L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 21:45 
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<Du bureau du Capitaine de la milice, par les rues de KK>


Il arriva rapidement à la bouche d’égout par laquelle il avait été expulsé des sous-sols tel un corps étranger. La ruelle était encore plus boueuse que la veille, et une légère odeur fétide flottait non loin de la gueule béante qui s’ouvrait à ses pieds. Même un grand nettoyage à coup de tempête n’avait pas suffit à rincer les égouts une bonne fois pour toutes.

D’y avoir été submergé, Svengar semblait quelque peu habitué à l’odeur. Tout du moins, son estomac ne l’embêtait pas encore. Il descendit la volée de barreaux accrochés au mur. Ils étaient gluants et très désagréables au toucher. Sur l’un d’eux pendouillait une sorte d’amas verdâtre qui faisait penser à une algue ou quelque chose de similaire mais qui, dans ce lieu précis, avait tout d’écœurant.

Arrivé au bas de l’échelle, il constata avec dépit qu’il marchait dans presque trente centimètres d’un mélange subtil de vase brunâtre mélangé, de boues diverses et d’eau de mer sableuse à souhait. Des restes solides bruns ou noirs, de la taille et de la forme d’une carotte ou d’une pomme de terre, flottaient de-ci de là. Svengar commençait à avoir des nausées rien qu’en s’imaginant ce que cela pouvait bien être, et l’odeur que cela dégageait ne laissait pas beaucoup d’alternative. Il se mit à avancer dans le couloir où il avait rencontré les squelettes, luttant avec son estomac pour ne rien ajouter au bouillon de culture dans lequel il se mouvait.

(gueuuuuu…mais qu’est ce que je fais laaaa ! J’AI HORREEEEEEEEUR DES EGOUTS !!! Pourquoi, mais pourquoi j’ai accepté cette mission alors que je savais que j’aurais à revenir dans cette fange nauséabonde !!! Par la Barbe de Valyus, il faut que je réfléchisse avant de dire n’importe quoi !!!)

Arrivé au premier croisement, Svengar resta planté brutalement.

(Naaaaan…Je n’ai pas pu oublier ça quand même…)

Il ouvrit son sac et découvrit ou plutôt ne découvrit pas de parchemin ni d’encre. Il n’avait pas de quoi se dessiner un plan.

(MRAAAAAH Sang et Cendre de bougre de tête de mule buté sans la moindre parcelle de jugeote !!! Je fais comment maintenant ?!? Si je ressors, jamais je n’aurais le courage de replonger dans cette bouillasse.)

A cet instant précis de sa réflexion, un rat surgit à la surface à quelques mètres devant le nain. Il nagea vers un des petits paquets brunâtres et s’y agrippa avec les griffes de ses pattes de devant de sorte qu’il sortait un peu de la fange boueuse. Il flaira le paquet et les alentours et sembla percevoir le nain tout proche parce qu’il tourna la tête et dirigea ses petits yeux de rat vers lui.

Le face-à-face ne dura que quelques secondes, le temps pour le rat de jauger le niveau de danger qu’un nain à moitié trempé et poisseux pouvait bien représenter. Il couina à l’adresse de Svengar comme pour affirmer sa propriété sur le paquet brun et mou sur lequel il flottait. Il entra ensuite dans l’eau vaseuse, mordit le petit paquet pour s’en saisir puis s’en retourna d’où il venait. Arrivé près du mur il éclaboussa les briques suintantes toutes proches en plongeant.

« Vision idyllique du paradis des rats !!! Pas de commentaire… »

Allez savoir comment, mais de la vase projeté par le rat et qui dégoulinait maintenant sur la brique, germa une idée pour se repérer. Ou au moins pour ne pas emprunter des tunnels déjà visités.

Il prit sa hache en main et griffa largement le mur pour que la trace soit reconnaissable même après que le mur eut suinté suffisamment pour assombrir l’entaille.

(Bon, c’est le premier croisement que je passe par rapport à l’endroit où j’ai rencontré ces squelettes. C’est donc de là qu’ils venaient. Vu leur vitesse de déplacement, il marchait depuis un bon moment ou bien la source est relativement proche.

On va dire qu’ils ont marché moyennement loin hin. Comme ça la source est assez proche pour ne pas avoir à faire des lieues et des lieues là-dedans.)


Svengar regarda la fange avec dégout. Respirer par le nez ou par la bouche ne changeait rien à l’intensité de l’odeur mais, au moins, son estomac ne semblait pas trop s’en offusquer. Il essayait de ne pas penser que ces jambes y trempaient constamment.

Il tourna à droite car il n’avait aucun moyen logique de choisir plus précisément vers où il irait. L’odeur de mort ne planait plus ici, certainement à cause du grand nettoyage que la tempête avait opéré.

Il marchait déjà depuis quelques centaines de pas dans ce couloir qui ressemblait à tous les autres.
C’était un empilement de briques désormais noires qui suintaient et dégoulinaient une eau visqueuse et nauséabonde que des tuyaux rouillés rejetaient sans cesse. L’obscurité régnait ici mais grâce en soit rendu à Yuimen, les nains y voyaient parfaitement. De loin en loin, il entendait un léger bruit de chute d’eau, constant. Probablement un des déversoirs qui évacue tout ce bourbier vers l’océan.

<Vers les égouts 3>

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 21:48 
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<Des égouts 2>

Il commençait à se demander comment le système d’évacuation avait été conçu lorsqu’il aperçut dans le mur de gauche un étrange renfoncement. Les briques avaient été arrachées à partir d’un mètre de hauteur environ et sur un mètre de hauteur. Le trou était profond et quelqu’un avait du creuser pour former une petite niche mais Svengar ne sentait aucun reste de terre ou de brique sous ses pieds. La tempête avait du les emporter.

Svengar y distinguait, dans le fond, une masse noire, indéterminable sans s’approcher plus. Ce pouvait être un sac comme une quelconque créature. Raffermissant sa prise sur son arme, il saisit un morceau de brique qu’il lança dans le fond du boyau, sans résultat.

Il se décida alors à grimper, puis à avancer à quatre pattes, hache en avant, pour tirer cette petite affaire au clair. Alors qu’il s’approchait, la forme se précisa. Il semblait à Svengar que c’était un tas de vêtements poisseux mais ils auraient été emmenés lors de l’immersion de la zone. Il tapota de sa hache pour découvrir que c’était trop solide pour n’être qu’une pile de tissus, et toujours inanimé.

Il s’approcha complètement et tira le tout vers lui. Une face de gobelin affreusement déformé par un rictus de terreur lui apparut alors. Surpris, il se redressa brusquement en jurant et se cogna la tête au plafond en jurant une deuxième fois.

« FOUTRE CENDRE DE GRmblblbl…Ce fichu cadavre m’a fait peur ! »

Le gobelin avait le visage bleuâtre et la bouche ouverte d’où s’écoulait lentement de cette eau poisseuse infecte. La langue pendouillait misérablement alors qu’un cafard l’utilisa pour rentrer précipitamment dans la gorge.
Ses cheveux, qui devaient être attachés en queue de cheval, n’étaient plus qu’une masse de nœuds boueux parfaitement écœurant. Il avait du se noyer pendant la tempête, se croyant à l’abri de la montée des eaux dans cette petite niche.

(Bon, je doute qu’un riche gobelin loge ici mais j’espère qu’il a été assez malin pour cacher efficacement son pognon.)

Svengar fouilla les vêtements du cadavre sans rien trouver d’autre que de la boue et des cafards. Il constata que les doigts du gobelin manquaient, probablement emprunté par des rats. Ces derniers viendraient très certainement chercher le reste plus tard. Voir beaucoup plus tard comme l’espérait Svengar.

Il fouilla un peu le fond de la niche après avoir bougé le corps flasque du gobelin.

« Aaaaah, Valyus me sourit, voilà un petit quelque chose qui me sera utile. Enfin j’espère… »

Svengar dégagea une petite cassette de bois, fermé avec une lanière de cuir. Elle était sous des gravats et une brique, dans un trou gratté pour l’occasion. Les torrents d’eau qui s’étaient déchainés ici avaient épargné cette cache, surement parce que le corps du gobelin était dessus.

Il ouvrit le petit coffret pour découvrir avec ravissement une jolie poignée de Yus. Certes, les pièces étaient un peu poisseuses et gluantes mais enfin, l’argent n’a pas d’odeur dit-on. Après avoir refermé la cassette, il la fourra dans son sac, tout content de son petit pillage.

(Hè, avec ça et ce que j’ai déjà, je dois bien avoir un peu plus d’un millier de Yus.)

Il avait pensé cela en se délectant du mot ‘millier’. C’était la première fois qu’il amassait autant d’argent et il imaginait déjà tout ce qu’il pourrait se procurer avec. Des armures, de la bière, du matériel, des cours pour apprendre un peu plus de l’art du guerrier peut-être qui sait.

Il ressortit de ce renfoncement sans un regard pour le cadavre gluant du gobelin et reprit avec entrain ses recherches.
La suite ne fut pas aussi heureuse car il déambula près de cinq heures dans les méandres du sous-sol. Il revenait régulièrement sur ces pas lorsqu’il estimait qu’il était trop loin du lieu de rencontre et marquait les tunnels explorés d’une entaille dans le mur.

Plusieurs fois, il arriva derrière un petit barrage de fer avec une vanne pour régler le débit. De l’autre côté l’eau dégringolait de plusieurs mètres en contrebas dans une sorte de réservoir provisoire qui récoltait la fange de plusieurs autres couloirs. Il n’avait alors d’autre choix que de faire demi-tour mais, au moins, il était certain que les squelettes ne venaient pas de là.

Sa patience n’était que très peu amenuisée par le temps qui s’était écoulé depuis le début de son exploration aussi, il continuait inlassablement à fouiller prudemment ces couloirs fangeux.

Quelques trop rares fois, ils s’étaient stoppé net après avoir entendu un bruit suspect. Il écoutait alors de longues minutes, hache et bouclier en main, tout son corps tendu pour une éventualité extrême qui ne survenait pas. Son attention se relâcha petit à petit au fil des heures et il se prit à commencer à siffler, faute d’occupation qui garde ses nerfs sous tension.

Il en arriva enfin à fouiller le troisième couloir de la première intersection, celle où il avait aperçut un rat cherchant sa pitance. C’était sa dernière possibilité de trouver la source des non-morts. S’il ne trouvait rien là, alors il devrait étendre ses recherches à une zone beaucoup plus importante que prévu, pour une seule personne.

Il ne fit pas dix pas qu’il buta dans quelque chose et, malheureusement, il ne put se rattraper. Il s’enfonça donc tête la première dans la mixture nauséabonde dans laquelle il pataugeait depuis plusieurs heures. Le juron d’horreur fut noyé dans la fange.

Il s’extirpa promptement, trempé, gluant et pestant, de cette bouillasse dans une fureur telle qu’il criait un flot d’injures sans se préoccuper d’être entendu. Il se débattait comme s’il était pris dans la toile d’une araignée, aspergeant les murs de fange. Il sentit monter une violente nausée qu’il réprima avec difficulté. Il plongea furieusement la main vers la zone où il avait buté et se saisit de la chose probablement fautive de sa chute.

Il en retira un plastron ! Il était un peu boueux et dégoulinant, mais les courroies d’attaches semblaient en bon état et l’armure d’excellente facture. Il l’essaya immédiatement, faisant fi de son aspect peu ragoutant car, de toutes manières, il était lui-même déjà huileux, graisseux et crasseux ! La protection lui allait étonnamment bien aussi la garda-t-il, cela lui conférerait une protection supplémentaire en cas d’affrontement.

Cette découverte teintée de vase lui remonta tout de même le moral après sa chute. Il allait se remettre en route lorsque, pour évacuer la boue qu’il avait dans le nez, il expira violement par-là, en se bouchant une narine puis l’autre. Ceci fait, il put enfin respirer librement. Et la première odeur qui lui parvint fut une odeur âcre et morbide qui lui cisailla le ventre tant elle était présente.

Une odeur de mort.

Il n’avait rien sentit en abordant ce couloir à cause de la crasse accumulée dans ses narines au fil des heures dans ces égouts. Maintenant il la sentait, plus proche qu’il n’avait pu la sentir lors du combat contre les non-morts, plus oppressante aussi, comme si la tempête avait lavé tout sauf cette odeur ici, la laissant seule, omniprésente.

Il se figea, l’estomac noué. Il venait d’entendre des pas dans l’eau ainsi qu’un grognement mêlé d’un gargouillis informe.

<Vers les égouts 4>

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 21:52 
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<Des égouts 3>

Entre les grognements et les gargouillis proférés d’une voix gutturale, Svengar distinguait des mots et presque des phrases construites. La créature qui se rapprochait semblait se plaindre de quelque chose.

« Harry faire ci….GUEUUUUEEEEIIIRRRG…Harry fait çaaaa…MRRRRR…pas goule stupiiide Harry…marre servir maaaaaître…SNIIIIIRFL… »

Un vent de panique souffla sur Svengar. Il se sentit brusquement acculé sans possibilité de replis. Il tenta de faire le vide et de se préparer au combat mais rien n’y faisaitt alors que la goule se rapprochait. Lorsqu’elle arrivera à la bifurcation, elle verra le nain et le réduira en charpie.

(UNE GOULE !!! Valyus m’assiste, je vais me faire étriper et manger par une goule si je reste ici !!! Et si je cours, elle me repère, me rattrape, me mange et me tue !!!)

« GUUUUEEEEEEEERRRRGGGG Harry gnagnagnaaaaaa »

(Daaaaaaah, une solution, viiiiiiite.)

Et la première qui lui vint à l’esprit fut de se nicher dans un coin plus sombre que le reste du couloir, de s’y accroupir et d’utiliser sa cape comme couverture.

Il était recroquevillé dans la fange qui lui arrivait au ventre, l’odeur putride lui vrillant les narines et l’estomac et la peur panique lui remuant le reste. Il savait sa cachette improvisée de piètre efficacité face à l’odorat d’une goule et moins utile encore était sa hache qui glissait entre ses mains huileuses. Au moins, il n’aurait pas à attendre bien longtemps avant de se faire décapiter.

Il entendit les pas de la goule se rapprocher dans un clapotis dégoutant. Il parvint, au prix d’un terrible effort, à atteindre le vide si réconfortant, alimentant de ses peurs sa flamme intérieure. Il était tellement concentré sur cela qu’il ne remarqua pas tous de suite que la goule s’était arrêtée à quelques dizaines de centimètres de lui.

Lorsqu’il en prit conscience, le vide vacilla sous la panique mais il tint bon car le monstre de chair non-morte ne bougeait pas et cela n’était pas normal. La tension montait à en devenir palpable sous sa cape et il tentait désespérément de détendre ses muscles pour ne pas bouger.

(Elle renifle…ou plutôt flaire quelque chose. Dans quelques instants elle me découvrira et alors…)

Il serra plus fort encore le manche de sa hache à s’en faire blanchir les jointures des doigts. Il la serrait même à s’en faire mal, comme si la garder en main était la seule chose capable de le sauver de ce mauvais pas.

La goule flairait plus fortement encore.

« Harry sentir choses puantes. SNIIIIIRFL…Encore rats…Harry aimer rat…ça goutus ! Petit petit petiiiiiit. »

La goule fit un pas en avant, puis un autre, et un autre encore, toujours en répétant son babillage mais, surtout, en s’éloignant de Svengar. Ce dernier n’y croyait pas. La goule ne l’avait pas repéré sous sa cape, elle devait être trop petite pour le recouvrir entièrement mais cela semblait avoir suffit.

« Petit petit petiiiiit. »

Il ne cria pas victoire immédiatement et attendit, patiemment recroquevillé qu’il était, que la goule disparaisse à l’embranchement et qu’il ne l’entende plus gargouiller.

« Gentils rats…venir voir Harry…gentil gouuuule… »

La voix de la goule n’était plus qu’un murmure lointain mais encore trop proche pour le gout de Svengar. Après d’interminables minutes dans cette position inconfortable, alors que des crampes commençaient à le guetter, il décréta que la goule était assez éloignée et se releva, tout groggys et tremblant.
Il n’en revenait toujours pas d’être passez inaperçu aux pieds d’une goule, stupide certes mais une goule quand même.

Il regarda sa cape avec vénération et se souvint des paroles de l’elfe qui avait insisté pour la lui offrir.

(Elle me servira un jour…elle me servira un jour…pour sur qu’elle m’a servit et mille fois sa valeur même. Valyus m’en est témoin, si je sors de ces égouts victorieux, je vais embrasser cet elfe…

NOOON ce n’est pas ce que j’ai voulu…)


Avant d’avoir pu réfléchir à ce qu’il pensait et ce que cela impliquait, le médaillon de Valyus qu’il portait autour du cou crépita légèrement. Les yeux du nain s’exorbitèrent sous la surprise…sous l’horrible surprise !!!!

(Il a entendu !!! Par la barbe de Kubï il a entendu !!! Grmblbl d’grmblbl d’rogntudju d’rogntudjuuuuu qu’est ce que je fais maintenant ?!? Il ne me reste plus qu’à mourir ici pour ne pas m’en sortir victorieux…)

L’amulette crépita à nouveau, un peu plus fort et Svengar se remit en route promptement.

(Ouiiii bon, ça vaaaaa ça va, je m’y remets et sans dire d’ânerie…)

(Au moins, la présence de la goule indique que je touche au but…Misère de misère, faut que j’arrête de dire ou penser n’importe quoi sans réfléchir !!!)


La mine déconfite et presque misérable, Svengar poursuivit ses recherches dans les égouts. L’odeur de mort s’amplifiait à mesure qu’il avançait et, après quelques bifurcations, il aperçut au fond d’un couloir une porte délabrée au-dessus d’un petit barrage de fer. La porte était faite de bois pourri et près de s’écrouler mais laissait entrevoir de la lumière par de multiples trous.

<Vers les égouts 5>

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 21:55 
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<Des égouts 4>

C’était là, derrière cette porte que se trouvait certainement la source des non-morts. Svengar le savait, le sentait même et cela le terrifiait. Pendant un temps, pendant ses recherches infructueuses, il en était arrivé à se dire que tout avait été noyé et qu’il en serait quitte d’une longue ballade dans cette puanteur. Il revenait brutalement à la dangereuse réalité.

(Bon, j’ai bien rêvé pendant un petit moment. Maintenant, il s’agirait de faire ce pour quoi je suis ici.)

Il prit quelques secondes pour refaire le vide en lui et, immédiatement, le calme revint. Quelques pensées stressantes gravitaient autour de sa bulle mais ni l’idée d’être transformé en zombie pouilleux et baveux ni celle de se faire estourbir vif par un croc de boucher en étant paralysé sur une table n’ébranlèrent ses convictions.

Cet endroit était un furoncle purulent en plein cœur de la cité de Kendra Kâr et devait être nettoyé, épuré. C’était une insulte au monde des vivants et il était là pour y remédier.

S’armant de courage, Svengar se décida à s’approcher. Il respira profondément afin d’évacuer les derniers relents d’inquiétudes puis s’avança, lentement, très lentement. Il mouvait ses pieds millimètre après millimètre afin d’émettre le moins de bruit possible. Tous ses sens étaient orientés vers cette porte, et au-delà autant que faire se peut.

La lumière vacillante que diffusaient les trous dans la porte n’était troublée d’aucune ombre, ce qui laissait à penser que personne ne bougeait. Il n’entendait rien de plus que ce bruit parasite incessant que l’eau émettait en tombant goutte à goutte du plafond et en dégoulinant sur les parois. Il raffermit à nouveau sa prise sur le manche de sa hache. Celui-ci commençait à être moins glissant qu’auparavant et il en était soulagé car il allait peut être devoir combattre bientôt.

Il s’approcha en catimini de la porte jusqu’à la frôler presque. Il n’entendait toujours rien au-delà de cette porte et cela ne le rassurait pas du tout. Avec appréhension il regarda d’un œil par un trou.

Un jeune homme au teint pâle était assis sur une vieille chaise et lisait un livre posé à plat sur une table. Il était concentré sur son livre relié de noir et semblait ne pas avoir conscience de ce qui l’entourait. La luminosité provenait en partie d’un trio de bougies posées sur la table et d’une paire de torche accrochée au mur de droite. En dessous de ces torches se trouvait une table plus petite sur laquelle reposaient des objets métalliques que Svengar ne parvenait pas à identifier.

Le nain reporta son attention sur le jeune homme alors que celui-ci tournait une page. Il était vraiment pâle, comme si sa peau n’avait pas vu la lumière du jour depuis longtemps. Ses cheveux d’un brun noisette, mi-long et lisse, lui tombaient sur les épaules. Il était vêtu d’une robe de bure marron qui allait en s’assombrissant vers le bas et qui prenait franchement la couleur de la vase au niveau des pieds. Des morceaux de ce qui semblaient être de la terre étaient collés au bas de son vêtement mais Svengar n’était pas sur de la nature terreuse de ces excroissances vestimentaire.

Sur la table reposaient toutes sortes de parchemins, feuillets et restes de livres presque moisis. Un encrier et une plume étaient à porté de main, non loin d’un crâne humain qui devait servir de presse-livre.

Svengar fit une moue dégouttée en voyant le crâne et eut honte de l’utilisation que cet humain en faisait. Il sentit monter en lui une sourde colère qui affermit encore un peu plus sa détermination.

Une armoire branlante en face, de l’autre côté de la table, retenait une étagère où était entreposé des bocaux, des caisses, des membres humains, un lutin dans une cage, des livres, un sac minuscule, un coffret, des… UN LUTIN DANS UNE CAGE?!?

Ce qui était presque passé pour un détail insignifiant sauta à l’œil de Svengar et lui fit l’effet d’une douche froide.

(Un lutin !!! Enfermé dans une cage pour chat tout en haut de cette étagère à côté de viande pourrissante !!! Foudre et Tonnerre, cet homme est fou ! On n’enferme pas le petit peuple des forêts dans une cage !)

Le lutin avait l’air abattu, fatigué. Il était recroquevillé sur lui-même au fond de cette cage de fer et ne bougeait pas, tout juste Svengar percevait les mouvements difficiles de sa petite cage thoracique. C’était triste à observer et Svengar fut prit d’un élan de compassion à l’égare du lutin.

Il avait le visage fin, les yeux bridés et un nez aquilin mais très fin également. Sa peau devait être rose clair sous la saleté, les bosses et le sang figé.
Le jeune homme avait du le battre car sa lèvre supérieure était tuméfiée et du sang coagulé maculait son bliaud autrefois vert pomme. Svengar s’imaginait le tyran ouvrir la petite cage et y enfoncer son bras pour frapper au hasard, par pur plaisir. Il le voyait aussi secouer la cage en riant alors que le lutin endurait le pire des calvaires.

Il regardait toujours le lutin en se demandant comment il allait faire pour le libérer lorsque celui-ci l’aperçut. Ses yeux verts s’allumèrent d’un espoir ravivé. Rapidement il montra du doigt Svengar, fit le geste de s’égorger avec sa main puis montra le jeune homme.

Svengar acquiesça de la tête le plus explicitement possible pour que le lutin comprenne. Il semblait avoir compris car il se leva, saisit les barreaux avec ces minuscules mains et regarda un instant le jeune humain. Il semblait chercher ses mots.

Il ne devait faire qu’une trentaine de centimètre de haut, tout au plus. Son bliaud autrefois vert pomme, qu’une petite ceinture brune en cuir serrait à la taille, était maintenant un peu plus sombre de crasse et maculé de sang. Son minuscule pantalon de laine devait être un peu plus sombre que le haut, à l’origine, mais était tout aussi crasseux à présent. Il chaussait également d’élégante petite bottine brune.

S’en suivit une série de jurons censurés parfaitement déplacés. Le disciple des ténèbres se leva et l’invectiva, lui criant de se taire mais le lutin l’insulta plus intensément encore et l’échange de politesse se transforma en dialogue de sourd. Chacun criant plus fort que l’autre. Le nécromancien sortit une baguette et finit par dire qu’il rigolerait moins lorsqu’il l’aura transformé en goule bien docile. A cette menace, le lutin cessa de rire mais alors la porte vola en éclat, pulvérisé par un coup de hache, tandis que Svengar entrait en trombe.

<Vers les égouts 6>

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 21:59 
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<Des égouts 5>

Svengar bondit sous la table en effectuant une petite roulade et arriva aux pieds de son adversaire prêt à lui trancher une jambe avec sa hache.

Surpris, le nécromant se retourna précipitamment. Il eut le temps d’apercevoir une forme glisser sous la table et commença à se baisser lorsqu’il reçut sur la tête une cage avec un lutin énervé dedans ! Celle-ci se brisa sur son crâne en lui arrachant un cri de douleur alors que les barreaux rouillés qui se rompirent lui griffèrent profondément le cuir chevelu.

Il avait commencé à brandir sa baguette mais fut interrompu et ne pu prononcer les mots de pouvoirs. Svengar en profita, il arma à ce moment sa hache et frappa de toutes ses forces. La hache trancha avec aisance la chair tendre de l’humain au niveau du flanc droit. Il y pénétra profondément, éclatant certainement un rein, coupant les cotes basses et cisaillant les intestins. Il entama également la colonne vertébrale mais le coup ne fut pas assez fort pour la sectionner.

Le nécromancien hurla de douleur. Son cri se noya dans des bulles de sang qui lui remontaient de l’estomac et sortaient de la bouche alors qu’il s’effondrait.

Le lutin sauta de la tête du mourant vers la table alors que Svengar se redressait. Il releva sa hache au moment où l’homme à terre tournait la tête vers lui. Il le fixait avec dans les yeux une haine infinie mais Svengar n’hésita pas et lui trancha la tête d’un coup bien ajusté.

« LA GOULE !! » Hurla le lutin d’une voix terrifiée !

Elle était là, dans l’encadrement de la porte, le bruit avait dû l’attirer. Elle était grande, très grande même et fortement charpentée. Tous ces muscles saillants paraissaient moites de sueurs, mais en de nombreux endroits la peau était griffée, coupée ou arrachée et pas de la manière la plus douce.

Elle ne portait comme vêtement que ce qui avait dû être un pantalon de toile bleue à présent déchiré en dessous des cuisses et qui pendait en loque. Sa peau rose jaunâtre était clairsemée de taches noires là où la gangrène rongeait la chair morte depuis trop longtemps. Des furoncles purulents, suintant même un liquide pâteux orange et vert, déformaient son épaule gauche à l’en croire bossue. Des doigts manquaient à ses mains comme à ses pieds et il était difficile de ne pas penser que s’est la goule elle-même qui les avait dévorés.

Son visage était un masque grotesque sans logique dans les expressions, comme si tous les muscles de son faciès refusaient de lui obéir et agissaient chacun à son propre compte. Tantôt la joue gauche et une partie de la bouche se tendaient en sourire alors qu’un sourcil se levait de surprise, et l’autre fronçait, tantôt tout son visage se crispait sur lui-même alors que chaque œil regardait dans une direction différente.

Ses yeux noirs dont le blanc de l’œil était rougi de sang roulaient dans ses orbites. Elle avait un gros nez et des arcades sourcilières très prononcées. Ces oreilles n’étaient plus, la goule avait du se les arracher dans un accès de rage et ils n’en restaient que quelques lambeaux de peau qui pendouillaient autour de l’orifice du conduit auditif. Des asticots jaunâtres graisseux en sortaient d’ailleurs. De ces cheveux ne subsistaient que des touffes éparses collées à la peau par la moiteur de la bête.

Sa voix sonnait comme un glas, profonde et râpeuse, chargée de sauvagerie bestiale et de haine. Mais là encore l’illogisme demeurait à travers des propos qu’aurait à peine pu tenir un dérangé. La formulation était hésitante et simpliste.

« NAAAAAN…toaaaaa…pas gouuuuule…pas goule…je sais, je sais…pas stupiiiide harry. Moi tuer vous ! »

Le lutin bondit sur l’étagère, là où se trouvait le sac minuscule, alors que la goule commençait à s’avancer. Il n’y avait pas d’autre sortie et seul le combat leur permettrait de s’en sortir.

Svengar, en garde basse, releva brusquement la hache sous la table et projeta celle-ci vers la goule en espérant que la table aurait assez d’inertie pour la gêner. Tous ce qu’il y avait dessus comme feuillets et parchemins s’envolèrent virevolter dans la pièce. Les livres et l’encrier, eux, tombèrent au sol.
La table était déjà fragilisée par la haute hygrométrie qui régnait ici, elle ne devait pas être loin d’un début de pourrissement et ce coup de hache la fit émettre un craquement sec. La goule lui asséna le coup de grâce sous la forme d’un coup de tête magistrale qui acheva de la fendre en deux.

« Pas geeeentiiil jeter table sur Harryyyyy. »

Hormis une tache rouge sur la partie du visage qui avait percuté la table, la goule ne semblait pas avoir été indisposée plus que cela par un jet de table. Bien au contraire, elle avait maintenant la voie libre vers le Nain. Mais au moins cela permit à Svengar de mettre en main son bouclier et de se décaler de quelques pas sur sa droite afin de disposer d’un peu de champ.

La situation s’annonçait pourtant délicate. Il était opposé à une goule certainement trop puissante pour lui, pris au piège dans une petite pièce sans issue possible autre qu’en marchant sur le cadavre complètement refroidis d’une goule. Non, décidément, la situation ne s’annonçait vraiment pas bien.

Il entra pourtant facilement dans le vide et le calme lui étreint la raison.

(Après tout, c’est du un contre un. La goule se jettera probablement sur moi de toutes ses forces et je n’aurais qu’à parer et encaisser les coups jusqu’à pouvoir…)


« GUEUUUAAAAAARG »

La goule bondit littéralement sur Svengar alors que les deux morceaux de table tombaient de part et d’autre de la bête. Elle effectua un bond de deux mètres sans élan avec une vitesse incroyable et s’abattit sur le nain, surpris.

Svengar leva son bouclier au dernier moment en se préparant au choc autant qu’une seconde le permettait. C’est à dire mal et le résultat fut catastrophique. La goule lui tomba dessus de toute sa masse tout en frappant le bouclier de ses deux bras puissants, l’envoyant valdinguer contre le mur du fond.

Le choc fut rude mais il en fallait plus pour assommer un nain. Il vacilla quelque peu avant de trouver appuie sur un autre mur, il était dans un coin de pièce. Ce n’était pas le meilleur des endroits pour manier une hache mais au moins le nombre de brèche dans sa posture de défense serait moindre.

Il n’eut pas le temps de se remettre et seul un réflexe de survie basique lui fit placer son bouclier au niveau de sa tête car la goule commença à frapper en désordre sur le nain. La rage seule guidait l’attaque de la goule, aussi, ne se souciait-elle pas de viser un endroit précis. Chaque coup tombait sur le bouclier avec la force d’un marteau et Svengar encaissait ce déchainement de brutalité dans la douleur.

Il réussit à encaisser sans broncher les premiers coups mais, petit à petit, son bras gauche faiblissait, le bouclier s’affaissait et bientôt sa tête serait à découvert. Son casque ne serait pas utile contre des chocs de cette puissance. Il essayait en même temps de relever sa hache mais à peine esquissait-il un mouvement en ce sens qu’un nouveau coup lui était asséné, aspirant un peu plus de sa force.

(Finalement…OUCH…je vais avoir…AÏE…du mal à…Ouïlle*…encaisser.)

Entre les bruits sourds du martèlement de la goule et ses grognements, Svengar entendit une sorte de sifflement aiguë puis un bruit de choc métallique. Une bille d’acier tomba à terre au pied de la goule et celle-ci arrêta de pilonner le nain.

Sans même imaginer que ce pouvait être une ruse, il écarta son bouclier et ce qu’il vit le laissa bouche bée.

Le lutin était à l’autre bout de la pièce et rechargeait une fronde. Il tenait en équilibre sur un des pieds de la table brisée et retournée. Il venait de tirer avec succès contre la goule et celle-ci avait tourné la tête en beuglant.

Svengar croisa le regard vengeur du lutin et cela le sortit de l’hébétude qui lui aurait couté une belle opportunité. Il se concentra à nouveau sur la goule, leva sa hache et frappa. La goule hurla d’une voix stridente quand le fer coupa le bras gauche au niveau du milieu de l’humérus. Le sang tiède gicla du moignon avec force et éclaboussa le bouclier de Svengar.

Elle regarda avec fureur la petite chose qui venait de lui tailler un membre et ramena brutalement son bras droit pour recommencer à frapper. Svengar interposa son bouclier mais le coup fut encore plus puissant que les précédents. Porté de côté, au niveau du torse, le coup souleva le nain et l’envoya rouler bouler deux mètres plus loin, contre le mur.

Un nouveau sifflement et un nouveau tintement métallique suivit d’un beuglement de douleur signifia à Svengar que le lutin avait remis ça. Il se secoua et se releva le plus rapidement possible mais la goule avait déjà tourné son attention sur le lutin. Elle courait vers l’être des forêts. Si elle l’attrapait, elle n’en ferait qu’une bouchée.

Le temps de lever sa hache et d’esquisser un pas en avant que la goule atteignait le lutin qui, à la surprise de la goule et de Svengar, sauta à bas du pied de la table au dernier moment et roula entre les pieds du monstre.

Celle-ci, emportée par son élan et fixant son attention sur le lutin qui filait entre ses pattes, trébucha et se vautra dans les restes de la table, brisant au passage la table plus petite sous les torches. Les instruments métalliques qui y étaient posés tombèrent sur la goule et la griffèrent de toutes parts.
Svengar chargea à ce moment. Il atteint la goule lorsqu’elle se relevait et la frappa avec son bouclier en plein visage. La goule hulula en retombant sur les outils pointus et coupants, ses trois membres restant fouettant l’air alors qu’elle se tortillait au sol.

Le nain respira une fois profondément, leva sa hache et trancha au hasard dans la chair de la goule. Celle-ci hurla de douleur en redoublant ses moulinets mais Svengar restait autant que possible du côté du membre amputé. Eviter les autres membres n’était pas, alors, bien compliqué.
Il ne frappa pas trop fort parce qu’il ne voulait pas laisser sa hache coincer dans le corps d’une goule encore non-morte. Aussi recommença-t-il l’opération encore et encore jusqu’à ce que le monstre ne bouge définitivement plus. Et même alors il continua de frapper pour ne laisser, lorsqu’il s’arrêta enfin, qu’un tas de chair tranché, rose et sanguinolent, d’où trois membres émanaient, encore vaguement reconnaissable. Dans sa concentration, il ne visait que l’efficacité mais il avait dérivé vers une sorte de frénésie

Des vers et des asticots sortaient déjà des restes de la goule, elle devait être rongée depuis longtemps par ces bestioles et Svengar détourna le regard avec dégout.

<Vers les égouts 7>

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 22:04 
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" [:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture."


<Des égouts 6>

Le lutin observait tour à tour le nain et les restes de la goule avec une expression sur le visage mêlant la surprise, le dégout et le soulagement. Il avança jusqu’à se trouver au côté du nain, regarda une dernière fois les restes de la goule puis fixa Svengar. Ce dernier en était encore à contempler son œuvre d’artiste boucher, les traits tendus, concentrés, s’attendant probablement à ce que la goule recommence à frétiller. Il sursauta lorsque le lutin brisa le silence de mort qui était tombé dans la pièce.

« Et bien, êtes-vous certain qu’elle soit hors d’état de nuire ? J’aurais rajouté quelques coups histoire d’être sûre » dit-il avec un déferlement pas du tout voilé d’ironie dans la voix.

Svengar contempla les tranches de goule grouillant à présent de vers rongeant les chairs noires nécrosés. Il relâcha le vide petit à petit, comme à contrecœur, puis intégra la question qu’on lui avait posée. Il saisit l’ironie et en rit intérieurement. C’était une bonne manière d’évacuer le stress du combat. Il répondit avec le même ton, en ajoutant la pointe de naïveté qu’il fallait.

« Mon papa m’a toujours dit : ‘dans un combat, dans le doute, tape encore’. Comme tu peux voir, j’ai beaucoup douté. »

Le lutin sourit à son tour, ce nain avait l’air sympa de prime abord.

« N’empêche, on a eu du bol. »

Svengar tourna le dos à la goule et contempla l’état dans lequel ils avaient mis cette petite pièce. Les deux torches derrière eux jetaient des ombres mouvantes un peu partout et illuminaient une triste scène. La pièce était jonchée de papier gluant de sang coagulé et de morceaux de bois et d’ustensiles éparpillés. Au pied de l’étagère gisait le corps du jeune nécromancien dont les viscères finissaient de se vider sur le sol par le trou béant de son flanc droit. À un pas de là, se trouvait sa tête, coupé net au cou mais dont le cuir chevelu avait été profondément griffé par les restes d’une cage de fer rouillé qui gisait également non loin.

Contre les murs du fond, des traces de coup, des éraflures et un peu de sang par terre formant une flaque noirâtre autour d’un avant-bras sectionné.

« Ouai, on a eu du bol…J’aurais peut-être du demander à ce qu’un milicien m’accompagne comme le capitaine me l’a proposé plutôt que d’y aller seul. Mais enfin, ce qui est fait, est fait. »

Le lutin et Svengar plongèrent dans quelques réflexions profondes, se remettant peu à peu du combat puis le nain reprit la parole, sur le ton de la conversation comme si la pagaille autour n’existait plus.

« Au fait, je m’appelle Svengar, je suis milicien à Kendra Kâr ! »

« Et moi Izakimak, simple voyageur. Je t’en dois une pour avoir sauvé ma petite vie. Merci. »

Svengar planta le genou droit au sol et tendit sa main, ou plutôt un doigt, au lutin qui lui serra, chacun prononçant un ‘enchanté’ plutôt gai par rapport à l’ambiance générale de la pièce.

« Penses-tu, on s’est sauvé l’un l’autre je crois bien. Comment es-tu arrivé dans cette cage à chat ? »

Le nain avait demandé cela en se redressant et se mit en devoir de récupérer la tête du nécromancien, sa baguette et le livre qu’il lisait pendant que le lutin répondait.

« Je suis arrivé à Kendra Kâr il y a quelques jours je crois et j’ai été enlevé par deux types en bleu. Ceux-là m’ont mené dans les égouts où ils ont eu le mauvais gout de se faire piéger par les séides non-morts de ce jeune nécromant. Ça a été une boucherie mais ils m’épargnèrent pour une raison que j’ai apprise il y a dix minutes : me transformer en goule. Voilà, en gros, ma triste histoire. »

« Et toi ? Je doute que tu sois venu pour moi, alors qu’est-ce que tu fichais dans les égouts ? Non pas que j’en sois mécontent, loin de là, mais que la fortune me pique si c’est pur hasard que tu passes par ici. Et pourquoi diantre ramasses-tu ces cochonneries !? »

Svengar avait tout emballé dans une couverture brunâtre qui sentait la vase qu’il avait trouvé sur l’étagère branlante et s’apprêtait à le balancer sur son dos lorsque le lutin lui posa la question.

« Comme j’ai dit, je suis milicien. J’ai fait le fier à bras auprès de mon capitaine de section en me portant volontaire pour découvrir une source de mort-vivant après avoir détruit trois squelettes boiteux. »

Il souleva le ballot et le passa au-dessus de l’épaule puis il glissa l’ouverture de ce baluchon sous la bretelle de son sac pour que cela tienne tout seul.

« Donc j’ai exploré ces fichus égouts en long, en large et en travers jusqu’à ce que tu m’aperçoives derrière cette porte. Par la barbe de Kubï je ne sais pas comment j’aurais fait sans toi ! »

« Hè, figures-toi que je n’aurais pas su comment faire sans toi, non plus. »

« Bon, c’est pas que je m'ennuies ici, mais ce tas de viande me retourne l’estomac en fait. Maintenant que j’ai des preuves de la réussite de ma mission, on peut sortir d’ici ? »

« Avec joie ! Dis ? Je peux t’emprunter une épaule ? La vase et moi, on est comme qui dirait fâché. Question de taille tu comprends. »

« Montes. » Fit simplement Svengar en baissant suffisamment une main pour qu’Izakimak puisse y grimper. Il le déposa sur son épaule gauche et tous deux sortirent de la pièce. Le lutin s’asseyant confortablement dans le sens de la marche du nain.

« Euh, Svengar ? On laisse la pièce comme ça ? »

Svengar stoppa l’espace d’une minute et se retourna. Le temps de réfléchir et de répondre.

« mmmmh…mouai, les rats s’occuperont déjà de tout nettoyer. »

Ils s’éloignèrent enfin et, lorsqu’ils disparurent après la première intersection, trois gros rats sortirent de la fange semi-liquide pour entrer dans la pièce. Un grand festin allait commencer dans les profondeurs des égouts.

<Vers les rues de KK>

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Lun 29 Nov 2010 21:50 
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L'homme face à lui était entièrement dénué de prestance : Les vêtements trempés et recouverts de toutes sortes de saletés d'origines incertaines, le visage dur et émacié n'inspirant au mieux que la pitié et au pire le dégoût. Malgré tout brillait dans ses yeux une force de volonté certaine.
L'image de l'homme disparut, emportée par le remous des eaux tandis que Sharis s'arracha à ses pensées pour continuer à progresser dans cet enfer olfactif. Cette dernière semaine ne lui avait certes pas laissé le temps d'acheter des habits propres ni de reprendre son souffle afin de regagner son habituel détachement envers le reste du monde. Il vivait dans la crainte de voir apparaître à chaque instant l'inconnu qui lui arracherait la vie et réclamerait la récompense à Rowe. Le voleur n'osait imaginer le nombre de mercenaires lancés à sa poursuite en cet instant même, et tâchait de rester concentré sur ses préoccupations du moment. Un manque de prudence de sa part avait eu pour conséquence sa collaboration forcée avec le Rat, seigneur des bas-fonds criminels de la cité kendrane. Un message laissé devant sa tente, lors du trajet de Bouhen à Kendra Kâr, l'avait aiguillé dans la direction des égouts de la capitale, une façon probablement involontaire de se débarrasser de l'homme qui l'avait recruté : celui-ci, n'ayant aucune envie de patauger dans les fangeux méandres souterrains de la ville, l'avait quitté à l'entrée des égouts, persuadé que Sharis n'oserait pas tenter de se soustraire à ses engagements envers le Rat même s'il n'était plus surveillé.

( Et il a bien raison. Un ennemi influent me suffit bien, m'attirer l'ire de ce Rat ne m'apportera certainement rien de positif... pensa Sharis tandis qu'il cherchait désespérément à s'orienter dans le dédale. L'entrée menant directement à sa destination, située entre le Temple des Plaisirs et le domaine Lothandre, était trop densément peuplée pour éviter d'attirer l'attention. Il avait donc erré dans la capitale à la recherche d'un accès plus discret, puis cherché à rejoindre le point de rendez-vous. Seulement l'orientation s'avéra être délicate et l'odeur difficilement supportable, et quand il arriva finalement à la position décrite dans les vers, il était recouvert jusqu'à la taille de tout ce que la ville comptait d'immondices et se trouvait de fort méchante humeur.

L'endroit était désert. Situé directement en dessous d'une des avenues de la cité, Sharis pouvait entendre les remous de la vie extérieure comme un écho lointain : Conversations enjouées, marchands et orateurs haranguant les passants...
Un rat se faufila devant lui pour trouver refuge dans la crevasse d'un mur. Le voleur resta immobile quelques instants, à l’affût de bruits suspects, puis s'assit contre une paroi pour attendre son commanditaire. L'immobilité le priva lentement de la chaleur accumulée en marchant ; Le fait qu'il soit trempé n'aida pas et il se mit bientôt à trembler de froid, les genoux repliés contre sa poitrine.

( Des habits propres ne me feraient pas de mal... Une pensée frappa alors l'esprit du varrockien. Le message indiquait bien le lieu, mais pas le moment !
J'espère que je n'aurai pas à attendre une éternité ici, ou je crains que la puanteur de l'endroit ne m'achève. Espérons que l'on a prévu de mon arrivée à Kendra Kâr... )

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 1 Déc 2010 23:40 
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Au-devant des demoiselles...et des dames aussi d'ailleurs..le sir appréciant aussi bien l'innocence de la jeunesse que l'impudence de l'apparente sagesse, il vantait avec éloquence les traits d'esprits de son âme poétesse. Mais à présent, une torche faiblarde à la main, les bottes crottées d'une épaisse mousse brunâtre, baigné dans des effluves qui le faisaient larmoyer, il maudissait ses illuminations.

"Dans ces cachées dédales, Où jamais le soleil ne luit… »sur le coup, ce simple vers lui avait paru chargé de mystère, annonciateur de sombre desseins, présumant à lui seul d'un ténébreux auteur, à la verve élevée... Cause toujours ! Quand tout ceci serait fini, la seule image que cette rime dessinerait dans son esprit serait le corps du rat éventré, grouillé de larves, qu'il venait d'écraser du talon. Anodin geste qu’un autre que lui aurait pu trouver répugnant, mais l’agacement tourné contre soi-même doit bien trouver un exécutoire…

Pourquoi n’avait-il pas simplement conclu par « Là où, la choppe, jamais le brave ne fuit… » ou même « Là où le mâle, à jamais, jouit… ». Quoi de mieux pour évaluer la détermination d’un personnage que la sainte compétition de la tortue guerrière, ou juger sa vigueur par l’ardeur de ses coups de bout… « Toiiarrgg ! » Tout à ses délibérations, le Sir de syl perdit son équilibre et s’affala à quatre pattes dans le joyeux fleuve sous-terrain, les flammes s’éteignant instantanément…

Drappé, sinon dans des vêtements propres, de tout sa prestance d’homme furieux, il se redressa levant les yeux sur ce qui semblait bien être la silhouette d’un homme, n’ayant assurément pas loupé la scène malgré la pénombre…

« Felahan ? »

La dague au bord de la paume, le Sir s’avança doucement… après tout la moitié de la ville recherchait un semi-elfe lui ressemblant…

Arrivé à la hauteur de l’intéressé, il lui tendit la main avant de la rabattre précipitamment la devinant salie d’immondices. Les yeux scrutant l’individu, mémorisant ses traits autant qu’y cherchant le moindre signe de moquerie, il repris d’un ton plus chaleureux, son sourire refleurissant, la mine affable, la malice joyeuse contrastant en tout point les mots sortant des ses lèvres :

"Mon cher, as-tu déjà tué ?"

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Jeu 2 Déc 2010 01:59 
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Le voleur resta de longues minutes immobile, l'écoute des rumeurs de la ville pour seule occupation. Il ne pouvait discerner la teneur des discussions mais se plaisait à imaginer la rue au dessus de lui en fonction des bruits qui parvenaient à ses oreilles.
Un des sons prenait étrangement de l'ampleur sur le reste. Sharis perdit quelques secondes à réaliser que celui-ci provenait bel et bien des égouts eux-même : L'impact de bottes boueuses sur le sol de pierre dont l'émetteur, quel qu'il fut, se dirigeait vers lui. Il se redressa et tira son kriss dans l'attente d'une éventuelle embuscade... A peine l'homme entra-t-il dans son champ de vision qu'il s'affala de façon fort comique dans le courant de l'égout voisin, projetant de l'eau viciée sur toute sa tunique.

( Eh bien, nous voilà à égalité... )

Le varrockien profita que l'homme reprenne ses esprits pour l'examiner plus en détail : Outre le fait qu'il s'avéra finalement être un semi-elfe, ses habits ainsi que son allure générale correspondaient à la description qu'il avait reçue de son futur partenaire. Rassuré, Sharis attendit qu' Oscurio prenne la parole en feignant ne pas avoir vu la chute.
Le semi-elfe, rassemblant sa dignité, appela alors Sharis par son nom, confirmant une bonne fois pour toute son identité, puis sembla renoncer à lui serrer la main.

( Je ne peux pas vraiment lui en vouloir. Il toucherait probablement les déjections de la moitié de la ville. )

Oscurio, soudain plus joyeux, lui demanda s'il avait déjà tué.

- Une seule fois... répondit-il d'un air sombre, le souvenir lui étant particulièrement désagréable. Pourquoi cette question ? Attendiez-vous un assassin ? Vous risquez d'être déçu : Je ne suis ni arnaqueur de génie, ni tueur au sang froid. Comprenez-moi bien, Oscurio - votre nom est bien Oscurio, n'est-ce pas ? - , je ne vous ait rejoint que parce que l'on m'y oblige ; autrement je serai bien loin d'ici. J'ai une certaine compétence dans la discrétion, la dissimulation et le vol, mais n'attendez pas d'enthousiasme de ma part. Aussitôt mon contrat rempli, vous n'entendrez plus jamais parler de moi.

La réponse déviait probablement un peu du cadre attendu, mais Sharis désirait mettre au clair ses relations avec le sire de Syl. Il se rappela alors la description que le sbire du Rat lui avait fait d'Oscurio et rajouta, l'air narquois :

- Et puis, tant que vous ne faites pas brûler la moitié de la ville par excès de zèle, nos talents combinés devraient faire l'affaire.

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mar 7 Déc 2010 01:10 
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Bien imprudent l’homme qui babille sur les racontars de la ville quand ceux-ci mettent en cause l’intégrité d’un homme respectable…

La mine renfrognée fit écho au ton soudain sec. Sans plus de fioritures, Oscurio, visiblement contrarié, tourna les talons et s’enfonça dans la pénombre sans vérifier si Sharis le suivait. Le coursier avait été trop bavard, et cela était intolérable. Un idiot doublé d’un imprudent... et bientôt triplé d’un muet, car toute langue fourchant méritait d’être coupée. Combien d’oreilles avaient-ils abreuvé, combien l’avaient moqué et combien, certes en minorité, mais ô combien dangereuse, avaient été attentives ?
Une maison brûlée, une veuve aux poches pleines en furie, un riche héritier blessé… Si son portrait supplantait celui d’un marchand blond, fort était à parier qu’un ami du baron lui payerai une petite visite, soucieux de nettoyer toutes traces compromettantes…


Et où avait-il dégotté un prude pareille ? Certes Oscurio n’attendait guère « une apologie du baiser glacial, ni une sourate sur les vertus du couperet… mais comment peux-tu avouer si vite ta répugnance ?
J’ai moi-même toujours préféré l’agilité des mitaines à la fermeté du gantelet, mais dès aujourd’hui mon petit, c’est simple, tu travailles pour moi, et pour le Rat, et ni lui ni moi ne serions content de voir les gardes du baron seulement glousser sous la caresse de ta lame. S’il le faut les seuls sourires que tu leurs arracheras seront rouge dessinés sur leur gorge…


A ce moment, le Sir se retourna pour appuyer ses propos par un regard intense, le visage neutre. Etant assuré que Sharis avait bien compris le message il se remit en route, le volume de sa voix diminuant au fur et à mesure de leur progression…

Les gardes du baron nous connaissent, moi et le Rat, il nous ait donc impossible de déambuler à visage découvert. Le nobliau se doute que sa décommande n’a été du goût de personne et s’attend à des représailles. Ses sbires sillonnent les rues, surveillant nos moindres faits et gestes. En ce moment ils me croient encore fumant dans l’arrière-boutique d’une connaissance des quais…

Il gloussa légèrement puis continua

Le baron est retranché dans son domaine, totalement inaccessible, il a annulé la plupart de ses déplacements et renforce à tour de bras la garde de sa maisonnée. Notamment des mercenaires de l’autre continent… Et c’est là où tu interviens mon cher… toi et une autre allez vous faire passez pour des recrues et intégrer la garde temporaire de la cible.
Ce soir un brun basané de Nimrit arrivé il y a deux jours, séjourne dans la taverne du paladin, avec en sa possession une lettre de recrutement signé du baron… Il faut que nous la récupérions et que le brun disparaisse…


En laissant trainer ce dernier mot, Oscurio à présent murmurant, fit signe de s’arrêter et pointa le doigt vers la bouche les surplombant…

La taverne est à deux pas de cette sortie…

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mar 7 Déc 2010 18:11 
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Sa dernière répartie avait manifestement déplu à l'elfe. Il avait probablement manqué d'un peu de tact, mais au moins Oscurio avait abandonné les faux-semblant et les sourires mensongers pour entrer directement dans l'explication de la mission. En temps normal, Sharis aurait probablement pu faire pression sur son acolyte du seul fait qu'il avait connaissance de cette information, mais il se trouvait dans une situation au moins aussi précaire que celui-ci. Il jugea prudent de ne pas en rajouter et suivit Oscurio tandis qu'il mettait les choses au clair au niveau de la mission et des relations qu'ils allaient dorénavant entretenir.
Voler l'identité d'une personne... Cela signifiait la tuer, Sharis ne voyait aucune autre alternative. Il en était probablement capable, mais il ne pouvait réfréner une certaine appréhension. Le travail devait être réglé rapidement et sans émotion, comme lors d'un vol. Si ce futur garde restait une ombre anonyme dans son esprit, il ne ressentirait pas de culpabilité.

(Tué ou être tué...)

Oscurio stoppa brusquement sa marche, ce qui prit Sharis au dépourvu et faillit l'envoyer directement dans le courant des égouts. Reprenant son équilibre, il observa la bouche d'égout qu'Oscurio lui désignait. Il semblait ne pas y avoir d'activité autour de celle-ci car aucun son, même étouffé, ne parvenait à eux mis à part l'écoulement de la rivière souterraine. Il pourrait sortir en toute discrétion.

- Un baron, hein ? Vous aimez collectionner les ennemis puissants, vous aussi ? dit-il en se tournant vers le semi-elfe, tout en réfléchissant à la marche à suivre pour usurper efficacement l'identité du brun basané. As-tu préparé un plan ? Si rien n'est préparé, je ne peux que m'en débarrasser directement depuis sa chambre, et cacher le corps dans la pièce ; Je ne vois pas d'autre solution. Ce n'est pas très discret, et cela comporte le risque d'attirer les voisins par le bruit de la bagarre... Enfin, des risques pour moi uniquement. J'imagine que tu vas rester caché ici-bas ? dit-il en fixant Oscurio d'une façon qu'il voulait détachée.

(Si je comprends bien, je vais me taper tout le sale boulot pendant que celui-là fait jouette avec les rats...)

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 8 Déc 2010 15:01 
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Depuis la mort de son mentor, Oscurio avait toujours aimé travaillé seul, non par goût de la solitude, mais par dépit devant la faiblesse des possibles collaborateurs: nullité, couardise, ou simple bêtise, tôt ou tard il s'était retrouvé à regretter ces diverses associations... Mais celle de cette nuit quoique rapide, et forcée lui semblait prometteuse. Son acolyte n'était pas des plus créatifs, mais l’apparente bravoure venait compenser la défaillante imagination, et laissait entrevoir une fin à cette histoire autre que la froideur d’une tombe ou d’un cachot...

Et le réconfort valait bien quelque envolée lyrique…

L'un svelte et amusé
L'autre tassé et taciturne
Dans ces eaux usées
Ils songent à leur infortune... non... non... Dans ces eaux usées,


ils sont jugés à l'urne... celle de leur fortune... ah...non, ça ne vas pas :

Le sir se perdit quelques instants dans le silence, ses lèvres cherchant les rimes qui satisferaient son esprit d’illuminé. S’amuser des vers quand ils étaient ici dans les égouts, à échafauder des plans douteux, sans que s’en doute, au dessus d’eux, une victime qui son verre venait surement d’égoutter… C’était du goût de peu de monde, et le sir , malgré sa suffisance savait bien au fond de lui, que si avant tout il travaillait seul c’était bien que les autres avaient du mal à s’en accommoder…


Accroupie dans ces eaux croupies
Assoupie sur la croupe de Dame Fortune
Soupant de cette amère coupe
Qu’est l’aventure nocturne…

La nuit colorera t’elle..

Puis comme se rendant compte de l’absurdité de la situation, le Sir laissa mourir son dernier trait et se rendit à la prose :

Le prude de la première heure, se transformerait-il en lame avide ? Mon cher si je t’ai posé la question, ce n’était que pour tester tes limites. Je ne compte pas plus que toi baigner dans le sang de qui ce soit. Le dévouement du mercenaire à ceci d’admirable qu’il n’est jamais totale et irrationnel. Je pense qu’une simple offre bien appuyée, de quelques piécettes et d’une lame au clair devrait suffire…

Néanmoins l’on ne sait jamais, les valeurs morales étant de vilains défauts répandues, il pourrait s’avérer que ce manant se trouve quelque vertu loyaliste.. Le mieux serait que tu trouves une raison de le sortir de l’auberge et de l’emmener dans un lieu isolé, je vous surveillerais au cas où…

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De nous voir, les guerriers s'énervent
et nous traitent de cœur tendre
Mais nous rions car toujours notre verve
Là où l'épée s'arrête, se fait entendre...


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Dernière édition par Oscurio le Lun 21 Fév 2011 12:44, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 8 Déc 2010 17:43 
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Le semi-elfe, malgré ses scansions particulièrement inappropriées pour la situation et ses airs de comédien déchu, avait raison : Il existait bien d'autres moyens de passer ce premier obstacle, tandis que Sharis n'avait envisagé que la solution la plus violente... Il prit progressivement conscience qu'il était prêt à toutes les atrocités pour se tirer d'affaire, et ne savait pas trop quoi y penser. Mais l'heure n'était pas à l'introspection ; Il fallait un plan, et vite.
Il fit les cent pas tout en s'adressant à son compagnon :

" Autant pour moi. Je vais donc essayer de le soudoyer ou de le persuader de me donner la lettre de recrutement en l'attirant derrière la taverne. Si les choses tournent mal, j'ose espérer que tu daigneras venir me prêter main-forte malgré ta peur de te faire repérer... Je ne suis pas ce qu'on pourrait appeler "imposant", si il décide de m'attaquer je crains de revenir les mains vides... et la tête tranchée."

Il était temps de regagner la surface. Laissant Oscurio derrière lui, il monta une échelle rouillée par les années jusqu'à la bouche de sortie, qu'il déplaça avec précaution, en guettant les déplacements des citoyens de Kendra Kâr pour sortir au moment le plus opportun. Avant de sortir, il se retourna une dernière fois vers les profondeurs des égouts :

" Sans vouloir te commander, j'aimerai que tu reste à l'affût du moindre signe de ma part. Je laisse la bouche ouverte ; Si il y a un problème, je m'arrangerai pour te contacter."

La rue était maintenant déserte. Sharis s'extirpa rapidement des égouts et se dirigea vers la taverne du paladin qui se trouvait juste en face de lui.

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Dernière édition par Sharis Felahan le Mer 12 Jan 2011 19:42, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Jeu 9 Déc 2010 13:32 
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A peine le Varrokien disparaissait, lui intimant de rester à l'affut, qu'Oscurio tourna les talons. Traîtrise, couardise, aurait-il succombé aux penchants qu'il exécrait chez autrui ?

Nul ne saurait dire, puisque d'ailleurs nul n'était là pour le voir... mais une chose était sur, il savait ce qu'il faisait, car c'était d'un pas décidé qu'il s'enfonçait sous le ciel de pierre, l'astre de fer se couchant dans son dos. Il avait fait ce chemin tant de fois que toute torche lui était inutile, même l'eau croupie semblait s'écarter sur son passage, comme une raie d'honneur à l'accueil d'un hôte reconnu...

Première à gauche, deuxième à droite, cinq grandes foulées, le Sir s'arrêta, se tourna face au mur à sa droite, aux briques aussi communes, et donc aussi sales et dégradées que les autres... Il se mit à genoux et commença à déloger les briques une par une, jusqu'à ce qu'elles laissent entrevoir une cavité et un sac de toile noire...

L'intrigue prenait peu à peu forme...

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Oscurio de Syl


Dernière édition par Oscurio le Lun 21 Fév 2011 12:47, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Lun 13 Déc 2010 19:55 
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La rue était cette fois-ci vide et Sharis put entrer facilement dans les égouts. Il descendit l'échelle de fortune avec prudence et, arrivé en bas, chercha le semi-elfe du regard .
Pas de trace d'Oscurio.

( Où a-t-il pu bien aller ? Il n'en fait vraiment qu'à sa tête... )

Le froid le saisit une fois de plus. Maugréant des insultes envers Oscurio, il s'assit contre le mur pour l'attendre.
Qu'allaient-ils faire de lui après l'opération ? Il n'avait toujours pas discuté des termes du "contrat" et craignait qu'ils ne le doublent en le livrant à Rowe sitôt l'opération effectuée. Sharis ne connaissait pas son compagnon et ne lui faisait aucunement confiance : Une trahison de n'importe quel ordre était tout à fait envisageable.

( Il faut espérer qu'il n'ait jamais entendu parler de moi avant... C'est fort probable : Après 9 mois cachés à Bouhen, l'affaire doit être plus ou moins tassée dans le milieu criminel de Kendra Kâr. )

Un relent nauséabond lui agressa soudainement l'odorat et faillit lui provoquer un haut-le-coeur.

( Quoi qu'il fasse, j'espère qu'il revient bientôt... )

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