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Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture."
<Des égouts 5>Svengar bondit sous la table en effectuant une petite roulade et arriva aux pieds de son adversaire prêt à lui trancher une jambe avec sa hache.
Surpris, le nécromant se retourna précipitamment. Il eut le temps d’apercevoir une forme glisser sous la table et commença à se baisser lorsqu’il reçut sur la tête une cage avec un lutin énervé dedans ! Celle-ci se brisa sur son crâne en lui arrachant un cri de douleur alors que les barreaux rouillés qui se rompirent lui griffèrent profondément le cuir chevelu.
Il avait commencé à brandir sa baguette mais fut interrompu et ne pu prononcer les mots de pouvoirs. Svengar en profita, il arma à ce moment sa hache et frappa de toutes ses forces. La hache trancha avec aisance la chair tendre de l’humain au niveau du flanc droit. Il y pénétra profondément, éclatant certainement un rein, coupant les cotes basses et cisaillant les intestins. Il entama également la colonne vertébrale mais le coup ne fut pas assez fort pour la sectionner.
Le nécromancien hurla de douleur. Son cri se noya dans des bulles de sang qui lui remontaient de l’estomac et sortaient de la bouche alors qu’il s’effondrait.
Le lutin sauta de la tête du mourant vers la table alors que Svengar se redressait. Il releva sa hache au moment où l’homme à terre tournait la tête vers lui. Il le fixait avec dans les yeux une haine infinie mais Svengar n’hésita pas et lui trancha la tête d’un coup bien ajusté.
« LA GOULE !! » Hurla le lutin d’une voix terrifiée !
Elle était là, dans l’encadrement de la porte, le bruit avait dû l’attirer. Elle était grande, très grande même et fortement charpentée. Tous ces muscles saillants paraissaient moites de sueurs, mais en de nombreux endroits la peau était griffée, coupée ou arrachée et pas de la manière la plus douce.
Elle ne portait comme vêtement que ce qui avait dû être un pantalon de toile bleue à présent déchiré en dessous des cuisses et qui pendait en loque. Sa peau rose jaunâtre était clairsemée de taches noires là où la gangrène rongeait la chair morte depuis trop longtemps. Des furoncles purulents, suintant même un liquide pâteux orange et vert, déformaient son épaule gauche à l’en croire bossue. Des doigts manquaient à ses mains comme à ses pieds et il était difficile de ne pas penser que s’est la goule elle-même qui les avait dévorés.
Son visage était un masque grotesque sans logique dans les expressions, comme si tous les muscles de son faciès refusaient de lui obéir et agissaient chacun à son propre compte. Tantôt la joue gauche et une partie de la bouche se tendaient en sourire alors qu’un sourcil se levait de surprise, et l’autre fronçait, tantôt tout son visage se crispait sur lui-même alors que chaque œil regardait dans une direction différente.
Ses yeux noirs dont le blanc de l’œil était rougi de sang roulaient dans ses orbites. Elle avait un gros nez et des arcades sourcilières très prononcées. Ces oreilles n’étaient plus, la goule avait du se les arracher dans un accès de rage et ils n’en restaient que quelques lambeaux de peau qui pendouillaient autour de l’orifice du conduit auditif. Des asticots jaunâtres graisseux en sortaient d’ailleurs. De ces cheveux ne subsistaient que des touffes éparses collées à la peau par la moiteur de la bête.
Sa voix sonnait comme un glas, profonde et râpeuse, chargée de sauvagerie bestiale et de haine. Mais là encore l’illogisme demeurait à travers des propos qu’aurait à peine pu tenir un dérangé. La formulation était hésitante et simpliste.
« NAAAAAN…toaaaaa…pas gouuuuule…pas goule…je sais, je sais…pas stupiiiide harry. Moi tuer vous ! »Le lutin bondit sur l’étagère, là où se trouvait le sac minuscule, alors que la goule commençait à s’avancer. Il n’y avait pas d’autre sortie et seul le combat leur permettrait de s’en sortir.
Svengar, en garde basse, releva brusquement la hache sous la table et projeta celle-ci vers la goule en espérant que la table aurait assez d’inertie pour la gêner. Tous ce qu’il y avait dessus comme feuillets et parchemins s’envolèrent virevolter dans la pièce. Les livres et l’encrier, eux, tombèrent au sol.
La table était déjà fragilisée par la haute hygrométrie qui régnait ici, elle ne devait pas être loin d’un début de pourrissement et ce coup de hache la fit émettre un craquement sec. La goule lui asséna le coup de grâce sous la forme d’un coup de tête magistrale qui acheva de la fendre en deux.
« Pas geeeentiiil jeter table sur Harryyyyy. »Hormis une tache rouge sur la partie du visage qui avait percuté la table, la goule ne semblait pas avoir été indisposée plus que cela par un jet de table. Bien au contraire, elle avait maintenant la voie libre vers le Nain. Mais au moins cela permit à Svengar de mettre en main son bouclier et de se décaler de quelques pas sur sa droite afin de disposer d’un peu de champ.
La situation s’annonçait pourtant délicate. Il était opposé à une goule certainement trop puissante pour lui, pris au piège dans une petite pièce sans issue possible autre qu’en marchant sur le cadavre complètement refroidis d’une goule. Non, décidément, la situation ne s’annonçait vraiment pas bien.
Il entra pourtant facilement dans le vide et le calme lui étreint la raison.
(Après tout, c’est du un contre un. La goule se jettera probablement sur moi de toutes ses forces et je n’aurais qu’à parer et encaisser les coups jusqu’à pouvoir…)« GUEUUUAAAAAARG »La goule bondit littéralement sur Svengar alors que les deux morceaux de table tombaient de part et d’autre de la bête. Elle effectua un bond de deux mètres sans élan avec une vitesse incroyable et s’abattit sur le nain, surpris.
Svengar leva son bouclier au dernier moment en se préparant au choc autant qu’une seconde le permettait. C’est à dire mal et le résultat fut catastrophique. La goule lui tomba dessus de toute sa masse tout en frappant le bouclier de ses deux bras puissants, l’envoyant valdinguer contre le mur du fond.
Le choc fut rude mais il en fallait plus pour assommer un nain. Il vacilla quelque peu avant de trouver appuie sur un autre mur, il était dans un coin de pièce. Ce n’était pas le meilleur des endroits pour manier une hache mais au moins le nombre de brèche dans sa posture de défense serait moindre.
Il n’eut pas le temps de se remettre et seul un réflexe de survie basique lui fit placer son bouclier au niveau de sa tête car la goule commença à frapper en désordre sur le nain. La rage seule guidait l’attaque de la goule, aussi, ne se souciait-elle pas de viser un endroit précis. Chaque coup tombait sur le bouclier avec la force d’un marteau et Svengar encaissait ce déchainement de brutalité dans la douleur.
Il réussit à encaisser sans broncher les premiers coups mais, petit à petit, son bras gauche faiblissait, le bouclier s’affaissait et bientôt sa tête serait à découvert. Son casque ne serait pas utile contre des chocs de cette puissance. Il essayait en même temps de relever sa hache mais à peine esquissait-il un mouvement en ce sens qu’un nouveau coup lui était asséné, aspirant un peu plus de sa force.
(Finalement…OUCH…je vais avoir…AÏE…du mal à…Ouïlle*…encaisser.)Entre les bruits sourds du martèlement de la goule et ses grognements, Svengar entendit une sorte de sifflement aiguë puis un bruit de choc métallique. Une bille d’acier tomba à terre au pied de la goule et celle-ci arrêta de pilonner le nain.
Sans même imaginer que ce pouvait être une ruse, il écarta son bouclier et ce qu’il vit le laissa bouche bée.
Le lutin était à l’autre bout de la pièce et rechargeait une fronde. Il tenait en équilibre sur un des pieds de la table brisée et retournée. Il venait de tirer avec succès contre la goule et celle-ci avait tourné la tête en beuglant.
Svengar croisa le regard vengeur du lutin et cela le sortit de l’hébétude qui lui aurait couté une belle opportunité. Il se concentra à nouveau sur la goule, leva sa hache et frappa. La goule hurla d’une voix stridente quand le fer coupa le bras gauche au niveau du milieu de l’humérus. Le sang tiède gicla du moignon avec force et éclaboussa le bouclier de Svengar.
Elle regarda avec fureur la petite chose qui venait de lui tailler un membre et ramena brutalement son bras droit pour recommencer à frapper. Svengar interposa son bouclier mais le coup fut encore plus puissant que les précédents. Porté de côté, au niveau du torse, le coup souleva le nain et l’envoya rouler bouler deux mètres plus loin, contre le mur.
Un nouveau sifflement et un nouveau tintement métallique suivit d’un beuglement de douleur signifia à Svengar que le lutin avait remis ça. Il se secoua et se releva le plus rapidement possible mais la goule avait déjà tourné son attention sur le lutin. Elle courait vers l’être des forêts. Si elle l’attrapait, elle n’en ferait qu’une bouchée.
Le temps de lever sa hache et d’esquisser un pas en avant que la goule atteignait le lutin qui, à la surprise de la goule et de Svengar, sauta à bas du pied de la table au dernier moment et roula entre les pieds du monstre.
Celle-ci, emportée par son élan et fixant son attention sur le lutin qui filait entre ses pattes, trébucha et se vautra dans les restes de la table, brisant au passage la table plus petite sous les torches. Les instruments métalliques qui y étaient posés tombèrent sur la goule et la griffèrent de toutes parts.
Svengar chargea à ce moment. Il atteint la goule lorsqu’elle se relevait et la frappa avec son bouclier en plein visage. La goule hulula en retombant sur les outils pointus et coupants, ses trois membres restant fouettant l’air alors qu’elle se tortillait au sol.
Le nain respira une fois profondément, leva sa hache et trancha au hasard dans la chair de la goule. Celle-ci hurla de douleur en redoublant ses moulinets mais Svengar restait autant que possible du côté du membre amputé. Eviter les autres membres n’était pas, alors, bien compliqué.
Il ne frappa pas trop fort parce qu’il ne voulait pas laisser sa hache coincer dans le corps d’une goule encore non-morte. Aussi recommença-t-il l’opération encore et encore jusqu’à ce que le monstre ne bouge définitivement plus. Et même alors il continua de frapper pour ne laisser, lorsqu’il s’arrêta enfin, qu’un tas de chair tranché, rose et sanguinolent, d’où trois membres émanaient, encore vaguement reconnaissable. Dans sa concentration, il ne visait que l’efficacité mais il avait dérivé vers une sorte de frénésie
Des vers et des asticots sortaient déjà des restes de la goule, elle devait être rongée depuis longtemps par ces bestioles et Svengar détourna le regard avec dégout.
<Vers les égouts 7>