L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 161 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 11  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Mar 20 Juil 2010 19:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Mar 2010 09:27
Messages: 64
Localisation: Alsace
<De la milice Kendranne>

Svengar fut surpris par la réaction peut protocolaire du gradé. Celui-ci parlait franchement et sans détour, ce qui n’était pas forcément un mal. Même si ce n’était pas la meilleure manière de maintenir la discipline dans les troupes. Mais, après tout, c’était une milice recrutant des aventuriers et pas une armée régulière. Il rangea alors sa hache et adopta une pose plus décontractée.

« Ce sera un honneur pour moi de servir la communauté sous les couleurs de la milice, mon Capitaine. Je vais immédiatement m’enregistrer dans vos bureaux, me choisir un équipement et débuter ma mission. »

Il fit le premier geste pour saisir sa hache et saluer comme on lui avait appris à l’école de la guerre de Mertar puis se ravisa et s’inclina légèrement. L’instructeur tournait déjà la tête pour s’occuper d’une autre personne venue poser des questions. L’affaire était donc réglée. Il faisait désormais partie de la milice. Il avait imaginé quelques choses de plus cérémonieux mais enfin, on ne peut pas tout avoir.

C’est donc en grommelant que Svengar monta quatre à quatre les marches de pierre devant l’entrée. Il n’entendit qu’un bout de l’exclamation de l’instructeur qui s’indignait d’un autre enlèvement. Il s’arrêta devant les deux lourdes portes de chênes sculptés. Celles-ci étaient ouvertes mais il prit quelques instant ; D’une part pour savourer cette première fois où il allait rentrer dans ce bâtiment pour s’inscrire et d’autre part pour jeter un œil à l’architecture du Quartier Général.

Le bâtiment était massif, avec peu de fenêtres et, qui plus est, étaient placées hautes par rapport au sol, même pour un homme ou un elfe. Il avait un toit de tuiles rouges à la pente très aiguë et des chemins de garde crénelés l’entouraient complètement. Le sculpteur qu’il avait aperçut au loin était accroupi au niveau d’un angle du mur et commençait d’y graver une forme encore trop imprécise pour deviner ce qu’il allait modeler. Le fait de se permettre de sculpter un morceau de mur à hauteur d’homme indiquait que les murs étaient très épais.
C’était donc une forteresse, bâtit là, aux murs suffisamment solides pour résister à un siège. Mais le bâtiment n’en avait pas l’apparence, seulement les caractéristiques défensives. Il s’insérait bien dans le paysage architecturale de Kendra Kâr. L’architecte devait être excellent pour réussir pareil tour de force se dit Svengar. Et il se perdit encore quelques poignées de secondes en contemplation.

La voie de l’instructeur, au bas des marches, le sortie de ses rêveries. Il grommela un peu et passa sous le porche pour entrer dans le grand hall. Celui ci était simplement meublé, des bancs de bois parcouraient les contours de la pièce pour permettre aux usagers de patienter. Il n’y avait qu’un homme et une femme, assis côte à côte et se tenant la main. La femme avait les yeux rougit par les larmes et l’homme était très anxieux. Un milicien, accroupit devant eux leur parlait à voix basse des mots réconfortants.
Svengar perçut quelques bribes, juste assez pour comprendre que le fils de ce couple avait été enlevé. Il les regarda avec un peu plus de compassion.

(Les pauvres gens, ce doit être terrible de perdre ainsi son enfant ! Il faut absolument que je m’y mette, à cette enquête !)

Un couloir partait droit devant les portes d’entrée et, de part et d’autre, se trouvait un garde en livrée bleu et rouge. Dans le mur gauche se trouvait une porte sur laquelle une petite plaquette dorée informait que c’était le bureau du capitaine. Mais ce n’était pas cela que Svengar cherchait. Il le vit sur l’une des portes situées dans le mur droit, le bureau de recrutement et d’enregistrement des volontaires. Il s’y dirigea résolument puis toqua. Une voie étouffée répondit quelque chose qu’il ne comprit pas mais qu’il supposa être une invitation à entrer.

Il ouvrit donc la porte et pénétra dans une pièce de taille moyenne avec un bureau devant lui, une personne derrière celui-ci et contre les murs, partout, des étagères et des étagères remplies de classeurs. Le bureau accueillait une foule de documents divers, de feuillets, de notes griffonnées sur un brouillon, entassés avec plus ou moins d’ordre, ne laissant que peu de place libre. L’homme derrière le bureau était déjà d’un certain âge, les cheveux poivre et sel mais coupés court. Il avait le nez fin et pointu avec des yeux très rapprochés, ce qui fit penser à Svengar qu’il avait quelque chose de la fouine ou, au vu des étagères et du bureau, à un rat de bibliothèque.

Sans préambule, l’homme prit une feuille dans un tiroir et la fit glisser, ainsi qu’un encrier et une plume, à Svengar. Il lui indiqua d’une voie nasillarde, sans quitter des yeux la fiche sur laquelle il travaillait, qu’il fallait remplir ce formulaire pour être enregistré dans la liste des volontaires de la milice. Il lui indiqua également le chemin qu’il devrait emprunter pour rejoindre l’armurerie afin de se choisir un équipement.

Étouffant un nouveau grommellement face aux méthodes peu amène de cet individu, Svengar remplit le formulaire, y indiquant son nom complet, sa race et sa condition familiale. Une fois cette petite formalité terminée, il fit glisser la feuille que le bureaucrate saisit, parcourue rapidement et plaça sur le haut d’une pile de son bureau en marmonnant que tout était en règle.

(Et bienvenue dans la milice, grmblbl dgrmblbl. Je vois que la politique de recrutement est extrêmement bien rodée ici. Grmblbl…bon, fini les sarcasmes. Il m’a dit où était l’armurerie, voyons ce qu’ils ont.)

Svengar s’inclina rapidement, par pure forme, et sortit rapidement de ce bureau. Il se dirigea vers l’armurerie comme on lui avait indiqué et la trouva facilement. Il déroula son ordre de mission au garde posté devant qui le laissa entrer.

L’armurerie était quatre à cinq fois plus vaste que le bureau qu’il venait de quitter. Le dallage était en grès gris simple et les murs en bloc de pierre apparent mais lisse. Partout des râteliers d’armes, d’armures et de pièces d’équipements. Ici des épées de toutes les tailles et de toutes les épaisseurs, allant du glaive à l’espadon en passant par la miséricorde et l’épée batarde. Là, toute une table pour les protections des bras et des jambes. Des hauberts reposaient sur des bustes de pailles et des boucliers de toutes les tailles et de toutes les formes étaient accrochés aux murs. Il y avait même un râtelier remplit de haches d’armes et de marteaux de guerre !

La salle était bien remplie mais ne pouvait rivaliser avec les salles d’armes que Svengar avait pu voir à Mertar. Il s’y était perdu plusieurs fois avant de réussir à se retrouver dans ces dédales de bois et d’acier.

Il se dirigea vers les armures et commença à les toucher, tâter le matériau utilisé et estimer leur efficacité lorsqu’un homme l’interpela du fond de la pièce. Il se trouvait dans un petit cabanon de bois et était accoudé au rebord d’une fenêtre qui devait faire office de comptoir. Les cheveux noir coupé court, il le dévisageait de ces yeux bleu acier qui encadrait le nez aquilin si typique des kendrans. Il avait cependant les joues un peu joufflues, caractéristiques des personnes aimant la bonne nourriture et surtout la bonne bière. Svengar ne manqua pas de le remarquer.

« Pas la peine de chercher, maître Nain, nous n’avons rien à votre taille ici. »

C’était dit sans méchanceté. Simplement l’énoncé de la stricte vérité sans fioriture ni rond de jambe. Il poursuivit avant que Svengar ne pense à répliquer ou même à râler.

« Avant que vous ne grommeliez, maitre Nain, je tiens à m’excuser pour ce manque dans notre armurerie mais voilà, vous êtes le premier nain depuis longtemps à vous porter volontaire. »

(Bon. Lui, je l’aime bien. Enfin quelqu’un de franc !)

Svengar lui sourit mais ne réussit pas à juguler le grommellement qui lui titillait le palais.

« Grmblbl de grm et bien merci pour l’information. C’est bien dommage en effet que si peu des miens aient franchit le pas. Y-a-t-il quelque chose qui ne serait pas trop grand pour moi ? »

L’homme réfléchit un instant, se frottant le menton d’une main.

« Il va falloir faire l’impasse sur les armures et les pièces de protections des membres malheureusement. »

Cette phrase s’abattit sur Svengar comme une sentence et il accusa difficilement le coup. Il avait rêvé de porté une armure aux couleurs de la milice et son envie était désormais bien compromise. L’homme poursuivit cependant sa réflexion.

« Les armes ne sont pas encore disponibles aux apprentis donc il ne reste pas grand chose. Ma foi, il ne reste que les casques. Vous n’avez pas la tête plus petite que nous autres humains, ni plus grosse d’ailleurs. Oui, les casques devraient faire l’affaire. »

Le moral de Svengar s’assombrissait de gros nuages au fur et à mesure que le gestionnaire de l’armurerie lui exposait la situation mais son ciel se dégagea brusquement lorsqu’il parla des casques.

« AAAAAAH bah voilà, je vais prendre un casque donc, je n’ai pas vraiment le choix mais, après tout, vous me le prêtez gratuitement. Je ne vais pas faire la fine bouche et râler plus que de coutume. »

Il avait dit ça avec malice et l’homme rit à ces mots. Svengar se dirigea alors vers une table longue et étroite sur laquelle reposait nombres de casques de toutes formes. Il choisit un heaume simple en acier, sans protection pour le nez, afin que son visage soit visible et le ceignit sur sa tête.

« Merci à vous messire. »


Et Svengar s’inclina profondément.

« Appelle-moi Luc. »

« Et bien d’accord Luc, je suis Svengar Svensson de la maison de Mertar. Appelle-moi Svengar. Je te dois une bière pour aujourd’hui. »


« Avec plaisir, à ce soir donc !»

Souriant, Svengar lui fit un signe de la main et s’en alla en pensant aux bières qu’ils allaient s’enfiler le soir.

<Vers les rues de KK>

_________________
_______________________________________________

Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Lun 30 Aoû 2010 20:25 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Mar 2010 09:27
Messages: 64
Localisation: Alsace
<Des rues de KK>

« RONNNNFL ZZZZZZ »

« RONNNNFL ZZZZZZ »

« RONFLFLF GRMBLZZZZZZ »

« BEUAEURREEEEEEUR DES CHEVAUX !!! »


Svengar se redressa, réveillé en sursaut par une vision cauchemardesque et fantaisiste de chevaux squelettes jonglant avec des tempêtes à travers une cheminée en kit. Ou bien était-ce peut-être des tempêtes surfant des kits de cheminées squelettes devant un public de chevaux ?

Peu importait car le rêve s’éloignait déjà de plus en plus alors que le nain tentait encore de s’en souvenir. A mi-chemin de l’éveil et du sommeil, à cet instant où l’inconscient et le conscient se côtoient, Svengar nageait encore dans un rêve éveillé. Il voyait pourtant devant lui un homme en blouse blanche à l’air grave. Et ça, ce n’était pas un rêve.

L’inconscient lâcha prise et le nain fut complètement éveillé. Bien mal lui en fut car c’est à ce moment précis que la douleur se rappela à son bon souvenir. Une douleur lancinante dans l’épaule droite ainsi que dans le dos et les jambes le tenaillaient fermement. Il se souvint des percherons récalcitrants, des brides et de son violent combat contre un mur.

Il avait perdu.

Il se retrouvait donc il ne savait où, probablement dans une infirmerie, dans un lit plus précisément, recouvert de bandage et, pire, sans sa hache. Il avait fichtrement mal partout et il se sentait comme à un lendemain de cuite. L’homme en blanc devant lui s’éclaircit la gorge.

Sa conscience s’étendit à son environnement proche. À un mètre au-delà de son lit donc, son attention se fixa sur la source du murmure. Ce qui lui permit tout d’abord d’intégrer l’information ‘humain tentant d’entrer en communication’ et ensuite d’entrer en contact avec cet individu.

« Grmffbl’bjour… »

Il avait la bouche pâteuse comme s’il avait dormit vingt ans. Cette sensation était très désagréable et il aurait bien bu un tonneau de bière pour la dissiper. Un léger voile de brouillard flottait également devant ces yeux, comme un grand flou blanc. C’était toujours mieux que le grand flou noir de l’inconscience mais enfin, un flou reste un flou.

L’infirmier lui répondit d’une voix claire, neutre et juste assez forte pour que le nain entende sans pour autant que d’autres puissent entendre aussi.

« Bonjour, maitre Nain. Je suis Allan, maitre infirmier de la Milice de Kendrâ Kar. Vous vous trouvez actuellement dans l’aile ouest du quartier Général, dans l’infirmerie. »

À ces mots, Svengar reprit enfin le contrôle de tous ces moyens et remarqua la totalité de la pièce dans laquelle il se trouvait.

C’était une immense salle rectangulaire aux murs peint de blanc et aux grandes fenêtres à rideaux également blancs, quoiqu’un peu jauni. Le plafond était à une hauteur de trois mètres cinquante, ce qui faisait un volume d’air suffisant pour ne pas sentir le renfermé mais l’odeur typique de l’hôpital était bien présente.
A sa gauche et à sa droite s’alignaient de hauts lits, les uns après les autres. Sur chacun d’eux se trouvaient un homme ou une femme, endormies ou éveillées. Toutes ces personnes avaient en commun quelques bandages par-ci par-là ou un teint blanchâtre.

À côté de chaque couche se trouvait une commode où était posé divers flacons, des boites et un tas de feuillets. Sur sa commode à lui, il n’y avait rien…Svengar était un peu déçut et puis se ravisa en se disant que s’il n’avait pas de médicament à prendre, c’était qu’il n’allait pas si mal que ça.

En face également il y avait une colonne de lit remplit de malades et de blessés. Des infirmières et des infirmiers en prenaient soin, en piquant un ici, en refaisant le bandage d’un autre là ou en parlant avec eux lorsqu’ils n’avaient pas le moral.

(C’est un bon endroit pour être soigné, pour sur, mais je vais éviter d’y revenir, autant que faire se peut.)

La douleur lui rappela les chevaux, qui lui rappelèrent le maitre infirmier. Aller savoir ce qui se passait dans la tête d’un nain…

« Comment vais-je ? »

« Plutôt bien, si j’en juge à ce que vous avez vraiment par rapport à comment un squelette devrait être après un choc pareil. Les garçons d’écuries m’ont raconté comment vous avez été projeté. Par Yuimen je connais à présent la résistance d’un squelette de nain ! »

Svengar frissonna deux fois en entendant le mot squelette et sa mission lui revint en tête. Comment il avait découvert des traces des kidnappeurs dans les égouts et aussi la provenance du tissu ! Mais les égouts étaient noyés à présent et le tissus sur un autre continent…

« Vos os sont tous en place et tous entiers par-dessus le marché ! Vous n’avez qu’une demi-douzaine de contusions, d’ecchymoses et de bosses un peu partout mais pas de plaie. »

« Grmmmblbl, j’ai l’impression d’avoir dormit très longtemps…c’est normal ? »

« Considérant le fait que vous soyez resté inconscient cinq heures puis que vous avez ronflez bruyamment pendant douze heures alors, oui, il est normal que vous soyez dans cet état. Il vous faudra un à deux jours d’activités normales et de nuits calmes pour vous remettre totalement de cette lassitude. »

« Grmf…mouai, en gros je sors d’ici tout de suite, je vais faire le plein dans une taverne et c’est repartit ! »

« Non, ce n’est pas vraiment ce que je…qu’est ce que vous faites ??? »

Svengar n’avait pas attendu sa réponse pour soulever ces draps et sauter à bas du lit.

« Mes fringues et mon matos…c’est où ? »

« Sous le lit, mais je vous conseil vraiment de… »

Svengar s’était baissé pour aller sous le lit où il trouva ces affaires. Il attrapa et fit descendre un morceau de couverture de chaque côté du lit pour se faire une petite cabine et se changea dans ce petit cocon improvisé. Il en ressortit équipé de pied en cape, reprenant ces aises dans ces vêtements fraichement nettoyés.

« Donnez ma place à une des victimes de la tempête, ils en feront un meilleur usage que moi. Je ferais attention à moi, ne vous inquiétez pas mais merci de vous en préoccupez et d’avoir pris soin de moi ces dernières heures. »

« Mais euh…je …c’est normal mais… »

Pris de court, l’infirmier en chef ne savait plus quoi dire face à ce nain un peu buté sur les bords mais qui n’avait pas, comme les autres nains qu’il avait croisés, utilisé la moindre insulte…

« Maintenant excusez-moi, mais je dois aller faire mon rapport au Capitaine de la Milice. »

Et Svengar s’éloigna tranquillement.

(Mais pourquoi t’as fait ça ??? T’avais un ticket pour te reposer deux jours là !! Le plus petit mouvement fait mal et ce n’est pas près de s’arrêter d’un coup de baguette magique…)

Il écarta pourtant ces pensées, supporta la douleur et sortit de la salle de repos de l’infirmerie. Il n’avait plus qu’une chose en tête, faire son premier rapport de fin de mission pour la Milice. Il avait déjà en tête trois ou quatre propositions à soumettre au Capitaine concernant ce qu’il avait observé et qui pourrait se transformer en mission.

<Vers le Hall de la milice de KK>

_________________
_______________________________________________

Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


Dernière édition par Svengar le Lun 30 Aoû 2010 20:29, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Lun 30 Aoû 2010 20:28 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Mar 2010 09:27
Messages: 64
Localisation: Alsace
<De l'infirmerie de KK>

Après quelques allé-retours dans les nombreux couloirs du quartier général de la Milice krendranne, il en trouva un qu’il connaissait, non loin de l’armurerie, et put retrouver le hall d’entrée. Non sans grommellements divers et récriminations intérieures sur l’organisation du bâtiment.

En ce début d’après-midi, il n’y avait que peu de personnes autres que des miliciens dans le hall. Le sol était humide et légèrement boueux, dernière traces de la tempête. Svengar s’approcha de la porte menant au bureau du Capitaine et saisit la poignée mais s’arrêta au dernier moment. Il avait perçut une autre voix donnant la réplique à celle, plus grave, du Capitaine ; Il était en rendez-vous. Mieux valait ne pas le déranger et attendre qu’il ait finit.

Svengar s’assit alors sur un banc, s’adossa au mur et commença à rêvasser. Sport qu’il pratiquait à un niveau professionnel depuis plusieurs années.
Il laissa trainer ces yeux un peu partout dans le hall et remarqua immédiatement qu’à travers les portes extérieures ouvertes coulait à flot la lumière jaune du soleil. Les rayons se reflétaient dans les restes d’humidités non évaporées ayant trouvés refuges dans quelques anfractuosités de la pierre. Ces dernières gouttelettes brillaient alors de milles feux et faisaient comme un millier de reflets d’argent flamboyant.

Cela pouvait laisser un souvenir plutôt agréable de la tempête. Cette pensée mûrit un peu dans l’esprit du nain et une fois à point, il se leva et se dirigea vers la sortie pour voir l’état des rues. Il ne fit même pas quelques pas à l’extérieur lorsqu’il aperçut le désastre.

Les rues étaient jonchées de débris en tout genre, bois, pierres, tuiles et boues que des dizaines de personnes s’échinaient à déblayer. Les toits de la citée n’avaient, pour la plupart, plus de cheminée et nombreux étaient-ils à avoir des trous béant dans les façades tournées vers l’océan.

A travers une fenêtre ouverte, Svengar vit une jolie jeune femme qui pleurait au premier étage d’un bâtiment. Elle avait avec elle une dame plus âgée qui l’enlaçait, lui caressant doucement ces longs cheveux blonds. Elle semblait ne plus savoir comment la consoler. Avait-elle perdu son mari ? Son amoureux ?
Svengar n’en saurait jamais rien mais cette vision le marqua profondément. Cela le rendit triste et son cœur se serra, sa poitrine semblait rétrécir et ne contenir plus que du vide alors qu’un nœud de malaise se formait dans son ventre.

La mélancolie resta un moment dans le cœur du nain. Combien d’autres drames s’étaient déroulés au cours de cette tempête ? Combien de vies éteintes, d’avenirs brisés, de rêves mis hors de portés ? Il n’aurait su le dire.

(Yuimen donnait et Yuimen reprenait. Nous ne pouvons rien contre une tempête…Mais ce n’est pas la peine d’en rajouter par nous même. Combien de vies détruites par la cupidité, l’ambition ou la haine ? Si nous ne pouvons agir sur les éléments, nous pouvons agir sur les êtres vivants. Sur ceux qui répandent mort et destruction par exemple. Leur apporter un bon coup de hache dans la tronche histoire de les rectifier une bonne fois pour toute.)

Au fur et à mesure de son raisonnement, la mélancolie disparut, peu à peu remplacé par une sourde colère grondante. Puis le calme vint, le calme de la résolution. S’ensuivit malheureusement l’humour nain…

(C’est avec des pensées comme ça qu’on devient paladin, fait gaff’. Bon…blague à part, c’est terrible ce qui est arrivé mais je peux aider, même si mon assistance n’est pas du calibre des grands héros.)

A cet instant, signe de Valyus ou hasard, la porte du bureau du Capitaine claqua et un milicien s’en éloigna. Svengar s’approcha alors de la porte et frappa.

<Vers le bureau du Capitaine de la milice de KK>

_________________
_______________________________________________

Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


Dernière édition par Svengar le Lun 30 Aoû 2010 20:34, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Lun 30 Aoû 2010 20:34 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Mar 2010 09:27
Messages: 64
Localisation: Alsace
<Du hall de la milice de KK>

« Entrez ! »

La voix claqua comme une lanière de fouet. Svengar entra avec appréhension, il craignait que le rendez-vous précédent n’ait énervé son supérieur et qu’il ne soit pas aussi avenant que la première fois.

Ce n’est que lorsque Svengar eut refermé la porte que le Capitaine releva la tête. Ces traits étaient tirés par une nuit sans sommeil ou si peu, et son bureau ressemblait à un champ de bataille tant les papiers s’y entassaient.

(Oula, la tempête est passé par ici aussi…)

Son visage se dérida pourtant un peu à la vue du nain. Ce qui déstressa légèrement celui-ci.

« Aaah, Svengar. Content de vous voir sur pied si tôt après cette douloureuse rencontre avec un mur. Vous ne devriez pas être alité d’ailleurs ? Qu’est ce qui vous amène ? »

Svengar s’avança jusque devant le bureau, s’y planta et, ne sachant comment saluer, s’inclina simplement, à la manière des nains.

« Si, mais non, j’ai envoyé promener l’infirmier en chef et j’ai laissé ma place. Je vais bien et je viens même au rapport suite à la mission que vous m’avez confié. Celle concernant les enlèvements perpétrés par ces hommes vêtus de bleus. »

Le Capitaine se carra un peu dans son fauteuil. Il ne semblait pas s’être formalisé de la manière dont Svengar avait expliqué sa sortie de l’infirmerie ni d’ailleurs sa sortie précoce de l’infirmerie.

« Ah bien, qu’avez-vous découvert ? »

Svengar se rendit brusquement compte qu’il n’avait rien préparé de construit. Comme toujours il faisait les choses sans penser à tout, s’investissant complètement sans réfléchir sur la suite, ce qui comprenait les éventuels compte-rendu.

(Cré nom d’un gobelin, je savais que j’avais oublié un truc ! Bon…PAT’D’PROBLEME, raconte lui ce que tu as fait et ce que tu en as déduit. J’maitrise !)

« Et bien euh… »

Evidemment, c’était plus simple à penser qu’à faire. Et Svengar butta un peu au début, le temps de se mettre dans le bain. Mais une fois qu’il fut lancé, il ne s’arrêta plus.

« J’ai tout d’abord enquêté sur la provenance du tissu employé pour confectionner ces habits bleus. Je me suis dit que, vu le nombre de costume, une grosse commande à du être passé quelque part et j’ai cherché en ce sens auprès des marchands d’étoffes de Kendrâ Kar. »

« Alors, oui, certes, ils auraient pu commander en petite quantité un peu partout mais comme le prix de ce tissu n’a pas augmenté, cela semble dire que la demande n’a pas augmenté non plus, donc pas de commande inhabituelle. »


(Merci papa pour tes explications sur le marché, l’offre, la demande et tout le reste.)

« De toutes façons cette première piste n’a rien donné. J’ai donc orienté les questions sur la provenance probable du tissu, me basant sur la pièce que j’ai récupérée lors de la rixe qui m’opposa à deux d’entre eux. »

« J’ai obtenu des marchands une quasi-certitude. Cette étoffe ne provient pas de Kendrâ Kar. Mieux il est probable qu’elle ne provient même pas de ce continent. Et cette information a été recoupée par une dizaine de marchands. Je n’ai en rien orienté leur réponse, ils en sont venus eux-mêmes à la conclusion que c’était de l’importation. »

« A ce stade de l’enquête, comme je ne pensais pas être habilité à voyager si loin, j’ai stoppé ici mes investigations concernant leur vêtement. Je suis donc retourné là où je les ais vus et j’ai fouillé en détail les lieux jusqu’à tomber nez à grille avec une bouche d’égout. »


« Une bouche d’égout…juste avant la tempête…Vous avez du patauger dans ces souterrains. »

« Z’imaginez même pas dans quoi j’étais… »

Svengar fit une moue dégouté en repensant à cette fange immonde et répugnante dans laquelle il marcha près d’une heure. La nausée n’était plus très loin lorsqu’il s’éclaircit les idées et continua son rapport.

« Quoi qu’il en soit j’ai eu du nez, si je puis dire, à continuer mes recherches dans les égouts car j’ai retrouvé les traces des deux fuyards et de leur victime. Mais seulement des traces car je n’ai pu poursuivre mon pistage. L’eau commençait à monter rapidement et ce n’est qu’in extremis que j’ai pu sortir vivant de ce piège liquide. »

De l’effroi transparaissait dans la voix du nain et un violent frisson lui parcourut l’échine alors qu’il repensait à sa course effrénée dans cette eau vaseuse qui l’immergeait toujours un peu plus…toujours un peu plus vite. Il reprit avec un ton d’excuse et une mine désolée.

« Tout doit être noyé à présent. Il n’est certainement plus possible de retrouver leurs traces. Ces souterrains semblent labyrinthiques. N’y a-t-il pas des plans au cadastre ? Je pourrais effectuer des recherches organisées, quartier par quartier. Mais cela prendra du temps et je ne sais trop ce que j’y trouverais d’autre. »

« Je n’ai fouillé qu’un peu plus d’une heure une zone très restreinte et j’ai rencontré trois squelettes ! Je les ais détruits mais je n’ai pu trouver leur invocateur. Il doit errer encore dans la cité ou ces bas-fonds. »


Il conclut son rapport en parlant avec verve et conviction, le torse bombé et l’œil vif.

« Je me permets de me porter volontaire si vous estimez que la traque d’un nécromant est à ma portée. Sinon, je suis également volontaire pour porter assistance à la reconstruction de la cité suite à la tempête. L’architecture est une de mes passions que je n’ai pas encore eu le temps d’entretenir. Je suis également volontaire pour toutes autres missions que vous estimeriez dans mes cordes !»

Il avait finit son rapport en s’inclinant à nouveau et attendait le verdict du Capitaine.

Et ça repart !

_________________
_______________________________________________

Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


Dernière édition par Svengar le Mer 29 Sep 2010 21:41, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Sam 18 Sep 2010 15:24 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 26 Oct 2008 16:27
Messages: 39606
Le milicien gradé regarda Svengar en jaugeant intérieurement ses capacités.

"Hmmm... Oui, vous pourriez faire l'affaire. Mais ne vous mettez pas en danger! Si vous voulez, vous pouvez prendre un milicien disponible avec vous. Enquêtez sur ces morts-vivants dans les égoûts de la ville, et sur ce qui les crée. Débérrassez-nous de cette vermine, si vous vous en sentez capable. Sinon, venez faire votre rapport ici, et nous enverrons une escouade armée plus importante."

Le gradé attend ta réponse avant de replonger dans son travail quotidien.

_________________
Image
Image
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 21:39 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Mar 2010 09:27
Messages: 64
Localisation: Alsace
Du bureau du Capitaine

(Un nécromancien !?! Il pense que la source de ces squelettes est un nécromancien et il me demande d’aller lui régler son compte ?!?
Sang et cendres j’aurais du réfléchir avant au lieu d’énoncer tout ça et de me porter volontaire à tout. Evidemment que la source des non-morts est un nécromancien…où avais-je la tête ?

GrmblblBON…Il m’a jaugé, j’en suis sur. S’il ne m’en jugeait pas capable, il ne me l’aurait pas proposé. Et puis, je peux toujours battre en retraite s’il y a trop de barouf. )


Svengar réfléchissait à la situation et à ce qu’il allait faire, tant et si bien que la proposition du capitaine d’emmener avec lui un autre milicien fut passer sous silence. Les arguments pour et contre virevoltaient dans sa tête. Il se rembrunissait lorsqu’il trouvait une raison de ne pas retourner dans les égouts et se remotivait avec l’idée des récompenses de toutes sortes. Finalement, une dernière réflexion l’emporta sur le reste.

« Les squelettes n’étaient pas bien vaillants, ils sont probablement l’œuvre d’un débutant. Si j’arrive à le prendre par surprise, il n’aura pas le temps d’user de sorcellerie sur moi. Si d’autres squelettes me tombent dessus…et bien…ils ne sont pas rapides. »

Il médita ces paroles un instant alors que le Capitaine acquiesçait légèrement de la tête. Les squelettes qu’il avait croisés n’étaient véritablement pas très puissants. Mais là, il se préparait à aller à la rencontre de celui qui ou de ce qui les avait invoqués. La deuxième possibilité était la plus préoccupante alors même que la force mystique du premier n’était pas forcément aussi faible qu’il l’espérait.
La mort en elle-même était assez effrayante mais le fait qu’en cas de défaite, il puisse à son tour être transformé en non-mort était tout bonnement terrifiant.

(Boa…après tout…Si ma hache rencontre assez violemment sa tête, il n’aura pas l’opportunité de m’infliger toutes ces horreurs.)


Le nain termina ses réflexions avec ce simple énoncé, bête et brutale. Ne pas se rendre compte de la difficulté d’une tâche est un bon moyen de l’entamer sans appréhension, en clair : de foncer dans le tas tête la première.

(Voilà ce que je vais faire : je le cherche jusqu’à ce que je le trouve et je le tue. Ça, c’est une stratégie suffisamment simple pour ne pas être sensible aux imprévues.)

Le capitaine ne hochait plus la tête mais continuait de le regarder intensément. S’il avait pu lire les pensées du nain, il l’aurait probablement fait enfermer.
Svengar bomba le torse, presque dans une position de garde à vous et parla clairement.

« Je reviendrai avec la tête du nécromancien, si s’en est un ou avec l’emplacement précis de son repaire. Valyus m’en est témoin !»

Puis Svengar s’inclina, recula d’un pas, se retourna et sortit d’une démarche militaire emplit de conviction. Il traversa le hall tout aussi militairement, ne prêtant plus attention aux personnes autour de lui. Il semblait marcher aux sons des tambours. Il avait désormais une manière d’opérer, la zone à quadriller et, pire, une idée en tête ! C’était donc un nain que l’on pouvait à présent difficilement arrêter dans son entreprise.

<Vers les égouts, par les rues de KK>

_________________
_______________________________________________

Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 22:13 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 22 Mar 2010 09:27
Messages: 64
Localisation: Alsace
<Des rues de KK>

A peine étaient-ils entrés qu’un garde se pinça le nez et jura. Il parla d’une voix nasillarde qui fit rire le lutin alors que Svengar était plutôt honteux de l’état lamentable dans lequel il revenait se présenter au QG.

Ces vêtements étaient boueux et puaient excessivement les égouts, la fiente et l’eau croupie. Il avait l’impression de suinter lui-même de la boue, c’était très désagréable.

« Les douches sont en face de l’infirmerie, et n’économisez pas le savon surtout !!! »

Il s’était vivement éloigné en proférant cela et s’était planté à cinq mètres d’eux en indiquant de son bras libre le couloir du fond.

« Je pense que M. nasillard n’a pas complètement tord, on ne sent pas vraiment la rose. » Chuchota Svengar à l’adresse d’Izakimak qui redoubla de rire. Svengar pouffa simplement.

Puis il se dirigea vers l’infirmerie sous le regard inquisiteur de nombreux gardes dégoutés par l’odeur et y trouva effectivement les douches en face. Le lavage fut long, vigoureux et salvateur. Ils abandonnèrent leurs habits poisseux qu’une personne emmena, ils ne les revirent jamais et on leur apporta des habits propres. Svengar pensa par la suite que ces habits avaient dû être brûlés.
Le plus long fut tout de même de laver leurs affaires. Bouclier, hache, corde, sac…tout cela fut trempé et retrempé, frotté, tapé, savonné, trempé à nouveau puis déposé dans un coin pour que cela sèche.
Seul le sac de preuves ne reçut pas ce traitement.

Une fois qu’ils se sentirent véritablement récurés, et ayant passé des vêtements propres, le lutin se rassit sur son perchoir tandis que Svengar se dirigeait vers l’armurerie. Le saut jusqu’au dépôt fut rapide. Il y déposa son casque aux couleurs de la milice et, comme Luc n’était pas là, il en ressortit immédiatement pour se diriger vers le bureau du capitaine.

Lorsqu’ils arrivèrent dans le hall, le capitaine venait d’entrer dans son bureau et fermait sa porte lorsqu’il aperçut Svengar se diriger vers lui. Il demanda à faire son rapport et le capitaine l’invita à entrer.

« Attends-moi là, Izakimak, ça ne devrait pas être long. »
Et le lutin descendit de son perchoir en quelques bonds pour atterrir sur un banc.
Svengar entra dans le bureau avec son précieux sac et ferma la porte alors que le capitaine s’assaillait dans son fauteuil.

Il était comme toujours vêtu de son surcot rouge et bleu, les couleurs de la milice, sur lequel des épaulettes et des boutons jaunes d’or brillants ravivaient le tout. Son pantalon gris foncé était très discret de sorte que l’attention de ceux qui le regardaient était immanquablement attirée vers sa figure.

Il regardait Svengar du plus profond de ces yeux bruns et son visage carré, fendu d’un nez fin et d’une moustache noire bien entretenue, laissait clairement entendre qu’il n’était pas très content.

L’atmosphère du bureau elle-même semblait s’être assombrie exprès pour en rajouter à la mine presque lugubre du capitaine. Svengar se sentit rapetisser sous ce regard, et les grandes étagères pleines de livres de part et d’autres du grand bureau de chêne sculpté lui donnèrent l’impression de vouloir l’engloutir alors que l’angoisse commençait son travail de sape.

(Grmblbl, il avait raison et il le sait, je n’aurais jamais dû partir seul.)


Avant qu’elle n’ait totalement annihilé sa capacité de réflexion, il pensa à ses preuves et, avec le regain de confiance que cela lui procura, il entama son rapport après s’être incliné.

« J’ai mené des recherches dans les égouts afin de retrouver la source de ces morts qui marchent et je l’ai découverte. J’en veux pour preuve la tête du félon sorcier. J’ai également ramené son livre et sa baguette qu’il n’eut pas le temps de brandir fort heureusement pour moi. »

Il déplia alors son baluchon à terre et exposa aux yeux du capitaine ce qu’il avait ramené de son expédition souterraine. La tête maculée de sang aux cheveux brun ébouriffés avait encore les yeux qui vomissaient une haine infinie. Le livre, gluant, était relié de noir et semblait absorber la lumière. La baguette, enfin, était courte et excessivement noueuse, comme une vigne mais en beaucoup plus fin.

Svengar n’osa toucher aucun de ces trophées. Il regarda le capitaine qui semblait satisfait mais dont les yeux n’avaient rien perdu de leur réprimande.

« J’espère que le succès de ma mission suffit à excuser mon comportement irréfléchi. Je m’en suis mille fois voulu lorsque le secours d’un compagnon aurait grandement simplifié les choses. Et seule la providence à mis sur ma route l’aide dont j’avais crucialement besoin. Cela s’est soldé par la destruction d’une goule mais non sans mal. J’ai été salement malmené durant ce combat mais cela m’a mit du plomb dans la cervelle, pour sûre ! »

Puis Svengar s’inclina à nouveau, attendant la réponse du Capitaine.

<Vers beaucoup plus tard, dans les rues de KK>

_________________
_______________________________________________

Svengar Aventurier Nain lvl 7


Place ta confiance dans le fer et la pierre
Car ils ont toujours été les meilleurs alliés des Nains


Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Sam 4 Déc 2010 20:16 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 26 Nov 2010 23:04
Messages: 597
Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
Nark devait se faire connaître des hautes instances Kendranes, il avait donc décidé de rentrer dans la milice. Cela lui permettrait de vivre les aventures de ses rêves. Il faisait maintenant face au bâtiment de l’organisation.

Les grands murs étaient tout neufs.
« C’est vrai que tout a été rénové suite à ce qui s’est passé il y a quelques temps », se rappela Nark.
Cet événement était connu de nombreuses personnes, et même Nark en avait entendu parler, alors qu’il se trouvait dans son école militaire.
« Ma maison est à côté, cela fait longtemps que je n’y suis pas allé », songea avec nostalgie Nark.

Coupant court à ses pensées, il se dirigea vers la porte de la milice. De l’intérieur, le grand bâtiment était beaucoup moins impressionnant, la décoration était sobre. Des torches éclairaient la salle et un homme devant lui semblait servir de guichetier écrivait, assis à un grand bureau. Des hommes aux couleurs de Kendra Kâr montaient la garde aux quatre coins de la salle, ils étaient tous équipés d’hallebardes, et de longues épées pendaient à leurs ceintures. Deux hommes portant des uniformes différents de celui des gardes discutaient. « Des officiers, c’est à l’un d’entre eux que je vais faire ma demande d’entrée dans la milice », pensa Nark avec une anxiété qu’il avait du mal à cacher.

Il s’approcha du guichetier. Celui-ci était assez grand mais fin comme un fil de fer, il portait des binocles sur le bout de son nez aquilin. Au-dessus de ses lèvres inexistantes, une petite moustache recourbée en ses extrémités était ridicule. Comme les gardes, il portait un uniforme aux couleurs de Kendra Kâr.
- Bonjour, commença Nark s’une voix où pointait la peur.L’homme ne quitta pas son travail des yeux, et ne lui répondit même pas.
- Excusez-moi, dit Nark, quelque peu indigné par le fait que l’homme l’ignore totalement.
- Êtes-vous complètement aveugle, pour ne pas vous rendre compte que je suis occupé ?, lui répondit le guichetier brusquement.
Nark était exaspéré par le comportement de cet homme qui ne lui montrait aucun respect.

Il attendit, debout devant le grand bureau, que la personne ait fini son travail. Après une dizaine de minutes d’attente, alors que Nark était dans ses pensées, l’homme quitta son travail et l’interpella finalement :
- Que puis-je pour vous ?
- Je souhaiterais intégrer la milice.
L’expression de l’homme changea soudainement, et il dit d’une voix mielleuse :
- Nous avons grand besoin de miliciens, nous vivons de sombres périodes. Puis-je prendre votre nom ?
- Nark Lounge, répondit notre héros qui trouvait les manières de l’homme écœurantes par son hypocrisie. Selon lui, les personnes comme lui ne possédaient aucun savoir vivre et se croyaient supérieur aux autres.
- Je vous laisse prendre la première porte à gauche. Un gradé vous posera une série de questions pour savoir si vous pouvez intégrer oui ou non notre milice.

Nark quitta donc le guichetier avec plaisir, espérant que les autres membres de l’organisation étaient différents de cet affreux personnage.
Il entra dans une autre pièce. Cette fois-ci, l’endroit, contrairement au hall d’entrée, respirait le luxe : une demi-douzaine de magnifiques meubles en chêne massif, dont des étagères, chaises et autres étaient placés dans tout l’espace,et de nombreux tapis de fourrures étaient étalés sur le sol de marbre.

Un homme, qui devait avoir 25 ans, le fixait. Il dégageait un magnétisme et une aura hors du commun. Ses cheveux blonds tombaient sur ses épaules et sa peau blanche était semblable à la neige. Il était tout en muscles et en nerfs. Une légère épée se trouvait à sa ceinture. Ses yeux bleus gris froids le dévisageaient. Ces yeux terrifiaient Nark. Cet homme semblait fait pour tuer. Pire, il était la mort.
- Mon nom est Asord, je suis l’un des maîtres d’armes du Roi, dit le personnage hors du commun, je n’ai que le grade de sergent, du fait de mon jeune âge : j’ai 22 ans. Mais parlez moi plutôt de vous. Pourquoi désirez-vous entrer dans la milice ?
Nark était pétrifié par l’homme. Il voulut donner ses motivations, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Asord le regardait, amusé. Notre protagoniste réussit finalement à articuler quelques mots :
- Je…voudrais vivre… des…des aventures et être connu…des instances supérieures de….de Kendra Kâr.
- N’aie pas peur mon garçon, dit son interlocuteur, alors qu’il n’avait que quelques années de plus que lui. Quelle est ton arme de prédilection ?
- La rapière Monseigneur.
- Bien. Où as-tu appris à te battre?, demanda le maître d’arme, intéressé par ce jeune garçon.
- Dans une école militaire Monseigneur. Mais je suis partit en fin de deuxième année, suite au meurtre de mes parents.
- As-tu déjà tué un homme ? Es-tu prêt à en tuer ? Mettrais-tu ta vie en péril pour une mission ?, le questionna l’homme.
- J’ai déjà tué à deux reprises, Monseigneur. Je suis prêt à tuer. Je mettrai ma vie en péril pour la réussite d’une mission, répondit Nark, sûr de ses réponses.
- Bien, bien, dit Asord, comme s'il avait oublié la présence de Nark.

_________________
Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Dim 5 Déc 2010 13:23 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 26 Nov 2010 23:04
Messages: 597
Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
Nark était heureux d’avoir été accepté dans la milice, et surtout qu’on lui ait immédiatement confié une mission, lui qui pensait attendre quelques semaines avant de devoir en accomplir une. Son instructeur devait voir en lui un bon potentiel. Si la mission était bien et rapidement effectuée, il monterait dans l'estime de ses supérieurs, et se verrait confié des missions plus importantes.


On lui avait appris qu’il avait droit à une pièce d’équipement ou autre dans la réserve de la milice, il avait donc longtemps cherché la pièce remplit de protection dans tout le bâtiment, mais, lassé, il avait demandé à un garde où se trouvait la réserve. Nark avait hésité entre un casque ou une paire de jambières et il avait finalement décidé de prendre les jambières, le heaume l’aurait sûrement empêché de voir parfaitement les attaques venant des côtés. Maintenant équipé et motivé, il était maintenant près à débuter sa mission. Son aventure allait réellement débuter.

_________________
Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Lun 6 Déc 2010 17:57 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 14 Nov 2010 11:59
Messages: 71
<les rues de Kendra Kâr>

Adeim s’était dirigé d’une traite vers la milice de Kendra Kâr qui n’avait rien à voir avec celle de Tulorim. Le bâtiment avait l’air d’avoir été refait suite à une attaque imprévue. Malgré le fait qu’il y avait du monde, Adeim ne se sentait pas du tout oppressé et cela était un véritable plaisir.

En revanche il dû admettre qu’on le regardait avec un drôle d’air. Il n’avait rien fait de répréhensible, du moins pas à Kendra Kâr. En passant au près de deux hommes il pu percevoir un bout de leur conversation. Le corps de Kaera avait été découvert dans les rue de Tulorim. La panique envahit tout son être. Et si on l’avait découvert? Et si il venait de signer son arrêt de mort en venant ici.

Il décida de se concentrer sur son but et de faire abstraction des regards posés sur lui. Cela faisait augmenter son angoisse et sa colère et plein d’autres sentiments susceptibles de déclencher le terrible pouvoir qu’il avait en lui.

Il se dirigea vers un homme qui semblait être celui qui donnait les missions. Il se racla la gorge et essaya de se montrer le plus diplomate possible.

"Bonjour, je souhaiterai m’engager dans la milice Kendrâne et si possible me voir confier une mission. Je suis à votre entière disposition."

Adeim tremblait de partout car si il avait été démasqué pour le meurtre de Kaera, tout était finit pour lui. Mais il avait prit sa décision, il devait venir ici quitte à mourir. Il lui fallait éliminer tous ceux qui en voulait à sa vie et à celle de son entourage.

_________________
ImageAdeim, Humain des déserts et fanatique
"La vengeance est un plat qui se mange froid"


Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Lun 13 Déc 2010 07:26 
Hors ligne
Admin
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 8 Nov 2010 21:02
Messages: 319
Le milicien t’observe un instant, visiblement de mauvaise humeur, avant de te répondre de sa voix rauque.

« Bienvenue chez nous mon garçon ! Tu veux faire tes preuves ? Très bien ! Je suis harcelé par un vieux mage de la ville depuis quelques temps. D’après ses dires, sa vie serait en danger, il y aurait une conspiration contre lui et je ne sais quelle autre sottise… Je vais être franc avec vous. Je n’y crois pas une seconde. Pour moi, cet idiot à juste quelques séquelles en moins. Enfin, le boulot c’est le boulot… C’est pourquoi vous allez tirez cette histoire au clair et ne vous attardez pas trop si il s’avère que ce type est juste gaga… Il habite à l’autre bout de la ville, au nord de l’arène. Il s'appelle Narmen Oto, je crois. Allez-y et revenez faire votre rapport dès que vous avez finit avec cette affaire. Si vous voulez vous équiper c’est par là. »

Il te montre du doigt l’armurerie et retourne à ses occupations sans te jeter un regard de plus.

_________________
- Compte GM provisoire -

La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour s'inscrire au jeu : Service des inscriptions
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes de corrections ou de dirigés : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Lun 13 Déc 2010 09:44 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 5 Déc 2010 18:53
Messages: 33
Localisation: Auprès de son Epée
Après la mort de Grosse Paluches John ,j'étais complètement perdue, je ne savais plus trop quoi faire. De plus mes sentiments pour ce jeune milicien qui était à la fois fort, rassurant beau et protecteur envers moi, me troublaient de plus en plus.

Je ne savais pas si c'étais pour cette raison, que je venais de franchir les porte de la milice, peu être aurais je la chance de faire des missions à ces côtés, de la revoir.

Non non , je devais entrer dans la milice pour moi, pour de véritables raisons. Des raison j'en avais je voulais me prouver que je pouvais être utile et aussi par raison de fierté surpasser la renommée de mon père l'illustre guerrier Ikabot Draines, lui aussi avait fait parti de la milice, il y avait même siégé, avant de rencontrer ma mère et devenir un noble.

Je me trouvais donc devant un bureau ou un nain en armure était posé sur un siège énorme.

Avec Grandeek à mes côtés, je donnais l'impression d'être minuscule.

En effet grandeek était la plus grande épée à deux mains jamais forgée. Je pensais qu'elle appartenait à mon père, chose que je ne savais pas c'est qu'elle appartenait à ma mère une guerrière du Nord, semblable à une déesse. Mais je ne pense pas que je puisse l'apprendre un jour, car je ne connaissais rien sur ma mère même pas son nom, mon père ne voulait jamais me parler d'elle.


"Bonjour, je suis venue pour mettre ma loyauté et mon respect de la justice au service de la milice, je ne recherche pas de récompense, ni vraiment la gloire. Seulement me prouver à moi même et à mon père Ikabot Draines que je ne suis pas inutile"

_________________
*** Je vous rendrez fière de moi père ***
Aléandra
Léandro
PNJ
Image



Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Lun 13 Déc 2010 23:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 14 Nov 2010 11:59
Messages: 71
<à la milice kendranne>

Comme à la milice de Tulorim, Adeim se sentit juger mais moins sévèrement. Son coeur n’avait cessé de battre la chamade depuis qu’il avait quitté Tulorim et sa soeur Erora. Il pensait à elle évidemment. Où était-elle en ce moment? Que faisait-elle? Est ce que Mohir lui apportait la même protection qu’à lui? Il espérait que cette dernière hypothèse était vrai car l’idée de savoir sa soeur en danger pouvait le mettre dans un état très dangereux pour tout le monde. La voix rauque du milicien résonna aux oreilles d’Adeim.

Apparement un vieux mage menait la vie dure aux miliciens depuis quelques temps. Selon les dire de l’homme, ce mage se croyait en danger de mort et était certain que des gens complotaient dans son dos et que donc sa vie était grandement menacée. L’homme de la milice le prenait visiblement pour un fou total et voulait qu’Adeim tire cette affaire au clair une bonne fois pour toute. Visiblement, il avait mieux à faire que de s’occuper de ce genre de problème. Pour toute information le jeune homme du désert eu le lieu de vie du vieil homme ainsi que son nom, Narmen Oto mais ce dernier point restait à vérifier.

"Très bien, vous pouvez comptez sur, je me charge de cet homme."

sur ce Adeim tourna les talons sans passer par la salle des équipements. Il retraversa la salle où les conversations continuaient de bon train mais n’entendit personne prononcer les mots «meutres», «magie» ou encore «Tulorim». Sans perdre plus de temps, Adeim sortit de la milice bien décidé à remplir sa mission. Mais en quoi sa mission allait-il l’aider avec son problème le plus épineux...

(Si Mohir m’a conduit ici, il doit y avoir une raison. Je dois trouver laquelle. Il faut coûte que coûte que je la trouve! Ensuite j’irais retrouvé Erora.)

Son plan décidé, il se mit en route vers le nord de la ville.

_________________
ImageAdeim, Humain des déserts et fanatique
"La vengeance est un plat qui se mange froid"


Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Jeu 20 Jan 2011 22:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 26 Nov 2010 23:04
Messages: 597
Localisation: Au bureau de recrutement de la Confrérie d'Outremer à Tulorim
Après une bonne nuit de sommeil, Nark alla vers la milice. Il savait qu’il avait accompli sa mission comme il le fallait et il était content. Bien sûr, il avait eu l’aide d’Illiode, qu’il espérait revoir bientôt, mais le jeune milicien était tout de même satisfait de son travail. De plus, ce que lui avait dit le sergent la veille l’avait rendu fier comme un coq.

Il arriva à la milice. L’homme qu’il détestait tant depuis sa première visite était toujours là, orgueilleux et hautain.

« Ah ! Ca doit être vous que le sergent Erik voulait rencontrer, je suppose. Il m’a prévenu que vous alliez venir. Je vais vous conduire jusqu’à lui »

Il le dirigea à travers maints couloirs. Nark se demandait comment il ferait pour trouver la sortie un fois l’entretien avec le sergent terminé.

« Nous y voici »

Nark entra dans la pièce. Celle-ci était moins luxueuse que le bureau d’Asord.

« Ah ! Nark ! J’attendais ta visite ! Tu n’as rien à me dire, puisque l’instructeur Finot m’a déjà tout dit. Voici ta prime. Il y aussi un petit bonus, qui vient du bureau des trafiquants. », lui dit le sergent avec un sourire et un clin d’œil.

« M…Merci beaucoup Monseigneur »

« Je t’en prie. Reviens me voir pour une prochaine mission ! »


Le jeune homme quitta la milice le sourire aux lèvres. Finalement, il retrouva aisément son chemin.

_________________
Nark, enchanteur de niveau 6, à la recherche de son passé perdu.


Haut
 

 Sujet du message: Re: Milice Kendrâne
MessagePosté: Ven 21 Jan 2011 17:47 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 21:24
Messages: 648
D'ordinaire, l'aube est plutôt synonyme de lenteur...Le pénible moment où on s'arrache de son lit douillet, qu'on se traine d'un pas lent vers ces petits rituels matinaux, En tâchant d'arriver le moins vite possible vers son lieu de travail.

Comme toujours, Halkmir prenait soin de déroger à ces règles naturelles qui dirigent notre quotidien. Poursuivit par les premiers rayons du soleil levant, le petit mage filait à toute allure de toits en toits, petit éclair rouge qui s'empressait de rejoindre le dernier endroit en Kendra Kâr qu'il souhaitait visiter : Le quartier généra principal de la milice locale.

Il faut dire que depuis les quelques jours qu'il vivait dans la cité, il n'avait pas vraiment fait preuve d'un comportement modèle : il avait incendié le toit d'une tour, avait quelque peu tourmenté une patrouille de soldats en mission aux abords de la ville, et pour finir, s'était introduit chez la capitaine de la milice pour lui voler, sous son nez, la clé de son coffre. Il se doutait qu'après ce dernier méfait, il serait probablement recherché.

Finalement, il commençait à se demander s'il avait bien choisit son nouvel employeur... Certes, grâce à Pulinn, il avait appris deux trois trucs sur la magie (honnêtement, il avait plus appris en deux heures que durant tout le reste de sa courte vie), mais cela commençait à lui coûter cher...

Il arrêta sa course au bord du dernier bâtiment avoisinant le QG. Malgré l'heure, l'endroit ne semblait pas spécialement en sommeil. Le garçon en avait mal au cœur. Comment allait il entrer là dedans, pour commencer? Pendant qu'il étudiait la question, il se dit que ce n'était pas là le pire, dans cette mission. Sa maitresse lui avait demandé non seulement d'entrer, mais d'ensuite retrouver la capitaine, lui rendre sa clé, s'excuser auprès d'elle..et repartir...

Avant tout, il se dit qu'il serait judicieux de savoir où il était sensé se rendre. Le bureau d'un capitaine se devait d'être...d'être où, en fait? Il n'était pas trop sûr.. probablement pas à côté des geôles, surement un peu à l'écart des pièces dédiées aux autres miliciens... A en juger la taille de l'édifice, il estima que le bureau du capitaine pouvait se trouver à deux endroits. Par élimination, et connaissant sa chance, il élimina le plus facile d'accès. Ainsi, il réalisa qu'une fois entré, il lui faudrait monter quelques étages et se glisser jusqu'à l'aile où se trouvait cette pièce. Elle avait une fenêtre discrète, des rideaux, semblait relativement bien isolée du reste du quartier général... Un bon lieu de travail pour la capitaine qui lui avait semblé être quelqu'un de méthodique et de sérieux.

Halkmir s'octroya le droit de fanfaronner un peu, fier d'avoir réussi à mettre au point un tel raisonnement et l'esquisse de plan qui s'en suivait. Cependant, il fallait encore déterminer s'il ne s'était pas trompé.





Peu de temps après, les gardes postés à l'une des portes de services du bâtiment, pressés d'être relevés après une longue et inutile veillée, furent sortis de leur torpeur par l'arrivée d'une charrue. Ces portes servant généralement à faire entrer l'équipement et les vivres pour la milice, il est logique qu'elles soient plus utilisées en journée, et surtout à l'aube ou au crépuscule, quand les commerçant ne sont pas encore (ou plus) en train de gérer leur échoppe. Il n'est donc pas râre que ces derniers soient accueillis, non par deux fiers miliciens, mais par deux loques harassées par une journée sous le soleil ou une nuit blanche. Mais ceux ci n'étant guère en meilleure forme à ces moments de la journée, ils ne leur en tiennent pas rigueur.

Les miliciens, trop occupés à tâcher de s'exprimer clairement et surtout à comprendre ce que leur disait le conducteur de la charrue (un boulanger, apparemment, qui s'assurait la vente d'une partie de sa production du matin en la vendant à la milice), mirent du temps avant de remarquer que le visage joufflu de l'artisan n'était pas très stable. Il se mis à s'élever et se reculer étrangement.

Quand les trois individus réalisèrent que c'est toute la charrue qui bougeait, ils eurent un sursaut de panique. S'éloignant tout trois des portes pour chercher la source de cet étrange phénomène, il remarquèrent que certaines roues étaient en train de céder lentement. Elles étaient noircies, transformées en charbon, par endroit, comme si on avait pressé un tison brulant ou une torche contre elles.

Abasourdis par le phénomène (et agacé par les plaintes des mules peu à peu entrainées et soulevées par la charrue), Aucun d'eux n'avait prêté attention à la petite silhouette, cachée jusque là sous le véhicule, qui se glissa par l'entrée abandonnée.

Filant de coins sombres en cachettes, attendant le passage des gardes, au fin fond des réserves (constatant ainsi que le pain qu'on donne aux miliciens n'est vraiment pas terrible, et que les hallebardes, de par leur tranchant, ne représentent pas une bonne cachette quand elles sont stockées en tas), Halkmir se dit qu'au fond, cette mission n'était pas périlleuse, juste longue et...ennuyeuses. Il déchanta rapidement quand il atteignit les étages supérieurs, où les ombres et les cachettes se firent plus rares et les soldats plus réveillés...

Ce matin là, plusieurs gardes témoignèrent de faits étranges. Ainsi, certaines affirment avoir entendu un enfant les appeler, les inviter à les suivre, dans les couloirs de l'édifice, pour finalement se retrouver seuls devant des culs de sacs. D'autres certifient s'être fait attaqués par le mobilier du quartier général : des étagères ou des armoires leur tombant sauvagement dessus quand ils passaient devant, des portes leur claquant au nez...

L'incident le plus important fut l'embrasement spontané d'une large teinture dans l'une des salles principales des étages supérieurs. Plusieurs témoins ont déclaré avoir aperçus un étrange petit être rouge, se déplaçant rapidement et furtivement.


Ce fut rude et cela lui pris des heures, mais Halkmir approchait enfin du but. Il n'y songeait pas trop, mais il s'était totalement trompé dans ses estimations. Finalement, il n'était parvenu à trouver le bureau du capitaine en suivant un soldat qui s'était porté volontaire pour apporter les rapports des activités nocturnes de la milice pendant que ses collègues cherchaient l'origine de tous ces mystères...Le garde frappa à la porte et s'en alla quand personne ne lui répondit. Le jeune mage se retrouva seul devant la porte, il hésita...


...et entra.

_________________


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 161 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 11  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016