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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Mar 9 Aoû 2011 13:26 
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Comme tout les midis, Chipeur se rend à la Taverne du Paladin. Il ouvre la double porte et rentre dans la salle principale.

« Eh Chipeur ! Viens boire une choppe ! » lui crie Barek, le Tavernier.

Chipeur s’assoit à une table et lui crie qu’il a plus faim que soif. Le tavernier se rapproche et lui demande :

« Cassoulet ? Comme d’habitude ? »
« Bien sûr ! » lui répond le jeune homme en riant.


Barek s’éloigne, traînant le pied. Chipeur remarque alors un homme habillé de noir, dans un coin de la salle, qu’il voit pour la première fois. Il boit doucement un verre et fixe attentivement le tavernier.

(Tiens, pourquoi cet homme fixe-t-il Barek comme cela ?)

Soudain, l’homme se lève et marche calmement vers les cuisines. Chipeur le suit discrètement, simulant un mécontentement vis-à-vis de son plat. Une fois en cuisine, l’homme se met soudain à courir vers Barek. Chipeur l’attrape par le cou et le précipite par terre tombant avec lui. L’homme tente de le frapper au visage, mais le jeune voleur, habitué aux bagarres de taverne bloque tous ses coups et le frappe au ventre. L’homme se tord de douleur, mais réussit à se relever et assène un coup de pied au niveau de la cuisse de Chipeur. Il a mal et plie la jambe sous la force de l’impacte. Soudain, Barek, armé d’une casserole surgit derrière l’agresseur et l’assomme avec cette « arme ».

« Merci » disent-t-ils exactement en même temps.

Les deux amis rigolent en attachant l’homme à une chaise. Ils le réveille en lui donnant quelques gifles.

« Qui es-tu !« s’exclame Barek.
« Je travaille pour Virlo, seigneur des docks… » murmure-t-il.
« Le seigneur des dock ? Qui est-ce donc ! » dit Chipeur en rigolant.
« Il contrôle la totalité de ce quartier et le commerce maritime de la ville. Vous ne savez pas à qui vous avez affaire… »
« Pourquoi veut-t-il me tuer ? » dit Barek.
« Il veut contrôler tout les principaux commerces de la ville, en tuant les propriétaires et en mettant ses agents à leur place. Ainsi, il augmente son influence auprès du peuple. »
«Va dire à ce « seigneur des docks » de ne plus toucher à un seul cheveux de Barek, sinon, il aura affaire à moi. » dit Chipeur, l’air sérieux.
« Tu ne fais pas le poids ! » dit l’homme en riant.
« On verra. »


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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Sam 13 Aoû 2011 00:37 
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Me voilà à présent en dehors de l'obédience. J'ai pleins de choses à faire je ferai mieux de ne pas perdre mon temps. Dès maintenant, je dois filer vers la taverne, car les stocks risquent d'être épuisés si je m'attarde trop. Mon sac est assez grand et souple pour contenir le nombre nécessaire de bouteille de rhum ... Si je ne les prends pas je ne vais même pas tenir tout le long du voyage, à la limite ça serait à cause de cela que je mourrai plutôt que par un shaakt ou quelque chose d'autre sur la route. Mes pas se dirigent vers la taverne la plus proche, sans faire attention à ce qui se passe autour de moi. D'un autre côté, cette journée semble si banale, si commun que rien d'attrayant ne peut se produire, du moins c'est peu probable. Ce n'est pas que je m'ennuie, mais moi j'ai envie qu'il y ait de l'action, de l'aventure, des bagarres ! De toutes façons je serai bientôt servi, je vais devoir aller quelque part, à un endroit qui est réputé être très dangereux. Qu'est-ce que je demande de plus ? Ah oui, certainement à savoir me battre, mais ça on verra plus tard.

J'arrive enfin devant la porte de la taverne puis je pénètre dedans. Quand j'entre, j'entends des bardes jouer de petites musiques d'ambiance, cette taverne a l'air bien plus conviviale que la dernière où j'y étais. Celle-là je m'en souviendrai à vie, j'y ai vu le déploiement de la barbarie au sens propre du terme, sans compter la rencontre de cette femme pour le moins peu commun. Bref, tous ces petits souvenirs me remontent dans l'esprit, mais je n'en tiens pas plus compte que cela. Je me rends au comptoir, puis le serveur vient me parler.

-"Que puis-je faire pour vous ?"-


Je reste un moment sans rien dire, en fait je regarde un peu toute la salle. Y'a des truands, des malfrats et des nains. Vu ce qui s'est produit la dernière fois je préfère ne pas me frotter à lui de peur que je finis encore au tribunal ... Non faut que j'arrête certaine bêtise quand même. Je me retourne vers le tavernier pour lui soumettre ma commande.

-"Voila en fait j'ai besoin d'un petit stock de rhum."-

Il me regarde avec un air surpris, apparemment il n'a pas vraiment compris ce que je veux dire et me le fais remarquer. Il me répond de quoi je veux entendre par petit stock. Je me penche vers lui pour lui dire tout cela de plus près, car la musique dans la salle est assourdissante, il ne pourrait même pas m'entendre si je lui parle à cette distance, c'est donc pour cela que je me penche.

-"J'ai besoin d'une dizaine de bouteilles de rhum, il faut que ce rhum sois de la meilleure qualité et surtout qu'il se conserve bien dans un sac comme celui-ci."- Je lui dis en posant mon sac sur le comptoir.

Le rhum est obligatoire pour mon organisme, sans cela, sans un apport régulier je finirai par m'assécher et crever lamentablement ! Je pense que c'est ce qui devrait se passer du moins, je n'ai jamais vraiment essayé de m'arrêter de boire à vrai dire. Mais pour le moment je n'ai pas le temps à réfléchir à cela, je n'ai même pas envie d'arrêter en fait. Le tavernier semble compter quelque chose dans sa tête, puis me répond qu'il va voir les réserves s'il peut se permettre d'accepter une telle commande. Je reste alors au comptoir en attendant son retour, puis me tourne vers la salle. Heureusement y'a pas de bagarre, mais justement c'est trop calme, ce n'est pas normal. D'habitude dans les tavernes y'a au moins une baston, une engueulade violente, mais là rien ! La seule chose pour m'occuper c'est de penser comment on va faire pour enter à Caïx Imoros sans se faire remarquer. La tâche va être plus dure que prévu je le sens. Le tavernier reviens avec une caisse qu'il pose sur le comptoir.

Je souris à l'idée que je vais enfin faire une réelle aventure, bien que très dangereuse, mais cela reste une mission quand même. J'ouvre la caisse et comme prévu il y à mes vingts bouteilles dedans. Elles sont toutes fraiches, tout juste sorti de la cave, c'est parfait. Avant de commencer à les placer dans mon sac, je saisis ma bourse et balance une très petite poignée de pièces, cela devrait amplement suffire pour ce rhum.

-"Merci."-

Je saisis les bouteilles une par une pour les mettre soigneusement dans mon sac, une fois cela fait le tavernier reprends sa caisse vide ainsi que les yus. Maintenant que j'ai ce qu'il faut la porte de la taverne m'attends bien ouverte, je file pour en sortir.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Sam 26 Nov 2011 03:19 
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Les yeux qui piquent, les narines en feu, la tête qui raisonne violemment, le corps engourdi et une douleur sur la joue droite. Voilà une bonne gueule de bois. Je suis étalé, sur je ne sais quoi. Je dois y être depuis un moment car mon visage me fait atrocement mal. J'entends une voix lointaine. Enfin, pas si lointaine que ça puisqu'elle vient me fracasser l'ouï à quelques centimètres à peine.

- "Hein mon gros, tu dors ? Tu DORS ?! Tu veux pas une bière ? Ho, jte cause ! TU DORS ?!"

Je relève ma caboche pour toiser de mes petits yeux l'être malfaisant et inconscient qui ose me sortir d'une douce nuit apaisante et décuvante. En voilà un qui ne manque pas de toupet. Le visage cireux, les cheveux gras tombant le long de son visage pour atteindre sa tunique anciennement bleue tournant à présent au marron, le regard livide et quelques pustules sur le front, il me regarde avec un sourire niait. Apparemment il est fier de m'avoir sorti de mon état comateux. Mais où suis-je ? Que fais-je là ? Qu'est-ce que c'est que ces bruits atroces de violon, trompette et tambour ? Ces cris joviales et ces chansons cyniques ? Serait-ce une taverne ? Étant donné mon état, ce n'est guère surprenant. Mais je ne me souviens vraiment de rien. Quelques images d'une gigantesque orque verte et féroce et d'un gnome tombant à la renverse remontent cependant dans mon esprit. Mais rien de concret. Je n'arrive pas à recoller les morceaux. Cependant, ce qui revient dans mon cerveau comme une mouche sur une bouse de vache, c'est bien la voix de ce sale ivrogne ignorant. Je place ma main sur sa nuque comme pour lui faire une accolade amicale et le fixe du regard. Il me sourit un instant, juste avant que mon bras ne force pour lui écraser le visage sur le comptoir, explosant son nez sur celui-ci et perçant certains de ses horribles boutons.

Avant que personne n'ai le temps de se rendre compte de la scène, je me lève de ma chaise et pousse un cri féroce.

- "BAGARRE !!!! "

Je me précipite alors et saute par dessus le bar. Pas question de me battre dans mon état. Les chaises volent, la musique s'arrête et les seuls sons sortants de la pièces sont soit les cris de rage et de douleur des soûlards de la taverne, soit les encouragements des rares biturins s’abstenant de casser leur pipe sur le sol de la pièce. Je reste couché sur le plancher et rampe jusqu'à la sortie. Au passage, le tavernier manque de me piétiner en voulant atteindre les lieux de l'action. A peine arrivé à la porte de l'établissement, je ne me retourne pas et l'enfonce pour sortir de ce guêpier.
Me voilà dehors, santant l'air frais me caresser le visage. La nuit vient d'abaisser son voile sur la cité et les rues sont parcourues par une multitude de citoyens.

- "Haaa ! Rien de mieux qu'une bonne bagarre pour faire diversion. "

J'emboite alors le pas d'un petit groupe de personnes et fui les lieux de mon crime sans me retourner, continuant mon chemin dans la rue principale.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 15:56 
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A peine fus-je entré que la chaleur accablante de la pièce m’enveloppa dans une quiétude exquise. Je la reconnaissais ! J’étais à la taverne du Paladin, la seule et unique taverne que j’avais côtoyée depuis mon départ ! La même bonne humeur y régnait et le petit orchestre était toujours présent, lançant ses sons entraînant à qui voudrait bien tendre l’oreille. En effet la salle était bruyante pour ne pas dire assourdissante. A cette heure tardive la plupart des fêtards étaient déjà pleins, les femmes enjôleuses riaient et les amis chantaient presque en chœur. Je retrouvais dans ce tohu-bohu les joies des soirées propres aux hobbits bien qu’il y manquait les artifices de la danse. Ici l’alcool coulait à flot et je décidai alors de m’approcher du bar.

Quand, après les quelques difficultés rencontrées pour me hisser sur le tabouret, je fus assis, la femme accoudée à mon côté posa son regard sur moi et me sourit pleinement, forte de toute sa puissance séductrice. En effet, sa bouche n’était pas la seule à être grande ouverte, découvrant de belles dents bien rangées, sa robe était ajustée de telle manière que sa gorge fut bien dégagée, le décolleté emprisonnant légèrement les deux belles pommes qui lui servaient de poitrine. A chacune de ses inspirations, ses seins se retrouvaient compressés, on eût presque dit qu’ils vivaient. M’arrachant de cette vue trop fervente et peu pieuse, je commandai au tavernier une chope qu’il promit de me servir rapidement. Commande faite, je sentis le lourd poids du regard de ma voisine se poser sur moi et ne plus me quitter. Gêné par mon comportement irrespectueux je lui souris vivement et rougissant de honte, lui tournai presque le dos. Seulement elle me tapota sur l’épaule, me signifiant :
« - Vous voilà servi. »

Surpris, je me retournai vers elle et lui articulai un à peine audible : « -merci. »

Je profitais pleinement de la musique et de l’ambiance joviale, baignant parmi humains, nains et elfes. Chaque fraîche gorgée que je buvais de ma bière rendait la chaleur accablante de la taverne de plus en plus étouffante et douce à la fois. J’écoutais les diverses conversations qui se propageaient jusqu’à mon oreille, profitant des exploits guerriers des uns et sexuels des autres. Moi, j’étais assis là avec le sentiment d’être revenu d’un périple odysséen, or je n’étais parti de Kendra-Kâr que quelques semaines tout au plus et j’étais loin d’avoir participé à des faits héroïques ou d’avoir foulé de lointaines contrées. J’en étais très loin. Qui savait si parmi ces hommes ne se glissait pas un vaillant guerrier, un puissant magicie ou un fidèle archer ?

« - Eh petit ! Ne laisse pas madame patienter ainsi, m’ordonna le tavernier.
- Bonsoir ! Salua la concernée dont les seins étaient à présent écrasés contre le comptoir.
-Bonsoir madame.
- Appelle-moi Jisonde. »

Quel drôle de nom, pensais-je, et quel drôle de personnage ! Je continuai de descendre doucement ma pinte et veillai discrètement à ce que la vieille Jisonde ne s’approche pas trop de moi, en vain. Elle continuait de me sourire d’un de ces sourires aguicheurs que j’avais peu vu. Me trouvait-elle vraiment à son goût ? Je faisais pourtant et à coup sûr la taille et l’âge de son fils ! Peu importe.

« - Veux-tu être mon docteur ? »

Je la dévisageai, interloqué. Elle répéta :

«-Veux-tu être mon docteur petit ?
- Vous vous sentez mal ? L’interrogeai-je, naïf.
- Non.
-Alors je ne comprends pas.
- J’ai toujours rêvé de le faire avec quelqu’un d’aussi petit et poilu.
- Laisse le jeune homme tranquille Jisonde. »

Je me retournai et dévisageai l’homme qui venait de me sauver des griffes de la fille de joie que j’avais pris pour une souffrante. Il était grand et trapu. Ses épaules camouflaient d’ailleurs un peu son cou et ses mains semblaient prêtes à broyer tous ce qu’elles pouvaient. Il était assez richement habillé, du moins la confusion avec un paysan eut été impossible : ses bottes de cuirs cirées brillaient sous la lumière des torches vacillantes, loin d’être crottées et son pourpoint d’un vert ocre aux coutures dorées semblait neuf. Il lui allait comme un gant et mettait en valeur son visage aux traits plutôt rudes et marqués par l’expérience. Il portait d’ailleurs le bouc et la moustache comme le font les intrépides guerriers et sa chevelure dorée tombait en boucle sur ses larges épaules comme l’eut fait la crinière d’un lion, encadrant ses yeux noirs. Le regard sûr de lui il ajouta :

« - Personne n’a besoin de toi ici. Peut-être t’attend-on à la taverne des sept sabres ? »

Je n’en attendais pas moins.

« - Veux-tu t’attabler en ma compagnie petit hobbit ?
- Je vous suis, » répondis-je en faisant mine de ne pas avoir été vexé par sa redondance, pressé d'être laissé tranquille par cette "femme".

« -Tu sais où me trouver! cria la vieille folle en me faisant malicieusement un clin d’œil. Par respect je lui souris et hocha de la tête pour m’excuser.
- Deux pintes Peter !
-Ca arrive ! »

Une fois attablé et servi par le tavernier, l’homme me dévisagea à son tour et le sourcil relevé me dit :
« - Il me semble te reconnaitre. Ne serais-tu pas l’hobbit à l’origine de la pagaille sur le marché il y a de cela quelques semaines ? »

Découvert et mal à l’aise, je me relevai, prêt à fuir quand l’homme serra mon biceps avec ses gros poignets. A la seule force de son bras -pourtant tendu- il me fit rassoir et me souffla :

« -Ne crains rien. Je ne suis pas de la milice. Et quand bien même, plus personne ne se souvient de toi.
- Vous prouvez le contraire, chuchotais-je, déçu.
- Considères moi plutôt comme l’exception qui confirme la règle.
-Et vous êtes ?
-Je me présente : Odomar, de Kendra Kâr. Et toi petit ?
- Will. De Shory, mentis-je.

Rien n’était jamais sûr et bien qu’Odomar, si tel était son nom, sembla vraiment aimable, la méfiance était de mise. Il savait qui j’étais : celui qui avait semé la pagaille sur le marché, s’étalant de tout son long dans les produits frais, suivi par une bête féroce qui répandait terreur et effroi sur son passage. (Bon, d’accord, elle n’était pas si féroce que ça. Ni effrayante d’ailleurs.)

« -Je t’en prie, bois. »

Attrapant la pinte qu’il venait de pousser devant moi, j’y trempai mes lèvres seulement. Alors que j’essuyais la mousse qui s’était accrochée à mon visage, donnant l’illusion que je portais la moustache, le guerrier reprit :

« -J’ai eu vent par le tavernier que tu étais un sacré petit bonhomme et que le courage ne te trahit pas.
-C’était de la bêtise.
- Non du cran. Mais à ce qu’il parait tu ne sais pas te battre. Heureusement que tes pieds te font courir vite et loin. »

J’aurais pensé qu’il se moquerait de moi et fixerait avec un rire étouffé ce qui me servait de pieds. Seulement il posa son dur et noir regard dans le mien et me lorgna.

« - Me ferais-tu le récit de ce qui s’est passé depuis ? En échange, je t’offre le repas. »

J’hochais la tête en signe d’approbation. Un ragoût de bouloum fut amené et on me servit une belle assiette débordante de sa sauce aux champignons. Je racontai alors tout ce qui m’était arrivé depuis que j’avais quitté la taverne et Loys, m’abstenant de parler d’Ellana. Cet interlude dans ce qu’il considérait être mon « voyage » ne valait pas la peine d’être raconté à un homme dont je ne connaissais rien. Il m’écouta, songeur, et bien que plusieurs questions le taraudaient, il attendit que je finisse pour me les poser. Je ne saisissais pas l’intérêt de la conversation et n’entendais pas ce qu’il pouvait en attendre mais je répondis tout de même à toutes ses questions, même les plus impersonnelles. Mais qui était cet inconnu ? Que voulait-il ? Pourquoi s’intéressait-il à moi ?

Je n’eus pas le temps d’émettre mentalement ces questions qu’il y répondit déjà, se présentant plus amplement, faisant référence à de belles anecdotes qu’étaient les siennes. Son regard, même s’il se confiait, resta sombre, presque préoccupé. J’appris que, comme moi, fut un temps, il était un jeune homme et qu’il rêvait d’épopée, de voyage et de combats et que pour cela il s’était préparé, faisant probablement référence à la précarité de ma vie si je n’apprenais pas à me défendre. Nous discutâmes alors longtemps, assez pour que le jour se lève et que l’on voit l’aurore percer et lécher timidement les vitres embuées de la taverne. Lorsqu’il fit presque jour et que le ragoût n’était plus qu’un tas d’os et de sauce séchée, Odomar me proposa de quitter la taverne et de laisser son gérant Peter fermer jusqu’à la prochaine nuit. C’est ainsi que nous quittâmes ce lieu chaleureux des heures après tout le monde. Comme le jour s’était levé, la population avait déserté et le brouhaha s’était éteint. Nous fîmes alors pareil, même si je ne savais pas où, ni pourquoi Odomar m’entraînait dans le jour apparu.


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Présent actuellement aux Habitations, Kendra-Kâr.
" « La propriété, c'est le vol » " Proudhon.
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Dernière édition par Willow le Mar 6 Déc 2011 00:11, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Lun 5 Déc 2011 20:39 
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<Boutique magique du vieux Moboutou>

Liam me proposa, tandis que le soleil était au zénith et que la pluie se dissipait, de nous repaitre dans une taverne, proposition que j'acceptais avec grand plaisir.

Nous nous installâmes alors à une place de choix de la taverne par ce temps pluvieux : près de la cheminée. A travers les fenêtres on observait les trombes d'eau silencieuses chuter du ciel grisâtre. Le contraire même de l'ambiance de la salle: bruyante, chaleureuse, mais arrosée également.
Comme toujours, habitués et voyageurs de passage se côtoyaient aux tables en bois ou accoudés au bar où Peter Rhel – toujours aussi volubile – servait des rafraichissements et repas qui pouvaient calmer le plus affamé de tous les estomacs, ou le plus assoiffé des nains!

Liam était plutôt sec, à l'abri sous sa lourde cape de cuir, enrichie de boucles dorées. Pour ma part, j'étais tout simplement trempée jusqu'au os, plus encore qu'un Héqet tout juste sorti de la mer. En effet, ma fine cape de dissimulation en textile ne m'offrait qu'une protection sommaire contre la pluie et le vent. D'énormes gouttes d'eau glissaient le long de mes cheveux avant de perler à la pointe, pour finalement s'écraser sur mes épaules trempées. Je m'installai donc confortablement près de la cheminée, dont la douce chaleur saurait me sécher rapidement.

Le tavernier vint alors commander nos plats et breuvages; Ragoût de bouloum pour moi, Harney cuit à la liqueur d'algue pour le Shaakt. Nous mangeâmes alors, satisfaits. Le repas se déroula presque sans aucun mot, et tandis qu'il touchait à sa fin, Liam prit enfin la parole :

J'espère que tu te sens mieux. En bonne forme et le ventre plein, c'est toujours plus facile d'absorber ses fluides.


Comprenant où il voulait en venir, je finis de saucer mon assiette avec un morceau de pain, et exprimais mon contentement dans un renvoi dénué de toute féminité. Je ne pus retenir un rire devant le visage choqué de Liam, et glissai un délicat : « oups..! »

Bien. Passons aux choses sérieuses! Joignant le geste à la pensée, j'ôtais la fiole de mon sac et pris le temps d'en observer le contenu. Contrairement au fluide de glace qui ressemblait à une sphère transparente aux reflets argentés, et dont la paroi était givrée, le fluide d'eau était parfaitement liquide. Pourtant immobiles, les particules semblaient se mouvoir comme emportées par le courant d'une rivière. De couleur bleu foncé, ponctué de différents reflets de bleu; azur, cobalt, indigo, pervenche... remuant comme des vagues.

Je repensais alors à la joute qui avait failli avoir lieu entre le Shaakt et Moboutou. J'avais totalement oublié de questionner l'elfe noir à ce sujet tant j'étais ravie à l'idée de rassasier mon estomac affamé. Je profitais alors de l'occasion pour lancer le sujet.

C'est simple pourtant... Ce genre de personne croit que notre race fait de nous ce que nous devons être. Heureusement, ce n'est pas le cas de tout le monde. Toi, par exemple, et les membres de La Maison savez qu'être un Shaakt ne fait pas de moi un monstre sanguinaire. Même si parfois mon instinct me surpasse, comme la provocation du mage, par exemple, qui m'a mis hors-de-moi. Mais cela ne fait pas de moi un être cruel, du moins bien moins que peuvent l'être certains Sindels ou humains.

Oui... J'en ai déjà fait l'expérience...

Mon regard se perdit alors dans le vague, et mon esprit dans les songes qui me menèrent jusqu'au souvenir de Daio. Certaines images étaient nettes et ancrées en moi, le combat à l'arène par exemple, mais d'autres restaient plus confuses, je doutais alors que ce fut mon esprit qui les créa. Cette nuit, par exemple, alors que les flocons de neige virevoltaient doucement jusqu'au pavés des rues de Bouhen... Avec une ironie amusante, je constatais que lors de ma première absorption de fluide de glace, il neigeait, et que pour ma première absorption d'eau, il pleuvait des cordes...

Le temps était venu de franchir le pas, j'ouvris la fiole en ôtant le bouchon, et après avoir profondément inspiré, j'en bus le contenu. D'abord, rien. Je fus ensuite rapidement submergée par une vague aquatique. Semblable à une houle translucide, le fluide se répandit en moi, tumultueuse et ruisselante. S'infiltrant par les plus petits orifices de mon corps, la magie ruissela et tourbillonna, onduleuse et fraîche. Tout mon corps semblait dégouliner d'eau, se liquéfiant totalement. Ce moment de turbulence limpide dura quelques minutes, au bout desquelles la houle sembla se calmer, l'eau coulant en moi doucement comme si elle avait fait partie de mon sang.

Alors, tes impressions?
Je dois faire pipi... avouai-je en rougissant.

Je sortis alors, jambes semi-croisées, de manière à pouvoir assouvir ce besoin naturel, et retournai à table allégée d'au moins une pinte de bière. Poussant un soupir de soulagement en m'asseyant – qu'il était bon de se sentir ainsi délesté d'un poids ! - , j'entrepris la lecture du parchemin.

Une fois le ruban bleu ôté, et le papier déroulé, je pus m'apercevoir qu'une fois encore, les écritures étaient incompréhensibles.

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Je laissai alors mes yeux courir le long des signes. En dessous des symboles étaient représentées deux silhouettes, l'une sombre et l'autre bleue et tremblotante. Les écritures s'éclaircirent alors, et sans que je ne sache les lire pour autant, eurent un sens. Je m'emparai alors de chaque signe, le parcourant du regard plusieurs fois, pour l'encrer en moi. Noyée dans une sorte de transe, je m'imprégnai littéralement du parchemin. Une fois que je le sentis dominé, soumis à moi, je clignais des paupières plusieurs fois, puis roulai soigneusement le papier avant de le caler dans mon sac.

Je suis curieux de voir ce dont il peut s'agit...
Oui. Le vendeur a dit que je le découvrirai quand j'en aurai besoin.

Alors que dirait-tu de provoquer ce besoin ?

Je sursautais à l'ouïe de la voix de mon Kendran, et me retournai, un sourire immense sur le visage. Alex me baisa le front avant de s'asseoir à mes cotés, face au Shaakt.

J'ai fait un dragon de glace! Et j'ai bu un fluide d'eau, et lu un parchemin! Je vais vraiment devenir meilleure que toi en combat!
C'est ce qu'on verra! Répliquât-il, amusé.
Que diriez-vous d'un concours pour vérifier que ce n'est pas déjà fait ?

Alex et moi répondirent simultanément par la positive, et se posa alors la question de la nature du concours. Un duel quantitatif s'imposa comme le plus approprié, et c'est pourquoi les règles furent vite établies.

Cela se passerait au lac de Hynim, à proximité de la ville de Kendra-Kâr, une demi-heure à pied tout au plus. La cible: ces affreux insectes obèses et mous qu'étaient les lutinoras. Celui qui en mettait le plus à mort en un temps imparti gagnait le concours. Il fallait avouer que l'idée de massacrer ces bestioles s'avérait plutôt réjouissante : ils pullulaient et rien n'étais plus désagréable que d'entendre leur couinements de souris durant une sieste ou une partie de pêche...

Liamaël jugea qu'il aurait besoin d'aide pour arbitrer, et prit alors congé pour aller chercher Eulalie l'alryde ou Mahaut la Kendrane, deux des membres de la Maison.

Une fois que Liam eut quitté la taverne, je me retrouvai alors à nouveau seul-à-seul avec Alex.

<La taverne du Paladin>

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Dernière édition par Loys le Jeu 8 Déc 2011 21:39, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Jeu 8 Déc 2011 21:39 
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<La taverne du Paladin>


Affectueusement, il enroula son bras autour de moi, et je logeai ma tête contre le creux de son épaule. Il n'était pas spécialement musclé, du moins bien moins que Liam, mais son physique était agréable. De sa main libre, il caressa mes cheveux en constatant :
« ils sont encore humides. »

Les siens, courts, étaient déjà secs.
Je me sentais incroyablement bien dans ses bras, sentais à plein nez son odeur fraiche et épicée que j'avais eu tout le loisir de savourer la nuit précédente, tandis qu'il avait retenu de justesse un baiser. Je ne savais plus trop quoi penser de notre lien; il avait changé, et notre relation aussi par la même occasion. Il semblait plus sérieux, plus responsable. Plus mature. Tout comme notre rapport, qui était passé d'amical à ambigü. Devais-je le voir comme un frère? Comme un homme? Comment me percevait-il ? J'hésitais. J'étais si bien , à l'abri dans son étreinte protectrice, et pourtant j'avais peur que rester ainsi m'engage à aller plus loin. Mais je ne voulais pas m'ôter de ses bras délicieux. Une chose était sûre: il me faisait un effet différent de tout ce que je j'avais pu ressentir jusqu'à présent.
Aussi inopinément qu'un poil de lyikor sur le potage trois-Poissons, revint en moi l'image d'Alex plantant sa dague dans Arthum, le père de Mahaut, touché par une maladie psychique... Et pourtant, cela ne m'effraya pas, au contraire, cela créa une image de puissance, qui me fit me sentir encore plus protégée dans ses bras...

Il posa son menton sur ma tête, et en même temps qu'il me caressait doucement les cheveux, nous discutâmes longtemps. De La Maison, de Liam, ainsi que des autres membres, il évoqua rapidement Arthum, de toute façon ce dernier était déjà très malade... Il expliqua ce qu'il avait vécu durant notre séparation et je fis de même, prenant soin d'éviter de parler de mes rêves concernant Daio. Ainsi, il en vint à évoquer ses motivations, ses buts, l'évolution de la situation de son père... Comme j'en avais l'habitude, je tripotais les lanières en cuir de ses bottes en même temps que je l'écoutais.

Finalement, alors que j'avais l'impression que nous n'avions parlé que quelques minutes, je remarquai qu'à l'extérieur de la taverne, la pluie s'était arrêtée. Faisant le même constat au même moment, Alex proposa :

Nous devrions y aller, ce serait quand même dommage qu'ils y soient déjà, et que nous les fassions attendre...

J'acquiesçai, et nous nous levâmes alors après avoir déposé la somme requise sur la table. Un signe à Peter Rehl pour lui indiquer que son argent était là, et nous voilà partis vers le lac de Hynim.


<Le lac de Hynim>

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Jeu 22 Déc 2011 01:13 
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La petite troupe constituée de l'orque et ses gardes s'arrêta en vue d'une bâtisse arborant l'enseigne flagrante des tavernes de Kendra Kâr, et notre joyeux compagnon était fermement décidé à teste les spécialités locales, la gorge décidément asséchée.
Cette taverne étant particulièrement réputée pour son ambiance joyeuse et non pas bagarreuse, les gardes l'invitèrent naturellement à préférer cette bâtisse à une autre, n'ayant toujours pas envie d'avoir à se mesurer à une bête aux dimensions si impressionante, bien qu'ayant fait un bon trajet en sa compagnie, ils commençaient à assimiler le calme que maîtrisait Rägrok, prenant tous trois le risque d'entrer dans le bâtiment en sa compagnie.
Naturellement, chacune des personnes présentes paya sa bière et ce fut avec une joie certaine que l'orque sirota la mousse qui tentait veinement de s'échapper de sa choppe, délectant le liquide alcoolisé qui allait sous peu abreuver une petite partie de sa grande soif, aussi n'hésiterait-il pas à débourser quelques piécettes pour la satisfaire pleinement.
Ayant trinqué, les 4 personnes présentes à la table burent leur boisson en coeur et cul sec, lâchant chacun leur tour un petit soupir de soulagement suivi généralement d'un rôt, mais cette dernière initiative ne revint qu'à l'orque, satisfait de ne plus avoir le goût de venaison dans la bouche mais bel et bien l'odeur du houblon qu'il affectionnait tant.
Se penchant un peu, Rägrok posa tranquillement ses coudes sur la table pour reposer sa tête sur ses mains jointes, observant chaque soldats, qui au passage le regardaient avec attention, pour finalement leur demander d'un ton calme :


"J'ai découvert la bière locale, et c'est une bonne chose. Dites moi, qu'y a-t-il à faire en ville ?"

Les gardes échangèrent un regard pour savoir qui prendrait la parole, et au final ce fut un faux départ pour l'un d'entre eux qui prit l'initiative de répondre à l'orque :

"Eh bien, si vous cherchez à vous faire des pièces, vous pouvez toujours passer une annonce pour devenir mercenaire, ou bien encore aller vous battre à l'arène, mais vous savez, mieux vaut déjà bien vous équiper avant de partir comme vous en êtes rendu actuellement..."

Rägrok jeta un regard aux haillons qui lui servaient d'unique vêtements, grimaçant quelque peu en l'imaginant servir pendant un combat :

"Il faudrait que je me déniche un protège épaule, ainsi qu'un pagne, cela devrait me suffire amplement, fils d'homme, mais il faut de l'argent pour cela, hors pour avoir un peu d'argent il me faut combattre, ce n'est pas bien logique..."

L'un des gardes prit à son tour la parole, coupant celle de l'orateur précédent :

"Vous avez l'air d'être plutôt du genre barbare, vous, alors je peux toujours vous conseiller le tatoueur. On dit que ses tatouages possèdent des vertus magiques, donnant parfois de l'endurance ou de la force, vous pourriez toujours y jeter un coup d'oeil !"

Le Garzok afficha un sourire, cette idée ne lui paraissant pas plus bête qu'une autre. S'il avait plus de force, aucun besoin d'être habile avec une arme, un simple coup et le combat serait achevé, mais pour le moment, l'heure était à la beuverie, tandis que l'un des gardes se levait, sortant de la bâtisse pour planter un message sur la façade de la taverne, se doutant qu'avec ce dernier il pourrait se débarrasser de l'orque et reprendre ses paisibles tours de garde...

"Guerrier garzok mercenaire recherche employeur, contacter la garde ou bien vous rendre à la Taverne du Paladin."


Revenant dans la bâtisse, le soldat informa les personnes présentes à table, Rägrok compris, de l'objet du message, aussi chacun serait attentif à l'arrivée de voyageurs en quête d'une compagnie solide.

Nous allons attendre encore un peu ici et nous rendre chez le Peintre sur peau..."

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Sam 28 Jan 2012 13:17 
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Me voilà dans la première taverne que j'ai pu croiser sur mon chemin « la taverne du paladin », ce lieu me change des pittoresques tavernes hobbit. Je peux apercevoir des personnes de toute race se côtoyer ou se violenter tout autour de moi, j'aime ce paradoxe, ce mélange de fraternité et de fratricide !
Mais aussi les odeurs un mélange de houblons de sueur et une odeur qui s'apparenterait à une plaie suintante, un cocktail détonant me rendant ivre d'une sensation mélangée de peur et d'excitation.
Après une légère méditation pour apprécier le moment présent à sa juste valeur, je me dirige vers le comptoir et demande au tavernier :

« Un verre de votre meilleur tord boyaux mon brave ! »

L'homme pivote la tête de droite à gauche comme pour scruter l'horizon, surpris de ne rien y trouver il retourne remplir la pinte d'un client, qui lui, est déjà plein depuis quelque temps au moins.
Effectivement ce brave ne m'a point vu, diantre pourquoi suis-je née dans ce corps d'hobbit atrophié !
Je lève donc la main pour faire acte de ma présence derrière cet imposant comptoir.
Ah ! L'homme m'a enfin remarqué !
Je sens alors la violente étreinte de son imposante main moite sur mon bras, l'homme me soulève et me dépose avec une volupté angélique sur le tonneau qui sert ici de tabouret.
Il me susurre alors avec une voie rauque comme un brulot (sucre imbibé d'alcool et flambé) auditif :

« Bonjour jeune fille tu ne devrais pas être dans un tel lieu de débauche quel âge as tu ? »

je lui répond légèrement frustrée :

« Cela fait déjà 49 printemps que j'ai vécu sur ce caillou divin, sur lequel nous cohabitons comme des charognards pour extirper assez d'élément nutritif pour pouvoir subsister. »

Le tavernier eut un moment de réflexion intense, puis il s'esclaffe :

« J'aime ton style petite, bois moi ça ! Et ne finit pas en dessous du comptoir sous peine de finir d'exutoire pour vieille ivrogne affamée de ... »

L'homme n'osa finir sa phrase par peur d’offusquer ce qui est à ses yeux une jeune et innocente enfant.
À vrai dire j’apprécie
Sa niaiserie baignée de gentillesse, c'est assurément un homme de confiance je saurai compter sur lui au moment venu.
Je vais donc rester un moment ici, histoire de me délecter de ce doux breuvage alcoolisé pour profiter de l'enivrant tableau que m'offre ce lieu.

L’inspiration la voici qui m’enivre :

Je te vois boire
Assis par terre
avec cette jarre
A renier ton père
La pièce en noir
Et Royal je te vois
En Empereur
En Roi des rois
En bourreaux des cœurs
oh ! Toi Mon elfe des arts!
Boire à la bouteille
le long de ce bar
Qui me tient en éveil
Je m'abreuve à ta source
Glorieuse de tes forces
Et me fait boire aussi
en sainte repentie

( suite ===> Kendra Kâr ===> Taverne du paladin)

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Sam 28 Jan 2012 13:18 
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(((Après quelques heures))

La Taverne du Paladin est vraiment un lieu de vie formidable.
J'ai hâte de découvrir toute la Beauté de notre monde, j'ai l'impression d’être un nouveau né qui découvre son environnement pour la première fois. L’excitation mêlée d'émerveillement me fait vaciller je suis ivre de la découverte.
J'aimerais parcourir ce vaste monde à tout hasard, mais il me faut être plus rationnelle, ce serait catastrophique de décéder avant d'avoir atteint mon but.
Un but, une quête, une raison de parcourir ce monde !
Cette notion m'est en fait terriblement vague, L'étude du beau reste ma raison de vivre, mais ce n'est malheureusement pas une telle pensée qui me donnera de quoi manger...

C'est alors que le tavernier m'interpelle au beau milieu de mes pensées d'avenir :

« hé ! Mademoiselle, cela fait dors et déjà au moins 4 heures que tu restes là à boire et à observer, n'a tu point d'obligation à remplir ? »

Cette remarque est intéressante, je n'ai point de contraintes alors autant me fixer un but cela ne peut que me faire progresser dans mes recherches, mais par où commencer.
Toujours en pleine réflexion une lumière aveuglante m'extirpe de mes pensées, ce halo provient d'une petite fenêtre au coin de la taverne.
Le temple de Gaia ! La déesse de la lumière pourra m'éclairer sur le chemin sur lequel je dois m'engager.
C'est après cette divine illumination que je paie son due au tavernier le remercie chaleureusement et part en direction de la sortie.

« Repasse quand tu voudras petite il y aura toujours un verre pour toi ici, mes portes ne te seront jamais fermées. »

Me crie le tavernier avant que je n'ouvre la porte.

c'est assurément un homme bon, je reviendrai c'est sûr !

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Mer 31 Oct 2012 18:51 
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[Précédemment.]

Luli parvint au lieu de rendez-vous sans encombre. Lorsqu’elle passa le pas de la porte de la Taverne du Paladin, elle fut surprise par la forte odeur d’alcool et de transpiration qui régnait. C’est sûr, les alcooliques du coin n’aimaient ni boire ni se laver avec de l’eau. Les conversations, de ci, de là, formaient une bulle assourdissante qui se mélangeait avec les mélodies jouées par l’orchestre. Elle plongea dans le brouhaha en s’installant à une table libre à l’écart. Elle pensait avoir été discrète et pourtant…

« Hé la rouquine ! Si tu t’installes à une table, faut consommer ! Si tu travailles, faut me payer ! S’écria le tavernier tout en s’approchant d’elle afin de prendre commande ou récupérer quelques yus.

-Je prendrai une mixture gloamique, sans alcool, si vous avez. Et je ne suis pas là pour… travailler, répondit Luli une fois qu’il fut à quelques mètres d’elle.

-D'accord, mais toi, tu m’as l’air trop jeune pour venir dans ce genre d’endroit ! Je te préviens, comme on dit, à tes risques et périls !

Il haussa les épaules et alla chercher sa commande. Pendant ce temps, l’adolescente balayait la salle du regard dans l’espoir de trouver l’homme au chapeau à plume. Bien évidemment, tout ce qu’elle voyait c’était les piliers de bars un peu trop pleins, les voyageurs en quête d’une compagnie féminine rémunérée et le petit orchestre qui jouait pour qui souhaitait écouter, c’est-à-dire, pas grand monde. Pas de chapeau à l’horizon. Elle n’était pas vraiment à l’aise dans cet endroit et avait hâte d’en finir. Comme le tavernier disait, elle était trop jeune pour ce genre d’endroit. D’ailleurs, ce dernier revint avec la mixture et Luli lui donna quelques yus pour le service avant qu’il ne retourne derrière son comptoir. Elle sirotait son verre tout en posant son regard sur chaque client.

« Monsieur au chapeau, où es-tu ?! Murmura-t-elle pour elle-même. J’en ai assez d’attendre ! »

Après quelques minutes à râler de la sorte, un large chapeau avec des plumes dessus fit son apparition. Luli ne put s’empêcher de sourire, réjouie du fait qu’elle allait bientôt en finir avec ça, cette taverne. Elle termina son verre dans la précipitation et se leva pour le rejoindre, se faufilant du mieux qu'elle pouvait entre les ivrognes. Il était de dos, accoudé au comptoir. Elle se plaça sur le siège voisin et tapota doucement son épaule du bout du doigt. Elle n'était pas certaine de son approche :

« Monsieur Jean ? Demanda-t-elle d’une voix fluette.

-Mmh ? T’es qui toi ? »

L’homme chapeauté se redressa tout en se tournant vers elle et la toisa du regard de son mètre quatre-vingt-dix de muscles et de force brute. Luli ouvrit la bouche et déglutit afin de se donner une seconde pour réfléchir à sa réponse qui devait être convaincante et polie. Elle n'avait pas envie de se faire étriper tout de suite.

« Peu importe qui je suis, répliqua-t-elle, c’est Monsieur Angus Monbagne qui m’envoie. Il m’a demandé de vous remettre ceci. »

Elle montra discrètement la lettre qui fit sourire Jean et ce dernier l’invita à s’asseoir à une table. Elle s’exécuta, s'installant en face de lui et attendit ses instructions.

« Voyons voir, donne-moi la lettre, j’t’donn’rai la sacoche si ça m’convient. »

Ils procédèrent à l’échange après qu’il ait vérifié l’authenticité de la mystérieuse lettre. Luli profita du fait qu’il était absorbé dans sa lecture pour le dévisager. Sous le chapeau, on apercevait des mèches brunes. Une barbe de la même couleur que ses cheveux lui donnait l’air de baroudeur qu’il était très surement. Il portait une chemise blanche sous une veste marron de la même teinte que son chapeau. Elle lui donnait vingt-cinq, peut-être trente ans, pas plus. Il releva la tête et plongea ses yeux bruns dans ceux de Luli avant que cette dernière baisse le regard, gênée.

« Tout m’a l’air en ordr’. Mais j’dois avant m’assurer d’une chose, c’quoi ton nom ?

-Luli, Monsieur, répondit-elle, penaude.

-Oh, parfait ! Ravi d’te connaitre jeune Luli. Voici la sacoche, tu l’as bien méritée.

-Moi de même, répondit-elle tout en attrapant la besace avant de la poser sur ses genoux, je ne va...

-Je vais te planter sale gueux ! » Hurla un ivrogne qui avait sorti son épée.

Luli et Jean tournèrent la tête au même instant pour regarder ce qui se passait, la première inquiète, le second prêt à passer à l'action en cas de danger. En réalité, toute la salle avait les yeux braqués sur l'homme à l'épée. Le tavernier s'empressa d'aller séparer les duellistes. Il les reconduisit à la porte en les tirant par les oreilles et tout le monde retourna à ses occupations.

« Mmh, 'y en a qui sav'pas s'tenir en public ! Dommage qu'le tavernier les a j'tés dehors, j'les aurais bien embroché ces andouilles, pas toi ?

-Euh, non, pas vraiment. Enfin, je ne me suis jamais battue de la sorte, répondit-elle en haussant les épaules.

-Ah oui ! J'oublie souvent qu'les dames s'battent pas ! Ricana-t-il tandis que Luli fronçait les sourcils.

-Je peux me battre, et je ne suis pas une dame ! »

Elle croisa les bras, vexée, c'était plus fort qu'elle. Et, il avait ce sourire suffisant et sûr de lui qui n'arrangea rien. Cependant, elle se surprit à sourire également et ajouta après cet échange bienveillant :

« Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, vous avez surement… mieux à faire.

-Pas vraiment, mais j’t’r’tiens pas. Passe un’bon’soirée M’selle. Et n'hésite pas, si t'veux t'battre contre moi, t'sais où m'trouver. Tous les soirs à la même adresse ! J't'apprendrai deux ou trois prises.

-D'accord. Bonne soirée à vous aussi. »

Elle inclina légèrement la tête pour le saluer ce à quoi il répondit par un clin d’œil qui la déstabilisa quelque peu. Elle rejoignit la sortie en embarquant la sacoche avec elle.

[L'histoire continue.]

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Sam 17 Nov 2012 00:48 
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Niwen avait faim et froid, son jeune corps recouvert totalement de sa fourrure. Ce n'était guère particulièrement la faim qui la tenaillait, mais ce sentiment de vide et d'abandon. Son ventre gargouillait ignorant totalement ces états psychologiques. L'adolescence, quelle que soit la race, n'était guère une période facile et davantage encore dans la rue.

Elle restait prostrée le long d'un mur crasseux, au coin d'une petite ruelle sombre sans avenir, et d'une rue plus marchande animée où allaient et venait une foule de passants totalement différents des uns des autres. La jeune ado était habillée de vêtements de récupérations, abîmés, troués; dans sa position presque fœtale, elle serrait contre elle le seul véritable objet de valeur qu'estimait son cœur, son luth. Elle s'en servait parfois pour gagner de l'argent. Une armure de cuir sombre cachait ses formes naissantes qu'elle ignorait totalement comme bon nombre de sa race. Peut-être que cela expliquait pourquoi son peuple se faisait si rare.

Le seul bout de tissue intacte qu'elle portait était sa cape noire sur son dos, pas donné pour les meilleures raisons du monde. Un groupe de voleurs ou de commerçants, peu regardant, lui avait offert cette cape afin de se dissimuler en cas de problème après un larcin. En effet, cette cape permettait à quiconque l'utilisait, à ne plus être vue s'il ne bougeait pas. La plupart des enfants, qui portaient comme elle cette même cape, toutes races confondues, formaient un groupe de chapardeurs actifs pour le compte de quelques-uns, après toute la misère n'avait pas de bornes. Ils étaient très tôt au travail, chapardant de quoi manger ou des bourses qui pendaient aux ceintures. Une partie de leur gain allait bien évidemment à ceux qui avaient gentiment confié ces pèlerines, après tout ce n'était pas gratuit.

Niwen soupira longuement, elle détestait cette partie de sa vie, elle détestait ces gens qui pillaient ce dont ils avaient besoin. Mais comment les blâmer alors qu'elle mourrait de faim comme eux. Elle ferma lentement les yeux comme pour cacher la misère qui l'entourait, comme si par magie tout ce qui se passait dans sa tête ne pouvait être que plus beau, serrant davantage son instrument de musique contre elle. La silencieuse louve allait encore partir dans ses propres mensonges, une soirée de plus, afin de ne pas vivre ce qui l'entourait. Un monde beau, sans contrainte, juste courir dans une grande prairie jusqu'à s'écrouler hors de souffle, trouver à manger à foison, voir les beautés que ce monde avait à offrir.

Mais un rire gras d'un homme, plutôt correctement habillé sortant d'une taverne qu'elle connaissait surtout de vue plus qu'autre chose, la sortie de ses songes. Plutôt bien tenue, propre, pas trop chère, mais sa meilleure réputation était son côté festif, bien entendu, les litres d'alcool l'arrangeaient encore davantage ! Cette folie douce tapissée de coton, plus de contrainte, plus de limite, du moins jusqu'au matin. Niwen ne disait rien, elle restait dans son mutisme, ses yeux tristes. Elle sourit malgré tout inconsciemment aux rires et à la musique qui se dégageaient un court instant de la porte entrebâillée.

La jeune fille allait retourner à ses songes, se pressant sur elle-même, elle commença lentement à fermer les yeux entre dépit et attente ... quelque chose, le hasard ? le destin peut être ? une main invisible ? Une corde de son luth se pinça dans le mouvement, laissant sortir une note disparate de son coffre à résonance. Niwen sortit alors de sa mélancolie, devenue presque agréable à force de temps passé. Cela fit l'effet d'une bombe en elle, son cœur brûlait et semblait battre à nouveau, elle sentait ses muscles engourdis par la longue position se réveiller, sans rien dire pendant un moment, ne comprenant pas trop ce qui lui arrivait. Elle regardait cet instrument de musique, puis lui parla littéralement d'une voix douce et fuyante, ne cherchant pas le dialogue avec personne réellement.

"Quoi ? qu'y a-t-il ? Tu penses qu'il faudrait que j'aille jouer ? Toi aussi tu as faim ?"

Niwen pressa le bois du luth contre sa joue, aucune idée si les passants de la cité la regardaient étrangement, et après tout peu lui importait. Aucune réponse ne vint, sauf peut-être pour elle, les oreilles tendues de la jeune fille réagissaient au son illusoire. Elle hocha la tête lentement, entièrement d'accord avec son instrument.


"Oui, allons jouer, nous mangerons peut-être ce soir qui sait ?"


Elle sourit, totalement ravie de cette idée, ses pas étaient toujours agiles et beaux comme une danse, son corps ondulait lentement, sa queue s'agitant au gré de ses mouvements. Elle glissa la main sur la poignée de la taverne et la tourna lentement. Une vague de chaleur et des vapeurs d'alcool qu'offrait cet établissement la fouettèrent, la laissant paralyser un bref instant. Pendant un court laps de temps, le niveau sonore général baissa avant de reprendre de plus belle. Qui ferait attention à ce personnage singulier et sans réelle importance, juste une pauvre fille qui n'avait pas sa place ici. Niwen ignorait totalement toutes formes de jeux de charmes et de séductions, elle savait à quoi s'en tenir, mais pour elle cela n'avait aucune espèce d'importance. Elle se dirigea vers le tenancier derrière son comptoir, l’activité battait son plein, la taverne du paladin était en pleine effervescence. La jeune louve tenta de parler plus fort que d'habitude afin de se faire entendre.

"Je voudrais chanter avec les musiciens monsieur ! si cela vous plaît, je gage d'avoir des chances de gagner pitance et toit pour la nuit, est-ce que cela vous convient ?"

Prenant son air le plus innocent, elle paraissait si timide, elle n'avait rien à faire ici. Si jeune et seule dans cet endroit, le tavernier rondouillard avec une folle joie de vivre rit de bon cœur, pensant à une blague. Il allait voir ailleurs si un verre devait se remplir, mais Niwen resta sur place. Ses mains au bord du bar comme agrippées de peur de tomber, elle pencha la tête sur le côté agitant ses oreilles légèrement, quelques peu décontenancée par cette réaction; tenant toujours son luth entre ses deux mains comme un objet précieux. Peter Rhel remarquait que la jeune fille n'en démordait pas, elle semblait insister sans avoir sorti un seul mot, il regardait ces grands yeux dorés tournés vers lui, puis il tapa de sa main contre le bois de son bar dans un nouveau rire.

"Allez si tu le veux vraiment ! mais uniquement si tu mets de l'ambiance ! va ! File ! je te regarde ! "

Toute contente, elle agitait sa queue rapidement d'une démarche conquérante au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de la petite estrade, cela mettait les musiciens en valeur pour la soirée. Avant que les gens se demandassent ce que cette petite jeune fille venait faire là, bavard comme Peter était, il se dit que cette jeune louve allait avoir certainement besoin d'encouragement, il parla fort en lançant.

"allez on l'applaudit bien fort ! cette jeune jouvencelle veut montrer ce qu'elle vaut ! elle va chanter ! que la fête continue !"

En servant immédiatement quelques bières sous les acclamations de la foule. Davantage tournés vers la boisson que la jeune artiste qui allait se produire sur cette scène, les clients de la taverne riaient, buvaient, ignorant la jeune louve. Niwen semblait se transformer sur scène, elle était souriante, rayonnante, mais le regard pour les plus attentifs était toujours aussi triste et mélancolique. Elle était faite pour être sur scène, même si peu la regardaient, c'était sans importance, car elle était là. Les musiciens donnaient un rythme rapide de fête, elle allait devoir suivre en sortant des vers de sa composition, accompagnée de son luth de bonne qualité.

" Oyez oyez les enfants de Kendra
N'est-ce pas vous descendant de conquérante
Elle a guidé ses pas au nom de Gaïa
petit village tourmenté par ces amaranthes

Là pullulaient natheira et émora
les créations d'une vile femme
l'un mordait, arrachant les âmes
l'autre piquait, c'était la bérézina

Les elfes tremblèrent, à demi-genoux plièrent
Les Hommes fiers, ils prospérèrent
c'était la guerre du millénaire
et le destin enfin les aiguilliers

La reine féroce arma ses guerriers
allant pour lutter contre ses terribles armées
la bataille remporta et la lumière vaincra
Oye Oye les enfants de Kendra"






((( ouvert à tout le monde qui veut boire un verre ! )))


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Dernière édition par Niwen le Dim 2 Déc 2012 00:23, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Sam 17 Nov 2012 22:43 
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Voilà maintenant une petite heure que je suis arrivé et cela fait une heure que je déambule dans les rues de la grande Kendra-Kâr. J'avais initialement prévu de me rendre au Temple des Plaisirs pour y voir Dame Pulinn, mais au final, rien ne presse. Je me laisse alors guider par mon esprit et par mes envies, choisissant cette rue plutôt qu'une autre, et celle-là à la place de celle-ci. Je marche et apprécie chaque instant. Je peux enfin goûter à la paix et à la tranquillité, je peux enfin me déplacer librement sans craindre de voir surgir un soldat de Grantier revanchard ou une bande de gobelins dégénérés.

Non, pour la première fois depuis ce qui me semble être une éternité, je peux profiter de la vie, sans être bloqués par la peur, le danger, ou de quelconques dogmes religieux. C'est ainsi, au fil des minutes qui s'écoulent, que mes pas me mènent à la Taverne du Paladin. J'ai déjà entendu parler de cet établissement et c'est donc sans crainte que j'y pénètre. Et je constate immédiatement que les rumeurs sont vraies. L'ambiance qui règne en ces lieux est des plus plaisantes. Les clients qu'ils soient ivres - chaque taverne possède évidemment sont lot d'ivrognes - ou plus ou moins sobres, semblent respirer la joie et la bonne humeur. Qu'ils soient humains, elfes, nains, ou autre chaque personne profite de l'instant présent et oublie tout le reste...Du moins pour le moment.

Je m'avance près du comptoir derrière lequel se tient le gérant de l'établissement, un homme rondouillard de qui émane une sorte de franche bonhommie et, le saluant d'un signe de tête et d'un sourire, je passe commande. Une simple chope de bière pour me rincer le gosier. Une fois ma boisson servie, je me laisse emporter par l'ambiance et principalement par la musique. Sur scène un petit groupe nous joue quelques airs entrainants, mais à vrai dire, c'est surtout la chanteuse qui attire mon attention. Une jeune femme-louve qui parvient à me toucher, non pas par les paroles de son chant mais par ce qu'elle dégage. Je ne saurais expliquer ce que c'est, mais il y a quelque chose. Je la regarde en sirotant mon breuvage amère, admiratif.

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Dim 18 Nov 2012 12:00 
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Niwen dégageait une formidable énergie sur scène, peu importe ce qui arrivait autour d'elle, seul importait sa prestation. Le monde pouvait s'écrouler, des hordes de peaux vertes pouvaient submerger la ville, c'était sans effet sur elle. Elle était là, sur scène, à donner tout ce qu'elle avait. Est-ce qu'elle se rendait seulement compte des capacités dont elle disposait ? Certainement que non. Malgré toutes les personnes dans la taverne, la jeune louve était seule dans son monde, se déchaînant sur les planches quittes à les faire brûler sous ses pattes, elle dépensait toute son énergie comme si sa vie en dépendait.

Après avoir exposé au monde sa création, ce qui était quelque chose d'important pour elle, Niwen émergea lentement en regardant autour d'elle avec attention, elle guettait des réactions suite à sa prestation, mais à part quelques levés de chope de certains, ils s'en retournèrent bien vite à leurs discussions ou beuveries. À part peut-être un humain, il la fixait depuis un certain long moment. Malgré son apparence peu commune, elle ne se sentait pas en danger, il était blond avec une cicatrice sur un œil, cela démontrait qu'il était un combattant, ces protections semblaient légères mais capables avec de l'entraînement d'offrir une bonne défense. En tant que voleuse, elle avait appris à déterminer rapidement la valeur de quelqu'un, et cette personne portait des bijoux précieux et une solide bourse.

Sans s'en rendre compte, la jeune fille avait laissé traîner son regard immédiatement sur les richesses de cet homme. Elle n'avait aucunement l'objectif de le détrousser d'une quelconque façon. Mais les habitudes, vous savez ce que l'on en dit. Au fur et à mesure qu'elle quittait la scène vers le tavernier, la liykor se renfermait sur elle-même, elle ne souriait plus. Elle rentrait comme dans son personnage de théâtre, son regard doré mélancolique se remarquait davantage à chaque pas.

Elle vint se mettre juste à côté de cet homme comme une récompense, c'était le seul à vraiment s'intéresser à elle. Niwen lui offrit un simple mouvement de la tête sans dire un mot. La louve se perdait dans ses pensées tout en fixant cet humain de façon peu subtile, elle essayait d'imaginer ce qu'il avait pu faire pour gagner toutes ses blessures. Elle suivait de ses yeux ces balafres que beaucoup auraient trouvées disgracieuses, mais pas Niwen. Elle avait vu bien pire dans sa courte vie et ne s'arrêterait certainement pas juste à cela. Elle avait appris que dans la vie chacun jouait un rôle, que chaque personne avait décidé au préalable. L'un était un bourgeois, bien habillé et propre sur soi, l'autre un serviteur faisant des ronds de jambes, ou même le mendiant dans la rue avachit par terre, essayant de faire pitié pour quelques pièces.
Mais il y avait beaucoup plus intéressant derrière que cette image préfabriquée pour se protéger du monde extérieur, c'est ça qui intéressait le plus Niwen.

"Allez tu l'as bien mérité et je suis de bonne humeur ! Repasse quand tu veux avec plus de chansons bien sûr !"

Intervint sans crier gare Peter, lui tapotant sur l'épaule. Le tavernier jeta une assiette de ragoût devant la jeune artiste provoquant un petit bruit. Niwen sursauta surprise par toutes ces bonnes intentions, le poile légèrement hérissé, ses griffes s'étaient naturellement déployées. Elle se retourna vers l'agresseur se demandant ce qu'elle avait bien pu encore faire. puis à la vue de l'assiette de nourriture et du pichet d'eau, elle sourit à la manière d'un loup, en clair pour sa race, elle ouvrait sa gueule laissant apparaître ces crocs acérés. Sans autre manière, elle se jeta avec ses mains sur la viande en premier, l'utilisation des couverts aurait été trop longue. Tout son corps était en ébullition devant ce spectacle visuel et odorant qui lui prenait toute la gueule.

Les oreilles dressées tel un animal en train de dévorer sa proie, Niwen était sur le qui-vive, comme si un autre prédateur pouvait venir lui subtiliser son repas. Une fois le gros de sa faim étanchée, la louve releva sa tête de la gamelle profondément meurtrie, mais pas encore tout à fait achevée. Elle se lécha les doigts de sa longue langue préhensile en regardant le guerrier à côté d'elle qui était toujours là, agitant sa queue lentement afin de montrer sa satisfaction et son air neutre. C'étaient de petits signes subtils, pas forcement compréhensibles par le commun des mortels ignorant.


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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Lun 19 Nov 2012 05:38 
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La représentation terminée, je suis incapable de décrire ce que je ressens. Je suis incapable de décrire ce que provoque chez moi le changement d'attitude de la Bratienne. Sur scène, elle semblait rayonnante, pleine de joie, dans son élément. Mais une fois le pied, ou plutôt la patte, sur le sol plus commun de la taverne, elle perd son sourire, perd son aura de gaité. Elle semble se renfermé, comme si jouer de son instrument la faisait voyager plus loin que personne n'est jamais allé, au-delà des tracas de la vie quotidienne.

Elle s'approche du comptoir et s’assoit près de moi, ne semblant pas du tout effrayée par mon apparence. Ce qui me rassure et m'attriste. Car, soit je ne fais pas aussi peur que ce que je veux bien croire, soit cette jeune femme-louve à vu tellement de choses qu'un homme de plus de deux mètres balafré et transportant une arme presque aussi grande que lui ne fait aucun effet. Je souhaite ardemment que la première réponse soit la vraie, autant pour elle que pour moi. Mais je n'ai pas le temps de m'étaler plus longuement sur la question, le fil de mes pensées est perturbé par l'intervention du tenancier. Qui, avec quelques mots, apporte un repas à la Bratienne. Elle a visiblement joué en échange de quoi se sustenter, et vu l'ardeur avec laquelle elle englouti ce qui vient de lui être servi, je peux affirmer en étant sûr de ne pas me tromper, qu'elle ne doit manger à sa fin tout les jours.

La deuxième réponse est donc plus probablement la vraie et je regarde, encore, la jeune fille manger de manière bestiale, sans pour autant être choqué. Je la regarde jusqu'à qu'elle ait terminé. Ceci fait, je me relève et me décide à lui adresser la paroles. Depuis la terrible missions des ARS, depuis cette inoubliable séance de torture, je n'ai plus aucune crainte, plus aucune peur quant au fait de m'adresser à autrui et c'est en souriant que je dis :

"Jeune fille, votre talent est incontestable. Et de ce que je vois et de ce que j'ai déduis en vous voyant manger, la vie ne semble pas honorer votre potentiel."


De mon oeil unique, je plonge mon regard dans le sien tout en continuant de sourire et en lui tendant la main.

"Peut-être puis-je vous aider ?"

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 Sujet du message: Re: La Taverne du Paladin
MessagePosté: Lun 19 Nov 2012 15:20 
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À y bien réfléchir, Niwen avait remarqué que quelque chose se passait en Duncan. Même une fois ma représentation finit, il semblait perdu ou y réfléchir encore. C’était difficile de cerner quelqu’un sans vraiment le connaître. Elle-même ne savait pas trop ce qui lui arrivait sur scène, la seule chose de sûre était qu'elle prenait un pied intégral. Dès qu’elle posait ses pattes sur son luth de manière plutôt habile pour sa race, elle n’était plus cette pauvre petite voleuse qui grappillait chaque jour sa pitance. Non ! Elle était énergie, elle était celle par qui le bonheur arrivait, elle voulait apporter du plaisir à ceux qui l'écoutaient. Elle était bien obligée certaines nuits de délester un riche bourgeois de sa bourse, ces nuits-là, elle se dégoûtait. Même le fruit de son larcin avait un goût rance dans la bouche, cette mauvaise empreinte gustative restait pendant des heures, jusqu'à temps elle sombrait dans le sommeil.

Mais pas ce soir, cette nuit dans cette taverne, ce simple ragoût lui embaumait tous ses sens et avait une saveur particulière de victoire dans la bouche. Tout en dévorant mon assiette, je me demandais pourquoi cet homme me regardait avec tant d’attention. Que pouvait-il bien me vouloir ? Niwen ne savait l'expliquer, mais derrière cette apparence brutale, elle sentait comme une douleur, une tristesse mais sûrement pas de l'agressivité. Pour la Liykor ces balafres venaient certainement d’une quelconque bataille, après tout c’était plus que crédible vue son armure et son arme. Un guerrier était fabriqué pour se battre, il devait accepter le fait que parfois on perdait. Elle faisait toujours confiance en son instinct, il la dirigeait entièrement. Dans son auge, restaient uniquement quelques légumes que la louve titillait de ses griffes par jeu, de temps en temps elle mangeait une carotte ou une patate qui était vaincue.

La jeune voleuse ne se souciait pas plus que ça de l’image qu’elle pouvait donner ou encore ses manières, elle portait des vêtements plus ou moins en bonnes états, elle survivait sans son clan depuis plusieurs années maintenant. Pas que ce soit une réelle fierté, dans son peuple, on était plutôt habitué à vivre en meute,, mais ''était quand même quelque chose de grand. Elle n’avait besoin de personne pour survivre ! Niwen n’était jamais tenté de parler à quelqu’un sauf si vraiment c’était nécessaire, après tout elle ne le connaissait pas. Mais ce fut Duncan qui cassait la glace en premier, elle l’écouta avec attention. Elle cherchait à savoir pourquoi tous ses compliments, mais décidément, elle n’arrivait pas à voir quelque chose de mauvais en cette personne.


« Je vous remercie sir, je chante également pour plaire à mon public. Je suis heureuse que ce petit poème vous ais plus ! Vous habitez cette ville ? »


Avait répondu la jeune fille d’une voix douce et agréable, elle avait l’habitude de manier avec habileté sa langue et les mots, que ce soit pour mentir, quémander avec brio dans la rue, ou encore faire un spectacle. Niwen préféra éluder la remarque sur sa faim et sa qualité de vie en posant une question, qui en plus l’intéressait grandement. Après tout, elle jouait sur scène pour son public, l’important était de savoir à qui on s’adressait. On n’allait pas sortir un poème se moquant des riches devant la cour de la reine des elfes blancs !

Il n'y avait eu aucune hésitation dans sa réponse, ni dans son regard qui restait fixe, droit et clair dans les yeux de son interlocuteur. Elle ne fuyait pas, par jeu et par curiosité. Puis elle observa la main s’avancer vers elle. Depuis qu’elle vivait dans cette grande ville loin de sa tribu, elle avait bien remarqué entre humains cette habitude de se serrer la main pour se saluer. Plutôt étrange avait elle pensé au début, mais comme on dit, à Rome, on vit comme les Romains. C’est pourquoi elle glissa sa main duveteuse dans celle de Duncan, serrant légèrement par correction, peu habituée, cela lui faisait toujours une impression étrange. Un brin surprise, Niwen ne savait pas à quoi s’attendre de cette proposition. Elle sourit à son tour, à la manière de sa race, en ouvrant la gueule légèrement. Elle pencha la tête sur le côté droit signe qu’elle réfléchissait, seules ses oreilles un peu en arrière montraient son trouble.

« À quelle sorte d’aide pensez-vous ? Je suis une artiste et je n’ai aucune attache réelle.»


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Dernière édition par Niwen le Dim 2 Déc 2012 00:33, édité 4 fois.

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