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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Sam 4 Juin 2011 10:50 
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Le duo arriva enfin en vue de la grande porte. Résultat d'une alliance harmonieuse entre le bois et le minerai, cet édifice surmontait Heartless de toute sa hauteur. Il se sentait un peu intimidé en face de cette arche immense, ce sentiment était peut-être dû à la taille du bidule, mais l'idée de s'évader de la capitale kendrane par la grande porte l'intriguait, sans lui déplaire pour autant. Nark avait réussi à jouer son rôle devant des sentinelles suspicieuses, en multipliant les formules théâtrales et pittoresques qu'utilisait la haute bourgeoisie pour s'exprimer, il leur avait même donné de l'argent ! Aller aussi loin, c'était presque comme si il était vraiment en train de devenir un de ces guignols pathétiques, mais ça lui avait au moins permis de passer tranquille. Assistant de près à la scène, Heartless crut bon de le suivre comme son ombre, il n'était pas très confiant en son jeu d'acteur sur ce coup... Ils passèrent tous les deux sans encombre mais le borgne n'échappa pas aux railleries d'un milicien à la langue fourchue :

- Ah tiens, les majordomes accompagnent même leurs maîtres en ville ?

A défaut d'avoir ignoré les propos du garde à son encontre, Sirius grimaça dans un expression des plus affreuses rien qu'à l'écoute, lui qui, dans son orgueil, ne pouvait se résoudre à servir comme petit pantin à quelqu'un, le métier de majordome rimait avec la condition de l'esclave en culotte courte pour lui. Il aurait pu en vomir ( si possible sur les chausses du petit teigneux ) mais il préféra en rester là... par prudence...

Ils aperçurent ensuite Rosa et Mazhui, accompagnés de Thalo. Pour sûr que ceux-là n'avaient pas reconnus les deux compagnons bien singulièrement vêtus. Nark, qui entretenait une réelle sympathie envers la boîte de conserve, le salua de loin, tandis que Heartless se contenta d'adresser un petit sourire en coin et un geste de la main aux deux autres.

- Salut les gars, on vous a manqué ? Vous me reconnaissez ? C'est moi !

Soulevant son chapeau à plumes, Sirius désigna du doigt son nouveau cache-œil, pour se vanter de ce nouveau vêtement ( le seul qui lui convenait parmi les guêtres qu'il portait ), mais aussi pour confirmer son identité.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Sam 4 Juin 2011 17:10 
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… La jeune femme sortie de l’échoppe rabattue sur ses épaules sa pelisse d’ours blanc et très rapidement se faufila au milieu de la foule. Elle savait que le stratagème de Jignon en aidant les deux hommes le mettait hors de danger. Un sentiment de vide étreignit son cœur, elle laissait son amie derrière elle. La grande rue était bien en effervescence, camelots, commerçants, passants, charrois et gens en tout genre constituaient une impressionnante fourmilière dans cette grande artère large de la ville.
N’Kpa traversa, alla de l’autre coté de la rue et se fondit dans l’ombre d’un recoin de bâtiment sous le dais d’une tenture qui mettait un vendeur de légumes à l’abri du soleil de milieu de journée.
Elle attendit, guettant la sortie des deux hommes. Le pirate fut le premier à s’extirper de là, mais le second mit un peu plus de temps.
Elle faillit tomber sur les fesses et un fou rire la prit tant l’accoutrement du jeune homme le rendait ridicule, sa taille ne le dissimulait déjà peu, il était comme le nez sur un visage. S’il devait sortir de la ville comme ça, il était inévitable qu’il ne passerait pas inaperçu. Elle se demanda si le vieil homme n’en avait pas fait un peu trop ?

Elle laissa les deux hommes s’éloigner et allait prendre son chemin, lorsqu’un doute la harcela… Elle retraversa la rue et se rendit à la porte de l’échoppe. Elle entendit son amie pleurée et ses parents lui parler. Alors confiante et rassurée, elle prit à son tour la direction de la grande porte…


***


… Bons nombres de souvenirs ressurgirent et pas l’un de ses meilleurs, lorsqu’elle arriva sur la grande place qui accueillait les voyageurs. Cet énorme caravansérail où, bêtes, chariots et étrangers étaient regroupés pour subir les contrôles et taxes diverses, avant de pouvoir emprunter la grande rue et se diluer dans les méandres attenants.
Un flux de personne entrait et sortait sous la surveillance accrue d’une garde renforcée. Chaque personne sortante était contrôlée avant d’avoir le loisir de prendre la route.
N’Kpa se sentit mal à l’aise. [/i]

(Hum ! Thilytanataë mon vieil ami, il va falloir que tu m’aides, j’espère que ce n’est pas ces deux hommes que recherche la garde, mais si c’est le cas, qu’ont-ils fait pour mériter cela ?)

Elle souffla ferma les yeux quelques secondes, réajusta ses affaires et vérifia que la rapière du grand brun au visage pâle était bien ficelée contre son sac. Enfin elle se jeta dans la foule qui s’agglutinait pour sortir et attendit son tour.
Devant, au même moment, elle aperçut Nark le jeune guerrier étriqué dans ses frusques extravagantes en pleine discussion avec un garde. Le pirate ne devait pas être loin. Dans l’attroupement de la file impatiente, elle souffrit de l’impression de regards malveillants et suspicieux, elle fut bousculée par des gens pressés, puis on s’éloigna d’elle, premier réflexe à son contact d’étrangère. Elle resserra la pelisse sur elle. Cela dura longtemps, trop à son goût et ceux qui la précédaient. Des jurons et des messes basses commencèrent à se faire entendre.
Elle tendit l’oreille et essaya de se concentrer sur ce que pouvait dire le garde.


… trois hommes … tué cinq … Tout porte à … de pirates.

« Des pirates ! … les arrêtiez rapidement ! Je ne peux … qui pillent mes … ! »

Ne vous … nous avons la situation … une fourmi … dans les mailles du filet … forme nos hommes… fouillent la ville… craindre.

« Gaïa …loué ! Merci … pour tous les habitants de notre merveilleuse ville. »

Dans le brouhaha, elle n’entendit qu’une partie de la conversation, mais c’est avec satisfaction qu’elle comprit l’essentiel.

(Trois hommes ? Où est donc le troisième larron ? … Peu importe ma fille, rapporte l’arme à ce guerrier et fait toi petite ! Comme l’aurait dit le vieux druide… Ce ne sont pas tes affaires et ses hommes sont dangereux !… )

Son tour était venu, le milicien la stoppa d’un bras levé. Elle sentit comme un affolement, une fois de plus l’adrénaline se déversa dans ses veines et son cerveau bouillonnait. Pourtant préparée à ça, elle n’arrivait pas encore à oublier les moments difficiles et les sentiments angoissants qui l’avaient submergé à son arrivée en compagnie d’Ilda. Il la dévisagea de la tête au pied et tiqua sur la rapière dans son dos.

Mademoiselle ? Il est rare de voir de nos jours une humoran, encore moins quand elle est aussi charmante que vous. Puis-je vous demander à qui appartient cette arme dans votre dos ?

Elle sourit, mi-figue, mi-raisin appréciant moyennement le compliment.

Oh ! je suis venue la chercher, pour une personne qui l’avait commandé.

Cela lui était venue comme ça et elle soupira en son for intérieur.

Bien, faites attention mademoiselle, nous recherchons trois dangereux meurtriers et une arme aussi belle que celle-ci pourrait intéresser bien de mauvaises personnes.

Elle fit mine de s’intéresser, voilà un bon moyen d’en savoir un peu plus sur les deux hommes, grâce à ce gardien bavard, se dit-elle…

Qui sont ses gens et qu’ont-ils fait pour être aussi ardemment rechercher à quoi ressemblent-ils ?

Ce sont des assassins, ils ont tué cinq miliciens et se sont évadés des geôles. L’un des trois est un borgne, un ex-capitaine de navire, je crois. C’est un pirate avec un équipage de vauriens de bas étages, accompagné d’un géant et d’un homme grand au teint blafard habillé de sombre, un spadassin sûrement engagé par le premier. Mais ne vous inquiétez pas, on a l’œil ouvert, ils ne passeront pas les portes de Kendra Kar.

(Et bien voilà une belle engeance, tu as eu raison ma fille de te méfier. A coté Sharis et Oscurio sont des anges. Il va falloir te méfier doublement…)

Aerin ! « foutre dieu » quand tu auras fini de conter fleurette tu feras ton job ! Il n’y a pas d’humoran dans la description, bougre d’âne. Alors laisse là et occupes toi du troupeau qui râle derrière !

N’Kpa rigola pour elle.

(Nigaud que tu aies, pauvre gardien tu viens de les laisser passer et grâce au concours de Jignon. J’espère pour toi que ton chef ne le saura jamais, autrement tu seras moins souriant quand ils t’enverront visiter vos prisons… )

Je n’en doute pas, bon courage Sire gardien… merci pour vos conseils.

OK ! Aerin. Faites bonne route demoiselle… Si on ne peut plus être aimable maintenant ! Maugréa t-il pour lui.

Elle le salua et lui sourit, il le lui rendit. Elle s’en alla sans se retourner, laissant derrière elle une nouvelle page de son exode… et son amie Ilda.

Elle se dirigea en prenant la route nord-ouest cherchant la borne qui donnait les directions. De souvenir, elle se rappelait qu’Ilda à quelques miles des grandes portes, lors de leur venue, lui avait expliqué que la bifurcation emmenait les « pèlerins » vers une ville au bord de la grande eau, du nom de Bouhen.
C’était un ancien avant poste fortifié de Kendra Kar, une ville portuaire moyenne, pour défendre le royaume Kendrain des invasions orques, il y a de cela très longtemps. C’est à cette borne là qu’elle comptait rendre l’arme au guerrier.
Quelques heures de marche plus tard, l’après midi était bien avancée, elle aperçut la colonne en marbre rose, sur laquelle était marquée dans une langue quelle ne savaient pas lire, les différentes directions.
À son pied, un groupe de gens attendaient. Elle reconnut le borgne et le grand guerrier propriétaire. Mais les trois autres, elle ne les connaissait pas et sentit une crainte former une boule dans son estomac. Il y avait une jeune femme blanche de peau, oreilles pointues et habillée en sombre… Une Shaakt sûrement et juste derrière elle, un géant en armure métallique qui brillait au soleil. Le troisième était dissimulé par le monstre.
La route était encore parsemée de monde à cette heure. Elle ne savait pas quoi faire et comment approcher sans se faire repérer.
Rien de vraiment important dans l’environnement de la route ne lui permettait de se fondre. Des champs cultivés encadrés de petits taillis bas entouraient la route un peu en surplomb.
Elle prit alors son courage et avec précaution, sur le qui-vive, elle se rapprocha du groupe, en silence, longeant une bouchure un peu plus haute. Elle défit la rapière la tint à la main et arrivée à une vingtaine de pas des cinq personnes, elle appela :


Hey ! je te rapporte ton arme…

Elle tenait au-dessus de sa tête l’objet et le déposa contre un arbuste. Puis elle recula de quelques pas attendant de voir la réaction du groupe et de l’intéressé.

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Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Lun 6 Juin 2011 20:47, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Sam 4 Juin 2011 18:14 
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A l’instant où l’attente se faisait trop languissante, Rosa émit un petit son de surprise. Deux aras multicolores venaient se pavaner devant eux. Leur plumage des villes aveuglaient une sorcière habituée aux teintes sombres, Ses oiseaux volèrent jusqu’à eux pour les saluer. Pourquoi un tel honneur ? La shaakt eut une illumination, ses perroquets avaient un chant familier, Nark et Heartless. La mage face à cette farce incroyable ne put retenir un petit gloussement nerveux qui très vite, se changea en un fou rire incontrôlable. Ça lui faisait terriblement mal mais elle ne parvenait pas à s’arrêter.

Thalo leva la tête, il n’en revenait pas. Une telle vision le surprit, Rosa riait. Chose peu banale que voilà, qu’est ce qui pouvait provoquer cela ? Amusé, il voulut demander mais le guerrier trouva vite la source de cette incroyable crise. Le doux son du rire de Rosa ne le fit sourire plus longtemps à la vue de Nark. L’impudent se présenta en ami et dans une tenue ridicule. Qu’avait-il en tête ? Espérait-il qu’il l’accueille chaleureusement après ses méfaits ? Le meurtre d’innocents restait une chose ignoble pour quelconque raison que ce soit et Thalo ne voulait même pas savoir pourquoi Nark avait réalisé un tel crime. Le pirate les interpela à son tour sans doute pour rajouter de l’amer à cette scène. Le wiehl répliqua au traitre sans retenir sa déception :

" Tenez-vous à l’écart. Je ne considérai jamais comme ami un homme qui traitre à sa cause, pourfend ses frères d’armes… Et au nom de quoi ? Libérer un méprisable pirate d’un bord peu fréquentable. Pardonnez-moi mais nous n’avons plus rien à nous dire."

Rosa se remit difficilement, les larmes n’étaient pas loin et ses abdominaux la torturaient. L’elfe s’appuya contre son garde du corps aux idéaux attaqués puis salua son capitaine.

« Pardonnez-le ! Je vous en prie, il est avec moi et sa lame vous sera utile. Thalo est juste mal à l’aise avec les hommes en costume. Nous allons donc toujours à Bouhen ? »

Une troisième personne s’avança hors des coulisses, un nouveau choc pour la sorcière qui derrière son siècle ne croisa jusqu’à alors aucun être semblable à celui qu’elle pouvait observer. Un corps d’elfe recouvert de fourrure indéniablement naturelle, la sorcière se stoppa lorsque cette créature prit la parole. Telle l’enfant qui voyait sa conception du monde percée à vif, elle interpela Thalo puis désigna la nouvelle venue du regard, à l’écart.

« C’est une Woran, des êtres pas toujours très loquaces de ce que j’ai vu dans mes voyages… Je me souviens d’une vieille anecdote d’un marchand qui raconta à mon père que toute sa caravane fut massacrée par une tribu… Vu la silhouette de cette dame je pense qu’elle doit avoir un parent autre part. Oui ça ne doit pas être une tigrée… De ce qu’on m’a dit ce sont les worans tigrés les plus mauvais. »

« Elle ressemble aux démons mangeurs de Shaakt. Des chats humains ! »

« Oh tiens ça c’est intéressant ! Les enfants elfes noirs ont peur des chats géants ! Pour ma part, Mon père pour nous forcer à dormir nous faisait croire que c’était un serpent des mers qui dans un raz-de-marée invincible emporterait ceux qui ne dormaient pas. Remarque en y réfléchissant bien je me demande quel serpent ça pouvait bien être… Surement un python royal… Quelle sale bête ! »

« Crédule comme tu es, il s’est sans doute bien amusé. »


Il haussa les épaules, lui au moins n’avait pas peur des gros chats. Rosa conservait tant que possible sa mine naturelle mais le guerrier y décelait l’inquiétude.

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Dernière édition par Rosa le Dim 5 Juin 2011 16:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Sam 4 Juin 2011 19:36 
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Thalo répondit froidement à Nark, qui le considérait jusqu’alors comme son ami. Le jeune homme, un traître ? Il n’avait fait qu’une seule mission aux côtés des garants de la loi et il considérait plus Heartless comme son frère d’armes que les miliciens. Thalo ne pouvait parler de ce qu’il ne connaissait pas. Bientôt il comprendrait les actes du spadassin. Il croirait lui aussi au rêve de Sirius. Faire évader un homme qui voulait réaliser son rêve, même s’il devait tuer des gens qu’il ne connaissait pas, même si cet homme était un pirate, était préférable à le laisser croupir dans une cellule humide. Le milicien déchu, lui aussi, avait un rêve. Rosa, quant à elle, les accueillit avec une chaleur à laquelle il n’était pas habitué et désira savoir si Bouhen était toujours leur destination. Peut-être devrait-il reconsidérer la shaakt. De plus, la menace de mort qu’il avait proférée à son encontre était exagérée. Si elle venait de révéler son vrai visage, Nark devrait trouver un moyen de s’excuser de tous les torts qu’il avait causés à l’elfe noire. Il s’approcha donc de la jeune mage et fit la révérence.

« Rosa, quel plaisir de vous revoir. »

Il se redressa donc et entendit un cri dont l’origine venait de derrière lui. Il vit l’humoran. À une quinzaine de pas, elle tenait sa rapière dans ses mains. Rosa et Thalo venait d’entamer une discussion sur l’origine de la semi-elfe. Mais peu lui importait. Il désirait jute récupérer son arme qu’il possédait depuis de longues années et dont le contact à son côté lui manquait. La créature déposa la lame contre un arbre de recula de quelques pas. Il s’approcha à pas lents de l’arbuste. Il prit sa rapière, la sortit de son fourreau et la regarda avec minutie. Aucune nouvelle rayure. Il passa doucement le fil sur son doigt. Un mince filet de sang s’écoula le long de son doigt. Parfait. Il la rangea et la remit à sa hanche. La présence de la lame en acier le rassurait. A pas lents et les mains bien en évidence, il vint à la rencontre de l’humoran. Il tenait seulement la remercier d’avoir tenu sa parole.

« Je vous remercie, ma Dame. »

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 5 Juin 2011 09:36 
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Pour ne rien arranger au malaise du borgne, la shaakt se fit hilare, elle qui pourtant semblait incapable de sourire, tandis que Mazhui se contentait d'émettre de petits ricanements cachés sous sa manche. Heartless et Nark étaient devenus de véritables petits phénomènes de foire, au plus grand dam du premier, qui suait des cascades. Les coins de ses lèvres semblaient avoir été tirées vers le bas par des fils invisibles et son visage rivalisait de pâleur avec celui de Rosa qui s'étouffait presque à force de rire à pleine gorge. Mais à côté d'elle siégeait une armure boudeuse, Thalo, qui répondit fort peu amicalement aux salutations de Nark Lounge.

- Tenez-vous à l’écart. Je ne considérai jamais comme ami un homme qui, traitre à sa cause, pourfend ses frères d’armes… Et pour quelle cause ? Libérer un méprisable pirate d’un bord peu fréquentable. Pardonnez-moi mais nous n’avons plus rien à nous dire.

- Pardonnez-le ! Je vous en prie, il est avec moi et sa lame vous sera utile. Thalo est juste mal à l’aise avec les hommes en costume. Nous allons donc toujours à Bouhen ?


Et farceuse en plus, elle dissipa d'un geste clair et net le mépris de Thalo par une hilarité toujours mal contrôlée. Au fur et à mesure qu'elle se reprenait, Nark semblait lui vouer plus de sympathie. Il était vrai que la Rosa que nous connaissions était loin d'être aussi gaie... même si leurs costumes ridicules avaient bien encouragé la donne. Heartless ne put s'empêcher de plaisanter, pour enfoncer un peu l'épine qui piquait Thalo.

- Et toi, la forme ? T'as toujours pas pris la rouille ?

Enfin, le grognement de Thalo le dissuada d'en dire plus. C'était quand même un gars costaud, autant ne pas chercher la bagarre. Il s'écarta d'un pas et tenta de reprendre un ton amical :

- J'espère qu'on vous a pas trop fait attendre. Et oui, on va toujours foutre le boucan à Bouhen ! J'peux pas attendre le jour où on prendra la mer !

C'était étrange. Sirius avait clairement mentionné la mer, les navires voiles battantes et plus profond, la piraterie, mais sans penser à ce traître de Gorilla. Cette rage qui le consumait de l'intérieur semblait s'être évanouie, pour le moment en tout cas. Il avait l'impression de retourner au point de départ, avec Thunar, Leoj, Renart... Survint alors le lointain appel d'une voix familière, la femme féline avait tenu parole et leur ramenait le sabre si précieux de Nark. Ce dernier vit son visage s'éclaircir et vint à la rencontre de la prudente semi-elfe, qui se méfiait naturellement d'un tel groupe d'étrangers, si hétérogène et imprévisible. Posant l'épée au sol, elle attendit que Nark l'eut ramassée et, lorsqu'elle songea à déguerpir, ce dernier le remercia avec toute sa courtoisie, il s'inclinait même devant elle, se sentait-il mal dans son costume ? Une telle attitude était étrangère à Heartless dont l'égo se bornait à ne jamais flancher devant quiconque.

Il rejoignit Nark d'un pas... canardeux... puis vint lui aussi à la rencontre de l'étrangère.

- Tiens tiens... elle est revenue tenir parole ?

Non, Heartless ne savait pas s'adresser aux femmes, avec son petit sourire narquois et sa pose de vainqueur ratée ( culotte oblige ), il n'avait pas vraiment l'air aussi noble que son compagnon. Pire, il en devenait presque ingrat, et il s'en rendait compte. Il prit un air gêné et se gratta la tête, il ne voulait pas se faire griffer une fois de plus.

- Bah... peu importe. On n'a pas fait les présentations. Moi c'est Sirius, lui, c'est Nark. Elle là, au fond, elle s'appelle Rosa, à côté y'a Mazhui et la boîte de conserve s'appelle Thalo.

Au moins, il avait fait un effort de politesse. D'un petit regard interrogateur, il lui intima la question : "Et toi, qui es-tu ?"

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 5 Juin 2011 22:43 
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La jeune femme jeta un oeil perplexe au tableau de « famille » devant elle. La Shaakt d’apparence malade aux bras du guerrier sans visage en armure stoïque, cherchait apparemment à contrôler un fou rire mal contenu. L’homme qui se trouvait derrière eux, étrange, distant, ricanait sous cape au détriment des deux compères, images de théâtres, plus bariolés, étriqués que l’aurait été un pantin de bois.
Les retrouvailles ne semblaient pas à la hauteur de l’espoir de tous. Le grand guerrier en armure et la Shaakt échangeaient beaucoup et le pirate dandinait devant jouant un jeu que les autres ne devaient pas comprendre.

Quels étaient les rapports entre toutes ses personnes? Qu’avait donc la jeune femme elfe grise dont l’apparence laissait croire qu’un simple courant d’air l’aurait brisée? Qui était son étrange guerrier au regard d’azur et l’homme derrière eux, se demanda l’humoran ?

Elle tenait encore l’arme au-dessus de sa tête que les visages se tournèrent dans sa direction. Elle put y lire différentes choses et une certaine curiosité sembla animer la jeune femme et son guerrier.
Nark, un air renfrogné, se tourna et rapidement s’approcha. N’Kpa qui avait reculé de quelques pas sur la défensive l’attendit, ne le perdant pas de vu.

L’homme qui inspectait son arme l’énerva un peu. Alors qu’elle l’observait son esprit bouillonnait
(Crois-tu humain que j’ai joué avec ton arme ou l’ai échangé ? L’objet a donc tant de la valeur pour toi, j’entends ce que Thylitanataë t’aurait dit : « C’est ce qui manque qui donne la raison d’être ». Comme il est regrettable de s’attacher à un objet, alors que la nature pourvoit à tout. T’aurais-je affaibli guerrier en t’enlevant un croc ? Enfin je te le rends et ne l’ai pas toucher, pardon si tu penses que je l’ai souillé.)

Puis elle tiqua, car gardant les mains loin de ses arme à pas lents, il se rapprocha d’elle. Elle rejeta en arrière sa pelisse d’ours blanc, pour dégager ses mouvements. Imperceptiblement, ses muscles souples se raidirent et elle changea de position au cas où elle aurait à bondir. La bagarre avec Grosse Paluche lui revint en mémoire et elle frissonna.
Alors, avec politesse, il la remercia en appuyant sur le mot « Dame ». Rassurée, mais toujours sur ses gardes, elle hocha de la tête, sans sourire.

Le groupe derrière observait la scène, mais soudain le pirate se rapprocha à son tour dans une démarche peu naturelle. Elle faillit rire, remit un peu de distance entre elle et le guerrier, sa main droite disparue dans son dos et l’autre se crispa visiblement. Le borgne se campa sur ses deux guibolles la plume de son chapeau ridicule voletant dans l’air. Ses chausses trop courtes et ses souliers vernis usés lui donnaient un air pitoyable. C’est dans une position ridicule et d’un air narquois qu’il cracha sa phrase avant de se gratter la tête et prendre cet air benêt.
Elle avait du mal à croire que cet homme puisse être un meurtrier.


- Tiens tiens… elle est revenue tenir parole ? … - Bah... peu importe. On n'a pas fait les présentations. Moi c'est Sirius, lui, c'est Nark. Elle là, au fond, elle s'appelle Rosa, à côté y'a Mazhui et la boîte de conserve s'appelle Thalo.

Cela fut si vite dit qu’elle n’en avait pas retenu les noms, à part ceux du guerrier et du borgne. Ses yeux couleur miel s’arrondirent, elle pencha la tête sur le coté interloquée et elle en resta bouche bée. Le borgne Heartless, puisqu’il s’appelait ainsi l’avait prise au dépourvu. Pourquoi se présentait-il maintenant et les autres personnes qui composaient cette troupe hétéroclite ?
Manifestement le dénommé Nark le guerrier aux deux sabres et lui attendaient qu’à son tour elle fasse l’effort. Elle jeta un œil à l’un puis à l’autre, enfin par-dessus leurs épaules en direction du groupe restant. Personne d’autre n’avait bougé, elle relâcha un peu la tension, mais sa main restait dans son dos. Elle n’avait aucune confiance et la peur de ces gens la rendait très prudente. Elle avait quitté son petit peuple à la recherche d’un rêve et s’était bien éloignée du but premier. Il était tant de reprendre la route. Elle se présenta dans sa langue, par réflexe, avant de corriger.


Akoë ay N’Kpa Ithilglî… Iningat’n ko ang akinaë m’galita at nagdala’ng barël sa iyong kaibigaën Oye ! … je m’appelle N’Kpa Ithilglî … J’ai tenu parole et rapporté l’arme de ton ami. Maintenant je vais continuer ma route et vous laisser…

Elle salua d'un hochement de tête. Il était tant de prendre congé, elle craignait de tomber dans une embuscade maintenant qu'ils étaient rassemblés. D'un pas léger et sans un bruit, avec souplesse, elle commença de faire quelques pas en arrière, sans perdre le groupe de vu.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mar 7 Juin 2011 03:32 
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Nark revint à la charge et cette fois il visait Rosa. Par souvenir de l’aversion qu’il lui portait, Thalo se tenait prêt à l’écarter au fil de l’épée appuyé par le pressentiment apparent de la shaakt. Loin s’en faut pour croire que les bouffonneries étaient terminées car l’assassin abrité de tous remords de ses méfaits s’inclina à s’en pulvériser les chevilles et plaça un curieux oxymore. Une association du nom de la mage et du plaisir, même Thalo n’avait jamais sorti une phrase pareille. Interloquée, complètement perplexe, l’elfe essaya de trouver refuge dans le regard du guerrier mais une nouvelle fois ses épaules métalliques répondirent à sa place. La sorcière persuadée d’être attaquée par du sarcasme maladroit rétorqua :

« Est-ce un nouveau tour ? Si c’est le cas, croyez-moi, j’ai assez ri pour le mois à venir. Quoiqu’il en soit vous avez une curieuse manière d’alterner menace de mort et courbettes de politesse. »

« Il vous a menacé ? »

« Menaçant comme il semblait… En clair, j’ai peine à vous croire, "messire" Nark et éloignez-vous avec ses usages que votre costume vous dicte. »


Ce fut alors que le bourgeois malgré lui s’occupa à tituber vers la woran, visiblement pour récupérer son arme. La pensée de ce jeunot crédule qui avait osé promettre de tuer Rosa le mettait hors de ses gongs. Mieux valait qu’il ne recommence pas à franchir ce genre de limite à moins que ce traitre de meurtrier n’ait le désire de perdre un bras ou deux. Le protecteur agacé jeta un œil à la shaakt, elle dévoilait une fascination pour celle qui répondait au nom de N’Kpa. Visiblement sa curiosité dominait son inquiétude, le capitaine vint dans son habit et ses manières efféminées lui posait une curieuse question à laquelle il répondit machinalement :

« C’est le langage de la noblesse Kendrane pour demander si je suis allé auprès du forgeron ? Enfin qu'importe, merci de votre sollicitude. »

Son serment risquait de le mettre terriblement à l’épreuve s’il devait subir les familiarités de pirates, tueurs et sans honneur. Cependant, Rosa ne voulait toujours pas partir et plutôt que de se faire mal à espérer vainement qu’elle se rétracte, il se résolut à l’accompagner dans ce fou caprice. La prochaine destination s’annonçait : Bouhen. Gaïa accorderait peut être sa miséricorde en éveillant la milice de cette ville. Au moins, la woran semblait être dans le même état d’esprit que lui mais elle était libre de partir loin de ce groupe quelque peu déroutant.

« Tu as entendu le capitaine ? Nous allons bien à Bouhen pour embarquer sur un bateau ! »

« Je nage comme un morceau de plomb. Je vais devoir délaisser mon harnois. »


« Oh concernant ce détail. » Un peu plus bas « Il faudra que tu m’apprennes. »

« A quoi donc ? »

« Tu sais… Remuer les bras… Flotter sur l’eau…»

« Vous ne savez pas… ? »

« Non. Mais je veux apprendre. »

« Bon sang… Oui ! D’accord. Mais pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ? Oh et il y a autre chose à savoir ? Avez-vous le mal de mer ? »

« Tu es contrarié ? Imagine que Nark ait à nouveau une pulsion meurtrière sur le navire et me pousse par-dessus bord ! Je n’ai jamais eu l’occasion d’apprendre mais pourquoi cela m’empêcherait-il de faire ce que je souhaite ? Je suis sûr qu’avec toi j’apprendrai très vite et je pourrai prendre la mer tranquille. »

« C’est entendu, après le risque de la noyade en mer calme écarté je vous apprendrai à survivre au scorbut, aux monstres marins, aux tempêtes et aux récifs. »

« Oh non, je ne suis pas une enfant traumatisée comme toi ! Apprendre à nager me suffira ! »

La perfide Shaakt sourit puis s’assura que nul autre n’avait écouté cette conversation privée où elle osait parler sereinement.

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Dernière édition par Rosa le Sam 11 Juin 2011 12:36, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mer 8 Juin 2011 15:03 
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Rosa la shaakt, ne sembla pas croire ce que Nark lui avait dit. Le jeune homme voulait recommencer avec la mage, mais celle-ci ne le croyait pas pour l’instant ? Peu importait, le guerrier trouverait un moyen de la convaincre qu’il désirait faire la paix. Lui aussi serait méfiant si celui qui l’avait menacé quelques heures plus tôt était soudainement adorable. Le jeune homme s’était rendu compte que la mageresse pouvait avoir de bons côtés. De plus, le milicien félon n’aurait pu supporter plusieurs jours la tension qu’il y avait entre lui et la fragile elfe.

L’humoran batardée recula de quelques pas. Elle ne semblait pas faire confiance au bretteur. C’est vrai que le duo composé de Nark et Heartless, tueurs recherchés par la moitié des miliciens de la ville, n’était pas très fréquentable. Le borgne arriva. Il était étonné que la créature ait tenue parole. Il donna ensuite les noms des membres de l’équipage à une telle vitesse que la semi-elfe ne comprit pas. Doucement, elle leur fit ses adieux :

« Akoë ay N’Kpa Ithilglî… Iningat’n ko ang akinaë m’galita at nagdala’ng barël sa iyong kaibigaën Oye ! … je m’appelle N’Kpa Ithilglî … J’ai tenu parole et rapporté l’arme de ton ami. Maintenant je vais continuer ma route et vous laisser… »

Elle avait d’abord parlé dans sa langue maternelle par reflexe, puis s’exprima dans la langue kendrane. Très bien, qu’elle parte. Mais Nark savait qu’elle reviendrait tôt ou tard. Tous ceux qui rencontraient le capitaine et le fréquentaient étaient irrémédiablement attiré et voulait suivre sa cause. Le jeune homme prit la parole et tenta de faire passer un message caché dans sa dernière phrase :

« Très bien. Merci de m’avoir rapporté ma lame. A bientôt peut-être. »

Il tourna le talon et se dirigea vers le petit groupe. Il se changea rapidement, quittant ses frusques qu'il ne supportait pas. Il attendit Heartless puis dit à l’ensemble de l’équipage :

« Bon, nous avons du chemin à faire. Direction Bouhen. »

Ils se mirent en route.

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Dernière édition par Nark le Lun 20 Juin 2011 21:03, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 9 Juin 2011 10:44 
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La femme humoran, N'Kpa, ayant accompli sa tâche, n'avait plus que son départ en tête. Sa crainte des étrangers, bien qu'au départ due à ses instincts primitifs, pouvait aussi être justifiée par l'apparente débauche du groupe qu'elle tentait de fuir. D'une certaine manière, eux aussi, il étaient sauvages, on ne pouvait pas les apprivoiser, les forcer à rester dans leur cocon aussi douillet soit-il. Le plus doré des palais ne leur valait pas cet enivrant appel de l'aventure, c'était dérisoire à côté. N'Kpa aussi ne pouvait pas rester dans sa tanière bien au chaud à hiberner en attendant la vieillesse, peut-être cela lui faisait-elle peur tout autant que cet hymne des routes ? En tout cas elle semblait indécise, elle aurait pu fuir cette bande de demeurés et tout cela serait fini, mais elle ne faisait que reculer lentement. Nark la remercia humblement puis il la laissa, mais Heartless revint à la rencontre de la jeune étrangère, il sentait bien qu'il avait une carte à jouer.

- Dis-moi, N'Kpa, tu as bien parlé de continuer ta route, non ? Tu sais où tu vas au moins ?

Un bref silence s'installa entre eux deux, mais Heartless reprit avant que la semi-elfe n'ait eu le temps de répondre à ses questions. Il se questionna sur l'origine de N'Kpa, elle était probablement de Cuilnen, une cité elfe, car il la voyait mal s'intégrer parmi ses confrères poilus. Peut-être se faisait-il des idées mais il pensait que les elfes étaient plus tolérants, elle aurait pu y passer un petit moment, de plus, elle en parlait la langue.

- Tu vois, nous non plus on sait pas très bien où on va. Parfois j'ai l'impression que je vais n'importe où pour faire n'importe quoi, faut te dire que je tiens pas trop en place... Tu envisages de partir d'ici ? Parait que c'est le bordel à Kendrâ Kâr. Tu viens de Cuilnen je parie ? Il te reste plus qu'un route à emprunter, Bouhen ?

Il désigna du regard le vieux panneau de bois rongé, légèrement incliné, sur lequel était gravé le mot "BOUHEN". Il savait qu'une telle invitation n'était pas vraiment plaisante à la velue, mais il voulait au moins essayer. Quand on cueille une fleur, on la tue, il lui laissait le choix.

- Mais bien sûr, ça te branche pas tellement de voyager avec un meurtrier, je me trompe ? Après tout j'ai tué moi-même deux gardes à l'épée, comme ça, pour survivre. Mais tu dois connaître ça, la survie, pas vrai ? Si tu viens avec nous, je peux te faire une promesse : on t'aidera à survivre, on te laissera jamais derrière.

Il se retourna lentement et avança de deux pas vers ses compagnons. Il s'était peut-être trompé en jugeant N'Kpa, mais il était sincère, il avait juste ressenti le besoin de lui dire tout ça, par sympathie peut-être. Pour le borgne, qu'elle vienne ou qu'elle s'en aille, cela ne faisait pas grande différence, il aurait juste eu un regret, car une fleur sauvage qu'on ne cueille pas se ferait un jour piétiner par l'homme. Sirius se souvint de Gorilla, et pour rien au monde il ne désirait qu'on le compare à ce traître. Dans un souci de se différencier de cette ordure, il lança, le dos tourné, à la voyageuse :

- On n'est pas des bandits comme les autres. Nous, on veut juste se faire un nom. Y'a des gens qui tuent pour moins que ça.

Enfin, il rejoignit ses camarades d'un pas décidé, il voulait aussi changer de vêtements, il en avait plus qu'assez de cette tenue de bouffon qui lui ôtait toute crédibilité dans la démarche...
Il se cacha derrière un arbre et se changea, remettant ce costume ridicule dans son sac, au cas-où il trouverait une quelconque rentabilité à jouer les clowns. Certes, il n'en ressortait pas plus fringuant mais il se sentait à l'aise dans ces haillons. Nark annonça leur prochaine destination ( encore ).

- Bon, nous avons du chemin à faire. Direction Bouhen.

Heartless quand à lui se contenta d'un signe du pouce, menant la troupe de jeunes aventuriers en herbe sur la route de Bouhen. En chemin, il regardait régulièrement derrière lui pour vérifier si la féline les suivait.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 9 Juin 2011 22:03 
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La jeune femme hocha la tête quand le jeune homme la remercia. Heartless arrivait sur ses entre faits et se posta à coté de son collègue qui tourna les talons pour rejoindre le groupe.
Derrière le duo Shaakt et protecteur semblait engagé dans une conversation.
C’est à ce moment que le pirate déchu lui posa la question fatidique, mais ne lui laissa pas le temps de cogiter et repris en étalant un constat de sa propre situation, peu reluisante.
« Cuilnen » lorsqu’il supposa ses origines et cita le nom de sa forêt, un sentiment de vide se creusa au fond de son estomac.
Le vieux Thilytanatanaë aurait sorti une de ses pensées pleines de sagesse : « Quant on suit une mauvaise route, plus on marche vite, plus on s’égare. »
Tout ça pour dire qu’elle s’était malheureusement égarée de la motivation qui l’avait poussé au départ.
Elle ne savait rien sur le devenir de son père et la piste qu’elle avait découverte à Cuilnen s’était tarie ici à Kendra Kar. Prise par le flot des événements, elle n’avait rien pu glaner comme indice attestant de sa venue ici.
Elle repartait bredouille, l’escarcelle vide et le cœur chagriné, pas de but, de piste sur à suivre sur son paternel. La seule et encore on pouvait en douter, c’est qu’une rumeur qui lui avait été colportée disait qu’il était venu ici à la cité blanche et s’était embarqué sur un voile, toujours à la poursuite des gens qui avaient emprisonné et déporté ses pairs.
Elle ne répondit pas à Heartless, son regard devint rêveur emporté loin de là.
« Bouhen » avait-il dit ? Elle ne savait même pas ce qu’était cette ville, où elle se trouvait et ce que l’on y trouvait.
Pourquoi irait-elle là, en compagnie de ces gens pour qui elle n’avait aucune attirance et aucune confiance ? Un pirate sans bateau et équipage, un guerrier assassin, un autre plus clinquant qu’un bijoux de grande valeur, une Shaakt maladive et un bourgeois pédant ?

Elle revint à son monologue au moment où, justement, il laissait entendre qu’elle ne devait pas être très motivé à faire un voyage en compagnie d’un meurtrier. Il osait en plus avouer ses crimes ?
Étonnamment, elle eut l’impression que pour la première fois il était sincère et d’un calme serein.
Elle rigola pour elle-même, « survivre ? » cela semblait si difficile à cet homme ? Comme il était fragile, si désemparé dès qu’il quittait son milieu… se dit-elle. La ressemblance avec elle était tellement étonnante ? De son côté, il la voyait si effarouchée et perdue qu’il ne pouvait pas imaginer un instant que sortie des villes, de leurs us et coutumes et des foules, c’était probablement elle qui leur viendrait en aide.
Elle resta stoïque, sans expression, jusqu’à ce qu’il tourne les talons.

La dernière phrase qu’il jeta par-dessus son épaule la fit réfléchir un instant. Elle sembla entendre le vieux druide la sermonner :


(Que cherches tu vraiment ma fille ? Vaniteuse, effronté que tu as été devant ton vieux maître, tu voulais conquérir le monde inconnu et retrouver ton géniteur. Pensais-tu trouver si facilement ce que tu cherchais ? Qu’il n’y aurait pas d’écueils sur ton chemin ? …
hum ! Heartless tu te trompes, je ne cherche pas à me faire un nom, pas plus que de tuer pour ça ou même pour moins que ça… La vie est une denrée précieuse que l’on peut avec tant de facilité ôter, alors qu’engendrer avec tant de douleur est si ardu.
Je ne te jugerai pas sur ce que tu viens de m’avouer, j’ai dû aussi agir pour vivre…
Enfin, tu ne fais pas complètement erreur sur le fait que je sois perdue, maintenant que j’ai quitté Ilda… rompue avec mon clan et perdu mon vieil ami et maître. Que puis-je espérer de bon en vous côtoyant ? … )


Elle ne dit rien, ne répondit pas aux demandes de l’homme. Elle observa le pirate qui s’éloignait et jeta un regard à la Shaakt et son protecteur :

( Je me demande bien quel est leur intérêt à ces deux-là et si elle survivra à ce voyage ? )

Le groupe prenait la marche en direction d’une ville qu’elle ne connaissait pas, vers des horizons nouveaux. Le soleil venait de disparaître à l’ouest et le ciel était rouge. La lune pointait son aura… Elle attendit qu’ils disparaissent et leur emboîta le pas en coupant à travers champs et bois, assez loin de portée de vue.
Elle releva le nez, huma l’air, ses oreilles se redressèrent en alerte, heureuse de sentir les odeurs de la campagne et le vent qui faisait voler ses nattes et ces colliers. La nuit arrivant enfin, elle venait de retrouver la quintessence de sa vie et sentir la terre meuble sous ses pieds la ravigotait ? Cette nuit, elle courut longtemps dépassant probablement le groupe de quelques bons miles, gardant en tête la route direction ouest de la fameuse ville de Bouhen. Elle serait leurs yeux, leurs oreilles et ainsi en les observant de loin, pourrait apprendre à les connaître.
Quand le moment serait venu, si elle se sentait le courage, elle irait voir Heartless et peut-être cette elfe grise, qui l’intriguait tant.

Elle était assez frileuse pour ne pas se laisser trop vite approcher et trop fière pour se faire dompter par le premier venu.



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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Dim 19 Juin 2011 12:42 
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Enfin les grandes portes de la ville, Harniän a fait une course à une vitesse rare, partis sur les coups du milieu de la nuit de l'ermitage, il n'était pas encore l'aube quand nous arrivons à Kendra Kâr. Malheureusement d'ailleurs... A une heure aussi tardive les portes massives sont encore fermées, et il est hors de question d'attendre le petit matin pour pénétrer dans la ville. Des archers sillonnent les hauts murs, je me décide à en héler un :

"Au nom de Yuimen et de Sithi, ouvrez-moi la porte !"
"Vous pensez bien que si elles sont fermées, c'est qu'il y a une bonne raison."
"J'ai un message urgent à transmettre au palais. Il ne souffre d'aucun retard !"
"Ils disent tout ça... Et Kieran, viens voir, on a un hurluberlu cette nuit, il veut nous faire croire qu'il a un message urgent pour le palais."
"Vous venez faire quoi dans la cité ?"
"Je dois voir Naémin, Prince héritier de la couronne de Tahelta, duc de Thîilin et d'Arnân, dernier fils de la Reine Tar' Isindra et de feu le Roi Tar' Saniar."
"Vous devriez le chercher à Tahelta, votre prince, c'est sans doute là-bas qu'il est !"

La colère commence à monter en moi, je commence à avoir une douce envie d'étriper ces deux gardes pour leur insolence, j'ai autre chose à faire qu'à parlementer avec des sous-fifres.

(Calme-toi, un vêtement de poils, c'est pas le plus approprié pour se rendre devant un futur Roi.)

"Il est ici, je le sais. Il faut que je le vois dans l'urgence, laissez-moi passer, par Yuimen et par Sithi, j'ai plus urgent à faire qu'à tailler une bavette avec vous ! Allez me chercher votre capitaine, ou la sergente Erwen."

Les deux gardes se regardent se disent quelques mots à voix basse puis l'un finit par quitter son poste. Dix ou vingt minutes plus tard, il finit par revenir avec une troisième personne. Pour ma part, je bouillonne, je suis prête à enfoncer les portes de la ville si j'ai un avis négatif.
(Pas certaine que tu y parviendrais...)

"Je suis le capitaine de la garde, qui êtes-vous, étrangère ?"
"Je me nomme Lothindil Lirelan Lisha, Fille d'Héramë et Dorinan Lirelan, Gardienne de Yuimen, Voyageuse pour le temple de Kendra Kâr, Ermites de Yuimen. J'ai un message qui ne souffre pas le moindre délai à porter à Naémin Tar' Isindra, Prince de Tahelta, héritier de la couronne de Sarindel, Duc de Thîlin et d'Arnân !"
"Vraiment pas le moindre délai ?"
"Chaque minute compte, c'est une question de vie ou de mort pour des milliers de gens !"
"Venez m'expliquer ça dans la salle de garde, j'aviserai après."


(C'est déjà mieux que rien, mais c'est pas ça non plus.)
(T'inquiètes, ça ira plus vite ainsi.)
(Si tu le dis...)

Les grandes portes finissent par s'ouvrir, juste assez pour laisser passer mon cheval, il en est de même pour la lourde herse qui me force à descendre de ma monture pour passer en-dessous. Juste après mon passage, tout est refermé, le même dispositif ferme encore mon accès à la ville, mais à défaut je suis dans les murs, au sens fort littéral du terme d'ailleurs.

"Votre monture est fourbue, d'où venez-vous ?"
"De l'ermitage proche de Bouhen, j'ai parcouru cette distance entre le milieu de nuit et maintenant."
"Vous avez une monture rapide. Quel message peut bien porter un ermite de Yuimen au prince de Tahelta, en pleine nuit depuis l'ermitage ?"

(Il a une faera, il connait donc les mondes extérieurs. C'est un vrai gradé, n'hésite pas.)
Sans hésiter, sentant que je peux faire confiance à cet humain aux cheveux bruns et aux yeux bleus comme la mer, impression encore renforcée par la pensée d'Anouar, je sors de mon sac les lames garzoks qui y traine depuis Sor-Tini.
"Vous savez ce que c'est n'est-ce pas ? Elles viennent d'un monde extérieur, lié à Tahelta. Oaxaca a mené une attaque depuis les colonies sur Tahelta. La ville a été attaquée cette nuit, il y a quelques heures à peine, raison pour laquelle je suis revenue en urgence."
"En effet, je connais les armes des Garzoks. Mais comment avez-vous été mis au courant avant le prince ?"
"J'ai quitté Sor-Tini hier au matin, j'étais au courant que quelque chose allait se passer. Ma faera a guetté la ville. Les premiers aynores n'arriveront que dans 6 ou 7 heures, au mieux."
"Les messagers officiels pourront alors prévenir le prince."
"Je doute que la Reine pense à faire prévenir son fils et je doute encore plus que beaucoup de genre sachent que l'héritier de la couronne traîne dans une ville humaine."
"Comment le savez-vous d'ailleurs ?"
"J'ai rencontré Naémin en personne il y a une quinzaine de jours, sur Nyr 'tel Ermansi."
"Laissez-moi prendre un cheval et je vous conduirais à Naémin. Je doute qu'une personne ayant autant lutté contre Oaxaca comme vous mente."

Le temps que le capitaine récupère une monture, les portes se sont ouvertes, à nouveau juste assez pour nous laisser passer à pied sous la herse.

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Je suis aussi GM14, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Mar 21 Juin 2011 20:51 
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Ma nouvelle acquisition était la petite étincelle qui me faisait partir du bon pied et j’en oubliai les raisons plutôt violentes qui m’avaient poussé à partir. Comme un enfant, je triturai le sifflet en piétinant dans la file attendant pour sortir de la ville. J’étais terriblement tenté de l’utiliser pour le plaisir, mais le fait qu’un garde vigilant et doué en magie puisse interpréter ça comme un acte offensif calma mes ardeurs.

(Et puis ce serait stupide de prolonger un temps d’attente que je trouve déjà ennuyeux.)

Je rongeai mon frein jusqu’à passer à mon tour devant les gardes. Ils étaient moins regardant sur les sorties que les rentrées et il m’a suffit d’évoquer un départ pour explorer les montagnes pour que l’on me laisse passer avec un simple « Faites attention, les garzoks font de nombreuses incursions là-bas. »

J’opinai du chef et continuer ma route sans sourciller. Je savais déjà que mon chemin serait semé d’embûches.

> Suite

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* Lillith, humain, Aurion et Cryomancien nv23 *
En mission pour les Amants de la Rose Sombre


Feu Ellana : morte dans les flammes du Purgatoir, hantant les lieux à jamais
et arborant ses tendancieux 6969 messages dans les archives de Yuimen


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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Jeu 23 Juin 2011 10:35 
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J'arrivai enfin aux portes. Elles étaient encore ouvertes, je m'approchai, deux guerriers la gardaient. Il étaient armés. L'un deux me fixa un moment.

"Qui es-tu ? D'où viens-tu et quelle est la raison de ta visite ici ?" demanda-t-il.

"Je viens des Duchés des Montagnes... je viens pour visiter et me reposer, je ne suis qu'un voyageur."

L'homme me toisa un moment.

"Laisse-moi regarder ton sac."

Je l'enlève et le lui tends. Il regarde à l'intérieur, puis me le rend.

"Une bourse, une gourde et de la nourriture, rien de bien méchant. Vas-y."

"Merci, dites, où pourrais-je trouver une auberge."

"Il y a l'auberge de la Tortue Guerrière. Suis la Grand Rue, contourne les jardins, continue tout droit, tourne à droite et tu tomberas dessus. File maintenant, on est pas des guides touristiques !

Je rentrai dans la ville sous la pluie, enfin j'allais trouver du repos. Je tentai de boiter le moins possible pour éviter de me faire remarquer et je débouchai sur la Grand Rue.

suite

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Lun 27 Juin 2011 00:21 
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Localisation: Kendra Kâr.
Un quart d’heure après m’être glissé dans la file, j’arrive devant un garde, qui a l’air de souffrir bien plus que moi de la chaleur dans son uniforme. Décidant de précéder les questions habituelles, je m’adresse à lui avant qu’il n’ait le temps d’ouvrir la bouche, essayant de le noyer lui et ses pensées, dans mes paroles :

Je m’appelle Rose Hocklam. Je suis juste partie ce matin pour aller faire un tour dans la campagne avec des amis, on en a profité pour se baigner. Et c’est normal que vous ne m’ailliez pas vu partir, je ne sais pas depuis quand vous êtes là, mais de toute façon nous sommes partis du port. Mes amis sont restés, ils vont manger là-bas, mais j’ai à faire moi vous voyez. Si c’est pas malheureux, par le temps qu’il fait !
Enfin, je ne voudrais pas vous embêter avec mes histoires. Je peux passer ? Oh, je sais ce que vous vous dites. Aller se baigner, dans cette tenue ? Ridicule ! C’est parce que Charles veut m’apprendre à me battre, et du coup lorsqu’on sort comme ça, il veut que je porte ça, pour que si il me donne vraiment un coup, par erreur quoi, je sois protégée. On s’entraîne avec des bâtons, vous voyez, lors d’occasion comme celle-ci. Pour tout vous dire, ses efforts sont vains, et de toute façon je ne vois pas à quoi ça sert de savoir se défendre à Kendra Kâr, mais il est si mignon que je peux bien lui permettre une lubie. En plus, ses parents ont une magnifique maison, et...


A ce moment là de mon discours le garde, déjà assommé par le soleil, semble faire un effort considérable pour me faire avancer tout en restant poli, et se tourne finalement vers la personne suivante. J'entre donc dans Kendra Kâr, retrouve rapidement mes marques, et bientôt après un parcours dans de petites ruelles ombragées devant une enseigne criarde indiquant : Ezel, Barbier.

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 Sujet du message: Re: Les grandes portes de la ville
MessagePosté: Lun 27 Juin 2011 03:19 
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Localisation: quête 25 : dans une caverne rempli de fou
Une foule énorme s’entassait devant les portes de la ville. Chaque personne souhaitant passer subissait un contrôle strict de la part des gardes, ils fouillaient et interrogeaient chaque passant. En haut du mur, était posté des archers près à intervenir au moindre signe de problème. Le voleur dû attendre longtemps avant que ce ne soit son tour. Le garde qui lui faisait face était nettement plus grand et plus large que lui, des pièces d’armures protégeaient chaque partie de son corps et une épée longue pendait à sa ceinture. Ce n’était pas le genre d’homme dont on pouvait se moquer sans risquer de recevoir une sacrée correction. Sa voix grave accueillit le demi-elfe.

« Halte ! Qui êtes-vous et que venez-vous faire à Kendra Kâr ? »


« Je suis un voyageur venu découvrir cette magnifique cité. »


« Et pour cela, vous avez besoin d’être armé ? »


« Les routes de nos jours ne sont pas sans danger, mieux vaut voyager avec de quoi se défendre. De plus si je voyage c’est pour justement devenir un meilleur combattant et pourquoi pas un jour aider à combattre les armées d’Oaxaca. »


« De bien grand projet ! Mais montrez votre visage, qu’on vérifie que vous ne soyez pas déjà recherché. Puis si tout est en ordre vous pourrez passer, je suppose qu’il n’y a pas besoin de fouille puisque vos armes sont visibles. »

Le bâtard écarta sa capuche de façon à ce que le garde puisse voir son visage, mais faisant attention à ce que personne d’autre ne puisse voir. Après cela, il put entrer dans la cité blanche.

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(de Miha)


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