L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 122 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 ... 9  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mar 14 Déc 2010 20:38 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 3 Fév 2010 02:12
Messages: 47
Le bourdonnement d’une eau que l’on devinait jaillissante à quelque distance, le ruissellement de celle plus proche, les crissements et éructions des vivants, le bruissement de l’air vicié… Une triste harmonie, atmosphère singulière que peu savaient apprécier, et certainement pas celui qui venait perturber l’orchestre par ses tintements aigüs. Claquement des jambières, cliquettements d’une visière mal vissé, raclement du brassard contre les murs. Seul le plastron restait silencieux, comme conscient que les lieux n’étaient pas des plus accueillants pour un milicien… Sergent de surcrôit.. Que pouvait bien venir un gradé seul dans ces dédales ? Un héros en devenir peut-être ? Un hurluberlu ayant grandi les oreilles sifflant des légendes anciennes décrivant ces paladins solitaires aventuriers des cryptes, pourfendeurs de démons diaboliques. En tout cas le cher Sharis devait bien se poser la question puisqu’à présent le soldat s’approchait de lui…

_________________
De nous voir, les guerriers s'énervent
et nous traitent de cœur tendre
Mais nous rions car toujours notre verve
Là où l'épée s'arrête, se fait entendre...


Oscurio de Syl


Dernière édition par Oscurio le Lun 21 Fév 2011 12:47, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mar 14 Déc 2010 21:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 8 Fév 2010 15:11
Messages: 2572
Localisation: Kendra-Kâr
Dans l'atmosphère singulière du sous-terrain, composée de l'écoulement des déchets et des cris des quelques animaux pour qui le détestable environnement constituait un biotope tout à fait convenable, Sharis discerna directement un son discordant, facilement reconnaissable : le grincement d'une armure. Celui-ci allait croissant en intensité.

( Oscurio ne portait pas d'armure... )

La confiance qu'il éprouvait après avoir fait main basse aussi facilement sur la lettre s'était évaporée. Et si quelqu'un à la taverne avait prévenu directement le baron et qu'il avait envoyé un homme pour l'intercepter ? Ou pire : Et si, comme il le craignait, il avait été trahi par ses employeurs ? Il ne pouvait pas sortir en trombe des égouts : son comportement attirerait forcément l'attention de la milice, très présente à Kendra Kâr. Non, il fallait régler le problème maintenant et définitivement pour ensuite procéder à une fuite discrète.
Sharis rabattit prestement sa capuche sur son visage pour cacher son identité, dégaina son kriss et le cacha derrière lui avec sa main gauche puis fit face à l'inconnu qui sortait de la pénombre. Son uniforme le désignait comme un milicien haut gradé, ce qui ne manqua pas d'interloquer le voleur.

( Un gradé tout seul dans les égouts ? Le baron a-t-il donc tant d'influence que pour faire patauger dans la fange les officiers de la milice ?)

L'homme se dirigeait toujours vers lui. Reculant à pas lents, son arme prête à frapper au moindre signe d'agressivité, Sharis tenta d'engager la conversation.

"Qui êtes-vous ? Et que voulez-vous ?"

_________________


Dernière édition par Sharis Felahan le Dim 16 Jan 2011 01:20, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mar 14 Déc 2010 23:13 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 3 Fév 2010 02:12
Messages: 47
Le milicien ne répondit pas et s'approcha sans plus lentement, la main gauche sur son fourreau, la droit serré derrière son épaule. Les bruits des sous-terrains étaient bien présents, mais la tension provoquée par ce geste enveloppa les deux vis-à-vis d'une bulle de silence... Pas à pas, cliquetis après cliquetis, la distance entre les deux hommes se réduisit, quand à distance de bras le milicien s'arrêta enfin... Il se mit alors à trembler et un bruit filtra de sa visière de fer, d'abord indescriptible il se révéla comme un rire étouffé avant d'éclater complètement quand la visière s'éleva :

Déjà de retour ?
Qu'est-ce qui c'est passé ? Tu l'as effrayé avec ta capuche ?


Tout en s'esclaffant le sir de Syl bascule un lourd sac de toile noir qui vient tinter aux pieds de Sharis... le bruit faisant identiquement écho aux grincements de son armure...

_________________
De nous voir, les guerriers s'énervent
et nous traitent de cœur tendre
Mais nous rions car toujours notre verve
Là où l'épée s'arrête, se fait entendre...


Oscurio de Syl


Dernière édition par Oscurio le Lun 21 Fév 2011 12:48, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mar 14 Déc 2010 23:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 8 Fév 2010 15:11
Messages: 2572
Localisation: Kendra-Kâr
L'homme était maintenant si près que Sharis pouvait presque discerner son visage à travers les rainures de sa visière. Il n'avait pas répondu à sa question et se mouvait dans une posture agressive, la main sur le fourreau. Le voleur était entièrement concentré sur son prochain mouvement et cherchait des yeux une faille dans la protection de son adversaire afin de l'incapaciter en un coup.
Au moment même Sharis dévoilait son arme pour frapper l'inconnu, celui-ci releva soudainement sa visière tout en éclatant d'un rire franc devant le varrockien déconfit.

- Oscurio... dit-il d'une voix où le soulagement se mêlait à la colère.

Sur l'instant, Sharis pensa à terminer le geste qu'il avait commencé et à trancher la chair de l'impudent pour lui apprendre les bonnes manières. Il n'aimait pas ce demi-elfe d'une nonchalance exagérée dans les situations les plus tendues et dont les aimables manières cachaient difficilement un dédain évident.

( Il combine l'arrogance d'un elfe avec le côté bravache d'un être humain... )

Devant son compagnon qui s'esclaffait, Sharis se jura de ne laisser passer aucune occasion de faire payer l'effronterie du sire de Syl pour le tour qu'il venait de lui jouer. Il calma les battements de son coeur, puis repris d'une voix maîtrisée :

- Je doute que les détails ne t’intéressent. La lettre est à moi, c'est tout ce qui compte, lui dit-il en lui montrant la recommandation du baron. Quel est la suite du plan ?

Il examina le sac qu'Oscurio avait déposé à même le sol. Telle était donc la raison de sa momentanée disparition, et Sharis espéra que son contenu en valait la peine.

_________________


Dernière édition par Sharis Felahan le Dim 16 Jan 2011 01:24, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 15 Déc 2010 02:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 3 Fév 2010 02:12
Messages: 47
Oscurio une fois revenu à lui, ne put s'empêcher d'apprécier l'agacement qu'il lut dans les traits de son partenaire, ce qui contribua à faire perdurer son sourire goguenard, mais il tînt sa langue tranquille. Trop de fois avait-il fait les frais de sa propre verve, ou plutôt pour être plus juste, du manque d'humour de ses vis-à-vis.. La main portée à son cou, se remémorant une sauvageonne particulièrement susceptible, il écouta Sharis qui avait remplacé la capuche de discrétion par le masque de neutralité...

Sainte Gaïa que les gens pouvaient être fades ! Bien sûr que les détails l'intéressaient !Ce varrockien croyait-il que le Sir adorait trainer dans la fange, quand aux-dessus d'eux la nuit les attendait, les bras ouverts, dispersant ses vertus à ceux qui savaient la courtiser...

Oscurio fit signe à Sharis de lui remettre la lettre qu'il examina un instant puis lui rendit.

Garde-là bien précieusement. Maintenant la suite.. au sud d'ici, une petite communauté de corbaux détient une cache, gardé uniquement par trois personnes. C'est là qu'ils entreposent leurs diverses "commandes". L'une d'elle est "le Glaive de Thimoros" une épée des temps anciens...enfin serait-elle en terre cuite que j'en n'aurais cure... le pllus important c'est qu'elle était chérie par le Sir Castell avant que celui-ci ne fasse l'erreur d'inviter son invité de marque à visiter sa collection... Qui était-il ? Je te le donne entre mille, le Baron...
Dérobée sur son ordre elle devait lui être livrée dès demain soir... Mais cela n'arrivera pas car nous allons la récupérer, celle-là et d'autres commandes car il ne faut pas qu'il se sente visé... tu comprends ?

Et pour cela j'ai besoin que tu enfiles ça !


Oscurio ouvrit alors le sac, dévoilant une armure en tout point identique à celle du sir de Syl, si ce n'est l'absence du plastron de sergent... Le pouvoir ne se donnait pas si facilement...

Des questions ?

_________________
De nous voir, les guerriers s'énervent
et nous traitent de cœur tendre
Mais nous rions car toujours notre verve
Là où l'épée s'arrête, se fait entendre...


Oscurio de Syl


Dernière édition par Oscurio le Lun 21 Fév 2011 12:49, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 15 Déc 2010 23:43 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 2 Jan 2010 01:28
Messages: 984



AU SECOURS ! A L’AIDE ON ENLEVE MON AMIE, AIDEZ MOI ! ? !

L’adolescente criait alors que la brute disparaissait au coin d’une rue. Elle avait suivi d’un regard apeuré son amie emportée par le géant, sans pouvoir réagir tant ses jambes flageolaient et la sueur perlait le long de son dos.
Pourtant des pas retentissaient au-dessus d’elle, descendant à grand bruit les marches glissantes du cloaque où elles s’étaient toute deux perdues. Soudain, Ilda réalisa que ce n’était pas l’aide qu’elle espérait, ou si… mais dans d’autres circonstances peut-être.


PAR ICI, VENEZ, J’AI RECONNU LA VOIX D'UNE DES DEUX DONZELLES !

Le sergent de la milice, rien ne pouvait plus chagriner Ilda que d'entendre ceux qu'elles fuyaient et juste à ce moment. Alors même si elle ne savait pas maintenant comment secourir son amie, elle prit la décision de suivre le monstre et prit ses jambes à son cou. Il n’avait pas beaucoup d’avance, trop sur de lui et fort de la peur qu’il inspirait. Vu sa carrure hors normes, il n'était pas des plus discret. Il rejoignit une voie plus populeuse son fardeau toujours sur l‘épaule. Ici, personne n’osait déranger, questionner ou importuner Grosse Paluche John sur ses activités. Dans sa main droite il tenait encore le cadavre du chien. Il s'arrêta le regarda un instant interloqué fit un rictus et décida de le clouer à un encorbellement bas d’une masure à sa hauteur, frappant ainsi les imaginations et maintenant sa réputation.
Ilda retint de ses deux mains un haut-le-coeur et un cris, elle s’approcha d’un caniveau et vomit son dégoût…
Le temps qu’elle se ressaisisse, le géant avait disparu comme par magie. La panique l'a pris et elle fonça droit devant elle appelant son amie les yeux en larmes sous les regards étonnés de la populace de ce lieu de pouilleux…


Hey p’tite d’moiselle ? … Par là si c’est Grosse Paluche qu’tu cherches, il est parti par là !…

La vielle femme édentée et en loque, de son bras décharné aux mains noueuses et doigts tordus par l’arthrose, lui indique un bâtiment sombre large et lugubre plus haut que les maisons du cloaque, soutenu par des contreforts aux murs parfois percés de hautes fenêtres…

Eh p’tite !… reprit la vieille femme… N’y va pas ma belle, c’est l’anti-chambre du malin et les pires choses s’y passent aux cris que parfois qu’on y entend… T’es trop jeune pour donner ton âme Phaitos et passer sous l’ombre de Thimoros… Si tu coures pour sauver ton amie c’est peine perdue d’avance…

Ilda trembla à nouveau le regard rivé sur le bâtiment., La vieille femme l’impressionnait mais encore moins que ce qui l’attendait. Elle ne pouvait laisser N’Kpa aux mains de ce monstre. Elle se tourna vers la vieille.

Merci à toi l’ancêtre, une fille avertit en vaux deux, je saurais me défendre…

Elle serra les poings, crispa la mâchoire et résignée fonça vers son destin…


***



John releva la tête, à chaque fois qu’il arrivait dans l’ombre de son antre son cœur s’en réjouissait… Enfin si son cœur avait pu s’en réjouir ? Car il y avait bien longtemps que celui-ci était sec et peu enclin à admirer un soupçon de beauté dans le monde qui l’entourait. Sauf là en cette fin de journée, l’apparition soudaine de cet étrange oiseau mi-femme, mi-féline qui lui avait tapé dans l’œil.
Les chiens étaient devenus son cauchemar, leurs cris et leurs hurlements étaient une torture à ses oreilles qui rapidement lui faisait perdre tout sens des réalités. Depuis longtemps, très longtemps il avait perdu patience et transformé l’accident survenu dans sa jeune vie en un triste cérémonial qui lui libérait l’esprit un tant soit peu, pendant quelques jours, ou quelques semaines.
Très tôt, il avait appris à les prendre, sans trop se faire blesser et leur serrer la gorge des deux mains jusqu’à ce que leur langue s’allonge, leurs aboiements s’étioles et leur souffle fétide s’éteigne, ignorant les pattes griffus qui lui lacéraient ses membres, ou son torse. Au début ce n’était qu’une vengeance, puis cela devint un besoin, enfin une nécessité perverse où il y trouva du plaisir. Encore plus lorsqu’il apercevait les maîtres dans leur chagrin et leur colère.
Mais ce soir, il était revenu dans l’une de ses cachettes, un ancien lieu où il avait travaillé, des abattoirs abandonnés.

La poussière avait repris possession des lieux et dissimulait les restes de sang séché sur les carreaux du sol. La bâtisse était en ruine et une partie de son toit n’existait plus et s’était effondrée recouvrant le sol de gravats. Mais une partie encore était debout et abritait son domaine. Là dans une salle sombre, puant la mort et la charogne des rails tordus tenaient encore accrochés au plafond d’où pendaient des crochets rouillés et souillés.
Des rats grouillaient partout et utilisaient ces chemins rapides et efficaces pour atteindre les quelques carcasses de bœufs sèches et parcheminées, mais aussi les deux ou trois cadavres plus récents de molosses qu’il était venu suspendre pour les finir plus tard.

Grosse Paluche jeta au sol sa victime encore inconsciente comme un sac de sable. Il l’a débarrassa de sa besace, des armes et lui arracha ses vêtements. Il lui lia les poignets et la suspendit à un cochet comme une vulgaire carcasse de bœuf à dépecer. Il farfouilla dans les détritus environnants, imperturbable au chambard des rats cherchant de quoi allumer sa lampe à huile posée sur un tabouret.
Étonnamment avec une grande douceur, il souleva la tête de N’Kpa, admira le visage fin de la jeune femme à la lueur dansante de sa lampe précaire. La lueur jouait et dessinait en ombres chinoise les douces formes de l’Humoran. De son autre main il caressa son pelage soyeux, vibrant sous le contact. Il ne savait pourquoi elle lui plaisait, l’excitait, pourquoi elle une non humaine ? Il n’en avait jamais vu ou même entendu parlé… Il sourit, se félicita à haute voix de sa capture chassa quelques rats, arracha un cuisseau d’un cadavre de chien sans peau et prépara un feu, en chantonnant.
Pour une fois, il était guilleret et parla même à sa victime comme si elle pouvait lui répondre, ne sachant même pas si elle comprenait sa langue.
Il resta figé assis sur un bout de maçonnerie, grignotant son morceau de viande à moitié cuite, hypnotisé face à sa « créature »… N’Kpa gémit, sortie doucement de sa torpeur un fort mal de crâne garda avec difficulté sa tête baissée. Devant ses yeux le voile de nattes troublait sa vision, mais elle perçut la lumière blafarde et dansante, l'odeur de viande grillée et celle âcre de la transpiration. Au delà de ses deux autres sens son ouïe décela la déglutition de l'homme pourtant silencieux à cet instant et le souffle de sa respiration…




***


... YAHHHHH ! …..



Le cri retentit, strident et perçant souligné par la résonance dans la salle et les échos qui se répercutèrent contre les parois alentours. Il se répandit dans le vieil abattoir et au-delà.
Au fond d’une salle une grille de bouche d’égout rouillée, ancien déversoir d’une rigole de sang communiquait avec le réseau souterrain. Elle n’était cependant pas verrouillée et il arrivait parfois à Grosse Paluche de l’emprunter pour sortir sans être vu. Le cri s'insinua dans les profondeurs oblongues du corridor humide où coulait un ruisselet malodorant. La faune dans le secteur releva la tête ou simplement agita les oreilles avant de continuer ses occupations... Jusqu’où et par qui l’appel fut entendu ?…



***


Ilda avait foncé tête baissée dans l’antre, sans aucun plan établi, ni précaution particulière. Ce n’est que lorsqu'elle passa le seuil d’une porte délabrée que son adrénaline retomba et que son esprit se remit à fonctionner. La prise de conscience du danger la rendit plus prudente. D’avoir côtoyé N’Kpa sur de longues semaines par monts et par vaux lui avait appris des choses sur la discrétion et l'observation. Alors elle essaya de contrôler son cœur qui battait trop fort dans sa poitrine ouvrit grand ses mirettes et progressa précautionneusement dans les différentes salles, évitant avec brio les pièges et embûches des ruines. Seuls les animaux rampants et rongeurs la sentirent et l'esquivèrent parfois en maugréant.
Les bruits feutrés et marmonnements du géant l’attirèrent vers sa retraite. Lorsqu’elle découvrit le spectacle son esprit cru à une horreur.


(Par Gaïa pourquoi est-elle dénudée? L'a t-il torturé le temps que j'arrive? ... Ce monstre a t-il tué mon amie ?... Ou bien projette-il de la dépecer vivante? Quoi faire et comment?)

Elle se calla accroupi dans l’ombre observant la scène et cherchant un moyen de libérer son amie. Elle savait qu'elle n'était pas de taille contre cet individu, elle se concentra et réfléchit. Son plan commençait à prendre forme et sa résolution s’affermissait. L’idée était simple : attirer le kidnappeur hors d’ici pour lui laisser le temps d’aller libérer N’Kpa. Elle ne savait rien de lui ni pourquoi lorsqu'elles tombèrent sur lui il tenait un chien mort. Mais l'idée germa dans son esprit que l'homme pouvait haïr les canidés.
Alors, elle se mit en route et rassembla à tâtons tout ce qui lui fallait. Le complément de son idée était de ramener un chien et le faire hurler. Poussée par l’enjeu, elle se surpassa...

Soudain, le cri de N'Kpa vrilla ses oreilles et glaça son sang, la cloua sur place et la fit tomber à genoux…
Elle ne sut pas combien de temps il lui fallut pour reprendre le contrôle de son corps…
Mais ça s'agitait derrière elle et elle se cacha contre des décombres tremblant de tous ses membres, les yeux exorbités…


(Mon dieu ! … c’est trop tard ! il vient de l’assassiner… c’est pas possible ?)

Alors elle se releva doucement les mains sur la bouche, les jambes comme de la guimauve et ne voyant rien n’entendant pas de bruit, pas à pas se rapprocha de la salle maudite.
Elle se plaqua contre le mur, son cœur faisait des bonds, le sang frappait ses tempes. Elle transpirait à grosses gouttes et pourtant frissonnait de froid. Elle jeta un œil à l’intérieur en un quart de seconde.


(NOOONnn ! … Il… il n’est plus là !?! … où peut-il bien se cacher ? …)

L’homme avait disparu et seule restait pendue à son crochet l’Humoran qui s’agitait comme une anguille, ombre chinoise sous la lumière vacillante, pour essayer de se décrocher.
Ilda un instant rassurée soupira et faillit bondir dans la pièce, mais au dernier moment se retint. Pourquoi n’était-il pas visible ? Où était-il ? Alors elle eu la présence d’esprit de ramasser un liteau à moitié pourri sous ses pieds accrocha son manteau et son chapeau et le tendit dans l’ouverture.
Le coup fut rapide et violent, elle en perdit des mains le morceau de bois et l’ombre gigantesque de l’homme apparu obstruant tout son champs de vision. Pourtant en alerte et sur le qui vive elle échappa un long cri de peur, s’enfuit, John sur ses talons beuglant comme un taureau…

N’Kpa releva sa tête épuisée par son effort toujours pendue à son crochet et reconnu à la voix entendue que son ravisseur s’en prenait à sa jeune amie. Malheureusement à chaque tentative de se libérer les liens lui pénétraient un eu plus dans les chairs. Elle ne sentait plus ses doigts gonflés mise à part un effet de brûlure lancinant et se demandait si ses épaules allaient encore tenir tant elle souffrait. Ne touchant terre, elle n'avait aucun appui qui lui aurait permis de se soulever. Pour terminer le tableau, elle avait du mal à respirer, il lui fallait de longues poses pour reprendre son souffle après chaque tentative. Elle chercha autour d'elle se contorsionnant dans un dernier effort, réalisa être nue et si elle avait pu rougir aurait été écarlate, mais pour l'instant elle était surtout très choquée. Des larmes de frustration, de peur et de souffrance dégoulinèrent le long de ses joues. Toutes ses affaires étaient amassées un peu plus loin à la périphérie de la lueur de la lampe à huile, soigneusement rangées. Il fallait coute que coute qu'elle arrive à ce libérer. Elle était désespérée, impuissante dans l'urgence de la situation. Elle ne comprenait rien aux agissements de cet homme, ce qu'il avait voulu faire ou attendait d'elle, pourquoi il l'avait dévêtu et quel était ce lieu lugubre puant la charogne et la mort. La question restait entière : comment allait-elle s'en sortir avant le retour du monstre? Une idée traversa son esprit d'appeler, mais elle avait trop peur et n'espérait rien d'autre, juste un désespoir grandissant ...

Dehors la nuit était tombée. Elle essaya de se rassurer une dernière fois en criant le nom de son amie.


ILDA TIENS BON J’ARRIVE ! …

L'appel fit écho dans la salle… elle ne reçut que le silence pour réponse...

_________________
Image





Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Lun 6 Juin 2011 21:02, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 22 Déc 2010 02:40 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 3 Fév 2010 02:12
Messages: 47
Avant que le varohkien ne puisse l’interroger ni même s’épancher sur sa supposé joie de pouvoir jouer au milicien, un cri puissant fendit l’air. L’horreur et l’angoisse la plus pure en animaient chaque vibration. Une telle sonorité n’était pas incongrue dans de pareils lieux, mais nul coutumier des égouts n’aurait été affolé à la vue même d’un cadavre, animal ou humain devait-il être… Ce qui avait provoqué ce cri devait être bien pire, et il valait mieux vérifier que ce pire ne constituait pas un danger pour leur mission.
Voilà pourquoi le sir scélérat, qui à défaut de n’être qu’un consolateur du soir, n’eut jamais prétendu être défenseur de la veuve et de l’orphelin, s’aventura, le sac noir sur les épaules, Sharis sur ses talons, à la poursuite de l’hurlement. Mais à mesure que les deux compères s’avançaient, le doute chassa la détermination, le prudence succédant à l’ardeur des premières foulées. Qu’en était-il réellement de ce qui les attendait plus loin ? Et si ce qui avait provoqué ce cri valait mieux être lancé à distance, bien à l’abri séparé par ce labyrinthe souterrain ?
De plus s’il avait pu faire illusion du brave baraqué durant quelques instants, à présent le subterfuge était grossier : ces bras commençaient à le bruler sous la tension du sac, son souffle s’accélérait et il commençait à suffoquer dans cette carapace de fer. Très vite, il se mit à dodeliner et bien assez tôt, le sac noir vînt s’écraser au sol, tandis qu’appuyé sur le mur, le semi-elfe au visage écarlate tentait de récupérer son souffle…
Quand il eut fini de se dévêtir de son armure et que aidé de Sharis il eut masqué leur attirail, son teint était à nouveau de cette couleur légèrement mat qu’il affectionnait tant.
A présent plus léger et plus discret les deux compères continuèrent leur avancée…

… cependant, le doute revînt au galop... ils n’avaient entendu qu’un cri dont la provenance semblait localisé. Mais après avoir tourné trois fois sur la gauche, deux fois sur la droite, les voilà arrivé à un carrefour, une suite possible dans les quatre directions. Nul victime ne valait qu’ils ne perdissent l’occasion de nuire au baron, et c’est ainsi qu’après quelques instants en silence, Oscurio fit signe à Sharis de rebrousser chemin…

Moment que choisirent les hurlements pour venir leur faire vibrer les tympans . Plus graves, plus animaux cette fois-ci et surtout bien plus menaçants. Une menace qui vînt alourdir le poids de la décision, car si dorénavant il savait vers où se diriger, la perspective d’un semi-ogre les attendant au bout n’avait rien de transcendante…

« Si l’épée doit s’abattre, le Varrohkien sera mon bouclier… » Et sur cette pensée, le voilà faisant preuve de courage et se rapprochant de l’inconnu. Le raffut d’une course poursuite et le dernier cri désespéré d’une voix féminine, achevèrent de les amener à destination. Et c’est les sens en alerte, le cœur battant et la dague à la main, qu’Oscurio passa sa tête à travers la bouche d’égout pour découvrir un spectacle horrifiant. Dans ce qui ressemblait à un ancien abattoir abandonné, des cadavres de chiens s’amoncelaient. Les cadavres étaient mutilés, percés par la vermine, dégageant une odeur forte de pourriture et de mort qui faisait paraître l’air des égouts pour un doux parfum. Les faibles rayons de lumière ne lui permirent guère de distinguer le reste de la pièce, mais ce qu’il avait vu lui suffisait amplement pour se situer : Nul doute qu’ils étaient tombés sur l’antre de la dernière coqueluche des ragots : le Gros John.

« La folie est le propre des grands hommes », adage de Lanceste dans le temps de ses souvenirs, trait d’esprit dans la signature d’une lettre courtisane, et aujourd’hui unique moteur de son avancée, alors qu’il s’extirpait entièrement du sous-terrain… Si les dires des bonnes gens étaient avérés, pensait-il, s’aventurer en ces lieux pouvait être synonyme de mort atroce. La simple image d’un semi-homme lui brisant la nuque raviva toute la contraction que la présence de son partenaire avait réussi à diminuer. Et cette tension atteignit son paroxysme quand trompé par la pénombre Oscurio trébucha sur une patte arrachée et entraina dans sa chute un amas de ferraille dont le fracas bouleversa le silence de la nuit…

_________________
De nous voir, les guerriers s'énervent
et nous traitent de cœur tendre
Mais nous rions car toujours notre verve
Là où l'épée s'arrête, se fait entendre...


Oscurio de Syl


Dernière édition par Oscurio le Lun 21 Fév 2011 12:49, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Jeu 23 Déc 2010 23:15 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 2 Jan 2010 01:28
Messages: 984
Soudain un grand fracas de ferraille retentit quelque part hors de vue de la jeune femme... Elle sursauta et trembla de trouille, claqua des dents trop épuisée à luter pour se libérer. Elle craignait le retour du monstre de cette espèce de troll.
(Par tous les Dieux se peut-il qu’il est capturé Ilda ?) se demanda la prisonnière.
Une partie de sa jeune vie défila et un nom revint à la surface « Thilytanataë ». Le vieil elfe lui manquait beaucoup et elle murmura un instant en sa mémoire, cherchant un salut improbable.


" Yavë Thilytanataë, alimatassa om peleas… alimatassa tumule cum efileas… Om oleeaf N’Kpa O ti talé amil Gaïa ? Gurthag tatila me…

Des larmes perlèrent sur ses joues, délavant son maquillage. Étrangement malgré son pelage, elle avait froid… Elle redressa la tête et tendit l’oreille à l’affût du moindre bruit. Jamais elle ne c’était senti aussi seule et désemparée. Elle ne comprenait pas se monde qui n’était pas le sien.
Elle ne ressentait plus ses mains et tout son corps était souffrance, sa respiration devenait franchement difficile. Elle avait perdu le sens du temps…
Cependant quelque chose clochait, elle n’entendait pas les pas lourds de l’affreux se rapprocher. Juste les râles d’un humain ponctué par des bruits de remues ménages et de ferrailles. Alors, elle espéra… espéra que cela pouvait être quelqu’un qui l’aiderait. Mais comment avoir confiance ? Comment être sûr que cette personne ne profiterait pas de la situation ? Elle trembla derechef essaya d’appeler mais les sons restèrent bloqués dans sa gorge et il ne resta qu’un feulement à peine audible.
Alors elle perdit connaissance sa tête retombant sur sa poitrine, recouverte par ses nattes…

_________________
Image





Dernière édition par N'Kpa Ithilglî le Jeu 13 Jan 2011 19:17, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Ven 24 Déc 2010 16:17 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 8 Fév 2010 15:11
Messages: 2572
Localisation: Kendra-Kâr
Le cri qui se répercuta dans les égouts avait provoqué une réaction immédiate d'Oscurio qui se lança à la recherche de la source, Sharis sur ses talons, bien trop surpris pour poser des questions à son compagnon.

( Un code peut-être ? Pas très discret alors... Est-ce juste la curiosité ? Cela correspondrait au personnage. )

Le varrockien cherchait plus à décoder les agissements du semi-elfe qu'à trouver la source de l'horrible hurlement. Son tour de passe-passe à la taverne l'avait conforté dans l'idée que l'information était maîtresse pour gagner l'ascendant ; Or les agissements d'Oscurio étaient d'une imprévisibilité déroutante.
Le semi-elfe respirait de plus en plus bruyamment. Au milieu de la course, il s'arrêta pour retirer la lourde armure de milicien et la remettre dans le sac noir, avant de repartir vers la supposée origine du cri.

(Eh bien, au moins il ressent la fatigue comme un humain normal. C'est bon de savoir que même les elfes ont des limites...)

Sharis se reposa sur les capacités d'orientation de son partenaire pour la suite du trajet : Ils tournaient, fonçaient, tournaient dans une autre direction à toute vitesse, si bien qu'il n'avait plus aucune idée de leur position exacte. Le cri pouvait-il parvenir de si loin ? Le voleur commençait lui aussi à ressentir les signes de la fatigue et s'interrogeait sur l'intérêt de poursuivre ainsi la source d'un bruit qui ne promettait que du danger.
Au moment où le sir de Syl sembla abandonner la recherche, un autre hurlement, plus bestial encore, leur parvint de façon bien plus distincte. Oscurio continua sur sa lancée, Sharis sur ses talons mais bien à contrecœur. Ils arrivèrent finalement à la bouche d'égout en question. Oscurio monta en premier, ce dont Sharis ne se plaignit pas. Anxieux, il observa son compagnon : il sortit finalement de la bouche d’égout, signal implicite que la voie était libre, et Sharis le suivit en grimpant l'échelle.

Au moment où il allait sortir lui aussi du boyau, le varrockien entendit un incroyable vacarme métallique et le bruit sourd d'un corps qui chute. Les sens en alerte, il attendit quelques secondes, puis monta avec précaution les derniers barreaux pour jeter un coup d'oeil. Oscurio était allongé à plat ventre dans un déluge de ferraille et de membre d'animaux, mais il semblait indemne. Sharis observa le singulier tableau que lui offrait l'abattoir : un morbide amoncellement de morceaux de chiens, placés selon un critère esthétique qui lui échappait totalement, acheva de le convaincre que cette entreprise était une mauvaise idée. Il brûlait d'envie de faire demi-tour et de retrouver sa liberté, mais l'échec du contrat aurait des conséquences désastreuses sur son futur. Il se devait de suivre Oscurio dans toutes ses entreprises, aussi fantaisistes soient-elles.

Le bruit ne semblait avoir ameuté aucun criminel sanguinaire. Sharis sortit finalement entièrement du passage et fut accueilli par une odeur encore plus repoussante que celle des égouts, un exploit en soi. Il avança avec précaution jusqu'à son partenaire et l'aida à se relever, gardant le flot de sarcasme qui lui traversait l'esprit pour lui-même. Un murmure presque inaudible parvint alors à ses oreilles, provenant d'une partie non visible de l'ancien abattoir. Ravalant son appréhension, il navigua avec précaution entre les restes de chiens, la main sur son arme. Le bruit semblait provenir d'une salle annexe au bâtiment principal, derrière une porte de fer dans un état déplorable. Sharis se plaça à côté de celle-ci, dos contre le mur, et l'ouvrit lentement de sa main libre.
La pièce était remplie de crochets de boucher, mais un seul d'entre eux était occupé par ce qui semblait être une silhouette humaine. Vérifiant chaque recoin, Sharis s'approcha de l'être, qu'il identifia avec surprise comme une humorane. Seul le fait qu'il ait entendu sa voix prouvait qu'elle était encore en vie, car elle se trouvait dans une immobilité totale.

(Dans quoi me suis-je encore fourré ?)

La situation était plus qu'étrange. Sharis n'avait aucun début d'explication sur ce qui se tramait par ici : Il n'avait pas eu vent de l'histoire de Grosse-Paluche puisque 9 mois s'étaient écoulés depuis sa dernière visite à Kendra Kâr. Il se tourna vers Oscurio qui l'avait suivi.

- Ça fait partie du plan, ça ? Sinon, mon cher, en ta qualité de chef de notre association, je te laisse le plaisir de décider de la suite des évènements. Je ne connais pas cette personne ; On pourrait tout aussi bien oublier ce qu'on a vu et vaquer à nos occupations illégales...

_________________


Dernière édition par Sharis Felahan le Dim 16 Jan 2011 01:34, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Sam 25 Déc 2010 21:25 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 3 Fév 2010 02:12
Messages: 47
On lui avait fait le portrait d'un simple larron de bas étage. Mais le Varrokhien, avait fait mentir les ragots en récupérant la missive du baron, en ne pipant mot, ni ne paniquant durant leur avancée. Et finalement en faisant preuve d'un professionnalisme exemplaire en proposant d'abandonner cette condamnée pour ce recentrer sur leur mission. Une leçon de roublardise pour quiconque désirait perdurer dans le métier...

Mais le Sir de Syl avait perdu son seul et unique mentor, et les leçons d'hier n'étaient que les contre-exemples d'aujourd'hui.

La raison intimerait la fuite, mais l'inconnu est toujours plein de ressources pour qui sait s'y prendre...

Il ajouta, le sourire aux lèvres, cet éternel ton moqueur dans la voix…

Tu devrais pourtant être bien placé pour saisir qu’il y a peu de présents inégalables qu’une personne tributaire d’une dette envers toi…


Parlant ainsi, il se mit à tourner autour de l'occupante des lieux, encore inconsciente. La position incongrue dans laquelle celle-ci se trouvait, et sa totale nudité l'auraient inspiré bien des remarques salaces, et certainement une tirade fournie sur les déviances érotiques des sauvages, si son pelage n’avait été taché de larmes et ses traits tordus par la douleur. A mesure qu’il l’observait, un étrange sentiment lui chatouilla le ventre. Il n’aurait sut le décrire, mais c’est cette impulsion qui le fit laisser de côté l’amas de tissu qui visiblement semblait être les vêtements de la jeune femme. Le souvenir d’une autre sauvageonne lui revînt, autre race dans d’autres temps, blanche et bien consciente celle-là, mais ce même attrait irrationnel et indescriptible, mélange de crainte et d’… Il secoua la tête, chassant les images trop évocatrices et se tourna vers Sharis :

Je ne la connais pas non plus, mais vois-tu, si nous ne faisons rien, le tas de canidés à l’entrée sera bientôt orné de son joli minois… ou de son squelette suivant que le Gros Jhon ait fait évolué ses aspirations artistiques ou culinaires.

Il continua son observation, visiblement fasciné…Regarde la, imagine de gros doigts boudinés s’enfoncer dans la chair de sa gorge, ses yeux s’exorbiter sous la peur et le manque d’air, ses jambes battre follement dans le vide, puis ralentir tandis que le vie s'échappe de son être il avait mimé chacune de ses paroles, serrant la gorge de l’inconnue, tirant sur ses paupières... ou peut-être.... sa voix changea, il tira sa lame au clair, son air se fit plus sombre, de cette fausse noirceur que les nourrices adoptaient lorsqu’elles voulaient effrayer les marmots par leurs histoires...…la mangerait-il, morceau par morceau, membre par membre, la laissant vivre, et se vider de son sang, pour la garder plus tendre… d’abord les oreilles, le nez, les lèvres…la lame caressait le pelage soyeux de la pendue, marquant une pause sans raison apparente au niveau de la poitrine, puis s’arrêtant complètement au niveau du bas-ventre…ou pire encore… Il pausa un instant, légèrement théâtral, laissant Sharis prendre toute la mesure de ce qu’il sous-entendait…

Non mon ami, tu es un larron, mais tu n’es pas un tueur sans âme… laissons à cette sauvageonne le droit de s’expliquer..

Une noblesse d'âme insoupçonnée, une lubricité mal placée, une attente de reconnaissance ? Qu'importe était-ce la motivation derrière ses paroles, il les accompagna ses mots d’une gifle puissante qui ne manqua pas de ranimer l’intéressée…

_________________
De nous voir, les guerriers s'énervent
et nous traitent de cœur tendre
Mais nous rions car toujours notre verve
Là où l'épée s'arrête, se fait entendre...


Oscurio de Syl


Dernière édition par Oscurio le Lun 21 Fév 2011 12:50, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Dim 26 Déc 2010 00:52 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 2 Jan 2010 01:28
Messages: 984
… La noirceur dans laquelle la jeune femme était plongée éclata dans un flash violent où des étoiles de couleurs rouges et jaunes scintillaient, s’étiolaient aussi rapidement que les gerbes colorées d’un feu d’artifice. Sa joue la cuisait comme si un fer rouge était venu s’y poser.
Elle ouvrit les yeux sur le chaos environnant, ses yeux couleur miel rond comme des balles, le souffle court. En un clin d’œil le souvenir de sa situation lui revint et, dans une grande panique, elle cria feula, quand son regard se posa sur le jeune homme illuminé d’un rictus et armé. Elle ne savait pas pourquoi le regard de l’homme lui laissait une impression de malaise malsain et obscène.
Par réflexe instinctif, elle banda ses abdominaux et lança ses jambes dans un mouvement de balayage contre le curieux armé de son poignard. Malgré sa maladresse, son pied droit cueillit la mâchoire de l’homme de plein fouet ses griffes lacérèrent sa joue et l’envoya bouler. La douleur qu’elle ressentit dans ses bras endoloris la calma tout de suite et fit retomber sa hargne gestuelle. Elle ne retint pas cependant son verbe et cracha sa haine dans une seule phrase sans respirer :

" YAHHHIIIII ! HYSHA TOMBA RUSSHAE FISSA PONATAE ISSsss CRUUUUUCHARGGG !… "

Pas la peine de traduire pour comprendre son contenu et la peur que cachait ses mots.

Pas loin de l’asphyxie à cause de sa position de crucifié et par l’effort, elle toussa et força sa poitrine à enfler pour tenter de faire pénétrer l’air salvateur. Celui-ci même vicié pénétra ses poumons dans un râle bruyant et forcé plus acide que les baies de l’Altefiz. Elle maudit le géant de l’avoir dépouillé de ses affaires et se souvint soudain de sa nudité, frissonna de plus belle. De grosses larmes roulèrent à nouveau.

Jamais elle n’avait été aussi humiliée et impuissante, dans une position aussi précaire et proche de ses ancêtres. Enfin c’est ce qu’elle pensait et …

Pourtant quelque chose lui disait que l’homme n’était pas seul.
La lumière blafarde et dansante de la lampe à huile ne lui permettait pas de discerner le second personnage resté dans la pénombre, mais son odeur trahissait sa présence. Son cerveau n’était plus en mesure d’analyser et d’être rationnel.


VOUS LA ? … dans l’ombre aidez-moi ! S’il vous plait… je veux partir d’ici, retrouvez mon amie… le monstre… il va tuer mon…

Ses mots s’arrêtèrent par manque de souffle, les yeux rougis elle chercha vainement le second personnage, dans un ultime effort de salut. Elle n’en dit pas plus sur qui était le « monstre » qui l’avait amené là et dans quelles circonstances, de peur que les deux personnages prennent peur et l’abandonne.
Tous ses muscles étaient raidis et lui faisaient trop mal pour qu’elle désir moisir plus longtemps ici. Même si cela devait passer par des humiliations qu’elle n’osait pas imaginer. Chez elle parmi les siens son peuple d’adoption, être vu nue ne l’aurait pas dérangé, mais pas ici, pas dans cette position de soumission, de faiblesse… Elle accepta inconsciemment l’éventualité.


… Oh mais qui êtes-vous ? … détachez moi vite… je dois partir… je ne veux pas…

Elle se laissa retomber jeta un coup de tête, pour chasser ses nattes. Son regard était implorant épuisé accentué par ses longues oreilles tombantes, signe de son désespoir. Elle dégageait une beauté envoûtante sauvage accentuée par la lumière vacillante. Les ombres dansantes jouaient sur ses jeunes formes animant son corps d’une vie fantomatique…

Au-dehors, John Grosses Paluches revenait bredouille à son repaire. La jeune fille qu'il avait poursuivie lui avait échappé. Il était en colère et se doutait bien que cela ne lui serait pas profitable. Il devait partir de sa cachette tant aimée et cela le frustrait encore plus.
Seul rayon de soleil à ce noir tableau était la capture dans l'après midi de cette étrange créature, mi-femme, mi-chat qui le fascinait.
Il n'avait pas résisté à l'admirer dans sa globalité féminine et n'en était que plus obnubilé au point d'oublier sa haine des chiens. L'odeur de son corps, son pelage gris soyeux et sa chaleur sous ses gros doigts sentants palpiter son coeur l'avait adouci, calmé et même rendu heureux. Il avait blotti sa face géante conte le ventre de l'humoran, Ecoutant la musique, rêvant à une main douce et maternelle le caressant avec douceur et amour. Il voulait la garder avec lui, pouvoir la caresser, sentir ce contact doux et cette chaleur contre sa peau qu'enfant il avait tant attendue et qui n'était jamais venue. Les souvenirs de la ceinture de son père des brimades de sa mère, de sa peur des chiens du chenil le blessèrent, il hâta le pas. Il devait la reprendre pour la mener ailleurs, ne pas la perdre et le plus vite possible...

_________________
Image





Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Dim 26 Déc 2010 21:43 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 8 Fév 2010 15:11
Messages: 2572
Localisation: Kendra-Kâr
Les mots de la jeune femme achevèrent de convaincre Sharis que chaque seconde passée dans le bâtiment désaffecté le rapprochait un peu plus d'un danger innommable. Il ne connaissait pas ce "monstre" et n'avait fichtrement aucune envie d'en apprendre davantage sur lui : L'heure était à la fuite.
Le voleur s'approcha lui aussi de l'humorane, son arme à la main, tandis qu'Oscurio se relevait en se frottant la mâchoire. Sharis avait éprouvé une certaine irritation suite à la tirade un rien lubrique du semi-elfe, mais maintenant qu'il était lui-même tout proche de l'hybride, il dut intérieurement lui accorder raison : La jeune femme avait quelque chose de fascinant. Les spécimens humorans étaient relativement rares et il n'avait jamais eu l'occasion d'en approcher un. Celle-ci différait grandement de toutes les femmes qu'il avait pu croiser lors de ses voyages... Mais le jeune homme ne pouvait s'empêcher de ressentir tout de même un certain malaise face à une créature qui était à moitié bestiale. Assurément une prise de choix pour le psychopathe qui avait élu domicile ici.

( Je doute que ledit "monstre" apprécie qu'on lui retire son trophée... Et elle ne fera que nous ralentir.)

Le varrockien avait voulu l'abandonner à son sort pour avant tout, et il ne pouvait se le cacher, fuir au plus vite cette tanière qui empestait la mort, mais Oscurio en avait décidé autrement. Oscurio, qui s'était une fois de plus lancé dans une de ses invraisemblables tirades, avait soudainement montré au grand jour de nobles sentiments (ou en tout cas le semblaient-ils) , tandis que lui-même avait privilégié la fuite. Cela faisait-il de lui un monstre sans coeur ?

Sharis se rendit compte qu'il se tenait toujours devant la jeune femme, le couteau dans une position qui pouvait sembler menaçante. Il reprit ses esprits et avança doucement vers la captive :

- Pas de gestes brusques, lui dit-il d'une voix posée. Je n'ai pas les ambitions romantiques de mon associé, alors épargnez-moi le coup de griffe.

Il n'y eut pas de réaction agressive de la part de l’intéressée : Sharis se concentra donc sur l'un des noeud qui, composé d'un cordage de mauvaise qualité, ne lui offrit qu'une résistance symbolique avant de se dissoudre, faisant tomber du même coup la prisonnière sur lui. Il ne put réprimer un certain frisson de dégoût au contact de la fourrure de l'humorane avec son corps et la rejeta avec quelque brusquerie dans les bras d'Oscurio. Ce faisant, il remarqua un tas de vêtements par terre : ceux de l'hybride. Il se pencha pour les récupérer avant de les tendre à leur propriétaire, toujours aux côtés du semi-elfe.

- Ils ont été déchirés, mais ça devrait faire l'affaire, lui dit-il en évitant les grands yeux miel embués de larmes de la jeune femme, avant de se tourner vers Oscurio. Bon, maintenant que tes désirs sont assouvis, peut-être pourrions-nous quitter cet endroit ? J'ai juré de servir tes intérêts, mais pique-niquer dans le repaire d'un détraqué mental n'est pas loin des limites de l'acceptable.

De fait, il ne supportait plus les environs, et il se dirigea vers la bouche d'égout sans même un regard en arrière, tout en se demandant si l'humorane le fascinait plus qu'elle ne le dégoûtait.

_________________


Dernière édition par Sharis Felahan le Dim 16 Jan 2011 01:41, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Lun 27 Déc 2010 16:29 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Sam 2 Jan 2010 01:28
Messages: 984
Enfin l’homme sortit de l’ombre, un poignard à la main, N’Kpa souffla intérieurement. Il s’approcha avec prudence, observa la jeune femme et resta quelques secondes qui semblèrent des heures à l’Humoran. La gifle reçue lui cuisait encore la joue, elle comprit qu'il se méfiait de sa réaction. Sharis s’adressa à elle avec calme pour la rassurer, en retour, elle esquissa un sourire fugace en réponse à son humour. Une pensée traversa son esprit :

( Oh Gaïa merci d’avoir mis sur ma route ces deux hommes ! j’ai enfin un espoir de revoir ta lumière et contempler Yuimen. Je vais pouvoir retrouver Ilda et finir ma stupide décision… Après je retourne chez moi retrouver… )

Les liens cédèrent avec une facilité déconcertante sous la lame affûtée du Varrockien, peut-être usés par les efforts de la jeune femme. N’Kpa endolorie s’effondra dans ses bras et sentit un court instant un soulagement, un grand bonheur qui fut ternis quand le personnage avec un certain dégoût perceptible la repoussa comme une vulgaire poupée dans les bras de son acolyte semi-elfe, qui l’accueillit avec un peu trop de condescendance. Comment allait-il réagir lui qu’elle venait de frapper ? Du trio, elle était la plus grande quand elle se tenait debout… oh ! pas de beaucoup, mais la plus fluette. Elle n’aurait pu lutter contre Oscurio, encore moins les deux réunis.

Le semi-elfe surpris par la réaction violente qu’il avait subi la reçut malgré tout à bras ouvert et s’esclaffa souhaitant probablement prolonger encore cet instant pas tout à fait inconscient, étrange, de fascinations et désirs primaires. Il la retint fermement contre lui, l’enlaçant comme un amoureux, trop longtemps, trop serré au goût de la sauvageonne. N’Kpa désarmée referma ses bras sur sa poitrine avec une pudeur enfantine.
Oscurio dans son dos ne vit pas le regard envenimé qu’elle lui destinait. Il ne put se retenir de plonger son nez dans son cou pour la humer une dernière fois. Dans cette étreinte mal seine non désiré leur corps enlacé, échangeant mutuellement odeur, contact et cette chaleur qui lui avait tant manqué ses dernières heures, elle pencha instinctivement la tête sur le coté, ouvrant la porte au désir de l’autre...

… Soudain, elle réagit et feula comme un chat, miaula sa colère d’abord dans sa langue sur un ton régulier sans ponctuation qui cachait sa peur de ce semi-elfe manipulateur.


…. Aïqualendae so mi hechta… L…a…c…h…e… m…o…i… i…m…m…o…n…d…i…c…e Shhhhhhhy ….!

Il l’a relâcha et perdit son air narquois et supérieur. Elle n’avait pas apprécié son regard vicelard, son sourire sournois, ses paroles précédemment, ces gestes qui lui avaient valu la réaction violente. Mais son cœur bâtait encore très fort dans sa poitrine de ce court instant blottit contre son corps.
Elle chassa ses impressions perverses, ce sentiment étrange, secoua la tête sans pouvoir quitter le regard noir du semi-elfe, qui la dévisageait
Elle était revenue les pieds sur Yuimen, son esprit bien en alerte. Elle pensait, espérait en tout cas avoir un allié même temporaire en son acolyte et sentait bien qu’elle devrait jouer un jeu pour lequel elle n’avait guère d’expérience.

Malheureusement, elle était encore bien impuissante, faible, trop ankylosée par les longues heures sûrement passées pendue. Le sang affluant à nouveau dans ses doigts lui donnait des fourmillements insupportables. Ses poignets étaient lacérés par les liens. Elle avait mal partout et se sentait vraiment épuisée. Par contre elle commençait à respirer à nouveau avec plus de facilité et savourait tout de même chaque goulée d’air pestilentielle de la pièce qui lui brûlait la gorge.

Sharis lui tendit ses vêtements en piteux états qu’elle attrapa presque en lui arrachant, les yeux à nouveau larmoyants. Elle sortit de la zone légèrement éclairée pour tenter de se rhabiller avec un peu plus d’intimité. Ses doigts engourdis avaient du mal à se plier, elle grogna jetant parfois un regard en arrière.
N’Kpa constata avec une moue l’état pitoyable de ses vêtements. Elle mit plusieurs minutes à essayer de se confectionner un pagne et une ceinture de tissus assez large pour couvrir ses rondeurs. Avec difficulté, elle rassembla son petit bouclier son poignard et sa besace, récupéra ses objets épars et glissa la petite bourse dans son corset improvisé.
Ses yeux s’habituaient à la pénombre, la lampe à huile ayant fini son combustible. Le noir régnait dans la pièce, mais ne gênait pas l’Humoran. Derrière Sharis s’impatientait. Le Varrockien froid mais pragmatique exhorta son acolyte pour partir et le mot « …tes intérêts… » n’échappa pas à la jeune femme. Sharis déjà se dirigeait vers la sortie…
Elle aussi était soudain pressée de quitter ce lieu nauséabond, remplie de souvenir qu’elle voulait oublier. Un regard ambre mi-figue mi-raisin vers Oscurio, sans attendre, sans discussion, sans remerciement, elle emboîta le pas de l’homme, avec une pensé pour son amie.
(Ilda où es-tu j’ai retrouvé la liberté, je vais pouvoir te rejoindre ? J’espère que tu as échappé au monstre…) …


… Des pas lourds se firent entendre dans l’entrepôt accompagné d’un gros et long bougonnement. Un grand fracas de ferraille et de pierre résonna annonçant un orage violent d’une colère non retenue… Sire Grosse Paluche était de retour…

_________________
Image





Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 29 Déc 2010 12:44 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Mer 3 Fév 2010 02:12
Messages: 47
Les souterrains, la bouche d’égout et maintenant la sauvage… cette nuit semblait vouloir le clouer au sol par tous les moyens. La tentation de ramper toute la nuit, si non réjouissante, avait au moins le mérite de le prévenir contre toute nouvelle chute, et l’assurerai aussi contre toute nouvelle envolée de l’indomptée. Quel furie, par … c’était un miracle si sa mâchoire ne s’était brisée sous le coup ! Bien que bravache devant son coéquipier, il n’avait guère su si cette libération leur serait réellement profitable. Une hésitation que ce coup de patte venait de balayer aussi surement qu’il l’avait envoyé mordre la poussière. Un Varrockien et une mi-femme mi-bête, après tout le Rat avait spécifié le nombre d’acolytes et non leur nature…



A présent debout et regardant Sharis libérer l’inconnue, Oscurio se résolut à laisser une certaine distance entre lui et cette insoumise. Bien qu’il l’aurait allègrement contemplée de près et peut-être touchée une dernière fois, il n’y avait nul besoin d’attiser sa colère quand l’ennemi n’était pas enc… Sa réflexion fut stoppée net par l’intéressé atterrissant dans ses bras, et Oscurio s’esclaffa, remerciant Dame Providence des bienfaits qu’elle se plaisait à lui accorder. Il la tînt un instant dans ces bras, légèrement surpris de ne pas être déjà au sol, complètement interloqué quand il eut la sensation qu’elle lui rendait son emprise, avant d’être rappelé à la réalité de la situation par ses feulements menaçants…



Ôscurio la laissa s’habiller et acquiesça dans le même temps, sans un mot les paroles de Sharis. C’est vrai qu'il était temps de revenir à ce qui les préoccupait: la commande du baron partirait dès l’aube et ils leur restaient bien peu de temps pour la détourner. Sharis passa devant et la sauvageonne après un dernier regard indéchiffrable lui emboita le pas… Elle se déplaçait avec aisance dans le noir et Oscurio se félicita à nouveau d'avoir mis entre ses mains un outil de cette qualité.



La Varrockien était déjà dans les égouts et la sauvage en train de descendre quand le danger se manifesta sous la forme de beuglements qui par comparaison, humanisèrent les feulements de l’humoran.



Oscurio se jetta à la suite de la sauvage, ses pieds à ras de ses nattes, la pressant de descendre plus rapidement. A peine était-il arrivé en bas qu'il leur exposa l'idée qu'il murissait depuis qu'il avait reconnu le propriétaire des lieux...

Sharis, le Gros Jhon est une brute sans cervelle, et malgré le danger qu'il représente, il peut nous être utile... vois-tu la cache que nous voulons dévaliser est gardée par peu de monde, mais ce peu est malgré tout bien entrainé et bien équipé. Je voulais jouer l'effet de surprise en arrivant en miliciens, mais rien ne nous empêche de rajouter un imprévu au menu.
Toi ma belle tu vas te cacher, et nous nous allons dire au Gros John que son bijou de poils, a été dérobée par deux voleurs au Sud d'ici... On aura plus qu'à lui laisser le temps de leur payer une visite et venir mettre de l'ordre, Sharis et moi en tant que miliciens et toi habillée de nos vêtements pour que le John ne puisse pas te reconnaître..

C'est compris ?


Bien que presque chuchoté, le débit avait été rapide, et le ton ne laissait guère place à la coopération, mais si Sharis était acquis à sa cause, Oscurio ne savait guère encore à quoi s'en tenir avec cette rescapée dont il ne connaissait guère le nom. Mais parfois il valait mieux saisir l'inconnu à bras le corps... parfois non...

_________________
De nous voir, les guerriers s'énervent
et nous traitent de cœur tendre
Mais nous rions car toujours notre verve
Là où l'épée s'arrête, se fait entendre...


Oscurio de Syl


Dernière édition par Oscurio le Lun 21 Fév 2011 12:50, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les égoûts
MessagePosté: Mer 29 Déc 2010 23:25 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 8 Fév 2010 15:11
Messages: 2572
Localisation: Kendra-Kâr
- Compris, répondit-il à mi-voix.

Malgré toute l'antipathie qu'il lui arrivait d'éprouver pour lui, Sharis concédait au semi-elfe sa capacité d'adaptation et son imagination, très utiles dans les situations (trop nombreuses) où le plan faisait place à l'improvisation. Il avait après tout un demi-siècle d'expérience de plus que lui ; le varrockien ne chercha donc même pas à débattre du plan, qu'il jugeait convenable. Le cri de bête sauvage qu'avait lancé ledit John à la vue de la disparition de sa proie ne lui donnait par contre aucune envie de le confronter directement, même sous déguisement.

( Ce sont les risques du métier, j'imagine... Mais que faire de l'humorane ? )

L'obscurité ne permettait pas de distinguer clairement les traits de la jeune femme. A quoi pensait-elle en ce moment ? Avait-elle le même sens logique que le reste des humains ou était-elle régie par des instincts bestiaux ? Sharis, n'ayant vu que très peu de whorans dans sa courte vie, gardait des préjugés très forts sur l'espèce en question, les maigres connaissances qu'il avait sur cette race et ses dérivés venant de la tradition orale humaine, fort peu flatteuse à leur égard. Les "sous-hommes" avaient une réputation exécrable et passaient pour une race d'idiots facilement manipulables.
Si ça n'avait tenu qu'à lui, Sharis aurait probablement laissé l'humorane partir de son côté. Or Oscurio semblait s'en être entiché... De plus, le plan qu'il avait proposé, à savoir laisser le psychopathe faire le ménage à leur place, pouvait faire entrer en jeu la jeune femme : elle représentait donc un atout pour la suite des évènements, et le voleur était décidé à profiter au maximum de tous les avantages qui s'offraient à lui.
Restait le fait que l'avantage en question n'avait aucune raison particulière pour continuer à les suivre. Il fallait donc la convaincre d'une façon ou d'une autre, et si le varrockien avait appris quelque chose aujourd'hui, c'est que créer un climat de confiance était le meilleur moyen d'arriver à ses fins... Et que, si la confiance ne suffisait pas, les confidences qui en découleraient pouvaient ensuite servir à faire pression pour s'assurer une loyauté forcée.

Juste au dessus du trio, John tempêtait dans l'abattoir, remuant dans un tourbillon de cris et de fureur chaque parcelle du bâtiment pour retrouver son précieux trophée. Prudent, Sharis fit signe à ses compagnons de s'enfoncer un peu dans le souterrain pour être définitivement hors de portée du tueur de chiens.
L'heure était venue d'oublier son aversion envers la jeune femme. Il se tourna vers l'humorane avec une attitude qui se voulait ouverte et aimable.

- Eh bien, si l'on juge quelqu'un à ses ennemis, vous devez être une personne d'une grande importance... Je me présente : je m'appelle Sharis, et voici Oscurio, mon associé. Puis-je vous demander votre nom ?

( A supposer que ces créatures se donnent un nom entre elles... )

- De plus, enchaîna-t-il, vous ne semblez pas venir de la ville... Pas étonnant que vous soyez tombée aussi vite dans un de ses innombrables pièges. Pourquoi êtes-vous ici ? Etes-vous venue avec un groupe ? Nous pourrons peut-être vous aider à le retrouver...

Si les rumeurs sur les wohrans disaient vrai, alors la manipuler serait un jeu d'enfant.

_________________


Dernière édition par Sharis Felahan le Dim 16 Jan 2011 01:48, édité 1 fois.

Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 122 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 ... 9  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016