans ses observations. C'était une situation qu'il ne devait pas manquer d'exploiter et tout en sirotant sa bière il finalisa mentalement son plan : Sur ses motivations quand à la lettre de recrutement, broder une explication quelconque touchant aux vertus que le mercenaire respectait avec un tel attachement, puis le faire boire jusqu'à ce qu'il perde ses moyens. S'il parvenait à ce niveau, l'enveloppe était à lui : Pour avoir souvent rapiné dans les tavernes, le voleur savait d'expérience qu'un ivrogne était encore plus facile à manipuler qu'un enfant.

( Et pour mes prétendues motivations... Lui raconter la vérité est impensable, il irait tout rapporter au baron.)

Inventer une histoire en quelques secondes n'avait rien d'aisé. Sharis se résolut à éviter au maximum le sujet tandis qu'il se lançait dans son argumentation :

- Tout ce qui a pu attirer votre suspicion a une explication. Pour commencer, ne vous étonnez pas que je connaisse les raisons de votre venue dans la ville blanche : Les informations circulent vite, et mes différentes connaissances ne manquent pas de me prévenir de ce qui pourrait m’intéresser. Vous êtes le dernier en date à avoir été recruté par le baron et donc ma seule chance de trouver ma place dans sa garde. Comme vous le constatez, rien d'étonnant dans ma démarche, bien que je ne puisse décemment vous reprocher un surcroît de méfiance : Cela vous sauvera probablement la vie dans cette ville.

Ce faisant, il porta la bière à ses lèvres, en n'en avalant que quelques gorgées. Il ne tenait pas très bien l'alcool et devait se garder au maximum d'en consommer, mais cela inciterait peut-être le mercenaire à en boire également, en plus de constituer une preuve de son calme.
Sharis n'avait toujours pas abordé le thème central de son argumentation, à savoir les raisons qui l'avaient poussé à agir de la sorte. Il n'avait toujours rien de probant en tête qui puisse toucher les cordes sensibles de son interlocuteur, et continua à chercher tandis qu'il tentait une déviation de la conversation.

- Je dois bien vous dire que je ne m'attendais pas à un homme des dunes : Ils se font plutôt rare par ici. De plus vous ne ressemblez pas à un mercenaire habituel et votre arme est très élégante. Vous avez éveillé ma curiosité... Que faites-vous donc si loin de votre foyer ? lui demanda Sharis d'un ton amical.

Il espérait au moins provoquer en lui de la nostalgie envers sa contrée d'origine, au mieux déterminer ce qui causait la tristesse du mercenaire.

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Dernière édition par Sharis Felahan le Sam 15 Jan 2011 04:08, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Sam 11 Déc 2010 17:24 
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Le mercenaire écouta son interlocuteur avec un air un peu triste, l'alcool commençant à faire son petit effet. Après avoir laissé un souffle sortir de ses narines et avoir lâché un petit sourire de gêne, il s'affala dans sa chaise, prêt à déballer toute son histoire.

"Ce que je fais si loin de mon foyer ? Humpf, c'est une longue histoire que la mienne."

Il soupira, son visage marquant bien que intérieurement, il sait ne pas avoir à raconter tout ça.

"Je suis un Kel Marid. Une famille importante, autrefois. J'ai pendant longtemps été prêtre, au temple de Toumlanayh. J'avais une vie paisible, j'apprenais beaucoup auprès des autres prêtres."

Il souffla, fit une pause et se resservit un verre qu'il engloutit aussitôt, puis reprit :

"Un jour j'ai décidé d'aller vers l'Est. Les livres parlaient d'Exech et de la vie là-bas comme d'un conte de fée pour moi. De grandes constructions partout, jamais de problème d'eau ou de nourriture, des gens si habitué à la paix qu'ils pouvaient se balader sans armes, sans craintes... Alors j'ai voulu voir ça. J'ai jurer sur mon honneur de revenir pour raconter aux autres l'expérience, mais ça n'a jamais été le cas. J'ai voulu rester, mais dans vos villes je n'étais plus un érudit, j'étais un bon à rien. Alors j'ai fait ce qu'on attendait d'un homme des dunes. Je me suis battu. J'ai toujours fait mon boulot, sérieusement, discrètement, sans poser de question. C'est toujours apprécié. J'ai beaucoup voyagé. Et me voilà donc ici, dans une taverne minable, à vider une bouteille de votre p****n d'alcool et à raconter ma vie à un pitoyable inconnu."

Sa voix devient tremblante et ses yeux humides. Sa voix s'est alternée avec l'alcool, puis il se met à regarder dans les yeux de Sharis comme s'il venait d'avoir une sombre révélation avant de lancer :
"Je... Je me suis déshonoré."

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Lun 13 Déc 2010 16:22 
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Sharis leva la bière à hauteur de sa bouche pour dissimuler l'intense sourire de satisfaction qu'il arborait à présent. Le mercenaire avait mordu à l'hameçon : En plus d'être passablement saoul, il avait livré au voleur toutes les informations qui lui manquaient pour terminer le travail. Autour de lui, la beuverie battait son plein avec un entrain presque sauvage ; Aucun des hobbits n'était plus en mesure de jouer quoi que ce soit et s'étaient joints au reste des clients tandis que le tenancier regardait d'un oeil de plus en plus mauvais la situation dégénérer lentement. A contrario de l'ambiance générale, le mercenaire le fixait maintenant d'un air proprement désespéré. La situation lui rappelait tellement son ancien travail qu'il faillit s'emparer de la bourse de l'homme des dunes par réflexe, avant de se raviser.

( Il ne faut pas tenter le destin...)

L'homme s'était plongé dans l'alcool ; Il devait maintenant donner l'enveloppe à Sharis. S'il refusait toujours, le voleur allait devoir le traîner dans une ruelle et s'emparer de la lettre d'une façon beaucoup plus agressive, ce qui ne manquerait pas de créer des risques supplémentaires. Il fallait donc y mettre un terme ici-même.
Reposant sa bière, Sharis se pencha et parla sur le ton de la confidence :

- Votre histoire me touche et me renvoie à la mienne. Je vais vous dire pourquoi je tiens tant à ce travail. Comme vous vous en doutez, mon occupation de mercenaire m'a souvent poussé à accomplir des meurtres... des actes que je regrette infiniment maintenant, dit-il en prenant un air torturé. J'ai décidé de me tourner vers la lumière et de chercher un poste qui me laisserait avec moins de sang sur les mains. Vous ne le savez peut-être pas, mais le baron est un homme bon et généreux avec le peuple ; il représente tout ce que j'ai bafoué ces dernières années... J'espérais trouver la rédemption et la sérénité intérieure en m'engageant à protéger un tel homme de bien.

Il avala une lampée de bière pour se rafraîchir avant de se lancer dans la suite de ses prétendues "confidences". La ficelle était grosse, mais l'état de son interlocuteur lui donnait confiance.
L'heure était au coup de grâce :

- Vous avez voyagé de par le monde pour le bien de votre peuple. Vous avez accompli des actes dont vous n'êtes pas fier. L'heure n'est-elle pas venue de revenir sur le droit chemin ? La rédemption est toujours à portée pour celui qui a la volonté de transformer sa vie : revenez vers votre peuple, confiez leur ce que vous avez vécu, ce que vous avez commis, et prévenez-les des dangers qui les attendent dans le vaste monde. Telle est votre pénitence pour vos crimes !

Sharis était presque debout maintenant et parlait comme un fanatique. L'homme était un ancien prêtre ; l'argument divin allait probablement faire son effet.

- Les dieux avaient prévu notre rencontre, j'en suis sûr ! Nous étions prédestinés à changer mutuellement le cours de nos vies respectives ! Vous en me donnant cette lettre, moi en vous ouvrant les yeux sur votre avenir ! Il est temps pour nous deux de reconquérir notre honneur perdu. Qu'en pensez-vous ?

Il était lui-même surpris par les ressources qu'il pouvait mettre en jeu lorsque la situation l'exigeait. Talith l'avait toujours qualifié de piètre comédien, mais il aurait probablement été fier de ce soudain accès de ferveur surjouée.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Lun 13 Déc 2010 17:01 
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Le discours de Sharis eût son petit effet sur le mercenaire, qui venait de passer d'un air des plus tristes à une fierté immense.

Il se leva soudainement et hurla presque :
"Vous... Vous avez raison ! Je n'en veux plus de cette vie, de cet alcool, de toutes ces soirées solitaires, je ne veux plus de..."

Il retira la lettre de mercenariat qui était soigneusement pliée dans une de ces poches.

"...ça !"

Il la jette sur la table, empoigne son arme et continue son discours, ne se rendant pas compte que son attitude dérangeait toute la taverne.

"Par Toumlanayh, c'est décidé, après toutes les épreuves que j'ai enduré, je peux revenir dans mon pays la tête haute ! Khasewet Kel Marid retourne chez lui ! Merci de m'avoir ouvert les yeux, étranger ! Bonne chance dans votre repentance... Si vous en avez l'occasion, passez donc un jour me voir au temple, vous serez reçu comme un roi, vous avez ma parole !"

Aussitôt dit, le mercenaire quitta d'un pas aussi sûr que titubant la table et la taverne sans attendre la moindre réponse et sans remarquer le regard assassin du gérant.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Lun 13 Déc 2010 19:43 
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Sharis ne se retourna pas pour regarder la sortie de l'homme des dunes : il s'empara de la lettre, soulagé, et termina rapidement sa consommation. La première partie du plan s'était déroulée sans accrocs et il avait même trouvé une issue pacifique à l'altercation.

( Dire que je voulais l'assassiner dans sa chambre au départ... Une solution bien moins satisfaisante. Ca m'apprendra à réfléchir avant d'agir. )

La nuisance que procurait le mercenaire aux autres clients de la taverne était partie avec lui et celle-ci retrouvait son ambiance habituelle. Soudain suspicieux, Sharis examina chaque visage en se demandant si l'un d'entre eux aurait la mauvaise idée de rapporter l'échange aux espions du baron. Il s'apprêtait à se lever de table lorsqu'une main puissante se resserra sur son épaule gauche.

- 20 yus, lui dit d'une voix neutre le tavernier.

- 20 yus pour une simple bière ?

Le tenancier désigna sans un mot la bouteille d'alcool d'algue vide. Sharis poussa un soupir résigné et paya la somme demandée avant de sortir de la taverne.

( Eh bien, cette lettre m'aura finalement coûté quelque chose... )

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Mer 16 Fév 2011 22:52 
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J’arrive à la taverne, qui comme d’habitude, est remplie d’une ambiance animée et joviale. L’endroit est plein, et trouver mon ennemi n’est pas facile Un homme semble être ma cible. Blond, la barbe taillée en bouc, vêtu de blanc…je sors le dessin de ma veste. Cet homme qui me fait face est vraisemblablement le guérisseur que je dois tuer. Deux hommes boivent avec lui, tous armés de longues lames, et les cheveux courts, habillés en noir. Des guerriers. Je ne peux pas tous les combattre, ma dague ne faisant pas le poids face à leurs armes, qui ont une plus longue portée. Ma seule solution est donc mon petit couteau de lancer. On ne peut pas dire que j’excelle dans cette partie, ni dans le combat au corps à corps, mais attaquer à distance est mon unique chance. J’entre dans la taverne et m’assoit à une table non loin de celle de mon objectif. J’enlève ma lame de son étui de cuir. Elle glisse lentement de la gaine bien huilée, et je calcule approximativement le lancer que je vais devoir faire.

Mais, alors que j’allais envoyer le projectile, un des hommes de main se lève et se rapproche de la table où je suis.

« Surprise ! »

Son poing heurte ma tête à pleine vitesse, décrivant un arc de cercle pour m’atteindre à la tempe, un des points faibles du corps. Tout devient flou autour de moi, et les ténèbres m’envahissent…mais pas pour longtemps. Je suis toujours à la taverne, à la table de Blémard, sans possibilité de m’enfuir. Je suis trempé et je sens la bière, un de ses acolytes m’ayant envoyé sa chope à la figure.

« Bonjour Isidor, je me nomme bel et bien Blémard, mais je ne suis pas celui que vous pensez. Je ne suis pas guérisseur, et encore moins au service de Gaïa. Regardez ceci »

Il me montre un petit dessin, qui représente un Varrockien, habillé de tissus sombres : moi. Il était ma cible et j’étais sa cible…on avait donc voulu me tuer…sûrement le temple de Gaïa…pourtant, ce n’est pas leur genre de faire assassiner leurs ennemis…surtout moi, qui ne suis pas une grande menace pour eux…Blémard reprend :


« D’après la tête d’abruti que vous tirez depuis tout à l’heure, je crois que vous avez enfin compris ce qui s’était passé. Eh oui, votre propre père a voulu vous faire assassiner. Il m’a dit de vous tuer tout de suite, mais je pense que vous méritez quelques explications. De plus, je ne veux pas vous tuer, car je trouve votre père insupportable. Je vais donc vous laissez partir, malgré le risque que je prends. Partez maintenant. »


Je suis soufflé. Je sais mon père fourbe, prêt à éliminer tous ceux qui se dressent sur sa route sans le moindre remords, mais, vouloir tuer son propre fils, c’est la chose la plus vicieuse que je n’ai jamais vue. Et, une nouvelle fois, il a prouvé sa lâcheté en envoyant quelqu’un d’autre pour faire la sale besogne. Maintenant, il me faut disparaître, pour assurer ma sécurité.

De plus, je ne pourrais aller sur aucune ville où un temple de Thimoros est présent, puisqu’il y a beaucoup de chance que des portraits de moi soient distribués à plusieurs tueurs au service du dieu, qui auront pour but de me faire disparaître par tous les moyens. Je dois réfléchir à ma prochaine destination, et l’endroit le plus sûr pour moi actuellement est l’auberge de la Tortue Guerrière, où je pourrais réfléchir à loisir de ma future destination. Je me tourne à nouveau vers les trois hommes, qui m'ont aidé. La générosité et la compassion sont des sentiments pour les faibles. Je ne peux donc laisser ces trois hommes survivre. Je ne suis pas non plus assez fort pour le tuer tous les trois, mais mon atout majeur reste l'effet de surprise. Ils pensent que je ne leur veux aucun mal, puisqu'ils ont décidé de ma laisser vivre malgré leur contrat.

Je dégaine donc mon long couteau, que je plante dans le thorax de mon voisin de gauche, qui pousse un cri de douleur, je le ressors pour l’enfoncer dans mon voisin de droite, qui hurle de souffrance, se lève, et renverse la chope d’un homme de la table adjacente. Une bagarre va éclater, et il vaut mieux que je sorte de cette taverne avant qu’elle n’arrive. Blémard vociféra, se rendant compte qu’il avait été trahi. Il sortit une petite lame de sa ceinture, pour me viser. Je cours le plus visite pour m’en aller, mais le lieu est plein, et courir dans ces tables remplies est difficile. La dague quitte la main de l’assassin. Le temps est comme…ralenti, et je n’entends plus que les battements de mon cœur, tout le reste a disparu, tous les bruits de l’échauffourée naissante. Je ne sais pas quoi faire, la trajectoire de l’arme est parfaite, et elle se dirige vers mon cœur à toute vitesse. Je me penche pour esquiver, mais je ne suis pas assez rapide, et le poignard déchire mon épaule, continue sa route et se plante avec un son mat dans le bois. Je sens le sang qui coule le long de mon dos, le nectar de la vie quittant mon corps. Je dois faire un garrot, ou je suis mal. Je sors de l’endroit qui retentit maintenant du tapage des belligérants. Je cours dans la rue, échappant à Blémard et à ses deux sbires, échappant à mon père et à ses tueurs, échappant à la mort.

Direction l’auberge de la Tortue Guerrière.

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Isidor, assassin sans remords


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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Sam 26 Fév 2011 19:31 
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LA TAVERNE DU PALADIN


… La jeune fille s’approchait prudemment du mur de l’établissement contre lequel elle se colla tel un coquillage rivé à son rocher. Elle retint sa respiration. Il semblait y avoir une bonne ambiance, une musique entraînante et chaleureuse qui invitait le passant à venir se trémousser. Elle serrait les pièces dans sa main à s’en faire mal. Un couple sortit par la porte en bois peint et s’éloigna sans avoir vu la jeune fille. Ilda souffla, balayant du regard la façade de la bâtisse, jusqu’à river ses yeux sur la sculpture en fer forgé, représentant un fier chevalier.
La lune ronde brillait de tout son éclat blafard, n’atteignait pas le dessous de l’encorbellement sous lequel la jeune fille s’était réfugiée. De grandes fenêtres en arcades diffusaient une lumière chaude et multicolore à travers les culs de bouteilles qui formaient les vitres. Au-dessus, loin, très haut, les trois étages de l’immeuble étaient percés de grandes fenêtres, pour la plupart toutes encore illuminées. À cette heure tardive de la nuit, la maison ressemblait à une guirlande de lampions perdue sur un lit de brume.
La jeune fille avait le cœur qui battait la chamade. Ne serait-elle pas refoulée de l’établissement à cause de son jeune âge ? Elle resta là combien de minutes, écoutant les voix, les rires et toujours cette musique joyeuse. Le froid commençait à remonter le long de ses jambes nues sous sa vieille robe et ses dents claquaient. Alors, elle se résigna, implora respectueusement Zewen et poussa la porte…

Ilda sur le pas de la porte observait la scène ; quelques marches plus bas, une grande salle aux poutres décorées, portait par de gros piliers en maçonnerie, occupait le rez-de-chaussée. Une foule incroyable, bigarrée et mobile, circulait en tout sens, une fumée épaisse recouvrait la masse d’un dais grisâtre. Des serveuses et serveurs louvoyaient entre les tables, portant haut des plateaux surchargés. Au fond, un petit orchestre jouait et quelques convives dansaient. Il y faisait bigrement chaud et une foultitude d’odeurs diverses agressèrent ses narines.
Un grand gaillard rondouillard tournait de table en table s’inquiétant auprès de ses clients de leur satisfaction. L’adolescente était figée, jusqu’à ce qu’une femme la remarqua et s’approcha.


« Bonsoir demoiselle, cherches-tu quelqu’un ? »

Ilda releva la tête un peu surprise par l’intervention de la serveuse qui la sortait de sa contemplation. Ses cheveux étaient sales derrière la tête et collés par le sang coagulé. Sur sa joue restaient les traces de la gifle du voleur.

Bonsoir, je… je voudrai prendre une chambre, une amie va me rejoindre Un petit silence Je prendrai bien un bain aussi et un repas en attendant son arrivée ?

La femme jeta un regard à l’extérieur… rien, personne. Elle regarda Ilda, songeuse et après analyse de la situation lui sourit enfin… L’état de la gamine ne lui échappait pas et elle ne se sentit pas le courage de la laisser dehors. A quel danger avait-elle échappé ? (Je saurais probablement te soutirer l’histoire de ta fugue, plus tard, quand tu seras mieux demoiselle). se dit-elle.

«Très bien jeune fille, j’espère que tu as de quoi payer, car le patron que tu vois là-bas n’aime pas les mauvais payeurs. Elle désigna du doigt le gros bonhomme, en se portant à la hauteur d’ilda. Montre-moi ce que tu tiens si fortement entre tes doigts ? »

Ilda desserra doucement ses doigts engourdis par la tension pour laisser apparaître les quelques Yus donnés par Oscurio. La serveuse les prit, les compta, sans se presser d’un air très sérieux, jouant une petite pantomime, avant de lui rendre.

« Jeune fille, tu as de la chance, tu as le compte pour tout ce que tu as demandé. Allez, suis-moi tu es transie de froid et j’entends ici ton estomac prêt à engloutir l’auberge. »

L’habile serveuse se faufilait au milieu de la foule suivit de prêt par l’adolescente un peu apeurée. Sur ces entre faits, Peters Rhel pour qui rien n’échappait dans sa salle, arriva.

« Ho ! ho ! ho ! Dis-moi Katcha, quel est donc ce drôle de petit oiseau perdu que tu nous as trouvé là ? »

« Et bien, un oisillon qui a souffert des martyres d’une brute probablement et qui demande asile. En plus il saigne ses dernières économies pour avoir l’accueil.

[i] Il regarda les piécettes que lui tendait Ilda, sourit et se massa son double menton.


« Je vois, je vois… ce soir est une bonne soirée et il ne sera pas dit que Peter Rhel aura laissé un enfant sur le pas de sa porte. Va Katcha, donne lui la petite chambre au premier, elle sera au calme. Fais lui apporter ce qu’elle veut et prodigué des soins si elle en a besoin. »

Il garda les pièces, lui posa une main potelée aux doigts gros comme des saucisses sur la tête et lui fit un clin d’œil accompagné d’un large sourire.

Katcha se saisit d’une clef derrière le comptoir et entraîna Ilda en arrière dans un passage assez large. Un escalier en bois usé par des années d’utilisation, munit d’une rambarde sculptée, permettait l’accès aux étages. Au fond du couloir bien éclairé par des lanternes, la serveuse ouvrit la chambre et poussa avec douceur la jeune fille. Elle se saisit d’une lampe à huile et en un tour de main la lumière fut là déversant son auréole chaleureuse. Le bruit de la grande salle était assourdi et lointain.
La chambre n’était pas grande, un lit assez large et court occupait un pan de mur. En face de la porte, une fenêtre plus petite que celles de la façade occupait l’autre mur. Une petite coiffeuse simple et propre était chargée de serviettes, d’un broc et d’une bassine en porcelaine. Katcha déposa sur la table de nuit la lampe.


« Attends-moi là, je vais aller chercher tout ce qu’il te faut. Akilöem un commis d’étage va t’apporter un bac et des pots d’eau chaude et froide, tu pourras te décrasser. Je te fais monter à manger… Au fait, je ne crois pas avoir entendu comment tu t’appelles ? »

Je m’appelle Ilda… Elle ne voulait pas trop en dire. Euh ! m’dame ? J’attends une amie du nom de N’Kpa. Elle risque d’être effrayée, vous pourrez l’aider ?

Katcha pencha la tête sur le coté, un doigt vint nonchalamment toucher et tapoter son nez. Elle resta quelques secondes songeuse…

« Oh toi ma fille, tu ne me dis pas tout, qui est cette N’Kpa et pourquoi n’est-elle pas avec toi ? »

Ben … euh… enfin, mon amie est une Humoran de la grande forêt de Cuilnen et c’est la première fois qu’elle vient à Kendra Kar… Elle a du mal à comprendre les citadins et parle mal notre langue. Je lui dois…

Arriva, coupant court à la conversation, le commis portant le bac pour le bain, accompagné d’une servante encombrée par le savon, des brocs fumants et des serviettes. Ils déposèrent le tout et la servante avec diligence couvrit le bac d’un drap avant d’y faire couler le premier seau d’eau chaude. En quelques minutes, la baignoire était pleine et fumante. Akilöen sortit sans un mot. La servante aida la jeune fille à quitter ses vêtements sales et les emporta. Katcha jeta un œil à la jeune fille, un brin soupçonneuse, puis :

« Bien je te laisse, nous reprendrons notre conversation plus tard. Kayethi te ramènera tes vêtements. Elle a déposé une chemise de nuit sur le lit. Je te fais monter de quoi te restaurer, aussi. Je guette ton amie et te l’enverrai… À toute à l’heure, repose-toi et profite du calme. Ici tu ne crains rien chez Peter Rhel.»

Il n’était pas courant qu’elle s’immisce dans la vie privée des gens, mais là, il s’agissait d’une gamine et les traces de coups qu’elle portait était douteuses et réclamait peut-être une explication… Cette Humoran était-elle vraiment une amie ? D’un autre côté, elle n’était pas non plus ici pour des œuvres de charité… Mais… Ilda lui avait fait de la peine, elle ne ressemblait pas à ces enfants sans foyer traînant, chapardant et mendiant dans la rue.
Un clin d’œil de Katcha, Ilda sourit et rapidement plongea avec volupté dans la baignoire… Elle s’endormit éreintée en quelques minutes engourdie par la tiédeur de l’eau et les senteurs parfumées du savon…



***


À cette heure tardive de la nuit, un changement complexe dans le caractère de l’Humoran venait de prendre naissance. La graine avait été semée par les agissements et les paroles des deux voleurs et ne demandait qu’à germer. Un sentiment, une résolution, un apprentissage que son éducation au sein des elfes verts ne l’avait pas préparé. La ville recelait des surprises bien loin des acquis de l’Humoran.


…Le trio s’avançait dans le dédale des égouts après avoir récupérer leurs affaires. Oscurio ouvrait la marche, N’Kpa en second et Sharis formait l’arrière-garde, toujours tendue et sur ses gardes. Le halo de la torche illuminait le crâne du semi-elfe et leurs ombres formaient des taches fantomatiques épousant les reliefs des parois.
Oscurio s’arrêta et désigna à l’Humoran une échelle métallique menant à la surface.


- Voilà grimpe, en face tu apercevras une grosse maison à trois étages, sûrement très illuminée, c’est l’auberge du Paladin. Vas-y et passe une bonne nuit. On se retrouve demain matin dans la salle commune.

La jeune femme fit un signe de tête affirmatif, salua les deux hommes et grimpa lestement, avant de disparaître dans la brume sans se retourner. N’Kpa arrivait juste devant la porte de l’auberge qu’un homme la bouscula en sortant. À son odeur, nul doute que son état dénotait d’un abus de boisson alcoolisée. Il disparut dans le brouillard en titubant.
Une chaleur étouffante submergea l’Humoran quand elle rentra dans l’estaminet. Le vacarme des discussions, les odeurs et le monde la figèrent sur place. D’un mouvement de tête, elle embrasse le décor et cherche un repère, un regard, un signe d’aide. Des visages se tournent instinctivement en direction du courant d’air frais apporté par la porte restée grande ouverte.
Des yeux s’écarquillent, des messes basses sont échangées.
De cette engeance rapplique une femme brune d’un âge moyen, avenante un plateau sous le bras.


« Bonsoir, N’Kpa je présume ? »

En quelques secondes, la serveuse détaille du regard l’étrangère et esquisse un petit sourire fugace. (Et bien cette jolie étrangère à l’allure sauvage, ici à Kendra Kar ne doit pas passer inaperçu et risque de se comporter comme un chien dans un jeu de quilles.) Les yeux de l’Humoran s’arrondissent de surprise et elle marque un léger mouvement de recul.

Euh… oui … comment connaissez-vous mon nom ?

On pouvait lire l’incrédulité sur son visage. Kacha éclata de rire, beaucoup de regards se tournèrent, puis les gens oublièrent et reprirent leurs occupations, sans plus prêter attention. Au milieu d’un groupe, un homme suivit l’Humoran des yeux. Après quelques minutes, le personnage quittait l’auberge.

« Je m’appelle Kacha. Viens, suis-moi, une amie t’attend et m’a demandé de te servir de chaperon. Allons ne traînons pas. »

(Quelle est donc cette amie?) se demanda la jeune femme. Etrangement, N’Kpa se sentit en confiance et emboîta le pas de la serveuse, sans poser plus de question. Elles gravirent les marches et arrivèrent rapidement devant la porte de la chambre du fond. Katcha frappa doucement l’huisserie et après un court instant, une petite voix répondit.

(La curiosité m’avait poussé à suivre la dame et les interrogations occupaient mon esprit, mais... Quelle fut ma surprise en découvrant ma Ilda allongée sur un lit dans une chambrette coquette et chaleureuse, un manuscrit à la main. Elle était toute belle dans sa longue chemise blanche, le teint frais, même si la fatigue se lisait sur son visage et ses cheveux étaient propres et coiffés. Un petit feu ronronnait dans l’âtre, une douce odeur de plat cuisiné flottait encore dans l’air et titillait mon estomac affamé. Nos regards se croisèrent, elle bondit et me sauta au cou.)

Plusieurs minutes s’écoulèrent avant que les deux jeunes femmes se séparent. Des larmes de joie perlèrent sur leurs joues. Elles finissèrent par se séparer, se regardant l’une et l’autre, se tenant toujours par les mains. Derrière ce tableau, Katcha les bras croisés observait la scène un sourire en coin. Elle était convaincue que les deux jeunes femmes étaient bien des amies et qu’elles avaient subi ensemble une histoire longue et périlleuse. Mais il restait des ombres qu’elle aurait aimé éclaircir. Le temps n’était pas au questionnement. Pour l’instant, c’était celui des retrouvailles et du repos.

« Mesdemoiselles, je vais vous laisser. N’Kpa, je te fais monter tout ce qu’il faut pour un bain et un repas. Reposez-vous, vous ne risquez rien ici tant que vous resterez sagement dans cette chambre. Ilda te dira qui doit venir pour vous apporter ce dont vous aurez besoin, bonne nuit et à demain.»

Elle se retourna et sortit sans attendre un signe ou un remerciement. Restées seules les deux jeunes femmes s’esclaffèrent, heureuses enfin de pouvoir parler des moments difficiles et de l’avenir.
Dehors, Katcha l’oreille collée à la porte jouait les espionnes pour en apprendre un peu plus long. Il se passa de longues minutes de discussions banales sur leur état mutuel, puis quelques noms, quelques lieux et descriptions apparurent dans la conversation.
Katcha, en resta là satisfaite. Elle en savait un peu sur les derniers événements de la vie des deux jeunes femmes. Sans attendre plus longtemps, elle descendit demander le service pour N’Kpa…


(La joie de retrouver Ilda avait un instant occulté mes ressentiments envers Oscurio et Sharis. Peut-être était-ce la première fois qu’Oscurio avait été honnête avec moi, ou avait-il craint que je ne suive pas son plan ? Ilda était sauve et en bonne santé. En tout cas, à cette heure, rien ne me faisait plus plaisir que de serrer dans mes bras mon amie.
La grande ville a sûrement bien des plaisirs à découvrir, mais aussi des dangers dont j’ignore tout, le premier étant ses habitants.
Ilda est rayonnante et je prends goût à me joindre à sa joie. Je m’installe par terre devant le foyer, Ilda à mes cotés m’inonde de questions auxquelles je réponds machinalement. Déjà mon esprit s’évade. Par Yuimen, il y avait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi épuisée. Mes pensées voguèrent loin d’ici, vers cette forêt qui est mienne et où je suis plus à l’aise…)


On frappa à la porte, N’Kpa ne réagit pas, Ilda alla ouvrir. En quelques instants, tout était prêt pour le bain et le repas posé sur une petite table. Fraîches, changées et repues, les deux jeunes femmes s’endormirent rapidement dans le lit douillet… Dans la nuit, N’Kpa se leva, attisa le feu et se coucha devant sur une couverture…

Thilytanataë, où es-tu ? Tu me manques et j’ai besoin de ton énergie…

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Lun 6 Juin 2011 19:48, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Mar 8 Mar 2011 22:15 
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La nuit Kendrane avala l’humoran, les laissant à nouveau seuls. Un tête à tête qui après le chambardement de la soirée n’était pas pour déplaire au sir de Syl. N’kpa était pour le moins, une alliée imprévisible et nul ne servait de l’intégrer plus en avant dans la poursuite du plan. Il était par contre essentiel que Sharis sut enfin de quoi il en retournait. Le Varrokhien à défaut d’enthousiaste, s’était montré utile et appliqué. A le regarder on ne pouvait douter d’un passé fourni et Oscurio était trop intelligent pour croire en sa propre omnipotence ; tout regard sur son plan pouvait être utile. Néanmoins, aussi pressé qu’il était de peaufiner les détails, cette pression n’excédait en rien l’oppression du lieu. A cet instant précis, il n’aurait sut dire si la source de ses vertiges était l’entêtante effluve de vase ou la promesse de la chaleur venir.

Tu penses qu’elle m’a cru ?

Il accrocha l’échelle, et se mit à monter, esquivant sans même y penser les barreaux souillés par le passage d’ N’kpa. Son irruption des souterrains n’effraya qu’un couple de chats sauvages qui eut tôt fait de s’enfuir. Tout au plus si quelques enfants sales, probablement orphelins, le montrèrent du doigt. Il était toujours fascinant de voir à quelle vitesse les yeux des bons gens glissaient sur lui, tandis que leurs jambes s’animaient d’une passion soudaine.

Nul besoin de sortilège, ni de cape magique, mon cher Varrokhien, rien de plus invisible pour l’homme ordinaire que ce qui lui crève les yeux.


Oscurio fit signe à un gamin, tandis que Sharis s’extirpait à son tour du boyau. Le môme d’abord méfiant, accourut bien rapidement quand le sir jeta négligemment en l’air deux piécettes.

En voilà une pour l’instant, il y en a deux autres à gagner si tu nous suit sans un mot..
Tu les perdras si tu ouvres la bouche sans raison, et tu perdras bien plus si tu racontes ce que tu as fait ce soir, compris ?


Les dents jaunes croquèrent l’argent tandis que les yeux noirs lui répondirent. Satisfait, Oscurio emboita le chemin pris par N’kpa quelques instants plus tôt…


Arrivé dans la salle commune de la taverne, Oscurio demanda un parchemin et une plume et deux chambres, et fit signe à Sharis de s’assoir avec lui. Il griffonna quelques mots sur le papier, le remit au gamin, lui chuchota quelques mots à l’oreille et lui remit une nouvelle pièce avant de l’envoyer déguerpir.

En ce moment, N’kpa et sa compagne doivent être en haut dans les bras l’une de l’autre…

Il regarda autour de lui, notant les regards intrigués à leur regard, et les oreilles indiscrètes. L’espace d’un instant il sembla sur le point de sortir l’une de ses galéjades habituelles, mais se ravisa. A la place, il fit signe au ménestrel affairé au comptoir de venir le rejoindre.

Pourquoi ne nous jouerais-tu pas « les Sept Moines et la Nonne des dunes » ? Une bière de ma part pour te chauffer le gosier et surement une de mon collègue si ta voix lui plait.

Le troubadour ravi, se mit à entonner la lubrique chanson, bientôt reprise à plein poumons par tous les ivrognes. C’est dans ce brouhaha que Oscurio reprit. Une conversation à voix haute, pouvait être bien plus discrète qu’un chuchotis en coin de salle…

Nous avons compromis un plan bien établi en la sauvant, et je compte bien que cela nous soit utile, mais tout dépend d’elle. Je n’ai aucun moyen de pression sur elle malheureusement, et cette opération nécessite trop de discrétion et de rapidité pour que nous perdions trop d’efforts à la convaincre.
Maintenant laisse-moi t’expliquer le plan d’origine.
Nous devions cambrioler la cache des égouts, et récupérer ce glaive volé destiné au le baron. Ensuite par l’intermédiaire d’un mercenaire infiltré, toi, lui laisser entendre que ce glaive serait détenu à présent par un puissant marchand originaire de Tulorim, moi. Tu l’aurais appris en conversant avec l’un de tes partenaires embauché par ce commerçant. Ce commerçant en question ne saurait guère que le baron convoitait l’objet et donc n’avait guère comme intention de l’offenser. Le nobliau nous aurait alors proposé de nous le racheter, nous aurions fait monter les enchères, et quand la somme serait convenable, nous aurions alors convenu d’un échange. Un échange secret… pour un glaive dérobé… dont l’original propriétaire, Sir Castel aurait été prévenu par un mystérieux anonyme... Tu suis ?

Castel envoie ses hommes intercepter l’échange, je serais marchand effaré et conciliant, et toi dans la panique tu récupères l’or de la transaction, et nous voila vengés du baron avec nos têtes couvertes par celle plus visible du puissant Castel.

Le problème est que le Glaive devait changer de cachette ce soir avant de se mettre en route vers la demeure du baron, forteresse impénétrable, et nous devons adapter le plan en fonction du retard pris.

Le but serait de récupérer le glaive dans sa nouvelle cache, le problème est que nous devrons opérer en plein jour, dans un lieu que nous ne connaissons guère par avance. Le glaive sera chez un receleur connu de réputation, mais jamais visité. Je sais par contre qu’il est assez friand de beauté exotique…et c’est là où tu t’en doutes, N’K’pa pourrait nous aider…

Maintenant, dis-moi, comment imaginerais-tu récupérer l’épée chez ce nouveau gardien ?

_________________
De nous voir, les guerriers s'énervent
et nous traitent de cœur tendre
Mais nous rions car toujours notre verve
Là où l'épée s'arrête, se fait entendre...


Oscurio de Syl


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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Mer 9 Mar 2011 20:51 
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Les soldats maladroits eurent vite fait de perdre la trace des deux filous et, tandis que ces derniers s'en mordaient les doigts, Heartless et l'escroc qu'il avait littéralement kidnappé dans la rue se réfugièrent dans l'ombre d'une bruyante taverne. Le calme reprit ses droits un court instant puis, d'un geste brusque, le pirate colla le dos de sa victime contre le mur pas franchement luisant. Un peu remué et ne comprenant pas du tout la raison de ce geste, le jeune homme répliqua enfin, paniqué :

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- Chhhht...


In extremis, le borgne lui somma de se calmer, il n'y avait nul besoin de plus de bruit pour l'entretien qu'il voulait mener avec lui.

- Calme-toi, vieux, je vais pas t'faire de mal. J'ai juste une question.

Aussitôt il desserra son emprise du col du larron pour le garder à son aise dans cette allée étroite à l'abri des regards. Irrité par la course insensée que l'homme au manteau bleu avait provoqué, il prit une moue d'ennui ponctuée d'un regard noir. L'indignation était encore présente dans sa voix :

- Quelle question ?

- Très bien, alors... euh... Tu sais ton truc avec le petit gars dans la boîte avec les sous là...

- Oui, et ?

- C'est...

- ... Pitoyable ? Idiot ? Facile à deviner ?

- Nan, c'est génial !!

- Pardon ?

- Ton nom, c'est quoi ?


"Génial", c'était bien le dernier mot auquel il s'attendait, quand il se rappelait avec quelle aisance et avec quel sourire malsain le marin avait déjoué sa supercherie, il se rappelait aussi de la blessure discrète infligée à son orgueil, il avait perdu confiance en lui. Or, le mot "génial" à lui seul engendra une frisson électrique qui parcourut son échine de tout son long en une fraction de seconde. Ce seul compliment le rendit déjà plus attentif aux propos de son interlocuteur.

- Je m'appelle Flynn.

- Flynn qui ?

- Juste Flynn.

- C'est noté... et là j'ai une autre question.

- Pose-la.

- Veux tu...


Heartless eut un bref moment d'appréhension, bien qu'il savait qu'il pouvait se passer d'une paire de mains, il était curieux de savoir si, oui ou non, ce jeune Flynn était homme à partir à l'aventure. Sans raison, il prit ça un peu comme une déclaration de mariage... Mais heureusement, son orgueil lui permit de s'épargner les longues tirades à genoux. Il posa la question d'un seul coup, en serrant les dents à l'approche de la réponse.

- ... faire partie de mon équipage ?

Bam, silence total. Flynn était certes jeune et naïf, mais il ne pouvait qu'éprouver des doutes devant une telle maladresse, la rusticité d'une demande banalisée à l'extrême. Devant les sueurs froides d'un "capitaine" si anxieux, il ne pouvait s'empêcher d'émettre certaines réserves...

- Pourquoi je devrais obéir à un borgne qui pue le foin ?

Victoire par KO, rarement Heartless n'avait été aussi facilement humilié, la jeunesse sans doute... Flynn était perspicace, c'était une qualité dont Sirius était dépourvu, ou bien mal pourvu... Mais un tel animal ne pouvait que susciter la curiosité du jeune escroc qui se reprit en fixant une condition bien simple.

- Mh... ça se pourrait... mais avant, tu devras me convaincre.

L'œil unique de Heartless se mit à briller.

- Très bien ! Je relève le défi !

- J'ai encore rien dit... Enfin, peu importe, mais toi, quel est ton nom ?


Le buste redressé comme si sa peau était faite de bronze et que ses pieds étaient collés à la cheminée d'un aristocrate richissime, l'homme avait pris des airs de statuette et fit le fier en annonçant fièrement :

- Mais je suis le capitaine Heartless, pardi !

- Heartless ?

- Oui, tu a entendu parler de moi je parie !

- Pas du tout.


Seconde victoire par KO.

Les deux hommes entrèrent dans la Taverne du Paladin ainsi nommée par son enseigne, et s'accoudèrent tous deux au comptoir du tavernier à même temps, à côté d'un gros malabar au crâne verdâtre orné d'une mèche unique et ridicule. Désignant cet inconnu, Flynn chuchota à l'oreille du pirate :

- Si tu arrives à provoquer une petite bagarre avec cet orc et que tu sors vainqueur, je serais peut-être plus disposé à te rejoindre, toi et ton glorieux "équipage".

Sirius échappa de peu au KO lorsqu'il jeta un bref regard au mastodonte qui était tranquillement en train de discuter avec le tavernier, une gnôle à la main. Il faisait bien deux mètres. Il avait certes une bonne expérience des bastons de comptoir mais il évitait de fricoter avec plus grand que lui. Voulant changer les termes du "contrat", le borgne répliqua en sueur :

- Euh n-non ! Pas avec ça ! Je suis pas vraiment en forme pour ça et...

- On a peur ? Je te signale que deux minutes plus tôt tu bombait le torse en disant "Je relève le défi ! Pardi !".

- Oui mais euh...

- Mais quoi ? T'es un homme ou t'es pas un homme ? Tu veux fuir comme un poltron ?

- .... Pffff.... OK, je vais le faire.


A pas chassés, le borgne pourtant si vaniteux se rapprochait timidement de sa proie, la fixant avec crainte, comme si le moindre geste de sa part pouvait soulever un ouragan. Lorsqu'il arriva à une certaine distance, l'orc tourna la tête vers lui et le fixa avec un air surpris et interrogateur, il n'en fallut pas plus pour que Sirius se retire d'un prodigieux bond en arrière et se recroqueviller sur le comptoir en murmurant à qui veuille l'entendre.

- Je... Je vais attendre un peu...

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Ven 11 Mar 2011 12:37 
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Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
Notre héros entra dans la Taverne du Paladin, où, comme à l’ordinaire, régnaient la joie de vivre et la bonne humeur. Il arrivait qu’une bagarre éclate, mais le tenancier réussissait à calmer les belligérants assez rapidement. Pour le moment, tout allait bien. Nark regarda l’ensemble de l’endroit, cherchant son nouveau capitaine. Comme il le pensait, celui-ci était bien là, accoudé à un bar, à côté d’un homme de taille moyenne, brun. Ce dernier avait un air hautain, et on pouvait lire dans son regard orgueilleux et plein de morgue de l'arrogance. Le milicien ne savait pas du tout ce qu’il faisait avec Heartless, mais ce n’était pas son problème : le borgne fréquentait qui il voulait, cela le regardait. De plus, le guerrier se souciait avant tout du vol de sa monture par Gorilla. Il s’approcha donc de son supérieur :

« Capitaine ! Je vous ai enfin retrouvé ! Nous avons un gros problème : Gorilla a pris mon cheval et s'est enfui pour aider un malfrat !
Nark le regardait d’un air désespéré. Il était désemparé, inquiet à l’idée que Thuderhead ne revienne jamais. Il attendait que son capitaine l’aide et trouve une solution.

_________________
Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


Dernière édition par Nark le Sam 7 Mai 2011 20:03, édité 1 fois.

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