A peine sorti de la taverne, Xytas se plaqua contre le mur de celle ci, se faisait le plus petit possible et observa la direction empruntée par Larnskal. Piquant un sprint vers le bâtiment face à lui, il l'escalada sans trop de mal. De la haut, il avait une visibilité parfaite sur les ruelles et surtout sur la capuche qui trônait fièrement sur le chef de sa cible. Sautant à travers toits et murets, il commençait à avoir du mal à suivre l'humain, qui allait de plus en plus vite, tournant entre les ruelles.
Bon sang... Si ça continue je vais le perdre ! Xytas accéléra, fit un bond de deux mètres entre deux toits, et se réceptionna d'une roulade avant. Il se redressa aussitôt, enjamba une façade, pour sauter un mètre plus bas, sur une autre habitation, reprit sa course, observant toujours la rue en contrebas, afin de ne pas perdre Larnskal des yeux. Un chat fila sous ses jambes, ce qui lui fit perdre l'équilibre, et de précieuses secondes.
Les minutes passèrent ainsi, puis, enfin, Xytas aperçu le port. Il n'avait toujours pas perdu sa cible des yeux, et se décida cette fois ci à redescendre dans les ruelles, sautant sur un muret à trois mètres du sol, puis se laissant tomber afin de se cramponner sur le rebord de celui ci, et enfin le lâcher, pour cette fois ci, poser le pied à terre.
Le dit Larnskal, justement, se retourna, pour fixer le jeune voleur. Ils n'étaient que deux dans cette ruelle peu fréquentée. Il prit alors la parole, sur un ton de défi.
Je savais bien que j'étais suivi... Que me veux-tu ? Xytas, aux aguets, répondit avec calme.
Simplement vous assommer afin de prendre ce paquet. Je comptais le donner à votre place. Mais si vous êtes gentil et que vous voulez gagner du temps, confiez le moi directement.Il sortit alors sa dague. Comme il l'avait bien remarqué dans la taverne, Larnskal n'était pas armé. Si ce dernier fuyait, il risquait d'attirer l'attention des gardes, et visiblement, ce que contenait le paquet était louche. Xytas était donc sérieux en lui proposant de
lui livrer le paquet directement. C'était une menace, Larnskal n'avait aucun échappatoire, si ce n'était de mettre le voleur hors d'état de nuire.